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jeudi 21 mars 2019

Séisme près de la centrale nucléaire du Blayais : dernier rappel ?

Séisme près de la centrale nucléaire du Blayais : dernier rappel ?






Ce mercredi 20 mars 2019, un séisme d'une magnitude non négligeable (5,9) s'est produit à proximité de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde). Il est légitime de se demander si cet évènement n'est pas le dernier rappel avant que le pire ne se produise.

En effet, même s'il se termine sans dommages importants, cet épisode vient rappeler que l'ensemble de la population française, et même européenne, vit sous la menace d'une catastrophe nucléaire dont la cause peut être purement industrielle mais qui peut aussi survenir à la suite d'un évènement naturel.

Il se trouve que, lors de la fameuse tempête du 27 décembre 1999, la centrale nucléaire du Blayais a déjà montré sa grave vulnérabilité face au risque inondation, avec un scénario proche de celui qui allait se produire 12 ans plus tard à Fukushima.


L'évènement de ce jour est l'occasion de rappeler que, bien que le risque sismique soit modéré en France, le danger est bien réel car, par souci d'économies, EDF a construit ses centrales nucléaires en fonction du risque théorique : elles sont donc peu résistantes.


Il est par ailleurs notable que, 8 ans après le début de la catastrophe de Fukushima (qui se poursuit et va continuer encore pendant des décennies), les mesures de "sûreté" dites post-Fukushima ne sont toujours pas en place.
 

Il faut aussi rappeler que, même quand ces mesures seront enfin de mise, la catastrophe pourra toujours se produire car l'expérience montre qu'il est impossible de prévoir tous les scenarios.


Et ce d'autant que toute construction humaine est faillible et que l'accident peut être causé par des erreurs de conception, de construction, d'exploitation, de maintenance… le tout étant démultiplié par le vieillissement des installations.


Non contente d'être très vulnérable face au risque d'inondation et celui des séismes, la centrale du Blayais est aussi une des plus anciennes de France, étant en service depuis 38 ans.


Loin de la désinformation orchestrée par EDF mais aussi par la prétendue "Autorité" de prétendue "sûreté" nucléaire (ASN), la seule façon d'être sûr d'éviter la catastrophe nucléaire est de fermer aux plus vite la centrale nucléaire du Blayais… et les autres centrales.

Revue de presse et documentaires sur les barrages

Bonjour à vous
Pour nourrir nos arguments et nos prises de conscience concernant la future exploitation des barrages via la mise en concurrence par appel d'offres, vous trouverez ci-après, parmi bien d'autres, des liens pour consulter des prises de position et des articles de presse parus ces dernières années.

Deux dossiers me paraissent incontournables car riches et assez exhaustifs : celui du 03 novembre 2015 et celui du 02 avril 2012. 

Les plus anciens montrent l'évolution de la monté en charge de la propagande favorable aux Directives de la Commission Européenne.

Le plus instructif et perturbant me paraît être celui du 03 novembre 2015, à lire absolument.
Fernando



28 août 2018         Total est partant pour la guerre des robinets       https://www.usinenouvelle.com/article/total-sera-candidat-a-l-exploitation-de-barrages-hydroelectriques-francais.N734014
12 mars 2018       article dans Libération                       https://www.liberation.fr/france/2018/03/12/barrages-un-coup-de-prive-dans-l-eau_1635665

11 décembre 2015       conférence de presse du Comité Central d'Entreprise d'EdF       https://journal.ccas.fr/barrages-ouvrir-les-vannes-du-marche/
30 novembre 2015   Alpes 1  - Alpes du Sud          http://alpesdusud.alpes1.com/news/hautes-alpes/36953/hautes-alpes-la-privatisation-des-concessions-hydrauliques-menace-sur-serre-poncon

03 novembre 2015  article très intéressant, long et assez exhaustif,  paru dans Les Crises espace d'autodéfense intellectuelle   

Extrait :   Comment expliquer que la France soit la seule à ouvrir ses barrages hydrauliques à la concurrence, alors que tous les autres États européens en conservent un contrôle étroit ?   

L’Allemagne a exclu ses barrages de la concurrence. Les concessions sont octroyées par les Länder pour une durée de 40 à 80 ans. Et la commune dispose d’un droit de veto sur tout nouvel exploitant.

La Suède, dont un des opérateurs lorgne les barrages français, a mis ses barrages sous le régime de l’autorisation publique. 
En Norvège, les exploitations hydrauliques sont obligatoirement accordées à une structure publique pour une durée illimitée.

En Autriche, les concessions sont accordées pour une durée de 60 à 80 ans.

En Italie, les concessions attribuées à l’Enel, l’électricien historique, sont toutes maintenues au moins jusqu’en 2029.

La Suisse, candidate aussi pour reprendre des barrages en France, ne relève pas du droit européen. 

Lien :             https://www.les-crises.fr/la-privatisation-des-barrages-cest-la-paix/


02 avril 2012       dossier paru dans Basta !     https://www.bastamag.net/Barrages-hydroelectriques-une

20 septembre 2012    https://www.francetvinfo.fr/france/le-gouvernement-va-soumettre-a-appel-d-offres-l-exploitation-de-51-centrales-hydroelectriques-gerees-par-edf-et-gdf-suez_236713.html

03 juin 2011      article dans Libération      https://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/03/la-guerre-pour-l-exploitation-des-barrages-a-commence_1531472_3234.html

23 avril 2010    https://www.francetvinfo.fr/france/le-gouvernement-va-soumettre-a-appel-d-offres-l-exploitation-de-51-centrales-hydroelectriques-gerees-par-edf-et-gdf-suez_236713.html

06 août 2009   article dans Le Monde      https://www.lemonde.fr/economie/article/2009/08/06/les-candidats-a-l-exploitation-des-barrages-francais-se-bousculent_1226225_3234.html

01 juillet 2008   article dans Le Figaro, assurant que la concession vaut jusqu'en 2052           http://www.lefigaro.fr/economie/2008/07/01/04001-20080701ARTFIG00585-le-barrage-de-serre-poncon-.php


https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Serre-Pon%C3%A7on

Barrage de Serre-Ponçon : «Quelles garanties aurions-nous demain ?»


Reportage
Source:
https://www.liberation.fr/france/2018/03/12/barrage-de-serre-poncon-quelles-garanties-aurions-nous-demain_1635667

Barrage de Serre-Ponçon : «Quelles garanties aurions-nous demain ?»

Par François Carrel, Envoyé spécial au barrage de Serre-Ponçon


Au barrage de Serre-Ponçon à Rousset (Hautes-Alpes), géré par l’unité de production Méditerranée, et dont la concession court jusqu’en 2045. Photo Etienne Maury. Hans Lucas pour Libération

Dans les Alpes, les gestionnaires des lacs et barrages soulignent la nécessité d’harmoniser objectifs de production et tourisme.

