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lundi 13 novembre 2023

BIOCARBURE : Les Biocarburants, une imposture qui a la peau dure.

 

BIOCARBURE : Les Biocarburants, une imposture qui a la peau dure.

Utiliser la production agricole ou des forêts pour produire du carburant est une folie, comme beaucoup de folies elle a décidément la peau dure.

L’imposture est impressionnante, les biocarburants arrivent à se faire passer pour le contraire de leur réalité : ils sont une énergie climaticide et affamante.

Respect au communicants d’éthanols, d’huile de palme, d’alcool de canne à sucre etc…

Si vous souhaitez comprendre le problème des biocarburants, il faut faire un peu d’histoire.


 

De tout temps les humains ont utilisé la production des grains et des plantes pour avoir de l’énergie. Les intermédiaires furent longtemps l’animal, le cheval, l’âne, l’esclave. Les biocarburants de l’époque.

Autrefois, nous savions faire uniquement de la chaleur avec du bois, mais tous les moteurs tournaient aux grains, aux plantes. Toute la motricité était humaine ou animale. Un Français de 1900 mangeait beaucoup plus qu’actuellement. Il exerçait de nombreuses taches physiques. Nous pensons instinctivement l’inverse : les gens autrefois étaient pauvres donc sous-alimentés, donc mangeaient moins… c’est faux : ce qui a changé est que nous avons remplacé de nombreuses activités physiques par des moteurs …Nous mangeons moins parce que nous brulons moins de calories, mais nous mangeons pas assez peu pour ne pas être en surpoids.

En 1900 tout se faisait à la force animale ou humaine : le travail des champs, la construction des habitations, décharger des camions ou des navires, se rendre au travail à bicyclette…

La découverte de l’énergie de l’eau et du vent durant le moyen âge, nous a permis de garder des grains pour nourrir l’humain. Un moulin à eau remplaçait des chevaux et libérait du grain.

L’exploitation de la forêt, le bois transformé en charbon de bois fut la ressource pour nos fonderies et nos verreries. Saint Gobain, le verrier français, voit son nom venir d’une forêt. La ressource qui pousse chaque année est limitée mais le stock est important, nous pouvons prélever plus que ce qui pousse, contrairement à l’agriculture ou les stocks sont minimes.

Autrefois, le monde fonctionnait grâce à la photosynthèse de plantes et des arbres, une énergie limitée est souvent malheureusement capricieuse, dépendante des aléas du climat…

En résumé, nous avons fonctionné énergétiquement pendant des millénaires à la photosynthèse, déforestant des continents. A l’époque du Far West, un champ sur trois servait à nourrir des chevaux.

Chaque période de disette voyait l’abattage des chevaux et des animaux de trait, les gens enrageaient de voir les chevaux des riches engloutir les grains qui manquaient cruellement à leurs enfants. L’arrivée du charbon puis du pétrole entraina le plus grand abattage de chevaux de l’histoire de France et une grande reforestation de celle-ci. Les biocarburants et les forêts avaient bien du mal à faire tourner une société française qui consommait des dizaines de fois moins d’énergie qu’actuellement. Il ne faut pas être très fort en math pour comprendre que la société actuelle, gloutonne en énergie, ne peut pas tourner aux biocarburants ni au bois énergie. La photosynthèse n’est pas la solution, le problème est physique, nous n’avons pas assez de champs , ni de forêts.

Les chiffres parlent d’eux même : tous les animaux, plantes, forêts, tous les champs du monde, toutes algues des océans, bref tout le vivant ne transforme en énergie qu’une infime petite partie de l’énergie solaire. Toutes ces énergies du vivant réunies sont l’équivalent de notre consommation d’énergie mondiale.

L’impasse des énergie issues de la photosynthèse est physique : 0.1 % du soleil. Il faut se brancher ailleurs sur le soleil en direct, le vent, la géothermie qui ont 1000 fois plus de potentiel….

