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mercredi 3 avril 2019

Triplement en 10 ans de la récolte du bois énergie, le gouvernement veut encore doubler en 10: Fois 6 en 20 ans

La loi sur la transition énergétique prévoit un doublement de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale de chaleur d'ici 2030. La biomasse devrait être fortement sollicitée pour répondre à cet objectif, avec des risques d'une gestion non durable des ressources forestières et des impacts plus larges sur l'environnement. "La récolte de bois pour la production des plaquettes forestières a d'ores et déjà plus que triplé au cours des dix dernières années (...). En parallèle, la récolte du bois bûche s'est réduite", note une étude publiée par l'Ademe, en partenariat avec l'Inra, le FCBA, l'Irstea, l'ONF, Ecofor et le GCF.

Reste de l'article:
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Bois-energie-reduire-impact-plaquette-forestiere-33147.php4


Recommandations de l'étude sur la récolte du bois
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-33147-recommandations.pdf

Centrale biomasse : une action collective contre l'Europe

Pays d'Aix - Centrale biomasse : une action collective contre l'Europe

Bernard Auric, ancien patron de la centrale, fait partie des six plaignants européens et américain à saisir la Cour de justice européenne contre le recours au bois de combustion

Par Carole Barletta
Soutenus par des ONG internationales, six plaignants soutiennent que l'emploi de plus en plus croissant à la biomasse contribue à la déforestation.
Soutenus par des ONG internationales, six plaignants soutiennent que l'emploi de plus en plus croissant à la biomasse contribue à la déforestation.PHOTO SERGE MERCIER
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Une plainte vient d'être introduite auprès de la Cour de justice du Luxembourg contre une directive européenne qui inclut la biomasse dans les sources d'énergie renouvelable. En ligne de mire, les centrales à bois. Les plaignants, portés par des associations et ONG environnementales, sont six citoyens qui se battent contre la déforestation et les nuisances engendrées par la biomasse. Il y a Hasso Krull qui voit ses forêts estoniennes détruites ; Tony Lowes qui milite pour la fermeture des centrales électriques alimentées à la tourbe en Irlande ; Raul Cazan, en Roumanie, alerte du saccage des dernières forêts vierges des Carpates... Peter Sabo, de Slovénie, Kent Roberson, de Caroline du Nord... Et Bernard Auric, voisin de la centrale thermique de Gardanne et, cerise sur le gâteau, son ancien directeur. Fondateur de l'ANLP (association de lutte contre les nuisances et la pollution), Bernard Auric a été contacté par Nicholas Bell, Anglais installé dans les Alpes, président de SOS Forêt, militant actif depuis que la centrale a lancé la reconversion de la tranche 4 du charbon à la biomasse. "Je suis en rapport avec Mary S. Booth, directrice de l'ONG Partnership for Policy Integrity basée aux États-Unis, témoigne-t-il. Elle dénonce les coupes destinées à alimenter en pellets ou en granulés les centrales européennes. La directive européenne a accru le phénomène. Une centrale comme Drax dans le Yorkshire fonctionne avec 13,2 millions de tonnes de bois par an. Or, les forêts américaines sont peu protégées et on assiste à des coupes rases. Mary m'a parlé de la centrale de Gardanne. Elle m'a demandé de trouver des plaignants français".
Bernard Auric et les autres membres de l'ANLP n'ont pas vraiment hésité. "À 83 ans, je n'ai plus rien à perdre" confie-t-il. L'association a contribué à l'action introduite contre la décision préfectorale d'autorisation d'exploitation de la centrale à la biomasse. Le 8 juin 2017, le tribunal administratif de Marseille l'annulait pour insuffisance de l'étude d'impact sur l'alimentation en bois nécessaire - 850 000 tonnes/an. Après l'appel d'Uniper et de Nicolas Hulot, alors ministre, la préfecture a accordé une autorisation provisoire dont le délai est largement dépassé. Personne ne sait quand se tiendra la 2e instance.
"Depuis 2003, on se bat contre les nuisances croissantes de la centrale : envols de poussière autour des sites de stockage du bois, rondes des poids-lourds, et le bruit, insupportable. Mon voisin a dormi l'été dernier avec un matelas entre le volet et la fenêtre fermée pour assourdir le bruit des moteurs, en vain. On a obtenu du sous-préfet une étude indépendante de mesures ; elles ont prouvé les dépassements des normes durant les périodes nocturnes. Uniper a été mis en demeure de trouver des solutions".
Depuis décembre, la grève des salariés de la centrale contre la décision du gouvernement de mettre un terme au charbon a permis au voisinage de retrouver un calme relatif.
"La tranche 5 a été mise en service en 1984, la 4 en 1967, poursuit Bernard Auric. Ils n'ont changé que la chaudière, pas les moteurs. La tranche biomasse n'a jamais fonctionné. Depuis trois ans, elle a dû tourner deux semaines à fond pour les 7 500 heures prévues dans le contrat de régulation de l'énergie. Mais il y a eu plusieurs épisodes de démarrages, de phases de test. Ça montait en puissance, jusqu'à 1800 m on l'entendait. L'équivalent d'un hélicoptère volant à 100 m de haut."
Bernard Auric, ingénieur en électricité, a été embauché en 1964 à la centrale. Il y a gravi les échelons pour terminer responsable jusqu'en 1991, date à laquelle les Charbonnages de France l'ont dirigé vers la sortie. "On m'a reproché d'avoir été le patron, conclut Bernard Auric, anticipant les reproches, la remise en cause de cet équipement et par là, les menaces sur l'emploi. J'ai payé mes charges sociales toute ma vie, ma retraite, j'y ai droit. Moi, je vois mes voisins, je vois des jeunes souffrir de pathologies liées à la pollution de l'air."

La combustion de bois, déforestation et pollutions nocives ?

