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vendredi 15 février 2019

FISC FUKING (fraudes fiscales et taxes)

C'est limpide

Chanson gilets jaunes

Sur France inter dansl'émission Par Jupiter, les parisiens de chroniqueurs se sont moques du fait que les gilets jaunes etait un mouvement qui n'avait pas créer de chansons. France Intox....
 



lundi 11 février 2019

Crépuscule : la Macronie Oligarques et noblesse vue de l'intérieur

https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron
 
Voici un livret a lire d'urgence pour qui veut comprendre la vraie nature de la Macronie, de ses oligarques qui le lancent à la façon Poutine. Macroni qui a failli intégré le cabinet Fillon et qui eu le nez creux de prendre celui de Hollande. A la conclusion de sa lecture on se dit qu'on dira jamais assez de mal des socialistes et de tout ceux qui se sont alliés avec eux. On comprends aussi la formation de l'aristocratie d'état par les grandes écoles. On y apprends pour ceux qui en doutaient encore par force détails l'emprise des milliardaires sur la presse mis au service l'ascension du protégé du CAC 40. Plus nouveau, on y apprends le double jeu de médiapart dont un actionnaire est Xavier Niels le mentor de Macron. On comprends mieux l'attitude de Médiapart pendant la présidentielle qui en fin de campagne devient critique de Mélenchon et gentil avec Macron. On apprends tous cela de la part d'un Insider du système, qui a été dans les cabinets ministériels et dans les grandes écoles. Nous sommes gouvernés par des héritiers. Le problème dans l'héritage est qu'il forme des enfants gâtés et souvent névrosés. Il en décrit le portrait d'une caricature de Attal. Reste à nous de nous mobiliser face à se terrible constant: l'état est en train d'être dépecer par des milliardaires, la forfaiture de Macron est énorme et réclamer sa démission est le minimum; Son élection est non valide car invalidé par le non respect des comptes de campagnes, car la toute puissances de repris de justice comme Xavier Niels à fausser l'élection. Au minimum il faut résilier nos forfait chez free mais plus sérieusement nous unir face une noblesse qui nous estropie et crevé les yeux de ces opposants.. Elle doit tombée, tout discours sur le climat ou sur d'autres considérations est vaine.... La maison brule et vous faites de la plomberie disent certains, certes mais faut déjà faire de la plomberie pour avoir accès a l'eau....


si nous nous unissons pas cela juste veut dire que l'on souscris a la proposition suivante.


http://www.gillesclement.com/fichiers/_communique_02518_macron-et-son-crepuscule-3.pdf

dimanche 10 février 2019

Rond point d'Embrun Foulard Rouge

 
















Uniper n’arrive toujours pas à faire fonctionner la centrale biomasse de Gardanne

Uniper n’arrive toujours pas à faire fonctionner la centrale biomasse de Gardanne

Décryptage
Pierre Isnard-Dupuy
8 Fév 2019 0

Alors qu'elle s'apprête à vendre le site au groupe du magnat tchèque Daniel Kretinsky, la société allemande n'a fait tourner l'unité biomasse qu'un tiers de l'année dernière. Son démarrage, attendu depuis quatre ans, pèse sur l'avenir du site, dont la partie charbon doit fermer fin 2021. Les riverains et les écologistes s'inquiètent quant à eux de la sécurité et des nuisances de l'installation.
C’est une décision prise au plus au sommet de l’État. Les centrales thermiques ne pourront plus tourner au charbon au 1er janvier 2022. L’avenir passe, selon les industriels et les pouvoirs publics, par une transition énergétique vers la biomasse. En clair, les installations s’adaptent pour que le bois soit le nouveau combustible. “L’une des centrales […]

jeudi 7 février 2019

Doit 'on condanner le chauffeur routier et les pompiers à de la prison ?

En sortant du tribunal Mathieu un des 7+2 de Briançon, condamné injustement et lourdement à de la prison ferme avait dit" le tribunal a fait le choix de la mort".....

