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jeudi 4 octobre 2018

Le développement des centrales biomasse, un remède « pire que le mal » face au réchauffement climatique ?

 Aricle de bastaMag:

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 Le développement des centrales biomasse, un remède « pire que le mal » face au réchauffement climatique ?

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  • La biomasse est-elle l’avenir de la production d’énergie ? A Gardanne, près de Marseille, l’une des deux chaudières à charbon de la centrale thermique a été convertie. Elle doit, à terme, engloutir 850 000 tonnes de bois par an, dont 50% issues de coupes forestières, pour produire de l’électricité. Mais entre les risques de pollutions ou celui d’une surexploitation de la forêt régionale, le projet soulève de nombreuses oppositions. Il interroge aussi la pertinence de la biomasse issue des forêts comme solution face au réchauffement climatique, alors que le gouvernement envisage, dans son budget 2019, de consacrer plus de 7 milliards d’euros aux énergies dites renouvelables : la consommation industrielle de bois dans ces centrales est-elle soutenable ?
    Décidément, l’ancienne cité minière de Gardanne, posée au pied du massif de l’Étoile entre Aix-en-Provence et Marseille, cumule les dossiers sensibles en matière d’écologie. En premier lieu, les boues rouges de l’usine d’alumine Alteo, rejetées au large des Calanques. Ensuite, à quelques centaines de mètres à peine, la non-moins emblématique centrale thermique, forte émettrice de CO2 et dont les fumées chargées de particules fines inquiètent les riverains. Une nouvelle controverse est venue s’ajouter aux deux précédentes : la conversion récente à la biomasse de l’une des deux chaudières de cette centrale à charbon. Par son gigantisme, le projet pose de nombreuses questions.
    En quoi consiste-t-il ? Sous le terme « biomasse », on trouve toutes les énergies développées à partir de végétaux, que ce soit des agro-carburants, la méthanisation – production de gaz à partir de déchets verts – ou, comme dans le cas de Gardanne, ce qu’on appelle du bois-énergie, la production de chaleur et/ou d’électricité à partir de la combustion du bois. Ici, le projet est à échelle industrielle : la chaudière dénommée « Provence 4 » brûlera pas moins de 850 000 tonnes de bois par an pour une puissance de 150 mégawatts. En phase de test depuis quatre ans, la centrale biomasse est restée à l’arrêt tout l’été, officiellement pour cause de « réparation » et de « révision annuelle », selon la direction. Depuis mi-septembre, l’unité est en fonctionnement normal, « à sa puissance nominale ».

    La question de l’emploi au centre du débat

    Selon Uniper, l’entreprise allemande qui exploite la centrale, la conversion de Provence 4 en biomasse aurait permis de conserver 180 emplois directs, et 1000 emplois indirects. La question de l’emploi est au cœur des discussions entourant la centrale. Mais l’arrêt annoncé par le gouvernement des centrales à charbon d’ici 2022 – et par conséquent de la seconde chaudière, « Provence 5 » [1] – laisse planer une forte incertitude sur l’avenir du site et de ses salariés, en position inconfortable. Pour Nicolas Casoni, délégué CGT de la centrale de Gardanne, la décision « est un affichage politique du gouvernement, qui veut faire croire qu’il fait de l’écologie sans en faire vraiment. Mais ce sont nos emplois qui sont menacés. » Autre motif d’inquiétude : Uniper, qui exploite aussi la centrale de Saint-Avold (Moselle), s’engage dans une revue stratégique de ses activités françaises qui pourrait aboutir à leur mise en vente. Le site de Gardanne pourrait donc faire l’objet d’une recherche de repreneur.
    Nicolas Casoni réclame un « moratoire sur le charbon ». « Ceux qui veulent nous enlever le pain de la bouche nous trouverons sur leur route », ajoute le syndicaliste. Comme la CGT locale, la mairie communiste s’est rangée du côté de la centrale biomasse, perçue comme une alternative au charbon, malgré les protestations liées à ses nuisances immédiates et les interrogations sur son caractère « renouvelable ».
    Les particules fines émises par la combustion du bois sont la première nuisance pointée par les détracteurs de la centrale : « Le filtre à manche [procédé industriel qui sert à retenir les particules fines, ndlr] dispose des meilleures techniques disponibles pour retenir les particules issues de la combustion et les métaux lourds provenant des bois de recyclage », défend le directeur des relations institutionnelles du site, Jean-Michel Trotignon, interrogé par Bastamag a l’occasion d’une visite du site. Mais pour les riverains, la performance est insuffisante. L’installation ne permet pas la filtration des particules fines inférieures à 2,5 micromètres, les plus dangereuses pour la santé, car elles pénètrent profondément dans les bronches.
    La centrale thermique de Gardanne et ses deux tranches, l’une fonctionnant au charbon, l’autre à la biomasse
    « Les poussières se disséminent aussi depuis les camions de bois avant, pendant et après les déchargements », ajoute Bernard Auric, le président de l’« Association de lutte contre toute forme de nuisances et de pollution ». La critique est écartée par la direction de la centrale : le trafic ne serait que d’une trentaine de camions par jour, et les quais de déchargement seraient fermées hermétiquement. Autre sujet de discorde : le bruit lié au fonctionnement de l’unité biomasse. Un rapport communiqué aux riverains début juillet, commandé par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), indique que les seuils réglementaires de bruit sont fréquemment dépassés, en particulier la nuit. La préfecture a enjoint l’exploitant de se mettre en conformité.