La directive européenne révisée en 2018 (RED II) sur les énergies renouvelables entend réduire par les États membres d'ici 2030 les émissions de carbone de 40 % par rapport aux niveaux de 1990. Elle pose la combustion de bois comme source d'énergie renouvelable neutre en carbone. "Or, s'élève Nicholas Bell, non seulement elle va contribuer à la déforestation, mais en plus, elle omet le temps que mettront les arbres à repousser, leur rôle comme puits de carbone, et elle participera à l'augmentation des gaz à effet de serre. Les centrales au bois rejettent plus de CO2 par unité d'énergie que les centrales à charbon (1,5 fois plus selon certaines études, Ndlr). Les usines de pellets à partir de biomasse brute sont elles-mêmes d'importants générateurs de pollution atmosphérique nocive pour la santé". De nombreux rapports pointent les menaces de santé publique des centrales fonctionnant à la biomasse dues aux particules fines, aux dioxines, etc., générées par la combustion. Ce qu'infirme Atmosud (ci-dessous).
La centrale est censée fonctionner avec 850 000 t. de bois par an, issu grandement de l'importation (actuellement, le Brésil) et à terme, d'un rayon de 400 km alentour. L'ALNP, dans un courrier au président de la République adressé en octobre dernier - et resté sans réponse - avance une étude de l'Ademe qui estime que la ressource locale en bois, d'ici 2031, sera insuffisante par rapport à la demande - des autres chaudières à bois publiques, de l'usine à papier de Tarascon... Le prix du marché a anticipé : le bois de chauffage a crû de 30 % en trois ans.
La plainte, si elle est retenue - ce qui serait une "première" dans l'histoire européenne, Ndlr - a pour objet l'annulation de cette directive estimée "incompatible avec les objectifs environnementaux du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne" et les subventions afférentes qui pourraient être versées. Pour rappel, l'État, en adoubant EOn dans sa reconversion à la biomasse, avait garanti le montant du rachat de l'électricité produite réinjectée dans le réseau à hauteur de 1,4 milliard d'€ sur vingt ans.

"La France, c'est pas l'Amazonie"

Unanimement, la filière de bois locale rappelle que la forêt française n'est pas gérée comme l'amazonienne, mais des voix se sont déjà fait entendre sur le danger que pourrait représenter une demande exponentielle en sus des besoins de la papeterie de Tarascon : multiplication des chaudières individuelles et collectives, centrale de biomasse de Brignoles en fonctionnement depuis trois ans (140 000 t./an), celle de Gardanne... Et désormais, certification du pin d'Alep qui laisse entrevoir de nouvelles perspectives en matière de construction.
La filière se structure et les professionnels et collectivités se sont regroupés au sein de Fibois Sud, depuis les acteurs en amont (forestiers, propriétaires privés, ONF, etc., qui ont la ressource) et en aval (menuisiers, industriels, etc., qui la transforment). Alors que le schéma régional de la biomasse se finalise - et tend à estimer la ressource mobilisable suffisante à condition de structurer son exploitation -, Gérard Gautier, président de Fransylva, syndicat des propriétaires forestiers, juge que la certification du pin d'Alep va changer beaucoup de choses : "20 % seulement des pins sont utilisables en bois d'oeuvre ; nous ne sommes pas des champions en sylviculture et on a laissé les forêts pousser n'importe comment. Les éclaircir, débarrasser les bois morts, coûtait cher. Les nouveaux débouchés d'utilisation des rémanents pour valoriser le bois d'oeuvre change la donne. L'offre est largement suffisante, il y a un besoin urgent de mieux gérer les espaces forestiers mais pas à n'importe quel prix : éviter les prélèvements sur les zones les plus faciles, c'est empêcher les coupes rases. Je fais des coupes chez moi depuis 30 ans, je prélève 1,9 t./an ; si vous multipliez par le 1,5 million d'hectares de forêt de la région, cela fait beaucoup de bois. La surface de nos forêts croît naturellement de 2 % par an ; on n'en prélève que 20 %"

L'air des cheminées pire que les centrales

L'analyse de la composition de l'air de rejet des combustions de bois est bien rodée pour les brûlages ou feux de cheminée. Moins pour les centrales... "Quand on a travaillé sur la chaufferie d'Encagnane, précise Dominique Robin, directeur d'Atmo Sud, la question demeure de savoir si les traceurs habituels peuvent être répercutés sur une combustion industrielle qui, par ailleurs, est dotée de systèmes de filtrations efficaces. En revanche, que ce soit à Encagnane ou à la centrale de biomasse de Brignoles, l'oxyde d'azote, polluant pour le dépassement duquel l'Europe pointe la France, est bien présent (+20 à 30 %), mais difficile à isoler de la pollution ambiante. Nous n'avons pas isolé de présence notable de particules fines à Brignoles, sans doute du fait d'une bonne filtration. Pour Gardanne, il est difficile de faire des mesures tant que le process n'est pas stabilisé mais on connaît déjà le niveau ambiant de pollution. En bref, oui, la combustion du bois mal maîtrisée (cheminées, vieilles chaudières) pollue mais les filtres industriels sont performants. La biomasse peut donc être vue comme une énergie neutre... Si le transport du bois n'alourdit pas le bilan carbone..."

Pic pétrolier probable d’ici 2025, selon l’Agence internationale de l’énergie

Pic pétrolier probable d’ici 2025, selon l’Agence internationale de l’énergie

Pour empêcher un déclin de la production mondiale de pétrole d’ici à 2025, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) annonce qu’il faudrait multiplier par 2 ou 3 les extractions de pétrole de schiste. Or aux Etats-Unis, le pétrole de schiste continue à perdre de l’argent…
Les conséquences du « supply crunch » qu’envisage l’AIE promettent d’être particulièrement rudes pour l’Europe. Réveil ? 
Suite ici

mardi 26 mars 2019

Acte 15 a Gap


Soirée de soutien aux gilets jaunes des Hautes-Alpes qui passent en justice

Le 30 mars au Lieu en face de la Poste à Embrun:
www.lelieu.net 

Soirée de soutien aux Gilets Jaunes !
Ils passent en justice pour avoir fait quasiment rien  !

