Au bout de six ans de procédure judiciaire,
Véronique Deschamps, avec son avocat Me Moncoq, a mis fin aux locations
de courte durée dans sa résidence de Saint-Malo Intra-Muros.
Le mot pénurie est revenu dans le langage journalistique, il avait disparu.
Pour les chômeurs les journalistes ne parlent jamais de pénurie de travail mais
du chômage de la personne, le choix n’est pas rien, dans un cas c’est une
fatalité (y’a pénurie), dans le second il est facile de vite sous-entendre une
responsabilité au chômeur. Ce mot « pénurie » est revenu à la mode,
il s’applique maintenant à l'énergie ou à l'alimentation mais curieusement pas
encore au logement, on va parler de mal logement de problème de logement, en
cas de famine on parlera de problème de pain. Pourtant le problème du logement
est tout simplement une pénurie de logement et elle se fait de plus en plus
criante pour les classes précaires. Ici dans les Hautes Alpes, elle devient
aiguë, grave, inouï, il n’y plus rien à louer pour les popu (Voir article
« Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse du monde » il y a
un an). Face à la flambée spéculative, la réponse rapide des pouvoirs publics (l’état
et les collectivités locales) devrait être : « accélérons la construction
du logement social ». Ce fut dans l’histoire la réponse même sous des
gouvernements de droite. Mais sous un gouvernement d’extrême-pognon en pleine
pénurie de toit, le logement social est tout simplement mis à mal, il est en déconfiture,
il est même atomisé !
Nous avions alerté, il y a quelques années des conséquences des premières
mesures de Macron 1er:
- le prélèvement de 1.3 milliards € sur les offices HLM,
- doublement de la TVA sur la construction social,
- mais surtout le plus pernicieux, la volonté de Macron de favoriser un de ces
plus gros sponsors : les offices d’HLM privés.
Issus du monde socialiste comme lui, ils ont commencé à gauche, proche du pouvoir
pour faire fortune en bradant des biens publics, (définition du mot oligarques).
Cette privatisation rampante, est des plus pernicieuse en dévoyant des outils
sociaux : les HLM privés. Mais des HLM publics résistaient, outils de
gestion local puissants, ils permettent de loger les précaires. Beaucoup d’élus
de gauche mais aussi de droite rechignaient à les brader.
Macron poussent les offices HLM à se regrouper avec la loi ELAN. L'état à
favorise les HLM privés (en français technocratique les Entreprises Sociales de
l’Habitat) au détriment des HLM dirigés par les élus locaux. Une
recentralisation de la gestion du logement. Ces offices HLM privés louent selon
des critères sociaux mais ils ont un bilan social très mauvais: leur vrai objectif
est de faire du fric et des gros salaires à leurs dirigeants. Pour cela ils montent
les prix des locations au plus haut du plafond sociaux, excluent de la location
les précaires, vendent les beaux morceaux du parc au prix fort. Autre effet des
volontés marconistes, la vente d'HLM. Macron l’a favorisé et simplifié.