Dans les années 2000, portés par des écologistes ignorants les problèmes énergétiques et les dirigeants de la FNSEA, les biocarburants ont été lancés. Gavés de subventions, les usines ont fleuri, 800 000 hectares ont été consacrés à leurs productions. Le bilan carbone a beau être ridicule, l’imposture dure. Elle a même la peau dure. Bien que largement documentée par les scientifiques comme chère, dispendieuse, inefficace. Cette imposture fait les délices d’AVRIL le Groupe dont le Président arrive à cumuler deux casquettes, celui de chef de multinationale a plusieurs milliards de chiffres d’affaires et de Président du Syndicat agricole ! C’est comme être président de TOTAL et de la CGT en même temps - Respect pour le tour de force !

L’ADEME démontre l’inévitable inefficacité des biocarburants et leur bilan carbone minable, Bercy (le ministère de l’Économie) pointe son coût énorme, la Cour des comptes dénonce un gaspillage d’argent sans résultat pour le climat, la Commission Européenne veut les réduire pour leur nocivité.

Que se passe-t-il ?
RIEN ! La FNSEA est puissante ! LA FNSEA fait la politique agricole française pour le plus grand bonheur d’Avril, dont le slogan est « Servir la nature ». Il manque un « A » et un « s » devant !


 

Même mieux, elle obtient le développement de méthaniseurs géants, de biocarburants pour les tracteurs, les navires de plaisance, les avions, les dameuses de station de ski, les jets-skis, les jets privés, les rallyes automobiles. Ils feront des Jeux Olympiques, des JO durables !

Chapeau !

Le monde réclame de la peinture « verte » en grande quantité, les multinationales en produiront. Evidemment, la concurrence est terrible pour le marché alimentaire. Il s’avère impossible de fournir tout le monde, comme nous l’avons démontré en cultivant en France. Pas si grave, nos bagnoles ont un niveau de vie supérieure a pas mal d’habitants de la planète, nous importons de l’huile de palme d’Afrique, d’Asie…Ces importation sont synonyme de déforestation et leur bilan carbone réel s’avère pire que le charbon…mais l’important n’est pas la réalité.

Qui lit les rapports, les études ? Personne !

Qui attaque les biocarburants ? Personne ! Pourquoi ?

Les biocarburants ne se voient pas comme une éolienne. Bien que bourrés de pesticides et d’engrais détruisant la potabilité de l’eau sur des milliers d’hectares, un champ de colza a un gros avantage : c’est joli, c’est tout jaune, ça ne fait pas une moche photo a la une.

Un champ ne fait pas industriel comme une éolienne qui mange 1000 m² de terre (1). Malheureusement, du français lambda à l’apprenti militant écolo tout le monde raisonne avec ses yeux et son cœur, rarement en lisant les rapports scientifiques.

Les opposants se lèvent de partout sur les éoliennes, le photovoltaïque, les méthaniseurs au plus grand plaisir du lobby nucléaire qui les encourage.  

La dénonciation des biocarburants est passé de mode me racontait un journaliste, le sujet est périmé ! 800 000 hectares artificialisés démolis avec de la plante à biocarburants, cela passe crème. Plus un insecte, une pollution de l’eau éternelle, des sols détruit partant à la mer, une débauche de subventions pour réaliser cet exploit et zéro intérêt journalistique écolo !

 

Pourtant, un état de fait physique, énergétique ne peut pas être périmé. La production de biomasse mondiale c’est-à-dire tous les animaux, plantes, forêts, les champs du monde représente en fait tout le vivant. Celle-ci ne suffirait jamais à satisfaire notre demande énergétique ! Ce constat n’est toujours pas périmé et ne le sera jamais !

Je me répète. Mais nous devrions le répéter des milliers de fois avant d’avoir un avis sur les modes de production énergétiques.

Notre énergie ne doit plus venir de la photosynthèse. Nous devons laisser de la place au vivant, car l’effondrement du vivant est en cours, un péril aussi grave que le climat.

Au début des années 2010, face à une légère contestation, les promoteurs inventèrent une fable, les biocarburants de 2ème et 3ème génération seraient bien meilleurs. Depuis, nous continuons à chauffer du blé ou du colza à 300 degrés dans de grosses usines. Elles sont complexes comme dans nos anciennes usines à gaz à base de charbon. Avril est son big boss est content. Personne, les attaque même les soulèvements de la terre. La plus grosse critique des biocarburants a été réalisé par le PDG de TOTAL qui a affirmé, grosso -modo : « Mais les biocarburants c’est une blague ». Jaloux, il en produit pas.

