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lundi 11 mars 2019

Acte 17 rond point d'Embrun pique nique et labyrinthe de slogans

Ce samedi 9 mars nous avons fait un barbecue sur le rond point.
 
 
Nous avons fait quelques décorations,
Rappeler d'abord que la vente a la découpe des biens communs est cours ; barrages, lignes a haute tensions, aéroports, viendra l'école, la santé et la retraite, la mafia est en marche....
A nous de résister
Ceci vient d'une idéologie de la flibuste


Naomi Klein écrivait dans "Tout peut changer" que tout acte de rébellion contre le système capitaliste est un acte de lutte contre le réchauffement car ce système basé sur une croissance infinie ne permet aucunement de faire une transition énergétique  qui nécessiterait la socialisation de beaucoup de choses, la redirection des investissements sur des sujets sans rentabilité immédiate et la décroissance de nos pays riches... MILLIARDAIRES DE TOUS LES PAYS DESUNISEZ VOUS !
Reste a combattre l'indifférence et la résignation qui nous mène droit vers l'écocide




 La répression fait aussi sont effet



Afin de contribuer modestement a trouver enfin une utilité a ces piquets nous avons fait  un labyrinthe a visiter mais  le vent a été fort macroniste...


Mais c'était joli de manière éphémère
La visite agrémenté de lecture

 En rappelant qui tue le ski ?


A samedi prochain pour la marche du climat ou l'acte 18
Les lycéens se mobilise le 15 mars à Gap et cça c'est vraiment bien.
Si nous avons pas tous les mêmes intérêts entre les milliardaires, les bourgeois (de droite et de gauche) qui les soutiennent, les classes populaires. 
Ils existent une autre lignes de fracture d’intérêts entre les générations sur le climat, entre les plus de 60 ans et les jeunes. Les premiers y échapperont de toutes manières les second pas.
Je dis pas que tous les plus agés s'en moquent, mais l'angoisse n'est pas la même.
https://www.facebook.com/xrfrance/videos/2163245647065886/


vendredi 8 mars 2019

Non à la privatisation des barrages hydroélectriques !

Non à la privatisation des barrages hydroélectriques !

mercredi 16 janvier 2019.
Barrages hydroélectriques, privatisations à hauts risques (décembre 2018)
Bruxelles réclame davantage de privatisations pour les barrages
- A) De la catastrophe de Malpasset (2 décembre 2009) à la privatisation de la production hydroélectrique (J Serieys)
- B) Non à la privatisation des barrages hydroélectriques ! J.-L. Mélenchon
- C) Ne laissons pas brader le « château d’eau » de la France (CGT EDF)
- D) Vers un combat difficile et décisif ! (Jacques Serieys)
- F) Réponse à l’article Non à la privatisation des barrages hydroélectriques ! (Didier Puech)

A) De Malpasset à la privatisation de la production hydroélectrique (Jacques Serieys, 2009)

Je vis au bord de la Truyère, immédiatement en aval de neuf barrages hydroélectriques.
Personne ne doit croire que les habitants ont accepté la vente des immenses terrains inondés par les barrages sans rechigner.
D’une part, ces terrains représentaient fréquemment une richesse agricole. Les prés des berges permettaient la pâture des bovins, ovins et caprins en été. Les jardins et champs sur des terrains alluvionnaires permettaient des cultures impossibles sur les coteaux.
D’autre part, des installations touristiques étaient prévues sur des emplacements ombragés. Les sports nautiques comme le canoé-kayak pouvaient se développer facilement.
Pour faire accepter à la population de noyer toute une vallée, l’Etat a fait jouer durant plusieurs décennies la carte d’une part de l’intérêt général auprès des citoyens, d’autre part de la taxe professionnelle auprès des élus.
Globalement, EDF a contribué à une certaine régulation des petites crues qu’elle a étalées. Cela présente une grande importance, par exemple dans mon village. En effet, durant une cinquantaine de jours par an, le niveau de l’eau flirte avec les quais ou divers terrains aménagés (football, camping...) sans les dégrader grâce à la vigilance d’EDF.
Depuis 1959, une peur hante cependant les habitants durant chaque période de grande pluviosité : et s’il nous arrivait la même catastrophe qu’à Malpasset ? Heureusement, nous faisions confiance à EDF, service public à la française, pour donner une priorité aux questions de sécurité.
Et puis, en fin d’année 2009, quelques guignols nous annoncent à la fois que la concession des barrages va être mise en concurrence et que la taxe professionnelle sera un jour supprimée. Fin 2010, le processus s’accélère. avec le vote de loi Nome. Halte-là !
Loi « NOME » : l’électricité livrée au marché
Durant le quinquennat de François Hollande, la loi sur la transition énergétique ouvrait bien la voie à la privatisation de l’hydraulique, mais laissait malgré tout la possibilité à EDF et Engie de prolonger les concessions contre travaux.
En février 2018, les syndicats découvrent lors d’une rencontre à Matignon que l’Etat macronien, sans aucune concertation, a décidé de devancer l’appel et mis sur la table de la Commission européenne des propositions permettant l’accélération de la mise en concurrence, avec calendrier à l’appui. Le calendrier de privatisation a été avancé à la fin 2018. Ce programme doit concerner 150 barrages sur les 433 que compte notre pays.
Il est tout de même surprenant de voir la France se poser en meilleur élève européen de la privatisation dans le domaine hydro-électrique alors que, par exemple, la Norvège, pourtant premier producteur d’énergie issue de l’hydroélectricité, n’a pas accepté de suivre les desiderata de la Commission européenne. L’Allemagne non plus d’ailleurs.
Les acheteurs potentiels se mettent en ordre de bataille, qu’ils soient européens (l’allemand E.ON, l’italien Enel ou encore le norvégien Statkraft sont sur le coup), internationaux (on évoque des groupes chinois et canadiens) ou encore français. Total et Engie sont entrés dans la danse, avec, selon le journal Libération, la bénédiction du gouvernement.
«  Il faut se le dire une bonne fois pour toutes  : tout ce qui concerne l’eau doit rester dans le secteur public  », martèle Emmanuel Poilane, directeur de la fondation France libertés, laquelle a fait de la reconnaissance de l’eau comme bien commun un cheval de bataille. En d’autres termes, estime le militant, privatiser l’outil revient à privatiser la ressource, avec, dans le cas présent, des conséquences multiples.
Construits pour la plupart après guerre, les barrages hydroélectriques sont aujourd’hui au nombre de 433, principalement implantés en zones montagneuses.
À eux tous, ils comptent pour 12 % dans la production électrique nationale. Ils représentent, surtout, la première source d’électricité renouvelable française (contre 3,9 % pour l’éolien et 1,6 % pour le solaire). Ultime singularité, ils sont l’unique source de production électrique à permettre de caler, en temps réel, la production sur la demande  : il suffit d’ouvrir les vannes quand la demande augmente et de les fermer quand elle baisse, atout que ne possèdent ni le nucléaire, ni l’éolien, ni le solaire. «  À ce titre, reprend Emmanuel Poilane, les barrages hydro­électriques sont le principal outil de notre régulation énergétique.  »