Un migrant, âgé d’une vingtaine d’années, dont l’identité n’est pas encore connue, a été retrouvé mort dans la nuit de mercredi à jeudi, sur le bord de la Route nationale (RN) 94 reliant Briançon à Montgenèvre dans les Hautes-Alpes. Selon les premiers éléments de l’enquête, "la victime qui avait passé la frontière franco-italienne n’a pas été renversée par un véhicule", indique à La Provence une source proche de l’enquête.
Le jeune garçon a été retrouvé vers 3 heures du matin, au lieu-dit "La Vachette", à la sortie de Briançon, avant d’entamer le col de Montgenèvre. "Un chauffeur routier a tenté de porter secours à la victime qui était en état d’hypothermie et en arrêt cardiaque", précise également cette même source, confirmant une information de nos confrères du Dauphiné Libéré. La victime est décédée malgré les tentatives de réanimations des sapeurs-pompiers et de l’équipe médicale du Smur, mobilisés sur place.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Gap pour "homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui" et confiée à la brigade de gendarmerie de Saint-Chaffrey et à la Brigade de recherches (BR) de la gendarmerie de Briançon. Une autopsie devrait être ordonnée par le parquet afin de confirmer les causes du décès.

Tony risque de prendre cher soutenons le

www.lepotcommun.fr/pot/f85mtx3j

mercredi 6 février 2019

Pourquoi la conversion charbon biomasse est une fausse bonne idée

Pourquoi la conversion charbon biomasse est une fausse bonne idée

Aurélie Barbaux , , , ,
Publié le

La France a acté pour 2022 une sortie de la production d'électricité à partir de charbon. Mais comme le montre l'exemple britannique, l'idée de convertir les centrales à la biomasse n'est pas forcément une bonne idée. 

Pourquoi la conversion charbon biomasse est une fausse bonne idée
Plus qu'une conversion du charbon à la biomasse, c’est le projet de convertir le site de la centrale EDF de Cordemais (Loire-Atlantique) à la production de black pellets à partir de déchets de bois locaux qui séduit.
© Européenne de Biomasse