Avec une tel politique Macron oblige es offices HLM a se refaire en vendant,
certains en abuse et réduisent le parc. Les offices privés ont pris gout à
revendre dans les zones ou les prix sont stratosphériques comme ici en montagne
à ski. Et ici on a plus la main sur ces décisions. Ainsi s’amplifie l'exclusion
sociale de ces zones: on peut parler d'épuration sociale, comme je l'ai fait
ici. Ici dans le nord du département 05 nous avons vu les prix immobiliers
montée en flèche. Un office d’hlm du nord 05 était communale et ses loyers
assuraient aux saisonniers précaires des appartements bon marché. Il a été
bradé à un office privé. Conséquence les loyers ont doublés en 10 ans, les
précaires sont refusés systématiquement pour les nouveaux arrivants. Certaines
classes moyennes trouvant la location privée trop cher et ne pouvant plus
acheter des biens, devenues stratosphériques, c'est rabattu sur ces immeubles. Dernière
étape à ce démantèlement du parc bon marché, leur revente. Dans un nombre
important d'immeubles, nous voyons les départs des locataires sans remplacement
et laisser vides. Il s’agit de les vider pour les revendre au prix fort du
marché débarrassé des gueux
Bien que le problème du logement soit un gros souci pour l'électorat de
gauche, il n’intéresse peu leur représentant à quelques exceptions près. Il
sera curieux de savoir combien d’élus, de députés de gauche sont locataires,
nous avons un indice : la gauche a élus 6 ouvriers à l’assemblée en tout
est pour tout. Pas d'offensive médiatique, pas de clash à l’assemblée de sur ce
sujet. Pourtant pour redonner du pouvoir d'achat aux moins fortunées, il est
indispensable de s'attaquer à ce qui représente un tiers de leur dépense. La
baisse de l’immobilier est bien meilleure pour lutter contre l’inflation que la
baisse du prix de l’essence, c’est une excellente solution. Un vrai combat de
classe. En effet, une grosse partie des classes supérieures ont décidées
d'investir leur patrimoine dans l'immobilier. L'état défiscalise, favorise, la
rente est bonne et sur, elle est même bien vu. Ainsi chaque année un transfert
de plusieurs milliards se fait des classes pauvres aux classes aisées. Et
depuis des décennies, l’année suivante est pire que la précédente. Actuellement,
un bien qui dure 40 ans peut être payé par le locataire en 15 ans. Et malgré
cette rente le parc locatif est en mauvais état. En effet, les classes aisées
confondent souvent chiffre d’affaires et bénéfices. Rénover ou même simplement entretenir
n'est pas leur priorité, les biens doivent cracher du revenu ! Ce que rapporte
un bien n’est pas réinvesti dans celui-ci. Résultat les logements sont mal
entretenus et surtout peu isolés. Fait aggravant la politique d'aide à la rénovation
ou au déploiement des énergies solaires est quasi exclusivement tourné vers les
propriétaires. Moralité, nous voyons les classes aisées investirent fortement
dans l'isolation et la production électrique pour leur logement et rarement
dans les logements qu’elles louent. Les propriétaires sont aidées par l'état, via
l'argent prélevées sur les factures d'énergies (CEE) de tous les consommateurs.
Cet argent va des moins riches aux plus aisés. Pendant ce temps les locations continuent
de flamber comme les factures d'énergie pour les modestes. "Les riches
s'est fait pour être très riche et les pauvres très très pauvre" disait
Louis de Funes, ministre du roi en piquant des impôts à des paysans en pleine
disette…
Le manque de construction sociale, s'explique aussi par la volonté de
nombreux élus de ne pas accueillir ce type de logements dans leur commune. Nous
avons vu ici un projet de logements sociaux haut de gamme, lever des masses
d'hurlements. Les riches propriétaires d'un village ne voulaient pas de ces populations
car pour eux « HLM= CAS SOCE ».
Pourtant ils ne devraient pas trop s'inquiéter, le financement des logements
sociaux vient de la collecte d'argent populaires, les livrets A. Les Français en
ont des bien garnies (500 milliards). Un tiers seulement sert à financer le
logement social. Avec un taux sur le livret qui monte à 3 %/an, c'est une
facture de 3 milliards en plus pour les HLM. Moralité leur construction
devraient encore ralentir. Depuis 10 ans, à la suite du ralentissement de la
construction sociale et la montée de l’épargne, ils existent des milliards en surplus.
Le gouvernement Sarkozy a discrètement réorienté cet argent vers les actions,
les prêts à l'état et financements divers et variés. Ici, il sert a financer
les stations de ski, de parkings souterrains occupés deux mois par an et la construction
de logements de station qui finissent inévitablement vides et froids, nous les appelons
les lits froids. Ces milliards viennent d'être promis à financer le tonneau des
danaïdes qui s'appelle ERP 2 car aucun privé ne veut investir dedans,
contrairement aux renouvelables (qui ne marchent pas d’après l’extrême droite).
En effet la construction d'un nouveau parc de centrale nucléaire va couter cher,
bonbon, un bras et deux yeux. Le film EPR 1 était l'histoire d'un fiasco
totale, le drame de l'incompétence et de la corruption, le film EPR 2 va être
une suite encore plus grandiose, n'en doutons pas. En plein réchauffement nous
allons les installés sur des bords de mers montant dramatiquement vite ou sur
des fleuves à secs. Ils doivent produire dans 15 ans un joli trou dans les finances,
trou qui sera lui durable.
