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jeudi 19 avril 2018

Le commissaire-priseur de la république, vends HLM

Préambule :

"Adjugé, vendu !" Le commissaire-priseur propose aux enchères publiques des objets d’art, du mobilier ou des articles divers. Soit mis en vente par des particuliers ou des entreprises, soit provenant de saisies judiciaires. Il opère dans une salle ou hôtel des ventes maintenant à Élysée.

Témoignage.

Je suis locataire des HLM depuis 10 ans et je sais ce que je dois à ce système. J'ai vécu jusqu'à 25 ans dans une grande ville et de ses HLM. Ensuite je suis venu habiter une région touristique au climat sain pour ma santé et aux loyers bon marché. J'ai apprécié les loyers modérés du parc privé. Une belle maison pouvait être louer à 2 ou 3 personnes aux revenus faibles, le propriétaire n'était pas en position de force à exclure. Puis à partir des années 2000 jusqu'en 2007 la spéculation a fait rage. Les prix furent multipliés par trois. Les migrants internes dont je faisais partie ont été remplacés par de vieux migrants, des riches et des très riches. La boboïsation était en marche, ici avant qu’elle ne prenne la république. Actuellement dans les Hautes-Alpes, la population augmente fortement et les écoles primaires ferment, la logique ?  Elle vieillie comme atteint du syndrome de Hutchinson-Gilford, la maladie de senescence accélérée. 


Un peu comme notre président de la république dont seul le corps et pas l’esprit a échappé à ce syndrome. Dans les Hautes-Alpes sur quatre nouveaux arrivants, trois ont plus de 60 ans. Les loyers dans ces conditions ont explosé, ils ont triplés en 10 ans. Nos revenus de travailleurs précaires du tourisme eux ont stagné, voire baissés. Les héritiers pour échappés à la ponction saignante du loyer ont construit. Les sans héritages, à contrecœur ont réintégré les HLM. Mais grâce à eux leur finances purent se maintenir : finis les maisons , mais pas reste les vacances.
L’élection du plus grand soldeur de la république le commissaire-priseur MAC-RONDS, nous entraîne vers la privatisation des HLM et la vente à la découpe des beaux morceaux. L'injustice de ce choix est aussi immense que l'arrogance, les certitudes et l'incompréhension de l'économie et du monde HLM, de notre commissaire-priseur.
Voici le déroulé du drame programmé
Acte 1 : Le soldeur de la république a décidé de couper les APL. Cette baisse est compensée par les offices qui perdent un milliard.
Acte 2 : Deuxième effet la TVA de la rénovation passe de 5 % à 10 %. Un milliard en moins. Taxé moins les riches et plus les HLM fallait y penser. 
Acte 3 : impossibilité légale de monter ses loyers, donc obligation de vente de biens.
Acte 4 : si vous vous en sortez quand même, obligation aux petits offices de se regrouper.
Acte 5: : Privatisation et vente à la découpe.
Fin: Développement des bidonvilles et des camions-maisons et chasse au pauvres.


Le monde HLM est coupé en deux actuellement, pour faire simple. Les HLM privés gérés par des sociétés privées dont les propriétaires recherchent à maximiser les profits dans l'encadrement des loyers fixé par la loi. Chez ces HLM là, on ne fait pas de social, on compte : on choisit la classe moyenne, on loue au plafond des HLM et on facture otut: chaque trou dans le mur à l'état des lieux coute 4 €à la femme seule avec trois gosses qui vient de déménager quatre étages sans ascenseurs. Et puis y'a les HLM publics, qui appartiennent aux mairies, départements. Eux ils font la politique des élus, c'est à dire à faire des voix. Alors selon le élus élus, ils font soit des loyers pas chers, freinant ainsi la spéculation privée, ils logent les recalés du privé et des HLM privés; cela se passe ainsi dans  les Hautes-Alpes
. Dans d'autres départements, il existe le clientélisme, de la magouille, des marchés truqués, mais en même temps ils logent aussi les plus pauvres. Quand un bien est collectif, l'abus est plus courant, que quand il est une propriété privée, il y plus de fraude car la gouvernance n'est jamais simple. Certes mais il est plus social aussi. Les HLM publiques logent les plus pauvres, eux ils proposent les loyers les plus bas, ce sont eux les seules (qui l’ont résolus) et empêchent que l'on ait des bidonvilles en France, avec sa cohorte de malheurs.