Alors ils communiquent :« Bon pour l’instant, ce n’est pas terrible mais vous allez voir, grâce à la Recherche » ! Belle fable de communicant, ils savent que ce sont les fondamentaux physiques qui condamnent les biocarburants, mais faut bien gagner du temps.

Le premier choix fut d’abord fait de mettre 10 % d’éthanol dans l’essence. L’essence est marquée E10.

Ensuite, le lobby du biocarburant poussa l’E85, le carburant à 85 % d’éthanol. Il suffit d’adapter son moteur le Flex fuel et vous tournez aux grains. 75 chevaux sous le capot, 75 chevaux qui broutent les champs. Zéro taxe, la fête ! Confidentiel au début, l’engouement est réel. La production a du mal à suivre ! Pas de soucis, on importera !

Le chantier de démolition continue, tout le monde veut sa part de bénédiction, même les vendeurs de fioul domestique face à l’interdiction des chaudières, vont en réclame

L’aviation est justement pointée comme un gros destructeur du climat, AIRBUS répond biocarburants. Les croisières sont pointées comme indécentes et climaticide. Ces bateaux monstres rejettent de la fumée noire en pleine ville. Que faire pour tout changer sans rien changer ?

BIOCARBURANTS ! La meilleure peinture « verte » du magasin :

Calme les angoisses du client,

Subventionnée par l’argent public,

Ne prend pas les attaques des activistes. F

Fait plaisir à la FNSEA.

Garantie sans contradicteurs.

Dans les années 2010 est arrivée la mode du jetable compostable, des assiettes en cartons, en plastique issu du maïs et autre matière organique. Si ces objets jetables solutionnaient la pollution plastique, leur imposture écologique est impressionnante : il faut bien plus de pétrole pour faire de la vaisselle jetable pour une foire « Bien-être Santé ésotérique » que pour le verre en plastique classique. Comme pour les biocarburants leur seule utilité est de soigner la mauvaise conscience de ceux qui ne veulent rien changer mais qui stressent pour l’avenir de leurs enfants.

Les biocarburants sont le verso d’une pièce, son recto est le bois énergie.

Notre agriculture, la plupart du temps à base d’engrais et de pesticides, prend trop de place sur terre, elle occupe 38 % des surfaces. Elle ne laisse pas assez de place aux milieux naturels et l’effondrement de la biodiversité nous menace aussi grandement que le réchauffement climatique.

Les forêts sont aussi fortement exploitées par les humains. De grandes surfaces de forêt ont été transformée en plantations d’arbres. Ces plantations sont elles aussi bourrées d’engrais et de pesticides. Une grande surface de certaines forêts tropicales a été transformée en huile de palme. Souvent pour aller plus vite, la déforestation a été réalisé par l’incendie des forêts tropicales existantes rejetant des tonnes de CO2 dans l’atmosphère.

Le bois énergie s’est lui aussi développé en masse :  une dizaine de millions de foyers individuels en France, des quartiers entiers chauffés, des usines, des fours d’industrie, la demande explose !

Le granulé a vu sa demande être supérieure à l’offre. Son prix à exploser !

Pourtant bruler du bois pollue en CO2 25 % plus que le charbon. Mais cette réalité physique a été décrétée nulle lors du protocole de Kyoto. Les raisons, le recaptage sur 100 ans du CO2.

Une hérésie dans un monde ou le nombre d’hectare de forêt ne fait que reculer. Une hérésie vue l’urgence climatique. Nous devons stocker du carbone et donc faire sauvegarder et faire vieillir nos forêts.

Cette brillante idée appelée neutralité carbone du bois énergie sur un siècle est contestée par de nombreux scientifiques et études. Mais on n’arrête pas une industrie qu’on vient de lancer et qui génère des milliards. Elle a la bénédiction du pouvoir, d’élus se prétendant écologistes, d’une grande part de la population qui la voit naturelle, saine et écologique. 20 années de propagande ont fait son œuvre, le bois énergie détruit le climat, pollue l’air des villages et des villes comme une autoroute, il génère des coupes rases, il industrialise les forêts encore plus.

Un vrai carnage mais vert !