Les premières mises en concurrence de concessions hydroélectriques viseront particulièrement les Alpes, avec dès cette année le barrage du lac Mort, en Romanche (Isère), le barrage de la Girotte et ses centrales dans le Beaufortain (Savoie) et surtout la puissante centrale de Bissorte-Super Bissorte en Maurienne (Savoie). Ces équipements sont gérés par l’unité de production (UP) Alpes d’EDF, qui ne souhaite pas s’exprimer. L’UP Méditerranée, qui coiffe les ouvrages des Alpes du Sud, plus récents et dont les concessions courent jusqu’en 2045, a en revanche accepté de détailler son fonctionnement à l’échelle des vallées, et les enjeux d’une mise en concurrence.
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«Expertise». Vincent Gabette, directeur de l’UP Méditerranée, nous reçoit au pied du barrage monumental de Serre-Ponçon, édifié à la fin des années 50 sur la Durance, entre Hautes-Alpes et Alpes-de-Haute-Provence. La centrale est là, sous terre. Vincent Gabette présente, au bout d’un tunnel, la salle des machines : quatre groupes de 90 mégawatts (MW) de puissance, 300 tonnes et 12 mètres de haut chacun. C’est l’une des centrales hydrauliques les plus puissantes de France. La salle des commandes n’est plus utilisée : la production est télécommandée depuis le centre de conduite régional de Sainte-Tulle, qui synchronise les 19 ouvrages répartis sur la Durance et le Verdon : «2 000 MW sont mobilisables en dix minutes depuis Sainte-Tulle», indique Vincent Gabette, qui souligne le travail effectué sur la sûreté de l’ouvrage grâce aux services d’ingénierie intégrés d’EDF, régionaux et nationaux, «une expertise reconnue internationalement».
La régulation à l’échelle des vallées vaut aussi pour la gestion de l’eau, détaille Vincent Gabette : «Notre métier historique est de produire de l’électricité, mais dès le départ nous avions à notre cahier des charges la gestion de l’eau pour l’irrigation, la régulation des crues et l’eau potable. Sont venus depuis s’ajouter les usages touristiques et industriels de l’eau, que nous prenons en compte dans le cadre de nos missions d’intérêt général.» Illustration en amont sur les rives du lac artificiel de Serre-Ponçon, le plus grand de France avec un milliard de mètres cubes lorsqu’il est plein. La ville de Savines-le-Lac est au bord d’une immense cavité de 40 mètres de profondeur : le lac est totalement vide en cette fin d’hiver. Ports et plages désertés, pontons et bateaux échoués : l’économie fonctionne en hiver grâce aux stations de ski, le dos tourné au gouffre boueux. L’été, c’est pourtant bien le lac, de nouveau rempli, qui apporte la prospérité : Serre-Ponçon assure «42 % des ressources touristiques estivales des Hautes-Alpes», explique Victor Bérenguel, le maire de Savines. Depuis 2008, une convention garantit le remplissage optimal du lac pour juillet et août : «EDF a compris nos besoins, au-delà de la loi, et fait preuve de savoir-faire, de compétences et d’une écoute qui en font un vrai partenaire, insiste le maire, également président du syndicat d’aménagement du lac. Quelles garanties aurions-nous demain de la part d’un opérateur qui ne considérerait que la rentabilité et la loi stricto sensu ?»
«Grand chelem». Vincent Gabette sourit : «Depuis 2008, nous réussissons le grand chelem : le remplissage estival du lac tout en fournissant 200 millions de mètres cubes d’eau pour l’irrigation, l’eau potable, les industries. Nous rendons compatibles des intérêts antagonistes, au détriment si nécessaire de notre production d’électricité.» Et si des portions de la chaîne de barrages allaient à d’autres opérateurs ? Vincent Gabette pèse ses mots : «La gestion optimale du système est sur l’ensemble de l’équipement Durance-Verdon. Son optimisation globale, géographique et multi-usages, assure sa richesse et, demain, sa capacité à une régulation régionale de la multiproduction d’électricité renouvelable. Ce sera au concédant [à l’Etat, ndlr] de dire comment faire si ce schéma d’ensemble est modifié.»

Macron ! Antisocial !

Macron ! Antisocial !
Tu bosses toute ta vie,
Le weekend tes loisirs,..
C’est dormir...
Tu bosses toute ta vie,
Pour payer ta pierre tombale,
Et lui le requin,.. Macron,...
Te soutire encore quelques balles,
Avec son sourire de franc-maçon,...
Serré comme des sardines,
Balancé, accroché aux bastingages,
Pas la place de lire un journal,
Des pages dithyrambiques au roi, synonymes,
Des Unes à la gloire du débat mirage,
Prisonnier chaque matin, soir
Dans ton RER,.. où le bonheur sue,
L’anti social,... se fiche de ce tohu-bohu
Dans les couloirs du métro...
Tu marches tel un robot,
A gagner plus,.. pour des mois à zéro... !
La rue,.. la baston, les gaz,.. pour unique espoir... !
Antisocial, Macron
Perd son sang-froid.
Le système implose,
Le système explose,
Qu’aviez-vous espéré
A l’élection de Jupiter,...
Qu’enfin sur une belle orbite seriez... ?
Une saison,.. et tombe le masque,..
Courte illusion,.. quelle claque...
L’antisocial Macron,
Perd son sang-froid.
Te fait le coup du débat national,..
Des dialogues,.. sans renvoyer la balle,
Il occupe la scène,...
A la misère fait éponge,.. joue la peine...
Au milieu de Paris,.. coule la Seine... !
Antisocial, Macron
Des yeux, des oreilles à la justice,
Fait sonner des ordres criminels à la police,
Jamais ces corps d’élites ont été aussi meurtriers
Réseaux sociaux, demain,.. muselés !
Antisocial, Macron
Perd son sang-froid.
Il donne déjà des armes létales,
Efface des lignes,... deviennent légales,
Antisocial, Macron
Éclabousse, méprise
Le peuple exsangue,
Trenet était le fou chantant
L’antisocial, Macron
Est devenu le fou président...
Mais nous n’avons pas encore tout vu,..
Certes après avoir à traverser la rue,
A bosser pour s’acheter un veston,..
L’antisocial, Macron
Nous apporte bien d’autres artifices,
Bientôt les années de grands sévices,
Ami(s),... le temps perdu
Ne se rattrape plus.
Cet antisocial,...
Écraser,.. laminer les gens,...
Est devenu ton passe-temps....
Ami(s)
Dans ton désespoir,
Il reste un peu d'espoir
Celui de voir les gens sans fard
Ami(s)
Ces Gilets Jaunes,...
Ces gaulois,.. ces batards.
Ami(s)
Gilets Jaunes,...
Serrez plutôt les poings,
Occupez places et ronds-points,
Gilets Jaunes,.. vous êtes l’Histoire...
Seront si fiers,...
Demain,... vos petits-enfants
A parcourir vos albums souvenirs
De retrouver en leurs livres scolaires vos sourires,
Seront si fiers,
D’apprendre votre Histoire,
La libération du peuple asservi
Au système des autocrates,
Le seul système qui copule sans ovule
La libération aux chaînes du Capital,
Des bandes dessinées et leurs bulles
Vont faire chanter des années,...
La dignité retrouvée de l’ouvrier,...
L’élégance regagnée du salarié...
Antisocial Macron,..
A touché le fond,...
Antisocial Macron...
Terminera point sa saison... !
Sa saison !
Mais ami(s),..
Vous n’êtes toujours pas obligés de me croire,.. à me suivre,. Ou pas ! Ou pas !
Ou demandez à Benalla ... !
Quoiqu’il,.. se trouverait en Suisse,... pour ces comptes BNP-Paribas...
Christian le 19 mars 19
PS,
Vos petits enfants
Seront fiers,
Que leurs grands-parents,
Face à ces infâmes gouvernants,
Jamais le front, n’ont baissé,
Jamais,.. les genoux,.. n’ont pliés
Pliés !
Vive les Gilets Jaunes !