    850 000 tonnes de bois consommées chaque année

    En plus de ces nuisances directes, la biomasse telle qu’elle est utilisée à Gardanne est-elle vraiment une énergie renouvelable ? D’abord, la combustion du bois à Provence 4 ne se fera pas sans charbon. Le combustible fossile sera utilisé jusqu’à 13% dans le processus de production. Il s’agit de charbon pauvre extrait des terrils cévenols. En ne dépassant pas le seuil réglementaire des 15% de ressources d’origine fossile, Uniper peut prétendre à un tarif préférentiel de rachat de l’électricité, équivalant à une aide de 1,5 milliards d’euros pendant les vingt années d’exploitation autorisées.
    Quid, ensuite, de l’approvisionnement en bois ? La centrale dépendra à 50% d’importations, au moins pour les dix premières années. Le bois importé provient pour le moment d’Espagne... et du Brésil. L’autre moitié est fournie « localement », soit en fait dans un rayon de 250 km, par du bois de coupe forestière et du bois de recyclage [2]. Une hérésie du point de vue des écologistes, au regard de l’imposant volume de biomasse nécessaire : la centrale engloutira chaque année 850 000 tonnes de bois livrées sous forme de plaquettes ou bien broyées sur place.
    « La forêt méditerranéenne pousse très lentement. Il faut un délai d’un siècle pour l’exploiter respectueusement. Les besoins d’Uniper vont accélérer ces cycles de coupe », s’inquiète Jérôme Freydier, de l’association SOS Forêt du Sud et syndiqué à la CGT forêt. Au contraire, pour Jean-Michel Trotignon d’Uniper, la forêt est « sous-exploitée » : « Dès qu’il y a un problème, Uniper est pointé comme bouc-émissaire. A terme, notre plan d’approvisionnement proposera 50% de bois d’élagage et de recyclage et 50% de bois de coupe, soit moins de 10% de ce que la forêt méditerranéenne produit chaque année. » Le chiffre est, cependant, très loin d’être négligeable.

    Les Parcs naturels régionaux attaquent au tribunal

    Selon le responsable communication de la centrale, l’unité biomasse permettra à la filière bois de se structurer, et aidera à une meilleure gestion forestière ainsi qu’à la prévention des incendies, en évitant de laisser les bois à l’abandon. Une vision partagée par la majorité des exploitants forestiers, qui profiteront des coupes, mais battue en brèche par des agents de l’Office nationale des forêts (ONF) et des écologistes. Leur crainte est que la ressource en bois finisse par être plus ou moins considérée comme une ressource minière (lire l’un de nos précédents articles ici). « Le développement du bois énergie à un niveau industriel pousse à la surexploitation et à l’artificialisation de la forêt », estime Nicholas Bell, d’SOS Forêt du Sud. Les forêts et leurs écosystèmes complexes risqueraient d’être remplacés par des plantations d’arbres, bien alignés en monoculture, et entretenus à coup d’intrants chimiques comme le glyphosate [3]... « C’est comme l’agriculture qui ne veut faire que des grands champs de maïs », résume Gérard Grouazel, propriétaire forestier et sylviculteur, également membre de SOS Forêt.
    Depuis la centrale de Gardanne, vue sur la Saint-Victoire, le village de Meyreuil et la plus haute cheminée industrielle de France (297m) qui évacue les fumées et particules de la tranche charbon
    Les Parcs naturels régionaux du Luberon et du Verdon s’inquiètent de cette possible évolution. Ils se sont joints à une saisine du tribunal administratif de Marseille, aux côtés d’associations et de collectivités des Alpes-de-Haute-Provence, qui a abouti à l’annulation de l’autorisation préfectorale d’exploitation de la centrale biomasse, le 8 juin 2017. En cause : la première étude d’impact sur les forêts alentour ne concernait qu’une zone de... 3 km autour de la centrale, alors que la coupe de bois « local » concerne un rayon de 250 km, intégrant notamment le massif du Lubéron (à 70 km de la centrale), le parc du Verdon ou encore le Parc national des Cévennes. Mais le lendemain, un nouvel arrêté ré-autorisait l’exploitation, le temps d’une régularisation.
    Les Parcs naturels régionaux ont été sommés par Renaud Muselier, président LR de la Région PACA, de rentrer dans le rang et de signer une convention avec la centrale, sous peine de voir leurs subventions supprimées [4]. Le dossier fait d’ailleurs partie des renoncements de Nicolas Hulot. L’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire avait fait appel de la décision de justice aux côtés d’Uniper. La cour administrative d’appel de Marseille devrait rendre son jugement sur le fond d’ici la fin de l’année. La décision sera déterminante quant à l’avenir de la centrale.

    Risques de conflits d’usage

    Pour ses détracteurs, la centrale entre aussi en concurrence d’approvisionnement avec d’autres unités de bois-énergie, notamment à Brignoles (Var) et Pierrelatte (Drôme), qui prélèvent chacune 150 000 tonnes de bois supplémentaire chaque année. Sans oublier la papeterie de Tarascon (Bouches-du-Rhône), qui en consomme plus d’un million [5]... Des conflits d’usage sont à prévoir. « Plus un seul tronc ne resterait pour être transformé en planche, poutre, palette ou papier », estime Nicholas Bell, de SOS Forêt du Sud.
    Stockage de bois pour la Centrale de Gardanne / Crédits Gaétan Hutter
    Couper des arbres dans l’unique but de les brûler serait contre-productif : « On ne valorise pas la filière bois en brûlant. On valorise les usages durables comme le bois d’œuvre ou l’isolation », explique Jérôme Freydier, de la même association. Un rapport parlementaire de 2013, mené par le député local François-Michel Lambert (à l’époque EELV, désormais LREM), parvient aux mêmes conclusions : « Couper du bois pour ne produire que du bois-énergie reviendrait à cultiver du blé pour ne produire que de la paille », peut-on y lire. « On ne se fournit que de bois qui ne pourrait pas être valorisable autrement », avance de son côté le représentant d’Uniper.

    Brûler du bois : une valorisation durable ?

    Partout en Europe, le « bois-énergie » est présenté comme une alternative climatique au très polluant charbon. La directive énergies renouvelable de l’Union européenne en cours de discussion prévoit que la part des énergies considérées comme renouvelables soit porté à 32% d’ici 2030, dans le mix énergétique de l’UE (contre environ 13 % actuellement). De quoi favoriser l’essor du bois-énergie parmi les autres sources de production jugées renouvelables. Or, pour des ONG et certains scientifiques, la « neutralité carbone » du bois-énergie est un leurre.
    Pire, sa combustion serait plus néfaste pour le climat que celle du charbon. 190 scientifiques ont ainsi adressé une lettre à la Commission européenne en septembre 2017 pour faire part de leurs préoccupations. « La conservation des forêts naturelles et des forêts anciennes est importante pour [...] l’atténuation du changement climatique. [Elles] fonctionnent comme des puits de carbone. »
    Le Conseil consultatif scientifique des académies européennes a livré une analyse similaire, dans un rapport sur « la multifonctionnalité et la durabilité des forêts de l’UE », publié en avril 2017. « Une utilisation non durable des forêts (par exemple menant à un changement d’utilisation des terres ou à une conversion des forêts anciennes à une gestion intensive à plus courte rotation) réduit inévitablement le stockage du carbone dans les arbres vivants et les sols forestiers », y apprend-t-on. En clair : les plantations d’arbres, coupées régulièrement pour alimenter une centrale biomasse, stockent bien moins de CO2 qu’une véritable forêt, laissée à l’écart d’une exploitation industrielle.

