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vendredi 3 mai 2019

Même pour les libéraux la liberalisation de l'electricité fonctionne mal (pas) !

Article du tres liberal

«Nucléaire: le champ de bataille du prix de l’électricité». La chronique de Frédéric Gonand

«Nucléaire: le champ de bataille du prix de l’électricité». La chronique de Frédéric Gonand
Depuis quelques mois, le petit monde de l’énergie s’agite sur l’avenir d’un dispositif mis en place il y a dix ans, l’ARENH (Accès Régulé à l’Energie Nucléaire Historique). Ce mécanisme permet aux concurrents d’EDF d’acheter l’électricité produite par les centrales nucléaires à son coût de production et non à son prix sur le marché de gros. Son but consiste à rétablir la concurrence entre les fournisseurs alternatifs et la filiale commerciale d’EDF. Concrètement, quand le prix sur le marché de gros est inférieur au coût de production (fixé à 42€ par megawattheure), le dispositif ne sert à rien - ce qui a été le cas en 2016. Mais quand le prix de l’électricité sur le marché de gros redevient supérieur à 42€/MWh, les concurrents d’EDF se précipitent sur le dispositif de l’ARENH dont l’accès est rationné. C’est la situation actuelle.
Le gouvernement a annoncé une réforme de l’ARENH l’année dernière. La Cour des Comptes, la Commission de régulation de l’énergie, l’Autorité de la concurrence ont rendu leurs rapports, ce qui fait beaucoup de rapports publics. Le gouvernement a semblé enterrer la réforme le 4 avril dernier. Mais le débat continue à couver.
Pour les fournisseurs alternatifs, l’ARENH est toujours trop cher et trop contraignant : c’est de bonne guerre. Pour EDF, l’ARENH le prive d’une valorisation de marché de son électricité nucléaire : ce n’est pas faux. Pour l’Autorité de la concurrence, un rationnement du dispositif pèserait sur la concurrence : ce n’est pas complètement impossible mais ce n’est pas sûr non plus. Pour la Cour des Comptes, il convient d’aménager le dispositif : ce n’est pas très original. Pour la Commission de régulation de l’énergie, une évolution de l’ARENH aurait peu de chance d’améliorer la concurrence entre fournisseurs historiques et alternatifs. Surtout, le régulateur de l’énergie estime que le problème est l’absence d’incitation des concurrents d’EDF à investir dans des moyens de production d’électricité concurrents au nucléaire. Et l’ARENH n’apporte aucune réponse à cette question.
Au total, l’ARENH ne paraît plus favoriser autant la concurrence aujourd’hui que dans le passé. Par ailleurs, elle assèche les liquidités sur le marché de gros et ne favorise donc pas un bon fonctionnement des marchés. Et elle n’a pas renforcé les investissements dans la production d’électricité au cours des dernières années. Bref, l’ARENH n’apporte plus aujourd’hui de réponse pertinente aux problèmes actuels du secteur.
L’économie de l’électricité est chose complexe et frustrante. On espère toujours sortir du monopole pour tirer profit des bénéfices du marché. Mais les marchés ne fonctionnent pas bien dans ces secteurs où les coûts fixes sont énormes et les effets d’échelle très importants. Des rustines réglementaires sont alors inventées pour tenter de renforcer la concurrence malgré tout : hier le TARTAM, aujourd’hui l’ARENH. Ces dispositifs fonctionnent fatalement mal. L’idéal serait un modèle où un régulateur puissant contraint un opérateur historique efficace. La réalité est asymptotique : elle se rapproche de cet idéal, sans jamais pouvoir l’atteindre.
Frédéric Gonand est professeur d’économie – Université Paris-Dauphine.

jeudi 2 mai 2019

Centrale a charbon , vers un mix bois/ charbon !

 Le gouvernement a décidé de ne pas fermer les centrale a charbon de manière administrative mais de réglementer la durée de fonctionnement des centrales émettant plus de 550 gCo2.KWh, en réduisant progressivement leur durée de fonctionnement, les rendant économiquement pas viables. il évite ainsi une couteuse indemnisation dit il.
Mais ce système ouvre la voie à le reconversion de ces centrales  au mix 50% charbon , 50 % biomasse.
La combustion du bois ou la biomasse est administrativement classée à 0 gCo2/KWh au lieu de 1500 gCo2/KWh comme le voudrait la bonne rigueur scientifique (voir ici, le mythe de la neutralité charbon du bois énergie)
La combustion du charbon fait un joli 900 à 1000 g Co2/KWh.
Donc 50 % de 1000 + 50 % de zéro, cela vous donne 500 gCo2/KWh.
Avec un mix pareil, votre centrale n'est plus restreinte dans la nouvelle loi énergie et son exploitation peut continuée.
Reste que cela coute cher l’électricité au bois (100 €/MWh).
Mais l’électricité au charbon est donnée  (20 € /MWh).
Le mélange des deux vous fait du 60 €/MWh.
Le prix de l’Électricité est de 30 à 70 €/MWh selon l'heure et la  période de fonctionnement
Reste a trouver un peu de subventions, et a les faire tourner en pointe.
Et l'on peut continuer a polluer avec un mix réellement à 1250 gCo2 /KWh, le plus polluant de France !
Et l'on peut continuer à déforester au nom de l'écologie sans opposition massive qui se concentre sur le moins polluant de tout, l'éolien et le photovoltaïque !
Autant de bêtise si cela finit pas en génocide c'est qu'un miracle c'est produit.






 Article extrait de Bati Actu:

Sortir du charbon et diminuer le nucléaire


Dans la même veine, les centrales à charbon seront peu à peu poussées vers la retraite "sauf si elles étaient strictement nécessaires pour assurer la sécurité d'approvisionnement". Le projet de loi prévoit de définir un plafond d'émissions pour les installations de production électrique qui dépasseront le seuil des 550 grammes de CO2 par kWh, limitant leur durée de fonctionnement au-delà du 1er janvier 2022. Le dispositif ne serait pas contraignant mais mettrait un terme à la rentabilité financière de ces centrales. Un moyen "plus sécurisé" pour mettre un terme à leur exploitation qu'une "fermeture administrative", juridiquement plus complexe. Un accompagnement spécifique des salariés des quatre dernières unités françaises (deux pour EDF et deux pour Uniper) sera mis en place, y compris pour les sous-traitants.



