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vendredi 12 octobre 2018

Entetement Ruineux Persistant

Philippe CRUZEL philippe.cruzel@orange.fr via gmail.com 

13:55 (Il y a 2 heures)

Réseau Sortir du Nucléaire :    Communiqué

 
L'Autorité de sûreté nucléaire valide la cuve de l'EPR : une logique dérogatoire inacceptable

 
    Ce 10 octobre 2018, comme on pouvait le craindre, l’Autorité de sûreté nucléaire a accordé son feu vert à la cuve de l’EPR de Flamanville, à la condition qu’EDF change le couvercle d’ici 2024, effectue régulièrement des contrôles et mette en place un programme de suivi du vieillissement. Avant même d’avoir démarré, l’EPR devra donc être surveillé comme s’il s’agissait d’un réacteur déjà ancien. Cette surveillance ne compensera jamais les défauts de cette cuve, qui n’a pas été fabriquée dans les règles de l’art et ne présente pas les caractéristiques initialement requises en termes de sûreté. Rappelons que la cuve est un équipement qui est censé présenter une qualité impeccable pour exclure tout risque de rupture, une telle rupture menant irrémédiablement à un accident nucléaire majeur. Les défauts de cette cuve sont tout aussi inquiétants que le processus ayant mené à sa validation. En approuvant cette cuve, d’abord par un avis rendu le 10 octobre 2017 (et attaqué en justice <http://www.sortirdunucleaire.org/Pas-de-feu-vert-pour-la-cuve-de-l-EPR> ) puis par cette décision, l’ASN s’est engagée dans une dangereuse logique dérogatoire où la protection des intérêts de l’industrie nucléaire semble primer sur la sûreté  [1]. Rappelons que la Commission Européenne, début 2017, avait conditionné le sauvetage financier d’Areva à un feu vert pour la cuve de l’EPR <https://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRKCN18F26A-OFRBS> . Cette décision, malheureusement prévisible, interroge quant aux choix que devra effectuer l’ASN au sujet des nombreux autres défauts qui affectent ce réacteur, qu’il s’agisse des soudures défectueuses du circuit secondaire <http://www.sortirdunucleaire.org/Soudures-defectueuses-sur-le-chantier-de-l-EPR-de>  ou de celles de l’enceinte de confinement <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0302346174032-lasn-se-fait-severe-sur-les-soudures-de-lepr-de-flamanville-2210523.php> . Sa sévérité actuelle débouchera-t-elle encore sur un compromis pour ne pas entraver la finalisation de ce réacteur criblé de malfaçons, clé de voûte d’une hypothétique renaissance du nucléaire français ? En cas d’accident, ou pire, de catastrophe nucléaire de type Tchernobyl ou Fukushima, elle porterait alors une terrible responsabilité. Ce feu vert interroge également sur le sens des consultations organisées par l’ASN. À quoi bon solliciter la participation du public, si les presque 14 000 avis déposés contre la validation de la cuve, qui traduisaient une inquiétude fondée d’autant de citoyen.ne.s, sont simplement ignorés ? Dangereux, inutile, rafistolé avant même d’avoir fonctionné, l’EPR ne doit jamais être mis en service ! Il est impératif de cesser de gaspiller des milliards dans ce réacteur défectueux, qui mettrait en danger toute l’Europe et prolongerait le risque nucléaire et la production de déchets ingérables de plusieurs décennies.

  Notes :
 

  [1] Cette possibilité de déroger aux exigences initiales de sûreté a été introduite par un arrêté ministériel du 30 décembre 2015, qui a été attaqué en justice par le Réseau “Sortir du nucléaire“, Greenpeace et France Nature Environnement <http://www.sortirdunucleaire.org/Arrete-du-30-decembre-2015-ESPN> . Une telle logique dérogatoire apparaît d’autant plus inquiétante au vu de la découverte de multiples malfaçons sur des pièces équipant le parc nucléaire français.


      Contact presse : Laura Hameaux - 06 85 23 05 11
 Chargée de communication : Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23
À



 

jeudi 4 octobre 2018

Le développement des centrales biomasse, un remède « pire que le mal » face au réchauffement climatique ?

