Archives du blog

mardi 24 avril 2018

Violances policéres

Un dimanche 22 avril ,19 h30 , à Briançon

Nous étions cinq personnes attablées à la terrasse de l'Hôtel de la Gare à Briançon. Nous avions quitté le refuge solidaire ou venait de se terminer la marche de Clavière à Briançon avec des exilés coincés là haut depuis 4 jours .
Nous sirotions tranquillement un verre lorsque deux véhicules banalisés se sont garés à proximité .Entre 5 et 6 policiers , certains en civil , sont descendus et se sont dirigés vers nous d'un pas déterminé
Ils sont montés sur la terrasse par les deux escaliers y donnant accès , nous encerclant .
Nous étions assis .Le plus gradé d'entre eux nous a stipulé un contrôle d'identité.Surpris , nous avons demandé quel en était le motif .Il a répété que nous devions lui présenter nos papiers .
Nous avons obtempérer , sauf deux d'entre nous qui ne les avaient pas sur eux mais dans leur voiture garées tout près .Les policiers ont ensuite pris des photos des papiers d'identité et ont demandé à l'un d'entre nous de les suivre .Ce dernier leur a demandé pour quelle raison puisqu'il venait de contrôler son identité
Un des policiers , qui commençait à rougir lui a répondu « on va pas te le répéter deux fois »
Notre ami a donc sorti son téléphone pour prévenir son avocat qui suit les mouvements de solidarité avec les exilés et … c'est à ce moment là que les policiers lui sont tombé dessus , arrachant son téléphone, le projetant au sol , lui sautant dessus
Face contre terre , coups de matraque , clef de bras , coup de genoux , pouces enfoncés dans les yeux, étranglement ...pendant plusieurs minutes une violence extrême s'est abattue sur notre compagnon
il hurlait de douleur , nous étions abasourdis
une telle violence pour un simple contrôle d'identité …
Un policier resté en retrait leur a même demandé d'y aller moins fort
Notre ami fut ensuite traîné par les pieds dans les escaliers toujours face contre terre et jeté sur le goudron deux mètres plus loin
Alerté par les cris , des gens autour sont arrivés en courant et ont récupéré notre compagnon en train de se faire lyncher
Les policiers ont gazé tout le monde , y compris notre ami gisant au sol .
Il fut finalement porté à bout de bras , le visage tuméfié , en sang, la mâchoire gonflée , respirant difficilement et aveuglé par les gaz lacrymogènes
Souffrant de multiples contusions , d'un énorme hématome à la mâchoire , d'une entorse aux cervicales, et de douleur au niveau de la trachée , il est parti aux urgences
10 jours d'ITT

Vous avez la monnaie monsieur l'agent ?