Comme pour les biocarburants, les promoteurs de cette énergie ne doivent pas s’inquiéter, le bois c’est joli, romantique et naturel donc parfait en apparences. Personnes ne souhaitant creuser plus loin que la croyance surtout pas dans la mouvance contestataire écologiste. Dissonance cognitive oblige.

Encore plus fou est la volonté de produire de l’électricité avec du bois. Elle a un mauvais rendement à cause de la température de combustion, elle nécessite un approvisionnement de loin donc énergivore. Elle a été lancée à Gardanne en 2012. La médiocrité technique des promoteurs de cette centrale a permis de limiter la casse, elle a peu fonctionné pour le bonheur des forêts.

Ses propriétaires sont allés jusqu’à perdre leur tarif de rachat d’électricité subventionnés. Elle a perdu son étude d’impact retoqué au conseil d’état. Ses instigateurs ont eu le culot d’estimer que son impact était localisé sur 15 km à la ronde !!!! Ils se sont engagés qu’au bout de 10 ans, il n’y aurait plus d’importation de bois, résultat… rien n’a changé pour le plus grand bonheur du port de Fos qui en a fait une grosse activité portuaire : la déforestation tropicale, béni par le syndicat des dockers …. !

Mais un échec patent n’est pas suffisant pour faire renoncer ceux qui nous dirigent (dans le mur). Récemment, E. Macron nous a proposé de transformer la centrale de Cordemais au charbon en centrale à bois. Elle est bien située sur un port et permettra l’importation de bois après déforestation.

Nous devons réduire la place occupée par l’agriculture. Si nous pouvons méthaniser des déchets de proximité, il est bien différent de créer des méthaniseurs géants. Surtout alimenté par du maïs arrosé par des megabasines. Tout ceci est une hérésie écologique et énergétique, mais au plus grand plaisir de la FNSEA.

La biomasse, comprend le bois énergie, les méthaniseurs et les biocarburants, c’est une énergie complètement à la masse. Nous devons réduire notre impact sur le milieu naturel et privilégier l’énergie qui n’utilise pas la photosynthèse. Nos ressources en eau se réduisent comme peau de chagrin et l’énergie hydraulique et le nucléaire en nécessitent d’énorme quantité.

Seule, le solaire, l’éolien, les courants marins et la géothermie n’ont que peu d’impact sur les milieux naturels. Ils ont un fort impact en ressources minières. Mais ils sont une condition nécessaire mais pas suffisante. La réduction de notre consommation est fondamentale, l’autre condition nécessaire.  Ce problème de réduction de consommation, n’est lui pas technique, c’est un problème politique !

Le solaire et l’éolien ont été croqués et sont développés par d’affreux capitalistes. Mais cela rend pas ces technologies affreuses. Ce n’est pas une technologie qui fera sortir l’énergie de la spirale du capitalisme.

Sortir ces moyens de productions d’énergie du capitalisme est une nécessité pour la survie de l’humanité.

Le prix de l’énergie ne saurait être fixé par la loi du marché, l’offre et de la demande ou par la spéculation. Prix régulés, quotas pour les pauvres, rationnement des riches, les énergivores gloutons, en résumé un marché administré par des règles dignes de la régulation souvent faite en temps de guerre est la seule solution réaliste. Si nous sortons ces l’énergie du capitalisme, nous pouvons les développer bien plus vite et bien moins chers. En effet rémunérés le capitaliste est ce qui coute le plus cher dans ces énergies qui coute que de l’investissement.

Elles seront bien plus acceptées, car elles seront très présentes dans nos paysages.

Il faudrait une fois pour toute évacuer les mauvaises solutions énergétiques issus de la photosynthèse et se concentrer sur l’enjeu principal du secteur énergétique, le sortir des affres des multinationales.

L’énergie est un enjeu bien trop grand pour l’humanité pour le laisser au marché, à des égos de milliardaires !

 

dimanche 9 janvier 2022

Des centrales au sol photovoltaïques à la place de nos forêts ?.

 

Des centrales au sol photovoltaïques à la place de nos forêts ?.
Est-on obligé d’être imbécile et destructeurs à chaque fois !

Un choix contestable, des alternatives possibles et pertinentes.