 Aricle de bastaMag:

Presse libre a soutenir

 Le développement des centrales biomasse, un remède « pire que le mal » face au réchauffement climatique ?

par

  • La biomasse est-elle l’avenir de la production d’énergie ? A Gardanne, près de Marseille, l’une des deux chaudières à charbon de la centrale thermique a été convertie. Elle doit, à terme, engloutir 850 000 tonnes de bois par an, dont 50% issues de coupes forestières, pour produire de l’électricité. Mais entre les risques de pollutions ou celui d’une surexploitation de la forêt régionale, le projet soulève de nombreuses oppositions. Il interroge aussi la pertinence de la biomasse issue des forêts comme solution face au réchauffement climatique, alors que le gouvernement envisage, dans son budget 2019, de consacrer plus de 7 milliards d’euros aux énergies dites renouvelables : la consommation industrielle de bois dans ces centrales est-elle soutenable ?
    Décidément, l’ancienne cité minière de Gardanne, posée au pied du massif de l’Étoile entre Aix-en-Provence et Marseille, cumule les dossiers sensibles en matière d’écologie. En premier lieu, les boues rouges de l’usine d’alumine Alteo, rejetées au large des Calanques. Ensuite, à quelques centaines de mètres à peine, la non-moins emblématique centrale thermique, forte émettrice de CO2 et dont les fumées chargées de particules fines inquiètent les riverains. Une nouvelle controverse est venue s’ajouter aux deux précédentes : la conversion récente à la biomasse de l’une des deux chaudières de cette centrale à charbon. Par son gigantisme, le projet pose de nombreuses questions.
    En quoi consiste-t-il ? Sous le terme « biomasse », on trouve toutes les énergies développées à partir de végétaux, que ce soit des agro-carburants, la méthanisation – production de gaz à partir de déchets verts – ou, comme dans le cas de Gardanne, ce qu’on appelle du bois-énergie, la production de chaleur et/ou d’électricité à partir de la combustion du bois. Ici, le projet est à échelle industrielle : la chaudière dénommée « Provence 4 » brûlera pas moins de 850 000 tonnes de bois par an pour une puissance de 150 mégawatts. En phase de test depuis quatre ans, la centrale biomasse est restée à l’arrêt tout l’été, officiellement pour cause de « réparation » et de « révision annuelle », selon la direction. Depuis mi-septembre, l’unité est en fonctionnement normal, « à sa puissance nominale ».

    La question de l’emploi au centre du débat

    Selon Uniper, l’entreprise allemande qui exploite la centrale, la conversion de Provence 4 en biomasse aurait permis de conserver 180 emplois directs, et 1000 emplois indirects. La question de l’emploi est au cœur des discussions entourant la centrale. Mais l’arrêt annoncé par le gouvernement des centrales à charbon d’ici 2022 – et par conséquent de la seconde chaudière, « Provence 5 » [1] – laisse planer une forte incertitude sur l’avenir du site et de ses salariés, en position inconfortable. Pour Nicolas Casoni, délégué CGT de la centrale de Gardanne, la décision « est un affichage politique du gouvernement, qui veut faire croire qu’il fait de l’écologie sans en faire vraiment. Mais ce sont nos emplois qui sont menacés. » Autre motif d’inquiétude : Uniper, qui exploite aussi la centrale de Saint-Avold (Moselle), s’engage dans une revue stratégique de ses activités françaises qui pourrait aboutir à leur mise en vente. Le site de Gardanne pourrait donc faire l’objet d’une recherche de repreneur.
    Nicolas Casoni réclame un « moratoire sur le charbon ». « Ceux qui veulent nous enlever le pain de la bouche nous trouverons sur leur route », ajoute le syndicaliste. Comme la CGT locale, la mairie communiste s’est rangée du côté de la centrale biomasse, perçue comme une alternative au charbon, malgré les protestations liées à ses nuisances immédiates et les interrogations sur son caractère « renouvelable ».
    Les particules fines émises par la combustion du bois sont la première nuisance pointée par les détracteurs de la centrale : « Le filtre à manche [procédé industriel qui sert à retenir les particules fines, ndlr] dispose des meilleures techniques disponibles pour retenir les particules issues de la combustion et les métaux lourds provenant des bois de recyclage », défend le directeur des relations institutionnelles du site, Jean-Michel Trotignon, interrogé par Bastamag a l’occasion d’une visite du site. Mais pour les riverains, la performance est insuffisante. L’installation ne permet pas la filtration des particules fines inférieures à 2,5 micromètres, les plus dangereuses pour la santé, car elles pénètrent profondément dans les bronches.
    La centrale thermique de Gardanne et ses deux tranches, l’une fonctionnant au charbon, l’autre à la biomasse
    « Les poussières se disséminent aussi depuis les camions de bois avant, pendant et après les déchargements », ajoute Bernard Auric, le président de l’« Association de lutte contre toute forme de nuisances et de pollution ». La critique est écartée par la direction de la centrale : le trafic ne serait que d’une trentaine de camions par jour, et les quais de déchargement seraient fermées hermétiquement. Autre sujet de discorde : le bruit lié au fonctionnement de l’unité biomasse. Un rapport communiqué aux riverains début juillet, commandé par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), indique que les seuils réglementaires de bruit sont fréquemment dépassés, en particulier la nuit. La préfecture a enjoint l’exploitant de se mettre en conformité.