RTE les autoroutes de l'électricité, un destin digne des autoroutes routières

RTE en voie de privatisation : la même carotte que les autoroutes !
Bénéfice en hausse, il suffit de monter le tarif et hop !
Transport en baisse grâce à la décentralisation de la production.
En résumé, moins de trafic, mais l'utilisateur paie plus !
Affiche d’après guerre pour la nationalisation de l'électricité

  • AFP
  • parue le
RTE, le gestionnaire du réseau électrique à haute tension français, a annoncé mercredi un rebond de son bénéfice l'an dernier, après un recul en 2017, ainsi qu'une hausse de ses revenus grâce à l'entrée en vigueur d'un nouveau tarif.
Son bénéfice net atteint ainsi 603 millions d'euros, en croissance de 62% par rapport à celui de 2017 qui avait été affecté par une hausse d'impôt exceptionnelle, explique RTE, détenu par EDF (50,1%) et la Caisse des Dépôts et CNP Assurances (49,9%).
Le chiffre d'affaires a lui progressé de 4% à 4,817 milliards d'euros et "cette croissance est principalement portée par l'application du nouveau Tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (Turpe 5) (...) qui, pour la première fois, joue en année pleine", a expliqué le gestionnaire du réseau.
Ce tarif est fixé par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) pour une période de quatre ans avec des évolutions annuelles suivant l'inflation, et permet de rémunérer les opérateurs des réseaux électriques.
Cette hausse du Turpe a permis de compenser une "moindre utilisation du réseau de transport", note RTE. Un phénomène qui s'explique d'une part par la baisse de la consommation d'électricité l'an dernier, ainsi que par l'augmentation de la production de courant décentralisée qui ne transite que par les réseaux de distribution, géré eux par d'autres opérateurs, en particulier Enedis.
L'endettement s'est encore creusé à 8,904 milliards d'euros, contre 8,882 milliards en 2017, alors que RTE a continué d'investir, en particulier dans des interconnexions vers l'Italie et le Royaume-Uni.

Éduquer la FAO : un besoin urgent ! – 21 mars 2019 – Journée internationale des forêts

Éduquer la FAO : un besoin urgent ! – 21 mars 2019 – Journée internationale des forêts

En 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 21 mars Journée internationale des forêts. L’objectif : sensibiliser à l’importance des forêts. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui a organisé cette Journée, a choisi pour 2019 le thème Les forêts et l’éducation et souligne l’importance d’investir dans l’éducation à la forêt. Mais que veut dire la FAO par « éducation à la forêt » ? Compte tenu de ce que le WRM a appris des communautés, la FAO devrait réfléchir au moins aux 10 points suivants :
1. Les plantations ne sont PAS des forêts
La définition du mot « forêt » par la FAO revient à dire qu’une forêt est fondamentalement « un groupe d’arbres ». Une telle approche ignore les interconnexions vitales avec les autres formes de vie. Avec cette définition, la FAO a activement encouragé la création de plusieurs millions d’hectares de plantations industrielles d’arbres, principalement d’espèces exotiques, en particulier dans les pays du Sud.
2. Les forêts ne peuvent être réduites à la foresterie
Les termes « foresterie » et « forêt » peuvent sembler similaires et sont parfois utilisés de manière interchangeable, mais ils renvoient à des choses très différentes. La foresterie réduit les forêts à leur potentiel de production de bois. La FAO soutient donc que l’on peut « planter » des forêts. En réalité, il est seulement possible de planter des arbres. La création par la FAO d’un « département Foresterie » (et non un département des forêts) montre que le concept de « foresterie » est prioritaire dans ses politiques.
3. Les plantations d’arbres en monoculture ne garantissent PAS l’avenir
Le message de la FAO lors de la Journée internationale des forêts en 2013 était « planter un arbre, planter notre avenir ». Mais l’avenir de qui ? Les monocultures à grande échelle promues par la FAO menacent la vie des communautés rurales en raison de leurs effets dévastateurs, comme l’envahissement de terres communautaires fertiles, la consommation massive d’eau et l’utilisation d’intrants toxiques. Elles constituent un facteur de déforestation et une fausse solution à la crise climatique.
4. Les plantations ne protègent PAS l’eau et les sols et ne permettent pas leur restauration
La FAO diffuse le message que les plantations d’arbres en monoculture peuvent « fournir de nombreux services sociaux et environnementaux », notamment « une protection des sols et de l’eau ». Cependant, lorsque la FAO a choisi le thème « Les forêts et l’eau » pour la Journée internationale des forêts 2016, sa vidéo ne montrait que des forêts. La vidéo a délibérément exclu les images de plantations industrielles d’arbres qui épuisent les ressources en eau et dégradent les sols.
5. Les forêts ne sont PAS simplement un ensemble d’arbres qui stockent du carbone
Les négociations internationales sur le climat ont réduit les forêts à un simple stock de carbone. La FAO promeut cette vision réductrice. La Journée internationale des forêts de 2015 a insisté sur le fait que les forêts et les arbres jouent simplement un rôle de stockage de carbone. Ce concept a ouvert la voie à des programmes de carbone forestier qui accaparent les forêts et criminalisent les communautés dépendantes des forêts. La seule solution sûre et urgente à la crise climatique consiste à laisser les combustibles fossiles sous terre.
6. Les cultures énergétiques ne profitent PAS aux hommes et aux forêts
Des documents de la FAO affirment que la « foresterie », correctement réalisée, « procurera de multiples avantages, notamment une production d’énergie améliorée ». Mais les grandes plantations destinées à l’énergie de biomasse détruisent les terres et les forêts des populations, mais servent les intérêts des entreprises. La question sur la « production d’énergie améliorée » est donc la suivante : pour quoi et pour qui ?
7. Les plantations forestières industrielles intensifient le harcèlement et les violences sexuelles à l’égard des femmes
Le harcèlement et les violences sexuelles à l’égard des femmes font partie des impacts invisibles des plantations industrielles d’arbres et de l’exploitation forestière industrielle. Bien que la FAO ait produit quelques documents pertinents sur les femmes et les forêts, ceux-ci ne traitent pas de ces violences à l’égard des femmes.
8. La gestion forestière durable (GFD) ne met PAS un terme au recul des forêts
La FAO affirme qu’elle aide les pays à « gérer leurs forêts de manière durable ». Pourtant, derrière le concept de la GDF de la FAO se cache l’ancien modèle d’exploitation forestière destructeur. En apportant son soutien à la gestion durable des forêts, la FAO – ainsi que les systèmes de certification tels que le FSC – permet à l’exploitation forestière industrielle de se poursuivre.
9. L’industrie des plantations n’est PAS de bon conseil pour prendre soin des forêts
La FAO reçoit des avis du soi-disant Comité consultatif de la filière bois durable. Ses membres proviennent principalement de l’industrie des plantations, qui est responsable de la déforestation et de l’accaparement des terres.
10. Les communautés dépendantes de la forêt savent comment prendre soin des forêts
Les communautés qui dépendent des forêts en ont une connaissance approfondie. La FAO doit réapprendre ce qu’elle sait sur les forêts et les impacts nuisibles de l’industrie des plantations d’arbres auprès des communautés dépendantes des forêts et des autres communautés touchées par cette industrie.
Que pensez-vous que la FAO devrait aussi apprendre sur les forêts ?

dimanche 17 mars 2019

Chaos climatique et climat de chaos

Il est des moments qui marquent comme une virgule, l'histoire. Ce we est fut une virgule, dans ce monde qui glisse en accélérant sur la pente du chaos climatique.

