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mercredi 7 décembre 2022

Les démons du déni, nous entrainent jusqu’à l’agonie

 Industrie du ski et climat, les démons du déni, nous entrainent jusqu’à l’agonie

Il y a 10 ans j’écrivais un rapport sur les couts énergétiques des stations de ski et sur le devenir face au réchauffement. Un maire m’affirmait : « la guerre du réchauffement nous la gagnerions à coup de canons ». Un jeune directeur(1) de station ambitieux me menaçait de me passer par la fenêtre de son bureau si « je venais encore le faire chier encore avec ces conneries de climat ». Pour les bâtiments, on pouvait diviser par 5 la consommation d’énergie pour le prix d’un gros téléportes. Ma proposition de plan d’actions, pour la vallée en matière d’économies d’énergies et d’énergie renouvelables était rejeté par la présidente de la comcom à l’unanimité me signala-t-elle. Un maire m’affirmait « j’ai des choses sérieuses à faire, je peux pas m’occuper de ces conneries d’écolo ». Tous ces brillants et perspicaces dirigeants, dix ans plus tard sont aux manettes : ils ont eu tous des promotions et financent ou gèrent l’industrie du ski*. Ils sont représentatifs d’un milieu caricatural qui a institué le déni comme mode de pensée, la fuite en avant comme horizon. 10 ans plus tard le déni a remplacé les certitudes mais les démons du déni nous entrainent jusqu’à l’agonie….le tube de ces 10 ans qui viennent…


 

Station de V*, un télésiège voit un de ses poteaux bougé, une hypothèse sérieuse, la montagne bouge comme jamais. Le réchauffement ici multiplie les mouvements du sols, présents de tout temps en montagne, la pente est forte. Depuis quelques années ce multiplie les cas de villages isolés suite à l’effondrement de routes. Un pan entier d’une montagne qui s’effondre à Serre-Chevalier, aux Jorasses, l’effondrement ici est littéral. Les stations de ski sont construites dans un milieu hostile : froid, chaleur, humidité, neige, la corrosion est forte et de nombreux équipements ou bâtiments sont en mauvais état voir au bord de l’effondrement. L’entretien des routes coutent cher. La date de construction de nombreux bâtiments est de 40 à 50 ans et de nombreux travaux sont nécessaires, ils sont au bout du rouleau comme une vulgaire centrale nucléaire. Face a ces murs de travaux, règne la loi du coup de peinture, du cache la misère. Les bâtiments sont des passoires thermiques, chauffés à l’électricité, au grille-pain ou au GPL. Les énergies les plus chers.  Les stickers des écogestes sont partout. La peinture verte dégouline de partout.

Malgré ce constat inquiétant, des centaines de millions d’argent publics vont vers l’agrandissement des stations, la construction de nouvelles routes, de nouvelles retenues colinéaires, de nouveaux téléportés, de nouveaux bâtiments. Des forfaits plus chers et des saisons plus courtes, donc moins de journées de ski sont à prévoir. Moins de journée de ski veut dire des forfaits plus chers. Moins de neige, veut dire plus de frais pour fabriquer la neige de culture, cela fait encore des forfaits plus chers. Des forfaits plus chers, veut dire l’ exclusion des classes moyennes du ski et des skieurs de proximité, on essaie de se rattraper en faisant venir des de plus en plus loin, qui sont plus en plus exigeant, on leur construit des parkings souterrains sous les pistes de ski et des jacuzzi partout. La boucle de rétroaction est infernale.

Face à ce mouvement de fond irrésistible, la réponse des « acteurs de la montagne » comme ils aiment se nommer : le déni et la fuite en avant. Il faut faire des sous rapidement avant que tout s’écroule ? Plus de canons à neige, des fonds publics à gogo, et bien sûr compresser les salaires des saisonniers. Difficile, les salaires des saisonniers sont récupérés par les rentiers de l’immobilier qui les essorent.

L’état, la région PACA et la région AURA mettent 1 milliards sur la table. Elle va financer n’importe quel chantier sauf si il est intelligent :

  • Un gros plan de parkings souterrains. Au nom de l’écologie pour ne plus voir les voitures cela fait moches. Dans une station pendant qu’un parking souterrain menace de s’effondrer sous trop de rouille, un autre est construit coté pour que le riche skieur puisse accéder du parking aux nouveaux télésièges sans marcher.
  • De nouveaux bâtiment à côté des foutus fleurissent pour compenser les bâtiments de plus en plus vides.
  • La bataille de l’eau est en cours, l’objectif étant de pouvoir enneigés 100 % des pistes de manière artificielle.

Le modèle du Qatar est dans la tête de ses dirigeants : clientèle de luxe, déni écologique, mise en servage des saisonniers. Actuellement le manque de saisonniers rend cette tache impossible, mais la crise qui arrive et la réduction des droits du chômage effectuera le travail.

L’assistanat par l’argent public de l’industrie du ski est patent. Sa voracité à croquer dans l’argent de tous pour financer le loisir de 6 % de ses citoyens est choquante. Nous sommes dans une société qui finance avec l’impôt un loisir de riches. Les mêmes qui crient à l’assistanat dès que l’état vient au secours des besoins primaires des plus pauvres ; Le RSA ou les allocations chômages finance à peine de quoi manger et se mal logés.

Cette fuite en avant ressemble à une digue de sable face à la marée qui monte.

La crise climatique, va rendre non seulement onéreux la pratique du ski mais va aussi tout simplement la détériorer et la rendre aléatoire : neige artificielle trop verglassé ou trop molle, orage en plein hiver fermant les remonter, bourrasque de vents. Je suis, je le confesse un vieux skieur et j’ai toujours adoré ce sport, j’y ai pris beaucoup de plaisir, mais j’avais de la bonne poudreuse, des pistes sauvages et des forfaits cadeaux…. Tout cela semble être du passé : les pistes sont nivelées à coup de bulldozer et sécurisés pour accueillir une couche de neige artificielle bien plus dure. L’ambiance de la montagne prohibitifs en a déjà pris un bon coup : elle est remplie de panneaux publicitaires, de parkings payants. Elle va devenir de plus en plus détestable. Bien loin de la zénitude vantée par les campagnes de pub.

Il est aussi a craindre que ce loisirs pas pratiqué par 90 % des français deviennent impopulaire et vois son image se détériorer fortement. Nous allons passer du « je dis à tout le monde que je vais faire du ski » au ski honteux.

