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mardi 28 février 2023

JO 2034: C'EST MAINTENANT QU'IL FAUT LUTTER !

 LA RÉGION PACA CANDIDATE POUR LES JEUX OLYMPIQUES D'HIVER 2034 : C'EST MAINTENANT QU'IL FAUT LUTTER !

Renaud Muselier réaffirme sa volonté de voir les Jeux Olypiques d’hiver se tenir dans la région PACA en 2034. Une décision qui serait catastrophique sous plusieurs regards. Mais rien n’est écrit : la lutte contre les jeux peut encore être gagnée !



 
Début janvier 2023, le président de la région PACA Renaud Muselier réitérait son intention de candidater aux Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) d'hiver 2034 ou 2038[1]. Il l'avait déjà exprimé un an plus tôt, également à l'occasion de sa conférence des vœux à la presse. Des discussions semblent être en cours entre le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et la région.

 Si les Alpes du Sud accueillent réellement les Jeux Olympiques et Paralympiques dans dix ans, c’est une catastrophe sociale, écologique et démocratique qui se prépare pour la région. Et le problème, c’est que c’est possible…

De moins en moins de territoires souhaitent accueillir les Jeux d’hiver, à tel point que le Comité International Olympique (CIO, organisation mafieuse digne de la FIFA) a repoussé d’un an la date limite des candidatures pour les JOP 2030. Étaient en lice : Sapporo, Salt Lake City et Vancouver. Sauf que le Japon est en plein scandale de corruption lié aux JOP d’été 2021, et la ville de Sapporo, sous la pression populaire, a préféré « geler » sa candidature pour le moment. Vancouver s’est retiré il y a quelques semaines, suite au veto du ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports de Colombie Britannique : cela coûterait trop cher à la région[2]. Salt Lake City n’est pas une candidate idéale pour le United States Olympic and Paralympic Committee,   car les JOP seraient organisés deux fois de suite aux États-Unis (après Los Angeles en 2028). Le 8 février dernier, la Suède a fait savoir qu’elle envisageait une candidature, mais ce projet reste incertain[3].

 La réticence de plus en plus grande des régions à accueillir les JOP d’hiver est une bonne nouvelle pour le mouvement international anti-olympique[4], mais pas pour la région PACA, qui risque bel et bien de devenir ville hôte des JOP d’hiver tant les candidates se font de plus en plus rares. D’autant plus que le CIO commence pour la première fois à évoquer l’idée d’une « rotation » des Jeux Olympiques d'hiver au sein d’un nombre restreint de régions hôtes, qui devraient avoir « des conditions climatiques fiables »[5] : les Alpes du Sud pourraient alors devenir l’un des lieux privilégiés des Jeux d’hiver…

 QUELLES SERAIENT LES CONSÉQUENCES DES JOP EN RÉGION PACA ?

 La candidature de Paris aux JOP 2024 a été entouré de tout un discours sur les Jeux « les plus verts de l’histoire », léguant un « héritage social » pour les habitant-es de Seine-Saint-Denis. Ce social- et green-washing se répétera sans doute pour la candidature de PACA. Mais un évènement d’une telle ampleur, impliquant des investissements publics et privés aussi massifs, provoque des saccages sociaux, écologiques et démocratiques irréductibles.

 

 En termes de budget public, les JOP n’ont jamais été et ne seront jamais bénéfiques. Après les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver d’Albertville en 1992, la ville a connu un grand déficit budgétaire (le budget des JOP est passé de 3 milliards prévus à 12 milliards de francs). La politique d’austérité qu’a connu la ville les vingt années suivantes a provoqué des fermetures de services publics et une hausse de la taxe d’habitation de 40 %. Accueillir les JOP d’hiver coûte extrêmement cher au territoire-hôte, et il faut croire fermement à la théorie du « ruissellement » pour défendre l’idée d’un développement économique pour les habitant-es. Albertville en tout cas l’attend toujours…


 Les JOP seront l’occasion de « moderniser » les infrastructures touristiques de la région. Il s’agit là d’un type de modernisation à taille olympique, qui accapare les terres et les ressources, souvent au détriment des populations locales les plus précaires, pour un usage limité aux quatre semaines des Jeux ou au mieux réinvesti partiellement pour le loisir des élites. Les Jeux d’hiver impliquent aussi la construction de voies routières pour relier les infrastructures entre elles, voire de nouvelles lignes de train à grande vitesse ou même des aéroports (c’est le souhait par exemple de l’actuelle ministre du tourisme italienne Daniela Santanché pour les prochains Jeux d’hiver à Cortina[6]).

 Pour ce qui est des sites sportifs, les JOP d’hiver impliquent nécessairement de nouvelles constructions, même si la région PACA en a déjà quelques unes. La piste de bobsleigh, les tremplins à ski, la patinoire olympique, font par exemple partie des constructions incontournables et particulièrement polluantes. Pour beaucoup d’anciennes villes hôtes, ces infrastructures sont devenues des « éléphants blancs », des constructions démesurées devenues inutiles et ayant détruit, bétonné et pollué d’immenses pans de montagne. Et c’est sans parler des dégâts écologiques qui vont avec : la neige artificielle (à Pékin en 2022, les athlètes ont skié sur une neige à 100 % artificielle), les produits chimiques pour le bobsleigh…

 Il faut savoir aussi que les JOP permettent de déroger au droit commun sur les projets d’urbanisme.  L’accueil des JO nécessite l’adoption de la loi olympique par le pays hôte pour ensuite signer le contrat ville hôte avec le CIO. Celle-ci implique que les constructions estampillées olympiques pourront être mises en œuvre en passant par des procédures accélérées de consultation et de débat public. Les recours démocratique sur un projet d’urbanisme par les habitant-es devient extrêmement difficile… C’est donc l’occasion de passer des projets contestés, comme le prolongement de l’Autoroute entre Grenoble et Sisteron.

 Enfin, les JOP sont toujours l’occasion d’un bond en avant en termes de déploiement sécuritaire sur le territoire. Et évidemment, les transformations législatives et technologiques initiées pour les JOP restent après l’évènement… Au Japon, la reconnaissance faciale a pu être autorisée grâce aux JOP de Tokyo prévus en 2020. En France, la loi Sécurité Globale et la loi Olympique 2 sont dans le même sillage : il faut autoriser « l’expérimentation » de technologies sécuritaires sur le territoire en amont de 2024, pour qu’elles soient techniquement prêtes et juridiquement approuvées pour les Jeux. Pour les industries des technologies sécuritaires, les JO sont une vitrine pour leurs jou-jous à l’international. Pour les villes, c’est l’occasion inespérée d’un quadrillage plus serré des espaces publics (la ville de Saint Denis passe de 90 à 400 caméras de surveillance pour 2024).