B) 1959 : La catastrophe de Malpasset

Le barrage de Malpasset a été décidé après la Seconde guerre mondiale, réalisé sous maîtrise d’oeuvre du Conseil général du Var, dans la vallée du Reyran. Il ne s’agit pas d’une unité de production hydroélectrique ; son but est d’irriguer les cultures de cette région aux pluies très irrégulières. La mise en eau commence en 1954.
Sur la fin d’automne 1959, des trombes d’eau s’abattent sur la Côte d’Azur. Le niveau d’eau monte rapidement dans le barrage. Décision est prise de ne pas ouvrir les vannes afin de protéger du béton qui vient d’être coulé en aval pour une pile de pont en béton armé.
Le 2 décembre à 18 heures, les responsables du barrage décident tout de même de laisser s’écouler un peu d’eau, la capacité maximale de l’ouvrage étant atteinte. A 21h13, le barrage craque ; une vague de 40 mètres de haut ( 50 millions de mètres cubes d’eau) balaie tout sur son passage jusqu’à Fréjus : 423 morts ou disparus, des milliers de sans-abri, des dégâts matériels considérables, un spectacle de désolation.
En 1967, la Cour de cassation rend un avis qui ne la grandit pas : "aucune faute, à aucun stade, n’a été commise ".
Pourtant, l’étude de la résistance de la roche était trop superficielle ; pourtant, ce barrage était le plus mince d’Europe ( 6,78 m à la base et 1,50 m à la crête). Globalement, les normes draconiennes imposées à EDF ne semblent pas avoir été suivies pour cette construction initiée par le Conseil général du Var avec le soutien financier du Ministère de l’agriculture.
D’autres barrages ont provoqué des désolations en aval de par le monde. Citons par exemple :
* Le Vaiont, dans les Alpes italiennes, le 9 octobre 1963 (2600 personnes noyées)
* Morvi en Inde le 11 août 1979 (15 000 morts)
Retenons cette sentence de l’architecte constructeur de Malpasset (mort six mois après la catastrophe), l’ingénieur André Coyne, alors président de l’Association internationale des grands barrages et spécialiste incontesté de la construction des barrages-voûtes : "De tous les ouvrages construits de main d’homme, les barrages sont les plus meurtriers".

C) Vers une privatisation des barrages hydroélectriques pour satisfaire la Commission européenne

Electricité de France gère actuellement 640 barrages et 447 centrales hydrauliques dans l’Hexagone.
M. Borloo a signé, conformément aux volontés de la Commission européenne, en juillet 2008, un décret fixant les règles de la mise en concurrence des concessions de 399 barrages français. Environ 80% d’entre eux sont exploités par EDF.
Plusieurs vallées comprenant des centrales hydrauliques vont donc être mises en concurrence : Truyère, Lot, Dordogne, Drac, Louron, Ossau, Tet, Beaufort, Bissorte et Lac Mort.
En 2014, le regroupement des barrages de la Vallée de l’Arc, dans les Alpes, devrait aussi être proposé à la concurrence. A cette date, quelque 5300 mégawatts de puissance auront été mis sur le marché, soit le quart du patrimoine hydraulique d’EDF.
Plusieurs groupes ont déjà fait part de leur intérêt, dont le français GDF Suez, l’autrichien Verbund, le canadien Hydro-Québec et le norvégien Statkraft.
"Clairement, ces trois regroupements nous intéressent", a affirmé Emmanuel Soetaert, président de Statkraft France.
D’une manière générale, le groupe norvégien vise en priorité les concessions de taille importante (supérieure à 100MW) "là où notre compétence est la meilleure", a précisé M. Soetart. Statkraft vend déjà une partie de sa production sur la Bourse française de l’électricité Powernext.
Les premières annonces d’appels d’offre sur les barrages hydroélectriques d’EDF doivent intervenir avant la fin de l’année 2009 pour un début de concession en 2011-2012.

D) L’eau est un bien public renouvelable nécessitant un service public pour la gérer

3a) Non à une mise à sac du service public d’électricité qui s’est construit grâce aux fonds publics et au sens de l’intérêt général de nombreux riverains
Cette mise en concurrence des barrages EDF relève de la tromperie, à un niveau inadmissible.
J’ai vu arriver chez mon grand père maternel, agriculteur influent, des cadres d’EDF qui avaient besoin d’acheter les parcelles du bord de la rivière (là où on pouvait faire paître les bêtes en été) pour réaliser la retenue de Golinhac. Je me rappelle bien des arguments sur l’intérêt national, sur l’importance d’EDF pour le pays (et pour la gauche) ; ça a marché... mais l’accord n’aurait jamais été donné pour intégrer un jour le barrage dans le grand marché capitaliste.
J’ai vu arriver à Entraygues des cadres d’EDF et de la préfecture qui voulaient nous persuader que le barrage de Cambeyrac était absolument nécessaire à la Nation, 50 mètres en amont du chef lieu de canton. C’était une catastrophe du point de vue des intérêts locaux car cela noyait les principaux terrains où pouvaient se développer le camping ; pourtant l’accord a été donné... mais l’accord n’aurait jamais été obtenu pour intégrer un jour le barrage dans le grand marché capitaliste.
3b) Pour une maîtrise publique de l’eau
Par delà les problèmes de sécurité posés par une privatisation, il faut poser la question de la maîtrise publique de l’eau.
En effet, si je prends le cas de la Truyère et du Lot que je connais bien, leur eau sert :
- à produire de l’électricité
- à irriguer des terres agricoles en aval (Aveyron, Lot et Lot et Garonne) sur des créneaux horaires d’été qui n’ont rien à voir avec ceux de la production hydro-électrique.
- à alimenter les communes en eau potable
- à contribuer aux loisirs. Ainsi, le canoé-kayak s’est beaucoup développé, apporte une manne touristique indispensable dans des zones où toute présence industrielle a disparu ces dernières années. Or, le canoé demande aussi un débit minimum à certaines heures. Plusieurs lacs sont prisés pour les plaisirs nautiques, qu’adviendra-t-il ? Et la pêche ?
- Pour mémoire, je rappelle aussi que les cours d’eau contribuent au refroidissement des centrales nucléaires.
3c) Privilégier le maintien du service public dans l’intérêt des usagers
Le système français est construit sur la base d’un service public avec complémentarité des moyens de production répondant à la demande des consommateurs, sans rupture d’approvisionnement, à un tarif unique régulé. Quel opérateur privé voudra pérenniser un tel service alors que les pics de consommation seront sa source de profits  ?
3d) Maintenir la propriété d’EDF à 100% pour la la sûreté des installations et la sécurité des riverains
Quiconque est informé du manque d’investissement sur des infrastructures privatisées comme le train britannique ou les autoroutes françaises ne peut que craindre le même processus pour les barrages hydro-électriques.
Le maintien en état des concessions hydrauliques est un enjeu majeur pour la sûreté des populations. Un suivi permanent du bon fonctionnement de ces grands ouvrages est ainsi nécessaire. Celui-ci était assuré depuis toujours par EDF. Que se passera-t-il si, avec l’ouverture du marché, les opérateurs privés se multiplient  ? Voudront-ils, pourront-ils financer ces travaux d’entretien  ? Ni l’Europe, ni la loi de transition énergétique ne répondent à ces questions.