L’industrie touristique est aussi basée sur une part de rêve, de marchandises symboliques. Casser ce rêve et ce symbole peut faire bien autant de mal que le manque de neige. Qui voudra consacrer un mois de salaires pour se faire pigeonner à ski sur de la soupe ou du verglas ?

Face à la catastrophe climatique, la raison et la prévoyance voudrais qu’on envisage un plan décennal de fermeture des stations de basse altitude et de moyennes. Fermer les stations ne veut pas dire fermer les activités sur place : luge, ski de fond, raquettes, balades sont possibles, toucher un peu de fraicheur, du froid et du soleil vont encore faire recette a condition que cela soit abordable.

Que la construction de nouveaux bâtiments soient stoppés et la rénovation entière de l’existant engagé. Les couts de chauffage seraient réduits d’un facteur 5. En plus ces bâtiments sont tout électrique et favorise la pointe et monopolise plusieurs réacteurs nucléaires en pointe (et consomme sur la saison la production annuelle d’une centrale).

Lors de mon étude énergétique j’avais fait apparaitre que les trois quarts de l’enjeu énergétique se situait dans le déplacement et que les remontées mécaniques consommaient 5 % de la dépenses énergétiques du skieur : en gros un skieur de randonnée venant en voiture consomme beaucoup plus qu’un skieur de station venant en train.

Changés la mobilité de vacanciers d’hiver est la bataille a mener :  l’éradication de la voiture individuelle une nécessité et pas impossible. L’exemple de la vallée des dolomites le montre.

Faire venir des vacanciers d’hiver en transports collectifs au lieu d’enterrer les voitures dans des parkings souterrains, les loger dans des immeubles isolés qui ne reste pas vides 365 jours par an, faire du ski que si la neige est la et diversifier les amusements, tout cela est un peu plus raisonnable.

La construction de route est ici une passion locale qui s’enracine chez les certains élus comme l’aboutissement d’une vie réussi. Ces élus sont pathétiques. Leurs rêves de JO et d’autoroutes sont si datés que leurs déclarations doivent être confié à des paléontologues. Mr CANA…SON.. ici va nous prolonger l’autoroute, lui qui a supprimé le financement de la rénovation des bâtiments du département il y a 10 ans.

Construire des vacances d’hiver économe donc abordable permettrait de conserver un tourisme d’hiver…..

Ce modèle a de gros défauts pour les épées qui nous dirigent : la fin de la grosse promotion immobilières qui tache et de tous les délices qui vont avec, la fin du couteux privilège du lit froid, la fin de des chantiers automobiles, la fin de certaines rentes de situation, la fin d’une époque….

Ce modèle nécessite de sécuriser certaines entreprises menacées par la destruction du climat : elles vont devenir dépendantes de la météo et risqueront la faillite régulièrement : les paysans d’abord et bien d’autres. Une proposition la création d’une caisse de solidarité climatique : comme pour l’agriculture pour laquelle elle n’existe pas encore il en faut une pour les saisonniers : un hiver sans neige, les chômeurs dépendant de ces activités sont indemnisés, un hiver profitable la caisse est abondé par tous. Une partie des fonds publics doivent être redirigés dans cette caisse au lieu de financer des infrastructures qui vont être abandonner dans quelques années car trop cher à entretenir.

L’utilisation de l’argent public comme morphine d’un système obsolète ne durera pas éternellement. Le réchauffement du climat est le cancer du ski, le déni ne le soignera pas, pas plus que la peinture verte. On ne peut guérir du cancer grâce à l’homéopathie. La chimio fait peur, ses effets secondaires sont lourds, mais le malade a des chances de s’en sortir. Le déni est une perte de temps précieux. Si les préconisations faites il y a dix ans avait été mis en place, le virage serait moins douloureux à prendre. Pour l’instant nos élites dirigeantes sont en tout schuss et les démons du déni nous entrainent jusqu’au bout de l’agonie.

 

(1) L’inénarrable directeur de station, misogyne, caractériel, anti social a fait fortune en multipliant les chantiers de téléportés et fait la promotion du ski écologique actuellement en se promenant dans sa grosse AUDI hybride.

 

 

jeudi 30 juin 2022

Le 16-17-18- Septembre: Les Alpes ne peuvent pas accueillir toute la richesse du monde

 Projet affiche:


Attention: Le site www.epuration-sociale.org est en cours de construction

Toutes organisations voulant s'associer le peut en envoyant un mail à lemaildejean@gmail.com

Participation aux frais:
https://www.helloasso.com/associations/rouge-durance/formulaires/1

Pour rappel un article du même thème:

https://blogs.mediapart.fr/jean-ganzhorn/blog/140222/les-alpes-ne-peuvent-pas-accueillir-toute-la-richesse-du-monde

et d'autres sur le thème:

PACA et Occitanie même combat ?

Élu·es d'Occitanie, laissez béton ! 

 L’Occitanie vacille sous les coups de la bétonisation et de la périurbanisation. Devenus expert·es en greenwashing, les élus organisent de force l'aménagement du territoire selon un modèle destructeur issu de la pensée productiviste des années 1980. Nous, associations et collectifs mobilisés sur nos territoires, exigeons l’abandon immédiat de ces projets mortifères.

L'« exode urbain », extension du domaine de la rente 

L’expression « exode urbain » évoque en miroir celle d’« exode rural », désignant le dépeuplement massif des campagnes au profit des villes pourvoyeuses d’emploi industriel depuis le XIXe siècle. La thématique de l’exode urbain s’est imposée dans les médias comme l’une des conséquences du Covid-19, avec une mise en récit littéraire narrant la découverte émerveillée de la campagne paisible. Nous l'envisageons plutôt comme une « relocalisation du capital » entretenue par les discours médiatiques.