 Cela devient tellement sensible que même même la classe aisée, celle qui sacrifie pas comme ça ses loisirs est allé manifester, proprement, correctement, dans le gros son de la fête positive, pacifique et constructive. Cela partait de l'opéra et allait vers l'est vers république. Dans toute la France la mobilisation a été importante, enfin, merci.... On a le chaos climatique dans tous les slogans, on en parle, des causes moins, du problème  principale moins...


De l'autre coté de Paris, la manif des gilets jaune au champs et à l'arc de triomphe, un climat de chaos qui donne un avant gout des prochaines révoltes que va engendrer le chaos climatique. Le gouvernement a décidé clairement de laisser faire. Alors les gilets jaunes déterminés , ceux qui en prennent pleins la gueule depuis 4 mois vont se défouler.



Les experts sont là aussi, en masse , les blacks block.
Y'a du monde, beaucoup moins de moins qu'à l'autre manif, mais tellement plus déterminés en colère, équipés aguerris, qui reprennent en cœur révolution, révolution.... Pour eux la cause est entendu l’égoïsme à ici son avenue...Le problème identifié le capitalisme et sa classe dominante, les bourgeois.



 
Pour avoir participer à l'acte 4, sur les mêmes lieu, le contraste est saisissant, peu de CRS, l'arc de triomphe en accès libre. Le dispositif étalé sur des quartiers entiers, des CRs qui bougent pas.



Les baqueux sont absents, pas d'intervention dispersive rapides contre les casseurs en infiltrés gilets jaunes, pas de matraques qui surgissent en un éclair. Du gaz pour tout le monde en haut et bas du champs, une foule qui remonte et redescend suivant le sens du vent de lacrymo.



 Le début est tranquille. Des tague, quelques mobilier urbains arraché et au fil des heures la casse des protection, le fouquet est cassé pendant plusieurs heures, doucement, avec quelques interventions des CRS qui prennent position devant, puis repartent...




Au bout de quelques heures, on va se reposer les yeux dans des rues adjacentes, et là on voit des baqueux qui poireautent, pas d'ordre d'intervention. Le choix du prince est de laisser casser, fournir des images à BFM WC qui en aura une floppé.



D'autant plus que la foule du matin vient s'adjoindre une quantité de manifestants de celle du climat qui la trouve trop molle et veut en découdre.


 Si le gaz est en abondance, les tir de LBD rare et les GLI 4 , les grenades assourdissantes  quasi inexistantes comparé à l'abondance du 8 décembre. Je me souviens du bruit assourdissant et d'avoir fini abruti de leur explosion, sonné.


La foule est euphorique, galvanisé.


Alors après une pause déjeuner tardive, le chaos repart de plus belle, la chaleur de la température monte, et les flammes remplacent la casse de vitrine du matin,



Le fouquet n'a plus rien a démolir, un fumigène est lancé il atterrit par hasard sur le sapin de noël lancé sur la bâche et une odeur de feu de foret s'enclenche, il commence a bruler lentement, les CRS a deux pas, attendent 5 longue minutes pour intervenir, les pompiers sont pourtant depuis de nombreuses heures à coté. A chacune de leurs interventions les manifestants les laissent passer, souvent les acclament.


Mais comme toute intervention de la police ou des pompiers, tout pars du PC de contrôle qui régule toute se beau monde. L'hélico en station au dessus donne les images en temps réel aux décideurs.
En fin d’après midi, les crs du haut et du bas font marche l'un vers l'autre et fond seringue
.

Les manifestants sont poussés dehors, mais pas attendus par les baqueux, ils traverseront en direction de République en cassant toute une série de distributeur de monnaie.
Les sirènes de la police hurle partout, les flics les suivent donnant à la ville une ambiance de chaos rare. Le soleil qui a remplacé les nuages du matin ont chauffés l’atmosphère, l'odeur des poubelles brulés, les lacrymos, les incendies donne une parfaite ambiance et avant gout climat de chaos que feront germés le chaos climatique.



Le capitalisme est sauvage, ils nous exterminera aussi vraie qu'il extermine les autres espèces terrestres si on de le débranche. La radicalité n'est pas un extrémisme, c'est une réponse efficace face à un problème, une femme qui quittent un homme qui la frappe, à une réponse radical à un problème, elle n'est pas extrémiste. La réponse style colibri c'est d’arrêter d'essuyer la vaisselle. La réponse modéré est de se plaindre au mari. La radicalité c'est pas feng shui, ça coute mais sa prends le problème à la racine.!

J'écrivais le 7 novembre un article qui s'appelait l'essence de la colère (ici), les sens de la colère sont à diriger vers un système qui repose sur une croissance infinie et s'écroulerait si elle n'avait pas lieu. Un système dont l'augmentation de l’inégalité est inscrit dans les gènes et qui dans un monde sans abondance ne peut que perdurer en ruinant de plus en plus de monde et on sacrifiant non seulement l'avenir mais aussi le présent.


Nous avons à faire deuil d'un monde d'abondance. Plus vite nous le ferons et moins de mort il y aura. Le système depuis des décennies nous dit de nous occuper de notre bonheur personnel et que l'histoire est une sempiternelle multiplication de l'abondance, que les systèmes alternatif ont échoué (car ils ont émergé dans le chaos).

 Le mode de vie bourgeois est le modèle vendu par la pub.
Les champs Élysées leur lieu de pèlerinage. Il a été saccagé, ravagé avec la complicité tactique du gouvernement qui souhaite en tirer les marrons politiques. Ca va marcher c'est tellement facile et le propagande tellement institutionnalisée. Quelques vitrines aux Champs, 15 000 morts pour le chômage et la misère, 40 par jours. Et l'écocide qui vient. Le capitalisme fera dans quelques décennies passer le stalinisme pour un pique nique !

La religion, la croyance en la folie névrotique du capitalisme et des surhommes macronesques veut perdurer.

 Ils ont les matraques et les LBD. Ils nous reste a nous unir, en espérant que eux feront le chemin inverse. Mais une chose est sure ce WE, l'histoire se met en mouvement. Excellente nouvelle face au capitalisme qui veut la rendre immobile... reste a savoir vers ou  ? Pour l'instant le panneau indiquait " Pour cause d'indifférence, le futur est annulé".


On pourra peut-être mettre en place une société de survie. Surement infiniment moins confortables, mais au vue des medics street soignant auto organisés au milieu du chaos, surement plus humaine:

1/ Imposer un moratoire total sur toutes les nouvelles installations de charbon, gaz, pétrole
2/ Fermer toutes les centrales électriques alimentés par des combustibles fossiles
3/ Produire 100 % de l'énergie électrique avec du vent et du soleil principalement
4/ mettre fin au développement du transport aérien, maritime et terrestre, rationner le transport aérien
5/ Développer les transport public à tous les niveaux
6/ Promouvoir les approvisionnements locaux en limitant le transport de nourriture
7/ mettre fin à la destruction des forets et lancer un énorme programme de reforestations et plantations
8/ Isoler tous les bâtiment
9/ Démanteler l'industrie de la viande et diriger les besoins humains en sources végétales de protéines
10/ Diriger l’investissement par des banques publiques vers lla réalisation des objectifs définis juste avant.


