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vendredi 8 avril 2011

Même la dernière goutte permet d'accélérer !

Même la dernière goutte permet d'accélérer !

Parler de décroissance c'est surtout parler de croissance. Qu'est-ce que la croissance ? 2% c'est peu ou beaucoup ? La croissance se définit par l'augmentation des échanges et de la production de biens. Soyons radicaux au vrai sens du terme, prenons les choses à la racine…
Sur quoi se fonde cette croissance ? Quelle est la cause majeure de cette accélération ? Cette croissance matérielle de biens s'est surtout accélérée depuis 1945. La réponse habituellement donnée est le progrès. Certes, mais elle n'aurait pas été possible et exponentielle sans l'énergie abondante et pas chère. Une voiture est un bijou de technologie, elle peut avancer à une prodigieuse allure avec de l'essence.
Sans cette énergie, cependant, ce n’est qu’un tas de ferraille, un boulet à transporter. D'où vient cette énergie pas chère et abondante ? Des énergies fossiles, c'est à dire du charbon, du pétrole et du gaz. La plus économique et pratique de toutes étant le pétrole.

Depuis nous accélérons sans cesse

Quelques exemples:
La surface moyenne d'habitation d'un français est passée de 25 m² a 40 m² de 1973 à 2010, cette augmentation à pour conséquence l’annulation quasi totale des progrès sur l'isolation : la note de chauffage est la même, nous consommons moins au m² mais c'est plus grand. La distance pour se rendre au boulot sur la même période a doublé.
La part des énergies renouvelables a baissé depuis 1973... Entre 1990 et 2010, le monde a consommé autant de pétrole que tout le pétrole consommé avant 1990. Notre agriculture nécessite de brûler 10 calories de pétrole (engrais, produits chimique, tracteurs, transports...) pour fabriquer une calorie alimentaire. En France, si nous recyclions à 100 %, tout cela fournirait un gros tiers de ce que nous consommons. La courbe de la population est la même que la courbe de consommation de pétrole. Flippant, non ? Nous accélérons alors même que nous devrions ralentir… Même la dernière goutte permet d'accélérer.

Opinion sur 2+2=4

On peut être pour ou contre la décroissance énergétique. Cette question a autant de sens que d'être pour ou contre la pluie (le cancer ou la mort?). Personnellement, je suis contre la mort (surtout la mienne), je suis contre la pluie, surtout quand elle mouille !
Les véritables alternatives ne sont-elles pas plutôt :
1) ignorer la question (être dans le déni)
2) se préparer psychologiquement (être dans la prise de conscience). Nous sommes comme les gens qui ne croient pas à leur propre mort. La décroissance énergétique aura lieu comme la guerre de Troie et nous ignorerons sûrement les Cassandre.

Paradoxal

La croyance dans la technique est aveugle. Souvent, plus une personne est dans un métier éloigné de la technique (banquier, dirigeant, élu, publicitaire, artiste, etc.), plus elle croit en sa toute puissance. Inversement, les plus critiques sont, souvent, certains techniciens des énergies même fossiles : ils connaissent le système et en voient les limites. Ils savent que rien ne peut remplacer rapidement les énergies fossiles. Ils savent que pour fabriquer de l'énergie, il faut de...l'énergie.
Tout nécessite de l'énergie. Notre train de vie de français (46 tonnes de matériaux par an) est un gouffre énergétique. Plus nous sommes riches et plus nous consommons de l'énergie, plus nous polluons.

Un peu de gymnastique matheuse

Désolé pour ceux qui détestent mais elle est indispensable pour comprendre la notion de décroissance énergétique.
Le rapport entre l'énergie investie et l'énergie récupérée est appelé rendement net énergétique. En clair, avec un litre d'essence combien j'extrais de litres d'essence ? Dans les années 30, ce fut cent. Dans les années 70, ce fut trente. Actuellement, nous sommes à peine à 10 (moyenne très variable). Le solaire se situe, quant à lui, entre 3 et 5 litres. C'est-à-dire, pour bien comprendre : j'investis un litre d'équivalent pétrole dans le solaire j'en récupère entre 3 et 5. Mais pour vraiment bien comprendre, il faut surtout saisir que nous payons la note tout de suite. Nous brûlons aujourd'hui des litres de carburants (ou KWH) pour en recueillir plus tard des litres (ou KWH). Pour le solaire, 3 à 4 ans sont nécessaires pour équilibrer la facture... L’énergie éolienne est plus performante: avec un litre, vous récupérez 10 litres, d'où son boum dans le monde (sauf en France où elles sont quasi-interdites). Les biocarburants sont de 0,5 à 2, c'est-à-dire que vous investissez 1 litre vous pouvez en récupérer 0,5 l (idiot et criminel mais subventionné en France). Ainsi, pour fabriquer de l'énergie cela nous coûte de plus en plus cher en énergie. Au final, nous aurons moins d'énergie disponible: nous devrons investir une grande part de l'énergie dans …. la fabrication d'énergie....Exemple: vous avez un pactole qui vous rapporte 2000 € par mois mais pour maintenir ce revenu vous devez réinvestir une part de plus en plus grande de ce revenu. Votre revenu disponible pour la vie courante baisse, même si apparemment votre revenu est toujours de 2000 €/mois.
Pour bien saisir prenons l’exemple des chevaux :
Autrefois, nous tirions l'énergie des chevaux, mais il fallait nourrir les chevaux et « l'énergie-cheval »  coûtait cher et était limitée. Ainsi, en 1900 aux USA, 1 champ sur 4 était destiné à nourrir les chevaux. Les chevaux étaient partout. Les pionniers de l'automobile ont vu dans la voiture un moyen de lutter contre la pollution des villes par le crottin...
Le nucléaire nécessiterait (nous ne savons pas précisément, le nucléaire est très transparent) 1 à 2 milliards de litres de pétrole pour construire une centrale... Un litre de pétrole pour faire 0,8 litre de biocarburant avec de la betterave… En affamant les pauvres.
Jusqu’à maintenant, le pétrole et le gaz les plus simples d'accès ont été extraits. Il ne nous restera bientôt que le pétrole à 10 000 m sous l'océan (pas si simple d'après BP à 1500 m), le charbon au fond des mines à 3000 m sous terre, les fameux sables bitumeux (ces fameuses énormes resserves intactes) et les bientôt fameux gaz de schiste avec ses forages Attila...

Les sables bitumeux, les gaz de schiste et les agrocarburants ou les énergies Attila viennent de sortir...dernière folie d'une addiction profonde...

Le pétrole finit toujours par remonter à la surface. Il s'agit du cycle naturel à l'échelle géologique (il suinte dans les mers et remonte dans les sables). L’extraction du pétrole dans les sables nécessite de grosses pelles mécaniques et des camions de 400 tonnes qui font 400 litres de l'heure. Il faut ensuite extraire avec de l'eau chaude ou de la vapeur. La recette est simple, mais pour extraire le sable bitumeux du canada il faudrait...utiliser tout le gaz naturel du canada ! Conséquence on développe les gaz de schiste...