Article de Des Echos

Le gouvernement pense avoir trouvé le bon outil juridique  pour sortir du charbon . Le projet de loi relatif à l'énergie et au climat, présenté ce mardi en conseil des ministres, prévoit de plafonner, à compter du 1er janvier 2022, les émissions de CO2 pour les centrales électriques dégageant plus de 550 grammes de CO2 par kilowattheure. Le dispositif vise les cinq dernières tranches produisant de l'électricité à partir de charbon - trois à EDF et deux à Uniper France. « Selon la performance de l'installation, cela donnera une durée autorisée » de fonctionnement, indique-t-on au ministère. 
Concrètement, « le plafond tel qu'on imagine le faire va baisser par 5 à 7 le nombre d'heures d'utilisation, qui tourne aujourd'hui entre 3.500 et 4.000 heures », dit-on dans l'entourage du ministre. Chaque centrale pourrait ainsi continuer à produire de l'électricité pendant 500 à 700 heures, un niveau que le gouvernement juge insuffisant pour assurer leur rentabilité, ce qui entraînerait leur fermeture. Les unités au charbon n'ont produit que 1,1 % de l'électricité l'an dernier, mais l'exécutif a fait de leur fermeture un symbole de la transition énergétique.

« Base légale »

« Une base légale commence à se dessiner mais c'est tard et on regrette que le gouvernement maintienne l'idée d'une date butoir. La bonne idée aurait été de coordonner les arrêts  . A défaut, le risque est grand de devoir importer de l'électricité carbonée », juge Luc Poyer, président d'Uniper France. « Le dispositif proposé pour les centrales à charbon ne garantit pas en l'état la tenue de l'engagement d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire la fermeture effective de ces centrales au plus tard en 2022 », critique Anne Bringault, du Réseau action climat (CLER).

mercredi 24 avril 2019

Le lanceur d'alerte de Notre-Dame s'exprime sur les conséquences de l'incendie


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INTERVIEW EXCLUSIVE. L'ingénieur du CNRS Paolo Vannucci, auteur d'un rapport classé "confidentiel défense" en 2016 sur les risques d'incendie dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, répond aux questions de Batiactu sur les effets destructeurs du sinistre du 15 avril 2019 et sur les possibilités de reconstruction de l'édifice gothique.

Batiactu : Vous ne pouvez pas vous exprimer sur les causes de l'incendie de Notre-Dame de Paris puisque l'enquête est en cours, mais quel est votre sentiment actuel ?
Paolo Vannucci : L'accident est probablement lié aux travaux. L'élément déclencheur je ne le connais pas mais l'incendie dans les combles a eu des effets catastrophiques dont l'effondrement de grandes parties de la voûte. Nous avions mis en évidence ces risques à l'époque, en 2016. Plus récemment, nous avons publié un autre article, cette fois sur la résistance au vent de Notre-Dame de Paris. Mais aujourd'hui, sa structure est changée, puisque la charpente a disparu, ainsi qu'une partie des voûtes. Aussi nous nous interrogeons sur les effets d'une exposition à des vents violents. Le modèle numérique a été mis à jour afin de procéder à des simulations, même s'il est difficile de connaître l'état exact de matériaux qui ne sont pas homogènes.

Batiactu : Et quelles sont les premières conclusions de ces calculs ?
Paolo Vannucci : Il y a une importante perte de résistance au vent, de l'ordre de 60 %. La vitesse des vents critiques que la cathédrale pouvait supporter avant un effondrement des voûtes était de 222 km/h avant l'incendie. Elle n'est plus que de 90 km/h aujourd'hui ! Il existe bien sûr des incertitudes sur ces données, mais Notre-Dame a réellement perdu de sa capacité de résistance. Et cette situation va perdurer pendant les semaines ou les mois qui viennent. Les voûtes ont été exposées à des hautes températures, et les pierres et mortiers ont subi des dommages. La résistance en compression a été amoindrie. Des tests devront être réalisés pour savoir s'il est possible de seulement restaurer ces voûtes ou s'il faut les reconstruire entièrement.

Batiactu : A votre connaissance, des destructions similaires ont-elles déjà eu lieu ?
Paolo Vannucci : En France, il y a eu trois exemples connus. En 1836, la cathédrale de Chartres a subi un incendie pendant un chantier de maintenance. C'est un copié-collé de la situation à Notre-Dame. Les combles ont été détruits par un feu impossible à arrêter, et tout s'est transformé en brasier en 20 minutes. A la cathédrale de Reims ensuite, en 1914, qui a été bombardée par les Allemands. Les dégâts faits par les 288 obus étaient inférieurs aux destructions vues à Notre-Dame de Paris ! En 1972 enfin, la cathédrale de Nantes a eu sa charpente brûlée pendant une opération de maintenance, elle-aussi. Et d'autres monuments que des cathédrales ont été endommagés récemment par des incendies de charpentes : le château de Lunéville et le palais du Parlement de Bretagne à Rennes.

"Des ouvriers ont reconnu qu'il leur arrivait de fumer sur les échafaudages"


Un article du Canard enchaîné du 24 avril 2019 revient sur le sinistre qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris. Plusieurs pistes sont évoquées, dont le fait que des ouvriers aient reconnu, d'après le palmipède, avoir fumé sur les échafaudages. La police aurait ainsi retrouvé sept mégots. Devrait également être exploré le fait que des cloches électrifiées étaient installées dans la flèche qui est tombée. "Rien ne permet d'affirmer que l'alimentation électrique de ces carillons ait connu un court-jus à 18h04 [heure à laquelle ils ont tinté pour la dernière fois, NDLR]. Mais cette hypothèse est prise au sérieux par des experts de la cathédrale." "Une conjecture renforcée par le fait que des ouvriers ont posé dans les combles une partie des échafaudages de la flèche. Avec le risque d'abîmer, par mégarde, des câbles et des branchements", continue le Canard.

L'hebdomadaire satirique revient également sur une éventuelle défaillance humaine quant à la première levée de doutes - l'alerte incendie a effectivement sonné une première fois à 18h21, puis à 18h30. Après la première sonnerie, "le régisseur et un agent de sécurité de la cathédrale se sont trompés d'endroit et n'ont donc rien pu détecter !", assure le journal. "Aucun rapport avec un bug informatique. Ils accusent aujourd'hui l'employé du PC sécurité (de la société Elitys) de leur avoir fourni des infos erronées. Ce que démentent, furax, les patrons d'Elitys contactés par le Canard."