 

 

mercredi 29 juin 2022

RETOURS WEEK-END GRONDEMENT DES CIMES

 

> Avec les Soulèvements de la Terre, Extinction Rebellion Annecy, Sauvons
> le Plateau de Beauregard et des centaines de personnes et collectifs en
> lutte que nous remercions chaleureusement :
>
> - nous avons dénoncé les activités destructrices d'un point de vue
> social et écologique de MGM, promoteur-constructeur spécialisé dans le
> loisir haut-de-gamme, et l'inutilité publique des institutions locales
> en les redécorant, les cadenassant lors d'actions nocturnes simultanées
> ;
>
> - nous nous sommes informé.es et sensibilisé.es via des ballades
> thématiques et avons manifesté contre les bassines et l'accaparement des
> montagnes de manière pacifique et festive, malgré un dispositif policier
> démesuré
> (l'arrêté officiel justifiait des fouilles et des contrôles d'identité
> pour l'arrivée "d'armes de destruction massive" et des risques de
> "terrorisme environnemental"... Malgré ça, nous étions près de 500
> personnes à l’avoir défié au Col de la Croix Fry. Il n'y avait de massif
> que leur crainte et notre engagement...) ;
>
>
> - nous avons renforcer nos liens entre collectifs montagnards et
> au-delà, pour continuer à lutter ensemble et renverser les rapports de
> force !
>
> Coup d’œil sur les retombées médiatiques :
> - La vidéo trop stylée de Partager c'est Sympa :
> https://www.youtube.com/watch?v=7rKmCD-QTJA)
> - Le Dauphiné sur les actions de nuit :
> https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2022/06/26/a-epagny-metz-tessy-le-siege-du-promoteur-immobilier-mgm-tague
> - Reporterre qui a couvert la journée du samedi :
> https://reporterre.net/Dans-les-Alpes-mobilisation-contre-la-politique-du-tout-ski#nb_2A
> - Le Dauphiné à propos des rencontres inter-collectifs du dimanche :
> https://www.ledauphine.com/environnement/2022/06/26/les-massifs-en-colere-veulent-federer-leurs-luttes
> - La Relève et la Peste :
> https://lareleveetlapeste.fr/la-clusaz-500-personnes-mobilisees-contre-une-gigantesque-retenue-deau-pour-canons-a-neige/
>

lundi 13 juin 2022

Je vous écris de votre futur.

 

Je vous écris de votre futur.

Je vous écris du futur pas si éloigné, ou règne un chaos sans nom. Ici le déni, cette capacité, si incroyable chez l’homme est devenue aussi rare que l’espoir. Plus personne n’ose le pratiquer. La seule chose proche qui la remplacé est le délire croyant. Ils poussent comme champignon après la pluie; Des sectes souvent complotistes ou attachées a des pensées magiques de renaissance d’un ordre divin sortent de partout. Leurs intolérances rendent le monde encore plus insupportable. Les familles, les couples se déchirent encore pire que pendant le Covid. Les forêts brûlent et la population éberluée s’est aperçu qu’une nation pouvant chaque jour faire voler des milliers d’avions  pour transporter des touristes, n’avait qu’une trentaine de vieux canadairs en mauvais état pour lutter contre les méga-feux. Ces méga-feux font pleuvoir de la cendre incandescente qui  génèrent d’autres feux. Porté par le vent , là ou elles passent, le voile gigantesque de fumées fait baisser la température mais rend l’ambiance apocalyptique. Tout le monde a une toux de tabagique. Entre la sidération et la colère, les tempéraments décident. L’âge aussi, les jeunes sont agressifs envers les boomers, les insultant régulièrement. J’ai du mal à leur donner tort. Le monde reçu en héritage est digne d’un film catastrophe. Le pouvoir ne sait pas trouver les mots qui remettrait du sens collectif. Sa réponse autoritaire a tout débordement ressemble à vouloir arrêter un raz de marée avec du grillage. Cette fois , il devrait nous dire que  nous sommes en guerre et qu’effort de guerre collectif est impératif, pour juste survivre. Mais cela n'est pas possible pour nos dirigeants, cela dois être les derniers à être dans le déni. Réélire cette clique fut bien la dernière des nombreuses idées folles que nous avons eues. Avoir eu peur d’un coup de volant en fonçant dans le mur, quelle bêtise suprême.

La baisse dramatique des récoltes de céréales nécessiterait d’abattre 9 bêtes sur 10 des élevages, pour diriger les céréales vers les pays affamés. Nous devrions être cohérent avec notre la volonté très partagée de refuser l’entrée des millions de réfugiés climatiques. Ils arrivent des zones devenues trop chaudes pour être habitables et des pays dont l'état s'est effondré. Mais si le déni n’est plus de mise, l’égoïsme est devenu la règle. Ils tournent en boucle partout, son carburant est la peur. La peur de manquer. Aussi stupide est la croyance de plus en plus répandue que chacun peut bricoler seule ou a plusieurs sont petit radeau pour échapper au naufrage collectif. Mais ces radeaux sont vains car seuls une action vigoureuse collective peut faire encore quelque chose. Au moins rendre la vie un peu supportable. Hélas dans ce temps de panique, il faudrait des clairvoyants et nous avons que des melons boursouflés. Le désespoir est dans toute une partie de la population. Cela entraine un refus de se rendre au travail; Les raisons sont multiples, le dépit profond, la volonté de profiter du temps qui reste ou juste à cause d’une profonde dépression. toutes ses démissions amplifient la situation chaotique. La contrainte est peut efficace sur les condamnés à mort.

Certains milliardaires proposent des solutions miraculeuses vendues par des escrocs: asperger le ciel d’une poudre de perlimpinpin, lancé des trucs dans la haute atmosphère, du bullshit pour mégalo se rêvant sauveur du monde. Ah, les escrocs et les gourous (pléonasme), ils sont les seuls a se lancer dans le business ses temps-ci

Rien ne rendra l’ancien monde celui que plus personne ne trouve rétrospectivement horrible. Nous avons ouvert la boite de pandore et tous les maux en sortes. L’espérance doit sortir la dernière dit l'histoire, mais c’est juste un mythe. Nous n’avons pas voulu changer d’un iota ! Si un iota, nos petits gestes de colibri vendu par des entrepreneurs de bonne consciences. Je boufferai bien un colibri , ces temps-ci, avec rage, cela passerait ma colère. Des années j’en ai gâché à militer dans tout les sens pour cassandrer que nous devions tout changer sous peine de finir en génocides. Je regrette un peu, même si je peux regarder mes enfants dans les yeux en leur faisant du déni et en leur disant que ce n’est pas si grave, que l’homme c’est toujours adapté et toute l’injection de baratins tranquillisants indispensables à leur santé mentale. Je veux juste vivre ce qui reste en paix dans ce monde qui délire. Nous aurions dû réagir avant, 20 % des plus riches c’est-à-dire nous , sommes le problème : nous sommes trop gros, trop cons, trop voyageurs, trop carnivores, trop boulimique, nous voulons trop de choses, nous avons instituer la tyrannie du confort et nous n’avons rien voulu lâcher. Et toujours appliquer la règle du "plus on a moins on lâche". Nous pouvons encore faire quelques chose, une longue lutte de survie fraternelle en changeant tout mais nous avons la flemme de le faire : même si tout le monde sait qu’on doit le faire. Mais nous préférons le délire sectaires ou croyants ou construire nos maisons radeaux. Vous avez l’air de quoi avec vos poules et vos potagers pour deux soupes. Vous avez pour ambition de gagner quinze jours sur la fin du monde ? Nous vivions une période historique de l’humanité et nos générations ne sont pas à la hauteur des défis du moment ! Que des gros culs boursouflés de gras et d’égo. Un ramassis de nombrils dirigés par les pires autocentrés finement sélectionnés par nous.Nous avons brillamment détruit nos services publics indispensables et rien investis pour l'avenir, juste consommer et sauvegarder les rente. Ah mourir sacrifiés sur l’autel de la rente. Dollars Akbar !

