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mardi 6 novembre 2018

L'essence de la révolte, la colère, l'essence du changement l'imagination et la nécessité....

Un samedi, des routes bloquées, des supermarchés inaccessibles, la circulation automobile ralentie, empêchée, les péages fermés, cela fait un moment que je rêve d'un instant comme celui-ci.
Venant de la base, massique, reconnaissable, sur tous les territoires, tous en même temps.
La route, la bagnole, l'essence… quelle place. Tout mouvement maintenant ce fait avec, pour aller à l'école, au travail, acheter du pain, partir en WE, voir des amis, aller au restaurant, faire du vélo, un barbecue....
La fin des villes et le lotissement de la France, a permis aux français de vivre à la campagne en travaillant en ville. La maison individuelle est le fruit de la bagnole. Les centres-villes ont fermé tout se regroupe en zones homogènes : les zones commerciales, zones industrielles, zones artisanales, zones pavillonnaires, la zone naturelle protégés. De zones en zones, la population se déplace en voiture, neuves pour les plus aisées, anciennes et plus couteuses pour les moins riches.
Les transports collectifs sont réservés ont sans voitures (aux sans-dents) qui sont des sans-emplois, seniors ou jeunes. Les transports collectifs ne sont rarement compatibles avec un emploi, surtout quand il est précarisé, a horaires découpés. La flexibilité du travail, celle tant vantés par les libéraux, fait des élongations de transport. 
Dans notre pays tout s'éloigne, tout est organisé autour de la voiture, ce système profite aux multinationales du pétrole mais surtout fait la fortune des promoteurs immobiliers, aménageurs, banque, propriétaires terriens. Les aménageurs, élus et technocrates souhaitent ranger tout le territoire dans des zones :  tous les bureaux dans un seul endroit, les usines, dans un seul secteur, et les gens, travailleurs éparpillés de partout façon puzzle dans des zones pavillonnaires.
Celles-ci mangent la terre agricole et rend la voiture indispensable : résultat de 50 ans d’aménagement : un rythme toujours plus rapide de bétonnage, un département entier tous les 5 ans, temps dans les transports doublé en 30 ans. Dans ce pays, on ferme toutes les lignes de petits trains pour privilégier l'avion TGV, dans ce pays, on roule de plus en plus et marche de moins en moins.

Dans ce système, ou 80 % des enfants vont à l'école en voiture, ou la marche à pied a disparu, on l'on ne trouve jamais d'argent pour faire des pistes cyclables mais des milliards pour faires rocades en massacrant les espèces protégées survivantes. Dans ce système, le prix du pétrole augmente. L'ancien régime, la royauté avait la gabelle sur le sel, vitale pour conserver les aliments. Elle avait aussi des taxes de passage encaissé par des seigneurs qui ne payait pas d’impôts. Nous avons la taxe sur l'essence et les péages, une noblesse freetax, l’ancien régime est rétabli. Le pétrole et la voiture sont une grosse part du budget des classes moyennes. Irrémédiablement à cause des taxes mais surtout à cause du début de la fin de l'abondance du pétrole, le prix de l’essence augmente. Alors la gabelle moderne ne passe plus, elle se rajoute aux PV et au racket des péages d'autoroutes. Autoroutes, qui ont été payé en 15 ans au privé, à Vinci et seront payés surement deux à trois fois. Pour la classe moyenne, celle qui s’est endettés pour acheter son pavillon loin du travail pour que ces enfants vivent dans un environnement avec la nature, celle qui emmène le matin, le soir, ces enfants, celles qui va acheter le pain en voiture, celle qui multiplie les allers-retours dans sa maison la hausse passe mal. Les salaires stagnent, voir baisse. Les riches veulent et obtienne de payer moins d'impôts, eux non. Le gouvernement a beau faire des économies sur les plus pauvres en disant que c’est elle qui coute un pognon de dingue, la noblesse d'argent en veut toujours plus. En 5 ans plusieurs dizaines de milliards d'impôt payé par la noblesse a été transmisse sur la classe moyenne surtout et la classe pauvre. Alors si l'idée de taxer l'énergie et moins le travail est excellent, la pilule ne passe pas. Normal la réalité est autre, la réalité est que le gouvernement préfère taxer le pétrole au lieu de taxer le capital. Le travail reste fortement taxé et assume la solidarité nationale.
Rarement, les révoltes populaires commencent par des grandes idées, le prix du pain et du sel en est souvent le début. Elles sont récupérées par ceux qui savent surfés. Cela sera l'extrême droite surement, ils ont de l'expérience et ne se pince pas le nez eux. 
La gauche devrait se joindre au mouvement en énonçant certaines vérités et proposer : le gouvernement préfère taxer l'essence que le capital. Une taxation graduelle juste et écologique est possible.