Rationner, limiter la liberté d'investissement, remettre l'égalité des droits vitaux, taxer le superflu. En finir dans les têtes avec l'idéal bourgeois en tuant son vecteur la pub...
Cela veut dire surtout financer les pays pauvres pour qu'ils se passent du charbon, renoncer à nos stations de ski, le tourisme de masse, nos maisons individuelles, nos bagnoles, notre égoïsme. C'est aussi décidez que les plus 60 ans devrait réfléchir avant de l'ouvrir, ils ont tellement intérêt à que rien ne change.

Radical ? sur ! Bien loin du colibri ! Mais c'est le prix minimum pour pas finir bouffer par nos petits enfants....
Le doute porte sur la possibilité d'y parvenir, non sur la nécessité d'y tenter.


un GJ Observateur ce 16 mars à Paris.



lundi 11 mars 2019

Acte 17 rond point d'Embrun pique nique et labyrinthe de slogans

Ce samedi 9 mars nous avons fait un barbecue sur le rond point.
 
 
Nous avons fait quelques décorations,
Rappeler d'abord que la vente a la découpe des biens communs est cours ; barrages, lignes a haute tensions, aéroports, viendra l'école, la santé et la retraite, la mafia est en marche....
A nous de résister
Ceci vient d'une idéologie de la flibuste


Naomi Klein écrivait dans "Tout peut changer" que tout acte de rébellion contre le système capitaliste est un acte de lutte contre le réchauffement car ce système basé sur une croissance infinie ne permet aucunement de faire une transition énergétique  qui nécessiterait la socialisation de beaucoup de choses, la redirection des investissements sur des sujets sans rentabilité immédiate et la décroissance de nos pays riches... MILLIARDAIRES DE TOUS LES PAYS DESUNISEZ VOUS !
Reste a combattre l'indifférence et la résignation qui nous mène droit vers l'écocide




 La répression fait aussi sont effet



Afin de contribuer modestement a trouver enfin une utilité a ces piquets nous avons fait  un labyrinthe a visiter mais  le vent a été fort macroniste...


Mais c'était joli de manière éphémère
La visite agrémenté de lecture

 En rappelant qui tue le ski ?


A samedi prochain pour la marche du climat ou l'acte 18
Les lycéens se mobilise le 15 mars à Gap et cça c'est vraiment bien.
Si nous avons pas tous les mêmes intérêts entre les milliardaires, les bourgeois (de droite et de gauche) qui les soutiennent, les classes populaires. 
Ils existent une autre lignes de fracture d’intérêts entre les générations sur le climat, entre les plus de 60 ans et les jeunes. Les premiers y échapperont de toutes manières les second pas.
Je dis pas que tous les plus agés s'en moquent, mais l'angoisse n'est pas la même.
https://www.facebook.com/xrfrance/videos/2163245647065886/


vendredi 8 mars 2019

Non à la privatisation des barrages hydroélectriques !

Non à la privatisation des barrages hydroélectriques !

mercredi 16 janvier 2019.
Barrages hydroélectriques, privatisations à hauts risques (décembre 2018)
Bruxelles réclame davantage de privatisations pour les barrages
- A) De la catastrophe de Malpasset (2 décembre 2009) à la privatisation de la production hydroélectrique (J Serieys)
- B) Non à la privatisation des barrages hydroélectriques ! J.-L. Mélenchon
- C) Ne laissons pas brader le « château d’eau » de la France (CGT EDF)
- D) Vers un combat difficile et décisif ! (Jacques Serieys)
- F) Réponse à l’article Non à la privatisation des barrages hydroélectriques ! (Didier Puech)

A) De Malpasset à la privatisation de la production hydroélectrique (Jacques Serieys, 2009)

Je vis au bord de la Truyère, immédiatement en aval de neuf barrages hydroélectriques.
Personne ne doit croire que les habitants ont accepté la vente des immenses terrains inondés par les barrages sans rechigner.
D’une part, ces terrains représentaient fréquemment une richesse agricole. Les prés des berges permettaient la pâture des bovins, ovins et caprins en été. Les jardins et champs sur des terrains alluvionnaires permettaient des cultures impossibles sur les coteaux.
D’autre part, des installations touristiques étaient prévues sur des emplacements ombragés. Les sports nautiques comme le canoé-kayak pouvaient se développer facilement.
Pour faire accepter à la population de noyer toute une vallée, l’Etat a fait jouer durant plusieurs décennies la carte d’une part de l’intérêt général auprès des citoyens, d’autre part de la taxe professionnelle auprès des élus.
Globalement, EDF a contribué à une certaine régulation des petites crues qu’elle a étalées. Cela présente une grande importance, par exemple dans mon village. En effet, durant une cinquantaine de jours par an, le niveau de l’eau flirte avec les quais ou divers terrains aménagés (football, camping...) sans les dégrader grâce à la vigilance d’EDF.
Depuis 1959, une peur hante cependant les habitants durant chaque période de grande pluviosité : et s’il nous arrivait la même catastrophe qu’à Malpasset ? Heureusement, nous faisions confiance à EDF, service public à la française, pour donner une priorité aux questions de sécurité.
Et puis, en fin d’année 2009, quelques guignols nous annoncent à la fois que la concession des barrages va être mise en concurrence et que la taxe professionnelle sera un jour supprimée. Fin 2010, le processus s’accélère. avec le vote de loi Nome. Halte-là !
Loi « NOME » : l’électricité livrée au marché
Durant le quinquennat de François Hollande, la loi sur la transition énergétique ouvrait bien la voie à la privatisation de l’hydraulique, mais laissait malgré tout la possibilité à EDF et Engie de prolonger les concessions contre travaux.
En février 2018, les syndicats découvrent lors d’une rencontre à Matignon que l’Etat macronien, sans aucune concertation, a décidé de devancer l’appel et mis sur la table de la Commission européenne des propositions permettant l’accélération de la mise en concurrence, avec calendrier à l’appui. Le calendrier de privatisation a été avancé à la fin 2018. Ce programme doit concerner 150 barrages sur les 433 que compte notre pays.
Il est tout de même surprenant de voir la France se poser en meilleur élève européen de la privatisation dans le domaine hydro-électrique alors que, par exemple, la Norvège, pourtant premier producteur d’énergie issue de l’hydroélectricité, n’a pas accepté de suivre les desiderata de la Commission européenne. L’Allemagne non plus d’ailleurs.
Les acheteurs potentiels se mettent en ordre de bataille, qu’ils soient européens (l’allemand E.ON, l’italien Enel ou encore le norvégien Statkraft sont sur le coup), internationaux (on évoque des groupes chinois et canadiens) ou encore français. Total et Engie sont entrés dans la danse, avec, selon le journal Libération, la bénédiction du gouvernement.
«  Il faut se le dire une bonne fois pour toutes  : tout ce qui concerne l’eau doit rester dans le secteur public  », martèle Emmanuel Poilane, directeur de la fondation France libertés, laquelle a fait de la reconnaissance de l’eau comme bien commun un cheval de bataille. En d’autres termes, estime le militant, privatiser l’outil revient à privatiser la ressource, avec, dans le cas présent, des conséquences multiples.
Construits pour la plupart après guerre, les barrages hydroélectriques sont aujourd’hui au nombre de 433, principalement implantés en zones montagneuses.
À eux tous, ils comptent pour 12 % dans la production électrique nationale. Ils représentent, surtout, la première source d’électricité renouvelable française (contre 3,9 % pour l’éolien et 1,6 % pour le solaire). Ultime singularité, ils sont l’unique source de production électrique à permettre de caler, en temps réel, la production sur la demande  : il suffit d’ouvrir les vannes quand la demande augmente et de les fermer quand elle baisse, atout que ne possèdent ni le nucléaire, ni l’éolien, ni le solaire. «  À ce titre, reprend Emmanuel Poilane, les barrages hydro­électriques sont le principal outil de notre régulation énergétique.  »