Je vomirai bien encore ma bile, à vous des gens du passé mais j'ai pas le temps N’étant pas classé comme non essentiel, je dois partir encore de chez moi et intervenir pour aider les autres. Le confinement régulier, les écoles fermées sont de plus en plus de mise pour éviter en temps de canicule , les morts, les émeutes et les scènes de paniques comme les bouchons dramatiques. Les pénuries d’énergie sont de plus en plus régulières, comme les blacks out, les poste de transfo qui pètent sous la chaleur. L’eau manque tellement que les centrales ferment les unes après les autres, font marrer rétrospectivement les croyants du nuke et ceux qui râlaient contre la défiguration du paysage par les éoliennes: t'as vu la gueule du paysage maintenant, on dirait mars après la guerre des mondes. Quand je pense à ces connards qui hurlent quand on vient les aider, je resterai bien chez moi a faire de la musique avec mes gosses.  J’aimerai tellement qu’on chante tous ensemble un soir de son balcon pour se dire a tous rien d’autre qu’un peu de bonheur collectivisé. J'aimerai temps avoir un peu de fraicheur.

A ne pas suivre...

Dans la même veine:

https://journalidp.blogspot.com/2022/03/la-grenouille-va-t-elle-sursauter.html

 

lundi 28 mars 2022

La grenouille va-t-elle sursauter ?


Depuis Kyoto en 1999, et son fameux protocole qui acta que le réchauffement climatique était un enjeu mondial, l’humanité n’a pas fait grand-chose à part des grandes messes et des rapports. Elle est comme une grenouille dans un récipient qui se faire cuire à petit feu sans réaction. La stupide guerre tribale poutinienne entraîne un choc dans l’approvisionnement de matières premières, notamment énergétiques. Va-t-elle provoquer un sursaut de la grenouille? Va-t-elle essayer de réagir et enfin déployer un effort gigantesque, cet effort qu’elle a déjà réalisé, que nous nommons « effort de guerre »? Le rapport du GIEC, lui, nous prédit une guerre sans fuite possible si nous continuons à rejeter du Co2 dans l’atmosphère.

Nous ne pourrons pas signer de traité de paix avec un climat extrême.

 

 Les ouragans feront aussi bien que les bombes à vide de Poutine.

La montée des eaux assiégera aussi bien les villes côtières et provoquera les mêmes exodes.

Les centrales nucléaires foutront autant la trouille, elles seront en difficultés quand l’eau manquera pour les refroidir.

Les villes seront assiégées de chaleur et l’atmosphère aussi étouffante qu’en temps de guerre. Le couvre-feu sera diurne au lieu d’être nocturne.

Les méga-incendies rôtiront aussi bien les paysages et les maisons que des bombes atomiques.



Les maladies générées feront aussi bien que nos armes chimiques.

Les vents extrêmes feront aussi bien tomber nos pylônes électriques qu’un bombardement minutieux.

Les pénuries seront monnaie courante et la nourriture sera le souci quotidien. Les coupures de courant seront la règle. En restant dans le capitalisme, la spéculation sera intense et l’inflation sera quotidienne comme dans une bonne guerre.

Les embargos seront édictés. Chaque pays voudra garder sa ressource et les exportations de nourriture seront limitées.

Le problème ne sera plus de vendre mais d’acheter. Le marché noir sera régi par les gangs mafieux.

Les réfugiés seront légion, leur accueil doit devenir un savoir-faire.

Le capitalisme sera remis en question et des tabous tomberont, comme nos convictions. Tout un logiciel à reconfigurer, il aura ses bugs mais le précédent ne fonctionne plus.

Alors autant faire tomber nos tabous rapidement, sans attendre, d’abord dans nos têtes puis dans la vraie vie (ça ne peut marcher que dans cette séquence).

 Le premier tabou à abattre est celui de la spéculation, de la répartition des richesses capitalistes. On nous a fait croire que le capitalisme était un fonctionnement naturel et que l’argent va aux plus riches comme l’eau va la rivière. Ils ont oublié de parler de la pluie qui répartie l’eau. Il faut la pluie et l’irrigation.

Le capitalisme gère déjà très mal la répartition de richesse en temps de paix, alors en temps de guerre, il amplifie le chaos. Un système qui, en temps de paix est déjà capable de faire pourrir du blé à côté d’affamés, comment va-t-il le répartir en temps de guerre ? Il est capable de continuer à transformer du blé en biocarburants (E85) pendant que les yeux des enfants affamés sortent de leurs orbites, à une journée de bateau de nos pays privilégiés. Il est capable de continuer à rendre malades des gros au nord pendant qu’on mange de la terre au sud. A continuer à produire de la mauvaise viande coûteuse en céréales, c’est-à-dire à préférer nourrir des bêtes qui souffrent que de soulager la faim d’humains. La spéculation est déjà pénible en temps de paix, en temps de guerre elle est criminelle. Un système qui encourage et donne tout le cadre légal à la spéculation, qui évite aux spéculateurs de payer des impôts est un système de complicité de crimes. Un système mafieux. La planification, la régulation des prix et le rationnement sont nécessaires dans chaque guerre. Au cours de l’histoire, les pays qui ne l’ont pas fait, ces pays ont perdu la guerre.

Un autre tabou à abattre dans nos têtes: l’affectation libre des investissements et de l’épargne.