 Il est possible de lutter contre l’arrivée Jeux Olympiques et Paralympiques, et de gagner. Par contre, ces victoires ont toujours eu lieu avant que la ville ou la région soit choisie comme hôte, c’est-à-dire pendant la phase de candidatures. Récemment, des collectifs à Hambourg ont réussi à arrêter la candidature de leur ville aux JO 2024. Les habitant-es des Pyrénées-Catalognes, de leur côté, ont créé une mobilisation tellement massive que la région s’est retirée de sa candidature aux JO d’hiver 2030. Une fois que la région est choisie par le CIO, les luttes victorieuses existent mais sont difficiles et n’arrêtent pas la machine (Jardins d’Aubervilliers[7]).

En clair : même si 2034 paraît loin, c’est maintenant qu’il faut lutter !


 Signé
SACAGE 2024

 

PS : si cette lutte vous parle et que vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter le collectif Saccage 2024, en ce moment en lutte contre la préparation et la tenue des Jeux Olympiques de Paris en 2024 : https://saccage2024.noblogs.org/a-propos. Il y a aussi des collectifs en lutte à Milan, qui accueille les prochains JO d’hiver en 2026.

lundi 20 février 2023

Le 23 février à 20 h au lieu à Embrun réunion sur les Mégabassines en vue de la grosssssses manif du 25 mars

 Nous proposons une réunion au Lieu a Embrun à 20 h avec Julien LE GUET  de Bassines Non Merci ! Venez Nombreux. !!!!

La préparation pour mobiliser sur la manif du 25 mars, manif qui va s'annonce historique , un convoi s'impose.

24/25/26 mars – Poitou – Pas une bassine de plus – Mobilisation Internationale pour la défense de l’eau

 

 Tant que les chantiers continuent, tant que le gouvernement, inféodé aux lobbies et multinationales de l’agro-chimie se refuse à un moratoire, tant que la question du partage de l’eau ne sera pas remise au cœur du débat, le mouvement va devoir encore se renforcer. Nous appelons donc à une manifestation internationale anti-bassines le 25 mars prochain dans le Poitou-Charentes

 

En savoir plus:

https://bassinesnonmerci.fr/index.php/2023/01/12/25-mars-pas-une-bassine-de-plus-mobilisation-internationale-pour-la-defense-de-leau/

jeudi 9 février 2023

Les JO verts 2034, c'est un nuage d'hélicons pendant 15 jours et 15 ans de dettes !

 Mikaela Shiffrin éco-tartuffe sans scrupule !

Ne pas se déplacer en hélicoptère… et pourquoi pas "en char à voile" ?

Selon nos informations, Mikaela Shiffrin, jeune et immense championne de ski alpin Américaine aux 83 victoires en coupe du monde, double championne olympique, sextuple championne du monde et triple lauréate du gros Globe de cristal, viendra s'entrainer du 9 au 13 février à Orcières Merlette (Hautes-Alpes), via les Championnats du monde FIS de ski alpin de Courchevel Méribel… et en hélicoptère ?

https://alpesdusud.alpes1.com/news/hautes-alpes/98104/hautes-alpes-mikaela-shiffrin-au-vert-a-orcieres-merlette 

 

Mikaela Shiffrin est très vraiment préoccupée par le changement climatique !

Dans de nombreux entretiens (liens ci-dessous), elle s'inquiétait du réchauffement climatique, notamment l'impact des nombreux déplacements aériens des skieur.euses professionnels. Mikaela Shiffrin a même souligné qu'elle pourrait envisager de mettre un terme à sa carrière à un moment donné pour des raisons liées à la protection de l'environnement. "Nous dépendons de la nature et nous ne sommes pas capables de réduire notre propre impact sur elle... C'est une énorme contradiction. J'y pense souvent. Que peut faire le ski de compétition pour perdurer ? Combien de temps allons-nous encore avoir de la neige ? Pendant la saison, j'ai malheureusement tellement d'autres choses en tête... Au quotidien, j'essaie de tout bien faire, je skie, je m'entraîne... mais ensuite je réalise que dans peut-être 40 ans on ne skiera plus. Je me demande en ce moment si je ne suis pas en train de rater l'essentiel."

Exemplarité ? Pédagogie ?

Et pourtant, toujours selon nos informations, elle prendrait ses quartiers dans l'hôtel des Olivades à Gap, pour se déplacer à Orcières Merlette quotidiennement, durant 4 jours..

"J'ai du mal à accepter que le sport nécessite autant de déplacements", a déclaré l'Américaine lors d'une rencontre avec les médias le 18 novembre 2021, en faisant référence à son empreinte carbone.

L’éco-exemplarité consiste à interroger le besoin dans toutes les activités de la collectivité afin de réduire ou supprimer un usage, un achat, une pratique ...l’éducation au changement climatique est un outil précieux pour agir à grande échelle sur les comportements et les choix des sociétés. Elle est aussi une requête de la jeunesse, confrontée plus que d’autres à un avenir qui l’inquiète, mais cette éducation peut aussi aider à mobiliser son énergie...

L'heure est venue de s'attaquer ensemble au plus grand défi de ce début de siècle. L'inaction coûtera bien plus cher : en vies et en dommages matériels.

Soyons clairs : le changement climatique n’est pas un concept abstrait mais une réalité quotidienne pour de nombreuses familles, communautés et nations. Ironie du sort, il affecte particulièrement les populations vulnérables qui sont pourtant les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre. Face au scepticisme de certains, les chiffres sont sans appel. La Terre s’est déjà réchauffée de 0,8°C depuis 1850. Elle se réchauffera de 1,7°C d’ici 2100 si des mesures efficaces sont prises et, de beaucoup plus - de 4 à 5°C - selon le pire des scénarios qui correspond malheureusement aux évolutions actuelles d’émissions de gaz à effet de serre.

 

L’organisation Extinction Rebellions Hautes-Alpes appelle à supprimer l’utilisation des hélicoptères à titre privés.

