Archives du blog

Affichage des articles dont le libellé est LOGEMENT. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est LOGEMENT. Afficher tous les articles

mardi 28 février 2023

Macron atomise le logement social

 

Le mot pénurie est revenu dans le langage journalistique, il avait disparu. Pour les chômeurs les journalistes ne parlent jamais de pénurie de travail mais du chômage de la personne, le choix n’est pas rien, dans un cas c’est une fatalité (y’a pénurie), dans le second il est facile de vite sous-entendre une responsabilité au chômeur. Ce mot « pénurie » est revenu à la mode, il s’applique maintenant à l'énergie ou à l'alimentation mais curieusement pas encore au logement, on va parler de mal logement de problème de logement, en cas de famine on parlera de problème de pain. Pourtant le problème du logement est tout simplement une pénurie de logement et elle se fait de plus en plus criante pour les classes précaires. Ici dans les Hautes Alpes, elle devient aiguë, grave, inouï, il n’y plus rien à louer pour les popu (Voir article « Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse du monde » il y a un an). Face à la flambée spéculative, la réponse rapide des pouvoirs publics (l’état et les collectivités locales) devrait être : « accélérons la construction du logement social ». Ce fut dans l’histoire la réponse même sous des gouvernements de droite. Mais sous un gouvernement d’extrême-pognon en pleine pénurie de toit, le logement social est tout simplement mis à mal, il est en déconfiture, il est même atomisé !

Nous avions alerté, il y a quelques années des conséquences des premières mesures de Macron 1er:
- le prélèvement de 1.3 milliards € sur les offices HLM,
- doublement de la TVA sur la construction social,
- mais surtout le plus pernicieux, la volonté de Macron de favoriser un de ces plus gros sponsors : les offices d’HLM privés.

Issus du monde socialiste comme lui, ils ont commencé à gauche, proche du pouvoir pour faire fortune en bradant des biens publics, (définition du mot oligarques). Cette privatisation rampante, est des plus pernicieuse en dévoyant des outils sociaux : les HLM privés. Mais des HLM publics résistaient, outils de gestion local puissants, ils permettent de loger les précaires. Beaucoup d’élus de gauche mais aussi de droite rechignaient à les brader.

Macron poussent les offices HLM à se regrouper avec la loi ELAN. L'état à favorise les HLM privés (en français technocratique les Entreprises Sociales de l’Habitat) au détriment des HLM dirigés par les élus locaux. Une recentralisation de la gestion du logement. Ces offices HLM privés louent selon des critères sociaux mais ils ont un bilan social très mauvais: leur vrai objectif est de faire du fric et des gros salaires à leurs dirigeants. Pour cela ils montent les prix des locations au plus haut du plafond sociaux, excluent de la location les précaires, vendent les beaux morceaux du parc au prix fort. Autre effet des volontés marconistes, la vente d'HLM. Macron l’a favorisé et simplifié.

Avec une tel politique Macron oblige es offices HLM a se refaire en vendant, certains en abuse et réduisent le parc. Les offices privés ont pris gout à revendre dans les zones ou les prix sont stratosphériques comme ici en montagne à ski. Et ici on a plus la main sur ces décisions. Ainsi s’amplifie l'exclusion sociale de ces zones: on peut parler d'épuration sociale, comme je l'ai fait ici. Ici dans le nord du département 05 nous avons vu les prix immobiliers montée en flèche. Un office d’hlm du nord 05 était communale et ses loyers assuraient aux saisonniers précaires des appartements bon marché. Il a été bradé à un office privé. Conséquence les loyers ont doublés en 10 ans, les précaires sont refusés systématiquement pour les nouveaux arrivants. Certaines classes moyennes trouvant la location privée trop cher et ne pouvant plus acheter des biens, devenues stratosphériques, c'est rabattu sur ces immeubles. Dernière étape à ce démantèlement du parc bon marché, leur revente. Dans un nombre important d'immeubles, nous voyons les départs des locataires sans remplacement et laisser vides. Il s’agit de les vider pour les revendre au prix fort du marché débarrassé des gueux