La gauche intello qui regarde ce mouvement avec dégout, en se disant je ne vais pas me mélanger avec les beaufs, peut aussi apporter des idées et des propositions. La principale dont je me fais l’écho est de proposer une taxation de l'essence selon la consommation individuelle. Ce système peut marier justice fiscale et vertu écologique. Le développement de cette logique ouvre même des perspectives vitales pour réaliser une transition énergétique véritable (actuellement le mot transition énergétique signifie rajouter des énergies renouvelables au fossiles pour faire encore plus de consommation !)
En clair, nous devons proposer que chaque individu quelques soit son Age est le droit à un volume d'essence pas cher :
par exemple 500 litres à 1 €, puis 500 litres à 2 €. Puis les suivants à 2.5 €. Le volume et le montant est à discuter, mais le principe est fondamental si on veut limiter la casse sur le changement climatique. La transition énergétique ne sera possible que si elle est comprise et un minimum juste. Ainsi si vous payer des impôts, vous avez une décote d’impôts, l’état vous finance par des réductions d’impôt vos transports. Si vous ne payez pas d’impôts comme les travailleurs précaires, pas de financement de vos transports. Ceci est une autre injustice.
Les particuliers et les entreprises ne doivent pas payer le même prix : taxons les entreprises pour encourager le local. Les multinationales qui préfèrent une grosse usine en Europe dans le pays le moins cher fiscalement et plein de camions partout doivent payer plus cher que celle qui choisissent 5 usines dans 5 pays et moins de camion. La taxation de l'énergie est l'outil de relocalisation de l'économie, cela ne pourra se faire que si on ne fait pas payer au particulier le même prix que les entreprises. Nous pouvons mettre une taxe sur les livreurs de colis afin de favoriser le commerce de centre-ville.



Utilisons cette colère pour faire passer nos revendications : taxons le capital, pas le travail, un citoyen, un volume de base d'énergie pas cher. Cela inciterait les gens à choisir des pavillons pas moins éloignés (habiter à 5 km, cela passe, à 30 km bien trop cher avec la surtaxe). Aménageons le territoire en arrêtons l’urbanisme de zones, mixité partout. Investissons dans les HLM pour que les gens puissent se loger a coté de leur travail, au lieu de les reléguer toujours plus chassez par la spéculation immobilière. Au lieu de vendre les HLM, nous devons taxer la spéculation immobilière en taxant l'affection d'udage d'un sol en constructible ( 15 milliards par an) en taxant aussi les plus values immobilière des gros groupes.
Diffusons aussi de l'idée qu'il faut rationner l'énergie et la globaliser dans la consommation : pourquoi le chasseur a 4*4 qui fait 10 000 km par an et reste chez lui en vacances, serait plus taxé que le bobo et sa petite voiture qui prends 4 fois l'avion par an pour aller faire du yoga au Maroc.
Il existe une grande iniquité à ne pas taxer le carburant de l'avion. Les plus riches le prennent régulièrement et cela rend le train pas compétitif pourtant 20 fois moins polluant au km. 

En instaurant un peu de justice sur la consommation de pétrole, nous pourrions expliquer à nos concitoyens que la fête du pétrole abondant est finie, que nous devons changer nos modes de déplacements. Si la grosse bagnole individuelle d’une tonne transportant 75 kg utile soit le ratio des navettes spatiale est obsolète nous pouvons changer et vivre plutôt mieux. En attendant le changement nous pouvons mettre une taxe sur les coursiers
-des habitats collectifs de 3 à 4 étages sympathiques, des taxis pas chers (essence moins chère au VTC ?), du co-voiturage, du vélo, des trains à l'heure et régulier (à quand des navettes électriques sur rail, du covoiturage, des voitures de 300 kilos consommant 1 litre au 100, des vacances moins loin mais moins stressantes. Tout cela est possible et finançable. Nous pourrions aussi créer une monnaie complémentaire énergie, ainsi pour acheter nous devrions payer en € et par exemple en Carbone : tu veux un billet d'avion, c'est 100 € et 1000 Carbone. Un billet de train, 120 € et 50 carbones. Tu as un crédit de 500 carbones par an. Sinon tu dois l'acheter à quelqu'un d'autre qui ne s’en sert pas. On pourrait aussi imaginer qu'une partie des taxes que nous payons sur l'énergie nous soit verser sur un compte individuel. Avec cet argent de ce compte, nous pourrions juste acheter de l'isolation pour notre maison, une voiture moins gourmande, du co-voiturage, un vélo, des panneaux solaires. Tous ce compte individuel serait dans une banque qui prêterait à 0 % la production d'énergie renouvelables, des pistes de vélos, des transports en commun de village (des bus à 9 place).

