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samedi 2 mai 2020

Les décisions absurdes comme faire voter les gens en pleine pandémie , videos

Voici, quelques vidéos sur une série de livres indispensables
"Les décisions absurdes" tomes 1, 2 et 3
J'en parlais dans mon livre :
http://www.du-goudron-et-des-plumes.fr/

Je reprends quelques vidéos, car il me semble qu'en ces temps actuels cela peut expliquer pas mal de choses notamment pourquoi on peut fairevoter les gens en pleine pandémie.
Cela pourrais aussi nous permettre de faire évoluer nos organisations militantes.
J'aime beaucoup la critique de la recherche de consensus.

 

Le débat contradictoire :



 









mercredi 22 avril 2020

Spéculator : en temps normal la spéculation vole, en temps de crise elle tue !

 le Spéculateur (en latin « Speculator »),

La spéculation est un pari, un simple pari, c'est pas parce qu'il porte fier des cravates que les spéculateurs, boursier, investisseurs immobiliers ne font autres choses que les joueurs de casino.
En temps normal, les variations des prix sont faibles. Le spéculateurs quand il gagne prend un peu de d'argent, il vole une part  de la richesse à celui qui la produit, c'est souvent pénible mais accepté car il f ait varié le prix que de peu. Le parasite grattouille mais tue pas...

 En temps de crise, la spéculation peut rendre le prix du pétrole négatif, le prix de l’électricité aussi ou inférieure largement au prix de revient. La spéculation peut aussi rendre très cher les matières premières et faire mourir de faim celui qui peut plus se payer du blé...elle peut aussi ruiner celui qui fabrique de l’électricité ou du coton, comme EDF actuellement
Actuellement tout est perturbé, les gens achète plus de vêtement et le prix du coton flanche, le petit paysan du tiers monde est ruiné. EDF est en faillite et son président affirme ne pas pouvoir payer les travaux d'entretien de ces centrales nucléaire, une info qui fout la trouille.

Mais si le prix est devenue aussi variable, la raison est la volonté de laisser spéculer sur les matières premières. En temps de crise c'est simplement criminelle. En temps de famine au moyen age on tuait les spéculateurs, Napoléon l'avait interdit. 

Si on ne peut pas complétement tout phénomène de spéculation en temps de crise, la moindre des choses est de la prohiber, la rendre délictueuse, fermer les bourses de spéculation obliger a des contrat sur longue durée avec des prix fixes, voir fixer le prix légalement en temps de crise.
La pandémie actuelle doit être l'occasion d'interdire cette horreur qu'est la possibilité que des personnes très riches jouent au casino la bouffe des miséreux. S
on interdiction est vitale maintenant, elle doit le rester même si nous revenons a la normale.
A la perturbation des récoltes, du transport des matières premières, la spéculation va en rajouter une autre encore plus violente la perturbation des prix et ceci à la vitesse électronique.
Alors à l'idée de l’annulation des dettes qui fait enfin des pas de géants, rajoutons celle de l'interdiction de la plus néfastes des activité, la spéculation sur les matières premières.

Signez la pétition:

 COMMENT FURENT AUTORISES LES PARIS SUR LES FLUCTUATIONS DE PRIX (V) CE QU’IL CONVIENT DE FAIRE MAINTENANT(Paul Jorion)

Un exemple de ce qui se passe:
Chronique des matières premières :http://rfi.my/4E47

 Stop à la spéculation sur les matières premières ?




samedi 28 mars 2020

Pandémie de Covid-19 : la première d'une longue liste

Pandémie de Covid-19 : la première d'une longue liste en raison du dérèglement climatique ?

