...chroniques post-glaciaires sur l'énergie, le climat , la foret, le nucléaire et tous ce qui va avec comme l'économie, la révolte, la répression
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vendredi 11 novembre 2022
lundi 7 novembre 2022
dimanche 6 novembre 2022
Carrefour retire ta plainte
Ci-joint un appel à participer à une semaine d'action contre carrefour à
partir du 28 novembre. "carrefour retire ta plainte": deux personnes ont
été condamnées à verser 38 000 euros à la multinationale suite à une
action collective de solidarité contre la vie chère. En pièce jointe
l'appel, à faire tourner pour mobiliser largement!
APPEL
Bonjour,
Nous écrivons à des collectifs, lieux et camarades qui pourraient relayer et participer
à une semaine d’actions coordonnées contre Carrefour et la grande distribution, et
pour la défense de deux personnes condamné·es suite à une action
d'autoréduction.
Le 30 janvier 2021 a eu lieu une action d'autoréduction dans un Carrefour Market,
rue Nationale à Paris, dans la continuité des pratiques de solidarité organisées au
cours de la pandémie, des différents confinements et autres couvre-feux. Lors de
cette action, deux personnes ont été contrôlées par les flics puis poursuivies par
Carrefour. Elles ont été condamnées en première instance, d’une part pour « vol en
réunion » à une amende avec sursis envers l’État, d’autre part pour « préjudice
matériel, pertes d’exploitation et préjudice moral » à verser 38 000 euros à la
multinationale de la grande distribution.
Un collectif de défense à géométrie variable et activité discontinue s'est constitué.
Ce collectif est composé de participant·es à l'action, de membres des Brigades de
Solidarité Populaire (BSP) d’Île de France, de camarades de différents lieux et/ou
collectifs de la région parisienne, de personnes solidaires qui veulent s'impliquer
dans cette défense, entre autres. L'objectif principal de ce collectif est d’obtenir la
relaxe, d’une part pour ne pas faire porter sur deux personnes une action collective,
d’autre part pour empêcher la criminalisation des autoréductions. Il s'agit donc à la
fois de batailler à l'intérieur du tribunal (il n'y a pas encore de date pour le procès en
appel) et d'agir à l'extérieur via notamment le mot d'ordre « Carrefour retire ta
plainte ». En effet, si la multinationale retire sa plainte et/ou ne se fait pas
représenter en appel, cela facilite une possible relaxe. Et même en cas de
condamnation, la démonstration en amont de notre part d'une certaine capacité
d'intervention et de nuisance peut pousser Carrefour à ne pas engager les
procédures pour récupérer l'argent.
La semaine du 21 mars dernier, le collectif a organisé une première semaine
d’action contre Carrefour et pour la défense des inculpé·es et des autoréductions.
Des tractages collectifs, avec force discussions, banderoles et chants, ont eu lieu
dans plusieurs enseignes Carrefour (y compris franchisées) d’Île de France, mais
aussi dans des magasins bio lui appartenant (So.Bio et Bio c’bon, c’est Carrefour !).
Des affiches et écritures sont apparues sur les vitrines et autres panneaux
JCDecaux. Et le siège de Carrefour à Massy-Palaiseau a été occupé durant
quelques heures, pour exiger que son PDG Alexandre Bompard retire sa plainte.
Nous avions imaginé que cette semaine d’action soit nationale, mais faute de temps
et d’anticipation, cette initiative a été peu reprise au-delà de la banlieue parisienne.
Néanmoins, à Marseille, deux diff’ de tracts ont été organisées devant des Carrefour,
et un gros « Tout gratuit ! Retire ta plainte » a été peint en haut de la façade d’un
hyper à Vénissieux.
Le 22 juin dernier, premier jour des soldes d'été, nous nous sommes donné·es
rendez-vous au rayon PQ du grand Carrefour d'Aubervilliers pour tracter et exiger
que la direction du magasin fasse remonter nos revendications. Début juillet, nous
avons perturbé et avons pris la parole à un gala de la Fondation des Femmes où
/1 3étaient invités Bompard et d'autres mécènes.