Notre monde devient cauchemardesque la cause est la destruction du climat combiné à la fin de l'énergie pas cher. La revendication de la baisse des taxes sur l'essence, est considéré par certains comme la réunion des gens qui comme pour les migrants disent "seulement nous". A nous de faire porter la voie du "Nous ensemble" seule voie d'espoir, nous ensemble on veut taxer le capital et construire un avenir au futur.
Quand a ceux qui accuse cette lutte de petit égoïsme, je réponds soyons plus égoïste ! Il faut, je pense revendiquer l'égoïsme et l'intérêt individuel : nous avons intérêt de penser à nous, car nous allons à notre perte. Dans notre intérêt individuel nous devons arrêter de nourrir le capital qui nous mène au génocide.
Seul la révolte et l'imagination peut nous en sortir, seulement, ensemble.

dimanche 4 novembre 2018

Cigéo ou la chronique d’un échec annoncé par global chance

Cigéo ou la chronique d’un échec annoncé

Alors que sa demande officielle d’autorisation de création se profile à l’horizon, le projet Cigéo de stockage géologique de déchets radioactifs à Bure soulève encore de très nombreuses questions – relatives notamment à la sûreté de l’installation envisagée – comme l’ont récemment illustré le rapport de l’IRSN (remis fin de juin) puis le projet d’avis de l’ASN (publié début d’août). Rien d’étonnant à cela, puisque le projet a été mené sans alternative à l’enfouissement à Bure, sous influence de l’industrie nucléaire, sous contrainte de temps et sans réel contrôle dans son développement par la Commission nationale d’évaluation !

Page publiée en ligne le 8 août 2017
Sur cette page :
Benjamin Dessus, Bernard Laponche et Bertrand Thuillier : Cigéo ou la chronique d’un échec annoncé
À voir... et à méditer : Into Eternity / Quand l’Église se mêle de Bure
À découvrir également sur le site : Les Dossiers de Global-Chance.org


L’IRSN, l’ASN et la Commission nationale d’évaluation face au projet Cigéo ?


déchets radioactifs
CIGÉO OU LA CHRONIQUE D’UN ÉCHEC ANNONCÉ

Benjamin Dessus, Bernard Laponche et Bertrand Thuillier Le Monde, lundi 7 août 2017
En tant que scientifiques, il nous semble utile de revenir sur le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) de déchets radioactifs en projet à Bure (Meuse) et sur les très nombreuses questions présentes dans le rapport de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) remis à la fin de juin, comme dans le projet d’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) publié au début d’août, à propos des options de sûreté de cette installation (*).
Ces questions ne concernent pas uniquement les risques majeurs lors de l’exploitation (incendie, explosion), mais soulèvent également des interrogations sur la capacité effective du site : 104 000 m3 de déchets dits « en réserve » et 68 500 m3 de combustibles usés non pris en compte, déchets non acceptables en l’état (colis bitumineux et déchets « incertains », soit 38 %, en nombre, des déchets de moyenne activité).
Elles font aussi apparaître des doutes sur certains aspects de la conception de l’installation (capacité à surveiller, à maintenir, à récupérer, à sceller, etc.). Rappelons que la demande d’autorisation de création, initialement prévue pour 2015, avait déjà été repoussée à 2018, avant de l’être à 2019.
Sous contrainte de temps et sans réel contrôle
Il faut s’étonner que de telles questions, sur un projet aussi important, soient encore présentes à quelques mois de cette demande. En réalité, pour certains scientifiques comme pour les associations exprimant leur opposition au projet et qui suivent ce dossier, ces questions ne sont que des conséquences d’un projet mené sans alternative à l’enfouissement à Bure, sous influence de l’industrie nucléaire, sous contrainte de temps et sans réel contrôle dans son développement par la Commission nationale d’évaluation.
Ces questions sont également l’anticipation du constat d’un projet irréalisable, issu d’un choix discutable (enfouissement dans l’argile) et d’une conception trop rapide (inspirée d’un entrepôt de surface).
Revenons par conséquent sur la genèse de cette impasse. En 1991, la loi Bataille ouvrait intelligemment une réflexion sur le sort des déchets nucléaires de haute activité et de moyenne activité à vie longue, en envisageant trois voies de recherche pour leur gestion : stockage géologique, maintien en surface et séparation-transmutation des radioéléments.
Mais en 1999, c’est déjà l’absence d’alternative. Des moyens et des crédits très importants sont affectés majoritairement à l’enfouissement au détriment des deux autres voies, et un seul laboratoire de recherche géologique est créé à Bure, alors que la loi imposait plusieurs sites de recherche.
Roche friable et présence d’eau
En 2005, c’est la contrainte de temps qui apparaît. Le dossier Argile 2005, issu des recherches à Bure, mentionnait bien la capacité de l’argile à retenir les radioéléments, mais caractérisait aussi la roche comme friable (d’où la nécessité de centaines de milliers de tonnes d’acier) et faisait état de la présence d’eau (7 % à 8 %), ce qui générerait des milliers de mètres cubes d’hydrogène par radiolyse et corrosion.
Seul le premier enseignement a été retenu. Un projet industriel a alors été conçu, trop rapidement, et par conséquent en s’inspirant beaucoup trop de solutions déjà existantes : des entreposages de surface, sans contraintes de volume, accessibles et ventilés naturellement.
En 2006, dans la foulée et sous l’influence de la filière nucléaire, une loi est votée rapidement, entérinant la poursuite des travaux. Mais cette loi ne tient absolument pas compte des conclusions du débat public de 2005-2006, qui proposait une voie de moyen terme – un entreposage de longue durée – afin de permettre, après un temps long d’observations et de recherches, une solution consensuelle et éprouvée.
En juin 2007, l’absence de contrôle se vérifie, avec les premiers rapports de la Commission nationale d’évaluation, qui décrivent les opérations sans apporter de réelles critiques ni alerter sur les problèmes à venir.
Tout ce que nous avions annoncé est vérifié
Le résultat est que le projet Cigéo recèle maintenant des erreurs structurelles de conception qui avaient pourtant été anticipées. Les dossiers Argile produits en 2005 et en 2009 par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) apportaient déjà la preuve de l’immense fragilité de l’option du stockage géologique profond. Nous avions dénoncé, dès 2012, la présence d’hydrogène du fait du choix d’une matrice argileuse, la non-prise en compte des combustibles usés, les incertitudes sur les scellements, la nécessité d’une ventilation continue, la vulnérabilité du site en cas de contamination des galeries et des puits, l’impossible récupération de colis en cas d’accident et/ou d’incendie…
Tout ce que nous avions annoncé est maintenant vérifié officiellement. Le laboratoire de Bure ne doit, ne peut que rester le laboratoire qui avait été annoncé en 1999 aux habitants de la Meuse et de la Haute-Marne.
Cependant, nous sommes bien conscients que les déchets ne disparaîtront pas avec la disparition de Cigéo ; ils doivent impérativement disposer d’une solution de gestion. Revenons alors à l’esprit et à la lettre des conclusions du débat public de 2005-2006 afin d’envisager la seule solution réellement à notre portée actuellement : l’entreposage à sec en subsurface, afin de pouvoir poursuivre les recherches sur la nature de ces déchets, leur tri et leur production, sans dogmatisme et en mobilisant les doutes et le pragmatisme indispensables face à la complexité de cette problématique.
Benjamin Dessus (Ingénieur, économiste), Bernard Laponche (Polytechnicien, docteur ès sciences) et Bertrand Thuillier (Ingénieur, docteur ès sciences)
(*) ASN, Projet Cigéo de stockage de déchets radioactifs en couche géologique profonde : l’ASN soumet son projet d’avis relatif au dossier d’options de sûreté à la consultation du public, 1er août 2017
(haut de page) (sommaire de la page)