Vinci veut les dépouiller !
Tony Grisotoni - Melanie et compagnie
A 19 h ouverture des portes apéro
20 h Mascarade de soutien
Venez nombreux soutenir ceux qui luttent frappé par la répression.

Tony Gavila-Grisotomi gilet jaune des Hautes-Alpes a été blessé au péage de La Saulce lors d'une opération de blocage du péage, il s'est fracturé le crane et la mâchoire le 27 décembre. Il va mieux. Mais il est poursuivi par Vinci qui lui réclame 50 000 €  de frais de dégradations (rien n'a été dégradé pourtant). Il passe en jugement le 4 avril. Il n'a pas de mutuelle et il a eu déjà 1000 € de frais non remboursé ca ril a pas de mutuelle. Nous vous invitons a l'aider financièrement.
Sa cagnotte:
https://www.lepotcommun.fr/pot/f85mtx3j

dimanche 24 mars 2019

Privatisation le rapport qui tue

Résumé d'un rapport parlementaire complet d'expert en hydraulique sur le conséquences de la privatisation : rapport complet ici


Synthèse:
Dans ce rapport des experts travaillant depuis de nombreuses années dans l'hydraulique et les barrages expliquent les rôles des barrages et les dangers et dérives d'une gestion privé des barrages:
-l'hydraulique n'est pas délocalisable, pourquoi la privatiser et qu'une partie soit aux mains étrangère: quand les décisions se prendront à Oslo ou Pékin, seront gérer en fonction des intérêts de la population locale.
-La sécurité des barrages coutent chers et le privé investi t’il sur 70 ans ! En 2017, l’endommagement de l’évacuateur de crues du barrage californien d’Oroville, aux États-Unis, était due à des vices de maintenance sur les ouvrages, ont mis en péril l’intégrité de l’ouvrage, durant une
période de fortes pluies, entraînant l’évacuation préventive de 200 000 personnes à l’aval. Le pire aurait pu arrivé. Peux-ton faire confiance à TOTAL qui souhaite racheter nombre de barrages pour investir dans le sécurité ? AZT à Toulouse et l'Erika ne plaide pas en sa faveur ! Une société qui possédera quelques barrages aura t'elle l'expertise technique pour maintenir son barrage ?
Les barrages stockent 75% des réserves d’eau douce de surface de la France, et à ce titre, contribuent à bien d’autres choses que la création d’une valeur économique du kWh (agriculture, tourisme, eau potable,
environnement, industrie, navigation…) : c’est le multi-usage de l’eau. Produire moins de KWh pour le tourisme ou l'agriculture, une société privé le fera INÉVITABLEMENT PAYER. Les barrages du Rhône sont privatisés à ENGIE. Cette société fait payer plusieurs millions d'euros par semaine pour l'eau quelle lâche.
De nombreux pays européens ont gardés public leurs barrages et refusé la privatisation demandé par l'Europe en classant ses barrages comme stratégiques. Apparemment la volonté de quelques multinationales de l’énergie, notamment TOTAL qui sont investir le monde de l'électricité pour préparer l’avènement des voitures électriques a été trop fort en France !
Privatiser les barrages, va réduire les investissements de sécurité, rendre impossible la coordination des barrages entre eux ! Moins d'ingénieurs, plus de juristes et d'avocats ! La ENGIE qui possède les digues de Tricastin c'est disputé avec EDF retardant le renforcement des digues ! L'ASN a été obligé d'arrêter Tricastin pour les obliger a se mettre d'accord ! Les travaux fait en urgence aurait pu provoquer un black-out (panne générale d'électricité) si l'hiver avait été froid !
Le refroidissement des centrales nucléaires risque d'être complexifié pouvant entrainer des arrêts d'urgence (cela a déjà été le cas sur le Rhône).
Les risque de blackout seront plus important, les barrages étant les jokers en cas de panne, attentat comme ce fut le cas à Tricastin en 92-94.
Le surcout de la coordination difficile et faisant l'objet de compliqué contrat entrainera un surcout qui sera facturé aux consommateurs.








jeudi 21 mars 2019

Séisme près de la centrale nucléaire du Blayais : dernier rappel ?

Séisme près de la centrale nucléaire du Blayais : dernier rappel ?






Ce mercredi 20 mars 2019, un séisme d'une magnitude non négligeable (5,9) s'est produit à proximité de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde). Il est légitime de se demander si cet évènement n'est pas le dernier rappel avant que le pire ne se produise.

En effet, même s'il se termine sans dommages importants, cet épisode vient rappeler que l'ensemble de la population française, et même européenne, vit sous la menace d'une catastrophe nucléaire dont la cause peut être purement industrielle mais qui peut aussi survenir à la suite d'un évènement naturel.

Il se trouve que, lors de la fameuse tempête du 27 décembre 1999, la centrale nucléaire du Blayais a déjà montré sa grave vulnérabilité face au risque inondation, avec un scénario proche de celui qui allait se produire 12 ans plus tard à Fukushima.


L'évènement de ce jour est l'occasion de rappeler que, bien que le risque sismique soit modéré en France, le danger est bien réel car, par souci d'économies, EDF a construit ses centrales nucléaires en fonction du risque théorique : elles sont donc peu résistantes.


Il est par ailleurs notable que, 8 ans après le début de la catastrophe de Fukushima (qui se poursuit et va continuer encore pendant des décennies), les mesures de "sûreté" dites post-Fukushima ne sont toujours pas en place.
 