 



 

 

Contact : extinctionrebellion05@protonmail.com

https://www.facebook.com/profile.php?id=100084277218075

 

lundi 6 février 2023

Face a la catastrophe climatique: Non au déni Olympique !

Pendant que les saisonniers et les travailleurs précaires de l’industrie du ski peinent à se loger et se chauffer, les féodaux des Alpes du Sud veulent organiser un grand tournoi de chevalerie, les JO d’hiver 2034. Depuis qu’ils gèrent l’argent des manants collecté par l’impôt, ils aiment bétonner et passer à la télé. Les JO c’est le combo, le plus parfait mariage entre les marchés publics, le béton, la gloire internationale et les célébrités. Depuis le covid et son plan de relance, ils nous ont habitués à construire de nouveaux téléportés, des canons à neige, des immeubles neufs pour remplacer les immeubles vides et une ribambelle de parking souterrains. La mention spéciale au Orres ou un parking de 126 places a couter 47 000 € par place pour un endettement de 40 ans. Bien sur on aurait pu construire à ce prix-là un studio pour 126 saisonniers. Mais apparemment les bagnoles ont ici plus de droit que les saisonniers. Elles ne peuvent pas coucher dehors comme un vulgaire travailleur.

Les féodaux locaux avec l’âge chopent ici souvent la mélonite (maladie du melon qui ne peut plus passer plus les portes). Leur fascination pour les grands tournois remonte à des siècles quand ils dépensaient des fortunes pour voir des gars se taper dessus.

Alors fatalement arriva un de ses drames de l’argent public : chauffer à blanc par les apéritifs et les consultants, l’idée germe à la fin d’un repas. Grands fauves de la compétition politique, ils aiment la compétition sportive, il l’admire. Un grand politique ressemble a un grand sportif :  entrainements obsessionnels, compétitions acharnées,  un gagnant qui ramasse tout, les dimanche jour des résultats, la nécessité d’avoir des sponsors, les rivalité au sein de l’équipe, les accidents de carrière, les passages dans les médias, etc…. Alors les JO d’hiver sont ici dans les Alpes une lubie régulière. La savane africaine a ses pluies de criquets, les forets méditerranéenne ses incendies, la montagne a ses coulées avalancheuse et les JO. Les JO permettent de faire plein de marchés publics, de bétonner a mort, d’expulser, de gentrifier, de faire couler le champagne, d’inviter des puissants. Pour les manants  c'est des loyers qui flambent encore plus vite que les impôts. A Sestrières la vallée voisine a eu les JO de 2006, résultat : des décennies de dettes. Ils ont eu droit à une belle piste de bobsleigh a 90 millions d’euros, le prix d’un hôpital de ville pour 15 jours de glissage avec bob. Ils viennent de la détruire, l’entretien les ruinaient.  Des centaines de canons a neige des JO ne sont plus utilisés, y'en a trop. Le village olympique a été transformé en maisons secondaires ! Le gaspillage de ressources est dans ce type de projet une caricature : les Jo , c’est toujours, plus. Pour les féodaux du "Plus" , pour les manants du "pluuu(s)". Les Hautes-Alpes n’ont plus de dentistes ! Il est impossible de se faire soigner les dents mais nous pouvons avoir une piste de bobsleigh. Malheureusement eux, il sont pas ces problèmes, les féodaux ont de rendez-vous chez le dentiste rapidement et ils aiment le bobsleigh.

20 ans plus tard les JO reviennent en Italie et leurs couts est de deux milliards d’euros : une nouvelle piste de bobsleigh, des routes nouvelles en montagne, des patinoires, ces JO qui devaient être sobre, ne le seront pas. Mais la parité homme-femme respectés insiste le comité : une destruction de pâturage alternera un massacre de biodiversité….mais avec de jolie étude d'impact, on détruit mais scientifiquement nous !

Nos féodaux ne souhaitent pas consulter la population sur ce sujet. Évidemment, elle des de plus en plus réticente : Dans les cantons suisses du Valais (2018) et des Grisons (2013 et 2017), dans le Tyrol autrichien (2017) ainsi qu’à Munich (2013), les habitants de l'arc alpin ont dit non à de nouveaux Jeux d'hiver sur leur territoire. Une nouvelle candidature allemande pour 2032 devrait également avoir son référendum. Un référendum de la population dans les Alpes ? 

D’après leur promoteurs les JO  2034 ici seront écolos et permettront de finir l’autoroute entre Grenoble et Sisteron, bref une coulée de béton avec une prière verte ! Les fils de pub vont nous vendre les écolos-JO !

Bien sur le réchauffement fait craindre des soucis d’enneigement et pour garantir les Jo, comme à Sestrières, les organisateurs surdimensionneront les canons a neige et installeront les nouveaux canons a neige qui marche à froid positif (https://www.lesechos.fr/pme-regions/auvergne-rhone-alpes/les-nouveaux-canons-a-neige-tout-temps-vont-ils-sauver-le-ski-1316245). Ces canons permettent de faire de la neige jusqu’à 35 °C mais ils consomment beaucoup d’électricité. En 2034 elle sera pas cher !

Le 8 mars 2023 , la région Sud va lancer la candidature de la région au JO 2034 ou 2038. Son président nous le répète : "À chaque fois que l’on nous promet l’Apocalypse, on se trompe ". On aimerait tellement qu'il est raison mais ce sont que 99 % des scientifiques qui nous le promettent. Notre président a lui la foi en un avenir radieux. Rien ne peut démolir sa croyance, elle résiste à l’évidence comme le font les croyances face a l'évidence. Face a une catastrophe climatique à venir, nous avons bien mieux à faire de l’argent public qu’a organiser de ringards tournois dispendieux. Nous avons bien mieux à faire de l’énergie, de l’eau et surtout du temps qui nous reste. La catastrophe climatique génère et généra des catastrophes dignes d’une guerre, nous avons à nous armer face à elle. A ceux qui nous proposent des canons a neige face au réchauffement, nous rappelons que depuis toujours la mégalomanie nuit gravement à l’avenir et que la différence entre un optimiste et un pessimiste est que le second est bien informé.


 

 Nous invitons tous ceux qui souhaite protester contre cette candidature à se fédérer et à protester ce 8 mars 2023. 

face a la catastrophe climatique: Non au déni Olympique ! 


