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mardi 8 octobre 2019

Ce que nous avions à dire à ceux qui bâtissent la technopolice

Ce que nous avions à dire à ceux qui bâtissent la technopolice

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Rappel : La reconnaissance faciale s’apprête à déferler en France. Pour documenter et résister à ces déploiements, rendez-vous sur technopolice.fr et son forum !
Mardi 24 septembre, La Quadrature était conviée à la « vingt-quatrième journée technico-opérationnelle de la sécurité intérieure », qui se tenait dans un amphithéâtre bondé de la Direction générale de la gendarmerie nationale. Ces rencontres sont organisées tous les six mois par le ministère de l’intérieur, et celle-ci avait pour thème : « reconnaissance faciale : applications – acceptabilité – prospective ».
Les rencontres « technopolice » sont marquées par un fort entre-soi, mêlant fonctionnaires du ministère de l’intérieur, chercheurs et industriels de la sécurité (à l’exception de la Quadrature, un avocat critique était également invité, ainsi que deux personnes de la CNIL qui s’en sont tenu à un simple rappel du droit applicable). Et dans cette atmosphère feutrée, notre intervention semble avoir détonné, comme en témoigne le compte-rendu de cette journée publié par l’Essor, le journal des gendarmes.
Nous étions sincèrement reconnaissants de l’invitation, et contents d’assister à des présentations fournissant des informations de première main qui sont autrement très difficiles d’accès pour les militants ou chercheurs travaillant sur ces questions. Nous l’avons rappelé en introduction de notre propos. Mais pour nous, l’enjeu était aussi de faire valoir une parole dissonante et de rappeler que, au moment où la reconnaissance faciale s’apprête à déferler dans nos sociétés, ces échanges entre opérationnels et développeurs industriels devaient faire l’épreuve de la controverse.
Voici donc une sorte de verbatim plus ou moins fidèle de notre intervention…