Macron atomise donc le logement social, il l'a ruiné dans l'indifférence, de
la gauche dont quasi aucun représentant vit dedans, il a créé un numérus clausus
social. Pour y accéder il faudra être de plus en plus dans la mouise. La trop
forte accumulation de problèmes dans un immeuble, n'a jamais fait des bonnes ambiances
de voisinage, seuls ceux qui n’y ont pas vécu peuvent dire le contraire. Ces problèmes
inévitables seront exploités par tous les grandes gueules réactionnaires pour clamer
leur refus de construction.
Ce numerus clausus sociale fera au logement ce qui a fait à la médecine
générale, une pénurie généralisée. La différence est qu'elle ne touchera pas
les plus aisés. Ils sortiront gagnant, ils menaceront de ne plus louer leurs
épaves thermiques si l'argent des impôts qu’il honnissent ne financent pas tous
les travaux de rénovations. Normal pour eux, le loyer égale bénéfice.
Ici l'annonce de la candidature des JO 2034 est le pompon sur le problème. Les
prix de 8000 €/m2 du tout nord du département va contaminer le reste du coin.
Financer par des milliards d'argent public, les JO sont l'occasion d’une grande
montée les prix de l'immobilier et d’une grosse coulée de béton.
Les plus aisées sont les gagnants de l'atomisation du logement social, ils
l’ont pas réélu pour rien, il a inventé la sécurité des bénefs par l’impôt et
l’immobilier rentier garantie par le numérus clausus social. Mais dans les cas
caricaturaux comme chez nous, ils prennent le risque de souffrir d'une pénurie très
grave pour eux, ces grands assistés, la pénurie de bonniches, de Nou Nou,
d'aides au vieux, de jardiniers, de livreurs, de cuistots, de serveurs, de
nettoyeurs, de bricoleurs …. Même leurs coachs de vie risquent d’avoir des
soucis.
A quoi penseront ces vieux riches dans quelques années dans leur maisons
immenses et vides, attendant l'aide a domicile qui vient pas, que décidément
comme dit la chaine de télé CNAZE : les pauvres sont des fainéants et leur
couper le chômage est une nécessité.
Il est une fleur de montagne qui va faire parler d'elle dans la vallée de Serre-Chevalier, la Gagée des champs.
Fleur rare sur la liste rouge des espèces menacées, elles poussent sur une zone pas encore bétonnée dans la vallée. Mais un projet la menace. Le projet est contestable par son impact sur l’environnement et sa mise en œuvre. Ce projet est mené par la Compagnie Des Alpes. Derrière elle, nous trouvons la célèbre multinationale Vinci. Ce projet est l'objet d'une plainte contre le maire de la Salle Les Alpes pour prise illégale d'intérêt.
Depuis des décennies, nous assistons a des coulées de béton dans les Alpes. Les poussées de fièvre bétonneuse frappent nos vallées. La fin du climat de montagne est pourtant là, nous dormons la fenêtre ouverte à la Toussaint ici. Mais ici, il faut du béton, car dit béton, dit beaucoup de pognon. Il ne faut pas s'étonner qu'on bétonne, c'est la loi de la montagne. Comme l'eau éteint le feu, le temps refroidit les lits ! De plus en plus de lits deviennent froids et ne servent plus à rien. L'homo bourgeois capitalo-gloutonnus à des appartements au ski dont il ne fait souvent rien... Alors sans occupation, ses lits ne font pas tourner l'industrie touristique montagnarde et il faut en construire de nouveaux. Ils seront un peu occupés puis avec le temps, ils redeviendront froids, pendant que le climat chauffe.A force de bétonner, la place, rare en montagne, toute la vallée comme à Serre-Chevalier y passe. Peu importe que la biodiversité s’effondre comme jamais-vu même dans les pires extinctions de masse. Peu importe, ici, on vend de la nature préservée sur carte postale, on peut donc la massacrer. Vu les prix de l’immobilier, la vénalité est la règle.
La Compagnie Des Alpes est une multinationale du ski et du tourisme qui
sait à merveille mélanger les intérêts privés et les ressources
publiques. L'industrie touristique a toujours su marier l'argent public pour investir et les retours d'argent privatisé. L'industrie du ski a généré des fortunes privées en grand nombre. Elle est devenue mondiale (Black Rock est dedans.) et les habitants n'ont plus grand-chose à dire sur le développement de cette industrie. Ils leur reste à payer les frais de routes, d'eau potable, de transports, de scolarisation, de santé, de logements souvent indignes genre passoire thermiques …
Des centaines de millions d'argent public sont programmées dans nos chères montagnes. Un milliard d'euros en tout.