Bien que le problème du logement soit un gros souci pour l'électorat de gauche, il n’intéresse peu leur représentant à quelques exceptions près. Il sera curieux de savoir combien d’élus, de députés de gauche sont locataires, nous avons un indice : la gauche a élus 6 ouvriers à l’assemblée en tout est pour tout. Pas d'offensive médiatique, pas de clash à l’assemblée de sur ce sujet. Pourtant pour redonner du pouvoir d'achat aux moins fortunées, il est indispensable de s'attaquer à ce qui représente un tiers de leur dépense. La baisse de l’immobilier est bien meilleure pour lutter contre l’inflation que la baisse du prix de l’essence, c’est une excellente solution. Un vrai combat de classe. En effet, une grosse partie des classes supérieures ont décidées d'investir leur patrimoine dans l'immobilier. L'état défiscalise, favorise, la rente est bonne et sur, elle est même bien vu. Ainsi chaque année un transfert de plusieurs milliards se fait des classes pauvres aux classes aisées. Et depuis des décennies, l’année suivante est pire que la précédente. Actuellement, un bien qui dure 40 ans peut être payé par le locataire en 15 ans. Et malgré cette rente le parc locatif est en mauvais état. En effet, les classes aisées confondent souvent chiffre d’affaires et bénéfices. Rénover ou même simplement entretenir n'est pas leur priorité, les biens doivent cracher du revenu ! Ce que rapporte un bien n’est pas réinvesti dans celui-ci. Résultat les logements sont mal entretenus et surtout peu isolés. Fait aggravant la politique d'aide à la rénovation ou au déploiement des énergies solaires est quasi exclusivement tourné vers les propriétaires. Moralité, nous voyons les classes aisées investirent fortement dans l'isolation et la production électrique pour leur logement et rarement dans les logements qu’elles louent. Les propriétaires sont aidées par l'état, via l'argent prélevées sur les factures d'énergies (CEE) de tous les consommateurs. Cet argent va des moins riches aux plus aisés. Pendant ce temps les locations continuent de flamber comme les factures d'énergie pour les modestes. "Les riches s'est fait pour être très riche et les pauvres très très pauvre" disait Louis de Funes, ministre du roi en piquant des impôts à des paysans en pleine disette…

Le manque de construction sociale, s'explique aussi par la volonté de nombreux élus de ne pas accueillir ce type de logements dans leur commune. Nous avons vu ici un projet de logements sociaux haut de gamme, lever des masses d'hurlements. Les riches propriétaires d'un village ne voulaient pas de ces populations car pour eux « HLM= CAS SOCE ».

Pourtant ils ne devraient pas trop s'inquiéter, le financement des logements sociaux vient de la collecte d'argent populaires, les livrets A. Les Français en ont des bien garnies (500 milliards). Un tiers seulement sert à financer le logement social. Avec un taux sur le livret qui monte à 3 %/an, c'est une facture de 3 milliards en plus pour les HLM. Moralité leur construction devraient encore ralentir. Depuis 10 ans, à la suite du ralentissement de la construction sociale et la montée de l’épargne, ils existent des milliards en surplus. Le gouvernement Sarkozy a discrètement réorienté cet argent vers les actions, les prêts à l'état et financements divers et variés. Ici, il sert a financer les stations de ski, de parkings souterrains occupés deux mois par an et la construction de logements de station qui finissent inévitablement vides et froids, nous les appelons les lits froids. Ces milliards viennent d'être promis à financer le tonneau des danaïdes qui s'appelle ERP 2 car aucun privé ne veut investir dedans, contrairement aux renouvelables (qui ne marchent pas d’après l’extrême droite). En effet la construction d'un nouveau parc de centrale nucléaire va couter cher, bonbon, un bras et deux yeux. Le film EPR 1 était l'histoire d'un fiasco totale, le drame de l'incompétence et de la corruption, le film EPR 2 va être une suite encore plus grandiose, n'en doutons pas. En plein réchauffement nous allons les installés sur des bords de mers montant dramatiquement vite ou sur des fleuves à secs. Ils doivent produire dans 15 ans un joli trou dans les finances, trou qui sera lui durable.

Macron atomise donc le logement social, il l'a ruiné dans l'indifférence, de la gauche dont quasi aucun représentant vit dedans, il a créé un numérus clausus social. Pour y accéder il faudra être de plus en plus dans la mouise. La trop forte accumulation de problèmes dans un immeuble, n'a jamais fait des bonnes ambiances de voisinage, seuls ceux qui n’y ont pas vécu peuvent dire le contraire. Ces problèmes inévitables seront exploités par tous les grandes gueules réactionnaires pour clamer leur refus de construction.

Ce numerus clausus sociale fera au logement ce qui a fait à la médecine générale, une pénurie généralisée. La différence est qu'elle ne touchera pas les plus aisés. Ils sortiront gagnant, ils menaceront de ne plus louer leurs épaves thermiques si l'argent des impôts qu’il honnissent ne financent pas tous les travaux de rénovations. Normal pour eux, le loyer égale bénéfice.