« Merci de votre invitation. De tels échanges sont trop rares. Et en dépit des désaccords fondamentaux, ils ont le mérite de créer un peu de porosité entre nos mondes.
La Quadrature du Net est une association fondée en 2008 pour résister aux formes de contrôle d’Internet qui allaient à l’encontre des libertés publiques. Aujourd’hui, nous nous rendons pleinement compte de la justesse des combats des années 1960 et 1970, où des groupes militants associaient l’informatique à la domination bureaucratique. Ils l’associaient à un régime technocratique plutôt que démocratique, non pas fondé sur l’autonomie et la liberté mais sur l’expertise alléguée de quelques hauts pontes formés dans les écoles d’élite.
Ce régime technocratique est toujours le nôtre. L’insistance mise sur le critères d’efficacité lors de cette journée l’illustre de bien, de même que l’extrême faiblesse de la prise en compte des aspects non seulement juridiques et éthiques, mais aussi proprement politiques de technologies comme la reconnaissance faciale.
La domination technocratique évite la confrontation démocratique. Ces 24ème rencontres « Technopolice » en fournissent là encore un exemple : aucune information ne doit filtrer, les participants étant astreints à un « engagement de non-divulgation ». De même, la présence en ligne de ces rencontres qui existent depuis années est quasi nulle. De fait, aucune information ne filtre. Une confidentialité qui entache tout ce dont on discute ici d’un grave déficit de légitimité démocratique, alors même que tout cela est incontestablement d’intérêt public.
Indirectement, l’extrême discrétion qui entoure cet événement nous a été utile, nous permettant d’utiliser le mot « technopolice » pour lancer, avec d’autres acteurs associatifs, notre propre campagne le 16 septembre dernier. En inscrivant le terme dans un moteur de recherche pour voir si nous étions les premiers à vouloir l’utiliser, nous avions découvert des traces de ces rencontres, mais si peu nombreuses que nous avions alors pensé que ce n’était pas un problème que de reprendre ce terme à notre compte (et ce n’est que quelques mois plus tard que nous recevions votre invitation à venir ici aujourd’hui…).
En écoutant vos présentations, nous mesurons une nouvelle fois le fossé qui sépare la réalité des usages de l’informatique dans le cadre de la surveillance d’État, et les informations publiques qui filtrent à leur sujet. C’est justement contre ce secret que notre campagne vise à documenter les projets technopoliciers, et à permettre à chacun de se mobiliser pour dire notre refus collectif de ces outils de contrôle qui essaiment partout en France.
Ces technologies sont très largement développées dans le cadre de la recherche publique, parfois au travers un contournement assumé du cadre juridique applicable en Europe. C’est par exemple le cas lorsque des chercheurs français travaillent avec des homologues chinois pour perfectionner leurs algorithmes de reconnaissance faciale grâce aux bases de données de visages de citoyens chinois. Ou, comme on l’a appris ce matin, quand le gouvernement français passe un accord de sécurité avec celui de Singapour afin qu’un industriel français puisse passer outre les réserves de la CNIL et expérimenter le scan en temps réel sur les visages d’une foule dans un hub de transport de la ville-État. On ne peut s’empêcher de voir dans ces manœuvres un écho pas si lointain des expérimentations et mesures d’exception pratiquées à l’époque coloniale sur les peuples colonisés, avant d’être réimportées en métropole.
Outre la recherche publique, ces développements technologiques sont pilotés par des personnes en situation relevant plus ou moins directement du conflit d’intérêt, avec de nombreux croisements et hybridations entre secteur public et privé. Ils aboutissent aujourd’hui à des expérimentations locales hautement subventionnées pour assurer la compétitivité des industriels français sur ce marché porteur. Le tout, là encore, sans information transparente ni vrai débat public. Rien ne doit entraver le progrès de la technopolice.
La question de la légalité de ces outils est aussi largement éludée. Et quand elle est abordée, c’est toujours pour évoquer les restrictions que le cadre juridique existant imposerait à leur développement, et non sur les atteintes graves et injustifiables que ces outils portent à nos libertés fondamentales. Nos libertés d’expression, de manifestation, d’aller et venir sont pourtant bien en jeu ici, tout comme notre droit à la vie privée. Il faut s’interroger sur l’atteinte intrinsèquement disproportionnée à nos libertés que représente un outil comme la reconnaissance faciale, disproportion que souligne d’ailleurs la ville de San Francisco dans son ordonnance qui en interdit l’usage à ses policiers : « La propension de la technologie de reconnaissance faciale à mettre en danger les droits civils et les libertés civiles l’emporte largement sur les avantages escomptés (…) ». Il faut aussi s’interroger sur la compatibilité des dispositifs fantasmés par la Préfecture de police de Paris et bien d’autres avec la jurisprudence du Conseil Constitutionnel qui soulignait, déjà en 1993, l’illégalité de « pratique de contrôles d’identité généralisés et discrétionnaires ».
C’est pour cette raison que nous avons déjà déposé deux recours, pour lutter contre la normalisation et la banalisation d’un tel outil : l’un contre la délibération de la Région Sud autorisant une expérimentation de portiques biométriques dans deux lycées, l’autre contre l’application AliceM, développée par le ministère de l’Intérieur, et qui veut faire de la reconnaissance faciale une la clé de voûte d’une future identité numérique.
Sans doute aimeriez-vous que, face à l’inéluctabilité de nouvelles lois destinées à encadrer les dispositifs présentés aujourd’hui, nous puissions offrir des conseils sur ce que seraient des lois « socialement acceptables » et « juridiquement soutenables » ? Le Forum Économique Mondial et le Conseil national du numérique nous ont eux aussi proposé (sans succès) de participer à une série de dialogues sur l’encadrement de la reconnaissance faciale. Un peu plus de transparence, un semblant de contrôle par la CNIL, une réduction des biais racistes et autres obstacles apparemment « techniques » auxquels se heurtent ces technologies, et l’on croit possible d’assurer un compromis « éthique » entre la défense automatisée de l’ordre public et l’État de droit.
Ces projets de loi viendront. Le pouvoir politique y sera réticent car, sauf à instrumentaliser les enjeux de sécurité (ce dont il est certes désormais coutumier), il n’y a généralement pas grand-chose à gagner à faire passer des lois de surveillance. Pour notre part, il est probable nous soyons une nouvelle fois contraints de travailler sur ces projets de loi sécuritaires, pour défendre les droits humains et limiter la casse. Pour utiliser le droit dans le but d’entraver au maximum l’usage de ces technologies.
Mais nous vous le disons tout net : après y avoir réfléchi, nous considérons que la reconnaissance faciale et autres technologies technopolicières doivent être proscrites. Elles mènent l’humanité vers une pente dangereuse, en permettant d’insidieuses formes de contrôle au bénéfice de quelques maîtres, seuls capables de « réviser les paramètres » des machines à leur service.
Plutôt que de discuter des modalités d’un « encadrement approprié », nous exprimons donc notre refus vis-à-vis de ces technologies policières. Nous pensons à nos grand-mères et à nos grand-pères qui, s’ils avaient du vivre au début des années 1940 dans un monde saturé des technologies que vous fabriquez, n’auraient pas survécu plus de trois semaines dans la clandestinité, et n’auraient donc pas pu organiser des réseaux de solidarité dissidents pour résister au régime nazi.
Nous disons notre refus car pour nous, la sécurité c’est d’abord des logements dignes, un air sain, la paix économique et sociale, l’accès à l’éducation, la participation politique, l’autonomie patiemment construite. Et que ces technologies n’apportent rien de tout cela. Elles semblent d’abord et avant tout conçues pour vider nos régimes politiques de tout essence démocratique en assurant un téléguidage de nos conduites. Sous prétexte d’efficacité, elles aboutissent à déshumaniser encore davantage les rapports qu’entretiennent les bureaucraties policières avec la population.
C’est peut être l’une des premières fois que, vous tous qui travaillez depuis longtemps sur ces déploiements technologiques, vous êtes confrontés a une opinion réellement dissonante. Peut être y verrez-vous le signe de l’inutilité de ce type d’échanges. Nous espérons qu’au contraire, vous comprendrez qu’il s’agit d’une confrontation nécessaire trop longtemps retardée – retardée jusqu’à nous mettre pratiquement dans la situation du fait accompli. Vous ne pourrez plus y échapper. Vous devez entendre notre refus ».