Il faut aussi rappeler que, même quand ces mesures seront enfin de mise, la catastrophe pourra toujours se produire car l'expérience montre qu'il est impossible de prévoir tous les scenarios.


Et ce d'autant que toute construction humaine est faillible et que l'accident peut être causé par des erreurs de conception, de construction, d'exploitation, de maintenance… le tout étant démultiplié par le vieillissement des installations.


Non contente d'être très vulnérable face au risque d'inondation et celui des séismes, la centrale du Blayais est aussi une des plus anciennes de France, étant en service depuis 38 ans.


Loin de la désinformation orchestrée par EDF mais aussi par la prétendue "Autorité" de prétendue "sûreté" nucléaire (ASN), la seule façon d'être sûr d'éviter la catastrophe nucléaire est de fermer aux plus vite la centrale nucléaire du Blayais… et les autres centrales.

Revue de presse et documentaires sur les barrages

Bonjour à vous
Pour nourrir nos arguments et nos prises de conscience concernant la future exploitation des barrages via la mise en concurrence par appel d'offres, vous trouverez ci-après, parmi bien d'autres, des liens pour consulter des prises de position et des articles de presse parus ces dernières années.

Deux dossiers me paraissent incontournables car riches et assez exhaustifs : celui du 03 novembre 2015 et celui du 02 avril 2012. 

Les plus anciens montrent l'évolution de la monté en charge de la propagande favorable aux Directives de la Commission Européenne.

Le plus instructif et perturbant me paraît être celui du 03 novembre 2015, à lire absolument.
Fernando



28 août 2018         Total est partant pour la guerre des robinets       https://www.usinenouvelle.com/article/total-sera-candidat-a-l-exploitation-de-barrages-hydroelectriques-francais.N734014
12 mars 2018       article dans Libération                       https://www.liberation.fr/france/2018/03/12/barrages-un-coup-de-prive-dans-l-eau_1635665

11 décembre 2015       conférence de presse du Comité Central d'Entreprise d'EdF       https://journal.ccas.fr/barrages-ouvrir-les-vannes-du-marche/
30 novembre 2015   Alpes 1  - Alpes du Sud          http://alpesdusud.alpes1.com/news/hautes-alpes/36953/hautes-alpes-la-privatisation-des-concessions-hydrauliques-menace-sur-serre-poncon

03 novembre 2015  article très intéressant, long et assez exhaustif,  paru dans Les Crises espace d'autodéfense intellectuelle   

Extrait :   Comment expliquer que la France soit la seule à ouvrir ses barrages hydrauliques à la concurrence, alors que tous les autres États européens en conservent un contrôle étroit ?   

L’Allemagne a exclu ses barrages de la concurrence. Les concessions sont octroyées par les Länder pour une durée de 40 à 80 ans. Et la commune dispose d’un droit de veto sur tout nouvel exploitant.

La Suède, dont un des opérateurs lorgne les barrages français, a mis ses barrages sous le régime de l’autorisation publique. 
En Norvège, les exploitations hydrauliques sont obligatoirement accordées à une structure publique pour une durée illimitée.

En Autriche, les concessions sont accordées pour une durée de 60 à 80 ans.

En Italie, les concessions attribuées à l’Enel, l’électricien historique, sont toutes maintenues au moins jusqu’en 2029.

La Suisse, candidate aussi pour reprendre des barrages en France, ne relève pas du droit européen. 

Lien :             https://www.les-crises.fr/la-privatisation-des-barrages-cest-la-paix/


02 avril 2012       dossier paru dans Basta !     https://www.bastamag.net/Barrages-hydroelectriques-une

20 septembre 2012    https://www.francetvinfo.fr/france/le-gouvernement-va-soumettre-a-appel-d-offres-l-exploitation-de-51-centrales-hydroelectriques-gerees-par-edf-et-gdf-suez_236713.html

03 juin 2011      article dans Libération      https://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/03/la-guerre-pour-l-exploitation-des-barrages-a-commence_1531472_3234.html

23 avril 2010    https://www.francetvinfo.fr/france/le-gouvernement-va-soumettre-a-appel-d-offres-l-exploitation-de-51-centrales-hydroelectriques-gerees-par-edf-et-gdf-suez_236713.html

06 août 2009   article dans Le Monde      https://www.lemonde.fr/economie/article/2009/08/06/les-candidats-a-l-exploitation-des-barrages-francais-se-bousculent_1226225_3234.html

01 juillet 2008   article dans Le Figaro, assurant que la concession vaut jusqu'en 2052           http://www.lefigaro.fr/economie/2008/07/01/04001-20080701ARTFIG00585-le-barrage-de-serre-poncon-.php


https://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Serre-Pon%C3%A7on

Barrage de Serre-Ponçon : «Quelles garanties aurions-nous demain ?»


Reportage
Source:
https://www.liberation.fr/france/2018/03/12/barrage-de-serre-poncon-quelles-garanties-aurions-nous-demain_1635667

Barrage de Serre-Ponçon : «Quelles garanties aurions-nous demain ?»

Par François Carrel, Envoyé spécial au barrage de Serre-Ponçon


Au barrage de Serre-Ponçon à Rousset (Hautes-Alpes), géré par l’unité de production Méditerranée, et dont la concession court jusqu’en 2045. Photo Etienne Maury. Hans Lucas pour Libération

Dans les Alpes, les gestionnaires des lacs et barrages soulignent la nécessité d’harmoniser objectifs de production et tourisme.