Les Britanniques, champions européens de la sortie du charbon, y ont cru… et en sont revenus. Verdir des centrales électriques en remplaçant le charbon par du bois, permet certes un bilan carbone meilleur, le bois brûlé ayant capté du CO2 durant sa croissance et émettant un peu moins de gaz à effet de serre que le charbon, mais la biomasse s’avère souvent être une aberration économique et écologique. "La combustion des pellets de bois émet plus de particules fines et a un pouvoir calorifique de 70 % à 80 par rapport à celui du charbon", rappelle Almuth Enrsting de l’association Biofuelwatch. Surtout, ils nécessitent de lourds investissements dans les centrales à charbon existantes pour éviter la corrosion. Au Royaume-Uni, deux centrales ont dû fermer après des incendies. Et sur les quatre unités charbon converties à la biomasse de la méga centrale de Drax, trois sont à l’arrêt. La dernière en activité de 2 gigawatts est le plus gros importateur des pellets, qui proviennent des États-Unis, du Canada mais aussi d’Estonie, de Lituanie, du Portugal et d’Europe de l’est voire, de Russie… Avec un bilan carbone déplorable.
Uniper et Albioma bloqués par les ressources locales
En France, l’allemand Uniper, qui a converti une unité charbonne à Gardanne (Bouches-du-Rhône) en unité biomasse de 150 MW, a lui aussi été confronté au problème d’approvisionnement. Sa technologie de lit fluidisant lui permet de brûler tous types de déchets de bois, mais les ressources locales ne sont pas suffisantes et entrent en concurrence avec d’autres activités. Après avoir perdu son droit d’exploitation en mi-2017 et un an de négociations, Uniper n’a plus qu’une autorisation préfectorale temporaire, le temps d’inscrire la centrale dans une économie circulaire locale vertueuse…
À la Réunion, l’opérateur Albioma est lui aussi confronté à un problème de ressources locales de biomasse pour convertir ses deux centrales mixtes charbon/bagasse en charbon/biomasse d’ici à 2023. Au mieux, l’île ne pourrait fournir que 30 % de ses besoins en biomasse, l’obligeant à envisager l’importation de pellets des États-Unis ou du Canada, en attendant qu’une filière durable se développe en Afrique du Sud.
Il n’y a peut-être qu’aux Antilles, où les champs pollués de la culture de bananes trouveront dans la culture énergétique de la canne fibre un débouché, que la conversion à la biomasse des centrales bagasse/charbon ne met pas une trop grande pression sur l’environnement et peut s’inscrire dans une logique d’autonomie énergétique durable.
EDF maintient son projet à Cordemais
Conscient ou non de ces écueils, en 2015, suite à la loi de transition énergétique pour la croissance verte, EDF a investi 10 millions d’euros dans un projet de conversion à la biomasse de sa centrale de Cordemais (Loire Atlantique). Le projet Ecocombust vise d’une part à produire sur le site un combustible alternatif au charbon, un pellet de biomasse densifiée, à partir de déchets verts et de bois déclassé de série B provenant d’un rayon de 150 km autour de la centrale. Le processus utiliserait en partie la chaleur fatale des centrales.
Il envisageait d’autre part que les trois unités de production d’électricité d’EDF à partir de charbon de Cordemais, où s’effectuent les tests, et du Havre (Seine-Maritime), pourraient utiliser 80 % de ce nouveau combustible mais en ne fonctionnant plus que pour les pointes de demande, soit 800 heures par an au lieu de 4 500 à 5 000 heures actuellement, avec une puissance ramenée à 500 MW contre 600 MW aujourd'hui. Les coûts de production seraient de l’ordre de 115 à 120 euros/MWh, contre environ 50 euros aujourd’hui.
La biomasse réservée à la chaleur
Les premiers essais montrent qu’il est possible de substituer jusqu’à 87 % de charbon sans modifier les installations. EDF serait prêt à investir 100 millions d‘euros supplémentaires pour ne pas fermer les sites et les convertir à la biomasse, mais sous condition d’obtenir une subvention équivalente du gouvernement. Or de question pour le gouvernement. Au mieux, en raison de problème de sécurité d’approvisionnement sur la Bretagne, le gouvernement est-il prêt à prolonger une unité de Cordemais au-delà de 2022, pour un ou deux ans, mais sous réserve de consommer 80 % de pellets et pas plus de 200 heures par an, pour absorber des pointes d’hiver. En revanche, l’idée de convertir le site en usine à black pellets, qui pourrait alimenter des unités de production en chaleur, séduit jusqu’à l’Ademe.
L’idée n’est pas neuve. Mi-2018 l’Européenne de biomasse a annoncé un investissement de 100 millions d’euros sur la plateforme de Pomacle-Bazancourt (Marne) pour produire en continu des black pellets à partir des résidus de bois issus des forêts de la région. Le gouvernement a annoncé qu’il prendrait sa décision concernant le projet d’EDF en septembre 2019.

La fin de leur monde


dimanche 3 février 2019

Gilets jaunes des neige et la bétise des bourgeois (de droite ou de gauche)

 Décoration du rond point d'Embrun ce samedi 1er février avec la neige. Pendant qu'on débat, la répression crève les yeux. En fin d'article un interview sur la betise bourgeoise de droite et celle de gauche. Les bourgeois finissent toujours dans le même camp quand les populos se révolte... EN temps normal ils aiment se distingués entre eux. La posture craque....
 















vendredi 1 février 2019

On a pété le pole

Le tourbillon polaire de vortex polaire qui assure une des stabilité du climat est perturbé par le réchauffement climatique:
Il se fracture en trois ce qi fait des tempêtes ici et au USA.
En Australie il fait 50 °C....