B) 1959 : La catastrophe de Malpasset

Le barrage de Malpasset a été décidé après la Seconde guerre mondiale, réalisé sous maîtrise d’oeuvre du Conseil général du Var, dans la vallée du Reyran. Il ne s’agit pas d’une unité de production hydroélectrique ; son but est d’irriguer les cultures de cette région aux pluies très irrégulières. La mise en eau commence en 1954.
Sur la fin d’automne 1959, des trombes d’eau s’abattent sur la Côte d’Azur. Le niveau d’eau monte rapidement dans le barrage. Décision est prise de ne pas ouvrir les vannes afin de protéger du béton qui vient d’être coulé en aval pour une pile de pont en béton armé.
Le 2 décembre à 18 heures, les responsables du barrage décident tout de même de laisser s’écouler un peu d’eau, la capacité maximale de l’ouvrage étant atteinte. A 21h13, le barrage craque ; une vague de 40 mètres de haut ( 50 millions de mètres cubes d’eau) balaie tout sur son passage jusqu’à Fréjus : 423 morts ou disparus, des milliers de sans-abri, des dégâts matériels considérables, un spectacle de désolation.
En 1967, la Cour de cassation rend un avis qui ne la grandit pas : "aucune faute, à aucun stade, n’a été commise ".
Pourtant, l’étude de la résistance de la roche était trop superficielle ; pourtant, ce barrage était le plus mince d’Europe ( 6,78 m à la base et 1,50 m à la crête). Globalement, les normes draconiennes imposées à EDF ne semblent pas avoir été suivies pour cette construction initiée par le Conseil général du Var avec le soutien financier du Ministère de l’agriculture.
D’autres barrages ont provoqué des désolations en aval de par le monde. Citons par exemple :
* Le Vaiont, dans les Alpes italiennes, le 9 octobre 1963 (2600 personnes noyées)
* Morvi en Inde le 11 août 1979 (15 000 morts)
Retenons cette sentence de l’architecte constructeur de Malpasset (mort six mois après la catastrophe), l’ingénieur André Coyne, alors président de l’Association internationale des grands barrages et spécialiste incontesté de la construction des barrages-voûtes : "De tous les ouvrages construits de main d’homme, les barrages sont les plus meurtriers".

C) Vers une privatisation des barrages hydroélectriques pour satisfaire la Commission européenne

Electricité de France gère actuellement 640 barrages et 447 centrales hydrauliques dans l’Hexagone.
M. Borloo a signé, conformément aux volontés de la Commission européenne, en juillet 2008, un décret fixant les règles de la mise en concurrence des concessions de 399 barrages français. Environ 80% d’entre eux sont exploités par EDF.
Plusieurs vallées comprenant des centrales hydrauliques vont donc être mises en concurrence : Truyère, Lot, Dordogne, Drac, Louron, Ossau, Tet, Beaufort, Bissorte et Lac Mort.
En 2014, le regroupement des barrages de la Vallée de l’Arc, dans les Alpes, devrait aussi être proposé à la concurrence. A cette date, quelque 5300 mégawatts de puissance auront été mis sur le marché, soit le quart du patrimoine hydraulique d’EDF.
Plusieurs groupes ont déjà fait part de leur intérêt, dont le français GDF Suez, l’autrichien Verbund, le canadien Hydro-Québec et le norvégien Statkraft.
"Clairement, ces trois regroupements nous intéressent", a affirmé Emmanuel Soetaert, président de Statkraft France.
D’une manière générale, le groupe norvégien vise en priorité les concessions de taille importante (supérieure à 100MW) "là où notre compétence est la meilleure", a précisé M. Soetart. Statkraft vend déjà une partie de sa production sur la Bourse française de l’électricité Powernext.
Les premières annonces d’appels d’offre sur les barrages hydroélectriques d’EDF doivent intervenir avant la fin de l’année 2009 pour un début de concession en 2011-2012.

D) L’eau est un bien public renouvelable nécessitant un service public pour la gérer

3a) Non à une mise à sac du service public d’électricité qui s’est construit grâce aux fonds publics et au sens de l’intérêt général de nombreux riverains
Cette mise en concurrence des barrages EDF relève de la tromperie, à un niveau inadmissible.
J’ai vu arriver chez mon grand père maternel, agriculteur influent, des cadres d’EDF qui avaient besoin d’acheter les parcelles du bord de la rivière (là où on pouvait faire paître les bêtes en été) pour réaliser la retenue de Golinhac. Je me rappelle bien des arguments sur l’intérêt national, sur l’importance d’EDF pour le pays (et pour la gauche) ; ça a marché... mais l’accord n’aurait jamais été donné pour intégrer un jour le barrage dans le grand marché capitaliste.
J’ai vu arriver à Entraygues des cadres d’EDF et de la préfecture qui voulaient nous persuader que le barrage de Cambeyrac était absolument nécessaire à la Nation, 50 mètres en amont du chef lieu de canton. C’était une catastrophe du point de vue des intérêts locaux car cela noyait les principaux terrains où pouvaient se développer le camping ; pourtant l’accord a été donné... mais l’accord n’aurait jamais été obtenu pour intégrer un jour le barrage dans le grand marché capitaliste.
3b) Pour une maîtrise publique de l’eau
Par delà les problèmes de sécurité posés par une privatisation, il faut poser la question de la maîtrise publique de l’eau.
En effet, si je prends le cas de la Truyère et du Lot que je connais bien, leur eau sert :
- à produire de l’électricité
- à irriguer des terres agricoles en aval (Aveyron, Lot et Lot et Garonne) sur des créneaux horaires d’été qui n’ont rien à voir avec ceux de la production hydro-électrique.
- à alimenter les communes en eau potable
- à contribuer aux loisirs. Ainsi, le canoé-kayak s’est beaucoup développé, apporte une manne touristique indispensable dans des zones où toute présence industrielle a disparu ces dernières années. Or, le canoé demande aussi un débit minimum à certaines heures. Plusieurs lacs sont prisés pour les plaisirs nautiques, qu’adviendra-t-il ? Et la pêche ?
- Pour mémoire, je rappelle aussi que les cours d’eau contribuent au refroidissement des centrales nucléaires.
3c) Privilégier le maintien du service public dans l’intérêt des usagers
Le système français est construit sur la base d’un service public avec complémentarité des moyens de production répondant à la demande des consommateurs, sans rupture d’approvisionnement, à un tarif unique régulé. Quel opérateur privé voudra pérenniser un tel service alors que les pics de consommation seront sa source de profits  ?
3d) Maintenir la propriété d’EDF à 100% pour la la sûreté des installations et la sécurité des riverains
Quiconque est informé du manque d’investissement sur des infrastructures privatisées comme le train britannique ou les autoroutes françaises ne peut que craindre le même processus pour les barrages hydro-électriques.
Le maintien en état des concessions hydrauliques est un enjeu majeur pour la sûreté des populations. Un suivi permanent du bon fonctionnement de ces grands ouvrages est ainsi nécessaire. Celui-ci était assuré depuis toujours par EDF. Que se passera-t-il si, avec l’ouverture du marché, les opérateurs privés se multiplient  ? Voudront-ils, pourront-ils financer ces travaux d’entretien  ? Ni l’Europe, ni la loi de transition énergétique ne répondent à ces questions.