La fonte de la cryosphère et la hausse des températures augmentent le risque d'exposition à des pathogènes humains, laissant craindre que la pandémie de Covid-19 ne soit que la première des épidémies à venir si le dérèglement du climat n'est pas enrayé.
Pandémie de Covid-19 : la première d'une longue liste en raison du dérèglement climatique ?
Ferons-nous face à plus d'épidémies dans un monde plus chaud ? Si l'érosion de la biodiversité et la déforestation font partie des principaux facteurs d'apparition et de diffusion de pathogènes humains, comme dans le cas de la pandémie de Covid-19, le dérèglement climatique pourrait aggraver la situation. Les épidémies font en effet partie des nombreux risques sanitaires associés à la hausse des températures globales, et vont vraisemblablement augmenter si les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître.
Le dégel du pergélisol pourrait réactiver certains virus disparus ou inconnus
Parmi les facteurs climatiques susceptibles d'accroître les risques épidémiques, on trouve en premier lieu le dégel du pergélisol, qui pourrait perdre jusqu'à 70 % de sa surface d'ici 2100, selon le Giec. Ce type de sol, composé de glace et de matières organiques, ne contient en effet pas seulement des quantités importantes de carbone, mais également des virions, des particules virales qui sont aux virus ce que les graines sont aux plantes. C'est ce qu'a montré une équipe de chercheurs menée par Chantal Abergel et Jean-Michel Claverie en 2014.
« Des travaux publiés par un laboratoire russe démontraient qu'on pouvait réactiver une plante à fleurs à partir d'un fragment de fruit congelé dans du pergélisol vieux de 30 000 ans », raconte Chantal Abergel, biologiste et directrice de recherche au CNRS. « Nous nous sommes dit que s'il y avait des virus dans l'échantillon, ils seraient probablement également réactivables, à condition qu'on les mette en contact avec l'hôte approprié. C'est comme ça que tout a commencé pour nous. »
L'équipe de chercheurs est ainsi parvenue à identifier et réactiver deux virus géants vieux de 30 000 ans, inoffensifs pour l'homme. Leur découverte montre que d'autres virus piégés dans le pergélisol, parfois oubliés voire inconnus de la médecine contemporaine, pourraient également être réactivés en cas de dégel important. « Le pergélisol est un très bon conservateur, » précisent les deux chercheurs. « Il n'y a pas plus, ou moins, de virus dans le pergélisol que dans d'autres endroits de la planète. Mais ce qui le rend spécial est qu'il est possible que des microbes ayant été éradiqués de la surface de la planète soient encore présents dans ses couches les plus profondes. »
Parmi les pathogènes pouvant être piégés dans le pergélisol, les deux chercheurs évoquent la variole, maladie présente en Sibérie au XIXe siècle, mais aussi des virus beaucoup plus anciens, qui pourraient dater de l'époque de l'Homme de Néandertal et contre lesquels nous ne serions pas immunisés. D'autres pathogènes plus récents, mais tout aussi dangereux, pourraient également être libérés, comme celui de l'anthrax : le dégel du cadavre d'un renne vieux de soixante-dix ans infecté par cette bactérie a déjà causé la mort d'un enfant dans la région de la Lamalie en août 2016.
La fonte de la banquise augmente indirectement le risque d'exposition à des virus
Le dégel du pergélisol n'est pourtant pas le danger le plus immédiat, selon les chercheurs. L'exploitation industrielle des ressources minières et gazières du nord de la Sibérie, facilitée par la fonte de la banquise, représente une menace toute aussi importante pour la santé humaine. « Les prospections n'ont pas encore commencé, explique Chantal Abergel, mais elles ne deviennent possibles parce qu'avec le réchauffement climatique, ces terres sont beaucoup plus accessibles qu'auparavant. Tant qu'il n'y a pas de passage humain dans ces zones-là, il n'y a pas tellement de risques que l'on réactive des pathogènes humains. Par contre, creuser dans le passé avec des pelleteuses et remuer des milliers de tonnes de pergélisol pour aller chercher ces richesses va ramener des choses beaucoup plus anciennes en surface », prévient-elle.
Existerait-il un risque que les virus ainsi libérés se propagent de la Sibérie au reste de la planète ? « Tout dépendra des précautions sanitaires qui seront prises dans ces endroits-là », estime Chantal Abergel. « Il peut ne rien se passer si l'on établit des campements où il y a tout sur place, afin d'éventuellement enrayer une infection bactérienne ou virale. Si les choses restent confinées, il y a moins de danger que cela s'éparpille partout, même si, à partir du moment où il y a des humains, il y a toujours un danger. »
Le réchauffement climatique bénéficie à certaines espèces porteuses de pathogènes humains
Autre risque lié au dérèglement du climat : la diffusion de virus dans de nouvelles zones géographiques en raison de la migration de certaines espèces potentiellement porteuses de pathogènes humains. Une étude, parue dans la revue scientifique PLOS One en 2019, montrait que la hausse des températures mondiales était susceptible de modifier le comportement de certains moustiques de la famille Aedes, dont Aedes aegypti et Aedes albopictus (également connu sous le nom de moustique tigre), qui sont les principaux vecteurs de la dengue, de la fièvre jaune, de l'infection au virus Zika et du chikungunya. La hausse des températures pourrait encourager ces insectes à se déplacer plus au nord, jusqu'en Alaska.
 