    850 000 tonnes de bois consommées chaque année

    En plus de ces nuisances directes, la biomasse telle qu’elle est utilisée à Gardanne est-elle vraiment une énergie renouvelable ? D’abord, la combustion du bois à Provence 4 ne se fera pas sans charbon. Le combustible fossile sera utilisé jusqu’à 13% dans le processus de production. Il s’agit de charbon pauvre extrait des terrils cévenols. En ne dépassant pas le seuil réglementaire des 15% de ressources d’origine fossile, Uniper peut prétendre à un tarif préférentiel de rachat de l’électricité, équivalant à une aide de 1,5 milliards d’euros pendant les vingt années d’exploitation autorisées.
    Quid, ensuite, de l’approvisionnement en bois ? La centrale dépendra à 50% d’importations, au moins pour les dix premières années. Le bois importé provient pour le moment d’Espagne... et du Brésil. L’autre moitié est fournie « localement », soit en fait dans un rayon de 250 km, par du bois de coupe forestière et du bois de recyclage [2]. Une hérésie du point de vue des écologistes, au regard de l’imposant volume de biomasse nécessaire : la centrale engloutira chaque année 850 000 tonnes de bois livrées sous forme de plaquettes ou bien broyées sur place.
    « La forêt méditerranéenne pousse très lentement. Il faut un délai d’un siècle pour l’exploiter respectueusement. Les besoins d’Uniper vont accélérer ces cycles de coupe », s’inquiète Jérôme Freydier, de l’association SOS Forêt du Sud et syndiqué à la CGT forêt. Au contraire, pour Jean-Michel Trotignon d’Uniper, la forêt est « sous-exploitée » : « Dès qu’il y a un problème, Uniper est pointé comme bouc-émissaire. A terme, notre plan d’approvisionnement proposera 50% de bois d’élagage et de recyclage et 50% de bois de coupe, soit moins de 10% de ce que la forêt méditerranéenne produit chaque année. » Le chiffre est, cependant, très loin d’être négligeable.

    Les Parcs naturels régionaux attaquent au tribunal

    Selon le responsable communication de la centrale, l’unité biomasse permettra à la filière bois de se structurer, et aidera à une meilleure gestion forestière ainsi qu’à la prévention des incendies, en évitant de laisser les bois à l’abandon. Une vision partagée par la majorité des exploitants forestiers, qui profiteront des coupes, mais battue en brèche par des agents de l’Office nationale des forêts (ONF) et des écologistes. Leur crainte est que la ressource en bois finisse par être plus ou moins considérée comme une ressource minière (lire l’un de nos précédents articles ici). « Le développement du bois énergie à un niveau industriel pousse à la surexploitation et à l’artificialisation de la forêt », estime Nicholas Bell, d’SOS Forêt du Sud. Les forêts et leurs écosystèmes complexes risqueraient d’être remplacés par des plantations d’arbres, bien alignés en monoculture, et entretenus à coup d’intrants chimiques comme le glyphosate [3]... « C’est comme l’agriculture qui ne veut faire que des grands champs de maïs », résume Gérard Grouazel, propriétaire forestier et sylviculteur, également membre de SOS Forêt.
    Depuis la centrale de Gardanne, vue sur la Saint-Victoire, le village de Meyreuil et la plus haute cheminée industrielle de France (297m) qui évacue les fumées et particules de la tranche charbon
    Les Parcs naturels régionaux du Luberon et du Verdon s’inquiètent de cette possible évolution. Ils se sont joints à une saisine du tribunal administratif de Marseille, aux côtés d’associations et de collectivités des Alpes-de-Haute-Provence, qui a abouti à l’annulation de l’autorisation préfectorale d’exploitation de la centrale biomasse, le 8 juin 2017. En cause : la première étude d’impact sur les forêts alentour ne concernait qu’une zone de... 3 km autour de la centrale, alors que la coupe de bois « local » concerne un rayon de 250 km, intégrant notamment le massif du Lubéron (à 70 km de la centrale), le parc du Verdon ou encore le Parc national des Cévennes. Mais le lendemain, un nouvel arrêté ré-autorisait l’exploitation, le temps d’une régularisation.
    Les Parcs naturels régionaux ont été sommés par Renaud Muselier, président LR de la Région PACA, de rentrer dans le rang et de signer une convention avec la centrale, sous peine de voir leurs subventions supprimées [4]. Le dossier fait d’ailleurs partie des renoncements de Nicolas Hulot. L’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire avait fait appel de la décision de justice aux côtés d’Uniper. La cour administrative d’appel de Marseille devrait rendre son jugement sur le fond d’ici la fin de l’année. La décision sera déterminante quant à l’avenir de la centrale.