Ces multinationales du sport et du loisir rêvent du modèle social qatari. Ils souhaitent l'appliquer aux Alpes:
-
des touristes riches qui vont et viennent du monde entier et achètent à
prix d'or des biens qui sont des placements, un peu comme on achète une
toile d'art contemporain. On vient se détendre, la poudre blanche est bonne et facile d'accès.
- des saisonniers aux droits de rester sur place limités (nationalité au qatari, ici loyers trop chers et droits au travail écornés...). Leurs intentions : faire venir des travailleurs qui n'habitent pas la vallée de manière permanente, interchangeables, dociles et précaires. Les sans droits à l'assurance chômage, les retraités pauvres, les malades, les indigents doivent partir.
- un bétonnage sans limite avec l'appui des pouvoirs publics qui répriment les opposants. Accaparement de l'eau et financement des infrastructures qui coûtent : remontées mécaniques avec équipement lourds pour un accès au ski pistes boulevards et pour la fabrication de neige de culture, eau potable , épuration, routes.
Pour cela, il faut la destruction des droits des salariés les moins précaires ceux des remontées mécaniques. Cela disciplinera tout le monde. Ces salariés sont historiquement les fers de lance de la lutte sociale dans les Alpes. Ils peuvent encore faire grève et bloquer un samedi les stations de ski. Ils peuvent toucher au grisbi et surtout à l’image : les multinationales sont très attentives à l’image du ski. Vont-ils se laisser dépouiller sans rien dire, vont-ils chercher une réponse individuelle à un problème collectif. La mentalité individualiste, moderne, n’incite pas à l’optimisme. Vont-ils dire haut et fort aux multinationales du ski et leurs petits kapos, " c'est qui qui fait tourner le bouzin, c’est qui le patron !" L’enjeu est imminent, car à force de surinvestir dans une industrie en péril climatique, les finances publiques
risquent de ne plus suffire à compenser et les trous béants. Ces trous vont être payés par les salariés. À eux de s’occuper de leurs intérêts et à voir dans des journées d’actions, non une dépense, mais un investissement très rentable, une protection de leur outils de travail.
À
l'heure ou la faim menace et la pénurie d'énergie se pointe, les
besoins de santé non satisfait, agrandir les stations est une priorité
pour l'argent public, pour les 90 % de non-skieur que sont les Français, cela risque de coincer !
Certaines y voient de la bêtise, on peut y voir une coalition d’intérêts. Ce fut toujours le cas répondront certains. Certes, mais la différence est que la vision de nos décideurs est un peu différente des années 70 - 80. Le projet actuel est purement colonialiste :
Les projets actuels sont purement colonialistes de Serre-Chevalier à la Clusaz : de grands groupes mondialisés veulent tirer des profits de la montagne et ne plus rien partager, même pas les miettes.
La création des stations de ski s'est réalisée avec de l'argent public,
elles ont généré d'immenses fortunes privées et la population locale a
récolté une partie de la nouvelle prospérité en travaillant d’arrache-pied.
Actuellement, ces projets sont d'un autre ordre, plus de miettes, tous
les bénéfices vont chez les promoteurs et la population locale récolte
rien, enfin si les dettes des infrastructures, car pour ses lits froids,
il faut construire : route, réseau assainissements, réseau électrique, etc....
A eux, les bénefs à nous les dettes. - Détruisons l'avenir dès à présent disent les gloutons.
Il faut quand même s'interroger sur ceux qui devraient défendre la population. À la Salle les Alpes, le maire est accusé d'avoir été un employé de la Compagnie Des Alpes. Il souhaite que l'on bétonne deux mille lits sur sa commune aux profits de multinationales .Cela pose .question.
Une fleur de montagne rare devient un caillou dans le mocassin
des promoteurs
Le mélange des genres est une pratique courante, ici. Le béton doit comme l'avenir, couler
Et dégager la gagée, c'est la mère de la fortune.