Contact : adieuglacier05@gmail.com


mardi 24 janvier 2023

Action et manif a venir et une info Olympique

> Le 26 janvier à 18H, une marche aux flambeaux est organisée au départ de la préfecture. Elle se terminera par un moment festif et convivial, accompagné de vin / jus de pomme chaud.

> Le 31 janvier à 10H, une nouvelle grande manifestation inter-professionnelle partira de la préfecture. Cette journée d'action et de grève nationale doit montrer que le mouvement ne faiblit pas. Ensemble, nous devons être plus nombreux que le 19 et pour cela, réussir à convaincre autour de nous.

Appel à la grève en station:

Les deux syndicats des remontées mécaniques déposent un préavis de grève illimité pour février



Et aussi:
Embrun ou Briançon candidat au JO 2034, La valse des millions pour la gloriole.

Voici l'équipe olympique local, y'en a pas un qui eclaire a 100 métres


mardi 17 janvier 2023

Trafic de merde marseillaise dans le buech, action anti dealers le 21 janvier

 Salut salut,


 

pas grand monde n'en a entendu parlé, mais des industriels discrets ont implanté en octobre 2021 dans le minuscule village de Sorbiers, sur les sources de la Blaisance (affluent du Buech) une plateforme de traitement de boues de station d'épuration de grandes villes de la région PACA, comme Marseille, Nice, Toulon, Grasse... Le site a traité 7500 Tonnes par an de boues en 2022 et souhaite passer à 21 000 tonnes/an dès 2023 ; les sources de la Blaisance ont déjà été polluées quasiment en continu depuis 1an (cf reportage photo réalisé par des riverains), alors que les communes de Chanousse, Trescléoux et Garde Colombe (en aval) captent leur eau potable dans la nappe de la Blaisance ; et le "compost" produit par le site (en mélangeant les boues et des déchets verts) est ensuite épandu dans les champs des agriculteurs (non bio) des communes alentours, empoisonnant ainsi les sols pour des décennies.

Pour résumer, ces industriels, payés par les grandes métropoles ne sachant plus quoi faire de leurs boues, viennent se débarrasser dans notre vallée (au motif qu'elle est "zone peu sensible" car peu habitée) d'un des pires poisons produit par les grandes villes car ces boues concentrent des résidus de médicaments et antibio, métaux lourds, microplastiques, perturbateurs endocriniens, produits chimiques persistants et radioactifs, etc (la liste est longue) issus de tous les rejets des hôpitaux, entreprises chimiques et artisanales, et centaines de milliers d'habitants urbains. NOUS NE VOULONS PAS DEVENIR LE DÉPOTOIR DES GRANDES VILLES DE PACA !!! Même "transformées en compost", ces boues restent du poison pour notre eau et nos sols encore préservés de la vallée du Buëch, il est hors de question de laisser faire ces industriels rapaces pour qui l'appât du gain sera toujours prioritaire sur le respect des habitants et du vivant d'un territoire !

Mais tout n'est pas perdu : rien n'est sur que la plateforme soit rentable à moyen terme si l'industriel n'obtient pas sa fameuse extension (nuisances multipliées par 3), pour laquelle une consultation publique est en cours jusqu'au 10/02, sur le site de la préfecture 05 (https://www.hautes-alpes.gouv.fr/sorbiers-extension-de-la-plateforme-de-compostage-a9993.html) et en mairie de Sorbiers (ouverte seulement les lundi aprem'). L'opposition s'organise : un comité de riverains comptant plus de 300 adhérents est actif depuis 1an : ses membres informent les habitants, produisent des argumentaires (voir les docs en PJ) et interpellent les administrations de contrôle sur les pollutions manifestes (sans résultat). La confédération paysanne a rejoint l'opposition récemment. Une action commune est prévue pendant la période de consultation publique (tenez vous prêts !).

Dans un 1er temps, pour s'informer sur ce projet mortifère, s'organiser pour lutter et participer à un atelier de confection de panneaux et banderoles, RDV le samedi 21 janvier de 14h à 17h à la ferme de Champ Jouvent à Lagrand.

Pour être tenus informés des suites de la mobilisation, vous pouvez demander à rejoindre le comité de riverains en écrivant à l'adresse suivante : eyguesblaisance@gmail.com

A bientôt pour stopper cet empoisonnement généralisé de notre vallée

T.

PS : pour se rendre à la ferme de Champ Jouvent ; au rond point de Lagrand, prendre la route d'Orpierre pendant 1km, puis tourner à droite direction "ferme du coq à l'âne, puis 500m plus loin vous êtes arrivés !


En annexes


Arguments justifiant notre vigilance vis-à-vis de la plateforme

et notre refus de toute extension.

 

 

1.       Contradiction avec l’esprit démocratique et la solidarité communautaire.

 

La plateforme s’est implantée sur la commune de Sorbiers sans aucune information préalable des villages voisins. Bien qu’une utilisation subtile de la réglementation rende cette opération légale, le procédé n’en est pas moins très éloigné de l’esprit démocratique.

En effet, la situation de ce village - à l’écart de la départementale D949 et de son trafic, en amont des flux aérologiques les plus fréquents - le met à l’abri des nuisances générées par l’installation, lesquelles touchent en revanche de plein fouet les communes voisines, en particulier Montjay, Trescléoux, Chanousse, riveraines soit de la plateforme elle-même, soit des routes de transit des camions.

Ainsi, deux particuliers, avec l’appui d’un petit village de 37 habitants protégé par sa situation géographique particulière décident-ils seuls du sort de plus de 468 personnes (si l’on ne compte que les résidents permanents des villages de Montjay, Chanousse et Trescléoux).

 

Ce procédé contredit l’ambition de notre Communauté de mettre en œuvre un projet d’avenir émanant des 60 communes et mettant à contribution élus, professionnels et citoyens. Les instances et les organes des politiques publiques, notamment au niveau de la Communauté de communes, n’ont-ils pas à coordonner les actions de développement local au niveau du territoire notamment par le biais du SCoT ? Ces procédures ne doivent-elles pas s’accompagner d’un minimum de dialogue public, avec par exemple la nomination d’un commissaire enquêteur comme cela est prévu dans le cadre légal de l’évaluation environnementale ?

 

 

 

2.      Contradiction avec le choix d’un aménagement du territoire respectueux de la transition écologique, de la santé, de la qualité de vie et de la sécurité.