Ici l'annonce de la candidature des JO 2034 est le pompon sur le problème. Les prix de 8000 €/m2 du tout nord du département va contaminer le reste du coin. Financer par des milliards d'argent public, les JO sont l'occasion d’une grande montée les prix de l'immobilier et d’une grosse coulée de béton.

Les plus aisées sont les gagnants de l'atomisation du logement social, ils l’ont pas réélu pour rien, il a inventé la sécurité des bénefs par l’impôt et l’immobilier rentier garantie par le numérus clausus social. Mais dans les cas caricaturaux comme chez nous, ils prennent le risque de souffrir d'une pénurie très grave pour eux, ces grands assistés, la pénurie de bonniches, de Nou Nou, d'aides au vieux, de jardiniers, de livreurs, de cuistots, de serveurs, de nettoyeurs, de bricoleurs …. Même leurs coachs de vie risquent d’avoir des soucis.

A quoi penseront ces vieux riches dans quelques années dans leur maisons immenses et vides, attendant l'aide a domicile qui vient pas, que décidément comme dit la chaine de télé CNAZE : les pauvres sont des fainéants et leur couper le chômage est une nécessité.

 

dimanche 6 novembre 2022

La Salle-Projet : Un maire, des Gagées à dégager et les rêves qatari des multinationales du ski


 Il est une fleur de montagne qui va faire parler d'elle dans la vallée de Serre-Chevalier, la Gagée des champs.


 
Fleur rare sur la liste rouge des espèces menacées, elles poussent sur une zone pas encore bétonnée dans la vallée. Mais un projet la menace. Le projet est contestable par son impact sur l’environnement et sa mise en œuvre. Ce projet est mené par la Compagnie Des Alpes. Derrière elle, nous trouvons la célèbre multinationale Vinci. Ce projet est l'objet d'une plainte contre le maire de la Salle Les Alpes pour prise illégale d'intérêt.


https://www.lejdd.fr/Societe/la-bataille-de-limmobilier-dure-a-serre-chevalier-entre-environnement-et-soupcons-de-corruption-4141162

Depuis des décennies, nous assistons a des coulées de béton dans les Alpes. Les poussées de fièvre bétonneuse frappent nos vallées. La fin du climat de montagne est pourtant là, nous dormons la fenêtre ouverte à la Toussaint ici. Mais ici, il faut du béton, car dit béton, dit beaucoup de pognon. Il ne faut pas s'étonner qu'on bétonne, c'est la loi de la montagne. Comme l'eau éteint le feu, le temps refroidit les lits ! De plus en plus de lits deviennent froids et ne servent plus à rien. L'homo bourgeois capitalo-gloutonnus à des appartements au ski dont il ne fait souvent rien... Alors sans occupation, ses lits ne font pas tourner l'industrie touristique montagnarde et il faut en construire de nouveaux. Ils seront un peu occupés puis avec le temps, ils redeviendront froids, pendant que le climat chauffe. A force de bétonner, la place, rare en montagne, toute la vallée comme à Serre-Chevalier y passe. Peu importe que la biodiversité s’effondre comme jamais-vu même dans les pires extinctions de masse. Peu importe, ici, on vend de la nature préservée sur carte postale, on peut donc la massacrer. Vu les prix de l’immobilier, la vénalité est la règle.


La Compagnie Des Alpes est une multinationale du ski et du tourisme qui sait à merveille mélanger les intérêts privés et les ressources publiques. L'industrie touristique a toujours su marier l'argent public pour investir et les retours d'argent privatisé. L'industrie du ski a généré des fortunes privées en grand nombre. Elle est devenue mondiale (Black Rock est dedans.) et les habitants n'ont plus grand-chose à dire sur le développement de cette industrie. Ils leur reste à payer les frais de routes, d'eau potable, de transports, de scolarisation, de santé, de logements souvent indignes genre passoire thermiques …

Des centaines de millions d'argent public sont programmées dans nos chères montagnes. Un milliard d'euros en tout.

Ces multinationales du sport et du loisir rêvent du modèle social qatari. Ils souhaitent l'appliquer aux Alpes:

- des touristes riches qui vont et viennent du monde entier et achètent à prix d'or des biens qui sont des placements, un peu comme on achète une toile d'art contemporain. On vient se détendre, la poudre blanche est bonne et facile d'accès.

- des saisonniers aux droits de rester sur place limités (nationalité au qatari, ici loyers trop chers et droits au travail écornés...). Leurs intentions : faire venir des travailleurs qui n'habitent pas la vallée de manière permanente, interchangeables, dociles et précaires. Les sans droits à l'assurance chômage, les retraités pauvres, les malades, les indigents doivent partir.