lundi 7 octobre 2019

La centrale à bois de Gardanne, la complaisance de la Commission régulation de l'Energie

La centrale a biomasse de Gardanne lancée en 2012 ne fonctionne toujours pas. Elle doit bruler du bois pour faire de l'électricité. Elle devait en produire 8000 heures par an (90 % du temps) 130 MW électriques et rejeter 250 MW de chaleur perdue dans l'atmosphère plus faire circuler 200 camions de bois par jour, des bateaux venant d’Amazonie avec de l’eucalyptus transgénique comme l’aime le néonazie local. 
Chaque KWh produit est acheté 11.5 c€ soit plus cher que le kWh produit par un particulier. Oui le petit producteur celui qui a installé un panneau photovoltaïque en autoconsommation au fond de son jardin et qui réinjecte sur le réseau. 
Ce tarif a été justifié par le fait que la centrale aiderait le réseau PACA. Il manquait soi-disant de centrale de production d’après la CRE, mais d’après RTE tout va bien depuis qu’elle a tiré des lignes THT plein la face sur la région !!!
Le contrat ne précise aucune pénalité pour le propriétaire en cas de non-production. Un oubli fâcheux car depuis trois ans elle produit peu: 1600 heures en 2018 (20 % du temps) . Moins de 600 heures en 2019 (8 % du temps).

Cliquez dessus pour l'avoir en grand :




Depuis son lancement officiel, la centrale produit de moins en moins.  Elle ne sert pas a stabiliser le réseau. On voit bien au contraire qu'elle le déstabilise avec ses démarrages erratiques et arrêts brusques. La biomasse est appréciée par les gestionnaires de réseau par sa stabilité de production contrairement au photovoltaïques ou éolien. On voit sur cette courbe de production Biomasse PACA, lorsque la centrale de Gardanne ne fonctionne pas la production de biomasse est régulière.
Moralité la centrale de Gardanne déstabilise le réseau, soit l'inverse des raisons qui ont motivées la CRE à donner 1.5 milliards de subventions pour cette centrale.
Et que fait la CRE face a cet échec patent : rien.
La vérité est cruelle elle ne marche pas. Mais comme pour l'EPR le réacteur nucléaire de Normandie il ne faut pas l'avouer. L'entêtement est une caractéristique de nos dirigeants qui nous mène aux génocides dans l’entêtement le plus total. Dans un monde de communication, la réalité n'est pas le facteur le plus important. Pour eux il suffit de faire comme si.
Mais la technique que nos dirigeants vénèrent et ignorent à la fois est bien la plus têtu. Des roues carrées ne seront jamais fonctionnelles. 2+2 ne feront jamais 5 même si BFM et France inter le disent.
Alors que fait la CRE, pourquoi persiste t'elle cette mascarade. Résumons: nos seulement la centrale ne soutient pas le réseau mais l'absurdité écologique est grandiose :
La centrale doit cramer du bois d’Amazonie mélangés à de la poussière de charbon pour faire de l'électricité avec un rendement net (Énergie grise déduite)  de 20 % : 4  arbres gaspillés, un utile.