Batiactu : Les chantiers de reconstruction de ces monuments peuvent-ils servir d'exemple ?
Paolo Vannucci : A Chartres, la charpente a été reconstruite en acier, car c'était le matériau à la mode au milieu du 19e siècle. A Reims, c'est du béton armé qui a été choisi, là aussi parce que le matériau était en vogue au 20e siècle. Pour Notre-Dame de Paris, il faudra tout d'abord observer la charte internationale de Venise (1964) sur la conservation et la restauration des monuments historiques, qui oblige à reconstruire à l'identique. Il faudra ensuite suivre la mode du moment, qui se trouve être la construction écologique en bois. Ce qui colle bien avec la cathédrale. Il n'y a pas, pour moi, de raison structurelle à changer de matériau. La charpente en bois s'est bien comportée pendant huit siècles. Et il existe encore des cathédrales gothiques avec charpente d'origine.


Batiactu : On entend certaines voix d'architectes ou d'ingénieurs qui militent pour de nouveaux matériaux comme le métal pour la charpente…
Paolo Vannucci : Faire plus léger n'est pas forcément une bonne idée. La structure sous-jacente a été réalisée en pierre pour supporter une charpente en bois et une couverture en plomb. La légèreté n'est pas un critère pertinent, puisque la cathédrale n'est pas située en zone sismique. Au contraire même, une toiture légère devra résister au vent, avec une grande surface de 10 mètres de hauteur. Pour ne pas qu'elle s'envole, il faudrait donc l'ancrer solidement dans la structure existante. Imposer une solution moderne ne sera pas la meilleure des choses. Nous avons aujourd'hui de très bonnes technologies et un savoir-faire très fort, notamment chez les Compagnons du devoir.

Batiactu : Mais le président de la République a promis un délai de 5 ans pour reconstruire Notre-Dame. Ce délai est-il tenable avec des solutions traditionnelles ?
Paolo Vannucci : Il faut savoir qu'à l'époque ils n'ont pas mis beaucoup plus de temps pour assembler la charpente. Avec les moyens d'aujourd'hui - de calcul, de préfabrication en usine, de transport, de levage - ce délai est largement faisable. J'ai même trouvé que c'était une bonne idée du président qui a le mérite de donner un coup de fouet. Il faut s'y mettre et concentrer l'attention de toute la nation. Le lamellé-collé, en sapin ou en mélèze, pourrait être une solution, même si le chêne est plus rigide et résistant. Si la structure en pierre est conservée, ce sera possible, en tout cas pour que le gros-œuvre soit achevé. Après tout, le Colisée de Rome a été bâti en 6 ans !

Batiactu : Pour le matériau de couverture, faudra-t-il également refaire une toiture en plomb ?
Paolo Vennucci : On pourrait opter pour du cuivre, comme à Chartres, mais il vire au vert. L'acier zingué est envisageable, pourquoi pas, tant que le métal à la même couleur que la toiture d'origine. Le tout sera de respecter la charte de Venise. Et de déployer des systèmes de protection incendie performant

Près de Reims, un nouveau procédé à partir de bois pour remplacer le charbon

Des travaux pour la construction d'un ensemble de production d'énergie à partir de bois ont débuté mardi près de Reims (Marne), un projet présenté comme une première mondiale et qui vise à se substituer au charbon dès 2020.
Cette usine, d'un coût de 100 millions d'euros, doit permettre d'éviter les émissions dans l'atmosphère de 230 000 tonnes de CO2 par an et de créer à terme quelque 350 emplois, une quarantaine sur le site de Pomacle-Bazancourt et le reste dans la filière forestière de la région Grand-Est.
Dès octobre 2020, une unité produira des granulés de bois obtenus par vapocraquage. Ce procédé breveté consiste à soumettre du bois broyé à une forte température et à une forte pression puis à libérer soudainement la pression pour transformer le bois en poudre. Ces pellets remplaceront le charbon utilisé jusqu'ici pour le chauffage d'environ 130 000 habitants d'un quartier rémois.
Cette unité alimentera aussi une centrale de cogénération qui produira à la fois de l'électricité - 90 GWh par an, soit l'équivalent de la consommation domestique de 30 000 habitants - et de l'énergie thermique sous forme de vapeur et d'eau chaude pour nourrir à la fois l'unité de biocombustible et une usine agro-alimentaire voisine. Les 350 000 tonnes annuelles de bois proviendront d'un rayon de 150 km autour du site marnais.
"Notre région est en train de s'affranchir du charbon", s'est exalté le président de la région Grand-Est, Jean Rottner. Présente pour le lancement des travaux, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire Emmanuelle Wargon a pour sa part salué un projet "enthousiasmant et exemplaire", "une belle réalisation issue du meilleur du privé et du public".
Pour Jean-Baptiste Marin, président d'Européenne de Biomasse - qui porte le projet avec la société d'investissement Meridiam, et Banque des Territoires-Caisse des Dépôts et Consignations - l'usine de Pomacle-Bazancourt est destinée à faire des petits sur toutes les régions forestières de France sur un marché qu'il estime à 16 milliards d'euros, "en augmentation de plus de 10% par an"

Main Basse Sur L'Énergie - version intégrale


mardi 16 avril 2019

8 mai 2019: Privatisation des barrages: Résistance !

8 mai 2019: Privatisation des barrages: Résistance !