- un bétonnage sans limite avec l'appui des pouvoirs publics qui répriment les opposants. Accaparement de l'eau et financement des infrastructures qui coûtent : remontées mécaniques avec équipement lourds pour un accès au ski pistes boulevards et pour la fabrication de neige de culture, eau potable , épuration, routes.

Pour cela, il faut la destruction des droits des salariés les moins précaires ceux des remontées mécaniques. Cela disciplinera tout le monde. Ces salariés sont historiquement les fers de lance de la lutte sociale dans les Alpes. Ils peuvent encore faire grève et bloquer un samedi les stations de ski. Ils peuvent toucher au grisbi et surtout à l’image : les multinationales sont très attentives à l’image du ski. Vont-ils se laisser dépouiller sans rien dire, vont-ils chercher une réponse individuelle à un problème collectif. La mentalité individualiste, moderne, n’incite pas à l’optimisme. Vont-ils dire haut et fort aux multinationales du ski et leurs petits kapos, " c'est qui qui fait tourner le bouzin, c’est qui le patron !" L’enjeu est imminent, car à force de surinvestir dans une industrie en péril climatique, les finances publiques risquent de ne plus suffire à compenser et les trous béants. Ces trous vont être payés par les salariés. À eux de s’occuper de leurs intérêts et à voir dans des journées d’actions, non une dépense, mais un investissement très rentable, une protection de leur outils de travail.

À l'heure ou la faim menace et la pénurie d'énergie se pointe, les besoins de santé non satisfait, agrandir les stations est une priorité pour l'argent public, pour les 90 % de non-skieur que sont les Français , cela risque de coincer !

Certaines y voient de la bêtise, on peut y voir une coalition d’intérêts. Ce fut toujours le cas répondront certains. Certes, mais la différence est que la vision de nos décideurs est un peu différente des années 70 - 80. Le projet actuel est purement colonialiste :

Écouter cette émission : affaires sensibles

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/affaires-sensibles-du-mardi-04-octobre-2022-5655010

Les projets actuels sont purement colonialistes de Serre-Chevalier à la Clusaz : de grands groupes mondialisés veulent tirer des profits de la montagne et ne plus rien partager, même pas les miettes. La création des stations de ski s'est réalisée avec de l'argent public, elles ont généré d'immenses fortunes privées et la population locale a récolté une partie de la nouvelle prospérité en travaillant d’arrache-pied. Actuellement, ces projets sont d'un autre ordre, plus de miettes, tous les bénéfices vont chez les promoteurs et la population locale récolte rien, enfin si les dettes des infrastructures, car pour ses lits froids, il faut construire : route, réseau assainissements, réseau électrique, etc....

A eux, les bénefs à nous les dettes. -
Détruisons l'avenir dès à présent disent les gloutons.

Il faut quand même s'interroger sur ceux qui devraient défendre la population. À la Salle les Alpes, le maire est accusé d'avoir été un employé de la Compagnie Des Alpes. Il souhaite que l'on bétonne deux mille lits sur sa commune aux profits de multinationales .Cela pose .question. Une fleur de montagne rare devient un caillou dans le mocassin des promoteurs

Le mélange des genres est une pratique courante, ici.

Le béton doit comme l'avenir, couler

Et dégager la gagée, c'est la mère de la fortune.

C'est sale, mais nous sommes à La Salle dans un décor de carte postale.

samedi 13 août 2022

Les articles parlant du logement

Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse du monde  
 
********************************************************************************************
Articles de presse

Le logement social contraint à la rentabilité
Le projet de loi ELAN actuellement débattu au Parlement propose de transformer en profondeur les modes de financement du logement social et l’organisation des bailleurs. Matthieu Gimat et Ludovic Halbert mettent en perspective les mesures qui ont accompagné, depuis le début des années 2000, l’évolution de ce secteur poussé à une plus grande rentabilité. 
(Metropolitiques, 12/07/2018)

Contre la spéculation immobilière, comment lutter ?
Podcast - La folie des prix de l’immobilier n’est pas une fatalité. Plafonner les loyers, limiter les résidences secondaires, interdire la spéculation… Des solutions sont portées, de Bayonne à Berlin, par des citoyens décidés à ne plus subir. 
(Bastamag, 07/10/2021)

La riposte à la flambée de l’immobilier dans les zones touristiques s’organise
Bretagne, Corse, Pays basque, frontière suisse… plusieurs régions attractives subissent une spéculation immobilière sans précédent qui freine l’accès au logement des habitants, à l’achat ou à la location. De plus en plus de maires tentent une contre-attaque. 
(La Gazette des Communes, 30/11/2021)