C'est sale, mais nous sommes à La Salle dans un décor de carte postale.
Le logement social contraint à la rentabilité Le projet de loi ELAN actuellement débattu au Parlement propose de transformer en profondeur les modes de financement du logement social et l’organisation des bailleurs. Matthieu Gimat et Ludovic Halbert mettent en perspective les mesures qui ont accompagné, depuis le début des années 2000, l’évolution de ce secteur poussé à une plus grande rentabilité. (Metropolitiques, 12/07/2018)
Contre la spéculation immobilière, comment lutter ? Podcast - La folie des prix de l’immobilier n’est pas une fatalité. Plafonner les loyers, limiter les résidences secondaires, interdire la spéculation… Des solutions sont portées, de Bayonne à Berlin, par des citoyens décidés à ne plus subir. (Bastamag, 07/10/2021)
La riposte à la flambée de l’immobilier dans les zones touristiques s’organise Bretagne, Corse, Pays basque, frontière suisse… plusieurs régions attractives subissent une spéculation immobilière sans précédent qui freine l’accès au logement des habitants, à l’achat ou à la location. De plus en plus de maires tentent une contre-attaque. (La Gazette des Communes, 30/11/2021)
Les prix de l'immobilier grimpent dans le département Tous les types de biens connaissent une hausse dans les Hautes-Alpes. Mais les écarts entre les secteurs sont importants. L’Embrunais-Guillestrois capitalise sur son cadre de vie pour augmenter les prix, tandis que le Grand Buëch doit faire face à un manque d’attractivité et d’emplois proposés sur place. (Le Dauphiné Libéré, 13/12/2021)
Flambée de l'immobilier dans les zones touristiques : quelle place pour les locaux ? Pays basque, Bretagne, Corse... Les régions attractives font exploser le
marché du locatif de courte durée et de la résidence secondaire. Face
aux difficultés rencontrées par les locaux pour se loger, comment
réguler ce marché de plus en plus tendu ? (France Culture, 16/06/2022)
L'« exode urbain », extension du domaine de la rente ...La thématique de l’exode urbain s’est imposée dans les médias comme l’une des conséquences du Covid-19, avec une mise en récit littéraire narrant la découverte émerveillée de la campagne paisible. Nous l'envisageons plutôt comme une « relocalisation du capital » entretenue par les discours médiatiques. (blog Mediapart Max Rousseau et Aurélie Delage, 09/07/2022)
Élu·es d'Occitanie, laissez béton L’Occitanie vacille sous les coups de la bétonisation et de la périurbanisation. Devenus expert·es en greenwashing, les élus organisent de force l'aménagement du territoire selon un modèle destructeur issu de la pensée productiviste des années 1980. Nous, associations et collectifs mobilisés sur nos territoires, exigeons l’abandon immédiat de ces projets mortifères. (blog Mediapart La Déroute des routes, 12/07/2022)
L’exode urbain pourrait saturer la demande en transports Après l’exode rural, c’est l’exode urbain. Dans le sillage de la crise sanitaire de la Covid-19, de plus en plus de Français venus des grandes villes ont choisi la campagne ou des villes moyennes pour s’installer. Une nouvelle réalité qui pousse les pouvoirs publics à soutenir financièrement la mobilité routière, tout en pensant décarbonation des modes de transport et stratégie bas carbone. (Mr Mondialisation, 02/08/2022)
Profitant de la reprise du tourisme, Airbnb enregistre un nombre record de réservations Au deuxième trimestre 2022, la plateforme de réservation de logements en
ligne a réalisé un chiffre d'affaires trimestriel de 2,1 milliards de
dollars (+58% en un an) et dégagé 379 millions de bénéfice net, contre
des pertes de 68 millions à la même période il y a un an. Et ce, grâce
aux 103,7 millions de réservations comptabilisées d'avril à juin,
laissant présager une bonne saison estivale.