Les premières mises en concurrence de concessions hydroélectriques viseront particulièrement les Alpes, avec dès cette année le barrage du lac Mort, en Romanche (Isère), le barrage de la Girotte et ses centrales dans le Beaufortain (Savoie) et surtout la puissante centrale de Bissorte-Super Bissorte en Maurienne (Savoie). Ces équipements sont gérés par l’unité de production (UP) Alpes d’EDF, qui ne souhaite pas s’exprimer. L’UP Méditerranée, qui coiffe les ouvrages des Alpes du Sud, plus récents et dont les concessions courent jusqu’en 2045, a en revanche accepté de détailler son fonctionnement à l’échelle des vallées, et les enjeux d’une mise en concurrence.
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«Expertise». Vincent Gabette, directeur de l’UP Méditerranée, nous reçoit au pied du barrage monumental de Serre-Ponçon, édifié à la fin des années 50 sur la Durance, entre Hautes-Alpes et Alpes-de-Haute-Provence. La centrale est là, sous terre. Vincent Gabette présente, au bout d’un tunnel, la salle des machines : quatre groupes de 90 mégawatts (MW) de puissance, 300 tonnes et 12 mètres de haut chacun. C’est l’une des centrales hydrauliques les plus puissantes de France. La salle des commandes n’est plus utilisée : la production est télécommandée depuis le centre de conduite régional de Sainte-Tulle, qui synchronise les 19 ouvrages répartis sur la Durance et le Verdon : «2 000 MW sont mobilisables en dix minutes depuis Sainte-Tulle», indique Vincent Gabette, qui souligne le travail effectué sur la sûreté de l’ouvrage grâce aux services d’ingénierie intégrés d’EDF, régionaux et nationaux, «une expertise reconnue internationalement».
La régulation à l’échelle des vallées vaut aussi pour la gestion de l’eau, détaille Vincent Gabette : «Notre métier historique est de produire de l’électricité, mais dès le départ nous avions à notre cahier des charges la gestion de l’eau pour l’irrigation, la régulation des crues et l’eau potable. Sont venus depuis s’ajouter les usages touristiques et industriels de l’eau, que nous prenons en compte dans le cadre de nos missions d’intérêt général.» Illustration en amont sur les rives du lac artificiel de Serre-Ponçon, le plus grand de France avec un milliard de mètres cubes lorsqu’il est plein. La ville de Savines-le-Lac est au bord d’une immense cavité de 40 mètres de profondeur : le lac est totalement vide en cette fin d’hiver. Ports et plages désertés, pontons et bateaux échoués : l’économie fonctionne en hiver grâce aux stations de ski, le dos tourné au gouffre boueux. L’été, c’est pourtant bien le lac, de nouveau rempli, qui apporte la prospérité : Serre-Ponçon assure «42 % des ressources touristiques estivales des Hautes-Alpes», explique Victor Bérenguel, le maire de Savines. Depuis 2008, une convention garantit le remplissage optimal du lac pour juillet et août : «EDF a compris nos besoins, au-delà de la loi, et fait preuve de savoir-faire, de compétences et d’une écoute qui en font un vrai partenaire, insiste le maire, également président du syndicat d’aménagement du lac. Quelles garanties aurions-nous demain de la part d’un opérateur qui ne considérerait que la rentabilité et la loi stricto sensu ?»
«Grand chelem». Vincent Gabette sourit : «Depuis 2008, nous réussissons le grand chelem : le remplissage estival du lac tout en fournissant 200 millions de mètres cubes d’eau pour l’irrigation, l’eau potable, les industries. Nous rendons compatibles des intérêts antagonistes, au détriment si nécessaire de notre production d’électricité.» Et si des portions de la chaîne de barrages allaient à d’autres opérateurs ? Vincent Gabette pèse ses mots : «La gestion optimale du système est sur l’ensemble de l’équipement Durance-Verdon. Son optimisation globale, géographique et multi-usages, assure sa richesse et, demain, sa capacité à une régulation régionale de la multiproduction d’électricité renouvelable. Ce sera au concédant [à l’Etat, ndlr] de dire comment faire si ce schéma d’ensemble est modifié.»

Macron ! Antisocial !

Macron ! Antisocial !
Tu bosses toute ta vie,
Le weekend tes loisirs,..
C’est dormir...
Tu bosses toute ta vie,
Pour payer ta pierre tombale,
Et lui le requin,.. Macron,...
Te soutire encore quelques balles,
Avec son sourire de franc-maçon,...
Serré comme des sardines,
Balancé, accroché aux bastingages,
Pas la place de lire un journal,
Des pages dithyrambiques au roi, synonymes,
Des Unes à la gloire du débat mirage,
Prisonnier chaque matin, soir
Dans ton RER,.. où le bonheur sue,
L’anti social,... se fiche de ce tohu-bohu
Dans les couloirs du métro...
Tu marches tel un robot,
A gagner plus,.. pour des mois à zéro... !
La rue,.. la baston, les gaz,.. pour unique espoir... !
Antisocial, Macron
Perd son sang-froid.
Le système implose,
Le système explose,
Qu’aviez-vous espéré
A l’élection de Jupiter,...
Qu’enfin sur une belle orbite seriez... ?
Une saison,.. et tombe le masque,..
Courte illusion,.. quelle claque...
L’antisocial Macron,
Perd son sang-froid.
Te fait le coup du débat national,..
Des dialogues,.. sans renvoyer la balle,
Il occupe la scène,...
A la misère fait éponge,.. joue la peine...
Au milieu de Paris,.. coule la Seine... !
Antisocial, Macron
Des yeux, des oreilles à la justice,
Fait sonner des ordres criminels à la police,
Jamais ces corps d’élites ont été aussi meurtriers
Réseaux sociaux, demain,.. muselés !
Antisocial, Macron
Perd son sang-froid.
Il donne déjà des armes létales,
Efface des lignes,... deviennent légales,
Antisocial, Macron
Éclabousse, méprise
Le peuple exsangue,
Trenet était le fou chantant
L’antisocial, Macron
Est devenu le fou président...
Mais nous n’avons pas encore tout vu,..
Certes après avoir à traverser la rue,
A bosser pour s’acheter un veston,..
L’antisocial, Macron
Nous apporte bien d’autres artifices,
Bientôt les années de grands sévices,
Ami(s),... le temps perdu
Ne se rattrape plus.
Cet antisocial,...
Écraser,.. laminer les gens,...
Est devenu ton passe-temps....
Ami(s)
Dans ton désespoir,
Il reste un peu d'espoir
Celui de voir les gens sans fard
Ami(s)
Ces Gilets Jaunes,...
Ces gaulois,.. ces batards.
Ami(s)
Gilets Jaunes,...
Serrez plutôt les poings,
Occupez places et ronds-points,
Gilets Jaunes,.. vous êtes l’Histoire...
Seront si fiers,...
Demain,... vos petits-enfants
A parcourir vos albums souvenirs
De retrouver en leurs livres scolaires vos sourires,
Seront si fiers,
D’apprendre votre Histoire,
La libération du peuple asservi
Au système des autocrates,
Le seul système qui copule sans ovule
La libération aux chaînes du Capital,
Des bandes dessinées et leurs bulles
Vont faire chanter des années,...
La dignité retrouvée de l’ouvrier,...
L’élégance regagnée du salarié...
Antisocial Macron,..
A touché le fond,...
Antisocial Macron...
Terminera point sa saison... !
Sa saison !
Mais ami(s),..
Vous n’êtes toujours pas obligés de me croire,.. à me suivre,. Ou pas ! Ou pas !
Ou demandez à Benalla ... !
Quoiqu’il,.. se trouverait en Suisse,... pour ces comptes BNP-Paribas...
Christian le 19 mars 19
PS,
Vos petits enfants
Seront fiers,
Que leurs grands-parents,
Face à ces infâmes gouvernants,
Jamais le front, n’ont baissé,
Jamais,.. les genoux,.. n’ont pliés
Pliés !
Vive les Gilets Jaunes !