Énergies nouvelles et subventions

Les évidences étant comme souvent fausses, il est urgent de comprendre que nous subventionnons fortement... les énergies fossiles. Les faits contredisent les idées reçues : partout dans le monde, les impôts subventionnent le pétrole et...même en France. Les taxes sur l'essence ne couvrent pas le coût des routes, rues etc. On subventionne les billets d'avions à 20 €. Il est urgent d'arrêter. Les pauvres seraient trop touchés ? Non, pas si l'énergie était payée en fonction de la quantité dépensée: un plein par mois pas cher et ensuite de plus en plus cher. De même pour l'électricité ou l'eau. Le système électrique français actuel en est un exemple : la moitié du coût de l'électricité sert à son transport. Les habitants d'immeuble subventionnent les propriétaires de villas.... Ceux qui n'ont pas de radiateurs électriques subventionnent ceux qui en ont. De nombreux autres exemples prouvent que ce sont les gros consommateurs qui sont subventionnés.
Mais revenons aux énergies nouvelles. Elles n’ont en fait rien de nouvelles. Il s'agit du vent, du solaire et du bois, employés depuis des siècles. Elles ont été en parties abandonnées car moins pratiques et moins puissantes que les énergies fossiles et par conséquent moins profitables. Mais si c’est une chose de mettre au point une technique: les centrales électriques thermos-solaires fonctionnent très bien et même la nuit, l'éolien peut être stocké sous forme d'air comprimé. Il est une autre paire de manches de changer le système énergétique d'un pays : 30 à 50 ans minimum... De jolis progrès peuvent être réalisés. Un effort de guerre devrait être réalisé en leurs faveurs et surtout dans les économies d'énergies (Nous consommons 50 % d'électricité en plus qu'un....texan réputé pour leur sobriété).
Le défi n'est pas technique mais de l'ampleur du défi :
Le Sahara peut alimenter l'Europe en électricité. Nous pouvons produire de l'eau grâce à des systèmes solaires… Nous pouvons faire plein de choses ! Nous pouvons commencer par nous dire qu'il est idiot de brûler dans un hiver 2000 litres de fioul pour chauffer une mauvaise maison alors qu'avec la même énergie nous pouvons l'isoler pour qu'elle n’en consomme quasiment plus... Le confort en plus...
Nous pouvons faire beaucoup de choses, mais nous devons utiliser la fin du pactole (le pétrole) pour gagner une course contre la montre. Nous avons mis 40 ans à développer un réseau électrique, il faut 50 ans pour faire un réseau de transport en commun, nous ne le changerons pas en cliquant avec une souris ou en un discours.

L'extraction de charbon, gaz et pétrole classiques arrive à son seuil maximum de production. Mais, bien entendu, nous pouvons aussi continuer un peu plus grâce à quelques folies. Des forêts restent encore à raser, le bois peut être brûlé dans des centrales à mauvais rendements et continuer ainsi à gaspiller l'électricité (ce qui est en train de se faire en Région Paca). Nous pouvons brûler céréales, maïs et raser les dernières forêts pour fabriquer nos agrocarburants. Cela retardera juste la décroissance énergétique.
Banquet des conséquences

Face à cette dure réalité, nous affirmons bien haut et bien fort qu'il est absurde de :
continuer à éloigner les gens de leur travail,
délocaliser toujours plus et toujours plus loin.
Il est tout d'abord absurde de garder notre système financier qui ne valorise que le court terme et la destruction.
Nous affirmons que la décroissance adviendra que nous soyons pour ou contre, mais que nous avons encore le choix entre une phase de transition motivante ou un gros choc brutal dangereux.
Nous-nous proposons de travailler d’emblée à cette transition afin d'échapper à une thérapie du choc style fin URSS et son cortège de misères et de malheurs. Nous pensions que le progrès avait tout résolu et que l'histoire était finie mais nous vivons une phase historique déterminante. L'histoire n'est pas un long fleuve tranquille, elle n'est pas linéaire....

Changer d'imaginaire est toujours difficile...

La fête est bientôt finie,
Plus la fête est enivrante, plus la gueule de bois est importante. Personne ne désire arrêter la fête, personne ne croit aux mauvaises nouvelles, pourtant..pourtant un nouveau monde est désirable...un monde du bien vivre à la place de ce monde qui s'épuise à mourir.
Entre voter des réformes douloureuses et éviter la catastrophe, nous préférons la catastrophe. Nous préférons écouter ceux qui nous disent ce que nous voulons entendre.
Pourtant l'évidence se fera entendre... Et ce nouveau monde pourra commencer quand nous abattrons le féodalisme financier qui régit notre monde...
Les énergies renouvelables seront plus chères. Dernier exemple si nous décidons de tous isoler notre maison, tous ensemble dans l’année, nous multiplions par 3 notre consommation de pétrole de l'année. CQFD : tout coûte de l'énergie....

Notre mode de vie : 400 ans par an

Chaque année nous brûlons ce que la terre a mis 400 ans à créer. Cela ne peut pas durer. De plus dans ce monde, les consommations devront être rééquilibrées vers les pays pauvres. Nous devrons diviser par 4 ou 8 nos consommations. (Cela ne se fera pas en changeant les ampoules même s’il faut le faire !) Réduire, baisser, autant d’attitudes difficilement compatibles avec un système camé à la croissance.

TOUT EST LIE, vidons un peu plus la pelote....Deux mauvaises nouvelles pour le prix d'une ? La fin du féodalisme financier ?

Soyons joueurs, nous parions toutes nos dettes et tous nos caleçons sur : nous connaîtrons avant la décroissance énergétique, une décroissance financière due à l'éclatement de l'énorme bulle financière....c'est en cours...

« À oublier l'histoire, l'homme s'oblige à la revivre »

La crise de 1929 a généré ses lois anti-spéculatives. La génération ayant vécu ce traumatisme a disparu. Ses enfants ont changé les lois, le loup libre est revenu dans le poulailler libre et a bouffé les poules libres. Les bulles financières éclatent et la crise est en route...Elle nous amènera peut-être à modifier ce système qui base le coût d'une chose, sur son coût en argent (virtuel et illimité) mais sur son coût réel en énergie et ressources (rares) et travail (abondant).
Tout ceci paraît complexe, mais il est vain de penser pouvoir résoudre les problèmes avec du boy-scoutisme (développement durable). Seule une réforme profonde du système peut le faire. Qui dit réforme profonde dit des perdants ! Et qui dit cela, dit aussi que les anciens gagnants du vieux système ne se laisseront pas faire.
Encore faudrait-il que nous comprenions le système. Le discours officiel de l'économie se présente comme une science exacte. Autant présenter l'histoire comme une science exacte. La lecture de l'histoire a toujours été un combat du présent. Les gagnants réécrivent l'histoire, les gagnants réécrivent les lois de l'économie à leur avantage.

Pourtant, nous pouvons espérer approcher une vérité historique, par déduction et objectivité. Pour l'économie, il en va de même. Keynes a démontré par la théorie et ensuite par les faits (la guerre, une énorme relance), qu'un système avec beaucoup d'impôts sur les plus riches fonctionnait mieux qu'un système où les riches passent leurs excédents en spéculations et à se tirer la bourre (yacht de 80 m, 25 maisons F400...). Il y a 50 ans, la grande majorité des gens l'avait déjà compris. Le peuple avait aussi compris que certaines choses devaient être socialisées pour être efficaces pour eux : la santé, l'énergie, les banques, l'éducation et surtout, surtout, la monnaie.... Ils avaient compris que le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté était de....donner des sous aux pauvres...et que la lutte contre l'analphabétisme passait par.... la construction d’écoles.
Mais en 1970, sont revenus les réactionnaires et ils ont fait loi leurs raisonnements comme le suivant : 1/ donner directement des sous (sans construction d’écoles) pour lutter contre l'analphabétisme, cela ne marche pas c'est sûr. 2/ Les pauvres sont analphabètes donc ne donnons pas de sous aux pauvres, le problème ce n’est pas l'argent ! En français, cela s'appelle un sophisme. Nous appelons cela une absurdité. Depuis la nuit des temps, les sophistes nous font ch....chaque fois la même chose... Ainsi ils arrivent à convaincre les paresseux de la caboche. En résumé 10% des plus riches ont fait croire aux 90 % restant que leur prendre des impôts était néfaste à tous. Absurdité. (Voir le site www.revolution-fiscale.fr)
Certaines choses doivent être socialisées. Un exemple : il vaut mieux quoi ? Un organisme public bureaucratique qui construit lentement des logements qui loge des pauvres ou un organisme privé ultra-efficace qui construit des logements rapidement mais qui restent vides... Ce qui est le cas, par exemple, des résidences de tourisme... En résumé, nous confondons vitesse et direction. Il vaut mieux une voiture lente allant dans la bonne direction qu'une rapide qui part n'importe où !