    Une fuite en avant vers le bois énergie

    « Les branches laissées sur place font de l’humus qui reconstitue le sol », illustre le syndicaliste forestier Jérôme Freydier. « Si les forêts sont exploitées de manière plus intensive en permanence à cause de la bioénergie, elles ne parviendront jamais à régénérer le réservoir de carbone perdu », complète la FERN, une ONG de plaidoyer pour la forêt basée à Bruxelles, dans une note d’octobre 2016 intitulée « Brûler des arbres pour produire de l’énergie n’est pas une solution pour enrayer le changement climatique ». Habituellement, le carbone du sol finit par se fossiliser. Ce cycle, qui conduit à la formation du charbon et du pétrole, serait aujourd’hui menacé. Pour Nicholas Bell, le recours au bois-énergie fait partie des « fausses solutions qui sont de vraies menaces pour la planète de la même façon que les agrocarburants ».
    Ces alertes n’empêchent pas l’Office national des forêts (ONF) d’exporter du bois vers une centrale danoise et EDF de préparer la conversion de ses centrales au charbon en centrales à biomasse [6]. De Gardanne au nord de l’Europe, la fuite en avant vers le bois-énergie semble enclenchée.
    Pierre Isnard-Dupuy
    Crédits photos : Pierre Isnard-Dupuy. Sauf stockage de bois pour la centrale de Gardanne : Gaétan Hutter.

    mardi 25 septembre 2018

    Fessenheim va t'elle péter avant qu'on l'arrête ?

    Gabriel WEISSER <riverain.fessenheim.nucleaire@gmail.com>

    ven. 21 sept. 14:18 (Il y a 3 jours)


    À cci : lemaildejean

    La doyenne des centrales nucléaires françaises a fait l’objet ce mois de septembre 2018 de nouvelles informations préoccupantes au plan de la sûreté et de la sécurité.

    Au plan de la sûreté, la députée allemande Sylvia KOTTING-UHL a rendu public un rapport confidentiel de l’ASN le 14 septembre 2018 recensant les incidents survenus sur le parc nucléaire français entre 2003 et 2014. Ce document confidentiel montrait pour la centrale nucléaire alsacienne un nombre significatif « d’évènements précurseurs qui augmentent le risque de fusion du cœur d’un réacteur ». Ce document confidentiel prouve le peu de transparence de l’ASN dont l’une des fonctions est d’informer les populations sur le risque nucléaire.

    Au plan de la sûreté de l’installation nucléaire de Fessenheim, on apprend aussi que dans la nuit du mercredi 19 septembre 2018, le réacteur numéro 2 a subi une panne lourde nécessitant son arrêt d’urgence. Ce réacteur dont l’une des pièces n’est pas conforme à la réglementation avait été mis à l’arrêt en 2016 avant d’être remis en service au mois d’avril dernier sans que la pièce incriminée soit remplacée par une nouvelle pièce conforme.

    Au plan de la sûreté et de la sécurité nucléaire, on apprend le 19 septembre 2018 qu’à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Fessenheim une entreprise agricole située le long du canal du Rhin entrepose plusieurs milliers de tonne d’un produit chimique potentiellement explosif dans des conditions non satisfaisantes au plan des règles de sécurité.

    Dans ces conditions d’informations préoccupantes et en tant que riverain, je demande au maire de Fessenheim responsable de la sécurité dans sa commune, d’exiger l’arrêt immédiat de la centrale nucléaire.

    Je sollicite également Madame Sylvia KOTTING-UHL pour venir à Fessenheim afin d’expliquer aux habitants le sens du document confidentiel de l’ASN qu’elle a rendu public et publié par Médiapart le 14 septembre 2018.

    Madame la Députée du Budenstag m’a donné une réponse positive de principe pour le mois d’octobre 2018 et viendra accompagné à Fessenheim, d’un ancien expert du nucléaire allemand, membre de l’équivalent de l’autorité de sûreté nucléaire en Allemagne, le professeur Manfred MERTINS.

    Le professeur MERTINS suite aux révélations de la presse allemande en septembre 2016, concernant un incident survenu à la centrale nucléaire de Fessenheim en avril 2014 et dont la gravité avait été cachée à l’ASN par EDF, notamment l’usage de sel boré, avait indiqué que le réacteur nucléaire numéro 1 avait été hors de tout contrôle le 9 avril 2014 d’où l’utilisation d’une procédure inédite en Europe pour procéder à l’arrêt d’urgence du réacteur numéro 1.

    Gabriel WEISSER
    Riverain inquiet de la doyenne des centrales nucléaires françaises de Fessenheim.


    Liens médias :





    Boum bulle Krack crise et badaboum, le badaboum arrive planquez vos gosses...