À VOIR... ET À MÉDITER

Into Eternity. La cachette nucléaire (film documentaire)
Michael Madsen, Magic Hours Films, 2010, durée 1h15
Une « plongée dans l’abîme du futur nucléaire » (Le Monde, 17 mai 2011)
Onkalo, Finlande. Peut-on construire un site souterrain pour stocker des déchets nucléaires hautement radioactifs et assurer son inviolabilité pendant... 100 000 ans ? Le documentaire de science-fiction est né, fascinant et vertigineux.

Le film dans sa version intégrale est disponible en ligne sur Youtube
(haut de page) (sommaire de la page)
Quand l’Église se mêle de Bure... (à voir sur villesurterre.eu)
« Gestion des déchets radioactifs. Réflexions et questions sur les enjeux éthiques »
Rapport du groupe de travail constitué autour de Marc Stenger, évêque de Troyes et président de Pax Christi France, novembre 2012, 31 pages
Y compris un liminaire de Philippe Gueneley (évêque de Langres), Jean-Paul Mathieu (évêque de Saint-Dié), Marc Stenger (évêque de Troyes) et François Maupu (évêque de Verdun)


vendredi 2 novembre 2018

DÉBAT PPE 2018-2028 : L’ATOME AUX ABONNÉS ABSENTS

DÉBAT PPE 2018-2028 : L’ATOME AUX ABONNÉS ABSENTS

Rapports, analyses, tribunes, interviews, etc. : Global Chance et ses membres dans le « Débat public Programmation pluriannuelle de l’énergie » de 2018
Organisé par la Commission nationale du débat public du 19 mars au 30 juin 2018, le « Débat public Programmation pluriannuelle de l’énergie » s’est ouvert dans un contexte houleux, le ministre de la Transition écologique et solidaire ayant annoncé début novembre 2017 que l’objectif de « réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025 », pourtant fixé par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 Août 2015 (“loi TECV”), ne serait pas tenu...
Conjuguée aux manœuvres répétées d’EDF pour imposer une “lecture” de la loi TECV allant dans le sens d’une sanctuarisation de la puissance électronucléaire installée sur le territoire national – avec, d’ici 2029, une seule fermeture de centrale, celle de Fessenheim, conditionnée qui plus est par le démarrage de l’EPR de Flamanville – ce renoncement politique augurait mal du débat public sur la PPE.
En effet, si le but poursuivi est de réduire la menace et les risques multiples que le parc électro-nucléaire fait peser sur nous, alors le confinement du nucléaire à 50% des capacités de production électrique doit s’accompagner d’une réduction du nombre de réacteurs en activité, ce qui suppose, outre une accélération de la promotion des renouvelables, une action résolue de maîtrise de la demande d’électricité, selon une trajectoire d’ailleurs suggérée par la loi TECV lorsque celle-ci fixe comme objectif de « réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 ».
L’électricité sera-t-elle exemptée de tout ou partie des efforts nécessaires pour « économiser l’énergie », en commençant, pour ne pas changer, par la célèbre « chasse au gaspi » (*) ? Un tel régime d’exception est tout à craindre : comme le rappelait le quotidien Le Monde avant même l’ouverture officielle du débat public sur la PPE, « sur les cinq scénarios rendus publics à l’automne 2017 par RTE (filiale d’EDF gestionnaire du réseau de transport d’électricité), le ministère n’en a retenu que deux – ceux qui maintiennent le nucléaire aux niveaux les plus élevés en 2035 »...