Les prix de l'immobilier grimpent dans le département
Tous les types de biens connaissent une hausse dans les Hautes-Alpes. Mais les écarts entre les secteurs sont importants. L’Embrunais-Guillestrois capitalise sur son cadre de vie pour augmenter les prix, tandis que le Grand Buëch doit faire face à un manque d’attractivité et d’emplois proposés sur place.
(Le Dauphiné Libéré, 13/12/2021)

Flambée de l'immobilier dans les zones touristiques : quelle place pour les locaux ?
Pays basque, Bretagne, Corse... Les régions attractives font exploser le marché du locatif de courte durée et de la résidence secondaire. Face aux difficultés rencontrées par les locaux pour se loger, comment réguler ce marché de plus en plus tendu ? 
(France Culture, 16/06/2022)

L'« exode urbain », extension du domaine de la rente
...La thématique de l’exode urbain s’est imposée dans les médias comme l’une des conséquences du Covid-19, avec une mise en récit littéraire narrant la découverte émerveillée de la campagne paisible. Nous l'envisageons plutôt comme une « relocalisation du capital » entretenue par les discours médiatiques.
(blog Mediapart Max Rousseau et Aurélie Delage, 09/07/2022)

Élu·es d'Occitanie, laissez béton
L’Occitanie vacille sous les coups de la bétonisation et de la périurbanisation. Devenus expert·es en greenwashing, les élus organisent de force l'aménagement du territoire selon un modèle destructeur issu de la pensée productiviste des années 1980. Nous, associations et collectifs mobilisés sur nos territoires, exigeons l’abandon immédiat de ces projets mortifères.
(blog Mediapart La Déroute des routes, 12/07/2022)

En France, 7 millions de logements sont des passoires thermiques
Froids en hiver, chauds en été : 7,2 millions de logements passoires thermiques ont été recensés en France. Ce sont les derniers chiffres du très officiel Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), publiés le 22 juillet. Et c’est bien plus que les 4,8 millions annoncés par le gouvernement.
(Reporterre, 26/07/2022)

L’exode urbain pourrait saturer la demande en transports
Après l’exode rural, c’est l’exode urbain. Dans le sillage de la crise sanitaire de la Covid-19, de plus en plus de Français venus des grandes villes ont choisi la campagne ou des villes moyennes pour s’installer. Une nouvelle réalité qui pousse les pouvoirs publics à soutenir financièrement la mobilité routière, tout en pensant décarbonation des modes de transport et stratégie bas carbone.

(Mr Mondialisation, 02/08/2022)

Profitant de la reprise du tourisme, Airbnb enregistre un nombre record de réservations
Au deuxième trimestre 2022, la plateforme de réservation de logements en ligne a réalisé un chiffre d'affaires trimestriel de 2,1 milliards de dollars (+58% en un an) et dégagé 379 millions de bénéfice net, contre des pertes de 68 millions à la même période il y a un an. Et ce, grâce aux 103,7 millions de réservations comptabilisées d'avril à juin, laissant présager une bonne saison estivale.
(La Tribune, 03/08/2022)

"Si je ne trouve pas de logement, je partirai" : des saisonniers racontent leurs galères pour trouver un toit durant les vacances d'été
A la mi-saison touristique, des employés du secteur touristique font le point sur leurs difficultés pour se loger. Dans ces zones en haute tension immobilière, des communes tentent de trouver des solutions.
(France TV, 05/08/2022)

Avec la canicule, les habitants des HLM suffoquent
A la mi-saison
Dans le Gard, les habitants des quartiers populaires souffrent de la chaleur. Seule une rénovation de leurs immeubles mal isolés pourrait améliorer leur sort, lorsque partir ou s’y rafraîchir efficacement sont au-delà de leurs moyens.
(Reporterre, 05/08/2022)

« L’urbanisation est un facteur aggravant des mégafeux en Gironde »
Si les dérèglements climatiques ont attisé les grands incendies qui ravagent les forêts des Landes cet été, l’urbanisation croissante de cette région de plus en plus attractive contribue aussi à l’intensification des mégafeux, alerte Christine Bouisset, géographe au CNRS.
(Mediapart, 18/08/2022)

Découvrez l’incroyable patrimoine immobilier de Bernard Arnault
Bernard Arnault figure parmi les cinq hommes les plus riches de la planète. Si la grande majorité de sa fortune est constituée d’actifs boursiers, le PDG de LVMH possède également un beau patrimoine immobilier. Tour d’horizon de ses propriétés aux quatre coins du monde.
(Boursorama, 22/08/2022)