Le 8 mai est la célébration de l’armistice et de la résistance. Le programme du Conseil National de la Résistance prévoyait la nationalisation des barrages hydrauliques. Le désir à l’époque était dans finir avec les monopoles privés, la cacophonie, le manque d’investissements et de vision à long terme du privé. Aujourd’hui le gouvernement veut vendre à Total, Engie ou d’autres multinationales privés étrangères les barrages français, les lignes à haute-tension et ENEDIS (la distribution, les compteurs).
La privatisation du gaz a augmenté de 60 % le prix du gaz, celle des autoroutes de 50 %, pour l’électricité il sera de même !
Le changement climatique va rendre l’eau des barrages vitale. 80 % de l’Eau De France en réserve est dans ces barrages. Le privé vendra l’eau et fera payer à la collectivité le remplissage estivale du lac de Serre-Ponçon ! L’eau des barrages venant de la pluie, ils auront ainsi privatisé même la pluie !
La concession EDF de Serre-Ponçon courre jusqu’en 2045  mais il est envisagé de privatiser l’entité barrage au sein EDF. EDF va être scindée en multiples morceaux, les beaux allant au privés, les mauvais au public. 150 barrages seront déjà vendus aux multinationales comme TOTAL qui souhaite s’accaparer cette électricité la moins chère et l’Eau De France. Nous appelons la population a résistez ! Quand tous sera privés , nous serons privés de tout !
Nous vous invitons à nous rejoindre ce 8 mai 2019 pour acter la résistance à la vente des barrages aux privés ! Le rendez-vous est fixé à 11 h à Savines devant la statut électrique pour déposer une action symbolique.
Puis nous convergerons au barrage avec pour rdv à 13 h nous irons pique niquer au barrage au muséoscope, belvédère du barrage….
Nous sommes un collectif « Ne nous laissons pas tondre » initié par les Gilets Jaunes du 05, ouverts à toutes organisations, habitants voulant garder des biens communs….
Dans cette folie d’accaparement, il s’arrêteront là ou NOUS les arrêterons ! Venons nombreus(es)  contre la privations de tous les barrages !
Tous les renseignements, Nos propositions sur www.privatisation-barrages.fr

dimanche 7 avril 2019

Lancement d'un site de résistance à la privatisation des barrages français

http://privatisation-barrages.fr/
La privatisation des barrages français est lancée après les aéroports, la Française des jeux, c'est au tour de la vente à la découpe des barrages. Cette découpe du marché de la production de l'électricité commencée dans les années 2000 arrive en phase terminale:

EDF a été coupé en trois:
1) le transport de l'électricité c'est à dire les autoroutes de l'électricité (RTE), nos fameuses ligne à haute tension. Voir articles ici
2) la distribution ENEDIS: les voies secondaires de l'électricité, https://www.bastamag.net/Dans-l-energie-la-greve-contre-une-future-privatisation-dont-tres-peu-de-medias
index


3) EDF la production d’électricité c'est à dire :les centrales nucléaires et les barrages. Entité qui va être couper en deux: les centrales nucléaires d'un coté et de l'autre les barrages.
De ces trois bientôt quatre morceaux, juste le nucléaire doit rester public , normal il est pas rentable et personne ne veut investir dans le nucléaire dont le démantèlement et la gestion des déchets vont couter une fortune.
Contrairement aux barrages qui coutent chers au début (la construction) , peu ensuite , le nucléaire coute cher au début (construction) peu en fonctionnement, mais très cher à la fin (démantèlement). Mais le nucléaire coute pas cher en frais actuellement et produit beaucoup. Les multinationales de l'énergie se sont aménagés un accès à l'électricité nucléaire pas cher via l'obligation faite à EDF de vendre 25 % de son électricité à ses concurrents à prix bas ! EDF est obligé de brader son électricité nucléaire au privé qui le revend aux particuliers !
repartition-des-parts-de-production-denergie-en-france-edf
  Les barrages français sont les bijoux de famille de l'entreprise publique: amortis, souples , ils remplissent de nombreux services: agriculture, tourisme, refroidissement centrales nucléaires, ils permettent aussi de répondre à la pointe électrique.

L'électricité a maintenant sa bourse et les prix fluctuent. En fonction de la demande et de la production. La demande est facile a prévoir, mais la production est plus complexe avec l'arrivée des énergies renouvelables fluctuantes. Les barrages font office de variable d'ajustement.
bourse-de-lelectricite
Les barrages privés seront incités à vendre au plus haut. Quand les cours seront bas ils fermeront les vannes. Ceux qui souhaiteront qu'on les ouvrent paieront. Les barrages se remplissent avec la pluie, nous en arriveront par conséquent à une privatisation de la pluie !

Un climat plus chaud est plus sec, l'eau des barrages va devenir une ressource vitale. Dans un contexte d'incertitude financière grandissante, il est clair que les multinationales souhaitent transformer les actifs financiers virtuels en bonnes et vieilles infrastructures réelles.

europe-vente-barrages-hydrauliques-france-privatisation-energie
Nous proposons sur ce site, une série d'informations, textes, documents, vidéos sur le sujet: à vous de vous faire votre propre opinion !
Nous nous proposons de résister:
mouton-tondu
Si cette privatisation vous indigne, vous révolte, vous pouvez:
  • participer à des actions symboliques: la première a lieu le 8 mai 2019 au lac de Serre Ponçon, où nous avons besoin de monde pour l'organisation et la manif
  • Partager les informations et documents
  • Financer nos actions
Qui sommes-nous? Initié par les gilets jaunes des Hautes-Alpes, un collectif appelé "Ne nous laissons pas tondre" est ouvert à tous. Notre mail est info@privatisation-barrages.fr


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http://privatisation-barrages.fr/

Développement personnel versus action collective



Au beau pays des gens heureux, il est récurant de dire que le bonheur dépend des gens uniquement. Le remède le développement personnel, les solutions sont individuelles et non collectives.
* Happycratie (Eva Illouz et Edgar Cabanas)

mercredi 3 avril 2019

Triplement en 10 ans de la récolte du bois énergie, le gouvernement veut encore doubler en 10: Fois 6 en 20 ans

La loi sur la transition énergétique prévoit un doublement de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale de chaleur d'ici 2030. La biomasse devrait être fortement sollicitée pour répondre à cet objectif, avec des risques d'une gestion non durable des ressources forestières et des impacts plus larges sur l'environnement. "La récolte de bois pour la production des plaquettes forestières a d'ores et déjà plus que triplé au cours des dix dernières années (...). En parallèle, la récolte du bois bûche s'est réduite", note une étude publiée par l'Ademe, en partenariat avec l'Inra, le FCBA, l'Irstea, l'ONF, Ecofor et le GCF.