Dans le système actuel, chacun est libre d’investir son argent là où il le souhaite: si nous préférons faire des golfs et des maisons secondaires à la place de logements pas chers, c’est possible, même avec de l’argent public. Dans une guerre, c’est l’état qui décide de ce qui doit être fabriqué. Les banques sont sous tutelle et l’argent mis de côté doit être investi dans l’effort de guerre.

Un tabou à abattre et plus compliqué à faire tomber : le marché fixe les prix.      


              


  Dans une économie de guerre, les prix sont fixés par l’état qui mène en parallèle un système de rationnement. Le marché noir se développe mais l’état le réprime de manière judiciaire et l’opprobre moral est important. Il est ainsi limité. Chacun accède à une part de la consommation minimale des denrées de base. La consommation supplémentaire devient onéreuse. Les prix d’achat des matières étant fixés aussi pour les producteurs et les industries, ceux-ci ne sont pas en faillite. Ils produisent en fonction de ce qu’ils peuvent acheter et non en fonction de ce qu’ils peuvent vendre. Conséquences: ils ont intérêt à produire durable et l’obsolescence programmée disparaît. Ils ont intérêt à vendre du service, comme de la réparation. Autre conséquence: le marketing, la publicité font faillite et les employés doivent être reconvertis en paysans, installateurs solaires, psychologues, formateurs, agents des services sociaux, propagandistes dans l’effort de guerre climatique.

Un tabou moderne à abattre: l’effet d’échelle et ses économies: plus une usine est grosse et plus elle est rentable, le transport ne coûtant pas grande chose. Nous passons d’une énorme usine de pain de mie par pays à une petite par département. Un maillage est bien plus résilient, si une usine est détruite par la guerre climatique il en reste 99 autres. Le choix d’usine modulaire, répétitive, permet d’affronter les dégâts de guerre climatique.

Un tabou à abattre: la productivité. Nous remplaçons la recherche de la productivité du travailleur par la productivité de la matière et de l’énergie. Au lieu de toujours remplacer des hommes par des machines, nous faisons, l’inverse. Ainsi au lieu de robotiser l’agriculture, nous la manuelisons. Nous obtenons ainsi le plein emploi et compensons la destruction de nombreux emplois dans les domaines devenus obsolètes. Actuellement la solidarité est financée par des cotisations sociales sur le travail. Nous faisons reposer la solidarité (les vieux, les enfants, les malades) sur l’impôt, les bénéfices, les taxes sur l’énergie et les matières premières. Remplacer du travail humain par des matières premières et de l’énergie devient coûteux.

Un autre tabou à abattre : la complexité du monde. Afin d’employer un maximum de monde à produire nos ressources essentielles, nous devons simplifier. Simplifier les organisations et les fonctionnements, avoir moins d’intermédiaires, moins de sous-traitance et devenir responsables de nos productions Des productions plus locales, avec plus d’humains partout peut simplifier un monde devenu, au fil de la mondialisation, d’une complexité inextricable.

A tous ceux qui, en lisant les lignes précédentes, voient apparaître un monstre bureaucratique stérilisant l’économie, ils oublient que le monde capitaliste est devenu un monde immensément bureaucratique, ou la complexité enrichit un tas d’intermédiaires, de contrôleurs de travaux finis, de revendeurs pas forcément bien utiles. Une organisation de la production, décentralisée, en direct, où le client est en face, risque de mettre au chômage une armée de bureaucrates chargés de gratter les soussous...

La guerre actuelle nous démontre que la fête est finie. La gueule de bois commence et nous devons agir, vite et bousculer notre quotidien et notre train-train. La guerre entre souvent par effraction et les gens heureux ou trop occupés ne la voient pas venir. Le grand historien Marc Ferro, expliquait comment, en 1940 en France, tant de gens n'avaient pas vu venir la guerre et comment elle avait bouleversé le quotidien de tous. Même les plus reculés et coupés du monde ont dû la subir. Dans celle à venir, il n’y aura pas d’échappatoire, pas de bunker, pas de refuge, nous sommes cernés.

L’avantage des chocs est qu’ils peuvent provoquer d’abord la sidération et ensuite le sursaut.

Notre monde se délite depuis des années et nous ronronnons à monter des usines à gaz de changements. Nous devons prendre conscience que la tragédie est là, que nous le voulons ou non, l’histoire nous rentre dedans. L’effort de guerre à mener est considérable, mais nous avons encore des forces. Le temps n’est plus à la discussion, aux polémiques oiseuses, nous n’avons plus de temps pour faire de la peinture verte, des petits gestes, des reformes de l’aménagement par touches, des plans climats...Non, nous avons à lutter contre une guerre climatique!

Nous avons à remettre des millions de paysans dans nos champs pour réduire la quantité de pétrole que nécessite la grosse agriculture chimique et produire 90 % de ce que nous mangeons, en instaurant une sécurité sociale de l’alimentation

Nous avons à remettre en place la circulation de milliers de bus et trains pour faire ce que nous faisions il y a un siècle : se déplacer collectivement !

Nous avons à refaire des petites usines dans tout le pays pour re-fabriquer sur notre sol les tuyaux d’eau, nos machines à laver, tout objet indispensable à une vie décente.

Nous avons à former des milliers de techniciens qui vont réparer et prolonger la vie de nos maisons, voitures, machines, ordinateurs.

Nous avons à construire nos éoliennes, nos panneaux solaires, à produire TOUTE notre énergie localement c’est-à-dire, à tirer notre lithium de nos sols, à accepter la pollution des usines de silicium et en détruisant le moins possible nos environnements. En connaissant le prix de sa production, nous serons obligés de l’économiser en collectivisant un maximum son utilisation:

Bien sûr l’effort demandé est difficile mais la guerre ce n’est jamais un pique-nique!


 

Dans toute l’histoire, pourquoi tant d’humains se sont sacrifiés pour l’effort de guerre, pour un drapeau, une tribu ? Les fanatiques peut-être mais quand tout un peuple est entré dans un effort de guerre il le fait fondamentalement pour ses enfants, car il sait que la sentence guerrière première est « malheur au vaincu ».