Le communisme nous a prouvé que nous ne pouvions pas tout socialiser. Socialiser certaines choses est catastrophique : l'agriculture, les services, etc. Ceci dit, cela n'a jamais prouvé, que rien ne puisse être socialisé. Mais comme toujours, les puissants ont élaboré des théories pour justifier leurs privilèges. Auparavant, c'était du domaine des dieux, on nous a fait le coup de la race supérieure, maintenant c'est le saint marché, l'ultra-libéralisme. Et nous sommes retournés au féodalisme...financier. En effet, avant de privatiser l'école, la santé, les HLM, la monnaie a été privatisée aux services de ceux qui en ont (la dette). Là est le cœur du problème.

Toutes les bulles spéculatives finissent mal et pour éviter les douloureuses conséquences d'une banqueroute, les banques ont tiré à eux la couverture. Les pauvres et classes moyennes vont se retrouver sans couverture sociale et....une banqueroute. Nous trouvons étonnant que pour les banques, l'intervention de l'état n'est plus honnie, ne contribue pas à l'oisiveté et l'assistanat des riches... Il est vrai que les puissants sont solidaires entre eux, organisés, conscients de leurs intérêts et influents politiquement. Comme tous les rentiers, ils n'oublient jamais d'aller voter ou plus simplement de placer leurs petits avocats d'affaires au bon poste... Allons-nous rembourser les dettes ? 4 planètes terres seraient nécessaires pour rembourser tout l'argent-dette qui a été créé.... D'abord d'où vient la dette ?... Qui créé la monnaie ? Ces questions n'ont pas les réponses qui a priori nous semblent évidentes.

La monnaie: l'argent-dette

Il est difficile et pourtant important de comprendre que l'argent est créé actuellement par les banques quand elles prêtent : les dettes fabriquent l'argent. Le système à structurellement besoin de créer des dettes. Ce système est exponentiel. Et forcément, il privilégie le court terme le plus rentable, le plus virtuel (titres financiers). La renationalisation de la création monétaire est un combat fondamental. Surtout, la décision " Pour Qui crée-t-on de l'argent? " doit être démocratique. Ainsi, nous pourrons financer un effort de guerre écologique (nous avons juste tout à refaire : nos villes, nos transports, nos bâtiments, notre agriculture…).
Utopique ? C'est pourtant exactement ce que font les états en temps de guerre. Les USA l'ont fait pendant la seconde guerre mondiale ! L'état américain a rationné, contrôlé les prix et les salaires, imposé un revenu maximum pour diriger une société qui est restée capitaliste dans un effort colossal...

"Si le climat était une banque, cela fait longtemps qu'on aurait mis les milliards pour le sauver" Hugo Chavez
"Les importants n'argumentent point : ils se contentent de répéter la même chose, en haussant le ton" Alain

Balancier

Tous ceci ne serait qu'une péripétie de plus dans l'éternel balancier entre abus des puissants et retours de bâtons des peuples qui s'énervent. Mais le contexte est à l'urgence écologique au vrai sens du terme (écologie=étude des écosystèmes, être contre l'écologie est comme être contre la géologie ou la biologie! ). L'urgence énergétique et climatique doit sonner l’alerte d’une mobilisation générale pour défendre les enfants... « Langage guerrier, catastrophique, délires apocalyptiques, paranoïa de bien nourris … ». Nous entendons déjà pleuvoir les accusations. Il faudra donc persister à convaincre sans haine ! Mais, il n'y aura pas de transformation sans conflit. Nous suggérons quelques petites pistes !
Photo: Gasland ou j'ai du gaz de schiste dans mon jardin....

Serial Corporation

Pas de changement sans heurts ! Nous le disons avec force à ceux qui ne s'énervent jamais (déjà ça, cela nous énerve !), les partisans du changement sans heurts, la lutte peut-être non-violente mais c'est une lutte féroce. Les gagnants du vieux système feront toujours preuve de violence, même face à des actions non-violentes. Les gagnants ne lâcheront pas spontanément. Ils lâchent face à l'unité et à la colère. L'unité est capitale. Il est temps de comprendre que le pouvoir n'est plus, comme il y a un siècle, aux mains de quelques familles, que le complot global n'existe pas. Hélas, cela serait trop simple. Le pouvoir existe certes mais il est aujourd’hui aux mains de structures transnationales (corporation en anglais), véritables mafias. Ces corporations sont des personnes morales. Juridiquement, ne devraient-elles pas être condamnées comme criminelles ? Il faut les condamner, appliquer des peines lourdes à ces personnes morales (jusqu'à parfois la peine de mort de l'entreprise).

Quelques exemples : Monsanto a sciemment pollué et détruit. En conséquence, Monsanto est condamné à être démantelé et ses biens récupérés. Cela les calmerait. Servier (l’affaire du Médiator) a corrompu (achat d'études complaisantes....) et donc assassiné des milliers de personnes. L'entreprise est condamnée à être démantelée et récupérée. Ainsi, peut-être les multinationales ne seraient-elles plus intouchables. A Grenoble, Carignon a fait 5 ans de prison mais personne du côté du corrupteur. Peut-être que GDF-Suez et Exon hésiteraient-ils avant de financer les campagnes récentes contre le réchauffement climatique et les pseudo-études....
Laissons le financement de l'ONU à ces multinationales, laissons les gérer les forêts, autant confier ses enfants à des ogres....

Le climat se délite et nous prépare la sécheresse et la famine...Faut-il que la plaine à blé d'Ukraine brûle encore pour qu'on le reconnaisse ? Si la Beauce sèche sur pied, allons-nous encore nier l'évidence ? Raison vitale et supplémentaire pour sortir de nos addictions...

PARADIS FISCAUX = ENFER SOCIAL
SPÉCULATION = VOL
Nous devons aussi détruire les paradis fiscaux (comme Monaco et le Luxembourg). Ils tuent lentement mais sûrement l'impôt donc l'état. Nous devons fortement taxer la spéculation, interdire les cotations instantanées, fermer certains marchés boursiers (on ne spécule pas sur la croûte des pauvres). Comme il l'a déjà fait dans les périodes de crises, l'état se doit de lutter contre la spéculation en interdisant certains produits financiers. Il doit racheter des terrains à bas prix pour lutter contre la spéculation foncière, construire des HLM, installer des paysans, réglementer les prix…
Nous donnons rendez à tous en novembre 2011 sur la cote d'usure à Monaco pour le Sommet du G20 en France, faisons leur symboliquement peur ce jour-là...
Ces princes VIP ôtés de l'impôt...

L'agriculture est une économie particulière

La réglementation des prix agricoles, la particularité de l'agriculture est qu'elle est totalement inadaptée à l'ultra-libéralisme. Elle doit fonctionner dans un écosystème économique propre, différent d'une région à l'autre. Le principe économique doit être adapté à l'écosystème et non l'inverse comme actuellement. Il existe une multitude d'écosystèmes agricoles, il doit exister une multitude d'écosystème économique agricole. Il est urgent de financer une agriculture durable (les productions polluantes fortement taxées contribuant à financer une reconversion. Il faut 15 ans pour convertir une exploitation du chimique au durable. L’urgence est là : la famine arrive, aggravée par un climat qui devient dingue et la folie des agrocarburants (30 % du maïs américain dans les voitures, blé et betterave pour la France).
Combien de temps avons-nous ? Nous sommes contre la spéculation et pourtant nous allons en faire en espérant beaucoup se tromper :
- 3 mois à 1 an avant la dégringolade financière (dettes non-remboursables)
- 3 à 10 ans pour l'énergie. Sur la question financière, le temps est proche c'est sur... Vendez vos actions, vos assurances vie etc....Acheter du concret, en tout cas les très riches le font. Pour l'énergie, jetons un regard en arrière. Nous voyons que les Cassandres écolo se sont souvent trompés sur un paramètre : l'heure mais rarement sur le fond.
Peu importe, BOUGEONS-NOUS et commençons par chercher à comprendre : COMPRENDRE C'EST AGIR ! LES IDÉES ONT DES CONSÉQUENCES !
Et surtout IMAGINONS, changeons notre imaginaire... LIBÉRONS LES VERROUS DE L'IMAGINATION . CHANGEONS D'ÈRE
Il est urgent de comprendre qu'environnement, Énergie et Économie sont les 3 E à mettre dans le même panier......
Il est temps de passé de l'ère de la croissance à celle du bien vivre.
Renseignez-associationniste Bio Pour Tous propose sur son site Biopourtous de nombreux documents. Vous n'aimez pas le net, nous proposons de nombreux livres en prêt, ainsi que de nombreuses vidéos, le tout contre une modeste adhésion de 5€.
Réponse avant d'avoir le retour :
Dernière chose aux optimistes, aux croyants en la fusion nucléaire, en la découverte d'un mystérieux système fournissant de l'énergie à profusion, aux persuadés qu'on nous cache un système miraculeux, il en existe un : les énergies fossiles. Nous avons gagné au loto… Il est hasardeux de parier regagner juste derrière.