4) Il va falloir organiser la bataille !

Cette mise en concurrence des barrages EDF symbolise bien le dogmatisme ultra-libéral de la Commission européenne, l’inexistence totale du Parti Socialiste Européen comme opposition. Elle symbolise aussi la nature de la "démocratie" pour Barroso, Van Rompuy, Moscovici et autres. Aucune information n’a été donnée aux habitants des secteurs concernés.
Cette mise en concurrence des barrages pose évidemment un problème d’intérêt général . L’énergie hydraulique est particulièrement intéressante pour EDF aujourd’hui puisque les barrages peuvent stocker l’eau dans les retenues pour fabriquer de l’électricité aux seules heures de pointe (contrairement aux centrales nucléaires qui ne peuvent pas ainsi moduler leur production en fonction de la demande). L’énergie hydraulique est aussi particulièrement attractive pour des entreprises car elle peut fournir de l’électricité aux heures de pointe, là où EDF la paie le plus cher.
Cette mise en concurrence des barrages pose évidemment le problème du devenir des salariés EDF actuellement installés dans les zones géographiques concernées.
Cette mise en concurrence des barrages pose un problème environnemental très important. Par expérience, s’il est difficile de négocier avec EDF sur cette question, il est totalement incongru de croire obtenir quelque chose de précis de la part d’entreprises privées de l’énergie qui pratiquent essentiellement le lobbying auprès des fonctionnaires concernés, la communication, l’utilisation systématique de procédures judiciaires jusqu’à la Cour de Cassation... et n’ont que faire de l’environnement (sauf pour obtenir des subventions Energie renouvelable).
Je n’ai personnellement aucune confiance en matière de sécurité dans des groupes aux intérêts essentiellement financiers quand on sait comment cette sécurité entre, pour un barrage, sans cesse en contradiction avec la rentabilité.
De la Lorraine à la Bretagne, du Béarn au Nord... oui l’Europe libérale et ses marionnettes dilapident les richesses de notre peuple et font prendre d’énormes risques de sécurité aux habitants.
Halte-là !
D’après deux hauts cadres d’EDF avec lesquels j’ai discuté, la mise en concurrence des concessions hydrauliques n’arrivera réellement qu’en 2018 2019. Cela laisserait le temps de mener une large campagne unitaire d’information.
Jacques Serieys, le 2 décembre 2009

E) Vers un combat difficile et décisif ! (Jacques Serieys)

De la loi du 16 octobre 1919 à celle sur l’eau et les milieux aquatiques (Lema) du 30 décembre 2006, l’exploitation de l’énergie hydraulique des cours d’eau est un bien national dont l’Etat se réserve l’usage.
L’exploitation hydro-électrique sur le Nord-Aveyron s’est rapidement développée et s’est avérée rentable économiquement. La Truyère est la rivière de France dont le bassin versant reçoit le plus d’eau au mètre carré chaque année d’où un débit permettant une forte production électrique. La Truyère est peu connue mais charrie beaucoup d’eau avec des crues plus fréquentes et trois fois supérieures en volume à celles de l’Yonne par exemple.
Dans les années 1930 à 1980, l’Etat français a mené campagne pour que les élus s’impliquent dans la vente des terrains bordant les cours d’eau du Nord Aveyron afin de permettre la construction de neuf barrages et de vastes réservoirs (296 millions de mètres cubes d’eau pour Sarrans seul) permettant la production d’électricité (autant qu’une centrale nucléaire pour Montézic seul).
L’hypothèse d’une explosion du caractère public de la production hydro-électrique apparaît pour la première fois avec la fameuse loi Sapin du 29 janvier 1993 stipulant la présentation de plusieurs appels d’offres lors du renouvellement des concessions.
En 2000, le monopole d’EDF a vu sa fin. En 2004, ce service public a été transformé en société anonyme. En 2006, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques supprime la loi de 1919. En 2008, la procédure de renouvellement par appels d’offres est publiée. En 2010, François Fillon, alors premier ministre, assure à la Commission européenne que la France, en échange du maintien des tarifs réglementés pour les particuliers, ouvrirait à la concurrence un certain nombre de concessions hydrauliques ; depuis rien n’a été fait, au grand dam des sociétés privées énergéticiennes européennes qui espéraient vivement prendre des positions en France. Voilà pourquoi Bruxelles vient de taper sur la table.
Les conditions juridiques sont malheureusement mûres pour entamer le processus de privatisation. Les concessions sont censées être renouvelées entre 2015 et 2025.
Depuis 2009, la Commission européenne mène bataille pour la mise en concurrence du groupe de barrages du Nord-Aveyron (parmi les trois plus importants du pays). Plusieurs sociétés ont fait connaître leur intérêt pour ce gâteau profitable : Vattenfall (Suède), Forum (Finlande), Statkraft (Norvège), Compagne Nationale du Rhône (France).
La loi Transition énergétique pour la croissance verte promulguée le 17 août 2015 inclut le renouvellement des concessions hydrauliques et prévoit la création de sociétés d’économie mixtes ouvertes aux collectivités et aux entreprises privées.
En cet automne 2015, la Commission européenne vient de mettre en demeure le gouvernement français pour la mise en concurrence des installations hydrauliques en ajoutant l’interdiction pour EDF à se porter candidat pour ses installations déjà exploitées.
Les salariés d’EDF comme les élus et la population locale sont actuellement sous le choc de cette mise en demeure. Un premier rassemblement s’est tenu ce mercredi 4 novembre à Entraygues (barrage de Cambeyrac) à l’appel des organisations syndicales CGT, CFDT, FO et CGC.
- > Les salariés sont particulièrement inquiets pour leur avenir personnel comme pour l’avenir de leur service public.
- > Les élus craignent de perdre une rentrée financière importante (18 millions d’euros chaque année pour l’Aveyron). Le président du Conseil général du Cantal a résumé les appréhensions des collectivités territoriales « Notre partenariat avec EDF fonctionne bien. On sait ce qu’on abandonnerait, on ne sait pas ce que nous découvririons. »
- > La population locale est étonnée d’avoir été poussée à vendre les terrains bordant les cours d’eau à un prix très bas au nom de l’intérêt général national alors qu’ils vont servir à remplir les poches d’actionnaires.
Une privatisation de la production hydro-électrique française représenterait une défaite majeure pour les acquis républicains de notre pays, un tournant majeur en faveur d’une évolution libérale à l’anglo-saxonne. Que les dirigeants et militants socialistes, que les cadres d’EDF ne se considèrent pas individuellement exonérés de leurs responsabilités.
La bataille est-elle perdue d’avance ? Que non ! L’exemple en 2018 des barrages Lot Truyère vient de le prouver.
Le vendredi 30 mars 2018 dans un communiqué, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESER) Jean-Louis Chauzy, estime que la mobilisation régionale a payé. "Ces barrages sont la propriété du peuple français (et du contribuable) ! Les concessions de ces ouvrages qui assurent la puissance de deux centrales nucléaires resteront gérées par EDF. C’est tant mieux pour l’emploi des salariés dans les zones rurales, c’est tant mieux pour la qualité du service public, et c’est tant mieux pour les entreprises locales et régionales qui continueront à bénéficier des retombées liées aux investissements pour la maintenance et la sûreté des centrales" écrit-il.
Jacques Serieys