Nous allons appeler à une deuxième semaine d’action la semaine du 28
novembre au 4 décembre 2022. On aimerait cette fois qu'elle soit relayée
beaucoup plus largement. Le but de cette semaine d’action, ce serait la
multiplication des actions un peu partout en France (voire même ailleurs, si c’est
possible). Pour ce coup-là, il nous semble qu’un grand nombre d’actions, mais pas
forcément énergivores, sans demander trop de temps de préparation, pourrait être
très efficace (voir plus bas nos propositions d’actions possibles). Et c’est là que
nous avons besoin de vous, pour participer à votre mesure et selon vos envies !
Lors des actions précédentes, nous avons pu vérifier que la multinationale était
attentive à la moindre action dans ses magasins, que ce soit tant une occupation de
magasin qu’un collage nocturne. En effet, dans chaque magasin occupé, y compris
ceux franchisés (dont le siège prétend pourtant qu’ils n’ont rien à voir avec la
marque Carrefour), nous nous apercevions que la direction du magasin avait été
précisément informée de nos autres actions dans d’autres magasins et du risque
qu’il y avait que nous agissions dans le leur. Par ailleurs, durant ces moments
d’occupation, des client·es de Carrefour nous ont témoigné leur solidarité, ce qui
dérange toujours la direction.
Il y a tant de raisons de s’attaquer à la grande distribution et à Carrefour… Il y a tant
de raisons aussi de défendre la pratique de l’autoréduction, d’autant plus dans le
contexte actuel d’inflation qui fait peser sur toujours les mêmes les augmentations
de prix, quand d’autres continuent à se gaver impunément… Puisqu’on s’est rendu
compte que c’est efficace, continuons à attaquer l’image de Carrefour, mais aussi
son chiffre d’affaires en bloquant, même pour une petite heure, ses magasins !
Pour soutenir cette campagne du 28 novembre au 4 décembre, de
nombreuses modalités d’actions sont possibles, en nombre, à peu ou
à deux, voire tout·e seul·e :
• Un tractage collectif, en nombre ou plus modeste, avec ou sans
banderole, en bloquant ou pas (souvent la direction fait elle-même
fermer les grilles du magasin occupé : économe !), dans ou devant des
enseignes Carrefour ou des magasins leur appartenant : So.Bio ; Bio
c’bon ; Carrefour Market / Contact / City / Express / Montagne ;
Promocash ; Supeco ; Proxi ; 8 à Huit
• Diffuser nos tracts ou bien en écrire vous-mêmes
• Des collages de nos affiches ou des tags, de jour ou de nuit, sur la
devanture
• Déposer des tracts dans les rayons ou les dissimuler sous les produits
• Coller nos autocollants sur leurs produits, notamment nos QR codes
(lien vers notre site Internet) sur les codes-barres
• Informer les caissier·es lors de son passage en caisse
/2 3• Organiser une soirée d’information publique, avec ou sans discussion
sur les autoréductions
• Appeler le siège de Carrefour. Vous pouvez même appeler Elodie Bleinc,
la responsable du siège de Massy, qui nous connaît bien, sur son
portable professionnel : 06.38.51.63.84. Vous pouvez aussi lui écrire à
son adresse email : elodie_bleinc@carrefour.com
• Créer et diffuser une vidéo ou un son de soutien
• Aller dans n'importe quel supermarché (Casino, Monoprix ou autre) et y
exiger que le·a directeur·ice appelle le PDG de son groupe pour qu'il
appelle Bompard… (on se dit qu’on peut tenter pour rigoler)
• Etc. etc. etc.
N’OUBLIEZ PAS DE NOUS ENVOYER DES PHOTOS DE VOS ACTIONS !!
Le collectif de défense des inculpé·es de l’autoréduction du 30 janvier 2021
n’organisera pas lui-même de nouvelle autoréduction, mais en ces temps de crise
de telles actions pourraient clairement se reproduire, chez Carrefour ou d’autres
mastodontes de la grande distribution.
QUE CRÈVENT CARREFOUR ET SES MONDES
Pour plus d’informations sur cette affaire et pour trouver nos tracts, affiches et autres
ressources (visuels, chansons, slogans, etc.), voici notre site :
https://carrefourretiretaplainte.noblogs.org/
Pour vous abonner à notre compte Twitter et relayer l’adresse autour de vous :
@retirecarouf
#carrefourretiretaplainte
Pour nous contacter par email :
contact14octobre@riseup.net
La Salle-Projet : Un maire, des Gagées à dégager et les rêves qatari des multinationales du ski
Il est une fleur de montagne qui va faire parler d'elle dans la vallée de Serre-Chevalier, la Gagée des champs.