Il y a dix ans, nous allions dans les rues aux cris de « Un autre monde est possible ». Aujourd’hui, un autre monde arrive. Ce monde, nous devons le rendre possible. Le temps de la responsabilité est arrivé, nous nous devons d’être adultes dans ce monde adolescent.



Bibliographie de quelques livres essentiels à mettre dans toutes les mains:
Énergie: Pétrole : la Fete Est Finie ! de Heinberg Richard et Duval Hervé (Broché - 15 octobre 2008)
Économie : Économie hétérodoxe, par John Kenneth Galbraith coll. Opus, éd. du Seuil, 2007,
La dette publique, une affaire rentable:à qui profite le système ? André-Jacques Holbecq, Philippe Derudder Y. Michel, 2008 - 157 pages
Environnement: Gaïa : Une médecine pour la planète de James Lovelock


À TOUT MOMENT, LA RUE PEUT DIRE NON !

lundi 23 février 2009

Cas d'espèces



Salut à vous

les écolos tendance canal historique,

les environnementalistes noeud papillon-caviar bio première pression à froid,

les millénaristes zeno panthéistes, médito-transcendentalistes,

et les catastrophistes boursicoteurs au marché de la fascinante peur fascisante

n'arrêtent pas (mais il ne faut pas trop leur en vouloir tant ils semblent n'avoir pour tort que celui de trop tôt avoir raison) :

- de nous bassiner avec l'avènement, dont nous serions déjà témoins mais sans le savoir, de la sixième extension des espèces ... (sans compter celles des rats et requins du libéralisme débridé qui, même accrochés aux seins des paradis fiscaux, rament comme un nouveau-né abandonné aux galères de la jungle où malhabilement nous barbotons ...

- de nous seriner que la biodiversité bat de l'aile comme un pigeon voyageur égaré au dessus d'un ball-trap ...

- de nous faire croire, par exemple, que les poissons, en attendant d'être gavés aux farines animales dans les parcours de santé que l'aquaculture gentiment leur réserve en pleine nature encagée, changent de sexe à force d'être lavés avec nos chasse d'eau emplies à ras le bord d'hormones contraceptives ...

- que la radioactivité du programme électronucléaire français n’a rien à voir avec la grille des programmes de nrj et qu’il est un illusoire parasol contre l’effet de serre et une utopique solution de rechange à l’épuisement des gisements pétroliers ...

heureusement,

face à la quotidienne déferlante des mauvaises nouvelles anxiogènes et aux couleurs chatoyantes des multiples crises engendrées par l'effondrement du déjà regretté capitalisme mondialiste - qu'il va falloir refonder mais ce coup-ci sous le haut patronage de la morale et de la justice sociale, pour mieux rapiécer les fonds de culotte de la croissance en berne, pour muscler le pouvoir d’achat des cons sommés d’avance à tremper leur museau dans l’auge des étals, et pour vaincre la méfiance généralisée des petites gens et des gens de peu envers les experts et apôtres, en mal d’eau bénite, de la pensée unique néo-libérale -,

de temps à autre, un petit rayon de soleil vert éclaire le chemin de notre prise de conscience ... et réchauffe le coeur de notre détermination ... à ne plus nous laisser faire tondre ... comme des vulgaires moutons de nouvelle Zélande que les braconniers mondialistes bien en cour arrivent à travestir en alpins de Sisteron ...

la récente découverte du Trou Duc, au coeur de la forêt vierge de bonnes intentions de la sarkoland, vient battre en brèche ces théories apocalyptiques de la fin des haricots induite par la fonte des glaciers, par la remontée du niveau des eaux de baignade et par la gangrène qui affecte déjà une bonne partie du vivant ...

l'existence du trou duc prouve, démontre, atteste que la Nature a des ressorts invisibles qui lui permettent de rebondir après l'échec du capitalisme financier, de contourner les savants pièges tendus par les braconnières multinationales, de surfer sur les vagues tumultueuses des crashes boursiers, et de renaître des cendres du bois des forêts primaires qu'on a mis à feu et à sang pour cultiver du soja ogm dont l'ingestion par les ruminants produit du méthane qui alimente la fournaise où l'effet de serre nourrit ses voiles déployées au dessus de nos têtes ...

j'ai le plaisir de vous annoncer et de goulûment partager avec vous, l'inespérée venue au monde de la sarkolande, du Trou Duc, la nouvelle branche de l'ancienne et très vénérable famille des Ducs - rapaces toujours présents (et plutôt bien en cour) au royaume du petit homme à talonnettes qui veille jalousement à ce que " les deux cents familles " de terratenientes, de maîtres des forges et de spéculateurs en tout genre, ne deviennent pas une espèce en voie de disparition ...

saluons, au passage, car il le mérite déjà :

- son courage pour prendre à bras le corps et par les cornes s'il le faut la crise globale et sans précédant du système, qui agonise et s’essouffle sous le poids de tant de gesticulations contradictoires ...

- et sa détermination, maintes fois affichée, à trouver des solutions durables et autant que possible compatibles avec le volet social du Medef et naturellement biodégradables dans la fosse sceptique du grenelle de l'environnement qu’il a vaillamment creusé de ses propres mains et dont il espérait tirer de gros dividendes électoraux en « enfumiant » les champs des naïfs environnementalistes qui labourent pour le compte des multinationales greenwashers et des prédicateurs du capitalisme vert dont davos est devenu le siège archiépiscopale ...

fernando

vendredi 5 décembre 2008

Seigneurs du paradis fiscal


Ils se prennent pour des cracks et le monde craque
Ivre de richesses ils oublient que la terre est ronde
A allez toujours plus vite ils oublient que la vitesse
N'est rien si on ne contrôle pas la direction,
Les saigneurs du monde...
A imposé la loi des trois c
cynisme, cupidité, conneries,
Ils oublient la loi grave de la réalité
La réalité d'un monde qui s'épuise,
La réalité d'un monde plein,
la réalité que la fraternité n'est pas une vertu mais une nécessité.
Ils nous traitent d'utopiste quand on leur parlent d'évidences,
Que le monde est une ile,
Une ile de vie perdu dans un océan de minéraux,
Ils nous traitent fou quand on leur dit qu'il faut tout changer,
Alors que rien ne peut durer.
Ils nous traitent de naïfs quand on dissipe leur écrans de fumée.
Ils nous traitent d'irrationnels quand ils ont mis l'homme au service de chiffre.
Ils nous traitent de passéiste quand ils veulent nous faire passé du vingtième au dix neuvieme.

Ils sont les seigneurs de l'ile
Ils n'ont pas peurs.
Le silence des pantoufles* leur donnent raison.




*comme dans un match d'impro, les élections, offre le spectacle,
on jette sa pantoufle sur le plus mauvais.

vendredi 21 mars 2008

Bienvenus(es) au monde merveilleux des nanotechnologies ..


Sans passeport, elles sauteront par dessus les frontières naturelles avec la
complaisance des douaniers à qui le législateur sagement libéral a ordonné
de fermer les yeux,
Sans papiers, dans le noir des incertitudes elles nous travailleront au
corps et y sèmeront à tous vents leurs promesses de longévité bien-heureuse
aux amateurs du travailler plus pour gagner plus,

Sans gêne, elles tricoteront de corsets chimiques à l'échelle cellulaire
pour mieux nous enfermer dans les prisons d'orées des comportements aditifs
orchestrés de main de maître par les matons orwelliens qui nous gouvernent
depuis leurs tours d'ivoire bâtis avec des briques en stock-options et
protégées par les "terrible" sous-marins à propulsion nucléaire ...