RTE les autoroutes de l'électricité, un destin digne des autoroutes routières

RTE en voie de privatisation : la même carotte que les autoroutes !
Bénéfice en hausse, il suffit de monter le tarif et hop !
Transport en baisse grâce à la décentralisation de la production.
En résumé, moins de trafic, mais l'utilisateur paie plus !
Affiche d’après guerre pour la nationalisation de l'électricité

  • AFP
  • parue le
RTE, le gestionnaire du réseau électrique à haute tension français, a annoncé mercredi un rebond de son bénéfice l'an dernier, après un recul en 2017, ainsi qu'une hausse de ses revenus grâce à l'entrée en vigueur d'un nouveau tarif.
Son bénéfice net atteint ainsi 603 millions d'euros, en croissance de 62% par rapport à celui de 2017 qui avait été affecté par une hausse d'impôt exceptionnelle, explique RTE, détenu par EDF (50,1%) et la Caisse des Dépôts et CNP Assurances (49,9%).
Le chiffre d'affaires a lui progressé de 4% à 4,817 milliards d'euros et "cette croissance est principalement portée par l'application du nouveau Tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (Turpe 5) (...) qui, pour la première fois, joue en année pleine", a expliqué le gestionnaire du réseau.
Ce tarif est fixé par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) pour une période de quatre ans avec des évolutions annuelles suivant l'inflation, et permet de rémunérer les opérateurs des réseaux électriques.
Cette hausse du Turpe a permis de compenser une "moindre utilisation du réseau de transport", note RTE. Un phénomène qui s'explique d'une part par la baisse de la consommation d'électricité l'an dernier, ainsi que par l'augmentation de la production de courant décentralisée qui ne transite que par les réseaux de distribution, géré eux par d'autres opérateurs, en particulier Enedis.
L'endettement s'est encore creusé à 8,904 milliards d'euros, contre 8,882 milliards en 2017, alors que RTE a continué d'investir, en particulier dans des interconnexions vers l'Italie et le Royaume-Uni.

Éduquer la FAO : un besoin urgent ! – 21 mars 2019 – Journée internationale des forêts

Éduquer la FAO : un besoin urgent ! – 21 mars 2019 – Journée internationale des forêts