F) Réponse à l’article Non à la privatisation des barrages hydroélectriques ! (Didier Puech)

Bonjour mon cher camarade.
Dans ma vie professionnelle, je suis à la DREAL en charge du contrôle des concessions hydroélectriques et des barrages, principalement sur l’Ariège et les Htes Pyrénées.
Quelques remarques sur ton article :
- la Loi de 1919 n’a pas été abrogée par la LEMA de 2006. La loi de 1919 a été codifiée en 2013 (Code de l’Energie).
- l’injonction du 22 octobre dernier n’a pas été diffusée aux services régionaux, la DGEC nous en refusant la communication. Qu’allons-nous y trouver ? une mise en cause des DRIRE puis des DREAL ? Les agents la réclament, et sont méprisés, une fois de plus. Il semble que cette mise en demeure soit disponible "dans des milieux autorisés". Si tu y avais accès, j’aimerais bien que tu m’en envoies une copie.
- tu as tort de faire confiance à EDF pour assurer la sécurité des barrages. Ils font leur part, avec les contraintes de compétence de leur ingénierie et avec les contraintes financières. C’est pour cela qu’il existe un Service de contrôle au sein des DREAL, d’Etat donc indépendant.
- Malpasset est évidemment un cas d’école pour nous tous. Les raisons de la rupture sont un peu plus complexes. Il faut aussi signaler que les "normes" de construction ont bien été respectées. Toutefois, alors qu’il est coutume de dire qu’André Coyne était alors au sommet de son art, je crois que son bureau d’études avait alors un peu dépassé ce sommet... On doit aussi rappeler que d’autres barrages plus que ressemblants ont été construits. La plupart ont reçu des modifications substantielles (Esch sur Sûre, Gage, Tolla, Laouzas, Yaté) ou ont été mis hors service (Ayrette, Idbar, Piney, Malpasset). Reste en fait deux "intacts" (Lanoux et Naguilhes)...dont je m’occupe de très près !
- Vajont n’a pas cédé, il est toujours en service. L’accident de 1963 est une surverse due à un glissement de terrain. Très bien retranscrit dans le film "la folie des hommes"
- la mise en concurrence concerne actuellement "10 vallées" en France. Dans la liste il te manque donc le Louron, l’Ossau, la Tet, Beaufort, Bissorte, Lac Mort.
- le délai de réaction de l’administration fait que ces vallées auraient dû être renouvelées certaines avant 2011. Et les dossiers prochains arrivent, 20 autres au moins devraient déjà être lancés. Tant de retard ne peut plus se rattraper.
- du fait de ces retards, plusieurs sociétés étrangères se sont mises en veille, ne perdant pas leur temps à attendre. EDF et la SHEM ont déployé d’importants moyens humains, qui se retrouvent inemployés actuellement, mais détenteurs de secrets de stratégie donc ne pouvant pas être libérés dans la nature...
- des génies ont créé l’idée de confier les concessions à des SEM. Outre le fait que ce n’était pas interdit, le problème du choix de l’opérateur privé est forcément maintenu, mais renvoyé à la probité des élus locaux. Avec un % de 34% minimum de capital public, qui ne pourra pas être mobilisé, et qui n’est pas du tout représentatif des actifs réels engagés, on se retrouve dans une situation très simple : les collectivités choisiront un opérateur leur donnant plus de capital que ce qu’elles peuvent prétendre... N’est-ce pas une définition "soft" de la corruption ?
- très accessoirement, et techniquement, Cambeyrac est essentiel au fonctionnement de Couesque et au dessus, car il est en bas de vallée et permet de compenser les débits instantanés des usines à l’amont.
A ta disposition pour en reparler, bien sûr !

D) 4 novembre : Ne laissons pas brader le « château d’eau » de la France (CGT EDF)