    TOUT VA TRÈS BIEN MADAME LA MARQUISE. Le prochain krak est pour bientôt, cette fois c'est Badaboum,

    Après un long boum économique et une bulle du à la spéculation et la création de dette et l’allongement des chaines de production (transferts des usines à l'autre bout de la terre), nous avons connu il y a 10 ans un un Krak avec comme étincelle le prix du pétrole et comme combustible les dettes des subprimes non remboursées et les taux d'intérets qui montent. Ce Krack fut suivie d'une crise. Le pétrole cher casse les rentabilité des projets, renchérit les transports donc font de l'inflation. Cette inflation casse le taux de retour des projets financés avec des taux d’intérêts bas; Les dettes ne sont plus remboursables. Pour eviter l'effondrement financier du Krak 3800 milliards de création monétaire ont été injectés. Il s'en est suivi une crise due à l'accaparement de la finance de l'argent des impôts. L'économie réelle est vampirisée par la finance. La création de masse d'argent n'a pas provoqué une inflation dans le monde réel car elle s'est déversée dans les actifs spéculatifs fictifs qui ont connu une inflation énorme et elle a permis aux banques de caché les dettes non remboursables. En conclusion, les riches se sont accaparés encore plus et les pauvres se sont appauvris.
    Tout cela, serait juste une crise de plus, un crise du monde capitaliste financier sans régulation comme le dénonçait déjà Marx. Rien ne semble bouger.
    Sous Marx, l'esclavage des fabriques de Manchester valaient celles de la Chine communiste. La misère du caoutchouc des mains coupés du Congo belge vaux la misère de ceux qui creusent chercher le coltan du Congo Kinshasa. Mais à cette époque, le climat n'avait pas basculé dans le chaos. 
    Au lieu de financer la transition énergétique à coup de création monétaire (seule la Chine s'y essaie !), les pays occidentaux s'enferment dans la fuite en avant. La montée du prix du pétrole actuel annonce la fin du pétrole pas cher: le répit acquis (à crédit) a coup de gaz de schiste, destruction de l’Alberta par le bitumeux, biocarburants affamants, le répit est fini. La descente de production commence bientôt. Le climat se dégrade rapidement et va rendre les denrées alimentaires chers (la faim a  recommencé a gagner du terrain). Pour le climat c'est de le début de la faim. La crise financière va arriver, combien d'actifs fictifs a détruire, une dette pas remboursée est un capital fictif ????
    Les riches, les capitalistes saignent et saigneront tout le biens communs pour payer une indemnité à ce capital fictif qu'ils se refilent comme le mistigri. Forets, HLM, routes, lignes électriques, barrages, tout va y passer, ils ont élus un commissaire priseur pour cela en France....
    Pendant que les migrations ont été stoppé et si peu nombreuses en Europe, le sujet est un dérivatif parfait, les fascistes prennent le pouvoir...quand ils ne le prennent pas leur politique est appliqué.
    Pendant qu'on gaspille le peu de temps qui nous reste pour se préparer au choc violent d'un climat délétère, les riches s'équipent tous d'un jacuzzi pour la maison. Les états achètent des armes, les ultra riches des bunkers. Au lieu d'aménager des châteaux personnels nous devrions planter des arbres, préparer nos forets aux grands incendies, lancer des usines de production d'eau potable, préparer une vrai politique d'accueil....
    Hélas l’égoïsme, l'étroitesse, l'arrogance de nos élites les aveugles, le mougeonnage (moitié mouton, moitié pigeon) de la masse, rien ne bouge....
    Trop de prospérité nous a rendu bien trop crétins.
    Vu le proverbe qui dit que:"L'adversité rend aux hommes toutes les vertus que la prospérité leur enlève !" , les survivants risquent d'avoir beaucoup de vertus ! 
    Le plus gros souci reste pour nous le discours "tout va très bien madame la marquise.


    J
    PS: vous pouvez voir les liens d'articles écrits sur ce blog antérieur montrant le déroulé

     

    lundi 10 septembre 2018

    La biomasse une énergie bio ou à la masse.

    La biomasse une énergie bio ou à la masse.
    Version video sur la longueur de la chaine

    jean from Audrey Klein on Vimeo.


    Version texte:
    Il y a 10 ans j’étais un jeune ingénieur en énergie se jetant a corps perdu dans les énergies renouvelables et la transition énergétiques. 10 ans plus tard il est temps de reconnaitre les impasses de la biomasse.
    La transition énergétique est d’actualité pour le gouvernement français. La société civile en parle, les acteurs locaux, les collectivités locales s’agitent. La transition énergétique fait une place prépondérante en France sur la Biomasse qui doit fournir 50 % des énergies renouvelables. La biomasse, joli nom bio veut dire vivant renvoi obligatoirement à l’agriculture biologique et masse fait échos chez tout le monde de massique, important. La biomasse désigne en fait tout production de matière à partir du vivant, cela concerne ainsi toutes les plantes animales et forets. Tiré sont énergie de la biomasse veut dire s’accaparer du vivant pour produire de l’énergie. L’homme le fait depuis la nuit des temps, il tire sa propre énergie des plantes et des animaux soit en les mangeant, sont en se déplaçant à cheval, soit en brulant du bois.
    Les deux erreurs dramatiques sont de croire que l’impact est faible et que la quantité d’énergie mobilisable soit massique, depuis la longtemps les famines et la déforestation nous ont prouvés le caractère limité de cette ressource, il a fallu le vent des voiles, les moulins mais surtout les fossiles pour nous sortir de la rareté de l’énergie de la biomasse….
    Pour la production d’énergie, nous avons vu naitre en 10 ans une vraie révolution : les énergies renouvelables. Elles sont devenues fiable, abordable, industrielles. Mais renouvelables ne veut pas dire infinie ni sans impact. Dans ces énergies un coucou c’est introduit, faisant de lui une énergie propre canada Dry. Parer de belles images, cette énergie fonctionne en fait comme les énergies fossiles, elle est minière. Les capitalistes s’en régale. Il s’agit des bio-carburants et du bois énergie. Le plus fort dans cette dramatique histoire, que les capitaliste-minier ont vu leur entreprise défricher par de sincères écologistes. Aujourd’hui fasse au désastre, la cécité et la dénégation de ces « écologiste » relève clairement du processus de dissonance cognitive, bien connu chez les psychologues : on ne peut reconnaitre une grave erreur quand on passer trop de temps à promouvoir une idée, un concept. Elle est d’autant plus drôle que ce sont les mêmes qui dénonce depuis des décennies la dissonance cognitive qui a atteint les vieux communistes dans les années 80, les nucléocrates frappés depuis 20 ans, les capitalistes libéraux depuis la crise financier de 2007.


    Mais revenons à nos biocarburants et nos forêts, tentons de comprendre pourquoi une énergie plus polluante que les fossiles soit paré des vertu écologiques et subventionné énormément : ils génèrent beaucoup de CO2 et détruit nos écosystèmes déjà mis à mal pas le changement climatique, elle ressemble à la saignée de nos médecins moyenâgeux.  Mais pourquoi tant de cécité ? Surement à cause du peu de connaissance du fonctionnement énergétique de la terre et de leur côté gratuit : la biomasse pousse toute seul et elle est naturelle.
     Ainsi la gestion par le gouvernement français est-elle caricaturale et dangereuse pour ce qui reste de nos espaces naturels en France nos forêts. 