Débordant de bonnes intentions elles paveront l'enfer que sera le quotidien
des urbains métropolitains, avatars qu'ils sont du stade ultime de
l'évolution humaine ...
charitables, d'une main elles soulageront la peine de certains souffrants et
de l'autre elles tireront sur la corde de la guillotine qui tranchera la
tête aux libertés républicaines que l'univers sécuritaire où nous nous
engluons en dépit de notre plein gré, petit à petit enfante dans
l'indifférence générale, précarité et résignation tant partagées obligent,

Une fois lâchées dans la nature sans qu'aucun filet de chasse aux papillons
estampillé principe de précaution aie été préalablement activé, on pourra
toujours courir derrière elles pour éponger les marées noires qu'elles
laisseront sur les rivages du Vivant ...
ainsi va le monde et les bien-portants qui le tiennent entre ses mains
avides de pouvoir, de fric et de sang ...

Fernando, singe inculte, ignorant et obscurantiste pour pas un sou !

lundi 3 mars 2008

Folie électorale à l’américaine Par Howard Zinn

En Floride, il y a un homme qui m’écrit depuis des années (dix pages manuscrites) sans que je ne l’aie jamais rencontré. Il me raconte les différents travaux qu’il a faits, vigile, technicien réparateur, etc. Il a fait toutes sortes de travaux postés, nuit et jour, qui lui permettent à peine d’entretenir sa famille. Ses lettres ont toujours été pleines de rage, elle pestent contre notre système capitaliste qui ne garantit pas aux travailleurs « la vie, la liberté, la recherche du bonheur ». Aujourd’hui justement j’ai reçu une lettre de lui. Heureusement elle n’était pas manuscrite, maintenant il se sert d’Internet : « Voila, aujourd’hui je vous écris parce que ce pays est pris dans une situation désastreuse que je ne peux pas accepter, je dois dire quelque chose là-dessus. Je suis vraiment furieux de cette crise des crédits. Ça me fout en l’air que la majorité des États-uniens doive passer sa vie dans une situation d’endettement perpétuel, et que tant d’entre eux soient en train d’être ensevelis sous ce poids. P… , ça me fout en l’air. Aujourd’hui j’ai travaillé comme vigile et mon boulot était de surveiller une maison qui a été saisie et sera vendue aux enchères. Ils ont ouvert la maison aux visiteurs, et moi j’étais là pour monter la garde pendant la visite. Dans le même quartier il y avait trois autres vigiles qui faisaient la même chose, dans trois autres maisons. Pendant les moments creux je m’asseyais et je me demandais qui étaient ces gens qui avaient été expulsés, et où ils étaient maintenant ».

Ce même jour où j’ai reçu cette lettre, le Boston Globe a publié un article intitulé « Des milliers de maisons saisies dans le Massachusetts en 2007 ». Le sous titre disait : « on a réquisitionné 7 563 maisons, presque le triple de 2006 ». Quelques soirs plus tôt, CBS avait déclaré que 750 000 personnes infirmes attendaient depuis des années leurs allocations de prévoyance sociale parce que le système était insuffisamment financé et qu’il n’y avait pas assez de personnel pour traiter toutes les requêtes, même les plus graves.

Ce genre d’histoire est rapporté par les médias, mais elles disparaissent instantanément. Ce qui ne disparaît pas, ce qui occupe la presse jour après jour, impossible de l’ignorer, c’est la frénésie électorale.

Ça, ça passionne le pays tous les quatre ans parce que nous sommes éduqués pour croire que voter est fondamental pour déterminer notre destin ; que l’acte le plus important qu’un citoyen puisse accomplir c’est de se rendre aux urnes pour choisir une des deux médiocrités qui ont déjà été choisies pour nous. C’est un test à choix multiples tellement limité, tellement spécieux qu’aucun enseignant qui aurait le moindre respect pour lui-même ne le donnerait à ses étudiants.

Et c’est triste de le dire, le défi présidentiel a hypnotisé de la même façon les libéraux et les radicaux. Nous sommes tous vulnérables.

Est-il possible ces jours ci de voir des amis en évitant ce thème des élections présidentielles ?

Ces personnes même qui devraient être les plus averties, ayant critiqué l’emprise des médias sur la mentalité nationale, se retrouvent paralysées par la presse, scotchées à la télé, pendant que les candidats décochent œillades et sourires en proposant une marée de clichés avec une solennité qui tient du poème épique.

Même dans nos soi-disant périodiques de gauche, il faut reconnaître qu’une quantité exorbitante d’attention est consacrée à l’examen minutieux des principaux candidats.

À l’occasion on jette un os à ronger aux candidats mineurs, même si tout le monde sait que notre merveilleux système politique démocratique les laissera dehors.

Non, je ne suis pas en train de prendre une position d’ultra-gauche selon laquelle les élections seraient totalement insignifiantes, et que nous devrions refuser de voter pour préserver la pureté de notre moralité. Oui, il y a des candidats qui sont un peu mieux que les autres, et dans certaines périodes de crise nationale (les années 30, par exemple, ou aujourd’hui) même une légère différence entre les deux partis peut être une question de vie ou de mort.

Je suis en train de parler d’un sens des proportions qui a disparu de la folie électorale. Soutiendrais-je un candidat contre un autre ? Oui, pendant deux minutes : le temps qu’il faut pour abaisser le levier dans une cabine électorale.

Mais avant et après ces deux minutes, notre temps, notre énergie, nous devrions les employer à instruire, mobiliser, organiser nos concitoyens sur leur poste de travail, dan notre quartier, dans les écoles. Notre objectif devrait être construire, laborieusement, patiemment mais énergiquement, un mouvement qui, une fois que nous aurions atteint une certaine masse critique, puisse secouer qui que ce soit à la Maison-Blanche, et au Congrès, en imposant le changement de politique nationale sur les questions de la guerre et de la justice sociale. Souvenons-nous que même quand il y a un candidat « meilleur » (oui, mieux Roosevelt que Hoover, mieux n’importe qui que Georges Bush), cette différence ne signifiera rien à moins que le pouvoir du peuple ne s’affirme en des modes que l’occupant de la Maison-Blanche aura du mal à ignorer.

Les politiques sans précédents du New Deal – prévoyance sociale, assurance chômage, créations d’emplois, salaire minimum, subventions pour le logement- ne furent pas simplement le résultat du progressisme de Roosevelt. L’Administration Roosevelt, dès son installation, trouva face à elle une nation en ébullition. La dernière année de l’Administration Hoover avait vu la rébellion du Bonus Army : des milliers de vétérans de la première guerre mondiale avaient marché sur Washington avec leurs familles pour demander de l’aide au Congrès, parce que leurs familles crevaient de faim. Des manifestations de chômeurs eurent lieu à Detroit, Chicago, Boston, New York, Seattle.

En 1934, au début de la présidence Roosevelt, il y eut des grèves dans tout le pays, y compris une grève générale à Minneapolis, une grève générale à San Francisco, des centaines de milliers de gens qui croisèrent les bras dans les industries textiles du Sud. Dans tout le pays on assista à la naissance des conseils de chômeurs. Les gens, désespérés, se mobilisèrent, de façon autonome, en imposant à la police de remettre à leur place les meubles des locataires expulsés, et en créant des organisations d’aide mutuelle avec des centaines de milliers de membres. Sans une urgence nationale –destitution et rébellion économique- l’Administration Roosevelt aurait peiné à décider ces réformes courageuses.

Aujourd’hui, nous pouvons être sûrs que le Parti Démocrate, à moins de se trouver devant une mobilisation populaire, ne quittera pas le centre. Les deux principaux candidats à la présidence ont été clairs : s’ils sont élus ils n’arrêteront pas la guerre en Irak immédiatement, et ils n’institueront pas un système d’assistance sanitaire gratuite pour tous. Ils n’offrent pas de changement radical par rapport au statu quo.

Ils ne proposent pas ce que le désespoir actuel de la population exige désespérément : la garantie de la part du gouvernement d’un poste de travail pour tous ceux qui en ont besoin, un revenu minimum pour chaque famille, une aide pour tous ceux qui risquent l’expulsion ou la saisie.