Le tout dans la zone ou l’air est la plus polluée de France ce qui a valu à la France d’être condamné comme les riverains qui passe leurs retraites en chimiothérapie (j'en connais pleins !).

Mais comme pour l'EPR personne ne veut dire la vérité : « le roi est nu ! »ou « cela ne marchera jamais ! » . La technique reste quoi qu’on en pense, un défi humain fait de mille collaborations, une intelligence collective. La gestion capitaliste déshumanisée des grandes multinationales aboutie a des monstres bureaucratiques sous des couverts de management. Ces monstres font preuves comme toujours dans l'histoire d’incompétence crasse. 
Pour faire des mauvais burgers cela peut encore le faire.  Mais quand cela devient plus compliqué l'échec est patent.
Mais revenons à notre pathétique centrale :
Comment justifié son maintien après un échec aussi flagrant ?
Actuellement le PV permet à la région de se passer en journée de la centrale à charbon pour faire la pointe électrique de la journée. L’ironie de l’histoire est que c’est le particulier avec son panneau dans le jardin qui fait la pointe. Lui son contrat est beaucoup plus contraignant que celui de la centrale a biomasse, il a 18 mois pour se mettre en production sinon le contrat est rompu.

La CRE commission régulation de l’énergie est une entité anti-démocratique, créé comme la Banque Centrale Européenne dans le but de réduire la démocratie. L'objectif est que les élections ne puissent pas changer la politique de l’énergie. Elle gère des milliards d'argent public de manière privé. Sa mort est comme la centrale de Gardanne a revendiquer haut et fort avec les chefs d'accusation: antiécologique, corruption, gaspillage d'argent publics, incompétences, anti-démocratique, bourrage de mou….

Le plus drôle c’est qu’elle va bientôt lancer une taxe sur le particulier (comme en Espagne, taxe sur le soleil qui a mis fin au photovoltaique en espagne suite a la protestation des centrales à gaz)  qui met son panneau photovoltaïque au fond du jardin en l’accusant de déstabiliser le réseau.

A en pleurer de rage mais il fera bientôt trop chaud pour pleurer….

Mais au fait on s'en fout de la déforestation, tant que les mougeons* ont leur smartphones, jeux vidéos, culture ou sports, tout va bien …

*(mi pigeons, mi moutons)


mardi 24 septembre 2019

Train Grenoble

Bonjour,
C'est peut-être le dernier sprint avant la victoire, alors soyons toutes et tous prêts pour la course ! Hier dans le Dauphiné (PJ), le nouveau secrétaire d'Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari, a déclaré que l'Etat est prêt à payer sa part des travaux urgents à faire sur la ligne. La Région AuRA, au téléphone ce lundi, nous a dit (en gros) qu'elle était prête à faire de même.
Après des années d'atermoiements, ce sont enfin des promesses claires. Mais pour l'instant, que des promesses. Plusieurs scénarios négatifs sont encore possibles : SNCF Réseau refuse de faire les travaux, seuls les travaux urgents sont programmés (ce qui ne ferait que retarder le problème), etc.
Tout devrait se décider ou en tous cas se préciser lors d'un comité de pilotage qui vient de s'organiser sur les chapeau de roues, où seront présents l'Etat, les deux Régions et les départements et communautés d'agglo concernées. Il aura lieu en préfecture de Gap (28, rue Saint-Arey), jeudi 26 septembre à 15h30.
Soyons présent-e-s devant la préfecture pour rappeler que nous attendons la signature d'un chèque en bonne et due forme et le démarrage des travaux, dès 14h30 !
Apportez vos banderoles, slogans, chansons. En pleine semaine, nous ne serons peut-être pas nombreux-ses, alors soyons bruyant-e-s !
--
Facebook : @ligne.grenoble.gap
Twitter : @etoileFVeynes
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mardi 10 septembre 2019

Les barrages haut-alpins aux hauts alpins, la bourgogne aux escargots ?