    Pour bien comprendre reprenons le problème à la base.
    Au début des années 2000 face au défi climatiques un certain nombre d’environnementalistes (personnes défendant l’environnement, les petites et grosses bêtes, luttant contre le bétonnage) ont promu l’énergie de la biomasse : les biocarburants, le bois essentiellement. Ces personnes-là n’avaient réellement que peu de connaissance de l’écologie énergétique de la planète. Figure respecté et respectable comme Jean-Marie Pelt et de nombreux militants écologiques ont promut l’idée que fasse au réchauffement climatique, l’utilisation de bio-carburants et de bois énergie limiterait le réchauffement en s’inscrivant dans le cycle court du carbone, les énergies fossiles, elles s’inscrivant dans le cycle long. L’idée parut lumineuse d’autant plus que la comparaison se faisait en association avec l’agriculture. L’agriculture chimique utilise du pétrole non durable et polluante et l’agriculture biologique des produits naturels et pollue peu. Il suffisait de faire dans l’énergie la même conversion. L’idée séduisant portée par des gens sincères et engagé dans l’environnement fut propagé par les canaux écologistes. La France était bien fournie, de nombreux champs, une surproduction agricole, des forêts qui regagnaient du terrain depuis un siècle et demi, avec une reforestation accélérée après-guerre et l’exode rurale. Les bio-carburants et le bois énergie semblaient plus « écolos » que les deux autres énergies renouvelables émergentes : le photovoltaïque dont le géniteur était l’industrie spatiale et l’éolien et sa taille immense du au vents situé à 100 m de haut. Un panneau photovoltaïque est moins romantique qu’un feu de bois…. Un champ de colza chimique semble plus naturel qu’une éolienne. Devinez qui décime les oiseaux ? Celui qui détruits les insectes et la nourriture des oiseaux ou celui qui tape quelques chauvesouris…Comme toujours le cerveau est paresseux et préféré aller au plus simple et apparents.



    Mais revenons à nos années 2000. Les capitalistes aiment écoutés les alternatifs, il y a toujours une idée à récupérer et pourrir. Le parrain de l’agriculture chimique et patron de la FNSEA organisation transgénique sorte de MEDEF de l’agriculture auxquelles la CGT adhérait, décide de reprendre l’idée à son compte. La surproduction de céréales en France écroule les prix, pour soutenir les prix 1.5 millions d’hectares sont en jachères pour le plus grand bonheur des insectes qui voit des terrains de repos dans la guerre d’extermination qui leur est livré. Les abeilles et les oiseaux se nourrissent dans des réserves naturelles improvisées.
    Tout le monde est convaincu que ce gâchis de ressources peut être utiliser pour remplacer le pétrole de nos voitures. Le langage est martial, la mobilisation de la ressource est lancée, l’argent public est demandé en renfort. Certaines petites voix de scientifique en écologie (Professeur Lebreton) sont discordantes, mais qui écoute ceux qui savent dans notre société. Comme toujours, ils ont tort d’avoir ont raison trop tôt. Compliqué à fabriquer, ressources limitées, effet sur le climat difficile à évaluer, une fausse bonne idée ! L’idée de faire tourner la société industrielle qui consomme mille fois plus d’énergie que l’époque de louis XIV avec les ressources de cette époque (foret et grain), est absurde, mais comme toutes les folies collectives son avenir est immense.
     Jacques Chirac, un relais sur de la maffia(SEA,) lance Xavier Belin dans la transformation de grain en pétrole. Le procédé est compliqué, couteux en énergie et argent, peu rentable énergétiquement elle consomme presque autant de pétrole que pétrole produit et économiquement ruineux. Mais la réalité physique et économique sera gommée par la volonté politique : des subventions pour construire des usines et l’absence de taxe sur le carburant produit ainsi le E85 éthanol coute deux fois moins cher que le super : l’un est taxé à 0 % l’autre à 80 % !

     Les champs de jachère ou s’épanouissait la biodiversité sont transformés en champs de céréales produisant des biocarburants. En effet ces carburants sont bio au sens qu’ils sont produits de manière organique. Le mode de culture lui n’a rien de bio, on l’asperge avec des machines géantes de pesticides et d’engrais issus du gaz et du pétrole respectivement. L’agriculture produit des aliments à partir du soleil. Le rendement est faible 1 à 3 % (le maïs et canne à sucre) est transformé en sucre. La culture biologique nécessite un peu d’énergie mais de la main d’œuvre, la chimique beaucoup d’énergie et peu de main d‘œuvre : c’est raccord avec le système capitaliste, il faut fabriquer les engrais à partir du gaz et les pesticides. Les plantes sont malades et il faut les traiter avec d’énormes tracteurs consommant 80 litres à l’heure. Résultat on utilise plus d’énergie en engrais, pesticides, tracteurs que l’on produit de l’énergie. ? La transformation de céréales en carburants nécessite de chauffer, transformer, raffiner les céréales, elles consomment elle-même beaucoup d’énergie. C’est comparativement comme si je vous demandais d’aller chercher à pied un litre d’eau dans une fontaine située à 20 kilomètres et que pour cela je vous file une gourde de 2 litres d’eau !