 

Nuisances – L’installation entraîne un impact écologique fortement négatif : plaies grises dans un paysage naguère verdoyant ; odeurs nauséabondes nuisibles à la santé, redoutées près des habitations, déjà constatées sur les lieux de promenades et d’activités de pleine nature ; risques d’incendie ; bilan carbone élevé vu la provenance lointaine des déchets ; bruit de camions ; passage régulier dans les rues étroites des villages de Montjay et Trescléoux (devant l’école, la terrasse du restaurant, le jeu de boules fréquenté toute l’année, la Poste) de gros camions qui font trembler les maisons et dégagent des odeurs fétides.

 

Risques routiers - Le fort accroissement, dû à la nouvelle plateforme, du trafic de camions de gros tonnage sur la RD949, étroite, sinueuse et verglacée en période hivernale, entraîne des risques importants en matière de sécurité routière.  Les membres du collectif nous ont rapporté des situations qui auraient pu avoir des conséquences dramatiques lors du croisement avec ces poids-lourds en raison de leur vitesse excessive, y compris dans la traversée des villages, de leur taille, de l’étroitesse et de l’état de la route, du sentiment d’impunité de certains chauffeurs et d’une conduite inadaptée aux conditions météorologiques.

En outre, le revêtement de la chaussée a été, en quelques mois seulement, fortement dégradé par le trafic accru, ce qui accentue encore l’étroitesse de la route et les risques ; il est vraisemblable que la remise en état qui fera suite à ces dégradations liées à des intérêts privés, sera financée par les deniers publics provenant, ironie de la situation, des impôts acquittés par les riverains subissant lesdites nuisances.

Frein au développement d’une agriculture saine et novatrice - L’installation de la plateforme commence par l’artificialisation de terres jusqu’alors cultivées (son extension prévue aggraverait le processus). Elle confisque, au profit de deux personnes, des surfaces agricoles fertiles. Elle va ainsi à l’encontre des recommandations du gouvernement, à l’encontre de l’enjeu de transition agro-écologique pour reconquérir notre autonomie alimentaire, à l’encontre d’un mouvement - remarquable en cette période de crise des vocations agricoles - d’arrivée dans nos villages et alentour de plusieurs jeunes professionnels courageux décidés à se consacrer à l’agriculture biologique, et qui ont besoin de terres nourricières à valoriser, à l’encontre enfin des vœux de la population qui recherche une production locale et biologique. 

Sa rentabilité repose en outre sur le traitement d’un volume maximal de déchets, qu’elle entend évacuer ensuite par un épandage sur nos sols : or, ce « compost » issu de boues urbaines est interdit pour l’agriculture biologique ou labellisée : elle freine ainsi – et pour longtemps, lorsque les sols auront été traités par ces boues – l’élan d’une reconversion en bio qui donne à notre territoire un visage novateur et très positif.

 

Contradiction avec la dynamique de réduction des déchets - L’intérêt de l’industriel : traiter – et donc voir générer – le plus grand volume possible de déchets entre en totale contradiction avec la dynamique de réduction des déchets engagée par notre politique locale au travers des multiples initiatives de sensibilisation auprès des écoles, des éco-défis  lancés aux communes, des boucles vertueuses des établissements publics, qui offrent autant d’exemples à suivre à l’ensemble des citoyens pour la préservation de notre environnement.

 

 

3.      Contradiction avec notre stratégie touristique et la recherche d’une qualité de vie exceptionnelle à partager avec nos visiteurs en toute saison.

 

Pour nous démarquer des autres régions et renforcer encore l’attractivité de notre territoire, nous pouvons compter en particulier sur l’air pur, le calme, la beauté des paysages dont l’harmonie frappe les visiteurs de notre village.

 

Nos jeunes producteurs bio font découvrir aux vacanciers des produits du terroir, marqueurs d’une identité forte (lavande AOC, fromages de chèvre appellation Banon, pain issu de blés anciens…).

 

Nos gîtes de groupe, ambassadeurs de notre territoire, proposent à des touristes venus de toute la France, mais aussi de l’étranger, par exemple de Norvège ou d’Australie, des activités de pleine nature - traditionnelles, comme la marche, les stages de botanique, le vélo ou le VTT, ou plus originales comme la peinture au cœur du village, ou, en osmose avec la nature, la méditation, les stages de disciplines orientales ou de chant.

 

Nous disposons aussi d’un patrimoine culturel, parfois encore méconnu mais que les élus et les associations, s’emploient activement à valoriser.

 

Tous ces atouts, les activités qu’ils génèrent et l’attractivité qui en résulte peuvent être fortement perturbés par l’implantation non régulée de sites industriels polluants tels que la plateforme qui, dans une logique de pure rentabilité privée, prétendent profiter au maximum de l’espace « disponible », sans aucune considération pour le paysage, la faune, la flore, les habitants, et l’avenir du territoire.

 

 

 

 

Une plus haute ambition

 

Nous avons, pour nos terres, de plus hautes ambitions que celle de devenir le dépotoir des grandes villes. Face aux intérêts privés de quelques personnes, nous voulons faire entendre la voix du bien commun. Face aux industriels qui prétendent artificialiser toujours plus de terres agricoles, nous voulons défendre la qualité environnementale des paysages et des espaces ruraux. Face enfin au regard réducteur d’investisseurs qui considèrent nos campagnes comme des « zones peu sensibles » utilisables à des fins de pure rentabilité, nous voulons affirmer haut et fort que ces espaces sont des lieux de vie, de patrimoine et de beauté.

 

Nos demandes de soutien aux autorités et aux élus.

 

1.       Un fonctionnement démocratique et communautaire.

Citoyens à part entière et fortement attachés à notre terre, nous désirons être informés et consultés, surtout pour des projets qui nous touchent de près. L’extension, déjà envisagée, de la plateforme nécessiterait, certes, normalement une enquête publique. Mais nous craignons que cette consultation ne soit éludée ou du moins menée d’une manière discrète qui la priverait de sa valeur. C’est pourquoi nous tenons à affirmer devant autorités et élus notre ferme opposition à ce projet et les prions de mettre tout en œuvre pour que cet avis de 250 citoyens soit dès à présent dûment pris en compte.