Ils ne suggèrent pas les coupes radicales dans les dépenses militaires ou les changements radicaux dans le système fiscal qui libèrerait des milliards, et même des trillions, pour les destiner aux programmes sociaux afin de transformer notre mode de vie.

Rien de tout cela ne doit nous étonner. La Parti Démocrate n’a rompu avec son conservatisme historique, sa complaisance envers les riches, sa prédilection pour la guerre que quand il a rencontré en face de lui la rébellion d’en bas, comme dans les années 30 et 60. Nous ne devons pas nous attendre à ce qu’une victoire dans les urnes en novembre commence à libérer le pays de ses deux maladies fondamentales : l’avidité du capitalisme et le militarisme. C’est pour cela que nous devons nous libérer de la folie électorale qui emporte toute la société, y compris la gauche.

Oui, deux minutes. Avant, et après, nous devons nous mobiliser personnellement contre tous les obstacles à la vie, à la liberté, et à la recherche du bonheur.

Par exemple, les saisies qui arrachent des millions de personnes à leurs maisons devraient nous rappeler une situation semblable qui eut lieu après la guerre révolutionnaire, quand les petits agriculteurs (comme aujourd’hui nombre de nos SDF) ne pouvaient pas se permettre de payer les impôts et furent menacés de perdre leur terre, leur foyer. Ils se rassemblèrent par milliers autour des tribunaux et empêchèrent le déroulement des ventes aux enchères.

Aujourd’hui, l’expulsion des gens qui n’arrivent pas à payer leur loyer devrait nous rappeler ce que firent les gens dans les années 30, quand ils se mobilisèrent et remirent les affaires des familles expulsées dans leurs appartements, en défiant les autorités.

Historiquement le gouvernement, qu’il fut dans les mains des républicains ou des démocrates, des libéraux ou des conservateurs, a failli à ses propres responsabilités, jusqu’à ce qu’il n’y soit obligé par la mobilisation directe : sit-in et freedom rides pour les droits des noirs, grèves et boycotts pour les droits des travailleurs, rébellions et désertions des soldats pour arrêter la guerre. Voter est un geste facile et d’utilité marginale, mais c’est un pauvre ersatz de la démocratie, qui requiert la mobilisation directe des citoyens engagés.
Howard Zinn
Professeur émérite de sciences politiques à l’université de Boston. Dernier ouvrage paru en français : L’Impossible Neutralité. Autobiographie d’un historien et militant.

Diaporama


2050 ?
envoyé par moulax22

mercredi 16 janvier 2008

Contribution au débat concernant la présence d’une liste écolo aux municipales de 2008.


( La Maison brûle , par exemple)


A) Pour commencer : Quelle posture adopter sur le starting block :


lascive comme celle d'une danse du ventre, dans l'espoir de copuler efficacement avec les institutions ... pour y faire du entrisme mais sans courir le risque de cautionner la démocratie locale sauce Vème république finissante (pas de proportionnelle, le maire a tous les pouvoirs, la Communauté de Communes n'est pas élue au suffrage universel ...) ?
le cas échéant, faut-il chercher à séduire un partenaire pas trop gras de l’idée ni gros des réformettes prônées et qui ne pue pas libéralement du gosier ?


en djellaba de coton issue du commerce équitable, tambourinant et psalmodiant les saints principes du flower power, du new age, et autres maman, bobo grenello-compatibles... ?


ou droit dans ses bottes de jardinier de la Terre, tournesol au poing, fermé comme il se doit en pareils occasions, et bien levé contre l’horreur économique, l’ivresse énergétique, la débauche nucléaire, les marées noires des sarkophiles, le cap du bateau aux mains des marins sarkocompatibles qui rament à gôche et font des ronds dans l’eau de leur boudin royal, ... le tout, et ce n’est pas une mince affaire, tout en touillant à feu doux un plat bio où tristement la fin des haricots crie sans se faire entendre que les carottes sont depuis belle lurette cuites et que les abeilles sont partis en vacances d‘hiver au pays de monsanto ... ?


B) Mais faisons comme si ces préalables n’en étaient pas ... et inquiétons nous maintenant de savoir si l’enjeu vaut vraiment la chandelle.


Puisque il faut y aller, ne serait-ce que pour témoigner ... mais sans se mouiller plus et davantage (faute de disponibilité, de motivation, d'intérêt, de dévouement à la cause) ... saisissons l’occasion, la vitrine, les micros ... et soyons donc témoins ... de ce que nous savons ou pensons avoir conscience ... dessinons les murs de l’impasse où l’humanité tourne en rond ... crions l’impuissance dont nous pressentons être sujets et vecteurs, dénonçons le verrouillage du système politique pyramidal, mafieux et donc bien peu démocratique ... drapons nous dans un fondamentalisme que l’urgence des problèmes à résoudre exige sans concessions ... tendons la perche à ceux et celles qui se noient dans les eaux troubles et troublantes de l'indifférence que les partis de gouvernement et leurs programmes de relance de la croissance vouent au chevet de la planète ...


Et comme tout ce qu’il pourra être fait, au niveau de la Commune (ici ou ailleurs), ne sera que dérisoire poudre aux yeux, ripolinage de circonstance ... ayons pour seul initiative de campagne l’organisation d’un ciné-débat autour du film d’Al Gore Une vérité qui dérange ... (qu’il ne faut pas prendre pour bible ou catéchisme à tenir précieusement sur la table de chevet où trône la bougie mais seulement comme amuse gueule qui mettra en appétit ceux et celles qui voudront souscrire à l’achat individuel d’un extincteur ...) ...


car, comme nous autres le savons si bien,


1)

Notre maison à tous brûle des mille feux de brousse que l'idéologie capitaliste passionnément y entretien en soufflant sur les braises de l'égoïsme, de l'indifférence, du racisme et xénophobie, du paraître, du sauve qui peut, de la résignation, du fatalisme, du renoncement, de l'aliénation, du je m'enfoutisme, du moi je et autres téléphones portables, de l'extrême flexibilité de la colonne vertébral des travailleurs de plus en plus socialement précarisés, de la précarité collective que le rétrécissement du rôle de l‘État engendre, de l’hypocrisie, de l'argent sale, de l’aveugle et génocidaire compétition sauvage devenue la mère idéologique de toutes les batailles économiques qui saignent, de pays émergent en pays en voie de développement, l'humain, la terre, le vivant ...


La maison brûle, il n’y a plus d’eau dans les réservoirs de la résistance au rouleau compresseur du système ... et les pyromanes au pouvoir, tels les soutiers du Titanic, attisent avec foi et extrême dévotion les braises de la croissance ... baril à poudre dont la mèche depuis longtemps allumé est a deux pouces de la mise à feu ...



2)

L'habitabilité de notre planète n'a cessé de se dégrader depuis une trentaine d'années : la pollution (pour ne pas dire l’empoisonnement) de l'air, de l'eau, des terres, la destruction grandissante des forêts primaires, la perte de la biodiversité, la diminution de la surface des terres arables, les guerres civiles ou de conquête, la fonte des calottes glaciaires, les changements climatiques dramatiques de tout ceci témoignent au fil des jours, à chaque page du livre qu’est notre existence ... et ce n’est pas la tarte à la crème du développement durable qui y mettra fin.

La Terre est souillée, ses sanctuaires polaires ne le seront plus bientôt, ses ressources en matières premières longtemps considérées comme inépuisables sont dilapidées et gérées à court terme sans aucunement tenir en considération les droits des générations futures de terriens.

Et pourtant l’Homme d’aujourd‘hui, de par ses savoirs et connaissances, ses sciences et technologies, n’a jamais été si proche du piédestal où il a mis dieu et sa cour ...


3)

Les conditions de vie de l'écrasante majorité des humains n'ont cessé de se dégrader : le logement, l'eau potable, l'électricité, l'énergie, l'éducation, la santé, la nourriture sont des luxes inaccessibles pour plus de trois milliards d'humains.