    Les états unis de Bush l’évangéliste fou se lance dans la transformation du maïs en carburants. Des quantité gigantesque de maïs finissent dans les 4*4, SUV et monospace : il faut un hectare pour faire un plein…..
    Le bilan est désastreux à tous niveaux : le climat reçoit plus de co2 que si on était resté au bon vieux pétrole, la biodiversité saccagée mais surtout les céréales retirées de l’alimentation tirent les prix à la hausse. Dans un monde qui voit un milliard de bouches supplémentaires en 10 ans, l’effet est violent, les céréales en surproduction qui étaient données aux pays pauvres ne le sont plus. Les émeutes de la faim, guerre se multiplient. Les 4*4 des riches mangent la nourriture des pauvres. L’idée qu’on aurait des terres en abondances en France ne tient pas dans un contexte de mondialisation.
    Dans ce contexte là les voix discordantes commencent à se faire entendre, Jean Marie Pelt fait amende honorable, c’est un homme honnête qui n’entre pas dans la dissonance cognitive. Dans le combat d’idées certains avancent l’idée de ne plus parler de biocarburant mais d’agro-carburant. D’un point de vue politique c’est pas idiot, mais d’un vu scientifique c’est faux : ils s’agit bien de bio-carburants comme le calcaire est une roche issus de matière organique.; Le pétrole et le gaz naturel le sont aussi. Maniaquerie de spécialiste, sodomie de diptère ? Non, car tout l’enjeu énergétique du 21 émé siècle est de sortir les ressources énergétiques du cycle organique, du cycle du carbone. Beaucoup d’énergie arrive sur terre vient le soleil, une partie infime (moins de 0.1 %) est capté par la nature pour fabriquer de la, biomasse, appelez là comme vous le souhaitez, mais cette partie, ce sont les plantes, le plancton, les animaux bref tout ce qui est vivant. De ces 0.1 % l’homme en prend une part déjà bien trop importante (40 % ?), impossible de l’augmenter. L’essentielle de l’énergie qui arrive sur terre à 99.99 % l’est par le soleil l’est par des rayons du soleil, a nous de la capter. C’est 10000 fois plus que la chaleur de la terre est 1 000 000 fois de plus que l’attraction de la lune et du soleil qui nous fait bien marée.







    LA SURFACE EST PROPORTIONNELLE AU POTENTIEL

    Les chiffres donnés sont des estimations avec un degré d’incertitudes importantes à prendre comme ordre de grandeur


     Ces rayons de soleil sont transformés en chaleur 95.9 % et 4 % en vent et 0.1 % en biomasse à votre avis dans quel catégorie choisi le gouvernement, le soleil, le vent ou la biomasse ? Le solaire et l’éolien sont les deux ressources, la messe est dite et lâchez les petites sources d’énergies folkloriques (c’est-à-dire, fort sympathiques mais très locales) : la marémotrice me fait bien marée, la géothermie manque de failles, ou très limités. L’énergie pas sympathiques du tout comme le nucléaire (le stock d’uranium terrestre= 1 an d’énergie) et ne parlez pas des idées de comptoir, moteur à eau, air, pastis, générateur surnuméraire, réacteur à fusion nucléaire, thorium qui sont à l’énergie ce que l’eau bénite est à la médecine, effet placebo en moins.
    Quant à notre propos la biomasse, l’homme en prend une part déjà trop importante 40 % à travers l’agriculture, la pêche et l’exploitation de la forêt : impossible de l’augmenter, surtout que le réchauffement et la surexploitation va les réduire fortement.
    Pendant que la France se lançait a corps perdue dans les biocarburants elle négligeait le solaire et l’éolien elle qui a un potentiel énorme (soleil au sud, vent à l’ouest).
    Mais comme on ne sait plus débrancher une machine à sous dans notre douce France, nous voilà en 2018 avec de l’éthanol à 85 % deux fois moins cher que le pétrole. Xavier Belin disparait lui-même libéré des contraintes environnementales comme il le réclamait pour l’agriculture. Mais son œuvre demeure, gavé d’argent public. Au niveau du grand public, le contre feu allumé par de courageux militants écolos comme Fabrice Nicolino a su au moins cassé l’image écolo de cette industrie néfaste. Même l’Europe souhaite réduire la production mais elle est bloquée par la France pays du fromage, de l’atome et des lobbies. Dans Macron y’a Mac et Rond …  