    Risques de conflits d’usage

    Pour ses détracteurs, la centrale entre aussi en concurrence d’approvisionnement avec d’autres unités de bois-énergie, notamment à Brignoles (Var) et Pierrelatte (Drôme), qui prélèvent chacune 150 000 tonnes de bois supplémentaire chaque année. Sans oublier la papeterie de Tarascon (Bouches-du-Rhône), qui en consomme plus d’un million [5]... Des conflits d’usage sont à prévoir. « Plus un seul tronc ne resterait pour être transformé en planche, poutre, palette ou papier », estime Nicholas Bell, de SOS Forêt du Sud.
    Stockage de bois pour la Centrale de Gardanne / Crédits Gaétan Hutter
    Couper des arbres dans l’unique but de les brûler serait contre-productif : « On ne valorise pas la filière bois en brûlant. On valorise les usages durables comme le bois d’œuvre ou l’isolation », explique Jérôme Freydier, de la même association. Un rapport parlementaire de 2013, mené par le député local François-Michel Lambert (à l’époque EELV, désormais LREM), parvient aux mêmes conclusions : « Couper du bois pour ne produire que du bois-énergie reviendrait à cultiver du blé pour ne produire que de la paille », peut-on y lire. « On ne se fournit que de bois qui ne pourrait pas être valorisable autrement », avance de son côté le représentant d’Uniper.

    Brûler du bois : une valorisation durable ?

    Partout en Europe, le « bois-énergie » est présenté comme une alternative climatique au très polluant charbon. La directive énergies renouvelable de l’Union européenne en cours de discussion prévoit que la part des énergies considérées comme renouvelables soit porté à 32% d’ici 2030, dans le mix énergétique de l’UE (contre environ 13 % actuellement). De quoi favoriser l’essor du bois-énergie parmi les autres sources de production jugées renouvelables. Or, pour des ONG et certains scientifiques, la « neutralité carbone » du bois-énergie est un leurre.
    Pire, sa combustion serait plus néfaste pour le climat que celle du charbon. 190 scientifiques ont ainsi adressé une lettre à la Commission européenne en septembre 2017 pour faire part de leurs préoccupations. « La conservation des forêts naturelles et des forêts anciennes est importante pour [...] l’atténuation du changement climatique. [Elles] fonctionnent comme des puits de carbone. »
    Le Conseil consultatif scientifique des académies européennes a livré une analyse similaire, dans un rapport sur « la multifonctionnalité et la durabilité des forêts de l’UE », publié en avril 2017. « Une utilisation non durable des forêts (par exemple menant à un changement d’utilisation des terres ou à une conversion des forêts anciennes à une gestion intensive à plus courte rotation) réduit inévitablement le stockage du carbone dans les arbres vivants et les sols forestiers », y apprend-t-on. En clair : les plantations d’arbres, coupées régulièrement pour alimenter une centrale biomasse, stockent bien moins de CO2 qu’une véritable forêt, laissée à l’écart d’une exploitation industrielle.