(*) Ce slogan visait à « inciter les automobilistes à conduire le plus économiquement possible » dans le cadre d’une campagne lancée en 1979, au moment du second choc pétrolier, par l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie et le ministère de l’Industrie, dont le tenant du portefeuille à l’époque, André Giraud, futur ministre de la Défense en 1986, “gaspillait” alors à tour de bras l’argent public dans l’édification à marché forcé d’un parc électronucléaire qui allait vite se révéler surdimensionné, avant de se transformer au fil des ans en véritable fardeau pour le pays...

Le dossier avec tout
http://www.global-chance.org/DEBAT-PPE-2018-2028-L-ATOME-AUX-ABONNES-ABSENTS

jeudi 1 novembre 2018

Voleur de feu, le documentaire sur l'assassinat du solaire en France pour cette Toussaint

  55 minutes d'explications sur les raisons sur la chaotique histoire du Photovoltaïque en France. 

Partout dans le monde, l’énergie solaire se développe de manière spectaculaire... sauf en France, où la filière photovoltaïque a perdu entre 15 et 20 000 de ses emplois depuis 2010. Que s’est-il passé alors que dans les années 70, notre recherche était l’une des plus performantes au monde ? Qui a peur de l’énergie solaire ?

Ce film raconte le destin chaotique de la filière solaire en France depuis ses débuts : une histoire de je t’aime moi non plus, un grand gâchis. Un récit historique et politique à hauteur d’homme, à la rencontre des passionnés de cette énergie un peu partout en France: chercheurs, historiens, ingénieurs, installateurs, énergéticiens. Et quelques simples citoyens, désireux de transition énergétique, qui se trouvent confrontés à des obstacles administratifs kafkaïens, pour pouvoir poser quelques panneaux sur leur toit. Une enquête de longue haleine, avec des images d’archives où l’on (re)découvre que le dessinateur Jean-Marc Reiser fut un promoteur enthousiaste et visionnaire de cette énergie parmi les plus vertueuses !

La video:
http://dl.free.fr/k5znZxhAK

mercredi 31 octobre 2018

Bure - 10 novembre : Appel à organiser les premiers "Bals des malfaiteurs" partout !

Bure - 10 novembre : Appel à organiser les premiers "Bals des malfaiteurs" partout !

À DIFFUSER PARTOUT ! Un appel à actions décentralisées samedi 10 novembre (lire ci-dessous), pour commencer à reprendre la main et faire corps partout contre la répression délirante qui s'est installée à Bure, quelques jours avant une audience en Cassation autour des contrôles judiciaires de l'association de malfaiteurs ! Retrouvons nous tous-tes le samedi 10 novembre pour des premiers bals des malfaiteurs sur les places et/ou devant les tribunaux !
À diffuser également  :