Depuis plusieurs années la Commission européenne s’évertue à casser le modèle énergétique français au nom du dogme de la concurrence libre et non faussée. Dernier épisode en date, elle vient d’adresser une mise en demeure le 22 octobre 2015 au gouvernement français afin que l’entreprise publique EDF ne puisse plus exploiter toutes ses concessions hydroélectriques : le patrimoine français va être découpé et livré aux spéculateurs.
Depuis la nationalisation du secteur de l’énergie, les spéculateurs n’ont eu de cesse de remettre en cause un modèle qui les prive de juteux bénéfices. Aujourd’hui au-delà de la production d’électricité les concessions participent activement à la gestion et à l’utilisation des réserves en eau de surface. Par sa rapidité de mise en œuvre elle est un élément essentiel du développement des énergies intermittentes (Solaire et Eolien), pour ces mêmes raisons elle contribue de façon coordonnée au soutien réseau au moment des pics de consommation, elle en a fait la démonstration lors de la rupture du câble entre la France et l’Allemagne. Enfin elle est un élément essentiel de la sûreté de nos centrales nucléaires, gestion de la source froide et renvoi de tension en cas d’incident.
De surcroît les barrages hydrauliques produisent une électricité dé-carbonée à un prix défiant toute concurrence. A l’heure de la France exemplaire pour la COP21, c’est quand même un paradoxe de se défaire de ce patrimoine. Comme la Grèce nous allons subir le dictat de la Commission européenne pour des engagements français que nous n’aurions jamais dus prendre et que les gouvernements successifs assument. Les consommateurs, eux, assumeront l’augmentation de leur facture qui découlera de la dés-optimisation du mix énergétique. Les hydrauliciens ne pourront pas combattre seul ce hold-up organisé depuis la Commission européenne, nous en appelons à un positionnement des citoyens. De nombreux collectifs citoyens se construisent pour que cette l’énergie hydraulique reste publique. Nous demandons que cette mise en demeure, qui cible notre revendication de pôle public de l’énergie, soit rendue publique.
Il nous semble important que les usagers comprennent ce qui se trame dans leur dos. Quelques exemples de cette missive peuvent vous en donner le ton : « Les tarifs réglementés de vente, dont EDF est le distributeur quasi-exclusif en France, constituent une page 1 / 2 barrière à l’entrée et à l’expansion significative pour les concurrents d’EDF sur les marchés de la fourniture… Il en résulte que les tarifs règlementés de vente limitent fortement la possibilité pour les concurrents d’EDF… EDF bénéficie d’une image de marque et d’une notoriété héritée de sa position d’opérateur historique qui lui confère un avantage concurrentiel significatif. ».
L’électricité étant un bien de première nécessité nous ne pouvons pas accepter que pour satisfaire une politique ambiante libérale celle-ci fasse l’objet d’un accroissement de la précarité énergétique qui concerne déjà 5,9 Millions de familles en France soit plus d’un sur cinq. Ne reconduisons pas les erreurs faites pour les concessions d’autoroute, exigeons avec la CGT, le 4 novembre, que ce bien national reste un bien 100% public.

mardi 5 mars 2019

On s'est planté , pour le climat .....


L'empreinte énergétique de l’alimentation en France décortiquée

L'empreinte énergétique de l’alimentation en France décortiquée

Alimentation et climat
« Les pommes sont essentiellement produites en France, mais c’est loin d’être le cas pour les autres fruits », souligne l’étude du projet CECAM. (©Pixabay)
En moyenne, « un individu(1) en France ingère chaque jour environ 2,4 kg d’aliments, dont la moitié d’aliments solides et la moitié de boissons » selon une étude du projet CECAM (Contenu énergétique et carbone de l’alimentation des ménages)(2) diffusée par l’Ademe à l’occasion du salon de l’agriculture. Quelle est la consommation d’énergie associée à cette alimentation ?
« L’empreinte énergétique » de l’alimentation en France : 31,6 Mtep par an
Pour estimer la consommation réelle d’énergie « du champ à l’assiette » (dite « empreinte » énergétique) associée à l’alimentation en France, il est nécessaire de prendre en considération le « contenu énergétique » des denrées importées et de déduire celui des denrées exportées, souligne l'étude du projet CECAM. Dans le cas des fruits (132 g consommés par jour par personne en moyenne), les pommes sont par exemple principalement produites en France métropolitaine mais la part de raisin importé atteint en revanche 74% des volumes commercialisés dans l’hexagone.
Au total, l’empreinte énergétique de l’alimentation en France s’élèverait à près de 31,6 Mtep par an selon le projet CECAM. Pour rappel, la consommation finale d'énergie de la France métropolitaine a atteint 141 Mtep en 2017 selon les dernières données ministérielles(3) (cette donnée ne prend pas en compte le contenu énergétique des biens importés).
Les différents postes de l’empreinte énergétique française
Empreinte énergétique de l'alimentation
Près de 30,7% de l’empreinte énergétique de l’alimentation en France provient du poste « transports » (9,7 Mtep/an) selon l’étude du projet CECAM. La consommation d’énergie liée au transport des produits alimentaires s’élèverait à près de 7 Mtep par an et proviendrait pour plus de moitié des importations (principalement par voie maritime). Le projet CECAM prend également en compte la consommation d’énergie associée au déplacement des ménages « pour leurs achats alimentaires et la restauration hors domicile » (2,7 Mtep/ an). Il est estimé qu’une personne en France parcourt en moyenne 1 360 km par an à cette fin(4).
La production agricole compte pour 26,6% de l’empreinte énergétique de l’alimentation en France (8,4 Mtep/an). Près de 53% de l’empreinte de ce secteur en France métropolitaine est liée à des consommations dites « directes » d’énergie (principalement des carburants) et à 47% à des consommations dites « indirectes » (principalement pour la production d’engrais azotés).
L’étude du projet CECAM rappelle par ailleurs que « l’essentiel des produits que nous consommons ont subi une ou plusieurs phases de transformation » (par exemple les produits issus de céréales comme la pâtisserie ou les pâtes). Cette transformation des produits alimentaires compterait pour 15,5% de l'empreinte énergétique de l’alimentation en France.
La consommation des ménages à domicile compterait par ailleurs pour près de 13,9% de l’empreinte énergétique de l’alimentation française. Dans l’étude, ce poste regroupe notamment le froid alimentaire pour la conservation d’aliments, la préparation de repas (la cuisson compte pour 53% des consommations d’énergie résidentielles dédiées à l’alimentation) mais aussi le lavage de la vaisselle.
La consommation d’énergie de la grande distribution et des commerces dédiés à l’alimentation (restaurants, cafés, traiteurs, etc.) compterait enfin – hors transports – pour 13,3% de l’empreinte énergétique de l’alimentation française.
« L’empreinte carbone » de l’alimentation en France : deux tiers d’émissions liées à la production agricole
Empreinte carbone alimentation
L’étude du projet CECAM évalue à 163 millions de tonnes équivalent CO2 les émissions annuelles de gaz à effet de serre associées à l’alimentation en France(5). Les deux tiers de cette « empreinte carbone » proviendraient de la production agricole, avec notamment d’importantes émissions de méthane issues « de la fermentation entérique par les ruminants et des effluents d’élevages » mais aussi de protoxyde d’azote (provenant principalement de la fabrication et de l’usage d’engrais azotés sur les sols). À ce titre, l’étude souligne que « la part carnée de notre alimentation mais aussi les pratiques agricoles sont déterminantes » dans l’empreinte carbone de l’alimentation française.
Les transports de marchandises et les déplacements des ménages (dédiés à l’alimentation) compteraient pour leur part pour 19% de l’empreinte carbone de l’alimentation en France (avec un poids particulier des importations). L’étude rappelle ainsi que « chercher à rapprocher les lieux de production des lieux de consommation est un enjeu majeur, y compris pour les produits transformés ».
Pour réduire l’empreinte globale de l’alimentation des Français, le projet CECAM appelle à réduire avant tout les consommations énergétiques (en limitant les besoins et par des mesures d’efficacité énergétique).
Les outils de simulation développés dans le cadre du projet CECAM doivent permettre de « nourrir la réflexion » sur l’alimentation en France, l’étude précisant que l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre présentée reste « relativement conservatrice » (le traitement des déchets devrait notamment être intégré dans cette réflexion)(6). Les données sur les « contenus » énergétique et carbone des produits importés pourraient par ailleurs être encore affinées.
Transports de marchandises alimentaires
Les personnes vivant en France ingèrent en moyenne deux fois plus de lait et de produits laitiers (237 g/jour) que de viande et d'oeufs (107 g/jour et 13 g/jour). Les émissions de gaz à effet de serre associées au transport de lait et de produits laitiers sont ainsi supérieures alors même que ces produits parcourent en moyenne des distances plus courtes que la viande. (©Connaissance des Énergies, d’après Ademe)
dernière modification le
Sources / Notes
  1. Dans le cas d'un adulte.
  2. L'empreinte énergétique et carbone de l'alimentation en France. Pilotée par le Club Ingénierie Prospective Énergie et Environnement, cette étude a été réalisée par des membres du CIRED, SOLAGRO, EDF R&D, FIRE et PhiLabs. Cette publication a reçu le soutien de l’Ademe et du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.
  3. Chiffres clés de l’énergie, édition 2018, Commissariat général au développement durable.
  4. La mobilité associée à ces déplacements repose à plus de 99% sur des carburants d’origine fossile selon l’étude.
  5. Cela correspondrait à près de 24% de l’empreinte carbone des ménages en France sur la base de l’évaluation ministérielle de 671 Mtéq. CO2 portant sur l’année 2012.
  6. D’autres postes d’émissions devraient être pris en compte : véhicules utilitaires légers, emballages, etc.