Creuser dans le passé avec des pelleteuses et remuer des milliers de tonnes de pergélisol pour aller chercher ces richesses va ramener des choses beaucoup plus anciennes en surface.
 
Chantal Abergel, biologiste et directrice de recherche au CNRS
 
Selon cette étude, le nombre d'Européens exposés aux virus transmis par les moustiques de la famille Aedes pourrait doubler d'ici la fin du siècle. Une autre étude sur le sujet, publiée en 2015, estimait, quant à elle, que 2,4 milliards d'individus seraient exposés au moustique tigre d'ici 2050, notamment en France, en Irlande, au sud de la Grande-Bretagne, au nord-ouest de la Péninsule Ibérique et à l'est des États-Unis et de la Chine. La zone de répartition de ce moustique pourrait cependant décroître en Afrique centrale, au sud de l'Europe, en Asie du Sud et au nord de l'Amérique du Sud, en raison du climat trop chaud et sec. La hausse de la température globale pourrait également bénéficier aux tiques, vectrices de la maladie de Lyme : selon une étude publiée en 2014, leur taux de reproduction et leurs aires de répartition augmentent effectivement en raison du réchauffement climatique. En Amérique du Nord, l'élévation de la température a ainsi augmenté le taux de reproduction des tiques de 2 à 5 fois au Canada, et de 1,5 à 2 fois aux États-Unis. Des prévisions inquiétantes qui laissent à penser que les conséquences dramatiques de la pandémie de Covid-19 pourraient n'être que les prémices des épidémies à venir si des actions d'envergure ne sont pas menées rapidement pour enrayer le dérèglement du climat.

jeudi 19 mars 2020

Une pandémie de bon sens se répand !



La pandémie est en train de faire basculer le jugement de nombreuses personnes. Jusqu'à présent dans notre société, le capitalisme rémunère les personnes grosso modo de manière inversement proportionnelle a leur utilité sociale. Les plus mal payés sont ceux qui nous nourrissent, les paysans, ensuite une armée  de petites mains nous livre la nourriture, la distribue, nettoie nos rues et nos habitat,  Aujourd'hui apparait à tous l'utilité de l’hygiène. Une armée de petite mains produit les biens, entretien , bref font marché le quotidien
 Nous avons mis sur la paille nos hôpitaux afin de contentés les marchés financiers. Ceux-ci apparaissent enfin comme des nuisances, ce qu'ils sont des prédateurs. 
Les capitalistes au 19 éme ont les appelait les parasites !
Notre société rémunère grassement, publicitaire, marketeur (art de la manipulation), financiers, bureaucrates bavards, branle-touristes. C'est drôle de les voir partir loin dans leur maison de campagne ! Pas besoin d'eux pendant le confinement !!!!!
On vient de trouver des milliers de milliards d'euros pour sauver l'économie, ce qu'on nous a refusé pour sauver le climat c'est à dire les conditions de vie sur terre, dommage c'est un peu tard pour lui.
On peut nationaliser, interdire de licencier, d'expulser, on réclame de la régulation et l’intérêt collectif a enfin le droit de contredire la liberté individuelle.
On s'aperçoit qu'on peut se passer de 90 % des avions, que le tourisme de masse classé production de richesses est parfaitement superflue et très polluante.
Une pandémie de bon sens se répand, on comprend pas pourquoi nos produits doivent venir de l'autre bon de la terre. On se met a comprendre que les bourses pourrait être fermer, voir les interdire, que la planche a billet existe et que l'on peut s'en servir même si ça dévalorise ceux qui stocke de la monnaie.S'approvisionner en local est devient un bon sens encore plus évident, la coopération plutôt que la compétition devient du bon sens, comme prendre soin des ouvriers, ou faire des provisions au lieu d'exiger que les commerces soit ouverts tout le temps et ainsi fatiguer les petites mains. Cela va même devenir de bon sens pour certains que les gens qui ne sont rien sont beaucoup. Le bon sens veut que chaque pays doit produire ses richesses à la place de la noria de camions et bateaux. Le bon sens veut qu'on pas besoin de courir a l'autre bout du monde pour pique niquer ou se baigner ! Se mettre pendant un temps dans la peau d'un taulard, d'un vieux isolé ou d'un instits va faire se réouvrir le bon sens que c'est pas si simple !
Nous commençons à remettre a l'endroit les choses, comme par exemple que la mort est là et nos vies fragiles. Cela commence par remettre les mots à l'endroit, dans leur sens, les jeunes ne sont plus les précaires, ce sont les vieux....