En 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 21 mars Journée internationale des forêts. L’objectif : sensibiliser à l’importance des forêts. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui a organisé cette Journée, a choisi pour 2019 le thème Les forêts et l’éducation et souligne l’importance d’investir dans l’éducation à la forêt. Mais que veut dire la FAO par « éducation à la forêt » ? Compte tenu de ce que le WRM a appris des communautés, la FAO devrait réfléchir au moins aux 10 points suivants :
1. Les plantations ne sont PAS des forêts
La définition du mot « forêt » par la FAO revient à dire qu’une forêt est fondamentalement « un groupe d’arbres ». Une telle approche ignore les interconnexions vitales avec les autres formes de vie. Avec cette définition, la FAO a activement encouragé la création de plusieurs millions d’hectares de plantations industrielles d’arbres, principalement d’espèces exotiques, en particulier dans les pays du Sud.
2. Les forêts ne peuvent être réduites à la foresterie
Les termes « foresterie » et « forêt » peuvent sembler similaires et sont parfois utilisés de manière interchangeable, mais ils renvoient à des choses très différentes. La foresterie réduit les forêts à leur potentiel de production de bois. La FAO soutient donc que l’on peut « planter » des forêts. En réalité, il est seulement possible de planter des arbres. La création par la FAO d’un « département Foresterie » (et non un département des forêts) montre que le concept de « foresterie » est prioritaire dans ses politiques.
3. Les plantations d’arbres en monoculture ne garantissent PAS l’avenir
Le message de la FAO lors de la Journée internationale des forêts en 2013 était « planter un arbre, planter notre avenir ». Mais l’avenir de qui ? Les monocultures à grande échelle promues par la FAO menacent la vie des communautés rurales en raison de leurs effets dévastateurs, comme l’envahissement de terres communautaires fertiles, la consommation massive d’eau et l’utilisation d’intrants toxiques. Elles constituent un facteur de déforestation et une fausse solution à la crise climatique.
4. Les plantations ne protègent PAS l’eau et les sols et ne permettent pas leur restauration
La FAO diffuse le message que les plantations d’arbres en monoculture peuvent « fournir de nombreux services sociaux et environnementaux », notamment « une protection des sols et de l’eau ». Cependant, lorsque la FAO a choisi le thème « Les forêts et l’eau » pour la Journée internationale des forêts 2016, sa vidéo ne montrait que des forêts. La vidéo a délibérément exclu les images de plantations industrielles d’arbres qui épuisent les ressources en eau et dégradent les sols.
5. Les forêts ne sont PAS simplement un ensemble d’arbres qui stockent du carbone
Les négociations internationales sur le climat ont réduit les forêts à un simple stock de carbone. La FAO promeut cette vision réductrice. La Journée internationale des forêts de 2015 a insisté sur le fait que les forêts et les arbres jouent simplement un rôle de stockage de carbone. Ce concept a ouvert la voie à des programmes de carbone forestier qui accaparent les forêts et criminalisent les communautés dépendantes des forêts. La seule solution sûre et urgente à la crise climatique consiste à laisser les combustibles fossiles sous terre.
6. Les cultures énergétiques ne profitent PAS aux hommes et aux forêts
Des documents de la FAO affirment que la « foresterie », correctement réalisée, « procurera de multiples avantages, notamment une production d’énergie améliorée ». Mais les grandes plantations destinées à l’énergie de biomasse détruisent les terres et les forêts des populations, mais servent les intérêts des entreprises. La question sur la « production d’énergie améliorée » est donc la suivante : pour quoi et pour qui ?
7. Les plantations forestières industrielles intensifient le harcèlement et les violences sexuelles à l’égard des femmes
Le harcèlement et les violences sexuelles à l’égard des femmes font partie des impacts invisibles des plantations industrielles d’arbres et de l’exploitation forestière industrielle. Bien que la FAO ait produit quelques documents pertinents sur les femmes et les forêts, ceux-ci ne traitent pas de ces violences à l’égard des femmes.
8. La gestion forestière durable (GFD) ne met PAS un terme au recul des forêts
La FAO affirme qu’elle aide les pays à « gérer leurs forêts de manière durable ». Pourtant, derrière le concept de la GDF de la FAO se cache l’ancien modèle d’exploitation forestière destructeur. En apportant son soutien à la gestion durable des forêts, la FAO – ainsi que les systèmes de certification tels que le FSC – permet à l’exploitation forestière industrielle de se poursuivre.
9. L’industrie des plantations n’est PAS de bon conseil pour prendre soin des forêts
La FAO reçoit des avis du soi-disant Comité consultatif de la filière bois durable. Ses membres proviennent principalement de l’industrie des plantations, qui est responsable de la déforestation et de l’accaparement des terres.
10. Les communautés dépendantes de la forêt savent comment prendre soin des forêts
Les communautés qui dépendent des forêts en ont une connaissance approfondie. La FAO doit réapprendre ce qu’elle sait sur les forêts et les impacts nuisibles de l’industrie des plantations d’arbres auprès des communautés dépendantes des forêts et des autres communautés touchées par cette industrie.
Que pensez-vous que la FAO devrait aussi apprendre sur les forêts ?

dimanche 17 mars 2019

Chaos climatique et climat de chaos

Il est des moments qui marquent comme une virgule, l'histoire. Ce we est fut une virgule, dans ce monde qui glisse en accélérant sur la pente du chaos climatique.

 Cela devient tellement sensible que même même la classe aisée, celle qui sacrifie pas comme ça ses loisirs est allé manifester, proprement, correctement, dans le gros son de la fête positive, pacifique et constructive. Cela partait de l'opéra et allait vers l'est vers république. Dans toute la France la mobilisation a été importante, enfin, merci.... On a le chaos climatique dans tous les slogans, on en parle, des causes moins, du problème  principale moins...


De l'autre coté de Paris, la manif des gilets jaune au champs et à l'arc de triomphe, un climat de chaos qui donne un avant gout des prochaines révoltes que va engendrer le chaos climatique. Le gouvernement a décidé clairement de laisser faire. Alors les gilets jaunes déterminés , ceux qui en prennent pleins la gueule depuis 4 mois vont se défouler.



Les experts sont là aussi, en masse , les blacks block.
Y'a du monde, beaucoup moins de moins qu'à l'autre manif, mais tellement plus déterminés en colère, équipés aguerris, qui reprennent en cœur révolution, révolution.... Pour eux la cause est entendu l’égoïsme à ici son avenue...Le problème identifié le capitalisme et sa classe dominante, les bourgeois.



 
Pour avoir participer à l'acte 4, sur les mêmes lieu, le contraste est saisissant, peu de CRS, l'arc de triomphe en accès libre. Le dispositif étalé sur des quartiers entiers, des CRs qui bougent pas.



Les baqueux sont absents, pas d'intervention dispersive rapides contre les casseurs en infiltrés gilets jaunes, pas de matraques qui surgissent en un éclair. Du gaz pour tout le monde en haut et bas du champs, une foule qui remonte et redescend suivant le sens du vent de lacrymo.



 Le début est tranquille. Des tague, quelques mobilier urbains arraché et au fil des heures la casse des protection, le fouquet est cassé pendant plusieurs heures, doucement, avec quelques interventions des CRS qui prennent position devant, puis repartent...




Au bout de quelques heures, on va se reposer les yeux dans des rues adjacentes, et là on voit des baqueux qui poireautent, pas d'ordre d'intervention. Le choix du prince est de laisser casser, fournir des images à BFM WC qui en aura une floppé.