lundi 4 mars 2019

Privatisations des barrages et du réseau électrique français, le remake des autoroutes

BARRAGES, RTE,ENEDIS: LE REMAKE DES AUTOROUTES.

La privatisation des barrages est en route en France on devrait dire en autoroutes.
Il s'agit d'une manne importante a confier au privés pour ne laisser les dettes qu'aux citoyens au sens de citoyens qui payent des impôts en France. Donc pas à l'élite mondialisé que représente Macron.
Mais c'est un peu le premier pas du démantèlement d'EDF entreprise florissante à l'époque. Il a commencé en 2005 par Sarkozy: La séparation entre la production (les centrales nucléaires et les barrages) et le réseau de transport (RTE) et la distribution (ENEDIS) en a été le premier acte. Le second acte fut l'obligation faite par la mafia de Sarkozy à EDF de vendre 25 % de sa production nucléaire a prix coutant sous l’appellation ARENH. Ce racket a permis aux concurrents d'avoir accès a bas cout à de la production nucléaire. Elle a obligée EDF a ne pas provisionner les grands travaux sur le parc nucléaire. 
Le réseau RTE sont les autoroutes de l'électricité, elle sont en voie de privatisation car elles rapportent beaucoup: 4.7 milliards de chiffres d'affaires, 1.7 milliards de bénéfices avant impôts et amortissements, 375 millions de bénéfices versés a EDF. Monopole de fait, elles sont un passage obligé. Qui commande le réseau de transport à son mot à dire sur les investissement de production et souhaitera forcément les grosses usines renouvelables à la décentralisation.
ENEDIS sont les routes secondaires de l'électricité, cette entreprise rapporte son milliards à EDF. Monopole de fait, passage a la caisse obligatoire. De gros investissements sont à réaliser si on veut réellement faire la transition vers des énergies renouvelables, si on la fait pas cela peut rapporter gros.
A EDF, on va enlever les barrages qui rapportent plus d'un milliard d'euro par an. Il ne va rester que les centrales nucléaires qui seront renationalisées car il y a plus de 55 milliards de travaux urgentissimes. Restera des dettes et le démantèlement, la note en tout est de 325 milliards d€. C'est pour qui ça. Que les dettes pour pleurer pour ceux qui savent encore les ouvrir.
Alors mobilisons nous, une action est en cours de constitution sur le 05.








Revue de presse de Fernando
Deux dossiers me paraissent incontournables car riches et assez exhaustifs : celui du 03 novembre 2015 et celui du 02 avril 2012. 

Les plus anciens montrent l'évolution de la monté en charge de la propagande favorable aux Directives de la Commission Européenne.

Le plus instructif et perturbant me paraît être celui du 03 novembre 2015, à lire absolument.
Fernando



28 août 2018         Total est partant pour la guerre des robinets       https://www.usinenouvelle.com/article/total-sera-candidat-a-l-exploitation-de-barrages-hydroelectriques-francais.N734014
12 mars 2018       article dans Libération                       https://www.liberation.fr/france/2018/03/12/barrages-un-coup-de-prive-dans-l-eau_1635665

11 décembre 2015       conférence de presse du Comité Central d'Entreprise d'EdF       https://journal.ccas.fr/barrages-ouvrir-les-vannes-du-marche/
30 novembre 2015   Alpes 1  - Alpes du Sud          http://alpesdusud.alpes1.com/news/hautes-alpes/36953/hautes-alpes-la-privatisation-des-concessions-hydrauliques-menace-sur-serre-poncon

03 novembre 2015  article très intéressant, long et assez exhaustif,  paru dans Les Crises espace d'autodéfense intellectuelle   

Extrait :   Comment expliquer que la France soit la seule à ouvrir ses barrages hydrauliques à la concurrence, alors que tous les autres États européens en conservent un contrôle étroit ?   

L’Allemagne a exclu ses barrages de la concurrence. Les concessions sont octroyées par les Länder pour une durée de 40 à 80 ans. Et la commune dispose d’un droit de veto sur tout nouvel exploitant.

La Suède, dont un des opérateurs lorgne les barrages français, a mis ses barrages sous le régime de l’autorisation publique. 
En Norvège, les exploitations hydrauliques sont obligatoirement accordées à une structure publique pour une durée illimitée.

En Autriche, les concessions sont accordées pour une durée de 60 à 80 ans.

En Italie, les concessions attribuées à l’Enel, l’électricien historique, sont toutes maintenues au moins jusqu’en 2029.

La Suisse, candidate aussi pour reprendre des barrages en France, ne relève pas du droit européen. 