    Au niveau mondial, les biocarburants ont connu dans certains pays de grand succès. Le brésil décida de transformer la surface de la France de foret en champs de soja et de canne à sucre qui a le meilleur des rendements au niveau de la photosynthèse c’est-à-dire 3 %. Malgré cela seulement 30 % de l’énergie est issus de la biomasse. Comme en Malaisie et Indonésie, l’urgence est à sauver le climat, pour cela nous devons raser les forêts..
    Ces deux pays qui possédaient, il faut parler à l’imparfait et au passé, très approprié pour cela, des forets équatoriales, riches en biodiversité, même pas encore toute exploré, l’huile de palme, l’autre champion avec la canne à sucre du biocarburant, plus performants que notre betterave ou notre blé, recouvre désormais ces forêts. On estime que ces deux pays ont généré plus de CO2 dans ces 10 dernières années dans l’atmosphère que les Etats-Unis, pays qui fait pourtant de son mieux dans ce secteur. Pas étonnant si on se représente qu’il y a plus de Co2 dans les forêts que dans l’atmosphère…. Le succès est éclatant commercialement, ainsi Total arrive à préférer l’huile de palme à l’éthanol français pour faire du bioplastique à la raffinerie de la Méde à Fos, provoquant la fureur de la FN….SA, FN Naze ea, qui protesta en bloquant les raffineries au slogan , « nous ont pollue Français mon brave monsieur. »
    Quand y’a une absurdité à faire, les USA ne sont jamais trop en retrait, c’est comme nous, ils ont une passion pour cela ; Les USA de Bush junior, l’alcoolique fils à papa, ayant vu jésus, décidèrent de se lancer comme nous dans le biocarburant à base de maïs, et décidèrent d’arroser avec de l’eau fossile pomper profondément des champs de maïs OGM pour faire du carburant à 4*4. Comme à l’heure habitude il firent les choses en grand. Il envisage maintenant de faire voler leur avion avec. Sachant qu’il y a dans le ciel en permanence 300 000 personnes et qu’a l’époque où les américains était 50 millions d’habitants et se déplaçait à cheval un tiers des champs servait au chevaux….
    Les américains sont les premiers producteurs de biocarburants avec 44 %, le brésil 23 % l’Europe 17 % dont 4 % la France….tout cela pour produire  l’équivalent de 6 jours de pétrole de consommation de sur 365 …
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    Mais à cette mascarade destructrice au début des années 2010, une autre jumelle apparait, celle du bois énergie. Les ingrédients sont les mêmes, les développements identiques. La différence est la persistance de l’aveuglement des mouvements écologistes plus forte, la dissonance cognitive ce mécanisme psychologique d’aveuglement face à l’erreur de jugement, frappent en plein.
    La France à des forêts jeune issus de la déprise agricole. Dans l’imaginaire des hommes au pouvoir nées dans les trente glorieuses, la forêt est envahissante. Après avoir eu une campagne surpeuplée et déboisée la France à concentrer sa population dans les villes, conséquence les forets ont regagnées un quart du territoire. Mais l’extension de la maison individuelle, choix fait dans les années 70, la bétonisation de la France, a fini par limiter sa progression qui s’est arrêtée en 2011. (Nous bétonnons un département tous les 5 ans !).
    La forêt est le lieu du temps long, il faut des siècles pour qu’une forets soit mature et dépérissent et se rajeunissent, l’essentielle de la forêt française est jeune et ne demande qu’à vieillir. Mais là aussi comme dans l’affaire des biocarburants, nous avons droit aux mêmes séquences : promotion d’une fausse bonne idée par les écolos (chauffer une région désertique forestière aux bois peut s’entendre), appropriation de l’idée par les capitalistes minier qui actionne l’état à leur service, destruction d’écosystèmes, montée lente des critiques, impossibilité d’arrêter la filer constitué….
    Le bois énergie est depuis toujours une énergie de chauffage. Source essentielle de chaleur jusqu’en 1850, le bois énergie avait déforesté la France. Remplacé par le charbon puis le pétrole moins cher et plus pratique, moins polluant, le bois était utilisé encore par les ruraux et paysans. Énergie peu pratique le bois buche apparu une version simple et pratique, le granulé de bois. Deux fois moins cher que le pétrole, le succès fut une flambée. Le bois énergie réservé au monde rurale, absent des grosses installation chauffage centrale immeubles, industries, lycées, il fit son apparition à coup de subventions : les multinationales du BTP¨sont toujours heureuse de faire des trous et des installations couteuses, elles se mirent sur le créneau : au lieu d’isoler les bâtiments, passer au bois, peu couteux subventionné et pas polluant et neutre en carbone….
    Le problème est que les bâtiments consomment 40 % de l’énergie en France. Avec 10 stères de bois ont chauffe une maison moyenne ou ont fait assez de de laine de bois pour l’isoler pour quel consomme 1 à 2 stères par an. Le problème est qu’il faut de la main d’œuvre….
    Les usines gros consommateurs d’énergie comme Procter & Gamble voyant le prix de l’énergie augmenté décidèrent de passer au bois en s’offrant une peinture verte….
    Que le Queyras se chauffe au bois, cela parait raisonnable mais que Paris passe son chauffage urbain au bois d’importation à 300 000 tonnes cela pose question.
    Quand un bâtiment neuf qui se raccorde a un réseau de chaleur voit ces exigences pour l’isolation réduite interroge. De mon expérience dans le bâtiment, depuis 10 ans je vois des passoires thermiques passer au bois pas cher sans isoler. L’effet du bois est pervers, il est la dernière énergie pas chère.
    L’explosion de la consommation de granules rasent des forêts entières au Canada, aux Etats-Unis, dans le limousin maintenant…
    Je vous invite de voir la base de l’université de Maryland sur google earth qui suit la déforestation est flagrant.
    Mais le plus inquiétant est aussi la méthode d’exploitation qui découle de la volonté de mobiliser le bois : plantation d’arbre, engrais pesticides, utilisation des branches comme granules, des souches.
    Car une nouveauté est d’abord apparue en Angleterre puis en Belgique maintenant en France : faire de l’électricité avec du bois pour remplacer le charbon : bilan des coupes rases et une électricité plus polluante que le charbon. Le bois est reparti sur des grands espaces, le bruler dans des grosses centrales comme Gardanne ou Drax (20 fois Gardanne), bientôt Saint Herblain (deux fois Gardanne), nécessite camion, broyeur et grande dépenses d’énergie, moralité pour 10 arbres bruler 7 parte en fumée chaleur, trois en électricité mais sur ces 3 un est utilisé pour le processus.
    A Gardanne nous avons montré qu’avec le milliard d’euros investis si nous avions fait des éoliennes en bois ce qui maintenant possible nous aurions produire 10 fois plus d’électricité et 10 fois plus d’emploi pour une électricité 10 fois moins polluante. Et encore ce point se révèle en réalité encore pire.
    La neutralité carbone, pièce essentielle du discours sur le bois énergie s’avère une supercherie, une construction, comme pour les biocarburants. La combustion de bois génère plus de CO2 que le charbon pour fabriquer un KWh de chaleur. Certes on le savait. Mais le concept de neutralité carbone apparu pour expliquer que bruler du bois était neutre en carbone sur 100 ans