Les charitables programmes d’aide alimentaire, les égoïstes campagnes de prévention des pandémies ne font que circonscrire géographiquement les pauvres gens qui en souffrent. La lutte contre le sida, arme d’extermination massive pourtant, ne vaut pas un puits de pétrole, et celle contre la pauvreté n’est que poudre aux yeux.

Les réfugiés climatiques seront des dizaines de millions demain. Et l’explosion démographique, jamais combattue par les clergés de toute sorte, n’ajoute pas de gaies couleurs au tableau..

C’est bien connu, le battement d’ailles d’un papillon qui meure de faim dans la corne d’afrique provoque inéluctablement quelques jours plus tard le naufrage d’un bateau de sans papiers au large de gibraltar ...



4)

La crise, comme on dit, où dans l’intégralité des facettes qui nous composent (individu, citoyen, travailleur, colocataire de la planète) nous sommes plongés et trempés jusqu’aux os, depuis un bon bout de temps déjà ... elle est globale ... à telle point que certains la voient comme le syndrome de la fin de notre (les gens du nord, de l’ouest) bienheureuse (à notre égard) ou barbare (à l’égard des autres) civilisation ...


A l’opposé de la vérité officielle tambourinée allégrement par tous les gardes champêtres du système, la crise n’est pas qu’économique ou énergétique ou culturel ou social ou politique ou institutionnelle ou environnementale ou démographique ou écologique ... elle est tout ça à la fois et, donc, bien plus encore, et c’est sur l’ensemble de ses multiples visages qu’il faut agir simultanément sous peine de ne faire que de la gesticulation de rebouteux , du replâtrage de bricoleur, de la fumisterie genre développement durable (de la faim ou de la fin, ou les deux à la fois et pour le même prix) ... car ses différents éléments s’autofécondent et s’irriguent les uns les autres par de multiples canaux ...

Comme une toile d’araigne, elle est de mille fils tissée, et l’appât du gain à tout prix sa trame préférée ...

Ça pisse de partout et ouvrir un seul parapluie ne nous mettra pas à l’abri du déluge qui s’annonce et se profile déjà bien visiblement à l’horizon de notre génération (celle qui a encore 20 à 30 ans d‘espérance de vie) ...


Ce n’est pas la fin du monde mais certainement la fin d’un monde ... où le gaspillage, le profit, la barbarie à ciel ouvert (ils sont combien et depuis combien d’années à ne pas avoir un grain de riz dans leur assiette malgré les envolées lyriques des diplomates, les bains de foule des démagogues de tout poil, les cannes à pêche des humanitaires, les charitables bonnes intentions de tant de missionnaires ?) ... sont évangile, credo et liturgie de toutes les heures ...


5)

Le système économique capitaliste ultra-libéral règne sans partage et partout impose sa loi du plus fort qui est celle du renard dans le poulailler, de l'intérêt à éjaculation précoce, des bulles boursières et immobilières, des dividendes à 15 % l’an. Il génère un modèle de société énergétivore et génératrice d'inégalités sociales et impose un aménagement du territoire concentrationnaire autour de métropoles de plus en plus tentaculaires et gigantesques, enflées de flatulences irrespirables.

Ce modèle de culture hors sol devenu aujourd’hui le cadre de vie de plus de la moitié des humains porte en lui les germes de l’effondrement de notre civilisation actuelle.


Et à l’instar de la nuée qui porte en son sein l’orage le capitalisme materne la guerre.

L'augmentation vertigineuse des dépenses militaires (plus de onze cents milliards de dollars par an) témoigne des tensions qui règnent au sein des grands ensembles économiques qui cherchent à avoir la maîtrise des ressources énergétiques et des matières premières. Sarko prêche à dubai, kouchner arrose comme il peut au darfour ...

Curieusement (mais pas tant que ça) les principaux pays fabricants vendeurs d'armes siègent au Conseil de Sécurité de l'Onu, instance supranationale censée faire régner la paix des prédateurs et l’ordre des puissants de par le monde.

Combien sommes nous à avoir conscience que nous vivons dans un pays en guerre ... et la livrons, en colis express timbré par dassault et lagardère, en Afghanistan, contre un peuples en guenilles, pour le compte de multinationales énergétiques qui ont l’insolence d’afficher des profits annuels en milliards d’euros ?



6)

Les 250 plus grosses fortunes au monde ont des revenus annuels supérieurs à ceux des deux milliards et demi d’humains les plus pauvres ... et ceci, dans les deux cas, n’est pas le fruit du hasard ...

Et elles ce sont organisées pour que le monde tourne dans le sens des aiguilles des montres (rollex, de préférence) de leurs intérêts économiques, financiers, politiques, géo-stratègiques.

La classe politique (celle qui fréquente les premiers cercles du pouvoir, à Paris et Bruxelles, à la City et Péquin, au FMI et à l’ONU, qui vend des centrales nucléaires labellisées grenelle de l’environnement et du pouvoir d‘achat à petit prix) est totalement soumise à ces intérêts prédateurs, biocidaires, inhumais.

Le président bling bling que nous avons et la majorité qui lui cire ses pompes en témoigne tous les jours, et ce n’est pas Bolloré ni Lagardère qui le démentiront, Bouygues et Dassault sauront lui prêter eux aussi quelques yacht ou jet privées si le vélo de carla tombe en panne.



7)

Non, non, je ne me trompe pas d’élections.

D’ailleurs, comme vous avez sûrement déjà dû vous en rendre compte, il y en a aucune où ce genre de questionnements est admis. L’omerta a fait son nid et pour longtemps dans les draps qui bâillonnent les consciences.

Circulez braves gens, il y a rien à voir, nous crie tout le temps, à la gueule, l’urne de tous les (des)espoirs ....


La marge de manoeuvre du citoyen lambda pour renverser la vapeur (de plus en plus orwellienne, qui l’aveugle et noie) est moins que minime, le peu de cas que les décideurs ont fait du résultat du référendum de 2005 sur le projet de Constitution Européenne en témoigne.


Il ne lui reste que la marge de la marge, c’est à dire la douce désespérance, la résignation qui suit le coup de gueule, la certitude (ou l’illusion) d’exercer une citoyenneté de plus en plus virtuelle, de subir un pouvoir de plus en plus omniprésent, martial, liberticide ... ou alors la co'érrance sur les pentes des alternatives en quête d'un nouveau graal au sang vert et bio, l'apprentissage et l'exercice du contre-pouvoir qu'est la graine des résistances ... (mais si nous n’y prenons pas garde, un de ces quatre Monsanto en sortira une, ougéemisée à souhaité, et sécrétant à longueur de saison du contrepoison écolo) ...


8)

Revenons à nos moutons : faut-il ou pas y aller ?

Marcher sur les deux jambes, fuir les solutions cul de jatte est solution que n’importe quel marchand de chaussures électorales défendra mordicus, le cuir entre ses dents cela va de soit !


Pouvons nous nous payer le luxe de quitter le navire, de faire semblant, de laisser à d’autres le soin de trouver un nouveau cap écologiquement soutenable ... alors que ces marins d‘eau douce ne savent même pas nager dans ces eaux troubles de la fin de la croissance où nous entrons de plein pied et à l’insu de notre plein gré ?


Un pied dedans ... pour voir ... et l’autre dehors, firme, pour déserter, tête haute, les sentiers battus de la délégation du pouvoir, du consumérisme, du toujours plus pour moins que rien...


Et avec les deux, sans trop boiter, faire fleurir là où il sera possible, autant de chemins individuels et collectifs qui mènent à la décroissance économique ... et à la croissance écologique luxuriante, solidaire et universelle !


Seule perspective globale, alternative et écologiquement révolutionnaire pour l’avenir de la planète, du vivant et de l’humain.

Amen !


9)


- Tout ça pour en arriver là ? !

- Écoute, c’est comme ça que j’ai appris à conjuguer le Penser global ! à l’indicatif présent du Agir Local !

- Mais toi, tu te mouilles ou pas ?

- J’y suis dedans déjà ... avec l’eau ... et j’en ai jusqu’au cou déjà ! ...

- Bon, ben ... merci ! ... de tes encouragements !...