Reste de l'article:
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Bois-energie-reduire-impact-plaquette-forestiere-33147.php4


Recommandations de l'étude sur la récolte du bois
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-33147-recommandations.pdf

Centrale biomasse : une action collective contre l'Europe

Pays d'Aix - Centrale biomasse : une action collective contre l'Europe

Bernard Auric, ancien patron de la centrale, fait partie des six plaignants européens et américain à saisir la Cour de justice européenne contre le recours au bois de combustion

Par Carole Barletta
Soutenus par des ONG internationales, six plaignants soutiennent que l'emploi de plus en plus croissant à la biomasse contribue à la déforestation.
Soutenus par des ONG internationales, six plaignants soutiennent que l'emploi de plus en plus croissant à la biomasse contribue à la déforestation.PHOTO SERGE MERCIER
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Une plainte vient d'être introduite auprès de la Cour de justice du Luxembourg contre une directive européenne qui inclut la biomasse dans les sources d'énergie renouvelable. En ligne de mire, les centrales à bois. Les plaignants, portés par des associations et ONG environnementales, sont six citoyens qui se battent contre la déforestation et les nuisances engendrées par la biomasse. Il y a Hasso Krull qui voit ses forêts estoniennes détruites ; Tony Lowes qui milite pour la fermeture des centrales électriques alimentées à la tourbe en Irlande ; Raul Cazan, en Roumanie, alerte du saccage des dernières forêts vierges des Carpates... Peter Sabo, de Slovénie, Kent Roberson, de Caroline du Nord... Et Bernard Auric, voisin de la centrale thermique de Gardanne et, cerise sur le gâteau, son ancien directeur. Fondateur de l'ANLP (association de lutte contre les nuisances et la pollution), Bernard Auric a été contacté par Nicholas Bell, Anglais installé dans les Alpes, président de SOS Forêt, militant actif depuis que la centrale a lancé la reconversion de la tranche 4 du charbon à la biomasse. "Je suis en rapport avec Mary S. Booth, directrice de l'ONG Partnership for Policy Integrity basée aux États-Unis, témoigne-t-il. Elle dénonce les coupes destinées à alimenter en pellets ou en granulés les centrales européennes. La directive européenne a accru le phénomène. Une centrale comme Drax dans le Yorkshire fonctionne avec 13,2 millions de tonnes de bois par an. Or, les forêts américaines sont peu protégées et on assiste à des coupes rases. Mary m'a parlé de la centrale de Gardanne. Elle m'a demandé de trouver des plaignants français".
Bernard Auric et les autres membres de l'ANLP n'ont pas vraiment hésité. "À 83 ans, je n'ai plus rien à perdre" confie-t-il. L'association a contribué à l'action introduite contre la décision préfectorale d'autorisation d'exploitation de la centrale à la biomasse. Le 8 juin 2017, le tribunal administratif de Marseille l'annulait pour insuffisance de l'étude d'impact sur l'alimentation en bois nécessaire - 850 000 tonnes/an. Après l'appel d'Uniper et de Nicolas Hulot, alors ministre, la préfecture a accordé une autorisation provisoire dont le délai est largement dépassé. Personne ne sait quand se tiendra la 2e instance.
"Depuis 2003, on se bat contre les nuisances croissantes de la centrale : envols de poussière autour des sites de stockage du bois, rondes des poids-lourds, et le bruit, insupportable. Mon voisin a dormi l'été dernier avec un matelas entre le volet et la fenêtre fermée pour assourdir le bruit des moteurs, en vain. On a obtenu du sous-préfet une étude indépendante de mesures ; elles ont prouvé les dépassements des normes durant les périodes nocturnes. Uniper a été mis en demeure de trouver des solutions".
Depuis décembre, la grève des salariés de la centrale contre la décision du gouvernement de mettre un terme au charbon a permis au voisinage de retrouver un calme relatif.
"La tranche 5 a été mise en service en 1984, la 4 en 1967, poursuit Bernard Auric. Ils n'ont changé que la chaudière, pas les moteurs. La tranche biomasse n'a jamais fonctionné. Depuis trois ans, elle a dû tourner deux semaines à fond pour les 7 500 heures prévues dans le contrat de régulation de l'énergie. Mais il y a eu plusieurs épisodes de démarrages, de phases de test. Ça montait en puissance, jusqu'à 1800 m on l'entendait. L'équivalent d'un hélicoptère volant à 100 m de haut."
Bernard Auric, ingénieur en électricité, a été embauché en 1964 à la centrale. Il y a gravi les échelons pour terminer responsable jusqu'en 1991, date à laquelle les Charbonnages de France l'ont dirigé vers la sortie. "On m'a reproché d'avoir été le patron, conclut Bernard Auric, anticipant les reproches, la remise en cause de cet équipement et par là, les menaces sur l'emploi. J'ai payé mes charges sociales toute ma vie, ma retraite, j'y ai droit. Moi, je vois mes voisins, je vois des jeunes souffrir de pathologies liées à la pollution de l'air."

La combustion de bois, déforestation et pollutions nocives ?

La directive européenne révisée en 2018 (RED II) sur les énergies renouvelables entend réduire par les États membres d'ici 2030 les émissions de carbone de 40 % par rapport aux niveaux de 1990. Elle pose la combustion de bois comme source d'énergie renouvelable neutre en carbone. "Or, s'élève Nicholas Bell, non seulement elle va contribuer à la déforestation, mais en plus, elle omet le temps que mettront les arbres à repousser, leur rôle comme puits de carbone, et elle participera à l'augmentation des gaz à effet de serre. Les centrales au bois rejettent plus de CO2 par unité d'énergie que les centrales à charbon (1,5 fois plus selon certaines études, Ndlr). Les usines de pellets à partir de biomasse brute sont elles-mêmes d'importants générateurs de pollution atmosphérique nocive pour la santé". De nombreux rapports pointent les menaces de santé publique des centrales fonctionnant à la biomasse dues aux particules fines, aux dioxines, etc., générées par la combustion. Ce qu'infirme Atmosud (ci-dessous).
La centrale est censée fonctionner avec 850 000 t. de bois par an, issu grandement de l'importation (actuellement, le Brésil) et à terme, d'un rayon de 400 km alentour. L'ALNP, dans un courrier au président de la République adressé en octobre dernier - et resté sans réponse - avance une étude de l'Ademe qui estime que la ressource locale en bois, d'ici 2031, sera insuffisante par rapport à la demande - des autres chaudières à bois publiques, de l'usine à papier de Tarascon... Le prix du marché a anticipé : le bois de chauffage a crû de 30 % en trois ans.
La plainte, si elle est retenue - ce qui serait une "première" dans l'histoire européenne, Ndlr - a pour objet l'annulation de cette directive estimée "incompatible avec les objectifs environnementaux du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne" et les subventions afférentes qui pourraient être versées. Pour rappel, l'État, en adoubant EOn dans sa reconversion à la biomasse, avait garanti le montant du rachat de l'électricité produite réinjectée dans le réseau à hauteur de 1,4 milliard d'€ sur vingt ans.