Fleur rare sur la liste rouge des espèces menacées, elles poussent sur une zone pas encore bétonnée dans la vallée. Mais un projet la menace. Le projet est contestable par son impact sur l’environnement et sa mise en œuvre. Ce projet est mené par la Compagnie Des Alpes. Derrière elle, nous trouvons la célèbre multinationale Vinci. Ce projet est l'objet d'une plainte contre le maire de la Salle Les Alpes pour prise illégale d'intérêt.
https://www.lejdd.fr/Societe/la-bataille-de-limmobilier-dure-a-serre-chevalier-entre-environnement-et-soupcons-de-corruption-4141162
Depuis des décennies, nous assistons a des coulées de béton dans les Alpes. Les poussées de fièvre bétonneuse frappent nos vallées. La fin du climat de montagne est pourtant là, nous dormons la fenêtre ouverte à la Toussaint ici. Mais ici, il faut du béton, car dit béton, dit beaucoup de pognon. Il ne faut pas s'étonner qu'on bétonne, c'est la loi de la montagne. Comme l'eau éteint le feu, le temps refroidit les lits ! De plus en plus de lits deviennent froids et ne servent plus à rien. L'homo bourgeois capitalo-gloutonnus à des appartements au ski dont il ne fait souvent rien... Alors sans occupation, ses lits ne font pas tourner l'industrie touristique montagnarde et il faut en construire de nouveaux. Ils seront un peu occupés puis avec le temps, ils redeviendront froids, pendant que le climat chauffe. A force de bétonner, la place, rare en montagne, toute la vallée comme à Serre-Chevalier y passe. Peu importe que la biodiversité s’effondre comme jamais-vu même dans les pires extinctions de masse. Peu importe, ici, on vend de la nature préservée sur carte postale, on peut donc la massacrer. Vu les prix de l’immobilier, la vénalité est la règle.
La Compagnie Des Alpes est une multinationale du ski et du tourisme qui
sait à merveille mélanger les intérêts privés et les ressources
publiques. L'industrie touristique a toujours su marier l'argent public pour investir et les retours d'argent privatisé. L'industrie du ski a généré des fortunes privées en grand nombre. Elle est devenue mondiale (Black Rock est dedans.) et les habitants n'ont plus grand-chose à dire sur le développement de cette industrie. Ils leur reste à payer les frais de routes, d'eau potable, de transports, de scolarisation, de santé, de logements souvent indignes genre passoire thermiques …
Des centaines de millions d'argent public sont programmées dans nos chères montagnes. Un milliard d'euros en tout.
Ces multinationales du sport et du loisir rêvent du modèle social qatari. Ils souhaitent l'appliquer aux Alpes:
-
des touristes riches qui vont et viennent du monde entier et achètent à
prix d'or des biens qui sont des placements, un peu comme on achète une
toile d'art contemporain. On vient se détendre, la poudre blanche est bonne et facile d'accès.
- des saisonniers aux droits de rester sur place limités (nationalité au qatari, ici loyers trop chers et droits au travail écornés...). Leurs intentions : faire venir des travailleurs qui n'habitent pas la vallée de manière permanente, interchangeables, dociles et précaires. Les sans droits à l'assurance chômage, les retraités pauvres, les malades, les indigents doivent partir.
- un bétonnage sans limite avec l'appui des pouvoirs publics qui répriment les opposants. Accaparement de l'eau et financement des infrastructures qui coûtent : remontées mécaniques avec équipement lourds pour un accès au ski pistes boulevards et pour la fabrication de neige de culture, eau potable , épuration, routes.
Pour cela, il faut la destruction des droits des salariés les moins précaires ceux des remontées mécaniques. Cela disciplinera tout le monde. Ces salariés sont historiquement les fers de lance de la lutte sociale dans les Alpes. Ils peuvent encore faire grève et bloquer un samedi les stations de ski. Ils peuvent toucher au grisbi et surtout à l’image : les multinationales sont très attentives à l’image du ski. Vont-ils se laisser dépouiller sans rien dire, vont-ils chercher une réponse individuelle à un problème collectif. La mentalité individualiste, moderne, n’incite pas à l’optimisme. Vont-ils dire haut et fort aux multinationales du ski et leurs petits kapos, " c'est qui qui fait tourner le bouzin, c’est qui le patron !" L’enjeu est imminent, car à force de surinvestir dans une industrie en péril climatique, les finances publiques
risquent de ne plus suffire à compenser et les trous béants. Ces trous vont être payés par les salariés. À eux de s’occuper de leurs intérêts et à voir dans des journées d’actions, non une dépense, mais un investissement très rentable, une protection de leur outils de travail.