Loyers bloqués des passoires thermiques : une mesure insuffisante
Les propriétaires de passoires thermiques ne pourront plus augmenter les loyers à partir du 24 août. Une mesure qui reste timide au regard des rénovations énergétiques nécessaires.
(Reporterre, 23/08/2022)

Enfants à la rue : les compteurs s’affolent
En ce jour de rentrée, le baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité révèle que presque deux fois plus d’enfants, par rapport au début de l’année,  sont sans logement. En cause : la baisse des places d’hébergement disponibles.
(Mediapart, 01/09/2022)

Bizarre, qu'on puisse taxer les HLM mais pas les super profits...
En 2018, un peu après le couac des 5€ de baisse des APL (aides personnalisées au logement) de la fin 2017, fut inventée la RLS, acronyme barbare pour désigner une mesure apparemment très généreuse : la "réduction de loyer de solidarité", ce qui est beau comme un poème du ministère de l'économie et des finances...
Mais quézaco ? (voir aussi : https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2021-03/20210304-refere-S2020-2052-premiers-constats-RLS.pdf)
(blog Mediapart Emma Rougegorge, 09/09/2022)

Logement : la Bretagne asphyxiée
Plusieurs manifestations ont eu lieu samedi à Vannes, Lannion ou Carnac pour dénoncer la crise du logement qui sévit dans la région. Alors que des outils existent, les élus sont très frileux pour agir sur un sujet hautement inflammable.
(Mediapart, 11/09/2022)

Énergie : l’hiver s’annonce critique pour les locataires de HLM 
La flambée des prix de l’énergie suscite de vives inquiétudes dans les offices HLM, en partie oubliés par les mesures gouvernementales. Les factures de certains locataires vont s’envoler et le risque d’impayés fragilise le secteur.
(Mediapart, 22/09/2022)

Logement social : Macron au pied du mur 
Après cinq ans de purge, les bailleurs sociaux espèrent un changement de cap pour ce nouveau quinquennat, alors que deux millions de personnes sont en attente d’un logement social. Les éléments budgétaires présentés lundi n’ont guère rassuré.
(Mediapart, 27/09/2022)

Malgré les urgences, le ministre du logement cherche toujours sa feuille de route 
Invisible depuis sa nomination, Olivier Klein était très attendu pour la clôture du congrès du Mouvement HLM, jeudi, à Lyon. Avec 12 millions de personnes mal logées ou en précarité énergétique, les urgences ne manquent pas, mais le ministre semble encore chercher son cap.
(Mediapart, 30/09/2022)

 



 


 

Etudes et rapports
 

Etat des lieux du mal-logement en France (fondation Abbé Pierre)
Manuel Domergue, porte parole de la Fondation Abbé Pierre, présente sur Blast le dernier rapport sur le mal logement en France dont il est l'auteur. On peut relever dans ce rapport les propositions très détaillées de la fondation, pages 130 à 193. Ces propositions sont également énumérées dans la vidéo donnée en lien ci-dessus.
Petit extrait des chiffres du premier quinquennat Macron (en annexe) :
- Personnes privés de logement : 1 068 000
- Personnes vivant dans des conditions de logement très difficiles : 4 126 000
- 12,1 millions de personnes fragilisées par rapport au logement (notamment l'effort financier à fournir pour le paiement du loyer)
>>> Télécharger le rapport <<<
Pour compléter, consulter également la
fiche n°21 du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies, intitulée "Le droit à un logement convenable"

 
Publications du département 

20090219 > (Hautes-Alpes) Atlas de la consommation de l’espace (2009)
Cette cartographie répertorie les taux d’occupation des sols pour chaque communauté de communes du département et leur évolution dans la période 1990 → 2006. Ce type de recensement est bien pratique et mériterait une sérieuse mise à jour, les données publiées en 2009 datent en effet de 2006 (!) et n’ont pas fait l’objet depuis d’une réactualisation. Compte-tenu des évolutions qui eu cours depuis cette période et, en particulier, « l’exode urbain » constaté avant les confinements COVID de 2020 mais accélérés depuis lors, avec l’évolution à la hausse des maisons secondaires, la mise à disposition au public des nouvelles données s’avérerait fort utile. 
https://www.hautes-alpes.gouv.fr/atlas-de-la-consommation-de-l-espace-r928.html