"La France, c'est pas l'Amazonie"

Unanimement, la filière de bois locale rappelle que la forêt française n'est pas gérée comme l'amazonienne, mais des voix se sont déjà fait entendre sur le danger que pourrait représenter une demande exponentielle en sus des besoins de la papeterie de Tarascon : multiplication des chaudières individuelles et collectives, centrale de biomasse de Brignoles en fonctionnement depuis trois ans (140 000 t./an), celle de Gardanne... Et désormais, certification du pin d'Alep qui laisse entrevoir de nouvelles perspectives en matière de construction.
La filière se structure et les professionnels et collectivités se sont regroupés au sein de Fibois Sud, depuis les acteurs en amont (forestiers, propriétaires privés, ONF, etc., qui ont la ressource) et en aval (menuisiers, industriels, etc., qui la transforment). Alors que le schéma régional de la biomasse se finalise - et tend à estimer la ressource mobilisable suffisante à condition de structurer son exploitation -, Gérard Gautier, président de Fransylva, syndicat des propriétaires forestiers, juge que la certification du pin d'Alep va changer beaucoup de choses : "20 % seulement des pins sont utilisables en bois d'oeuvre ; nous ne sommes pas des champions en sylviculture et on a laissé les forêts pousser n'importe comment. Les éclaircir, débarrasser les bois morts, coûtait cher. Les nouveaux débouchés d'utilisation des rémanents pour valoriser le bois d'oeuvre change la donne. L'offre est largement suffisante, il y a un besoin urgent de mieux gérer les espaces forestiers mais pas à n'importe quel prix : éviter les prélèvements sur les zones les plus faciles, c'est empêcher les coupes rases. Je fais des coupes chez moi depuis 30 ans, je prélève 1,9 t./an ; si vous multipliez par le 1,5 million d'hectares de forêt de la région, cela fait beaucoup de bois. La surface de nos forêts croît naturellement de 2 % par an ; on n'en prélève que 20 %"

L'air des cheminées pire que les centrales

L'analyse de la composition de l'air de rejet des combustions de bois est bien rodée pour les brûlages ou feux de cheminée. Moins pour les centrales... "Quand on a travaillé sur la chaufferie d'Encagnane, précise Dominique Robin, directeur d'Atmo Sud, la question demeure de savoir si les traceurs habituels peuvent être répercutés sur une combustion industrielle qui, par ailleurs, est dotée de systèmes de filtrations efficaces. En revanche, que ce soit à Encagnane ou à la centrale de biomasse de Brignoles, l'oxyde d'azote, polluant pour le dépassement duquel l'Europe pointe la France, est bien présent (+20 à 30 %), mais difficile à isoler de la pollution ambiante. Nous n'avons pas isolé de présence notable de particules fines à Brignoles, sans doute du fait d'une bonne filtration. Pour Gardanne, il est difficile de faire des mesures tant que le process n'est pas stabilisé mais on connaît déjà le niveau ambiant de pollution. En bref, oui, la combustion du bois mal maîtrisée (cheminées, vieilles chaudières) pollue mais les filtres industriels sont performants. La biomasse peut donc être vue comme une énergie neutre... Si le transport du bois n'alourdit pas le bilan carbone..."

Pic pétrolier probable d’ici 2025, selon l’Agence internationale de l’énergie

Pic pétrolier probable d’ici 2025, selon l’Agence internationale de l’énergie

Pour empêcher un déclin de la production mondiale de pétrole d’ici à 2025, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) annonce qu’il faudrait multiplier par 2 ou 3 les extractions de pétrole de schiste. Or aux Etats-Unis, le pétrole de schiste continue à perdre de l’argent…
Les conséquences du « supply crunch » qu’envisage l’AIE promettent d’être particulièrement rudes pour l’Europe. Réveil ? 
Suite ici

mardi 26 mars 2019

Acte 15 a Gap


Soirée de soutien aux gilets jaunes des Hautes-Alpes qui passent en justice

Le 30 mars au Lieu en face de la Poste à Embrun:
www.lelieu.net 

Soirée de soutien aux Gilets Jaunes !
Ils passent en justice pour avoir fait quasiment rien  !

Vinci veut les dépouiller !
Tony Grisotoni - Melanie et compagnie
A 19 h ouverture des portes apéro
20 h Mascarade de soutien
Venez nombreux soutenir ceux qui luttent frappé par la répression.

Tony Gavila-Grisotomi gilet jaune des Hautes-Alpes a été blessé au péage de La Saulce lors d'une opération de blocage du péage, il s'est fracturé le crane et la mâchoire le 27 décembre. Il va mieux. Mais il est poursuivi par Vinci qui lui réclame 50 000 €  de frais de dégradations (rien n'a été dégradé pourtant). Il passe en jugement le 4 avril. Il n'a pas de mutuelle et il a eu déjà 1000 € de frais non remboursé ca ril a pas de mutuelle. Nous vous invitons a l'aider financièrement.
Sa cagnotte:
https://www.lepotcommun.fr/pot/f85mtx3j

dimanche 24 mars 2019

Privatisation le rapport qui tue

Résumé d'un rapport parlementaire complet d'expert en hydraulique sur le conséquences de la privatisation : rapport complet ici