Castaner le symbole de la Lacrymonarchie



jeudi 31 janvier 2019

Biomasse de plus en plus a la masse

 Deux articles racontant la progression inexorable de la folie du bois énergie et du bio-carburants

 

Charbon: les conditions de RTE pour pouvoir fermer la centrale de Cordemais

  • AFP
  • parue le
Plusieurs "conditions cumulatives" sont nécessaires pour fermer la centrale à charbon de Cordemais d'ici 2022 tout en assurant la sécurité de l'approvisionnement électrique de la France, a souligné mercredi François Brottes, président du gestionnaire du réseau RTE. "Il y a plusieurs conditions cumulatives" et "on n'a droit qu'à un joker", a déclaré François Brottes lors d'une rencontre avec des journalistes.
Dans son analyse à moyen terme publiée en novembre, RTE avait identifié sept critères, plus ou moins importants, permettant la fermeture progressive des quatre dernières centrales à charbon françaises après l'hiver 2020, dont Cordemais (Loire-Atlantique). RTE avait identifié la maîtrise de la consommation, le développement des énergies renouvelables et des interconnexions, la maîtrise du calendrier de visites décennales du parc nucléaire, le développement des effacements (réduction ou report volontaire de la consommation par certaines entreprises), la mise en service de l'EPR de Flamanville (Manche) et de la centrale à gaz de Landivisiau (Finistère).
Depuis, le gouvernement a demandé à RTE des "analyses complémentaires sur la sécurité d'approvisionnement dans l'Ouest de la France", particulièrement tendu dans cette région qui dispose de peu de moyens de production. "On va rentrer dans des réponses où l'on va affiner la sensibilité de certains curseurs: la mise en service de Flamanville, la mise en service de Landivisiau, l'interconnexion avec l'Angleterre et la durée des visites décennales", a expliqué François Brottes. "On va approfondir un peu les analyses", a-t-il ajouté.
Des inconnues pèsent sur certains des critères évoqués par RTE. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a notamment relevé mardi le risque de nouveaux retards pour le démarrage de l'EPR de Flamanville. La centrale à cycle combiné au gaz de Landivisiau, portée par Direct Energie (racheté par Total), n'est pour sa part toujours pas sortie de terre. "On ne nous a pas demandé de travailler sur une hypothèse où Landivisiau ne se ferait pas", a toutefois souligné M. Brottes.
Le gouvernement avait pris l'engagement de fermer les quatre dernières centrales à charbon françaises d'ici 2022. Son projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) récemment publié vise toutefois les centrales fonctionnant "exclusivement au charbon", laissant la porte ouverte à des projets de reconversion intégrant de la biomasse.
EDF travaille justement sur un projet baptisé Ecocombust, visant à remplacer progressivement le charbon par des granulés fabriqués à base de déchets de bois dans ses centrales de Cordemais et du Havre. L'État veut pouvoir se prononcer à l'automne sur ces projets.

 

 