« Quand tu penses qu'il n'y a vraiment plus d'espoir, pense aux homards qui se trouvaient dans l'aquarium du restaurant du TITANIC. »

 




dimanche 27 mars 2022

Je vote pour un avenir en commun

Je vote pour un avenir en commun. Beaucoup souhaitent voter pour un avenir les uns contre les autres, les riches contre les pauvres, les tribus les unes contre les autres. Les dangers de la catastrophe climatique imminente est qu’un avenir est possible seulement en commun. La guerre que va nous mener le climat nous oblige à choisir son camp. Il n’est plus raisonnable d’être timoré, seul de grand changement peuvent nous préparer à affronter les catastrophes. Pour encaisser les chocs Il nous faut plus de solidarité, plus d’organisation c’est-à-dire de la planification, affecter les ressources à l'avenir, plus de services publics. L’optimisme ou le prolongement des courbes est une folie doublée d’un manque de flair. Cela confine soit a l’aveuglement, soit à la bêtise arrogante. Certains considère le vote comme inutile comme un remède inefficace, alors pourquoi ne pas essayer si cela ne sert pas ?

Ceux qui considère l’incarnation du programme de
l’avenir en commun comme antipathique même si l’ordonnance leur plait m’interroge : vous allez chez le médecin le plus sympa ou le plus compétent ? Ce que m’ont appris des années de luttes c’est que les idées ne sont pas tout, la volonté est aussi très importante et que c’est même une qualité fondamentale, comme ne pas craindre les affrontements, les polémiques, les coups tordus, les déceptions. Les gros caractères volontaires ont toujours les défauts de leurs qualités, c’est toujours livré avec, ainsi est l’humain.

Planifier la production, mettre la main sur l’investissement, taxé les surprofits, amaigrir les rentiers, fournir un effort de guerre dans la transition énergétique, rendre aux plus pauvres les besoins essentiels afin d’apaiser les tensions, changer toutes notre agriculture pour se nourrir dans un climat effrayant, restaurer les services publics, tout ceci est dans le programme de l’avenir en commun. Depuis 10 ans, ce programme muri et se réfléchis par des personnes compétentes, proches du terrain et imaginatives. Lisez-le il n’a pas été rédigé par une boite de com qui a fait bosser trois fils de pub 15 jours.

Depuis des années je lutte contre des projets stupides, néfastes qui détricote notre avenir. Remplir une petite enveloppe n’est pas très couteux en temps. Ce n’est largement pas suffisant mais nécessaires, il nous faudra encore beaucoup de combat pour y arriver même en gagnant les élections.

S’unir derrière un programme, peut aussi nous permettre de monter une force unie mais diverse,  bataillant dans les combats sociaux et dénonçant la propagande de ceux qui nous construise un avenir les uns contre les autres. Il fait 40 degrés en Antarctique, la boite de pandore est ouverte tout les maux s'en échappent , le dernier à sortir de la boite dit la légende fut l'espérance.


J.G



dimanche 6 février 2022

Les Alpes ne peuvent pas accueillir toute la richesse du monde !

 Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse de France, ni tous les projets destructeurs….


 

Depuis des années, les Alpes, attirent de plus en plus d’heureux propriétaires de maisons secondaires. Les Alpes sont un lieu de fraîcheur par temps caniculaire. Nous pouvons y dormir la nuit avec les fenêtres ouvertes, elles nous font entrer un air frais et apaisant. Dans les grandes villes et les régions méditerranéennes, les fenêtres du soir apportent un air chaud et moite désagréable. Les nuits sont peu reposantes. Les bords de mer, plus frais le sont uniquement sur quelques kilomètres mais ils sont devenus de plus en plus inaccessible et surpeuplés. La montagne a encore une faible densité de population. Elle est peu bétonnée sur le papier, dans les statistiques, car, par définition, elle offre peu de zones habitables. La France se réchauffe mais pas seulement ! Elle s’artificialise aussi de plus en plus. Le béton a coulé à flot depuis des décennies dans le sud-est français. Le choix du pavillon individuel est responsable de 70 % de cette artificialisation : bien plus que les zones artisanales et les centres logistiques. En France la délocalisation des usines à l’étranger a réduit l’emprise des usines. Les usines sont remplacées par les centres de logistiques. 



 L’artificialisation détruit la biodiversité. Elle est co-responsable de l’extinction de masse en cours. Cette extinction menace d’écrouler les écosystèmes naturels mais aussi agricole. L’agriculture chimique et industrielle est aussi co-responsable de cette extinction de masse. Les insectes disparaissent, les oiseaux, les champignons… Comme des dominos, les écosystèmes s’écroulent, mais ils s’effondrons sur nous. Que les poissons disparaissent des mers et la source de protéine la moins chère et couteuse en énergie s’évanouit. Ne plus artificialiser la nature est aussi essentiel que de lutter contre le climat. Mais sur cette catastrophe, le déni est encore plus grand.

Des départements échappent relativement à l’artificialisation de masse comme le 04 ou 05. Déprise agricole après 45, déprise du peu d’industrie existant, station de ski concentrés sur quelques massifs, le béton a bien coulé mais concentré.

Hélas, cette préservation de la nature dans ces régions en fait la cible de bien de projets d’artificialisation. Une horde de camions-toupie à béton arrive. Le calme de la région attire. Les montagnes sont vues comme un havre de fraîcheur et de tranquillité dans une monde qui coule comme un navire. Autour du lac de Serre-Ponçon, la moitié des maisons est déjà du logement secondaire, vide 10 mois par an. La ruée, depuis le COVID, est fulgurante et par conséquent, les prix s’envolent (+ 25 % depuis 2 ans). Le prix de l’immobilier avait déjà été multiplié par 3 en vingt ans. Les rêves de maison secondaire se surajoutent au rêve de posséder une maison principale. C’est l’escalade de la multipropriété.

Cependant, il n’y pas de place pour tous ces rêves. L’espace constructible est réduit : zone Natura 2000, zone rouge avalanches, glissements de terrain, zone inondable, les tumultueux torrents de montagne rendent bien des zones inconstructibles. L’accès aussi est un souci. Il faut construire des routes supplémentaires et monter les réseaux,à des coûts très élevés. Mais là encore,  la solution a été trouvée pour permettre la construction extra-urbaine : mutualiser le financement de ces lourdes charges en le faisant supporter par l’ensemble de la population de la commune ou de l’inter-co ! Ainsi pour l’assainissement des eaux usées ou pour le raccordement au réseau électrique, nous mutualisons les coûts ! Les habitants des zones denses paient pour les habitants des zones peu denses et éloignées. Autrefois, cette solidarité s’entendait, les zones éloignées étaient pauvres. Aujourd’hui tout s’inverse, l’éloignement devient un bonus. Les maisons secondaires se rêvent lointaines, perchées et surplombantes mais desservies par Amazon. Elles se revendent de plus en plus cher et elles sont recherchées et jalousées comme des bijoux. La mutualisation des coûts des réseaux leur est favorable. Si les propriétaires de ces maisons devaient payer le prix réel des routes, des stations d’épuration et des réseaux électriques, ils seraient très surpris et certainement freinés ! Sûrement que nombre d’entre eux, souvent favorables au « chacun -chez -soi et chacun-pour-soi », réviseraient leurs opinions...  La facturation des réseaux se fait sur la proportion de la consommation d’eau ou d’énergie et non sur la distance entre le fournisseur et l’usager. Il en va ainsi pour l’épuration d’eau ou le réseau électrique. Pour les maisons secondaires, ce mode calcul est très avantageux.