Nous avons clamé que nous ne serions pas les prochain.es à subir la répression, à Bure comme ailleurs. Il est temps maintenant pour nous de reprendre la main et de nous retrouver dans la rue. En fin de journée du 10 novembre, au cœur de l’automne d’une année cousue et décousue par l’infernal tandem macronien de la concertation et de la répression, nous proposons de faire émerger et rejoindre les premiers bals des malfaiteurs. Esquissons ensemble ce premier pas de danse, et gageons qu’il y en aura d’autres !
Ce samedi 10 novembre, nous voulons en faire un temps fort, partout en France et ailleurs, pour se ressaisir d’une longue séquence répressive qui dure depuis plusieurs mois à Bure et qui se cristallisera quelques jours après : le 13 novembre, avec le délibéré de l’ubuesque et scandaleux procès du 16 octobre qui sera rendu par le Tribunal de Bar-le-Duc ; et surtout, le 14 novembre, avec une audience décisive à la Cour de Cassation pour exiger la levée des contrôles judiciaires de 5 personnes mises en examen pour « l’association de malfaiteurs » à Bure.
Un « contrôle judiciaire » ce sont des mesures créées en 1970 dans le droit français, pour qu’un juge puisse mieux garder la main sur des personnes suspectées. À Bure depuis leur mise en examen ou sous statut de témoin assisté dans l’instruction pour « association de malfaiteurs » en juin 2018, dix personnes – ami-e-s, camarades de lutte, membres d’associations – sont bannies de différentes portions du territoire meusien ou haut-marnais, pour certain.e.s interdites de sortir de France et... tout bonnement interdit-e-s de se voir et se parler ! Pour plusieurs années, tant que durera l’instruction. Le motif avancé ? Éviter qu’elles puissent harmoniser leurs versions des faits reprochés. La justice s’arroge donc le pouvoir de ruiner une relation entière pour éviter une petite discussion suspecte. Elle tue des amitiés pour contrôler un procès.
Calculer chaque déplacement et chaque rencontre, mettre en place des « gardes alternées » absurdes à chaque réunion, raser les murs la boule au ventre pour éviter de croiser une personne qu’on aime et ne pas nourrir les fantasmes policiers de la « cellule Bure », s’isoler en croyant se protéger… Peut-on imaginer plus perverse prison à ciel ouvert ? Utilisés de manière presque systématique à Bure dans d’autres procès contre les opposant.es, ces contrôles judiciaires sont un scandale absolu et le silence qui les entoure pour l’instant ne le rend pas moins assourdissant !
Alors, pour le 10 novembre, l’idée est simple : brisons le cercle vicieux de l’isolement imposé par la répression pour reformer celui de nos solidarités aimantes et joyeuses !
  • Donnons-nous rendez-vous devant les tribunaux et les places de nos villes, les bras emplis de vin chaud, infusions brûlantes, chocolat et autres victuailles.
  • Déployons des banderoles affirmant que si association de malfaiteurs il y a, alors « nous sommes tou.tes des malfaiteurs ! ».
  • Exigeons, d’une manière ou d’une autre, la levée des contrôles judiciaires scandaleux qui – à Bure comme ailleurs – nous empêchent de parler à nos ami-e-s, les prendre dans nos bras, vivre dans les lieux que l’on aime.
  • Apportons, bien sûr, de quoi partager les infos sur ce qui se passe à Bure et partout ailleurs, car le laboratoire d’expérimentations répressives qui s’y installe concerne toutes les tentatives actuelles et futures de s’opposer à l’avancée vers le gouffre.
Avec de la musique, des banderoles et des chants, c’est toujours mieux : appel à l’inventivité de tou-te-s les malfaiteur-euse-s qui ont envie de prendre part à la danse ! Nous luttons en réseaux, ils traquent nos cercles pas si concentriques, alors rythmons la cadence. Arpentons les rues, lançons une année de farandoles de bals et de rassemblements !
Et pour ne pas passer la soirée dans le froid, à contempler les portes closes des tribunaux, lorsque nous aurons remballé thermos et infokiosques, continuons la nuit ! Que nous soyons plutôt techno ou plutôt fest-noz, sound-system ou crincrin, accueillons la fête dans nos lieux de réunions, cafés associatifs, squats, ou même dans nos salons.
Le gouvernement coud nos vies dans un canevas judiciaire qu’il nomme : association de malfaiteurs. Malfaiteur-euse-s que nous sommes reprenons les fils de nos histoires et tissons nos récits…
« On raconte qu’un jour, au Royaume d’Atome, furent graines de révolte jetées au vent. Et qui de se percher au faît des arbres pour y narguer gens d’armes, qui de s’enchaisner devers les machines aux dents longues, qui de parer maints repas et de chanter biaus chants pour donner joye et coeur à toute la compagnie.
Tant et si bien cez chouettes hibous firent la nique au Roy et au sien Procurateur, que cestui-là eut tost fait de leur envoyer son armée portant haut l’escu et la gazeuse, tandis que cestui-ci les mandoit devant son tribunal et lor parloit ainsi :
– Ah ! ne cesserez-vous point de maufaire ? dit le Procurateur. Faudra-t-il que je vous mette en geôle ?
– Gardez donc, rirent-ielles, vos geôles pour celleux qui les ont construites ! Si c’est malfaire que de s’aimer et d’aimer la forest, si c’est malfaire que d’être pour icelle que vous estrillez de vos machines rempart ou pavoi, alors, si fait, malfaiteurs sommes !
On conte alors qu’en tout le Royaume leur réponse fit si grand bruit qu’aux vespres venues chacune et chacun s’assemblèrent. Il y avoit là tant de jouvencels que de vieillards, et tant fameux noceurs que graves philosophes, et tous disoient à part eux : « si malfaiteurs sont, alors certes le sommes aussi ! ». Les sorcières mesmes, que le vil mépris des hommes avoit tenu au dehors des cités, étoient venues pour dire : « malfaiteuses avons toujours été dans vos bouches : l’heure est-elle enfin venue de le clamer ensemble en nos danses et nos chants ? »
Ainsi prit corps, dit-on, par un soir de novembre, le premier bal des malfaiteurs. Puis il y en eut d’autres. Et d’autres encore. Et encore. »
Le 10 novembre, devant les tribunaux et/ou les places à 17h et ensuite dans nos lieux de fêtes, sortons de l’atomisation et reprenons part à la danse ! Et continuons le début dans les semaines et les mois à venir en organisant, partout, boums, fêtes, bals, déambulations : une farandole !
Envoyez-nous les informations précises sur vos rassemblements à l’adresse baldesmalfaiteurspartout@riseup.net !
Et n’hésitez pas à envoyer textes et photos le lendemain ou les jours suivants !
Infos et contacts :

lundi 29 octobre 2018

Le cuivre et la bio

LETTRE CIRCULAIRE SUR L’ARTICLE DE LA CROIX, INFLUENCÉE PAR L’AMALGAME ANTI-BIO ! 