2018, « année record » pour la filière du bioéthanol

parue le
superéthanol E85
En 2018, 133 stations-service supplémentaires ont commencé à commercialiser du superéthanol E85 à la pompe. (©CGB)
La filière française du bioéthanol a présenté le 29 janvier un état des lieux sur les ventes des essences SP95-E10 et E85 dont le développement s’est accéléré en 2018.
SP95-E10 : l’essence la plus consommée en France
En 2018, les ventes de SP95-E10 (essence qui peut incorporer jusqu’à 10% de bioéthanol en volume contre 5% pour le SP95) dans les stations-service françaises ont avoisiné 4,5 milliards de litres, ce qui correspond à 42,9% des volumes d’essences consommés l’an dernier par les automobilistes (contre 38,8% en 2017) selon les dernières données de la Collective du bioéthanol.
La distribution du SP95-E10 s’est étendue en 2018 à 377 nouvelles stations-service en France (portant à 6 228 le nombre de points de vente à fin 2018, soit 66% des stations de l'hexagone). Près de 98% des véhicules essence en circulation peuvent désormais utiliser le SP95-E10 comme carburant (contre 65% en 2009) selon la filière du bioéthanol.
Dans le contexte de hausse des prix des carburants, le SP95-E10 a bénéficié en 2018 de son prix légèrement plus faible que le SP95 (« 4 à 5 centimes moins cher » par litre) selon la Collective du bioéthanol. Le SP95-E10 engendre toutefois une légère hausse de consommation (de l’ordre de 1% à 2% par rapport au SP95).
La Collective du bioéthanol souligne par ailleurs la part croissante des véhicules essence dans les nouvelles ventes de véhicules en France (54,7% des immatriculations de véhicules neufs en 2018) qui va stimuler encore les ventes de SP95-E10. À l’heure actuelle, précisons que le gazole compte toujours pour environ 80% des volumes de carburants vendus en France(1).
E85 : l’essence « star » de la filière en pleine progression
En 2018, les ventes de superéthanol E85 (essence constitué de 65% à 85% de bioéthanol selon les saisons) ont augmenté de 55% dans l'hexagone : près de 183 millions de litres de ce carburant ont été distribués sur le réseau français l’an dernier, ce qui correspond à 1,7% de part de marché des essences.
Cette hausse est directement liée aux premières homologations de boîtiers E85(2) qui permettent à des véhicules essence de consommer ce carburant (en conservant le même réservoir). À fin 2018, environ 70 000 véhicules équipés de ces « boîtiers de conversion » et 32 500 véhicules « Flex Fuel » (ou « véhicules à carburant modulable ») pouvaient désormais consommer du superéthanol E85. Selon les estimations de la Collective du bioéthanol, près de 10 millions de véhicules en circulation en France pourraient être équipés de boîtiers E85 (le coût se comptant en centaines d’euros).
À fin 2018, le superéthanol E85 était distribué dans 1 106 points de vente, soit environ 10% des stations-service en France. Vendu en moyenne entre 0,6 €/l et 0,7 €/l à fin janvier 2019 (ce carburant bénéficie d'une fiscalité avantageuse), l'E85 est qualifié de « carburant du pouvoir d’achat » par la filière du bioéthanol.
Pour rappel, la France s’est fixé un objectif d’incorporation de biocarburants de 7,9% en 2019 dans les essences (contre 7,5% en 2018) puis 8,2% en 2020. La Collective du bioéthanol, qui qualifie 2018 d' « année record » pour la filière, publiera désormais chaque trimestre un document faisant état de l’évolution de la consommation des carburants SP95-E10 et E85 en France.
Consommation d'essences en France
Le SP95-E10 est l'essence la plus consommée par les automobilistes en France depuis 2017. (©Connaissance des Énergies, d'après Collective du bioéthanol)

Lacrymonarchie à Manosque et Macron est venu, vendu à Vinci

Témoignage sur la manif de Manosque a l'heure ou le gouvernement passe la loi anti-casseurs qui devrait s'appeler loi anti-gilets jaunes, anti droit de manifester
Nous appelons à la solidarité avec Tony bien amoché à qui Vinci réclamé 50 000 € de dommage, soyons solidaires face à la Lacrymonarchie...
https://www.lepotcommun.fr/pot/f85mtx3j

Macron est venu, vendu à Vinci.
Et aussi a voir:
 
Témoignage de Manosque


Événements du samedi 26 janvier 2019 à Manosque 
Avec ma femme, nous avons participé à la manifestation du samedi 26 janvier après midi à Manosque, à l’appel des gilets jaunes et de syndicats, nous sommes tous les deux retraités.
Cette manifestation importante s’est passée dans le calme, les déambulations dans le centre ville se sont très bien passées, avec même des discussions avec les commerçants.
A la fin de la manifestation, nous avons descendu l’avenue Jean Giono, comme de nombreux amis et connaissances, comme une majorité de manifestants.
Et comme nombreux d’entre eux nous nous sommes attardés à la terrasse d’un café pour boire un coup. Nous entendions bien des explosions, mais sans trop savoir ce qu’il se passait.
Nous avions enlevé nos gilets jaunes.
En très peu de temps, nous avons vu des manifestants descendre en courant l’avenue, ils criaient « sauvez vous, enlevez vos gilets, ils chargent et gazent tout le monde ». Inquiets nous avons quitté le café ou nous étions pour rejoindre notre véhicule garé sur le parking Combaud.
Et là, nous avons été gazés, poursuivis par les forces de l’ordre, sans trop comprendre ce qu’il nous arrivait. La scène était devenue surréaliste en quelques instants.
Aucune sommation ni avertissement de la part des forces de l’ordre.
Perdus dans les gaz et le bruit des bombes, nous avons emprunté, avec d’autres manifestants, une rue perpendiculaire pour fuir. Les forces de l’ordre ont continué à nous poursuivre et nous nous sommes réfugiés dans une propriété d’immeuble.
Nos amis avec qui nous avions bu un coup se sont réfugiés dans un établissement de l’avenue.
Un autre couple d’amis s’est séparé, le mari ayant gardé son gilet s’est sauvé, et sa femme, ne pouvant plus courir, s’est assise au bord de l’avenue et a été gazée.
Tous ces gens avaient quitté la manifestation depuis plus de 30 minutes et avaient plus de 50 ans.
J’ai vu d’autres amis se sauver en pleurant, une autre encore qui courrait en poussant le fauteuil d’une jeune dame handicapée.
Nous sommes restés dans cette propriété quelques temps, puis avons tenté de rejoindre notre véhicule sans passer par l’avenue, nous avons traversé les stades puis nous nous sommes retrouvés un peu avant le carrefour de Super U. Et là, les forces de police empêchaient les gens de passer, impossible de rejoindre notre véhicule en empruntant l’avenue.
Au bout d’un certain temps, les forces de l’ordre ont repris leur poursuite vers le carrefour de l’autoroute, et nous avons pu partir en remontant vers le centre ville.
Jamais je n’aurais cru vivre cela à Manosque, dans le 04.