20171221 > (Hautes-Alpes) Le logement des travailleurs saisonniers (2017) [CPID05]
Cette étude de 2017 recense les difficultés rencontrées par les saisonniers, principalement en stations, pour se loger dignement durant leur période de travail.
https://www.hautes-alpes.gouv.fr/le-logement-des-travailleurs-saisonniers-a6404.html 

20211202 > (Hautes-Alpes) Observatoire des Loyers (2019) [ADIL]
Données : loyers moyens par type de logement, pour les quatre secteurs du département. Répartition selon le type de résidences sur l’ensemble du département (on y relève le taux d’occupation des résidences secondaires : 45,2%).
https://www.hautes-alpes.gouv.fr/observatoire-des-loyers-2019-a2966.html

20211202 > (Hautes-Alpes) Observatoire de l’habitat indigne (2020) [ADIL] Recensement par l’ADIL des procédures suite à signalement.
Note : comme précisé dans ce rapport, les cas recensés ont de fortes chances d’être très sous-estimés.
https://www.hautes-alpes.gouv.fr/observatoire-de-l-habitat-indigne-2020-a3810.html

20211202 > (Hautes-Alpes) Étude sur la vulnérabilité énergétique des ménages (2019)
Etude de 2011, actualisée en 2019. Bien qu’étant antérieure au COVID et à la guerre en Ukraine impactant à la fois l’économie et l’accès à l’énergie, l’étude présentait déjà des vulnérabilités importantes.
https://www.hautes-alpes.gouv.fr/etude-sur-la-vulnerabilite-energetique-des-menages-a2263.html 


Statistiques de l’INSEE 

20190704 > (Région PACA) Entre 29 000 et 35 000 résidences principales à produire chaque année d’ici 2030 [INSEE]
L’étude fait état des besoins en création ou rénovation de logements sur la période considérée. Les zones les plus en tension sont les Hautes-Alpes, Marseille-Aubagne et Draguignan.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4185973 

20200421 > (France) Logements suroccupés, personnes âgées isolées... : des conditions de confinement diverses selon les territoires [INSEE]
Le confinement du printemps 2020 en raison du COVID a révélé les difficultés que rencontrent les populations les plus vulnérables : solitude, suroccupation, handicap... Après Paris, la région PACA en est particulièrement affectée.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4478728 

20200506 > (Région PACA) Surpeuplement, isolement, pauvreté : des ménages inégalement dotés face au confinement [INSEE]
Etude plus détaillée pour la région PACA sur le thème du lien précédent. Le nord des Hautes-Alpes est davantage affecté par la suroccupation que le sud du département (de 3 à 10 % des logements). Mais c’est le littoral qui bat tous les records.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4484090 

20210216 > (Région PACA) Qui détient les résidences secondaires ? Six profils territoriaux [INSEE]
Présentation par l’INSEE :
« En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 14,5 % des logements sont considérés comme des résidences secondaires en 2017 au sens fiscal, beaucoup plus qu’au niveau national. La moitié d’entre elles sont situées à moins de deux kilomètres du littoral. Un détenteur de résidence secondaire sur cinq réside fiscalement à l’étranger, deux fois plus que la moyenne de France métropolitaine. Et, lorsqu’ils résident en France, les détenteurs sont plutôt âgés et ont un niveau de vie élevé. Les caractéristiques des résidences secondaires et de leurs détenteurs diffèrent d’un territoire à l’autre. Sur le littoral varois et azuréen, ou dans certaines zones de l’arrière-pays, ils sont plus aisés et résident plus souvent à l’étranger. Dans les zones de montagne, les résidences secondaires, qui représentent un logement sur deux, sont souvent anciennes et fréquentées principalement en saison. Leurs détenteurs résident en majorité dans la région. »
https://www.insee.fr/fr/statistiques/5056191 

20210909 > (PACA) "Qui détient les résidences secondaires en Provence-Alpes-Côte d'Azur?" [ITW Benjamin Mereau, INSEE]
Dans le cadre de la rencontre "Connaissance du territoire" du 09 septembre 2021, "Développement du tourisme et accès au logement : quels enjeux pour nos territoires ?", les étudiants de l'école de journalisme d'Aix-Marseille ont interviewé Benjamin Mereau de l'INSEE. Il y évoque la tension que créent les résidences secondaires sur les locaux.
Voir l'interview 