Si les cours d’eau servent souvent de frontières, l’eau d’en haut est celle d’en bas.


Le département des Hautes Alpes vient de se positionner pour la création d’une société d’économie mixte qui récupérait la propriété des barrages. L’idée peut paraitre au premier abord excellente, mais comme souvent dans l’énergie, il faut se méfiez des apparences, éviter le manichéisme (le coté blanc ou noir) et savoir que le diable se cache dans les détails.
Cette annonce est présentée comme une alternative à la privatisation des barrages. Le 8 mai les hauts- alpin en manifestant en masse ont montré leur attachement a la propriété public des barrages.
Les politiciens locaux se devaient de réagir et ils proposent que la gestion se fasse via une société d’économie mixte qui serait propriétaire des deux gros barrages hauts alpin gardant ainsi le contrôle de la gestion de l’eau.
Il existe de nombreuses société d’économie mixte dans le monde de l’énergie. Qui dit société économie mixte dit une société contrôlé par les collectivités locales par exemple à 51% par le public et à 49 % par une multinationales de l’énergie. Par exemple GEG (Gaz et Electricité de Grenoble) est contrôlé par la mairie de Grenoble et à 49 %par ENGIE. Engie est certes minoritaire en droit de vote au conseil d’administration. Le public peut donc décider ce qu’il veut. En théorie, dans la réalité la multinationale place dans tous les postes à responsabilités ses employés. Ainsi souvent c’est elle qui a la compétence technique, en clair la société est une filiale de la multinationale techniquement. Elle apporte ainsi un savoir-faire technique que le public n’a pas ou ne souhaite pas acquérir. La multinationales doit quand même composer avec le pouvoir politique qui n’a souvent peu ou pas de compétences techniques. Il est tentant aussi pour la multinationale aux moyens d’influences énormes de se « payer » un personnel politique a sa dévotion en finançant des campagnes, en misant sur des jeunes ou vieux chevaux, en retournant des politiciens contestataires ou en infiltrant directement des partis comme il l’ont fait pour Europe Ecologie Les Verts (Giles Corman directeur de Veolia directeur de la com chez EELV).
Le contrôle par le public dans une SEM peut être de surface public mais en réalité au main de la multinationale. Dans ce cas la SEM sert de cache sexe a une privatisation. Après 40 ans de centralisation on se rend compte que la décentralisation a multiplié la corruption et le cout des marchés publics.
Il est clair que les collectivités locales n’ont pas les compétences techniques pour gérer un objet industriel aussi complexe qu’un barrage et que cet idée peut ainsi devenir une privatisation light…
D’autant plus que le morcellement des barrages entrainent la disparition de la coordination indispensable des barrages entre eux.  Le morcèlement entraine aussi la disparition du mutualisation de la sécurité des barrages. Je rappelle que le barrage de Serre-Ponçon est un barrage masse et qu’il peut s’écrouler comme un château de carte si par exemple son déversoir ne s’ouvre, pas. Regardez cet vidéo d’un barrage en Californie équivalent dont il a fallu évacuer 200 000 habitants.
Mais de cet idée on peut retenir que les citoyens alpins souhaitent aussi en finir avec le modèle centralisé, le capitalisme d’état. EDF est en cours de démantèlement. Son acharnement thérapeutique sur le nucléaire, son Entêtement Ruineux Persistant dit EPR, l’a conduit au suicide.
L’horizon des possible est pour l’instant :
le pur privé,
le mastodonte technocratique public,
la balkanisation, l’éparpillement façon puzzle public entre le privé, le privé avec son cache sexe public,
Cette proposition a le mérite d’ouvrir l’horizon des possible….
il peut exister un autre système, d’un service public solidaire et locale. Du system pyramidale public ou privé, il est possible d’inventer un système de réseau de réseaux électriques : renouvelables, locaux, solidaires mutualisant les compétences, les besoins de stockage et de compétence.
L’important est que ce service publique soit démocratique, c’est-à-dire que l’on puisse voter et débattre des grands choix énergétiques. On pourrait par exemple inventer une société publique dont tout le monde est propriétaire d’une part avec un droit de vote. Et que ce part son incessible ni héritable.
Il faut donc réinventer les modèles pour faire le pari fou de la solidarité dans cette océan d’individualisme.
Mais il faut aussi prendre garde que la mise en concurrence des territoires est aussi une privatisation. Peut-être que face a l’appétit des monstres sociopathes que son Total, Engie et compagnie, la mise sous tutelle local un moindre mal, une reculade moindre ? Réclamer revendiquer des avancées  ne plus se contenter de moindre reculade est important : d’autant qu’en face, il feront de tout bois : Si Mr De Rugy démissionne son conseiller de l’énergie, reste comme il était déjà resté à la démission de Mr Hulot. Nommer un conseiller de l’énergie un ancien de Total est moins grave que manger du homard mais peut couter un ou deux milliards aux contribuables….
Il restera, il s’entendra a merveille avec la polytechnicienne ancienne directrice des autoroutes privées de la multinationale Eiffage !Ils rigoleront en mangeant des cornichons, symbole populaire qui nous ressemble…