    Une fuite en avant vers le bois énergie

    « Les branches laissées sur place font de l’humus qui reconstitue le sol », illustre le syndicaliste forestier Jérôme Freydier. « Si les forêts sont exploitées de manière plus intensive en permanence à cause de la bioénergie, elles ne parviendront jamais à régénérer le réservoir de carbone perdu », complète la FERN, une ONG de plaidoyer pour la forêt basée à Bruxelles, dans une note d’octobre 2016 intitulée « Brûler des arbres pour produire de l’énergie n’est pas une solution pour enrayer le changement climatique ». Habituellement, le carbone du sol finit par se fossiliser. Ce cycle, qui conduit à la formation du charbon et du pétrole, serait aujourd’hui menacé. Pour Nicholas Bell, le recours au bois-énergie fait partie des « fausses solutions qui sont de vraies menaces pour la planète de la même façon que les agrocarburants ».
    Ces alertes n’empêchent pas l’Office national des forêts (ONF) d’exporter du bois vers une centrale danoise et EDF de préparer la conversion de ses centrales au charbon en centrales à biomasse [6]. De Gardanne au nord de l’Europe, la fuite en avant vers le bois-énergie semble enclenchée.
    Pierre Isnard-Dupuy
    Crédits photos : Pierre Isnard-Dupuy. Sauf stockage de bois pour la centrale de Gardanne : Gaétan Hutter.

    mardi 25 septembre 2018

    Fessenheim va t'elle péter avant qu'on l'arrête ?

    Gabriel WEISSER <riverain.fessenheim.nucleaire@gmail.com>

    ven. 21 sept. 14:18 (Il y a 3 jours)


    À cci : lemaildejean

    La doyenne des centrales nucléaires françaises a fait l’objet ce mois de septembre 2018 de nouvelles informations préoccupantes au plan de la sûreté et de la sécurité.

    Au plan de la sûreté, la députée allemande Sylvia KOTTING-UHL a rendu public un rapport confidentiel de l’ASN le 14 septembre 2018 recensant les incidents survenus sur le parc nucléaire français entre 2003 et 2014. Ce document confidentiel montrait pour la centrale nucléaire alsacienne un nombre significatif « d’évènements précurseurs qui augmentent le risque de fusion du cœur d’un réacteur ». Ce document confidentiel prouve le peu de transparence de l’ASN dont l’une des fonctions est d’informer les populations sur le risque nucléaire.

    Au plan de la sûreté de l’installation nucléaire de Fessenheim, on apprend aussi que dans la nuit du mercredi 19 septembre 2018, le réacteur numéro 2 a subi une panne lourde nécessitant son arrêt d’urgence. Ce réacteur dont l’une des pièces n’est pas conforme à la réglementation avait été mis à l’arrêt en 2016 avant d’être remis en service au mois d’avril dernier sans que la pièce incriminée soit remplacée par une nouvelle pièce conforme.

    Au plan de la sûreté et de la sécurité nucléaire, on apprend le 19 septembre 2018 qu’à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Fessenheim une entreprise agricole située le long du canal du Rhin entrepose plusieurs milliers de tonne d’un produit chimique potentiellement explosif dans des conditions non satisfaisantes au plan des règles de sécurité.

    Dans ces conditions d’informations préoccupantes et en tant que riverain, je demande au maire de Fessenheim responsable de la sécurité dans sa commune, d’exiger l’arrêt immédiat de la centrale nucléaire.

    Je sollicite également Madame Sylvia KOTTING-UHL pour venir à Fessenheim afin d’expliquer aux habitants le sens du document confidentiel de l’ASN qu’elle a rendu public et publié par Médiapart le 14 septembre 2018.

    Madame la Députée du Budenstag m’a donné une réponse positive de principe pour le mois d’octobre 2018 et viendra accompagné à Fessenheim, d’un ancien expert du nucléaire allemand, membre de l’équivalent de l’autorité de sûreté nucléaire en Allemagne, le professeur Manfred MERTINS.

    Le professeur MERTINS suite aux révélations de la presse allemande en septembre 2016, concernant un incident survenu à la centrale nucléaire de Fessenheim en avril 2014 et dont la gravité avait été cachée à l’ASN par EDF, notamment l’usage de sel boré, avait indiqué que le réacteur nucléaire numéro 1 avait été hors de tout contrôle le 9 avril 2014 d’où l’utilisation d’une procédure inédite en Europe pour procéder à l’arrêt d’urgence du réacteur numéro 1.