 


La France a un grand retard dans le développement des énergies renouvelables (ENR) et les économies d’énergies. Le manque de volonté public, le fameux laisser faire libéral n’explique pas entièrement ce choix. D’autres pays libéraux se sont lancés dans leur développement. Ne pas faire baisser la consommation permet de ne pas chagriner les multinationales de l’énergie. Ne pas développer les ENR rend le choix du tout nucléaire pertinent. Mais le parc nucléaire vieilli et son renouvèlement est compliqué cher et lent. Si EDF était une compagnie de taxi, elle serait à la tête d’une flotte de R18 et de R16, bien amortie mais dont les disponibilités seraient bien problématiques?  Surtout que face aux vieillissements de son parc cette compagnie de taxi a décidé de rogner sur ses frais de maintenance qui explose et de mal payer ses garagistes. Moralité elle trafiquote les contrôles techniques. La compagnie de taxi est sauvée financièrement par son renflouement public régulier. Son image est sauvegardée par une agence de com brillante et convaincante. Si le nucléaire était une compagnie de taxi, il empêcherait toutes compagnie de bus de se développer pour rendre les R18 indispensables. Mais si l’illusion fait gagner du temps, le réel finit toujours par s’inviter à la table. Nous risquons comme jamais de se retrouver dans le noir ou pire un accident sévère (« c’est sûr, reste à savoir quand ? » disait un responsable de l’énergie en France.

Les multinationales de l’énergie ont toutes décider d’investir dans les énergies renouvelables même EDF qui le fait partout sauf en France ce qui ne manque pas de piquant. En France le lobby proNuke veut nous faire croire et y arrive que l’alternative soit entre du nucléaire avec un peu de déchets et zéro mort même dans les accidents, soit la destruction de l’environnement et des paysages par les énergies renouvelables. Peut-on échapper a ce débat binaire biaisé ? Le développement des énergies renouvelables est fort critiquable : surtout les biocarburants, le bois énergie, les forets coupées par les champs PV, le taux de profit des multinationales, les délocalisations, etc…) Mais peut-on critiquer les modalités, Doit-on rien critiquer de peur de faire le jeu des anti-ENR et pronuke ? Doit-on jeter le bébé avec l’eau du bain ? Ici, nous proposons de critiquer et proposer, de faire débat et d’avancer des arguments au lieu du combat rhétorique pure dont les pronukes et autres idéologues nous enferment.: Quand au partisan du retour à une société énergétique de cueilleurs chasseurs, cela suppose une réduction de 99 % de la population. La taille de notre population passe par une production industrielle d’énergie, qui peut surement être diviser par deux ou trois ou quatre, mais , énormément diviser par deux ou trois, cela donne encore énormément (voir ici article a ce sujet) .

Pour elles, la recherche du profit passe par un cout le plus faible de production. Dans le photovoltaïque, les centrales aux sols sont les moins chères. Moins chers que couvrir les toits. Elles nécessitent plus de matériels et d’énergie mais sont moins onéreuse en main d’œuvre. Dans un pays qui fait supporter les prélèvements sociaux indispensables à la société sur le travail et non le profits ou l’énergie ou la consommation de ressources, le choix est évident : les centrales au sols photovoltaïque permettent d’avoir des couts de production les moins chers, moins chers que le nucléaire. Mais ces centrales nécessitent un bon ensoleillement et un foncier pas cher. Les forets du sud du département du 05 ont les records de productions solaires et le foncier est plus que bon marché. La foret de reconquête sur des terres pauvre dans des régions désertiques valent peau de balle économiquement. En biodiversité ce n’est pas pareil, elles sont infiniment plus riches que des terres agricoles de la Beauce. Dans ces conditions, les projets de centrales photovoltaïque au sol se multiplient dans le 04 et 05. Plus de 1500 hectares de forêts sont voués à la tronçonneuse, l’artificialisation, le gravier. Face a ces projets, des habitants sont mobilisés contre et hurlent légitiment à l’hérésie écologique. Pour l’écologie nous devrions artificialiser des hectares de milieux naturels et chasser une biodiversité déjà bien mal en points dans tout notre pays et détruire les rares endroits où elle est tranquille. Les partisans de ces centrales et leurs promoteurs, les accusent d’être des antitout ce qui est court comme argument. A eux, nous ne répondons rien. D’autres, certains reconnaissent que c’est dommageable mais que nous devons accepter cette destruction car il n’y aurait pas d’alternative. A ceux-là, nous voulons répondre qu’ils se trompent. Nous reconnaissons la nécessité de produire de l’énergie renouvelables en même temps que de réduire nos consommations mais il existe dans ce débat des éléments absents.