(La Tribune, 03/08/2022)
Avec la canicule, les habitants des HLM suffoquent A la mi-saison Dans le Gard, les habitants des quartiers populaires souffrent de la
chaleur. Seule une rénovation de leurs immeubles mal isolés pourrait
améliorer leur sort, lorsque partir ou s’y rafraîchir efficacement sont
au-delà de leurs moyens. (Reporterre, 05/08/2022)
« L’urbanisation est un facteur aggravant des mégafeux en Gironde » Si les dérèglements climatiques ont attisé les grands incendies qui
ravagent les forêts des Landes cet été, l’urbanisation croissante de
cette région de plus en plus attractive contribue aussi à
l’intensification des mégafeux, alerte Christine Bouisset, géographe au
CNRS. (Mediapart, 18/08/2022)
Découvrez l’incroyable patrimoine immobilier de Bernard Arnault Bernard Arnault figure parmi les cinq hommes les plus riches de la planète. Si la grande majorité de sa fortune est constituée d’actifs boursiers, le PDG de LVMH possède également un beau patrimoine immobilier. Tour d’horizon de ses propriétés aux quatre coins du monde. (Boursorama, 22/08/2022)
Loyers bloqués des passoires thermiques : une mesure insuffisante Les propriétaires de passoires thermiques ne pourront plus augmenter les
loyers à partir du 24 août. Une mesure qui reste timide au regard des
rénovations énergétiques nécessaires. (Reporterre, 23/08/2022)
Enfants à la rue : les compteurs s’affolent En ce jour de rentrée, le baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité révèle que presque deux fois plus d’enfants, par rapport au début de l’année, sont sans logement. En cause : la baisse des places d’hébergement disponibles. (Mediapart, 01/09/2022)
Logement : la Bretagne asphyxiée Plusieurs manifestations ont eu lieu samedi à Vannes, Lannion ou Carnac pour dénoncer la crise du logement qui sévit dans la région. Alors que des outils existent, les élus sont très frileux pour agir sur un sujet hautement inflammable. (Mediapart, 11/09/2022)
Énergie : l’hiver s’annonce critique pour les locataires de HLM La flambée des prix de l’énergie suscite de vives inquiétudes dans les offices HLM, en partie oubliés par les mesures gouvernementales. Les factures de certains locataires vont s’envoler et le risque d’impayés fragilise le secteur. (Mediapart, 22/09/2022)
Logement social : Macron au pied du mur Après cinq ans de purge, les bailleurs sociaux espèrent un changement de
cap pour ce nouveau quinquennat, alors que deux millions de personnes
sont en attente d’un logement social. Les éléments budgétaires présentés
lundi n’ont guère rassuré. (Mediapart, 27/09/2022)
Malgré les urgences, le ministre du logement cherche toujours sa feuille de route Invisible depuis sa nomination, Olivier Klein était très attendu pour la
clôture du congrès du Mouvement HLM, jeudi, à Lyon. Avec 12 millions de
personnes mal logées ou en précarité énergétique, les urgences ne
manquent pas, mais le ministre semble encore chercher son cap. (Mediapart, 30/09/2022)
Etudes et rapports
Etat des lieux du mal-logement en France (fondation Abbé Pierre) Manuel Domergue, porte parole de la Fondation Abbé Pierre, présente sur Blast le dernier rapport sur le mal logement en France dont il est l'auteur. On peut relever dans ce rapport les propositions très détaillées de la fondation, pages 130 à 193. Ces propositions sont également énumérées dans la vidéo donnée en lien ci-dessus. Petit extrait des chiffres du premier quinquennat Macron (en annexe) : - Personnes privés de logement : 1 068 000 - Personnes vivant dans des conditions de logement très difficiles : 4 126 000 - 12,1 millions de personnes fragilisées par rapport au logement (notamment l'effort financier à fournir pour le paiement du loyer) >>> Télécharger le rapport <<< Pour compléter, consulter également lafiche n°21 du Haut Commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies, intitulée "Le droit à un logement convenable"
Publications du département
20090219 > (Hautes-Alpes) Atlas de la consommation de l’espace (2009) Cette
cartographie répertorie les taux d’occupation des sols pour chaque communauté de
communes du département et leur évolution dans la période 1990 → 2006. Ce type
de recensement est bien pratique et mériterait une sérieuse mise à jour, les
données publiées en 2009 datent en effet de 2006 (!) et n’ont pas fait l’objet
depuis d’une réactualisation. Compte-tenu des évolutions qui eu cours depuis
cette période et, en particulier, « l’exode urbain » constaté avant les
confinements COVID de 2020 mais accélérés depuis lors, avec l’évolution à la
hausse des maisons secondaires, la mise à disposition au public des nouvelles
données s’avérerait fort utile. https://www.hautes-alpes.gouv.fr/atlas-de-la-consommation-de-l-espace-r928.html
20211202 > (Hautes-Alpes) Observatoire des Loyers (2019) [ADIL] Données : loyers
moyens par type de logement, pour les quatre secteurs du département.