 Les HLM c'est de la délinquance me dit-on, les bidonvilles c'est de la délinquance avec les maladies en plus, les morts. Alors les marchés truqués, ce n'est que l'écume d'un système qui remplit sa fonction. Vaut-il mieux prendre un bus pas cher, dans lequel certaines places sont préférentielles avec un garagiste qui se fait de la gratte ou marcher à pied dans le froid.
Dans les HLM publiques, la gestion est le reflet de nos choix démocratiques, si elle n’est pas exemplaire, c'est à nous de nous en prendre à nos choix. De plus tous les HLM de France ne sont pas gérés comme ceux des bouches du Rhône ou du Nord et le pourrissement du PS, on ne parle que des trains qui n'arrivent pas à l'heure.  
Dans les HLM dit de l'entreprise sociales, il y a les banques, les mutualistes, la Poste. S'ils ne sont pas purement capitalistes comme ils aiment le dire, ils ont tellement intégré la logique capitaliste et la gestion managériale uberisée que la maximisation du profit avec une pincée de bonne conscience est leur alpha et leur oméga. Pour le client de banque, l'assuré ou le locataire cela ne fait pas de différence. Ils y auraient beaucoup à dire sur le monde mutualiste et coopératif qui se refait une belle image sur le dos de quelques magnifiques combats syndicaux ouvriers qui ont repris leur usine.
La logique des HLM privées est la logique de la cible marketing, de l'exclusion, du "ce n’est pas rentable », la logique de la taille critique et de la fusion qui entraîne fatalement la logique du combat d'ego des chefs qui savent qu'ils jouent au jeu de la chaise musicale. Toujours plus grand, toujours moins humains sont les logiques des regroupements d'HLM en cours. Il est même interdit d'être un organisme de petite taille, Sarkozy n'avait pas osé. 15 000 logements minimum, interdit même si l'organisme donne satisfaction aux locataires, s'il est géré sainement par des personnes compétentes, sociales, honnêtes. La république n'est pas en marche, elle est en solde. Macron ne veut pas non seulement gaver Vinci à coups d'aéroports, d'autoroutes, exonérer les capitalistes de payer leur impôt, il a décidé d'offrir aux groupes mutualistes et au privées les HLM. Pour forcer les récalcitrants et accélérer le mouvement, il les assomme de taille et de gabelle. Ils doivent payer 60 €/mois d'APL et voit leur TVA de rénovation doubler ! Efficace, il n'impose pas, il braque la caisse et crie au trou ! Là ou un Chirac ou Sarkozy pensaient « pas chez moi ! », mais d'accord chez les pauvres du moment que cela compte rien, un MAC-RONDS pense « pas de biens communs, tout doit être privée ! », pas de ZAD, le profit Akhbar !
Le plus triste dans cette folie cannibale est que le système HLM est centenaire. Ils ont une histoire fort riche. Leurs travers sont parfois réels mais ils ne se sont jamais dénaturés complétement comme une vulgaire banque coopérative agricole. De plus l'idée qui prévaut à ce système est noble. L'idée est que les plus modestes financent eux-mêmes les plus modestes. Elle est pour cela intolérable aux intégristes du libéralisme. Les HLM ne coûtent rien aux riches, à l'impôt, quoiqu’en médisent les capitalistes, les petits ou gros bourgeois s'informant dans l'Express. Dire qu’ils coûtent est faux, mais ils ont un grand défaut, ils ne rapportent rien aux capitalistes et aux petits ou gros épargnants. De plus parfois ils installent des sans-dents près de chez toi.
En reniant le droit aux plus modestes de s'organiser entre eux pour se loger modestement, non seulement MAC-RONS va démultiplier la crise du logement, recréer des bidonvilles dans lequel il enverra ses CRS les détruire comme à la ZAD, mais il va aussi casser l'amortisseur de la spéculation immobilière et la relancer. Cela touchera aussi la classe moyenne qui risque, elle de passer de propriétaire à loger en HLM privé.... Sans débat démocratique, sans vote, il interdit à quiconque d'échapper à la propriété privée.
Personnellement j'étais très heureux que mon loyer n'atterrisse pas dans les poches d’un propriétaire mais dans un pot commun. 
Au conseil d'administration des HLM, j'ai entendu le marconiste de service, nous expliquer que c'était pour nous obliger à nous réformer, à gérer enfin comme une entreprise. Dois t'on tout réformer même ce qui marche ? Doit 'on gérer l'amour comme une entreprise ? Le macronisme est une des milles variante de la bêtise, elle est pucelle en empathie, impitoyable et même pas bouffonne comme la bêtise sarkozyste....
Au CA de l’HLM, il y avait aussi les carriéristes qui sentent le vent se lever, qui prennent position. C'est excitant un héritage de centenaire, bien fourni en belles pépites.
Les grandes privatisations ont toujours fait les grandes fortunes c'est pas un oligarque russe qui vous dira le contraire. Le tout sans un bruits, pas un cri lors de l’exécution, la tête sur le billot, n’est ‘-il pas le moment hurler dans la vie ?