20211125 > (France) 24 % des ménages détiennent 68 % des logements possédés par des particuliers [INSEE]
Présentation de l’INSEE :
« Un quart des ménages vivant en France sont propriétaires de plusieurs logements. Ces ménages multipropriétaires détiennent les deux tiers du parc de logements des particuliers. Plus leur niveau de vie augmente, plus les ménages détiennent un nombre élevé de logements. Ainsi, 58 % des multipropriétaires sont aisés ou plutôt aisés, contre 34 % de l’ensemble des ménages. »
« La moitié des ménages multipropriétaires possèdent au moins un logement mis en location, contre 13 % pour l’ensemble des ménages. »
« La propriété des logements en location est très concentrée : les ménages propriétaires d’au moins 5 logements représentent 3,5 % des ménages, mais détiennent 50 % des logements en location possédés par des particuliers. »
https://www.insee.fr/fr/statistiques/5432517?sommaire=5435421 

20211215 > (Région PACA) Marchés du logement : cinq configurations territoriales dans une région aux prix élevés [INSEE]
Présentation de l’INSEE :
« Provence-Alpes-Côte d’Azur est la deuxième région de France métropolitaine pour le prix du logement. » « Dans les zones périurbaines, les prix de vente sont soutenus par l’attrait de la maison individuelle pour des familles urbaines. Dans les zones touristiques, les résidences secondaires prennent une grande part des transactions et conduisent à des prix très élevés sur le littoral. »
Le centre et le nord du département des Hautes-Alpes accusent une forte demande portée par les maisons secondaires, dont le taux dépasse 45 % (Briançonnais, Embrunnais,...).
https://www.insee.fr/fr/statistiques/6009220 

20220624 > (France) Au premier trimestre 2022, la hausse des prix des logements se poursuit [INSEE]
Une indication économique à l'échelle nationale, pour compléter.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/6456624

20220712 > (CC Serre-Ponçon) Intercommunalité-Métropole de CC Serre-Ponçon, les chiffres complets [INSEE]
Données générales pour la communuaté de communes de Serre-Ponçon.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=EPCI-200067742
> Statistiques locales

 

 

Association Intercommunalités de France

20220520-Vente de logements sociaux : quel premier bilan de la loi ELAN ?
La loi ELAN, appliquée en 2018, facilite la vente de logements HLM et réorganise les bailleurs sociaux sur l'ensemble du territoire. Elle fut critiquée lors des débats à l'Assemblée pour ce qui s'apparenterait à une privatisation de ce secteur. (Voir cet article de 2018). Le phénomène des ventes s'est accru ces dernières années, surtout par le volume des échanges entre bailleurs sociaux. Voici un bilan d'étape...
Extrait :
"Coté collectivités, la vente HLM vient, bien souvent, bouleverser les politiques en place définies dans les programmes locaux de l’habitat (PLH). Elle n’est pas toujours la bienvenue, en particulier dans les secteurs en forte tension où la vente de logement social pourrait réduire les possibilités d’accueil des ménages modestes. Certaines collectivités considèrent même que les logements construits avec des fonds publics n’ont pas leur place dans une logique de marché et préfèrent développer des programmes d’accession sociale en mobilisant des dispositifs tel que les organismes de foncier solidaires (OFS) plus en mesure de garantir la pérennisation du caractère social du logement. Les inquiétudes sur le devenir des logements vendus et le risque de fragilisation de ces copropriétés est souvent présent."

 

Sujets connexes ("tout-ski", tourisme,...)

Dans les Alpes, la folie du ski se poursuit tout schuss
Un téléphérique de 5 km fera-t-il de l’Alpe d’Huez et des Deux Alpes un unique domaine skiable ? Des élus locaux y voient un excellent argument marketing tandis que les opposants à ce chantier redoutent une dégradation supplémentaire et vaine de l’environnement alpin.
(Reporterre, 21/02/2022)

Un projet de retenue d’eau déchire La Clusaz : « C’est l’exemple de tout ce qu’on ne doit plus faire »
Comment investir et amplifier les luttes locales contre la « bétonisation des terres » ? Ce mardi, 120 collectifs se sont coordonnés pour « marquer leur résistance », au lendemain de la présidentielle. Reportage dans la station de La Clusaz, où un projet de retenue collinaire divise la vallée.
(Le Nouvel Observateur, 28/04/2022)

Dans les Alpes, mobilisation contre la politique du « tout ski »
500 militants se sont mobilisés à La Clusaz contre de nouvelles retenues d’eau, destinées à la neige artificielle. Un énorme dispositif policier a accueilli cette opposition à l’assèchement des montagnes au nom de l’économie.
(Reporterre, 27/06/2022)

Une piste de ski en plastique qui divise dans le Val d'Allos
Une piste de ski synthétique en plastique a été installée au début du mois de juillet dans une station de ski du Val d'Allos, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elle suscite la colère de certains habitants qui y sont opposés.
(France 3 PACA, 23/08/2022)