Répartition selon le type de résidences sur l’ensemble du département (on y
relève le taux d’occupation des résidences secondaires : 45,2%). https://www.hautes-alpes.gouv.fr/observatoire-des-loyers-2019-a2966.html
20211202 > (Hautes-Alpes) Étude sur la vulnérabilité énergétique des ménages
(2019) Etude de 2011, actualisée en 2019. Bien qu’étant antérieure au COVID et à
la guerre en Ukraine impactant à la fois l’économie et l’accès à l’énergie,
l’étude présentait déjà des vulnérabilités importantes.
https://www.hautes-alpes.gouv.fr/etude-sur-la-vulnerabilite-energetique-des-menages-a2263.html
Statistiques de l’INSEE
20190704 > (Région PACA) Entre 29 000 et 35 000
résidences principales à produire chaque année d’ici 2030 [INSEE] L’étude fait
état des besoins en création ou rénovation de logements sur la période
considérée. Les zones les plus en tension sont les Hautes-Alpes,
Marseille-Aubagne et Draguignan. https://www.insee.fr/fr/statistiques/4185973
20200421 > (France) Logements suroccupés, personnes âgées isolées... : des
conditions de confinement diverses selon les territoires [INSEE] Le confinement
du printemps 2020 en raison du COVID a révélé les difficultés que rencontrent
les populations les plus vulnérables : solitude, suroccupation, handicap...
Après Paris, la région PACA en est particulièrement affectée.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4478728
20200506 > (Région PACA) Surpeuplement, isolement, pauvreté : des ménages inégalement dotés face au
confinement [INSEE] Etude plus détaillée pour la région PACA sur le thème du
lien précédent. Le nord des Hautes-Alpes est davantage affecté par la
suroccupation que le sud du département (de 3 à 10 % des logements). Mais c’est
le littoral qui bat tous les records.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/4484090
20210216 > (Région PACA) Qui
détient les résidences secondaires ? Six profils territoriaux [INSEE] Présentation par l’INSEE : « En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 14,5 % des logements
sont considérés comme des résidences secondaires en 2017 au sens fiscal,
beaucoup plus qu’au niveau national. La moitié d’entre elles sont situées à
moins de deux kilomètres du littoral. Un détenteur de résidence secondaire sur
cinq réside fiscalement à l’étranger, deux fois plus que la moyenne de France
métropolitaine. Et, lorsqu’ils résident en France, les détenteurs sont plutôt
âgés et ont un niveau de vie élevé. Les caractéristiques des résidences
secondaires et de leurs détenteurs diffèrent d’un territoire à l’autre. Sur le
littoral varois et azuréen, ou dans certaines zones de l’arrière-pays, ils sont
plus aisés et résident plus souvent à l’étranger. Dans les zones de montagne,
les résidences secondaires, qui représentent un logement sur deux, sont souvent
anciennes et fréquentées principalement en saison. Leurs détenteurs résident en
majorité dans la région. » https://www.insee.fr/fr/statistiques/5056191
20210909
> (PACA) "Qui détient les résidences secondaires en Provence-Alpes-Côte d'Azur?" [ITW Benjamin Mereau, INSEE] Dans le cadre de la rencontre "Connaissance du territoire" du 09 septembre 2021, "Développement du tourisme et accès au logement : quels enjeux pour nos territoires ?", les étudiants de l'école de journalisme d'Aix-Marseille ont interviewé Benjamin Mereau de l'INSEE. Il y évoque la tension que créent les résidences secondaires sur les locaux. Voir l'interview
20211125
> (France) 24 % des ménages détiennent 68 % des logements possédés par des
particuliers [INSEE] Présentation de l’INSEE : « Un quart des ménages vivant en
France sont propriétaires de plusieurs logements. Ces ménages multipropriétaires
détiennent les deux tiers du parc de logements des particuliers. Plus leur
niveau de vie augmente, plus les ménages détiennent un nombre élevé de
logements. Ainsi, 58 % des multipropriétaires sont aisés ou plutôt aisés, contre
34 % de l’ensemble des ménages. » « La moitié des ménages multipropriétaires
possèdent au moins un logement mis en location, contre 13 % pour l’ensemble des
ménages. » « La propriété des logements en location est très concentrée : les
ménages propriétaires d’au moins 5 logements représentent 3,5 % des ménages,
mais détiennent 50 % des logements en location possédés par des particuliers. »https://www.insee.fr/fr/statistiques/5432517?sommaire=5435421
20211215 > (Région
PACA) Marchés du logement : cinq configurations territoriales dans une région
aux prix élevés [INSEE] Présentation de l’INSEE : « Provence-Alpes-Côte d’Azur
est la deuxième région de France métropolitaine pour le prix du logement. »
« Dans les zones périurbaines, les prix de vente sont soutenus par l’attrait de
la maison individuelle pour des familles urbaines. Dans les zones touristiques,
les résidences secondaires prennent une grande part des transactions et
conduisent à des prix très élevés sur le littoral. » Le centre et le nord du
département des Hautes-Alpes accusent une forte demande portée par les maisons
secondaires, dont le taux dépasse 45 % (Briançonnais, Embrunnais,...).