À
l'heure ou la faim menace et la pénurie d'énergie se pointe, les
besoins de santé non satisfait, agrandir les stations est une priorité
pour l'argent public, pour les 90 % de non-skieur que sont les Français , cela risque de coincer !
Certaines y voient de la bêtise, on peut y voir une coalition d’intérêts. Ce fut toujours le cas répondront certains. Certes, mais la différence est que la vision de nos décideurs est un peu différente des années 70 - 80. Le projet actuel est purement colonialiste :
Écouter cette émission : affaires sensibles
Les projets actuels sont purement colonialistes de Serre-Chevalier à la Clusaz : de grands groupes mondialisés veulent tirer des profits de la montagne et ne plus rien partager, même pas les miettes.
La création des stations de ski s'est réalisée avec de l'argent public,
elles ont généré d'immenses fortunes privées et la population locale a
récolté une partie de la nouvelle prospérité en travaillant d’arrache-pied.
Actuellement, ces projets sont d'un autre ordre, plus de miettes, tous
les bénéfices vont chez les promoteurs et la population locale récolte
rien, enfin si les dettes des infrastructures, car pour ses lits froids,
il faut construire : route, réseau assainissements, réseau électrique, etc....
A eux, les bénefs à nous les dettes. -
Détruisons l'avenir dès à présent disent les gloutons.
Il faut quand même s'interroger sur ceux qui devraient défendre la population. À la Salle les Alpes, le maire est accusé d'avoir été un employé de la Compagnie Des Alpes. Il souhaite que l'on bétonne deux mille lits sur sa commune aux profits de multinationales .Cela pose .question.
Une fleur de montagne rare devient un caillou dans le mocassin
des promoteurs
Le mélange des genres est une pratique courante, ici.
Le béton doit comme l'avenir, couler
Et dégager la gagée, c'est la mère de la fortune.
mercredi 2 novembre 2022
La Pellincance en col blanc ou les rêves de Corée du nord à Pertuis
La Pellincance en col blanc
ou les rêves de Corée du nord à Pertuis
Si vous cherchez un exemple en France d'artificialisation des sols, le nom technocratique qui désigne la coulée de béton qui enfoui 50 000 hectares de terre souvent agricoles chaque année, si vous cherchez aller à Pertuis vous aurez une caricature de ce phénomène.
Pertuis, elle coche toutes les cases. : petite ville charmante provençal au bord de la Durance, au pied du Lubéron, dans une plaine très belle et un peu préservée par les crues de la Durance, à deux Pas d’Aix, proche d’Avignon. Elle est un carrefour, la porte des Alpes du Sud. Depuis 50 ans, ici on construit de partout des maisons, des zones commerciales, artisanales, des rocades, des routes et autoroutes.
Le maire a fait fortune en fabricants des outils pour la viniculture avec pour slogan « La nature comme moteur ». Et à près de 80 ans, il rêve de béton. Premier employeur de la ville, maire depuis 34 ans, il a fait pousser des lotissements, des milliers de rond-point (dont le proverbe local dit « un rond-point = piscine offerte ». Après avoir tant et tant de travaux, il reste une zone peu construite, une terre agricole exceptionnelle. Cette zone agricole est d’une grande beauté avec ses canaux d’irrigation. Elle produit beaucoup. Cette zone maraichère est proche de la Durance peut être inondé si la Durance déborde. Mais Mr Pellenc le maire, a une passion pour le béton. Il ne doit pas savoir que le béton à manger, ça fait mal aux dents. Lui son idéale est de tout transformer en zone artisanale, zone de logistique, avec au passage 30 hectares pour lui. Transformer du terrain agricole en terrain industriel ou urbain est la meilleure manière de faire fortune, vous multipliez en un changement de statut par 100 la valeur d’un terrain sans avoir fait les moindres travaux dessus. Mais pour cela faut bien de longues et complexes démarches administratives, alors si en plus de votre entreprise de BTP vous êtes maire cela peut aider. Bien sur il n’y a dans ce projet aucune corruption, c’est évident, ce serait diffamatoire.