Synthèse:
Dans ce rapport des experts travaillant depuis de nombreuses années dans l'hydraulique et les barrages expliquent les rôles des barrages et les dangers et dérives d'une gestion privé des barrages:
-l'hydraulique n'est pas délocalisable, pourquoi la privatiser et qu'une partie soit aux mains étrangère: quand les décisions se prendront à Oslo ou Pékin, seront gérer en fonction des intérêts de la population locale.
-La sécurité des barrages coutent chers et le privé investi t’il sur 70 ans ! En 2017, l’endommagement de l’évacuateur de crues du barrage californien d’Oroville, aux États-Unis, était due à des vices de maintenance sur les ouvrages, ont mis en péril l’intégrité de l’ouvrage, durant une
période de fortes pluies, entraînant l’évacuation préventive de 200 000 personnes à l’aval. Le pire aurait pu arrivé. Peux-ton faire confiance à TOTAL qui souhaite racheter nombre de barrages pour investir dans le sécurité ? AZT à Toulouse et l'Erika ne plaide pas en sa faveur ! Une société qui possédera quelques barrages aura t'elle l'expertise technique pour maintenir son barrage ?
Les barrages stockent 75% des réserves d’eau douce de surface de la France, et à ce titre, contribuent à bien d’autres choses que la création d’une valeur économique du kWh (agriculture, tourisme, eau potable,
environnement, industrie, navigation…) : c’est le multi-usage de l’eau. Produire moins de KWh pour le tourisme ou l'agriculture, une société privé le fera INÉVITABLEMENT PAYER. Les barrages du Rhône sont privatisés à ENGIE. Cette société fait payer plusieurs millions d'euros par semaine pour l'eau quelle lâche.
De nombreux pays européens ont gardés public leurs barrages et refusé la privatisation demandé par l'Europe en classant ses barrages comme stratégiques. Apparemment la volonté de quelques multinationales de l’énergie, notamment TOTAL qui sont investir le monde de l'électricité pour préparer l’avènement des voitures électriques a été trop fort en France !
Privatiser les barrages, va réduire les investissements de sécurité, rendre impossible la coordination des barrages entre eux ! Moins d'ingénieurs, plus de juristes et d'avocats ! La ENGIE qui possède les digues de Tricastin c'est disputé avec EDF retardant le renforcement des digues ! L'ASN a été obligé d'arrêter Tricastin pour les obliger a se mettre d'accord ! Les travaux fait en urgence aurait pu provoquer un black-out (panne générale d'électricité) si l'hiver avait été froid !
Le refroidissement des centrales nucléaires risque d'être complexifié pouvant entrainer des arrêts d'urgence (cela a déjà été le cas sur le Rhône).
Les risque de blackout seront plus important, les barrages étant les jokers en cas de panne, attentat comme ce fut le cas à Tricastin en 92-94.
Le surcout de la coordination difficile et faisant l'objet de compliqué contrat entrainera un surcout qui sera facturé aux consommateurs.








jeudi 21 mars 2019

Séisme près de la centrale nucléaire du Blayais : dernier rappel ?

Séisme près de la centrale nucléaire du Blayais : dernier rappel ?






Ce mercredi 20 mars 2019, un séisme d'une magnitude non négligeable (5,9) s'est produit à proximité de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde). Il est légitime de se demander si cet évènement n'est pas le dernier rappel avant que le pire ne se produise.

En effet, même s'il se termine sans dommages importants, cet épisode vient rappeler que l'ensemble de la population française, et même européenne, vit sous la menace d'une catastrophe nucléaire dont la cause peut être purement industrielle mais qui peut aussi survenir à la suite d'un évènement naturel.

Il se trouve que, lors de la fameuse tempête du 27 décembre 1999, la centrale nucléaire du Blayais a déjà montré sa grave vulnérabilité face au risque inondation, avec un scénario proche de celui qui allait se produire 12 ans plus tard à Fukushima.


L'évènement de ce jour est l'occasion de rappeler que, bien que le risque sismique soit modéré en France, le danger est bien réel car, par souci d'économies, EDF a construit ses centrales nucléaires en fonction du risque théorique : elles sont donc peu résistantes.


Il est par ailleurs notable que, 8 ans après le début de la catastrophe de Fukushima (qui se poursuit et va continuer encore pendant des décennies), les mesures de "sûreté" dites post-Fukushima ne sont toujours pas en place.
 

Il faut aussi rappeler que, même quand ces mesures seront enfin de mise, la catastrophe pourra toujours se produire car l'expérience montre qu'il est impossible de prévoir tous les scenarios.


Et ce d'autant que toute construction humaine est faillible et que l'accident peut être causé par des erreurs de conception, de construction, d'exploitation, de maintenance… le tout étant démultiplié par le vieillissement des installations.


Non contente d'être très vulnérable face au risque d'inondation et celui des séismes, la centrale du Blayais est aussi une des plus anciennes de France, étant en service depuis 38 ans.


Loin de la désinformation orchestrée par EDF mais aussi par la prétendue "Autorité" de prétendue "sûreté" nucléaire (ASN), la seule façon d'être sûr d'éviter la catastrophe nucléaire est de fermer aux plus vite la centrale nucléaire du Blayais… et les autres centrales.

Revue de presse et documentaires sur les barrages

Bonjour à vous
Pour nourrir nos arguments et nos prises de conscience concernant la future exploitation des barrages via la mise en concurrence par appel d'offres, vous trouverez ci-après, parmi bien d'autres, des liens pour consulter des prises de position et des articles de presse parus ces dernières années.

Deux dossiers me paraissent incontournables car riches et assez exhaustifs : celui du 03 novembre 2015 et celui du 02 avril 2012. 

Les plus anciens montrent l'évolution de la monté en charge de la propagande favorable aux Directives de la Commission Européenne.

Le plus instructif et perturbant me paraît être celui du 03 novembre 2015, à lire absolument.
Fernando



28 août 2018         Total est partant pour la guerre des robinets       https://www.usinenouvelle.com/article/total-sera-candidat-a-l-exploitation-de-barrages-hydroelectriques-francais.N734014
12 mars 2018       article dans Libération                       https://www.liberation.fr/france/2018/03/12/barrages-un-coup-de-prive-dans-l-eau_1635665

11 décembre 2015       conférence de presse du Comité Central d'Entreprise d'EdF       https://journal.ccas.fr/barrages-ouvrir-les-vannes-du-marche/
30 novembre 2015   Alpes 1  - Alpes du Sud          http://alpesdusud.alpes1.com/news/hautes-alpes/36953/hautes-alpes-la-privatisation-des-concessions-hydrauliques-menace-sur-serre-poncon

03 novembre 2015  article très intéressant, long et assez exhaustif,  paru dans Les Crises espace d'autodéfense intellectuelle   

Extrait :   Comment expliquer que la France soit la seule à ouvrir ses barrages hydrauliques à la concurrence, alors que tous les autres États européens en conservent un contrôle étroit ?   

L’Allemagne a exclu ses barrages de la concurrence. Les concessions sont octroyées par les Länder pour une durée de 40 à 80 ans. Et la commune dispose d’un droit de veto sur tout nouvel exploitant.

La Suède, dont un des opérateurs lorgne les barrages français, a mis ses barrages sous le régime de l’autorisation publique. 
En Norvège, les exploitations hydrauliques sont obligatoirement accordées à une structure publique pour une durée illimitée.

En Autriche, les concessions sont accordées pour une durée de 60 à 80 ans.