La pandémie de bon sens arrive a la population. Reste a espérer que nos élites élites seront gravement  atteint gravement. Y'a du taf. Si perclus d'arrogance elles arrivent pas à modifier leur jugements, au moins cette pandémie va discréditer définitivement ceux qui font voter les gens en pleine pandémie* ou gérer la santé comme des comptables bas du front et pas stockés des masques. Le bon sens est aussi virale, les masques sont tombés.


 *Edouard Phillipe semble le responsable de cette connerie sans nom, est ce etonnant de la par d'un brutal technocrate arrogant qui milite pour le nucléaire énergie complétement dépassé par les ENR.

mercredi 24 avril 2019

Le lanceur d'alerte de Notre-Dame s'exprime sur les conséquences de l'incendie


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INTERVIEW EXCLUSIVE. L'ingénieur du CNRS Paolo Vannucci, auteur d'un rapport classé "confidentiel défense" en 2016 sur les risques d'incendie dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, répond aux questions de Batiactu sur les effets destructeurs du sinistre du 15 avril 2019 et sur les possibilités de reconstruction de l'édifice gothique.

Batiactu : Vous ne pouvez pas vous exprimer sur les causes de l'incendie de Notre-Dame de Paris puisque l'enquête est en cours, mais quel est votre sentiment actuel ?
Paolo Vannucci : L'accident est probablement lié aux travaux. L'élément déclencheur je ne le connais pas mais l'incendie dans les combles a eu des effets catastrophiques dont l'effondrement de grandes parties de la voûte. Nous avions mis en évidence ces risques à l'époque, en 2016. Plus récemment, nous avons publié un autre article, cette fois sur la résistance au vent de Notre-Dame de Paris. Mais aujourd'hui, sa structure est changée, puisque la charpente a disparu, ainsi qu'une partie des voûtes. Aussi nous nous interrogeons sur les effets d'une exposition à des vents violents. Le modèle numérique a été mis à jour afin de procéder à des simulations, même s'il est difficile de connaître l'état exact de matériaux qui ne sont pas homogènes.

Batiactu : Et quelles sont les premières conclusions de ces calculs ?
Paolo Vannucci : Il y a une importante perte de résistance au vent, de l'ordre de 60 %. La vitesse des vents critiques que la cathédrale pouvait supporter avant un effondrement des voûtes était de 222 km/h avant l'incendie. Elle n'est plus que de 90 km/h aujourd'hui ! Il existe bien sûr des incertitudes sur ces données, mais Notre-Dame a réellement perdu de sa capacité de résistance. Et cette situation va perdurer pendant les semaines ou les mois qui viennent. Les voûtes ont été exposées à des hautes températures, et les pierres et mortiers ont subi des dommages. La résistance en compression a été amoindrie. Des tests devront être réalisés pour savoir s'il est possible de seulement restaurer ces voûtes ou s'il faut les reconstruire entièrement.

Batiactu : A votre connaissance, des destructions similaires ont-elles déjà eu lieu ?
Paolo Vannucci : En France, il y a eu trois exemples connus. En 1836, la cathédrale de Chartres a subi un incendie pendant un chantier de maintenance. C'est un copié-collé de la situation à Notre-Dame. Les combles ont été détruits par un feu impossible à arrêter, et tout s'est transformé en brasier en 20 minutes. A la cathédrale de Reims ensuite, en 1914, qui a été bombardée par les Allemands. Les dégâts faits par les 288 obus étaient inférieurs aux destructions vues à Notre-Dame de Paris ! En 1972 enfin, la cathédrale de Nantes a eu sa charpente brûlée pendant une opération de maintenance, elle-aussi. Et d'autres monuments que des cathédrales ont été endommagés récemment par des incendies de charpentes : le château de Lunéville et le palais du Parlement de Bretagne à Rennes.

"Des ouvriers ont reconnu qu'il leur arrivait de fumer sur les échafaudages"


Un article du Canard enchaîné du 24 avril 2019 revient sur le sinistre qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris. Plusieurs pistes sont évoquées, dont le fait que des ouvriers aient reconnu, d'après le palmipède, avoir fumé sur les échafaudages. La police aurait ainsi retrouvé sept mégots. Devrait également être exploré le fait que des cloches électrifiées étaient installées dans la flèche qui est tombée. "Rien ne permet d'affirmer que l'alimentation électrique de ces carillons ait connu un court-jus à 18h04 [heure à laquelle ils ont tinté pour la dernière fois, NDLR]. Mais cette hypothèse est prise au sérieux par des experts de la cathédrale." "Une conjecture renforcée par le fait que des ouvriers ont posé dans les combles une partie des échafaudages de la flèche. Avec le risque d'abîmer, par mégarde, des câbles et des branchements", continue le Canard.