https://www.insee.fr/fr/statistiques/6009220
20220624 > (France) Au premier
trimestre 2022, la hausse des prix des logements se poursuit [INSEE] Une indication économique à l'échelle nationale, pour compléter. https://www.insee.fr/fr/statistiques/6456624
20220520-Vente de logements sociaux : quel premier bilan de la loi ELAN ? La loi ELAN, appliquée en 2018, facilite la vente de logements HLM et réorganise les bailleurs sociaux sur l'ensemble du territoire. Elle fut critiquée lors des débats à l'Assemblée pour ce qui s'apparenterait à une privatisation de ce secteur. (Voir cet article de 2018). Le phénomène des ventes s'est accru ces dernières années, surtout par le volume des échanges entre bailleurs sociaux. Voici un bilan d'étape... Extrait : "Coté collectivités, la vente HLM vient, bien souvent, bouleverser les politiques en place définies dans les programmes locaux de l’habitat (PLH). Elle n’est pas toujours la bienvenue, en particulier dans les secteurs en forte tension où la vente de logement social pourrait réduire les possibilités d’accueil des ménages modestes. Certaines collectivités considèrent même que les logements construits avec des fonds publics n’ont pas leur place dans une logique de marché et préfèrent développer des programmes d’accession sociale en mobilisant des dispositifs tel que les organismes de foncier solidaires (OFS) plus en mesure de garantir la pérennisation du caractère social du logement. Les inquiétudes sur le devenir des logements vendus et le risque de fragilisation de ces copropriétés est souvent présent."
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Dans les Alpes, la folie du ski se poursuit tout schuss Un téléphérique de 5 km fera-t-il de l’Alpe d’Huez et des Deux Alpes un unique domaine skiable ? Des élus locaux y voient un excellent argument marketing tandis que les opposants à ce chantier redoutent une dégradation supplémentaire et vaine de l’environnement alpin. (Reporterre, 21/02/2022)
Un projet de retenue d’eau déchire La Clusaz : « C’est l’exemple de tout ce qu’on ne doit plus faire » Comment investir et amplifier les luttes locales contre la « bétonisation des terres » ? Ce mardi, 120 collectifs se sont coordonnés pour « marquer leur résistance », au lendemain de la présidentielle. Reportage dans la station de La Clusaz, où un projet de retenue collinaire divise la vallée. (Le Nouvel Observateur, 28/04/2022)
Dans les Alpes, mobilisation contre la politique du « tout ski » 500 militants se sont mobilisés à La Clusaz contre de nouvelles retenues d’eau, destinées à la neige artificielle. Un énorme dispositif policier a accueilli cette opposition à l’assèchement des montagnes au nom de l’économie. (Reporterre, 27/06/2022)
Une piste de ski en plastique qui divise dans le Val d'Allos Une piste de ski synthétique en plastique a été installée au début du mois de juillet dans une station de ski du Val d'Allos, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Elle suscite la colère de certains habitants qui y sont opposés. (France 3 PACA, 23/08/2022)