Le réchauffement climatique amplifie les orages et nous avons des grosses pluies de plus en plus fréquentes. A force d’avoir tout bétonné, les inondations sont de plus en plus fréquentes. Mais prévoyant, les plus pauvres ont été installées dans les zones les plus inondées.
Ils doivent appeler les pompiers à chaque grosse pluie. Dommage que la caserne des pompiers construites sur une zones inondés par nos entreprenantes autorités soit sous l’eau eux aussi.
Drôle de pays la France, elle finance largement la connaissance pour savoir ce qu’on devrait faire si on veut éviter les inondations, puis elle met au pouvoir des Pellenc !
Le réchauffement climatique est en train de réduire drastiquement les récoltes agricoles. La faim est proche dans de nombreux pays et la France n’est plus suffisante en nourriture. (Le pays e pays ne fournit aujourd'hui que 60% des aliments nécessaires pour satisfaire la consommation de ses habitants)
Les pays qui nous alimentent peuvent face au réchauffement décider de ne plus exporter comme vient de le faire l’Inde avec le riz. Là nous nous apercevrons que le béton à manger ça fait mal aux dents.
Ici il existe encore une belle zone vivrière ; Elle a toujours alimenté Aix-Marseille en nourriture. Elle va être noyées de béton. Mr Pellenc s’en fout, il va bientôt crever et il ne va pas changer de systèmes de pensée a son âge..
Bon certains là-bas, sont un peu critique du projet, voyant une hérésie triple :
Plus de béton veut dire encore plus d’inondations. Les pompiers vont morfler.
Moins de terrain agricole, veut dire moins de paysans locaux et plus d’hangars logistiques.
Un énorme conflit d’intérêts entre un homme son entreprise qui veut s’agrandir et un maire, représentant normalement l’intérêt générale et gardien de la démocratie. (République populaire démocratique de Pertuis du Nord)
Kim Jong Pellenc
Depuis que ce projet délirant est lancé, il y a eu de nombreuses protestations. Des manifestations, une ZAD, une expulsion de ZAP, des manifestations, une affirmation par la présidente de la métropole d’Aix-Marseille de l’abandon du projet, un revirement relançant le projet. Bientôt, le classement de la digue protégeant la zone comme imparable contre les inondations, ouvrant ainsi la voir à la bétonisation.
La situation de Pertuis est banale dans le midi, un élu ayant fait fortune voulant bétonner tout ce qui voit. Mais sa conception de la démocratie et des opposants est assez exceptionnelle. Pour lui la ville lui appartient. Bien sûr le maire accuse ses opposants d’éco terrorisme. Ce sont plutôt des résistants pacifiques du fascisme gris : police municipale entrant sur un terrain privé pour interdire une réunion d’opposants, menaces et pression sur personnes « quelqu’un de ta famille participe à des manifestations dit lui », pression sur toutes les associations de la ville.
Un café associatif a émis l’idée de donner la parole aux opposants dans le cadre d’un festival pas du tout engagé : descente de la police municipale et contrôle de la sécurité, menace de fermeture et abandon par le café de toutes velléités d’aborder le projet. Filature des résistants par la milice municipale, intimidations. Interdiction de toutes manifestations.
Ce premier novembre, ils sont venus manifester sur la zone menacée ; En guise d’action la velléité d’un gros acte d’écoterrorisme : planter de l’ail.
La milice est là : Interdiction d’approcher la zone. Ils sont bloqués au rondpoint, il plante de l’ail sur le rondpoint. Une jeune manifestante, lit un livre publié sur la police a voie haute. Des manifestants se font saisir dans leur voiture les pelles et plantoir, un arrêté municipal interdit ce jour de Toussaint d’avoir des outils de jardinage dans sa voiture. Les planteurs d’ail sont expulsés par le peloton de gendarmerie. La lectrice est embarquée en garde à vue pour « outrage à agents », on devrait parler de « littérature à agents ». Une gardav de 24 h pour un acte si violent. Un manifestant est embarqué pour avoir mis un autocollant sur le poteau d’un panneau de signalisation.
Récemment les pelleteuses ont défoncé des platanes centenaires sur la futur ZAC, cela leur démange du béton. Illégale mais pas de soucis, c’est de la nature.