     L’argument avancer et validé pour dire que le bois est neutre est le suivant : un arbre dans sa croissance absorbe du CO2 et en brulant un tronc d’arbre, il va être remplacer par un tronc arbre qui absorbera le CO2 de l’arbre qui vient de bruler. Le souci est qu’une foret n’est pas un champs d’arbre et qu’un arbre n’est pas qu’un tronc. Un arbre est pour faire simple des racines aussi importantes que le tronc, des feuilles ; En rasant une forêt, les racines mortes pourrissent et libèrent du CO2. Il y a autant de stocker dans le sol que dans les troncs.  Il y a plus de CO2 dans le sol ou les forets que dans l’atmosphère. Les coupes franches libèrent donc beaucoup de CO2. De plus une foret a un cycle, elle est jeune, mature puis veille au bout de plusieurs siècles sur certains types d’arbres. Au début elle stocke de plus en plus de CO2 dans le tronc et ensuite dans le sol une fois mature. Les forets français sont jeunes. Les laisser vieillir pendant un siècle permettrait donc de stocker du CO2. Le problème du réchauffement ou plutôt de la destruction de nos climats est actuel et gravissime, nous devrions logiquement laisser les forêts vieillir. Actuellement 2/3 du CO2 de nos bagnoles, industrie chauffage est absorbé par la nature : la moitié par les océans et la moitié par les forêts et plantes. Lutter contre les émissions permettrait de réduire ce qui les absorbe Des études très sérieuse remettent en question cette neutralité carbone qui est une convention, bruler du bois produit du CO2 et participe au changement climatique.
    Ce débat qui existe aux USA, il est faible en France mais relancé par les projets aussi absurdes que Gardanne, ou faire du diesel à partir du bois dans la Meuse. Dans le limousin au plateau de mille Vaches une usine de granulés veut utiliser les souches d’arbre pour alimenter les centrales anglaises et belges : 300 000 tonnes par an.
    Pour donner une idée de l’impact de la forêt sur le climat, rappelons que la conquête des Amériques a produit un choc microbien sur les indigènes, 90 % de la population a été décimé, notamment en Amazonie. Le résultat fut qu’un continent entier s’est reforesté et le résultat a été une absorption massive de CO2. L’hypothèse que le petit âge glaciaire de Louis XIV en soit la conséquence est évoquée !
    Mais revenons à notre France, le pays de Make planet Great again ! La promotion du bois comme énergie écolo a bien fonctionné, l’essentielle de l’argent du climat y a été consacré. Le succès fut d’autant plus important que le prix du bois étant bas, les personnes ayant des maisons mal isolées non pas hésité : entre isoler à 40 000 € une maison pour diviser sa facture en 4 et dépenser 2 000 € pour un poêle a bois pour la diviser en deux, le choix fut rapide. Les particuliers furent imiter par les collectivités, lycées, puis industrie, et par la mairie de Paris qui passa une grosse part de son réseau de chaleur au bois….300 000 tonnes par an… Puis on décida de faire aussi dans le pays en pleine surproduction électrique, le pays qui refuse de fermer ses centrales nucléaires vielles, dangereuses, obsolètes et inutiles, on décida de faire de l’électricité aves bois. Enfin je devrai dire essayer car la centrale de Gardanne il n’arrive pas à la faire marcher depuis un an !
    Ainsi au lieu de capter de 20 % de la lumière pour la transformer sans combustion en électricité, on décida de faire le schéma suivant : on captera 1 % de la lumière avec des arbres, on les brulera dans des centrales pour faire de la vapeur et on transformera un tiers de ces 1 % en électricité soit un rendement de 0.3 % au lieu de 20 %. Avec un rendement pareil cela nécessite des arbres, la centrale de Gardanne quand elle fonctionnera, engloutira 30 hectares de forêts par jours pour produire 130 MW d’électricité. Celle de Drax en Angleterre qui a transformé 4 000 MW de charbon en mangera un petit millier par jours soit une forêt de Vincennes quotidienne. Le tout avec de l’argent pour lutter pour le climat.
    Comme dans l’histoire des biocarburants, le jugement est encore plus sévère si l’on passe d’une vision franco-française pleine d’arguments optimiste : « la forêt s’agrandit », « 40 % de la ressources est pas exploité » matinée de faux arguments : « la forêt faut l’entretenir sinon elles s’abiment » ,  « y’a du bois on peut rien en faire d’’autres »à la vision du monde tel qu’il est , mondialisé sans frontières pour les ressources naturelles : on perd l’équivalent de la Belgique en forêt chaque année », « la surexploitation ruinent les forets nordiques et tropicales » matinée d’arguments environnementalistes » doit on exploiter tous les espaces de plantes »…ou de réflexion « à partir de sciure on peut faire du bois de construction ou des granules ! »
    Le bois sert aussi à la construction, les demandes sont mondialisées, le chêne français part se faire scier et transformer en chine, revient en meubles en France. Il existe dans vase communicant entre les pays et les filières. Tirer sur la ressource a pour conséquence d’aggraver la déforestation, libérez du CO2 en plus grande quantité…. 
    Mais comme dans le chapitre un, on n’arrête pas un système comme cela : la moitié de la forêt est public, la moitié privée. Le MAC ROND a décidé de faire du bois énergie l’énergie numéro une de la transition. L’état encourage donc à coup d’argent l’équipement des particuliers et des collectivités. L’enfumage est total d’autant que la pollution de l’air prendra l’hiver dans nos vallée l’équivalent d’un parc automobile dans les poumons. Historiquement la gestion de la forêt a été confié pour la moitié de la forêt public à l’ONF. Cet organisme d’état a fait de la gestion de la forêt comme ressources a préservé sa mission historique, les eaux et forêts ont depuis des siècles été pensée pour exploiter la forêt a duré 1000 ans en France avant de voir la déprise agricole et le charbon laisser reprendre sa place qu’elle occupait avant. Mais sa mission est maintenant de sortir du bois, de mobiliser la ressource de rajeunir les forêts. Sa privatisation est en marche !
    Que dire aussi de la transformation de la raffinerie de pétrole de la Mède vers Marseille en bioraffinerie alimenté par de l’huile de palme de Malaisie pour faire du bio-plastique : tout ceci est bien bio mais complétement à la masse. Il s’agit d’une déforestation immense repeint en vert.
    Je souhaite vivement qu’un débat honnête se fasse sur le bois énergie et que l’on remette en discussion la neutralité carbone. Il existe un processus psychologique qui empêche les gens qui se sont trop engagés dans une cause de reconnaitre leur erreur, cela s’appelle la dissonance cognitive, elle atteint particulièrement les gens de haut statut social et de gros diplômes. Il est regrettable que de nombreux sincères militants associations, élus qui œuvre sur le climat soient atteints de ce phénomène et deviennent hargneux quand on émet l’idée d’un débat sur ce sujet ; Il serait aussi utile à la mouvance écolo que ceux qui sont entre deux eaux, disant que le bois énergie est bon mais l’exploitation industrielle mauvaise se radicalise tant nous avons besoin de faire bouger les lignes. Il reste aux oiseaux et insectes éradiqué des champs pesticides des forêts, veut -on vraiment pour sauver le climat qu’il ne reste plus rien ?
    Le bois est un matériau noble de construction ou d’isolation, nous devons fabriquer notre énergie à partir du vent et du soleil, nous devons lutter contre la destruction de nos forets par le réchauffement.
    Nous devons sortir du mythe de la neutralité en carbone du bois énergie carbone et arrêter l’industrie des criquets qui ne laisse rien sur leur passage.
    Nous devons laisser autres espèces un espace de vie car nous vivons en symbiose avec elle, leur destruction sera la nôtre, tout n’est pas à nous.