 

2.      La prévention des nuisances et la sécurité routière.

La règlementation prévoit un dialogue entre le responsable de l’installation et le comité de riverains, qui doit en particulier pouvoir vérifier que toutes les mesures nécessaires pour limiter les nuisances ont bien été prises. Nous allons engager ce dialogue avec le gérant de la plateforme. Nous serions reconnaissants aux autorités compétentes de nous donner accès à tous les documents non strictement confidentiels permettant d’assurer le suivi des opérations et de vérifier leur conformité.

 

Concernant l’amélioration de la sécurité routière nous souhaiterions que soient prises des décisions urgentes, par exemple : la limitation du tonnage des camions desservant la plateforme à 7,5 tonnes, la limitation de leur nombre à trois par jour, la mise en œuvre d’une réglementation leur imposant des équipements spéciaux adaptés aux conditions hivernales et l’interdiction de la desserte de la plateforme aux heures de circulation des transports scolaires, afin de préserver la vie de nos enfants.

 

3.      La préservation de l’espace pour des initiatives locales et concertées de développement et de valorisation.

C’est à l’ensemble des élus et des citoyens de notre Communauté que revient la mission de réfléchir et de se concerter pour élaborer une stratégie de développement économique et touristique respectueuse de notre territoire et propre à le promouvoir. Il faut donc le préserver des ambitions privées d’un homme d’affaires étranger au département, dont l’activité entraverait la dynamique locale.

 

4.      La poursuite d’une politique novatrice et ferme de réduction des déchets à la source.

Beaucoup plus pertinente qu’une coûteuse collecte et un très onéreux traitement, fût-il « écologique », elle est déjà hautement approuvée – et pratiquée – par nombre de nos adhérents, et les autorités peuvent compter sur notre collaboration active pour la promouvoir encore davantage, avec toutes les suggestions et les moyens mis à notre disposition.

 

5.      L’accent mis sur la qualité.

La qualité représente bien, à nos yeux, un atout majeur de notre département. Qualité de l’air, qualité des produits, qualité de l’accueil des touristes, qualité de vie : nous avons la chance d’avoir reçu un patrimoine au riche potentiel dont nous sommes les gardiens et les promoteurs. Préservons cette qualité, pour en vivre et la partager.

 

 

 

 

L’avenir de notre territoire : deux visions diamétralement opposées - Servir ou se servir

 

·         Pour les acteurs locaux, un territoire vivant à haut potentiel de développement commun 

Elus, exploitants agricoles engagés dans la dynamique bio, professionnels du tourisme ambassadeurs de notre département, acteurs déterminés à développer la culture et le patrimoine, associations attachées à promouvoir le vivre ensemble, anciens accueillant régulièrement leurs familles nombreuses pour leur transmettre l’amour du pays, jeunes se lançant avec courage dans une activité innovante et porteuse d’avenir, tous participent à un même élan : profondément attachés à cette terre, ils y vivent, la connaissent et veulent développer ses atouts originaux fondés sur la qualité.

Quelques exemples :

-          une biodiversité exceptionnelle : 2/3 des espèces végétales françaises, 85 % des oiseaux nicheurs, 69% des masses d’eau en bon ou très bon état (source OFB) ;

-          un élan vers une agriculture d’innovation : notre région est au premier rang pour l’agriculture biologique avec 25,6% de la surface agricole utile (source OFB) contre 10% au niveau national ;

-          les Hautes-Alpes, comme le Var, se placent largement en tête avec 42,70 % de SAU en bio (BFMTV, 03/07/2022) ;

-          cette agriculture, souvent portée par des familles jeunes et dynamiques, s’engage dans la transition agro-écologique ;

-          elle œuvre pour reconquérir notre autonomie alimentaire sur la base de la qualité ;

-          elle offre une alimentation saine de plus en plus plébiscitée par la population, qui recherche le bio local, et un mouvement « de la fourchette à la fourche » ;

-          elle met en avant des produits phares porteurs d’une identité forte qui valorisent notre territoire ;

-          le développement d’un tourisme inter-saisons, avec des structures accueillantes et inventives, qui savent mettre en valeur une nature harmonieuse, pure, calme, fortement attractive ;

-          la valorisation d’un riche patrimoine culturel animé de traditions toujours vivantes ;

-          la dynamique de comportement citoyen (réduction des déchets, compostage et broyage local, covoiturage…).

 

Atout majeur de notre département, cette qualité de vie représente un riche potentiel qu’il importe de développer et de partager, en accord avec la dynamique impulsée par le plan Etat-Région 2021-2027. Cet élan commun pour le développement donne à notre région sa personnalité unique et son attractivité. Ce territoire, nous voulons le servir.

 

·         Pour l’industriel parisien, une zone inerte, utilisable à des fins de pure rentabilité privée.

Extérieur au territoire, l’industriel porte sur lui un regard très réducteur qui le déshumanise et le stérilise.

-          L’entreprise Valterra est basée à Montrouge (92) pour la maison mère, à Vandoeuvre–les-Nancy (54) pour Valterra Matières Organiques (VMO), la filiale qui agit ici.

-          C’est la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne, située à Nancy, qui est associée à la création de la plateforme.

-          L’industriel ne différencie pas notre territoire des 15 à 20 autres sites qu’il exploite à travers la France. Il ne s’agit pour lui que d’un pion supplémentaire sur l’échiquier du développement national de l’entreprise, un espace disponible dont il veut tirer un maximum de profit.

Pour implanter son activité, classée par les services de l’Etat comme susceptible d’engendrer nuisances et risques, il a besoin d’une « zone peu sensible ». Tout élément « vivant » de cette zone est donc perçu par lui comme une gêne.

-          Ainsi traite-t-il d’ « eaux parasites » les sources de la Blaisance sur lesquelles il a implanté la plateforme, sans étude préalable.

-          Ainsi raye-t-il de la carte les 30 habitations situées à moins de 2 km du site.

-          Ainsi balaie-t-il toute attention au paysage, à la faune et à la flore qui pourraient faire obstacle à ses affaires.

Il met son dynamisme au service d’une trajectoire diamétralement opposée à l’élan des communes, de la CCSB et de notre Région. Les cartes le montrent : la région PACA, leader pour l’agriculture biologique et la transition écologique, a échappé pour l’instant à son emprise. Il s’est mis en marche pour artificialiser ses sols, la couvrir de ses installations polluantes et la stériliser, couper son élan vital et la maintenir dans des pratiques dépassées.