4) Il va falloir organiser la bataille !

Cette mise en concurrence des barrages EDF symbolise bien le dogmatisme ultra-libéral de la Commission européenne, l’inexistence totale du Parti Socialiste Européen comme opposition. Elle symbolise aussi la nature de la "démocratie" pour Barroso, Van Rompuy, Moscovici et autres. Aucune information n’a été donnée aux habitants des secteurs concernés.
Cette mise en concurrence des barrages pose évidemment un problème d’intérêt général . L’énergie hydraulique est particulièrement intéressante pour EDF aujourd’hui puisque les barrages peuvent stocker l’eau dans les retenues pour fabriquer de l’électricité aux seules heures de pointe (contrairement aux centrales nucléaires qui ne peuvent pas ainsi moduler leur production en fonction de la demande). L’énergie hydraulique est aussi particulièrement attractive pour des entreprises car elle peut fournir de l’électricité aux heures de pointe, là où EDF la paie le plus cher.
Cette mise en concurrence des barrages pose évidemment le problème du devenir des salariés EDF actuellement installés dans les zones géographiques concernées.
Cette mise en concurrence des barrages pose un problème environnemental très important. Par expérience, s’il est difficile de négocier avec EDF sur cette question, il est totalement incongru de croire obtenir quelque chose de précis de la part d’entreprises privées de l’énergie qui pratiquent essentiellement le lobbying auprès des fonctionnaires concernés, la communication, l’utilisation systématique de procédures judiciaires jusqu’à la Cour de Cassation... et n’ont que faire de l’environnement (sauf pour obtenir des subventions Energie renouvelable).
Je n’ai personnellement aucune confiance en matière de sécurité dans des groupes aux intérêts essentiellement financiers quand on sait comment cette sécurité entre, pour un barrage, sans cesse en contradiction avec la rentabilité.
De la Lorraine à la Bretagne, du Béarn au Nord... oui l’Europe libérale et ses marionnettes dilapident les richesses de notre peuple et font prendre d’énormes risques de sécurité aux habitants.
Halte-là !
D’après deux hauts cadres d’EDF avec lesquels j’ai discuté, la mise en concurrence des concessions hydrauliques n’arrivera réellement qu’en 2018 2019. Cela laisserait le temps de mener une large campagne unitaire d’information.
Jacques Serieys, le 2 décembre 2009

E) Vers un combat difficile et décisif ! (Jacques Serieys)

De la loi du 16 octobre 1919 à celle sur l’eau et les milieux aquatiques (Lema) du 30 décembre 2006, l’exploitation de l’énergie hydraulique des cours d’eau est un bien national dont l’Etat se réserve l’usage.
L’exploitation hydro-électrique sur le Nord-Aveyron s’est rapidement développée et s’est avérée rentable économiquement. La Truyère est la rivière de France dont le bassin versant reçoit le plus d’eau au mètre carré chaque année d’où un débit permettant une forte production électrique. La Truyère est peu connue mais charrie beaucoup d’eau avec des crues plus fréquentes et trois fois supérieures en volume à celles de l’Yonne par exemple.
Dans les années 1930 à 1980, l’Etat français a mené campagne pour que les élus s’impliquent dans la vente des terrains bordant les cours d’eau du Nord Aveyron afin de permettre la construction de neuf barrages et de vastes réservoirs (296 millions de mètres cubes d’eau pour Sarrans seul) permettant la production d’électricité (autant qu’une centrale nucléaire pour Montézic seul).
L’hypothèse d’une explosion du caractère public de la production hydro-électrique apparaît pour la première fois avec la fameuse loi Sapin du 29 janvier 1993 stipulant la présentation de plusieurs appels d’offres lors du renouvellement des concessions.
En 2000, le monopole d’EDF a vu sa fin. En 2004, ce service public a été transformé en société anonyme. En 2006, la loi sur l’eau et les milieux aquatiques supprime la loi de 1919. En 2008, la procédure de renouvellement par appels d’offres est publiée. En 2010, François Fillon, alors premier ministre, assure à la Commission européenne que la France, en échange du maintien des tarifs réglementés pour les particuliers, ouvrirait à la concurrence un certain nombre de concessions hydrauliques ; depuis rien n’a été fait, au grand dam des sociétés privées énergéticiennes européennes qui espéraient vivement prendre des positions en France. Voilà pourquoi Bruxelles vient de taper sur la table.
Les conditions juridiques sont malheureusement mûres pour entamer le processus de privatisation. Les concessions sont censées être renouvelées entre 2015 et 2025.
Depuis 2009, la Commission européenne mène bataille pour la mise en concurrence du groupe de barrages du Nord-Aveyron (parmi les trois plus importants du pays). Plusieurs sociétés ont fait connaître leur intérêt pour ce gâteau profitable : Vattenfall (Suède), Forum (Finlande), Statkraft (Norvège), Compagne Nationale du Rhône (France).
La loi Transition énergétique pour la croissance verte promulguée le 17 août 2015 inclut le renouvellement des concessions hydrauliques et prévoit la création de sociétés d’économie mixtes ouvertes aux collectivités et aux entreprises privées.
En cet automne 2015, la Commission européenne vient de mettre en demeure le gouvernement français pour la mise en concurrence des installations hydrauliques en ajoutant l’interdiction pour EDF à se porter candidat pour ses installations déjà exploitées.
Les salariés d’EDF comme les élus et la population locale sont actuellement sous le choc de cette mise en demeure. Un premier rassemblement s’est tenu ce mercredi 4 novembre à Entraygues (barrage de Cambeyrac) à l’appel des organisations syndicales CGT, CFDT, FO et CGC.
- > Les salariés sont particulièrement inquiets pour leur avenir personnel comme pour l’avenir de leur service public.
- > Les élus craignent de perdre une rentrée financière importante (18 millions d’euros chaque année pour l’Aveyron). Le président du Conseil général du Cantal a résumé les appréhensions des collectivités territoriales « Notre partenariat avec EDF fonctionne bien. On sait ce qu’on abandonnerait, on ne sait pas ce que nous découvririons. »
- > La population locale est étonnée d’avoir été poussée à vendre les terrains bordant les cours d’eau à un prix très bas au nom de l’intérêt général national alors qu’ils vont servir à remplir les poches d’actionnaires.
Une privatisation de la production hydro-électrique française représenterait une défaite majeure pour les acquis républicains de notre pays, un tournant majeur en faveur d’une évolution libérale à l’anglo-saxonne. Que les dirigeants et militants socialistes, que les cadres d’EDF ne se considèrent pas individuellement exonérés de leurs responsabilités.
La bataille est-elle perdue d’avance ? Que non ! L’exemple en 2018 des barrages Lot Truyère vient de le prouver.
Le vendredi 30 mars 2018 dans un communiqué, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESER) Jean-Louis Chauzy, estime que la mobilisation régionale a payé. "Ces barrages sont la propriété du peuple français (et du contribuable) ! Les concessions de ces ouvrages qui assurent la puissance de deux centrales nucléaires resteront gérées par EDF. C’est tant mieux pour l’emploi des salariés dans les zones rurales, c’est tant mieux pour la qualité du service public, et c’est tant mieux pour les entreprises locales et régionales qui continueront à bénéficier des retombées liées aux investissements pour la maintenance et la sûreté des centrales" écrit-il.
Jacques Serieys