Ils privatisent la pluie, l'eau denrée rare


 Ce que nous revendiquions le 8 mai sur le barrage de Serre-ponçon devient réalité...

Les capitalistes utilisent la stratégie du choc climatique ....
Ils s'arrêteront là ou on les arrêtera....

 Canicules : EDF veut revoir les règles du partage de l'eau retenue dans ses barrages

Cet été, EDF a puisé dans certains de ses barrages pour les besoins de la population ou des agriculteurs. Anticipant d'autres périodes caniculaires, l'énergéticien défend l'idée d'une nouvelle régulation lui garantissant d'être indemnisé pour l'eau mise à disposition.

Suite de l'article:

mercredi 17 juillet 2019

Manger du Homard est-ce plus grave qu'avoir un conseiller énergie de chez Total ?

Les ministres passent et démissionnent mais les conseillers anciens de chez Total resteront...

Derrière les accessoires du décor, les homard et les petites arrangements des mesquins de la république, derrière la comédie du pouvoir avec l'ascension et la chute de figures médiatiques le changement de ministre pour que rien ne changent.

Mr De Rugy démissionne pour avoir pris ses aises et trop festoyé son ascension, lui qui a patiemment gravi tout les echelons de l’apparatchik de la ripoublique. Il en a tellement vu qu'il se rendait plus compte. Sa chute fait plaisir, merci à Médiapart pour nettoyer la surface. Mais dessous le moisi reste. Son conseiller de l’énergie Xavier Ploquin, celui de Matignon Thibaud Normand, conseiller en charge de l’énergie… a fait ses armes chez Total au Qatar, a l'Elysée Ahlem Gharbi, «conseillère technique Afrique du Nord et Moyen-Orient», a puisé ses derniers émoluments à la direction du lobbying de Total, dont les principales activités recouvrent la même zone géographique, ils resteront. Xavier Ploquinl était déjà resté à la démission de Mr Hulot. Nommer un conseiller de l’énergie, homme clé de décision fondamentale, un ancien de Total est moins grave que manger du homard. Mais cela peut couter un ou deux milliards aux contribuables….En effet, Mr De Rugy semblait arbitrer ses décisions en faveur de Total: Quelques exemples surement fortuit:
- la volonté de privatiser les barrages hydrauliques pour les multinationales notamment Total (privatisation-barrages.fr) malgré la réticences de tous les élus locaux, populations, partis de droites comme de gauche.
- ses arbitrages en défaveur du service public (bien documenté par le Canard Enchainé) pour l’accès à la manne du nucléaire à tarifs préférentiels ce qui implique une partie des 7 % d'augmentation de la facture EDF....
- le développement du photovoltaïque uniquement au sol avec des grosses centrales aux mains des quelques grands groupes, son peu d'empressement a le développer le photovoltaïque chez le particulier....des énergies renouvelables pour moins de CO2 mais pas pour réduire vos factures...
A croire que Mr DeRugy s'est fait des ennemis, mais ne versons pas dans le complotisme, la bêtise et l'arrogance peut amplement suffit chez ce genre de personne. Mépriser un serveur de Homards peut parfois suffire ?
Mr de Rugy était comme Mr Hulot en plus fade, un carriériste de l'écologie, un professionnel de la politique, qui va dans le sens du vent, une girouette. La force des girouette est de ne jamais se prendre la force du vent en pleine face, elles évitent le vent, le dévient, et puisent leur force dedans, sans jamais s'opposer frontalement! Mais attention aux grains de sables qui peut faire dérailler cette belle mécanique. L'éolienne de Rugy s'est pété les roulements.
Mme Borgne est elle plus technocrate, écologique car en circuit court avec les multinationales sociopathes: du public elle passe au privé quand les autoroutes sont privatisées, puis repart au ministère chez Ségolène négocier le contrat inique du prolongement infinie des autoroutes. Le retour du droit de passage, va t'elle nous vendre les nationales ? Elle n'est pas une politique, elle est une conseillère qui passe du coté de la scène, le derrière du décor, elle connait.
Xavier Ploquin, i restera comme il est resté à la fuite du Hulot, comme resteront Thibaut Norman,Ahlem Gharb. Il s’entendront a merveille avec la polytechnicienne ancienne directrice des autoroutes privées ! Ont t'ils une clause d'exclusivité a son contrat ministériel les empochant de repartir chez son ancien employeur.
Ils rigoleront en mangeant des cornichons à la place du homard, symbole populaire qui nous ressemble….
ils lanceront le plan hercule, le plan qui vous vencule EDF, la vente à la découpe du service public de l’électricité....
 Xavier Ploquin est nommé conseiller en charge de l’énergie, de l’industrie et de l’innovation. Diplômé des Mines et de Polytechnique, il était jusque-là au Trésor, en charge des politiques publiques de financement de l’innovation. Il a notamment travaillé un an, entre 2011 et 2012, pour une filiale américaine de Total, Total Gas & Power New Energies USA, en tant que market analyst.
, Thibaud Normand, n'est qu'un ancien employé de Total.(Ahlem Gharbi, «conseillère technique Afrique du Nord et Moyen-Orient», a puisé ses derniers émoluments à la direction du lobbying de Total, dont les principales activités recouvrent la même zone géographique. Tandis que Thibaud Normand, «conseiller technique énergie», s’est adonné à l’exploration-production au Qatar) également pour Total.