En Italie, les concessions attribuées à l’Enel, l’électricien historique, sont toutes maintenues au moins jusqu’en 2029.

La Suisse, candidate aussi pour reprendre des barrages en France, ne relève pas du droit européen. 

Lien :             https://www.les-crises.fr/la-privatisation-des-barrages-cest-la-paix/


02 avril 2012       dossier paru dans Basta !     https://www.bastamag.net/Barrages-hydroelectriques-une

20 septembre 2012    https://www.francetvinfo.fr/france/le-gouvernement-va-soumettre-a-appel-d-offres-l-exploitation-de-51-centrales-hydroelectriques-gerees-par-edf-et-gdf-suez_236713.html

03 juin 2011      article dans Libération      https://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/03/la-guerre-pour-l-exploitation-des-barrages-a-commence_1531472_3234.html

23 avril 2010    https://www.francetvinfo.fr/france/le-gouvernement-va-soumettre-a-appel-d-offres-l-exploitation-de-51-centrales-hydroelectriques-gerees-par-edf-et-gdf-suez_236713.html

06 août 2009   article dans Le Monde      https://www.lemonde.fr/economie/article/2009/08/06/les-candidats-a-l-exploitation-des-barrages-francais-se-bousculent_1226225_3234.html

01 juillet 2008   article dans Le Figaro, assurant que la concession vaut jusqu'en 2052           http://www.lefigaro.fr/economie/2008/07/01/04001-20080701ARTFIG00585-le-barrage-de-serre-poncon-.php


https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Serre-Pon%C3%A7on

Barrage de Serre-Ponçon : «Quelles garanties aurions-nous demain ?»


Reportage
Source:
https://www.liberation.fr/france/2018/03/12/barrage-de-serre-poncon-quelles-garanties-aurions-nous-demain_1635667

Barrage de Serre-Ponçon : «Quelles garanties aurions-nous demain ?»

Par François Carrel, Envoyé spécial au barrage de Serre-Ponçon


Au barrage de Serre-Ponçon à Rousset (Hautes-Alpes), géré par l’unité de production Méditerranée, et dont la concession court jusqu’en 2045. Photo Etienne Maury. Hans Lucas pour Libération

Dans les Alpes, les gestionnaires des lacs et barrages soulignent la nécessité d’harmoniser objectifs de production et tourisme.

Les premières mises en concurrence de concessions hydroélectriques viseront particulièrement les Alpes, avec dès cette année le barrage du lac Mort, en Romanche (Isère), le barrage de la Girotte et ses centrales dans le Beaufortain (Savoie) et surtout la puissante centrale de Bissorte-Super Bissorte en Maurienne (Savoie). Ces équipements sont gérés par l’unité de production (UP) Alpes d’EDF, qui ne souhaite pas s’exprimer. L’UP Méditerranée, qui coiffe les ouvrages des Alpes du Sud, plus récents et dont les concessions courent jusqu’en 2045, a en revanche accepté de détailler son fonctionnement à l’échelle des vallées, et les enjeux d’une mise en concurrence.
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«Expertise». Vincent Gabette, directeur de l’UP Méditerranée, nous reçoit au pied du barrage monumental de Serre-Ponçon, édifié à la fin des années 50 sur la Durance, entre Hautes-Alpes et Alpes-de-Haute-Provence. La centrale est là, sous terre. Vincent Gabette présente, au bout d’un tunnel, la salle des machines : quatre groupes de 90 mégawatts (MW) de puissance, 300 tonnes et 12 mètres de haut chacun. C’est l’une des centrales hydrauliques les plus puissantes de France. La salle des commandes n’est plus utilisée : la production est télécommandée depuis le centre de conduite régional de Sainte-Tulle, qui synchronise les 19 ouvrages répartis sur la Durance et le Verdon : «2 000 MW sont mobilisables en dix minutes depuis Sainte-Tulle», indique Vincent Gabette, qui souligne le travail effectué sur la sûreté de l’ouvrage grâce aux services d’ingénierie intégrés d’EDF, régionaux et nationaux, «une expertise reconnue internationalement».
La régulation à l’échelle des vallées vaut aussi pour la gestion de l’eau, détaille Vincent Gabette : «Notre métier historique est de produire de l’électricité, mais dès le départ nous avions à notre cahier des charges la gestion de l’eau pour l’irrigation, la régulation des crues et l’eau potable. Sont venus depuis s’ajouter les usages touristiques et industriels de l’eau, que nous prenons en compte dans le cadre de nos missions d’intérêt général.» Illustration en amont sur les rives du lac artificiel de Serre-Ponçon, le plus grand de France avec un milliard de mètres cubes lorsqu’il est plein. La ville de Savines-le-Lac est au bord d’une immense cavité de 40 mètres de profondeur : le lac est totalement vide en cette fin d’hiver. Ports et plages désertés, pontons et bateaux échoués : l’économie fonctionne en hiver grâce aux stations de ski, le dos tourné au gouffre boueux. L’été, c’est pourtant bien le lac, de nouveau rempli, qui apporte la prospérité : Serre-Ponçon assure «42 % des ressources touristiques estivales des Hautes-Alpes», explique Victor Bérenguel, le maire de Savines. Depuis 2008, une convention garantit le remplissage optimal du lac pour juillet et août : «EDF a compris nos besoins, au-delà de la loi, et fait preuve de savoir-faire, de compétences et d’une écoute qui en font un vrai partenaire, insiste le maire, également président du syndicat d’aménagement du lac. Quelles garanties aurions-nous demain de la part d’un opérateur qui ne considérerait que la rentabilité et la loi stricto sensu ?»
«Grand chelem». Vincent Gabette sourit : «Depuis 2008, nous réussissons le grand chelem : le remplissage estival du lac tout en fournissant 200 millions de mètres cubes d’eau pour l’irrigation, l’eau potable, les industries. Nous rendons compatibles des intérêts antagonistes, au détriment si nécessaire de notre production d’électricité.» Et si des portions de la chaîne de barrages allaient à d’autres opérateurs ? Vincent Gabette pèse ses mots : «La gestion optimale du système est sur l’ensemble de l’équipement Durance-Verdon. Son optimisation globale, géographique et multi-usages, assure sa richesse et, demain, sa capacité à une régulation régionale de la multiproduction d’électricité renouvelable. Ce sera au concédant [à l’Etat, ndlr] de dire comment faire si ce schéma d’ensemble est modifié.»