Si l’envie de maison secondaire s’entend, se comprend, ces désirs vont buter sur une réalité physique. Il est impossible pour les régions alpines d’accueillir toute la richesse du monde. Tous ces désirs même repeints en vert, dépassent nos disponibilités en ressources. Les conséquences sont déjà visibles. La recherche de foncier, qui est déjà rare et cher, entraîne la flambée de l’immobilier à la vente et par ricochet celui du locatif. De plus, la richesse du monde a besoin d’une cohorte de serviteurs : femme de ménage, nounou, aide à la personne etc…pour ces personnels, c’est la double peine : des métiers peu rémunérés avec beaucoup de déplacements. Ils doivent reverser à leur propriétaire l’essentiel de leur revenu en loyers excessifs. Bienvenue dans le servage moderne.  Le prix du foncier rend impossible pour les jeunes paysans de trouver des terres. Ici l’héritage est tout, et le mérite est bien peu.      Il est assez ironique de voir une horde d’inactifs rentiers, vivant dans la surconsommation de loisirs, se plaindre du manque de vigueur des travailleurs pauvres. Leur discours sur le manque d’appétence de la jeunesse est indécent !

L’augmentation du trafic routier, et donc de la pollution, est flagrante. Une noria de véhicules envahit les routes les vendredis soirs et dimanches. Le comble est que ces bouchons les poussent à réclamer des prolongements autoroutiers destructeurs. Les promesses de réalisation sont permanentes de la part des élus amoureux du béton, toujours à la chasse de cet électorat votant a 80 %.

La limitation du nombre de maisons secondaires devient vitale, si nous désirons empêcher l’épuration sociale en cours. Malheureusement les épurés ne votent pas, le suffrage est devenu ici censitaire, la défiance envers les politiques ayant gagné les rangs.


La ministre du Logement Mme Wargon de Macron, est une non gauchiste certifiée mais elle connaît le problème de l’artificialisation des sols. Elle a qualifié la maison individuelle de non-sens écologique. Elle s’est fait taper sur les doigts. C’est choquant pour la grande part des Français amoureux de leur maison, illusion de d’indépendance et d’appartenance. C’est une triste réalité pour celui comprend le problème de l’urbanisation, de la construction. En construisant des petits collectifs, nous pouvons réduire l’artificialisation de 80 %, nous réduisons aussi le prélèvement sur les ressources : le bâtiment est l’un des principaux responsables de notre consommation de matériaux. Il est le principal consommateur d’énergie. Il faut rappeler qu’une maison consomme à sa construction en moyenne 50 à 100 000 litres d’équivalent litre de fioul en énergie. Les maisons neuves sont maintenant généralement bien isolées mais leur impact sur la nature dépend de leur construction, de leur taille. Le choix de petits collectifs permettrait de réduire la consommation en matériaux et surtout en espace. Nous devons faire quelques étages pour réduire l’artificialisation de 80 %. Il s’agit somme toute d’un petit sacrifice, mais un défi culturel gigantesque !

Dans ce contexte, la possibilité de posséder une maison secondaire parait indécente face à la catastrophe écologique. Une maison de 12 millions d’euros se construit actuellement dans le Briançonnais ! Il s’agit d’un record mais les prix donnent le tournis.  Pendant ce temps, le pouvoir Macronien taxe les HLM (voir article) !

Mais une partie de cette population privilégiée a aussi les exigences de son statut social: elle souhaite construire un golf pour s’amuser avec 4 millions d’argent public. La place manque mais une zone naturelle, protégée et inondable fera bien l’affaire! Le maire du village, multipropriétaire, grand gagnant de la ruée vers l’immobilier, trouve le choix de l’aire du projet (la Garenne) pertinent puisqu’il la qualifie de « zone qui ne sert à rien et ne rapporte rien »(La Provence 29/01/22).   C’est à des phrases comme cela qu’on les reconnaît, les stratosphériques! L’indécence de ce projet laissera pantois nos descendants...

Malheureusement, raser 40 hectares de pinède, pour faire un projet de trous de balle n’est pas une exception. Les habitants des stations trouvent désagréable la vue de toutes ses voitures venues rejoindre la montagne. Effectivement, une fois arrivés à destination, leurs propriétaires ne s’en servent plus et les laissent bêtement stationnées pendant leur séjour. Alors, les grands penseurs ont décidé de cacher ses véhicules qu’on ne saurait voir! Et du coup, toutes les stations se lancent dans la création de parkings souterrains ou aériens. Des millions d’argent public seront consacrés, non à développer le train mais à dégager la vue. Hummm, les affréteurs de camion toupies se frottent les mains...



 

La noria du Week end entraine des bouchons au terminaison des autoroutes. Basique, simple. Alors à grand renfort d’argent public et de camion toupies, nos représentants élus qui représentent surtout l’ancien siècle, ont décidé de déplacer de quelques kilomètres le lieu de bouchons !  30 millions sont programmés pour déplacer celui du sud de Gap. Le prologement entre La Saulce et Chorges et aussi sur la table ! (Voir ici et la). 

Quels visionnaires! Nous aurions pu les consacrer à ré-ouvrir les gares, moderniser la voie de chemin de fer (électrification) et surtout faire circuler des trains. Mais nous ne sommes pas en Autriche ou au nord de l’Italie alpine. Pas question de faire du transport ferroviaire, le mode de déplacement des touristes là-bas. La bagnole et la maison, en France, c’est une religion sacrée! Nous voulons bien investir des millions dans la réfection des voies ferroviaires alpines, mais à une condition importante: celle de supprimer ensuite, les trains circulant dessus, ainsi que les guichets «humains». Cela coule de source: après un an de travaux, nous avons bien moins de trains qu’avant!