Lien :             https://www.les-crises.fr/la-privatisation-des-barrages-cest-la-paix/

02 avril 2012       dossier paru dans Basta !     https://www.bastamag.net/Barrages-hydroelectriques-une
20 septembre 2012    https://www.francetvinfo.fr/france/le-gouvernement-va-soumettre-a-appel-d-offres-l-exploitation-de-51-centrales-hydroelectriques-gerees-par-edf-et-gdf-suez_236713.html
03 juin 2011      article dans Libération      https://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/03/la-guerre-pour-l-exploitation-des-barrages-a-commence_1531472_3234.html
23 avril 2010    https://www.francetvinfo.fr/france/le-gouvernement-va-soumettre-a-appel-d-offres-l-exploitation-de-51-centrales-hydroelectriques-gerees-par-edf-et-gdf-suez_236713.html
06 août 2009   article dans Le Monde      https://www.lemonde.fr/economie/article/2009/08/06/les-candidats-a-l-exploitation-des-barrages-francais-se-bousculent_1226225_3234.html
01 juillet 2008   article dans Le Figaro, assurant que la concession vaut jusqu'en 2052           http://www.lefigaro.fr/economie/2008/07/01/04001-20080701ARTFIG00585-le-barrage-de-serre-poncon-.php


https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Serre-Pon%C3%A7on

vendredi 1 mars 2019

Acte 16

• Acte XVI •

Plusieurs point de rendez-vous pour ce nouveau weekend de mobilisation!!
VENDREDI -> 18h30 GRAND DÉBAT a CHORGE
20H30 GRAND DÉBAT a GAP
SAMEDI -> #BARCELONNETTE a besoin de #soutien et de #renforts! pour ceux qui le peuvent, rendez-vous à 11h à Barcelonnette!! un convoiturage va être mis en place.
SAMEDI: EMBRUN PIQUE NIQUE SUR LE ROND POINT ???
-> #FORCALQUIER CARNAVAL 14h "le fief a CASTANER " :

https://valleesenlutte.noblogs.org/post/2019/02/27/acte-xvi-carnaval-jaune/

DIMANCHE -> #LARAGNE 15H apparemment certainement encore pas compris ce qu'ils étaient les gilet jaune alors on va leur montrer que nous sommes juste des citoyens... certes en colère mais #civilisés et #pacifistes!!!
VENEZ NOMBREUX 🇫🇷

Les prochains sur la liste

L'éducation nationale peu présent sur les mouvements GJ sont les prochains sur la liste.
L'instruction ne veut pas dire intelligence, car l'intelligence politique de la bourgeoisie de gauche est dramatiquement  faible (la preuve elle a voté socialiste pendant des décennies). Alors comme a EDF, les plus vieux accepteront sans lutte la destruction du statut en contre partie d'être eux épargne: EDF a montrer que c'est un marché de dupe. Dommage ils avaient eux les moyens de faire une longue lutte....
Deux vidéos intéressantes



Les prochains sont les fonctionnaires territoriaux.....

Revue de presse de l'Observatoire du nucléaire

Revue de presse de l'Observatoire du nucléaire - www.observatoire-du-nucleaire.org
Hiver 2018-2019 (Décembre, janvier, février)




Déchets nucléaires (Bure/Cigéo) : enfouissement de la démocratie


Bure : de nouvelles perquisitions sur des habitant-es historiques !
Cedra, 3 décembre 2018 : http://k6.re/=gHeY

Déchets nucléaires : les millions d'euros qui irradient les villes près de Bure
FranceTv, 20 décembre 2018 : http://k6.re/p_O3J

L’Andra paye des médias pour orienter l’opinion en faveur de Cigéo
Reporterre, 21 janvier 2019 : http://k6.re/ldZVX

Des Youtubeurs achetés par l'Andra pour promouvoir l'enfouissement de déchets
Twitter, 5 février 2019 : http://k6.re/RHXaW

À Bar-le-Duc, une parodie de justice contre les opposants à Cigéo
Reporterre, 6 février 2019 : http://k6.re/15o2Z



Dessin de Red pour Reporterre


C'est en 1998 que le gouvernement Jospin et sa ministre verte Dominique Voynet ont choisi le village de Bure (dans la Meuse) pour l'enfouissement des déchet nucléaires les plus radioactifs. Dans un premier temps, il n'était question que d'un "laboratoire" pour étudier la faisabilité de ce projet, mais la ficelle était grossière : il était clair qu'il s'agissait bien de choisir un lieu pour commettre ce crime contre la planète et les êtres vivants.

Tant bien que mal, malgré diverses études qui montrent son caractère totalement irresponsable, le projet avance et les autorités françaises usent désormais des grands moyens, dont une justice locale aux ordres, pour réprimer les courageux opposants mais aussi pour mentir à l'opinion en achetant littéralement les médias "anciens" mais aussi des « youtubers », enchantés de se laisser corrompre pour mentir à leur jeune public.

La formule est un peu facile, certes, mais c'est pourtant l'exacte vérité : l'enfouissement des déchets radioactifs passe d'abord par l'enfouissement de la démocratie. Les résistants ont besoin d'aide...




Nucléaire mondial : la débandade sans fin...


Le Japon va abandonner le projet nucléaire turc
Takashi Tsuji, 4 décembre 2018 : http://k6.re/Ka9Hb

Rappel - Texte de l'Observatoire du nucléaire
L'Expansion, 10 mai 2013 : http://k6.re/q-TkT

Le projet nucléaire russe en Finlande repoussé de 4 ans
Financial Times, 26 décembre 2018 : http://k6.re/UZing

EPR et ITER n'ont pas démarré en 2018
Le Monde, 30 décembre 2018 : http://k6.re/86dJ-

Fin de partie pour l'usine américaine de MOX d'Orano (Areva)
Les Echos, 9 janvier 2019 : http://k6.re/pmLI3

Hitachi abandonne le projet nucléaire de Wylfa (Pays de Galles)
Financial Times, 11 janvier 2019 : http://k6.re/EnUcq

Le Brexit fragilise tous les pans du nucléaire européen
Techniques de l'ingénieur, 22 février 2019 : http://k6.re/SCi=6


Nous avons souvent évoqué dans cette revue de presse l'effondrement continu et irréversible de l'industrie nucléaire mondiale. La part de l'atome dans la production mondiale d'électricité est ainsi passée de 17 % en 2001 à moins de 10 % à ce jour.

Et cette dégringolade ne va pas s'arrêter : accordées de façon irresponsables par les autorités de sûreté, les réacteurs actuels ferment et vont fermer les uns après les autres. D'autre part, les projets de nouveaux réacteurs sont rares (méfiez vous des nombreux effets d'annonce… la plupart du temps non suivis d'effets) et souvent abandonnés avant même les mises en chantier.