Chers Amis (ies) ,

J’attire votre attention sur la démagogie qui fait fureur actuellement pour trouver des raisons de condamner l’Agriculture Biologique qui utiliserait elle aussi des poisons pour ses productions, donc « pas meilleure que l'agrochimie »  pour la santé et l’environnement… CQFD.  (Voir article de Presse La CROIX en annexe)

En résumé le cuivre dont il est question, est un élément minéral naturel contribuant à l’équilibre des solset à la nutrition des plantes, aussi nécessaire que le magnésium, le calcium, le phosphore, le manganèse, lemolybdène, le zinc, le soufre, le bore et autres oligo-éléments. Il se retrouve « baptisé  pesticide » dans certains cercles,et publications, au même titre que d’authentique poisons de synthèse comme le glyphosate, le dicamba et autresbiocides qui caractérisent les pratiques délétères de l’agro-chimie…

C’est un peu la fable de la Fontaine dans « les Animaux malades de la peste… » qui nous est imposée,où l’âne est accusé de tous les maux alors qu’il n’a commis qu’un léger larcin, loin des abus et les déprédations de la gent animale…

N.B. Le problème du cuivre est évident lorsqu’il s’accumule chaque années sur des plantations de longue durée comme la vigne, où les rotations annuelles sont impossibles… mais doit-on condamner ces cultures bio, quand les mêmes en conventionnel sont dix à cent fois plus polluantes… l’absurdité d’un tel raisonnement est manifeste.

Rappelons que le cuivre fait partie des douze carences identifiées dans les sols par des études épidémiologiques menées il y a plusieurs décennies au canada et dans d’autres pays pour contrôler la dégradations des terres agricoles.
Ces études ne faisaient que constater ce que des scientifiques comme André Voisin, membre de l’Académie des Sciences (1953), et professeur à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort,  démontraient en expliquant les antagonismes minéraux dans les sols, selon lesquels « l’azote chasse le cuivre » , comme « la potasse chasse le magnésium » , etc…
En clair, les excès d’utilisation des engrais de synthèse provoquent ce type de carences qu’André Voisin illustrait dans sa célèbre phrase : « Qui change le sol, change le sang », et montre la nature bénéfique du cuivre sur la chaine trophique, et dont la plupart des sols agricoles sont aujourd’hui carencés. 
Ce qui entraine toutes les conséquences négatives sur l’équilibre des écosystèmes et  sur la santé des plantes, des animaux etdes hommes… Ne pas oublier que le cuivre est un agent anti-infectieux, car il contrôle les enzymes qui contrôlent la Vitamine C, En l’absence de cuivre, tout cet échafaudage subtil est bloqué, et c’est ainsi qu’apparaissent des épidémies dans les troupeaux,(Voir les livres « Sol-Herbe-Cancer » et «  Dynamique des herbages » A. Voisin…édition La Maison Rustique Paris.)

Au regard de ces vérités scientifiques, que manifestement ne connaissent pas les planificateurs de la Politique Agricole, peut-on continuer à qualifier le CUIVRE de pesticide et le comparer aux tragédies engendrés par les poisons de l’agro-industrie ?

Pour ma part après avoir côtoyé et travaillé avec des personnalités comme Francis CHABOUSSOU, ex-directeur de Recherches à  l’INRA et directeur de la Station Oenologique Régionale de Bordeaux pendant plus de vingt ans, auteur d’un livre passionnnant,
(en 1983) « LES PLANTES MALADES DES PESTICIDES » , aujourd’hui réédité par Générations Futures… 

Pour éclairer ce débat et pour éclairer l’opinion publique avec des arguments et des recherches scientifiques totalement occultées depuis plusieurs décennies, je vous adresse le texte d'une interview que j'ai donné à un journaliste de la Tribune et du Progrès de Lyon en 2008, sur le mensonge récurrent concernant l'utilité des pesticides.J'ai également ressorti les travaux de Chaboussou sur la "Trophobiose » dans son livre « SANTÉ DES CULTURES » (Flammarion 1985)  
un concept largement ignoré par la communauté scientfique française, mais qui vient de réapparaître en anglais,  réédité en 2004.  