Et il nous reste encore de belles idées pour brûler les millions du plan de relance de la montagne, qui nous a été accordé par nos onéreux technocrates. Par exemple, nous allons finir de construire la ligne Maginot des canons à neige contre le réchauffement climatique. Et puis, nous candidatons pour les jeux olympiques de 2034 ou 2038. Eh oui, rien de tel que les JO pour faire monter l’immobilier et bouger du camion toupie! Alors, en attendant ces fameux JO, les projets fleurissent: des patinoires, des téléportés, des centres aquatiques, des salles de spectacle et bien évidement la construction de nouvelles résidences de tourisme haut de gamme.[Auteur in1]  Car si le climat se réchauffe, ici les lits se refroidissent! Nous sommes atteints par le phénomène nommé «lit froid», une maladie des maisons secondaires. Chaque année, des «lits chauds»sont retirés de la location car leurs proprios souhaitent les garder sous le coude. Ils n’ont pas besoin de les louer. Ils ont assez de pognon et désirent les avoir libres à tout moment. Certes, ils ne viennent pas souvent et les logements sont vides, donc nous appelons cela les lits froids. Pour lutter contre cette maladie inévitable du capitalisme, présentée comme fatale et insoluble, une seule solution: le camion à toupie. Il faut démouler à chaud, c’est-à-dire mettre en location un nombre de lits identique au nombre de lits refroidis par les rentiers. En clair, il faut construire chaque année pour maintenir une offre touristique constante.

Triste, mais heureusement nous avons des chargés de la propagande qui ne mettent pas les camions toupie sur leurs plaquettes de communication. Vous ne verrez que la peinture verte, quelques toilettes sèches, quelques panneaux photovoltaïques au joli et cher design, du bardage bois et des composteurs à vomi géolocalisé sur votre smartphone.

Ce florilège de nouvelles infrastructures est réalisé au nom de l’adaptation au changement climatique: construire, même moins gourmand, consomme toujours plus d’énergie. Pourtant la fête est bientôt finie, surtout en Europe. Le prix de l’énergie explose. Or le tourisme de masse est le fruit de l’énergie pas chère, point barre. L’inflation énergétique va rendre les infrastructures plus coûteuses et réduire le pouvoir d’achat des touristes, l’effet ciseaux va être terrible. La logique voudrait que nous adaptions le tourisme en rendant les déplacements et activités moins onéreux. Mais pour y parvenir, cela demande d’investir dans une ligne de train électrifiée, régulière, desservie et pratique. Les Italiens du Sud-Tyrol l’ont fait. Nous devons rénover les bâtiments de tourisme, ils vieillissent mal et l’urgence est là.  Nous devons développer uniquement les activités douces sans coût énergétique (luges, pistes cyclables, découverte nature, etc.….). Face aux catastrophes climatiques et économiques qui viennent, la meilleure attitude est la modestie surtout dans les dépenses…

Mais nos montagnes, ne sont pas au bout de leurs surprises, à côté du tourisme nous assistons à la délocalisation de la logistique dans les Alpes. De nombreux entrepreneurs florissants du web décident de localiser leur entreprise dans les Alpes. Ce sont des intermédiaires, des commerçants,qui achètent des produits et les revendent sur internet. Ils ont compris que le transport des marchandises est actuellement lui aussi en partie mutualisé: si vous êtes au fond d’une vallée des Alpes, le prix du frêt n’est relativement pas beaucoup plus cher. Vous pouvez maintenant expédier au fin fond des Alpes sans grever vos marges. Ils s’installent ici et souhaitent profiter d’un cadre de vie après 8 h d’écran. La noria de petits camions est de jour comme de nuit de plus en plus importante. Le web entrepreneur est cool et écolo. Le développement des offres de livraison gratuite favorise le chalet perdu dans la montagne: on ne se déplace plus, on clique sur internet.

Si les Hautes-Alpes ne peuvent accueillir tout e la richesse du monde, elle accueille un peu de misère, situé sur la route de la migration, certains s’arrête ici. Parfois ils squattent des logements vides et fond fuir quelques rats et nettoie leurs crottes au grand dam de certains voisins. Les médiocres hurlent abreuvés de haine cathodique à la sauce Bolloré. Mais il leur faudra leur dire, que la main d’œuvre immigrée est indispensable à l’industrie du BTP et que la coulée de béton ne se fera pas sans eux. Alors leur refuser des papiers est bien mesquin, pendant que vous assistez au grand remplacement de la gentrification des Alpes… La fièvre immobilière va enivrer les propriétaire content que leur but de leur vie soit en hausse stratosphérique mais l’ambiance risque de changer.  La « niçoisisation » du 05, va pourrir la vie de la classe moyenne qui pourra difficilement comme là-bas se loger. Le paradoxe d'une population chassée par les plus riche et traversé par les migrants...Mais qui accuse t'on ceux qu'on emploi dans les BTP ou ceux qui s'enrichissent avec la spéculation immobilière ?

Au sud du département, nos visionnaireslaissent la loi du marché dicter la transition énergétique: nous allons raserdes forêts pour faire des champs photovoltaïques. Le foncier n’est pas encoreonéreux là-bas. De plus, faire quelques bons contre-exemples permettra de faireaccepter la relance du nucléaire.

Les inégalités de richesse sont la principale source de pollution, 10 % des plus riche émettent 50 % des gaz à effet de serre. Or, la moitié des gaz est absorbable par la nature!

Plus vous avez de maisons et plus vous avez de résidences secondaires et de logement vides:





Taxer le patrimoine permettrait de lutter contre le réchauffement, pas d’écologie sans taxes sur le patrimoine ! L’écologie libérale c’est comme la guerre propre, un concept de com!

Les Alpes sont à l’avant-poste du changement climatique avec le tout-tourisme  Nos glaciers disparaissent et nous continuons à faire tourner des camions toupies ! Le grand remplacement des habitants est en route, la richesse du monde, vient ici expulser à coup de projets immobiliers les non-propriétaires. L’état, la région, le département financent une dernière salve de béton pour des infrastructures qui paraîtront bien futiles dans 10 ans. Et pour l’instant, ceux qui questionnent sur l’intérêt général de ces réalisations sont accusés d’être des idéologues ! Comble de l’ironie.

Pourvoir rester vivre ici devient une question et « Toupie or not toupie, telle est la question !»

  Dans les Alpes, épuration sociale en cours, à coup de maisons secondaires....