Face à autant d’arrogance et de déni de démocratie, il y a urgence à médiatiser cette lutte et lutte contre la Pellincance en vote blanc : Un vieillard élu par 17 % de inscrits piétine l’avenir et la démocratie .
Le mélange des genre est ici courant:
En annexe :
Comme vous le saviez certainement, nous avions prévu une soirée d'information exposition, projection, repas et concert autour de la sauvegarde des terres agricoles à Pertuis, au café associatif optit bonheur, organisé par le festival de l'alimentation Vivante en Durance Luberon.
Hier, la police municipale a menacé les gérants du café de descente de police s'ils maintenaient cet événement. Le procureur de la République a même appelé la propriétaire en lui disant que c'était une rassemblement politique organisé par une association de malfaiteurs (la zap), et qu'il y avait risque de trouble à l'ordre public.
On nage en plein délire.
L'équipe du café s'est réunie hier soir et a pris la décision d'annuler devant tant de menaces et d'intimidation.
Ce matin descente de police et pompier pour contrôle sanitaire, vécu comme une punition d'avoir soutenu la zap.
Nous ne nous tairons pas devant un tel abus de pouvoir. Nous souhaitons publier une mise au point, un communiqué de presse dénonçant ces faits et ces mensonges et réaffirmant haut et fort la légitimité de notre combat contre les tentatives de nous assimiler à des délinquants et de criminaliser nos actions et événements.
La zap est un ensemble de citoyen.nes, de collectifs, d'associations en lutte contre l'artificialisation des terres à Pertuis. Faire courir la rumeur que nous sommes association de malfaiteurs est une ville manœuvre de l'administration française, police et (in)justice, qui vise à faire peur aux personnes engagées et à les dissuader de s'investir pour la sauvegarde des terres agricoles. Certaines personnes habitant pertuis ont été harcelées par la police lors d'affichage, et ont maintenant peur de sortir. A Pertuis, la liberté d'expression est réprimée, et les oppositions sont muselées. Après les interdictions de manifester, la répression violente des militant.es lors de l'expulsion de la zap, et en septembre, le harcèlement des citoyen.nes qui essaient d'informer les pertusien.nes, un nouveau palier répressif a été franchi hier, avec cette interdiction et ces menaces envers le café associatif de Pertuis.
Nous ne nous tairons pas, et nous sommes plus que jamais déterminé.es à faire entendre notre voix pour la défense des terres et de la nature, et contre le projet de bétonisation de plaine de Durance.
Nous avons donc besoin que les associations qui ont soutenu la zap et coorganisé les mobilisations et événements précédents réaffirment leur soutien et leur solidarité face à la répression dont nous sommes victimes.
C'est pourquoi, nous voudrions pouvoir citer les noms de ces associations dans notre communiqué de presse en tant que soutien :
Terres Vives Pertuis
SOS Durance Vivante
Sauvons nos terres 84
Fne PACA
La confédération paysanne
La caillasse
Longo maï
Radio zinzine
Le collec
Au maquis
Le café villageois
Attac
Ldh
SOS corruption
Le 29 aout :
Surprise à la zap ! La préfecture du Vaucluse, bras armé de l’état, use illégalement de la force publique pour nous décourager de continuer la lutte contre l’artificialisation des terres.
Le lundi 29 aout, le collectif Zone à Patates s’est réuni pour un piquenique en soirée sur un terrain privé, (avec l’accord du propriétaire) afin de discuter des suites de la mobilisation et d’organiser des ateliers militants et festifs.
Rapidement, la soirée tourne au vinaigre quand les gendarmes (PSIG, BAC, gendarmerie) arrivés en force y mettent leur grain de sel : intimidations, manipulations, menaces au taser et bombes lacrymogènes, charges et interpellations abusives à l’intérieur du terrain privé, contrôles d’identité et gardes à vue arbitraires, intimidation du propriétaire. Six personnes ont été arrêtées : trois d’entre elles ont été placées en garde à vue et sont ressorties le lendemain avec des convocations au tribunal. Tout au long de la journée suivante, les personnes déboussolées qui tentaient de se retrouver pour se réorganiser après avoir fui ces violences ont été traquées, contrôlées, chassées dans Pertuis.
Vidéo
: https://zappertuis.noblogs.
Plus d'infos:
https://zappertuis.noblogs.org/