Barrage, énergie, transition, le plan hercule, total-ment privé

mardi 16 juillet 2019

Soiree de soutien à Melanie dit Clochette et Jo en prison


SOIRÉE DE SOUTIEN GILET JAUNE 05 en PRISON
A EMBRUN LE 20 JUILLET à 20h30


Mélanie dit Clochette et Jo des gilets jaunes du 05 sont incarcérés à Nîmes depuis plus d'un mois (Mélanie doit sortir jeudi !!!). Ils ont de nombreuses amendes à payer encore 1300 € !
Nous organisons une soirée de soutien qui démarrera d'abord par un rendez au lieu à partir de 20 h30 autour de la mascarade de Hook au Lieu a Embrun (plus d'infos ici).


Puis nous bougerons sur un lieu communiqué sur place afin de terminer en musique et fêtes la soirée.
N’hésitez pas amener vos duvets et tentes.
Une participation libre sera demandée  (3 € serait bien), il est interdit de payer les frais d'amende, il s'agit juste de récolter des dons pour offrir aux gilet jaunes de la biafine et des pansements...
Auberge espagnol: amener pour la deuxième partie de soirée votre manger et glou-glou. (Au lieu manger et glou glou sur place)
Merci de votre soutien.
Le samedi matin à partir de 9 h  a lieu une formation ANV: Action Non Violente pour se former a des actions non violentes comment réagir et résister à la répression policières, il reste des places, inscrivez vous auprès de BEN:benlahyenemedic05@protonmail.com


FAITES TOURNER L'INFOS





lundi 15 juillet 2019

Giraud veut mettre un peage sur la nationale des Hautes-Alpes ?

Article du Dauphine du 24 mai:

Joel Giraud, "Votre député", on ne le présente plus tellement il fait partie du décor:

GIRAUD - GIROUETTE- -J'Y RESTE
Maintenant nous pourrions rajouter le terme " J'y vends"

Prépare t'il son avenir et sa reconversion dans une grande entreprise comme le font les énarques  ?

Pourquoi ces gens là, les énarques qui doivent tout aux services publics les vendent-ils au privé ? Pourquoi les gens chargés de gérer des services publics, les détruisent-ils ? Par intérêt, surement...Par incapacité a faire son travail peut-etre....