-          Les déchets sont pour lui un « gisement » (source site Valterra) indispensable à son activité. Ses intérêts s’opposent donc à toute politique de réduction des déchets à la source. Compostage, broyage des déchets verts privés ou communaux  contredisent ses intérêts.

-          Le rendement de son entreprise suppose des clients toujours plus nombreux et éloignés. Le bilan carbone des camions qui la desservent (environ 900 000 km par an) s’oppose frontalement à l’ambition d’une région décarbonée.

-          Il ne peut évacuer le produit fini qu’auprès d’agriculteurs encore tournés vers les méthodes anciennes d’utilisation d’intrants, e qui s’oppose à toute dynamique tendue vers l’agriculture biologique.

Très actif auprès des élus, il tente de soumettre l’avenir du territoire à ses propres intérêts. Il veut s’en servir.

Des arguments fallacieux

 

Parler seul pour imposer sa vision

Un « reportage » dans l’Espace Alpin ne donnant la parole qu’aux représentants du site.

Les industriels parlant à la place :

-          des riverains : « les odeurs ne sont pas gênantes ;

-          des paysans : le produit fini est intéressant pour « le monde paysan » ;

-          des élus : « le traitement des bio-déchets a notamment été soulevé » (rencontre avec les élus, novembre 2021) ;

-          des scientifiques : ce compost est « vertueux. ».

 

Valterra s’autoproclame « acteur majeur de la transition écologique ».

Sorbiers s’autoproclame leader du tri sélectif « grâce à l’installation de l’ISDND » et modèle départemental de protection de l’environnement.

 

Des vertus imaginaires

 « Compostage de déchets verts » : l’essentiel, 70 % de boues d’épuration pudiquement caché.

« Buëch amendements » : une entreprise parisienne, une banque lorraine, des clients de la côte d’Azur.

Statuts : « Travaux agricoles » : des travaux industriels (traitement du compost) et commerciaux.

La réponse à des besoins : le site de Valterra montre que c’est l’entreprise qui se démène pour trouver des « gisements » de déchets et des agriculteurs qui acceptent son produit.

Un bénéfice pour « les » agriculteurs, « le monde agricole » : généralisation abusive ; au plus 10 à 20 agriculteurs concernés et uniquement des personnes encore attachées à des méthodes des années 50.

La réponse aux besoins des villes : les villes peuvent traiter près de chez elles leurs déchets.

Une création d’emploi : ½ poste à ce jour ; 1,5 poste en cas d’augmentation.

Un compost « vertueux » : métaux lourds, résidus médicamenteux, etc. ne sont pas détruits par le compostage et échappent aux contrôles. Ce produit est interdit en agriculture biologique ou seulement labellisée.

Des nuisances niées

« Les odeurs sont supportables » : aller sur place ou consulter les associations de riverains (Langres, Labécède-Laurageais, La Côte Saint-André…).

« Il n’y a pas d’habitation à moins de deux kilomètres » : tout un village « oublié ».

A la Côte Saint-André, des habitants se trouvent à 300 m : un village inventé.

On pulvérise des « huiles essentielles » : des produits chimiques parfumés (AIRHITONE AP5 A4S2 P) dont l’innocuité n’est pas garantie faute de recul.

« un bon coup de main pour la santé de la planète » : au moins 900 000 km parcourus par des poids lourds et des tracteurs chargés.

« la route va être reprise » : certes, grâce aux impôts des habitants affectés par les nuisances. Elle ne sera ni plus large ni moins sinueuse. Le trafic des camions nauséabonds à travers les villages sera intensifié. La sécurité restera menacée.

 

 

 

Un Comité de citoyens pour défendre notre territoire

 

 

 

 

Une plateforme privée de compostage de boues urbaines installée sans consultation

 

Une plateforme de compostage de boues de stations d’épuration issues en particulier des grandes villes de la côte (Nice, Grasse, Toulon, Marseille…) a ouvert le 1er octobre 2021 sur la commune de Sorbiers, à côté de l’ISDND, en face du hameau de Chapaïsses, (commune de Montjay).

Il s’agit d’une plateforme de 10 000 m2, d’une capacité de 7500 tonnes ; elle composte  2/3 de boues d’épuration et  1/3 de déchets verts. Les boues sont acheminées par camion depuis les grandes villes de la côte, en empruntant la départementale 949 de Garde-Colombe à Montjay.

Le compost produit est interdit pour l’agriculture biologique ou labellisée. Vendu à très bas prix aux agriculteurs locaux non bios, il est épandu dans les champs alentour dans un rayon de 20 km. Le vrai rendement est assuré par les taxes qu’acquittent les producteurs de déchets.

Il s’agit d’une installation privée, impliquant principalement 3 acteurs:

-          la filiale lorraine d’une entreprise des Hauts-de-Seine, Valterra, représentée par monsieur Xavier Hédevin ;

-          monsieur Damien Meynaud, agriculteur à L’Epine, associé à Valterra au sein de la société Buëch amendement, créée pour l’occasion ;

-          le bailleur du terrain auparavant agricole, monsieur Patrick Fioravasti, de Sorbiers.

La déclaration a été déposée en Préfecture le 03 février 2020. Le tonnage de déchets par jour a été dans un premier temps limité à 19,9 tonnes afin qu’une simple déclaration soit nécessaire, sans aucune autre formalité.

La population n’a donc découvert le projet qu’en 2021, quelque temps avant la construction.

 

 

Les vrais riverains

 

Seule était au courant la commune d’implantation administrative, Sorbiers. Paradoxalement, ses 37 habitants, dont le village est à l’écart du site et des routes d’accès, sont à l’abri des principales nuisances.

Or, trois communes vraiment riveraines (de l’installation et/ou de la D 949, route d’accès au site) sont touchées de plein fouet par les nuisances (trafic routier, odeurs émanant des camions et du site, impact paysager) : Montjay (106 habitants), Chanousse (39 habitants) et Trescléoux (323 habitants).

Sont au total impactés sur ces trois villages : 468 habitants permanents, tous les enfants scolarisés à Trescléoux, au bord de la D 949, de nombreux résidents secondaires, plusieurs exploitants de structures touristiques.

 

 

Risques et nuisances

 

Non-conformité des installations : risque d’incendie et de pollution des eaux

Des défaillances inquiétantes ont été constatées dans la mise en conformité des installations avec les prescriptions ministérielles, en particulier, plus d’un an après la mise en service de la plateforme, la sécurité incendie, non installée et le bassin de rétention des lixiviats débordant.