Réacteur EPR : toujours plus catastrophique…


Une étude de l'Ademe condamne la filière EPR pour raison économique
Actu-Environnement, 10 décembre 2018 : http://k6.re/TzLY9

Nucléaire : l'ASN pointe le risque d'un nouveau report pour l'EPR
Les Echos, 29 janvier 2019 : http://k6.re/HxiC2

Un problème de sécurité dans le réacteur EPR finlandais d'Areva
Reuters, 22 février 2019 : http://k6.re/JIhWu



L'EPR est incontestablement le réacteur nucléaire le plus ridicule de tous les temps. Conçu au début des années 90, c'est un dinosaure déjà dépassé (même du point de vue pronucléaire) avant même de fonctionner.

L'EPR de Finlande, mis en chantier en 2005 par Areva (devenue Orano dernièrement), devait entrer en service en 2009 : presque 15 ans plus tard, avec déjà un retard de dix ans (!), il continue de rencontrer des problèmes techniques importants. Même s'il entre un jour en fonction, c'est un désastre industriel mais aussi et financier… pour nous les citoyens de France puisque nous payons les milliards de surcoût et de pénalités...

Il en est de même pour l'EPR de Flamanville (Manche), mis en chantier en 2007 par EDF, qui devait entre en fonction en 2012 mais qui n'est toujours pas terminé lui non plus, et qui cumule lui aussi les milliards de surcoût et les graves déconvenues techniques.

Outre sa cuve défectueuse validée de façon totalement irresponsable par la prétendue "autorité" de prétendue "sûreté" nucléaire (ASN), le réacteur est à nouveau confronté à des graves problèmes de soudures. On comprend alors mieux les projets de Macron - cf plus bas - pour s'assurer que les pertes gigantesques d'EDF seront bien couvertes par l'argent public, c'est à dire encore une fois par nous, citoyens de France.

Cerise sur le gâteau, dans une étude sur l'évolution du mix électrique français de 2020 à 2060, l'Ademe (organisme d’État) prévoit une baisse du coût de l'électricité grâce à un fort développement des renouvelables tandis que la filière EPR se révèle non compétitive. Ce n'est cependant pas une surprise et, de toute façon, nous n'en sommes plus à compter les milliards gaspillés mais à espérer échapper par miracle à un Fukushima français...




Les projets de Macron pour EDF : privatisation des bénéfices, nationalisation de la faillite


EDF proposera une restructuration du groupe d’ici fin 2019
Agence Montel, 15 février 2019 : http://k6.re/FrlN=

EDF arrache à l’Etat un nouvel effort financier
BFM Business, 15 février 2019 : http://k6.re/Yg1sK

Pourquoi le nucléaire va être renationalisé
La Croix, 17 février 2019 : http://k6.re/eV9B-


Lors du lancement du programme nucléaire dans les années 70, il a été annoncé que produire de l'électricité avec l'atome allait être un immense succès industriel mais aussi financier : une fois amortis au bout de 30 ou 40 ans, les réacteurs allaient générer une électricité quasi gratuite.

Nous y sommes et c'est bien le contraire : les réacteurs d'EDF sont dans un état de délabrement avancé et ne vont pouvoir continuer à fonctionner qu'au prix d'un danger encore plus grand et surtout de ruineux travaux de rafistolage. Ces travaux sont d'ailleurs impossibles à financer, Edf étant d'ores et déjà en situation de quasi faillite

Comme toujours, le dénommé Macron est en mission pour sauvegarder les intérêts des riches et des puissants. Il s'apprête donc à renationaliser EDF, dont 16 % avaient été privatisés sous Sarkozy : les bénéfices espérés s'étant transformés en lourds déficit, principalement à cause du nucléaire, ces derniers vont une fois de plus nous être "offerts", c'est à dire couverts par l'argent public.

En revanche, les activités bénéficiaires - énergies renouvelables, transport et distribution (RTE et Enedis) et commercialisation - seraient regroupées dans une filiale spécifique ayant vocation à être cotée en bourse puis, tôt ou tard, privatisée. A suivre, de près.




Turpitudes radioactives

L'ex-gendarme du nucléaire n'ira pas pantoufler chez Engie
Le Figaro, 28 décembre 2018 : http://k6.re/uVHut

Orano (Areva) soupçonnée de corruption en Mongolie
AFP-Le Monde, 19 décembre 2018 : http://k6.re/TRn6q

Areva Mox Services attaqué en justice par les Etats-Unis
Capital, 18 février 2019 : http://k6.re/zPivk

Rappel : Uramin, la bombe à retardement du nucléaire français
Arte, enquête 2018: http://k6.re/txNII

Rappel : Les ailes de la corruption
Sud-Ouest, 15 mars 2015 : http://k6.re/6Wo2-

L'industrie nucléaire va très mal, mais elle permet néanmoins de se mettre de l'argent plein les poches à conditions bien sûr de mentir, tricher, détourner, voler et, c'est bien le minimum, bafouer toute morale. On rira donc bien en notant déjà que, tout nouveau retraité, l'ancien directeur de l'Autorité de sûreté (ASN) a tenté de monnayer ses "compétences" chez Engie.

Plusieurs affaires bien plus graves concernent Areva (devenue Orano), entreprise nauséabonde dans laquelle a trempé pendant quelques années le premier ministre Edouard Philippe. Outre le fameux scandale Uramin, toujours en cours (alors que Mme Lauvergeon est toujours en liberté !), d'autres affaires sont peu à peu mises au jour.

Ainsi en octobre 2013, Areva avait probablement usé de corruption pour exploiter deux gisements d’uranium dans le désert de Gobi (Mongolie), pas si désert que ça puisqu'on y trouve de l'uranium et des milliards...

Par ailleurs, Areva-Orano est visée depuis 2015 par une enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF). Cette affaire, surnommée "uraniumgate", porte sur la vente controversée, à l’automne 2011, d’une importante quantité d’uranium nigérien pour 320 millions de dollars.

Désormais, ce sont les USA qui accusent le consortium Areva Mox, en charge d’une usine de conversion du plutonium militaire, d’avoir fait rembourser des fausses factures. Un système illégal de rétrocommissions entre un fournisseur et des salariés du consortium a aussi été découvert. Les pénalités infligées par la justice américaine étant gigantesques, nous pouvons une fois de plus nous apprêter à verser des milliards.

Pour finir, et pour le plaisir, on se souviendra de la belle victoire sur Areva obtenue par l'Observatoire du nucléaire, lequel avait révélé le financement d'un avion tout neuf pour le Président du Niger, lui même ancien cadre d'Areva : le nucléaire est une grand famille… d’escrocs !



Appel pour aider l'Observatoire du nucléaire