Notre girouette départemental, le rapporteur à son maitre, notre Giraud a fait voter la nuit du 22 au 23 mai un article permettant de mettre sur le 05 en concession la route nationale, pour d’après lui aménager les infrastructures routières et ferroviaires.

Le vote de la loi mobilité va permettre de mettre la liaison Tallard- Gap au privé, et de rajouter la rocade de Gap !



Sa popularité auprès de l’électorat de gauche et écolo, ne finira jamais de m'étonner ?
Quelle performance  d'acteur. Ce cynique accompli a toujours su se faire aimer, surtout de la gauche socialo, des prolos et des bobos et parfois même de certains militant radicaux. Pourtant qui est’il "Votre député" comme il se présente, notre authentique du terroir : Est-ce celui qui nous explique que les barrages ne seront jamais privatisées en sachant que c'est le contraire ?

 Est-ce celui qui a tout fait pour avoir une double ligne THT bien moche sur son territoire mais pour la préservation des montagnes ?
Est-ce celui qui à chaque problème (postes, hôpitaux, écoles, trésorerie qui ferment) est pour à Paris mais qui dénonce les effets une fois le col du  Lautaret franchi ?
Mr Giraud est-ce celui qui a laissé son poste de maire à une personne proche de l’extrême droite ou est-ce celui qui affiche son soutien aux migrants ?
Mr Giraud c'est surtout toujours celui qui joue toujours 2 ou 4 bandes en même temps dans la jubilation du cynique pervers. Mr Giraud, nous explique que la route nationale va bien sur rester public en changeant la loi pour a rendre privé.
 
Une petite remarques sur deux décisions récentes qui touchent aux symboles de la révolution: 

1) La privatisation des routes nationales est le retour du droit de passage de l'ancien régime, impôt inique car les paysans le payait deux fois en argent (qui tombait dans la poche des nobles) et en temps car ils devaient consacrer du temps a l'entretien des routes (car l'argent des péages avait servi à autre chose que de les entretenir )


2) La  fermeture programmée des trésoreries publics dans le département. Elles vont être remplacées par des entreprises privés de recouvrement. Ces entreprises seront sans pitié avec ceux qui ont des arriérés ou retards car elles seront payées au rendement du recouvrement. Nous en revenons aux fermiers généraux, figures détestés de la révolution française !

 Il est clair que Mr Giraud est un collaborateur zélé de la Macronie.
Celle-ci a décidé de vendre tout: HLM, routes, hôpitaux, retraites, barrages, écoles.
 
Autant de vilénie sans attirer de haine force le respect.
Mr Castaner ne peut revenir chez lui sans cohorte de gardes mobiles, il est détesté par tout son pays. Mr Giraud devrait logiquement subir le même sort mais la girouette ne prend jamais le vent en face, c'est sa force..... tant qu'elle tourne au bon moment...

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 https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/23/une-privatisation-des-routes-nationales-est-elle-envisagee-par-le-gouvernement_1734349

 Extrait:


Ce qui changerait pour l’A 51

« Concernant les autoroutes, la norme obligatoire d’une autoroute 2x2 voies séparées avec bandes d’arrêts d’urgence est modifiée. Dès lors que les conditions économiques, environnementales ou géomorphologiques le justifieront, une autoroute pourra avoir un gabarit routier, indique Joël Giraud. Tel est déjà le cas dans les zones de montagne de tous les pays d’Europe, notamment la Suisse, l’Autriche et l’Italie mais demeurait impossible en France sauf à légiférer autoroute par autoroute, comme cela a été le cas de l’A 43 entre Saint-Michel-de-Maurienne et le tunnel du Fréjus. »
Le droit des concessions autoroutières est également modifié. Jusqu’ici, une autoroute peut être prolongée si l’on démontre la nécessité et l’utilité de cet aménagement. La loi, si elle est adoptée, introduira également un objectif de desserte des territoires. « Avec l’adoption de cet ensemble juridique nouveau, les autoroutes peuvent donc être prolongées par des axes à gabarit routier financés par la concession ayant pour objet une desserte des territoires », poursuit Joël Giraud.
Un point non négligeable pour les Hautes-Alpes où les principaux élus souhaitent obtenir de confier au concessionnaire de l’A 51 des travaux entre Tallard et Gap, la Rocade, vers Briançon et Barcelonnette, voire même la RN 94 Gap – Briançon.