 

Attitude incompréhensible des services de l’Etat censés surveiller l’exploitation et protéger les citoyens : ils ont laissé la plateforme ouvrir alors que ses infrastructures concernant la sécurité n’étaient pas réalisées. Malgré plusieurs alertes des citoyens dès le mois d’avril, ils ont laissé perdurer les problèmes : pas de réserve incendie tout au long d’un été caniculaire ; déversement de lixiviats dans les eaux déjà très éprouvées par la sècheresse de la Blaisance.

 

Trafic, bruit et danger  - Le projet engendre un intense accroissement du trafic routier (allers et retours de camions pour apporter boues, déchets verts, épisodiquement matériel spécialisé, puis nouveaux allers et retours pour livrer le produit). La dimension des camions, la fréquence de leurs passages ne sont pas adaptées à l’étroite et sinueuse D 949. La traversée des petits villages gêne les riverains et menace la sécurité des enfants. Ce trafic routier engendre bruit et vibrations pour les nombreuse habitations situées au bord de la route.

 

Nuisances olfactives et risques sanitaires  - La traversée des villages par les camions chargés de boues urbaines nauséabondes, les odeurs apportées par le vent dominant vers les 26 habitations situées à moins de deux kilomètres de l’installation sont pénibles pour les habitants. Ces odeurs correspondent à des particules émises qui peuvent avoir un impact négatif sur la santé. De plus, l’un des moyens pouvant être utilisés pour les masquer est la diffusion de produits chimiques parfumés (AIRHITONE AP5 A4S2 P). L’innocuité de ces produits n’est pas garantie faute de recul suffisant.

La Blaisance en danger - Le compostage des boues urbaines génère des rejets liquides, lixiviats récupérés dans un bassin de rétention et censés être pompés, puis réutilisés en circuit fermé pour arroser le compost. Or, un an après l’ouverture du site, le bassin déborde encore, laissant les lixiviats nauséabonds s’écouler dans le milieu naturel et se jeter dans le torrent du Brusquet, source de la Blaisance. Ceci entraîne un risque de pollution pour la rivière, les communes qui puisent leur eau potable dans les nappes phréatiques qui la bordent, et ceux qui la fréquentent : baigneurs, pêcheurs, écrevisses, barbeaux, truites et castors.

 

D’autres rivières peut-être – Vu le nombre et la gravité des manquements à la règlementation déjà dûment constatés, rien ne garantit l’innocuité du produit répandu ensuite sans contrôle dans les champs. Les résidus médicamenteux ne sont de toute façon pas recherchés dans les produits épandus. Le ruissellement des eaux de pluie le long des champs en pente de L’Epine, peut par exemple entraîner dans le cours de la Blème des polluants.

 

Espaces agricoles artificialisés ou pollués - La plateforme a artificialisé 10000 m2 de champs jusqu’alors cultivés.  Plus de 5 hectares limitrophes sont encore disponibles. Au moment où nombre d’agriculteurs et de consommateurs s’engagent dans une reconversion écologique, c’est un produit interdit en agriculture biologique ou labellisée qui est répandu autour de nos villages.

 

Atteinte au patrimoine paysager et historique

Située sur une éminence, au bord d’un plateau, la plateforme crée une plaie dans le paysage, visible de tous les alentours (sauf de Sorbiers). Le gérant déclare que même la plantation d’arbres ne pourrait pas la masquer.

Elle s’implante près de deux sites connus du patrimoine local : le Prieuré de Saint-André, (Xe siècle), classé monument historique et la chapelle Saint-Honorat (XVIIe siècle), lieu de promenade et de traditions très fréquenté ; elle forme déjà une tache disgracieuse sur le panorama renommé qu’offre le site de la chapelle.

 

 

Un comité de riverains pour défendre l’intérêt général

 

Les riverains ont décidé de se mobiliser et de fonder un comité afin d’être entendus et pris en considération.

 

Fondé le 4 décembre 2021, « Eygues-Blaisance Nature et Paysages » se donne les missions suivantes :

-          entretenir un dialogue avec les responsables de la plateforme pour signaler et corriger les problèmes ;

-          veiller à notre sécurité, à la protection de notre environnement, à la préservation de notre qualité de vie et de nos ressources touristiques ;

-          instaurer et maintenir un lien avec les autorités compétentes pour être informés sans délai de tout changement, projet d’extension ou de modification de la plateforme afin que soient respectés et consultés les habitants impactés, citoyens à part entière de notre Communauté.

 

Les membres des trois conseils municipaux de Montjay, Trescléoux et Chanousse ont exprimé à l’unanimité leur soutien au Comité et leur volonté de vigilance à l’égard du site.

Le Comité réunit à ce jour 344 membres. Il est déjà intervenu auprès des responsables de la plateforme, de la Préfecture et de la Communauté de communes pour défendre le cadre de vie, la santé et la sécurité des riverains.

 

 

Une deuxième tranche en projet : au moins trois fois plus de nuisances en perspective

 

Le gérant de la plateforme a déposé le 5 août 2022 une demande visant à multiplier par trois le tonnage traité, l’activité de la plateforme et le trafic de camions.

Il songe à traiter aussi des bio déchets (non pas déchets « biologiques », mais déchets alimentaires des ménages, restaurants, commerces de gros, cantines, usines de transformation de denrées alimentaires), de son propre aveu plus dangereux et malodorants que les boues urbaines.

Cinq hectares contigus sont disponibles pour des extensions futures.

 

La réalisation de cette deuxième tranche multiplierait par trois tous les risques et toutes les nuisances.

 

Elle ouvrirait en outre la voie à une troisième tranche, encore plus importante et nuisible.

Zone de Texte: Face aux intérêts privés d’industriels et d’investisseurs qui considèrent nos campagnes comme des « zones peu sensibles » utilisables à des fins de pure rentabilité, nous voulons faire entendre la voix du bien commun et affirmer haut et fort que ces espaces sont des terres nourricières, des lieux de vie, de patrimoine et de beauté.Elus et citoyens doivent donc se mobiliser pour défendre l’intérêt général contre les intérêts financiers de quelques particuliers. Le nombre croissant de citoyens déterminés à défendre notre territoire donnera, face aux instances décisionnaires, encore plus de poids à nos arguments.