F) Réponse à l’article Non à la privatisation des barrages hydroélectriques ! (Didier Puech)

Bonjour mon cher camarade.
Dans ma vie professionnelle, je suis à la DREAL en charge du contrôle des concessions hydroélectriques et des barrages, principalement sur l’Ariège et les Htes Pyrénées.
Quelques remarques sur ton article :
- la Loi de 1919 n’a pas été abrogée par la LEMA de 2006. La loi de 1919 a été codifiée en 2013 (Code de l’Energie).
- l’injonction du 22 octobre dernier n’a pas été diffusée aux services régionaux, la DGEC nous en refusant la communication. Qu’allons-nous y trouver ? une mise en cause des DRIRE puis des DREAL ? Les agents la réclament, et sont méprisés, une fois de plus. Il semble que cette mise en demeure soit disponible "dans des milieux autorisés". Si tu y avais accès, j’aimerais bien que tu m’en envoies une copie.
- tu as tort de faire confiance à EDF pour assurer la sécurité des barrages. Ils font leur part, avec les contraintes de compétence de leur ingénierie et avec les contraintes financières. C’est pour cela qu’il existe un Service de contrôle au sein des DREAL, d’Etat donc indépendant.
- Malpasset est évidemment un cas d’école pour nous tous. Les raisons de la rupture sont un peu plus complexes. Il faut aussi signaler que les "normes" de construction ont bien été respectées. Toutefois, alors qu’il est coutume de dire qu’André Coyne était alors au sommet de son art, je crois que son bureau d’études avait alors un peu dépassé ce sommet... On doit aussi rappeler que d’autres barrages plus que ressemblants ont été construits. La plupart ont reçu des modifications substantielles (Esch sur Sûre, Gage, Tolla, Laouzas, Yaté) ou ont été mis hors service (Ayrette, Idbar, Piney, Malpasset). Reste en fait deux "intacts" (Lanoux et Naguilhes)...dont je m’occupe de très près !
- Vajont n’a pas cédé, il est toujours en service. L’accident de 1963 est une surverse due à un glissement de terrain. Très bien retranscrit dans le film "la folie des hommes"
- la mise en concurrence concerne actuellement "10 vallées" en France. Dans la liste il te manque donc le Louron, l’Ossau, la Tet, Beaufort, Bissorte, Lac Mort.
- le délai de réaction de l’administration fait que ces vallées auraient dû être renouvelées certaines avant 2011. Et les dossiers prochains arrivent, 20 autres au moins devraient déjà être lancés. Tant de retard ne peut plus se rattraper.
- du fait de ces retards, plusieurs sociétés étrangères se sont mises en veille, ne perdant pas leur temps à attendre. EDF et la SHEM ont déployé d’importants moyens humains, qui se retrouvent inemployés actuellement, mais détenteurs de secrets de stratégie donc ne pouvant pas être libérés dans la nature...
- des génies ont créé l’idée de confier les concessions à des SEM. Outre le fait que ce n’était pas interdit, le problème du choix de l’opérateur privé est forcément maintenu, mais renvoyé à la probité des élus locaux. Avec un % de 34% minimum de capital public, qui ne pourra pas être mobilisé, et qui n’est pas du tout représentatif des actifs réels engagés, on se retrouve dans une situation très simple : les collectivités choisiront un opérateur leur donnant plus de capital que ce qu’elles peuvent prétendre... N’est-ce pas une définition "soft" de la corruption ?
- très accessoirement, et techniquement, Cambeyrac est essentiel au fonctionnement de Couesque et au dessus, car il est en bas de vallée et permet de compenser les débits instantanés des usines à l’amont.
A ta disposition pour en reparler, bien sûr !

D) 4 novembre : Ne laissons pas brader le « château d’eau » de la France (CGT EDF)

Depuis plusieurs années la Commission européenne s’évertue à casser le modèle énergétique français au nom du dogme de la concurrence libre et non faussée. Dernier épisode en date, elle vient d’adresser une mise en demeure le 22 octobre 2015 au gouvernement français afin que l’entreprise publique EDF ne puisse plus exploiter toutes ses concessions hydroélectriques : le patrimoine français va être découpé et livré aux spéculateurs.
Depuis la nationalisation du secteur de l’énergie, les spéculateurs n’ont eu de cesse de remettre en cause un modèle qui les prive de juteux bénéfices. Aujourd’hui au-delà de la production d’électricité les concessions participent activement à la gestion et à l’utilisation des réserves en eau de surface. Par sa rapidité de mise en œuvre elle est un élément essentiel du développement des énergies intermittentes (Solaire et Eolien), pour ces mêmes raisons elle contribue de façon coordonnée au soutien réseau au moment des pics de consommation, elle en a fait la démonstration lors de la rupture du câble entre la France et l’Allemagne. Enfin elle est un élément essentiel de la sûreté de nos centrales nucléaires, gestion de la source froide et renvoi de tension en cas d’incident.
De surcroît les barrages hydrauliques produisent une électricité dé-carbonée à un prix défiant toute concurrence. A l’heure de la France exemplaire pour la COP21, c’est quand même un paradoxe de se défaire de ce patrimoine. Comme la Grèce nous allons subir le dictat de la Commission européenne pour des engagements français que nous n’aurions jamais dus prendre et que les gouvernements successifs assument. Les consommateurs, eux, assumeront l’augmentation de leur facture qui découlera de la dés-optimisation du mix énergétique. Les hydrauliciens ne pourront pas combattre seul ce hold-up organisé depuis la Commission européenne, nous en appelons à un positionnement des citoyens. De nombreux collectifs citoyens se construisent pour que cette l’énergie hydraulique reste publique. Nous demandons que cette mise en demeure, qui cible notre revendication de pôle public de l’énergie, soit rendue publique.
Il nous semble important que les usagers comprennent ce qui se trame dans leur dos. Quelques exemples de cette missive peuvent vous en donner le ton : « Les tarifs réglementés de vente, dont EDF est le distributeur quasi-exclusif en France, constituent une page 1 / 2 barrière à l’entrée et à l’expansion significative pour les concurrents d’EDF sur les marchés de la fourniture… Il en résulte que les tarifs règlementés de vente limitent fortement la possibilité pour les concurrents d’EDF… EDF bénéficie d’une image de marque et d’une notoriété héritée de sa position d’opérateur historique qui lui confère un avantage concurrentiel significatif. ».
L’électricité étant un bien de première nécessité nous ne pouvons pas accepter que pour satisfaire une politique ambiante libérale celle-ci fasse l’objet d’un accroissement de la précarité énergétique qui concerne déjà 5,9 Millions de familles en France soit plus d’un sur cinq. Ne reconduisons pas les erreurs faites pour les concessions d’autoroute, exigeons avec la CGT, le 4 novembre, que ce bien national reste un bien 100% public.