C’est mon témoignage, ce que j’ai vécu.

Cette charge aurait été motivée par des jets de peinture ou risques de taguage du commissariat (selon la presse).
Si c’est le cas, il est normal que les forces de l’ordre réagissent et sanctionnent les fauteurs.
Mais ce qu’on a vécu ne correspond pas à des réactions proportionnées au trouble à l’ordre public. Pour moi, c’est très clairement une chasse au manifestants qui a été organisée. Les forces de polices ne s’en prenaient pas à des fauteurs de troubles, mais à tout le monde, sans distinction, avec des gilets jaunes ou non.
Cela s'est passé très loin des éventuels troubles constatés, jusqu’à plusieurs kilomètres. Par leur comportement, ils ont été jusqu’à nous empêcher de rejoindre nos véhicules pour quitter les lieux.
La préfecture est responsable.
L’objectif est, selon moi, de décourager les manifestations, de faire peur.
Le résultat est inverse, même si j'ai peur effectivement, je me sens encore plus obligé de participer à nouveau aux manifestations avec les gilets jaunes, les syndicats, les forces de gauche qui soutiennent ce mouvement. Et je ne suis pas seul, tous les amis, toutes mes connaissances ayant subi ces violences à Manosque disent la même chose.
J’emmènerai dorénavant un masque et des lunettes (anti poussières) pour tenter de me protéger. Ce qui risque de me faire passer pour un casseur, ce que je ne suis pas. Mais comment faire autrement ? C’est la liberté de manifester qui est attaquée, et même la liberté d’emprunter les voies publiques.
Ces actions des forces de l’ordre décrédibilisent totalement les pouvoirs en place. Elles montrent que les forces de l’ordre engendrent le désordre, perdent leur légitimité, réagissent de façons disproportionnées, mettent de l’huile sur le feu.
Tous les médias, tous les acteurs de la vie publique, de la société civile, disent que la violence dans les manifestations n’est pas légitime, je le pense également encore aujourd’hui.
Mais la violence des forces de l’ordre, donc de ceux qui sont en charge de l’ordre, et de ceux qui donnent les ordres, est encore moins légitime, elle est inadmissible, illégale, il n’y a pas de mots pour le dire.
Dictature ? espérons que c’est trop tôt pour le dire.
Le résultat est dramatique, si on ne peut plus faire confiance aux forces de l’ordre, c’est très grave.
N’est ce pas le rôle de la préfecture, du pouvoir, d’apaiser les conflits au lieu de les aggraver ?
Autre remarque personnelle, le nombre de blessés doit être beaucoup plus important que les chiffres officiels, une connaissance a été atteinte par un tir de flash ball, elle a secourue par des manifestants, cette personne n’a pas voulu être hospitalisée, et cependant elle a été sévèrement touchée.