Leurs arguments sont que la maison individuelle artificialise bien plus d’hectare que le photovoltaïque. Nous leur disons que vous avez raison sur ce point. Le pavillon artificialise a mort et responsable de la majorité des hectares artificialisés. Mais rajouter une destruction a une autre en prenant comme argument qu’elle est moins importante n’est pas recevable comme argument. Surtout que nous avons des alternatives, utiliser les espaces déjà détruits : les toits de ces maisons et les zones ou la biodiversité ne peut qu’augmenter vu ce qui reste. Simple, non car il faut renoncer à un peu de profits ce qui toujours inacceptable pour les multinationales et faut surtout se mettre d’accord sur ce qu’est un espace détruit.  

Il existe des espaces détruits pour la biodiversité cela s’appelle les biocarburants.

Les surfaces bâti comme les surface agricoles voit ses oiseaux disparaitre, seul la foret tient le choc !

 

D’abord un peu d’historique sur les biocarburants, pour comprendre et ne pas toujours recommencer les mêmes erreurs.

Fin des années 90, l’idée de produire des biocarburants séduits une partie du mouvement écologique et cette idée est promu dans l’opinion par de nombreuses personnalité. Face à la surproduction agricole de l’époque, cela parait un bon moyen de réduire les rejets de CO2. La grosse agriculture industrielle, la FNSEA et son président chérie Chirac s’empare de cette idée et dans les années 2000, elle monte un formidable bisness : faire de l’essence avec du blé ou du colza. Cela fait la fortune du président de la FNSEA. Le hic est que le bilan pour l’environnement est désastreux comme l’est le bilan de la grosse céréaliculture industrielle : destructions des sols qui partent dans les rivières, pollution de l’eau potable qui coute cher a dépollué mais fait aussi un gros business, destruction e la biodiversité. Et tout cela coute très cher, prends énormément de place, un million d’hectare en France, des millions aux USA et au Brésil, en Indonésie. Le pire est que les biocarburants ne réduisent de pas beaucoup les gaz à effets de serre, il faut pour les fabriquer énormément de CO2. Vu la déforestation engendrée par l’huile de palme, on s’aperçoit que le remède est pire que le mal, les biocarburants ont aggravé le réchauffement climatique ! Fin des années 2000, pour le climat, mais nous n’arrêtons pas une industrie florissante comme cela. Avec la crise de 2008, les prix des matières premières agricoles explosent, les émeutes de la faim éclatent, les céréales sont au plus haut. Nous découvrons un bout de la réalité physique, la photosynthèse agricole n peut nous nourrir mais pas remplacer les énergies fossiles, pour cela il faudrait une planète 10 à 20 fois plus grande. Mais les lobbys ne meurent pas juste pour avoir eu tort sur la réalité, surtout dans l’énergie ou l’agriculture. L’Europe demande de réduire la voilure mais la France décide d’un statu quo, une grande surface sera consacrée aux biocarburants inutiles, polluants et gaver de subvention. En même temps, dans les années 2000, le terrain agricole vaut peau de balle, l’agriculture paye mal. Ça tombe bien car nous bétonnons à toute berzingue, les camions toupies prolifèrent. Le nombre de boites à chaussures type supermarchés explose, la France se couvre de pavillons, nous artificialisons 100 000 hectares par an ce sont les années rond-point. On va à fond mais on tourne en rond. Le développement de France périurbaine, multiplie les rocades, agrandie les routes, la surface agricole recule. Apparait alors des luttes contre les plus inutiles artificialisation la Zone a Défendre et le combat de l’opinion est gagné : il faut arrêter de prendre de la surface agricole est un opinion répandue (excepté pour mon pavillon, mais c’est pas grand-chose !).

Le prix du photovoltaïque décroit fortement de 2010 à 2020, diviser par presque dix. Il devient rentable faire des champs photovoltaïques, équiper les toits moins. La décision prise fait consensus : il ne faut pas toucher les terres agricoles pour ne pas renchérir les prix agricoles. Les biocarburants passent au travers car ils étaient la avant la prise de conscience et leur lobby sont puissants, la FNSEA, un état dans l’état.