FC 15-16-17-01-2008


P.S. :

N'oublions pas,

qu'au dessus de la Commune il y a les hobereaux du Département, les seigneurs de la Région, les grands-maîtres de l’État, les saigneurs et maîtres des forges de l’Europe inféodée à la banque, à la finance, aux multinationales ... et coiffant le transept de cette vaste église de la Résignation Universelle il y a le dôme qui sers d’abri atomique aux 250 plus grosses fortunes au monde !




vendredi 30 novembre 2007

Déchets chroniques


Novembre, la neige arrive aprés un autonme, le plus chaud jamais vu de mémoire de marmottes.
Les érables pleurent encore, ne savent plus quelles saisons on est. Les feuilles mortes sont tombées, ils faut les ramasser, les mettre dans une remorque et les porter avec le 4x4 à la dechetterie. J'observe aussi le voisin: aprés un gémissement sur le prix prohibitif du gazole, prend sa voiture pour aller chercher son fils à 300 mètres à l'école. Je vais au jardin mettre du compost de feuilles, je vois tous ces 4X4 sur le parking d'ED, acheter une voiture à 30 000 € et bouffer de la merde, efficace la pub. Je pars à la decetterie, croisent un jeune retraité bronzé, fringant avec un 4x4 et sa remorque de feuille morte. Je lui demande aimablement"s'il veut pas benner sa prochaine dans mon jardin, c'est un tres bon compost , cela peut éviter de mettre des engrais chimiques". Il sait me dit-il, comme s'il le plus important était de savoir, pas de faire. Bientôt le monde crévera comme les cancéreux qui grâce à la médecine moderne impuissante savent tous les détails de leur mal.
Retour au jardin, deux gosses dont un limite obése viennent me voir. La remorque de mon vélo les intrigue. Z'êtes pauvre monsieur me demande-t-il, z'avez pas de voiture. Je rigole. Ils m'interroge sur le jardin, "zékoiça" montrant les choux, je leur fais découvrir les poireaux, les choux de bruxelles. Connaisaient pas. Ils me demandent quel type de voitureje posséde, TWINGO je réponds. Ils connaissent. On n'a pas le cul sorti des ronces.

mercredi 28 novembre 2007

Avec Sarko de vieilles chansons redeviennent à la mode

Cavernes


Bréves


Euthanasie

Trop petit, Sarko ne rentre pas dans les habits de Robin des Bois


... et continue donc à faire payer la crise économique aux pauvres ... insolemment trop riches encore, de par leur nombre ...

Tous ensemble contre la vie chère, trompètent à longueur d’année les mousquetaires d’Intermarché sur les vitres de leurs magasins pompes à fric ...

Le gouvernement Fillon veut leur emboîter le pas, faute de trouver le point de croissance économique, promu mère de tous les espoirs chez les obscurantistes libéraux qui feignent ignorer dans quelle état la planète finira sa course quand ils auront l'âge de prendre leurs retraites (sûrement bien spéciales et certainement pas par répartition, voyons) ...

Il rame donc dans tous les sens pour débusquer la pépite qui manque à l’appel et fait tant rêver son ministre du budget indigent, la petite goutte qui à force de rouler sa bosse sur une belle assiette fiscal deviendra grande et fera rivière ...

Et à force de phosphorer hardi petit, ces techniciens de haut vol (comme les rapaces) et grands dévoués à la cause des humbles (tel la dame patronnesse du Medef) ont fini par trouver dans le maquis des lois une astuce qui leur permets de mettre au goût du jour le bon vieux principe de base des vases communicants ... qui permets sans coup férir de déshabiller Pierre pour vêtir Paul ...

L’impôt de bourse

(petit prélèvement fiscal qui frappait certaines transactions boursières) a rapporté à l’état français l’an dernier 280 M d’euros. Il a été supprimé la semaine dernière ... certainement parce que trop d'impôts tue ceux qui y sont encore soumis ...

Mais pour compenser le manque à gagner fiscal de ce petit cadeau ... lors de la même séance parlementaire les prévenants députés de la majorité présidentielle ont décidé de faire payer aux personnes âgées

(aux revenus modestes) la redevance télé dont elles étaient exonérées (780.000 foyers fiscaux seraient concernés) jusqu’à présent ...

Faut-il encore s’étonner que cette majorité aie décidé, ces jours-ci, de raquetter à nouveau les pauvres pour mieux cirer les pompes des riches ?...

Et qu’aucun micro n’aie été tendu pour faire dire à sarko tout le bien qu’il pense de cette contribution gouvernementale au traitement social de la fracture à ciel ouvert dont sont victimes les pauvres boursicoteurs de ce pays ? ...

C’est au maintient de cet ordre social que les forces du même nom veillent, vaille que vaillent ?

C’est avec ce lait de vache enragée que les pyromanes au pouvoir veulent éteindre le feu des banlieues ?

Et le parti de la rombière sociale-libérale qui, il y a quelques mois, sur la rive gauche du fleuve des cocus, pour aguicher le peuple montrait le haut sans enlever le bas, que dit-il ?....

C’est à désespérer ...

plus d’un jeune chômeur ou précaire non boursicoteur, plus d’un vieux âgé ou pas mais aux revenus modestes

(que de gants pour dire qu’il est pauvre ou désespérément fauché !) ... et qui n’a que la télé pour proche famille ...

la Restauration

(des privilèges, de l’ordre social si chère au temps des deux cents familles...) est en cours et dans l’air du temps .... par la voie d’un pétainisme qui n’osant pas encore s’afficher comme tel, donne quand même des signes clairs de sa filiation avec l’ordre social régnant aux temps des anciens saigneurs (oui, oui avec un «a» même si avec un «e» cela aurait aussi du sens) et maîtres des forges ...

apprends à nager, camarade !... avant que la tempête se lève ! ..

mardi 27 novembre 2007

Proverbes

"Le monde est tellement con, qu'on dirait que c'est moi qui fait tout"
Nicolas Sarkozy

"La justice c'est comme la sainte vierge, faut la voir de temps en temps pour qu'on y croit"
Michel Audiard


Vieux film de science fiction d'actualités

Chambre des députés ou CA de Illimited Corporation:

Un peu d'histoire du futur





Les puissants et les cons

Un livre d'histoire qui ne manque pas d'avenir

La question : « Comment des sociétés ont-elles disparu dans le passé ? » peut aussi se formuler : « Au rythme actuel de la croissance démographique, et particulièrement de l'augmentation des besoins économiques, de santé et en énergie, les sociétés contemporaines pourront-elles survivre demain ? »

La réponse se formule à partir d'un tour du monde dans l'espace et dans le temps – depuis les sociétés disparues du passé (les îles de Pâques, de Pitcairn et d'Henderson ; les Indiens mimbres et anasazis du sud-ouest des États-Unis ; les sociétés moche et inca ; les colonies vikings du Groenland) aux sociétés fragilisées d'aujourd'hui (Rwanda, Haïti et Saint-Domingue, la Chine, le Montana et l'Australie) en passant par les sociétés qui surent, à un moment donné, enrayer leur effondrement (la Nouvelle-Guinée, Tipokia et le Japon de l'ère Tokugawa).

De cette étude comparée, et sans pareille, Jared Diamond conclut qu'il n'existe aucun cas dans lequel l'effondrement d'une société ne serait attribuable qu'aux seuls dommages écologiques. Plusieurs facteurs, au nombre de cinq, entrent toujours potentiellement en jeu : des dommages environnementaux ; un changement climatique ; des voisins hostiles ; des rapports de dépendance avec des partenaires commerciaux ; les réponses apportées par une société, selon ses valeurs propres, à ces problèmes.

Cette complexité des facteurs permet de croire qu'il n'y a rien d'inéluctable aujourd'hui dans la course accélérée à la dégradation globalisée de l'environnement. Une dernière partie recense, pour le lecteur citoyen et consommateur, à partir d'exemples de mobilisations réussies, les voies par lesquelles il peut d'ores et déjà peser afin que, dans un avenir que nous écrirons tous, le monde soit durable et moins inéquitable aux pauvres et démunis.