D'autant plus que la foule du matin vient s'adjoindre une quantité de manifestants de celle du climat qui la trouve trop molle et veut en découdre.


 Si le gaz est en abondance, les tir de LBD rare et les GLI 4 , les grenades assourdissantes  quasi inexistantes comparé à l'abondance du 8 décembre. Je me souviens du bruit assourdissant et d'avoir fini abruti de leur explosion, sonné.


La foule est euphorique, galvanisé.


Alors après une pause déjeuner tardive, le chaos repart de plus belle, la chaleur de la température monte, et les flammes remplacent la casse de vitrine du matin,



Le fouquet n'a plus rien a démolir, un fumigène est lancé il atterrit par hasard sur le sapin de noël lancé sur la bâche et une odeur de feu de foret s'enclenche, il commence a bruler lentement, les CRS a deux pas, attendent 5 longue minutes pour intervenir, les pompiers sont pourtant depuis de nombreuses heures à coté. A chacune de leurs interventions les manifestants les laissent passer, souvent les acclament.


Mais comme toute intervention de la police ou des pompiers, tout pars du PC de contrôle qui régule toute se beau monde. L'hélico en station au dessus donne les images en temps réel aux décideurs.
En fin d’après midi, les crs du haut et du bas font marche l'un vers l'autre et fond seringue
.

Les manifestants sont poussés dehors, mais pas attendus par les baqueux, ils traverseront en direction de République en cassant toute une série de distributeur de monnaie.
Les sirènes de la police hurle partout, les flics les suivent donnant à la ville une ambiance de chaos rare. Le soleil qui a remplacé les nuages du matin ont chauffés l’atmosphère, l'odeur des poubelles brulés, les lacrymos, les incendies donne une parfaite ambiance et avant gout climat de chaos que feront germés le chaos climatique.



Le capitalisme est sauvage, ils nous exterminera aussi vraie qu'il extermine les autres espèces terrestres si on de le débranche. La radicalité n'est pas un extrémisme, c'est une réponse efficace face à un problème, une femme qui quittent un homme qui la frappe, à une réponse radical à un problème, elle n'est pas extrémiste. La réponse style colibri c'est d’arrêter d'essuyer la vaisselle. La réponse modéré est de se plaindre au mari. La radicalité c'est pas feng shui, ça coute mais sa prends le problème à la racine.!

J'écrivais le 7 novembre un article qui s'appelait l'essence de la colère (ici), les sens de la colère sont à diriger vers un système qui repose sur une croissance infinie et s'écroulerait si elle n'avait pas lieu. Un système dont l'augmentation de l’inégalité est inscrit dans les gènes et qui dans un monde sans abondance ne peut que perdurer en ruinant de plus en plus de monde et on sacrifiant non seulement l'avenir mais aussi le présent.


Nous avons à faire deuil d'un monde d'abondance. Plus vite nous le ferons et moins de mort il y aura. Le système depuis des décennies nous dit de nous occuper de notre bonheur personnel et que l'histoire est une sempiternelle multiplication de l'abondance, que les systèmes alternatif ont échoué (car ils ont émergé dans le chaos).

 Le mode de vie bourgeois est le modèle vendu par la pub.
Les champs Élysées leur lieu de pèlerinage. Il a été saccagé, ravagé avec la complicité tactique du gouvernement qui souhaite en tirer les marrons politiques. Ca va marcher c'est tellement facile et le propagande tellement institutionnalisée. Quelques vitrines aux Champs, 15 000 morts pour le chômage et la misère, 40 par jours. Et l'écocide qui vient. Le capitalisme fera dans quelques décennies passer le stalinisme pour un pique nique !

La religion, la croyance en la folie névrotique du capitalisme et des surhommes macronesques veut perdurer.

 Ils ont les matraques et les LBD. Ils nous reste a nous unir, en espérant que eux feront le chemin inverse. Mais une chose est sure ce WE, l'histoire se met en mouvement. Excellente nouvelle face au capitalisme qui veut la rendre immobile... reste a savoir vers ou  ? Pour l'instant le panneau indiquait " Pour cause d'indifférence, le futur est annulé".


On pourra peut-être mettre en place une société de survie. Surement infiniment moins confortables, mais au vue des medics street soignant auto organisés au milieu du chaos, surement plus humaine:

1/ Imposer un moratoire total sur toutes les nouvelles installations de charbon, gaz, pétrole
2/ Fermer toutes les centrales électriques alimentés par des combustibles fossiles
3/ Produire 100 % de l'énergie électrique avec du vent et du soleil principalement
4/ mettre fin au développement du transport aérien, maritime et terrestre, rationner le transport aérien
5/ Développer les transport public à tous les niveaux
6/ Promouvoir les approvisionnements locaux en limitant le transport de nourriture
7/ mettre fin à la destruction des forets et lancer un énorme programme de reforestations et plantations
8/ Isoler tous les bâtiment
9/ Démanteler l'industrie de la viande et diriger les besoins humains en sources végétales de protéines
10/ Diriger l’investissement par des banques publiques vers lla réalisation des objectifs définis juste avant.


Rationner, limiter la liberté d'investissement, remettre l'égalité des droits vitaux, taxer le superflu. En finir dans les têtes avec l'idéal bourgeois en tuant son vecteur la pub...
Cela veut dire surtout financer les pays pauvres pour qu'ils se passent du charbon, renoncer à nos stations de ski, le tourisme de masse, nos maisons individuelles, nos bagnoles, notre égoïsme. C'est aussi décidez que les plus 60 ans devrait réfléchir avant de l'ouvrir, ils ont tellement intérêt à que rien ne change.

Radical ? sur ! Bien loin du colibri ! Mais c'est le prix minimum pour pas finir bouffer par nos petits enfants....
Le doute porte sur la possibilité d'y parvenir, non sur la nécessité d'y tenter.


un GJ Observateur ce 16 mars à Paris.