Il aurait été plus juste de décider de ne pas artificialiser de tout nouvelle surface et de ne pas raser des forêts.


 

Mais nous pouvons nous poser une question fondamentale : « Qu’est-ce qu’une surface artificialisée ? Sa définition est floue et contestable.  Pas une abeille ne vit, pas un oiseau ne survit dans une culture chimique de biocarburants. Alors que les abeilles s’épanouissent dans un champs photovoltaïque planté d’herbes mellifères; La pousse d’herbe est favorable au stockage de CO2, l’herbes pousse bien sous les panneaux, c’est même un plus pface au réchauffement ! Le sol se régénère, les collamboles et les vers de terre reviennent. Un champ de colza jaune industriel fait de belles photos bucoliques mais la réalité de sa biodiversité est un désastre. Nous devons considérer ces champs comme de la surface artificialisée, si nous définissons une surface artificialisée comme une surface dont la biodiversité est détruite. Beaucoup de personnes penses et définissent une surface imperméabilisée*. Un champ agro-chimique entre dans ce cas : un sol mort ne fait plus éponge, il ne retient plus l’eau et amplifie les inondations.

Comme souvent nous jugeons selon les apparences et pas selon la réalité du terrain : ici le terrain est artificialisé, morte et pollué, construire dessus des centrales photovoltaïques serait profitable a tout points : reconstitution de la biodiversité, rétention de l’eau, régénération des sols. La photo bucolique y perdrait beaucoup de son charme, j’avoue par ces temps où on réfléchit visuellement en 14 centièmes de secondes avant un clic c’est un gros handicap. Mais si nous obligions les promoteurs de ces parcs de construire des haies a respecter des critères sévères sur la biodiversité, l’impacts serait fort pour la biodiversité. 50 de remembrement ont tout détruit ce bocage si utile, le refaire vivre serait utile, nous pourrions même obliger les promoteurs à travailler l’aspect esthétique, sommes-nous condamné a construire toujours moches nos zones artificialisée ?

Un dernier détail qui est argument poids lourd, en remplaçant la production de biocarburants chimique par du photovoltaïques, nous produiront à l’hectare entre 20 et 80 fois plus d’énergie. Le rendement de la photosynthèse est faible de l’ordre de 1 % avec beaucoup de perte de conversion (50 à 70 %). Le rendement du PV est de 20 % et les pertes sont faibles (10 à20 %).

La nouvelle génération de panneaux bifaciale qui permettent de produire avec des panneaux à la verticale laissent la place a la culture. Leur développement est une  vrai révolution sur l’occupation de l’espace.

Bien sur l’image bucolique en prends un coup, les panneaux se voit alors que la destruction des insectes du sols est invisibles; Mais l’essentiel est invisible, nous ne devons pas nous laisser abuser par nos biais cognitifs. Oui l’aspect des campagnes sera impacté mais devons-nous rester à la surface des choses ?

Raser des forêts de montagnes juste parce qu’elles sont ensoleillées et pas chères est intolérables. La biodiversité s’écroule de partout, laissez les tranquilles. C’est en plus absurde car on éloigne la production de la consommation, mais surtout une alternative est possible, intelligente : couvrir les toits ( ce qui ne suffira pas mais a faire en priorité) et remplacer les surfaces de biocarburants par des champs photovoltaïque à haute exigence de biodiversité : production d’herbes sous les panneaux, peu de béton, apicultures, régénération des sols, haies bocagères. L’inconvénient est que le foncier agricole est plus onéreux que la foret, situé au nord de la France et que mettre du gravier par terre évite l’entretien. Il y a un cout financier immédiat a pas tout détruire. Il a un gros cout a long terme a tout détruire.

Nous réclamons l’arrêt de ces projets et proposons des alternatives intelligentes pour produire de l’énergie sans faire n’importe quoi. Nous ne pouvons nous permettre de laisser l’hubris de nos multinationales détruire nos paysages préservés, allez plutôt réparer ce que vous avez déjà détruits. 

La montagne est belle et elle est rebelle à vos projets coloniaux imbéciles….