L'hebdomadaire satirique revient également sur une éventuelle défaillance humaine quant à la première levée de doutes - l'alerte incendie a effectivement sonné une première fois à 18h21, puis à 18h30. Après la première sonnerie, "le régisseur et un agent de sécurité de la cathédrale se sont trompés d'endroit et n'ont donc rien pu détecter !", assure le journal. "Aucun rapport avec un bug informatique. Ils accusent aujourd'hui l'employé du PC sécurité (de la société Elitys) de leur avoir fourni des infos erronées. Ce que démentent, furax, les patrons d'Elitys contactés par le Canard."

Batiactu : Les chantiers de reconstruction de ces monuments peuvent-ils servir d'exemple ?
Paolo Vannucci : A Chartres, la charpente a été reconstruite en acier, car c'était le matériau à la mode au milieu du 19e siècle. A Reims, c'est du béton armé qui a été choisi, là aussi parce que le matériau était en vogue au 20e siècle. Pour Notre-Dame de Paris, il faudra tout d'abord observer la charte internationale de Venise (1964) sur la conservation et la restauration des monuments historiques, qui oblige à reconstruire à l'identique. Il faudra ensuite suivre la mode du moment, qui se trouve être la construction écologique en bois. Ce qui colle bien avec la cathédrale. Il n'y a pas, pour moi, de raison structurelle à changer de matériau. La charpente en bois s'est bien comportée pendant huit siècles. Et il existe encore des cathédrales gothiques avec charpente d'origine.


Batiactu : On entend certaines voix d'architectes ou d'ingénieurs qui militent pour de nouveaux matériaux comme le métal pour la charpente…
Paolo Vannucci : Faire plus léger n'est pas forcément une bonne idée. La structure sous-jacente a été réalisée en pierre pour supporter une charpente en bois et une couverture en plomb. La légèreté n'est pas un critère pertinent, puisque la cathédrale n'est pas située en zone sismique. Au contraire même, une toiture légère devra résister au vent, avec une grande surface de 10 mètres de hauteur. Pour ne pas qu'elle s'envole, il faudrait donc l'ancrer solidement dans la structure existante. Imposer une solution moderne ne sera pas la meilleure des choses. Nous avons aujourd'hui de très bonnes technologies et un savoir-faire très fort, notamment chez les Compagnons du devoir.

Batiactu : Mais le président de la République a promis un délai de 5 ans pour reconstruire Notre-Dame. Ce délai est-il tenable avec des solutions traditionnelles ?
Paolo Vannucci : Il faut savoir qu'à l'époque ils n'ont pas mis beaucoup plus de temps pour assembler la charpente. Avec les moyens d'aujourd'hui - de calcul, de préfabrication en usine, de transport, de levage - ce délai est largement faisable. J'ai même trouvé que c'était une bonne idée du président qui a le mérite de donner un coup de fouet. Il faut s'y mettre et concentrer l'attention de toute la nation. Le lamellé-collé, en sapin ou en mélèze, pourrait être une solution, même si le chêne est plus rigide et résistant. Si la structure en pierre est conservée, ce sera possible, en tout cas pour que le gros-œuvre soit achevé. Après tout, le Colisée de Rome a été bâti en 6 ans !

Batiactu : Pour le matériau de couverture, faudra-t-il également refaire une toiture en plomb ?
Paolo Vennucci : On pourrait opter pour du cuivre, comme à Chartres, mais il vire au vert. L'acier zingué est envisageable, pourquoi pas, tant que le métal à la même couleur que la toiture d'origine. Le tout sera de respecter la charte de Venise. Et de déployer des systèmes de protection incendie performant

mercredi 3 avril 2019

Pic pétrolier probable d’ici 2025, selon l’Agence internationale de l’énergie

Pic pétrolier probable d’ici 2025, selon l’Agence internationale de l’énergie

Pour empêcher un déclin de la production mondiale de pétrole d’ici à 2025, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) annonce qu’il faudrait multiplier par 2 ou 3 les extractions de pétrole de schiste. Or aux Etats-Unis, le pétrole de schiste continue à perdre de l’argent…
Les conséquences du « supply crunch » qu’envisage l’AIE promettent d’être particulièrement rudes pour l’Europe. Réveil ? 
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