 Interview donnée à Dominique JOUBERT en 2008 - correspondant de La Tribune et Le Progrès »  LYON.
       Question  D. J.  En quoi les pesticides sont au final inutiles ?
Réponse Ph. D. :  les pesticides ne sont pas seulement inutiles,  ils sont néfastes.
Les études de plus en plus nombreuses de scientifiques de haut niveau, des grandes universités comme le Professeur Philippe Grandjean de Harvard ou Samuel Epstein de Chicago, Prix Nobel Alternatif, ont publié leurs observations dans les revues les plus réputées comme The Lancet. Ils ont montré les effets neurotoxiques sur les enfants et sur les adultes. Leur responsabilité dans l’apparition de maladies comme Parkinson.
La synthèse la plus récente, publiée en octobre 2007 dans la revue Canadian Family Physician par une équipe d’universitaires canadiens et anglais. Elle répertorie 104 études internationales entre 1992 et 2003, dont 83 ont été retenues pour leur qualités méthodologiques. 73 montrent une association positive entre pesticides et cancers soit 88% des études. Les auteurs concluent qu’il y a suffisamment de preuves pour recommander la réduction de l’usage des pesticides.
Je crois, pour ma part, que les observations  sur  l’empoisonnement généralisé des sols, des eaux, et des organismes vivant ont suffisamment duré pour que les citoyens exigent maintenant des décisions politiques. C’est de  la sauvegarde de la santé et de la vie sur cette terre dont il s’agit. La disparition de nombreuses espèces d’oiseaux, des poissons, des abeilles et autres insectes indispensables constitue une preuve incontestable de la dégradation de notre environnement.
Beaucoup de facteurs interfèrent, mais les pesticides ou biocides c’est-à-dire littéralement des substances « qui tuent la vie » devraient être bannis alors  qu’ils s’accumulent et se combinent depuis des décennies dans le sang et les tissus.  On pourrait dire que nous sommes victimes d’un "Tchernobyl lent".
Le mensonge le plus pernicieux, est celui qui entretien la croyance selon laquelle les pesticides sont les garants de la sécurité alimentaire mondiale. Alors que c’est le contraire qu’on observe.
Aux Etats-Unis, selon le Professeur David Pimentel de la Cornell University de New-York , les agriculteurs utilisaient douze fois plus de pesticides en 1989 qu’en 1945 et pourtant leurs pertes de récoltes ont quasi-doublé.
Dans le même temps le nombre des parasites résistants a aussi doublé tous les dix ans. En 1938,  7 insectes parasites étaient déjà résistants aux pesticides, leur nombre étaient de 23 en 1954  pour passer  à 137 en 1960, à 224 en 1967, à 364 en 1975 à 432 en 1980.(chiffres de la Cornell University).
 Aujourd’hui nous sommes probablement à plus de mille insectes parasites résistants aux pesticides. Ce qui entraîne une fuite en avant dans la recherche de molécules toujours plus actives et toujours dépassée par l’adaptabilité prodigieuse des insectes.
Mais le plus intéressant est la thèse de Chercheurs comme Dufresnoy , Albretch, ou Chaboussou.
Ce dernier, que j’ai bien connu,  à dirigé pendant 20 ans la station de recherche agronomique de Bordeaux (INRA). Il publiait en 1983 « Les plantes malades des pesticides » et en 1986 « Santé des Cultures » ou comment les  pesticides produisent les parasites qu’ils sont sensés combattre… »
Sa théorie de la « Trophobiose » rééditée en 2004 par les anglais (voir internet) alors que les Français continue à ignorer ce chercheur génial est une démonstration expérimentale que le développement des insectes ravageurs  et des maladies est un dérèglement nutritionnel.
En effet la plante intoxiquée par le pesticide de synthèse se trouve modifiée dans son métabolisme et devient ainsi favorable, nutritionnellement, au développement des divers parasites. Bref il s’agit de ce qu’on appelle en médecine humaine des maladies « iatrogènes », c’est-à-dire provoquées par l ‘usage des médicaments.
D’autres chercheurs dont les travaux ont été occultés comme Dufresnoy en 1936 , ou Albretch aux Etats-Unis en 1977, montraient que les pesticides inhibent la production de cytoplasme dans les cellules et provoquent l’accumulation de composés sucrés inutilisés qui favorisent la nutrition de micro-organismes parasites et diminuent la résistance des plantes aux maladies. En d’autres termes quand on introduit un pesticide dans un écosystème, c’est comme la drogue on ne peut plus s’en passer, car les mécanismes de dépendances se multiplient et deviennent inextricables. 
Quelques histoires édifiantes, illustrent l’aveuglement ou l’illusion répandue par les promoteurs de la lutte chimique.
En Indonésie, dans les année 70 un insecte-parasite connue sous le nom de » sauterelle du riz » s’est mis à proliférer quand les traitements chimiques eurent éliminé ses ennemis naturels.
En deux ans cet insecte secondaire à dévoré la valeur de  $ 1,7 milliards de dollars de riz.
Le gouvernement Indonésien a supprimé les subventions pour les pesticides afin d’inciter les paysans a trouver des solutions plus naturelles.
Dans son deuxième livre «  Planète Urgence » Al Gore raconte qu’un pesticide très puissant utilisé en Malaisie pour détruire les moustiques vecteurs de la Malaria a détruit en même temps des petites guêpes qui régulaient les populations d’insectes ravageurs endémiques des toits de chaume des habitations.
Résultats les toitures se sont effondrées provoquant un désastre économique.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque le pesticide en question a en même temps empoisonné  les chats ce qui a provoqué une prolifération des rats, lesquels ont propagé une épidémie de peste bubonique… On croirait un scénario de film d’épouvante mais c’est une histoire provoquée par la science des hommes.
Cordialement.
Philippe Desbrosses.