    Gabriel WEISSER
    Riverain inquiet de la doyenne des centrales nucléaires françaises de Fessenheim.


    Liens médias :





    Boum bulle Krack crise et badaboum, le badaboum arrive planquez vos gosses...

    TOUT VA TRÈS BIEN MADAME LA MARQUISE. Le prochain krak est pour bientôt, cette fois c'est Badaboum,

    Après un long boum économique et une bulle du à la spéculation et la création de dette et l’allongement des chaines de production (transferts des usines à l'autre bout de la terre), nous avons connu il y a 10 ans un un Krak avec comme étincelle le prix du pétrole et comme combustible les dettes des subprimes non remboursées et les taux d'intérets qui montent. Ce Krack fut suivie d'une crise. Le pétrole cher casse les rentabilité des projets, renchérit les transports donc font de l'inflation. Cette inflation casse le taux de retour des projets financés avec des taux d’intérêts bas; Les dettes ne sont plus remboursables. Pour eviter l'effondrement financier du Krak 3800 milliards de création monétaire ont été injectés. Il s'en est suivi une crise due à l'accaparement de la finance de l'argent des impôts. L'économie réelle est vampirisée par la finance. La création de masse d'argent n'a pas provoqué une inflation dans le monde réel car elle s'est déversée dans les actifs spéculatifs fictifs qui ont connu une inflation énorme et elle a permis aux banques de caché les dettes non remboursables. En conclusion, les riches se sont accaparés encore plus et les pauvres se sont appauvris.
    Tout cela, serait juste une crise de plus, un crise du monde capitaliste financier sans régulation comme le dénonçait déjà Marx. Rien ne semble bouger.
    Sous Marx, l'esclavage des fabriques de Manchester valaient celles de la Chine communiste. La misère du caoutchouc des mains coupés du Congo belge vaux la misère de ceux qui creusent chercher le coltan du Congo Kinshasa. Mais à cette époque, le climat n'avait pas basculé dans le chaos. 
    Au lieu de financer la transition énergétique à coup de création monétaire (seule la Chine s'y essaie !), les pays occidentaux s'enferment dans la fuite en avant. La montée du prix du pétrole actuel annonce la fin du pétrole pas cher: le répit acquis (à crédit) a coup de gaz de schiste, destruction de l’Alberta par le bitumeux, biocarburants affamants, le répit est fini. La descente de production commence bientôt. Le climat se dégrade rapidement et va rendre les denrées alimentaires chers (la faim a  recommencé a gagner du terrain). Pour le climat c'est de le début de la faim. La crise financière va arriver, combien d'actifs fictifs a détruire, une dette pas remboursée est un capital fictif ????
    Les riches, les capitalistes saignent et saigneront tout le biens communs pour payer une indemnité à ce capital fictif qu'ils se refilent comme le mistigri. Forets, HLM, routes, lignes électriques, barrages, tout va y passer, ils ont élus un commissaire priseur pour cela en France....
    Pendant que les migrations ont été stoppé et si peu nombreuses en Europe, le sujet est un dérivatif parfait, les fascistes prennent le pouvoir...quand ils ne le prennent pas leur politique est appliqué.
    Pendant qu'on gaspille le peu de temps qui nous reste pour se préparer au choc violent d'un climat délétère, les riches s'équipent tous d'un jacuzzi pour la maison. Les états achètent des armes, les ultra riches des bunkers. Au lieu d'aménager des châteaux personnels nous devrions planter des arbres, préparer nos forets aux grands incendies, lancer des usines de production d'eau potable, préparer une vrai politique d'accueil....
    Hélas l’égoïsme, l'étroitesse, l'arrogance de nos élites les aveugles, le mougeonnage (moitié mouton, moitié pigeon) de la masse, rien ne bouge....
    Trop de prospérité nous a rendu bien trop crétins.
    Vu le proverbe qui dit que:"L'adversité rend aux hommes toutes les vertus que la prospérité leur enlève !" , les survivants risquent d'avoir beaucoup de vertus ! 
    Le plus gros souci reste pour nous le discours "tout va très bien madame la marquise.


    J
    PS: vous pouvez voir les liens d'articles écrits sur ce blog antérieur montrant le déroulé