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samedi 23 mars 2024

Défendre les écosystèmes montagnards de Montgenèvre de l'artificialisation: appel à dons

 Situé à une altitude de 1860 mètres, le village Haut-Alpin de Montgenèvre est niché au cœur d'un massif culminant à plus de 3000 mètres d'altitude, avec le sommet du Chaberton. Cet écrin de biodiversité est aujourd’hui menacé par un vaste projet immobilier de logements. Un programme de 1800 nouveaux lits, dans une commune qui compte déjà plus d’un tiers de lits froids (logements dont les fenêtres s’ouvrent moins de quatre semaines par an).

Mountain Wilderness France s’associe au collectif Les Escartons Autrement et à la Société alpine pour la protection de la nature – France nature environnement 05 pour agir face à ce projet.

Appel a don ici:

https://www.helloasso.com/associations/mountainwilderness/collectes/defendre-les-ecosytemes-montagnards-de-mongenevre-de-l-artificialisation


 

dimanche 6 novembre 2022

La Salle-Projet : Un maire, des Gagées à dégager et les rêves qatari des multinationales du ski


 Il est une fleur de montagne qui va faire parler d'elle dans la vallée de Serre-Chevalier, la Gagée des champs.


 
Fleur rare sur la liste rouge des espèces menacées, elles poussent sur une zone pas encore bétonnée dans la vallée. Mais un projet la menace. Le projet est contestable par son impact sur l’environnement et sa mise en œuvre. Ce projet est mené par la Compagnie Des Alpes. Derrière elle, nous trouvons la célèbre multinationale Vinci. Ce projet est l'objet d'une plainte contre le maire de la Salle Les Alpes pour prise illégale d'intérêt.


https://www.lejdd.fr/Societe/la-bataille-de-limmobilier-dure-a-serre-chevalier-entre-environnement-et-soupcons-de-corruption-4141162

Depuis des décennies, nous assistons a des coulées de béton dans les Alpes. Les poussées de fièvre bétonneuse frappent nos vallées. La fin du climat de montagne est pourtant là, nous dormons la fenêtre ouverte à la Toussaint ici. Mais ici, il faut du béton, car dit béton, dit beaucoup de pognon. Il ne faut pas s'étonner qu'on bétonne, c'est la loi de la montagne. Comme l'eau éteint le feu, le temps refroidit les lits ! De plus en plus de lits deviennent froids et ne servent plus à rien. L'homo bourgeois capitalo-gloutonnus à des appartements au ski dont il ne fait souvent rien... Alors sans occupation, ses lits ne font pas tourner l'industrie touristique montagnarde et il faut en construire de nouveaux. Ils seront un peu occupés puis avec le temps, ils redeviendront froids, pendant que le climat chauffe. A force de bétonner, la place, rare en montagne, toute la vallée comme à Serre-Chevalier y passe. Peu importe que la biodiversité s’effondre comme jamais-vu même dans les pires extinctions de masse. Peu importe, ici, on vend de la nature préservée sur carte postale, on peut donc la massacrer. Vu les prix de l’immobilier, la vénalité est la règle.


La Compagnie Des Alpes est une multinationale du ski et du tourisme qui sait à merveille mélanger les intérêts privés et les ressources publiques. L'industrie touristique a toujours su marier l'argent public pour investir et les retours d'argent privatisé. L'industrie du ski a généré des fortunes privées en grand nombre. Elle est devenue mondiale (Black Rock est dedans.) et les habitants n'ont plus grand-chose à dire sur le développement de cette industrie. Ils leur reste à payer les frais de routes, d'eau potable, de transports, de scolarisation, de santé, de logements souvent indignes genre passoire thermiques …

Des centaines de millions d'argent public sont programmées dans nos chères montagnes. Un milliard d'euros en tout.

Ces multinationales du sport et du loisir rêvent du modèle social qatari. Ils souhaitent l'appliquer aux Alpes:

- des touristes riches qui vont et viennent du monde entier et achètent à prix d'or des biens qui sont des placements, un peu comme on achète une toile d'art contemporain. On vient se détendre, la poudre blanche est bonne et facile d'accès.

- des saisonniers aux droits de rester sur place limités (nationalité au qatari, ici loyers trop chers et droits au travail écornés...). Leurs intentions : faire venir des travailleurs qui n'habitent pas la vallée de manière permanente, interchangeables, dociles et précaires. Les sans droits à l'assurance chômage, les retraités pauvres, les malades, les indigents doivent partir.

- un bétonnage sans limite avec l'appui des pouvoirs publics qui répriment les opposants. Accaparement de l'eau et financement des infrastructures qui coûtent : remontées mécaniques avec équipement lourds pour un accès au ski pistes boulevards et pour la fabrication de neige de culture, eau potable , épuration, routes.

Pour cela, il faut la destruction des droits des salariés les moins précaires ceux des remontées mécaniques. Cela disciplinera tout le monde. Ces salariés sont historiquement les fers de lance de la lutte sociale dans les Alpes. Ils peuvent encore faire grève et bloquer un samedi les stations de ski. Ils peuvent toucher au grisbi et surtout à l’image : les multinationales sont très attentives à l’image du ski. Vont-ils se laisser dépouiller sans rien dire, vont-ils chercher une réponse individuelle à un problème collectif. La mentalité individualiste, moderne, n’incite pas à l’optimisme. Vont-ils dire haut et fort aux multinationales du ski et leurs petits kapos, " c'est qui qui fait tourner le bouzin, c’est qui le patron !" L’enjeu est imminent, car à force de surinvestir dans une industrie en péril climatique, les finances publiques risquent de ne plus suffire à compenser et les trous béants. Ces trous vont être payés par les salariés. À eux de s’occuper de leurs intérêts et à voir dans des journées d’actions, non une dépense, mais un investissement très rentable, une protection de leur outils de travail.

À l'heure ou la faim menace et la pénurie d'énergie se pointe, les besoins de santé non satisfait, agrandir les stations est une priorité pour l'argent public, pour les 90 % de non-skieur que sont les Français , cela risque de coincer !

Certaines y voient de la bêtise, on peut y voir une coalition d’intérêts. Ce fut toujours le cas répondront certains. Certes, mais la différence est que la vision de nos décideurs est un peu différente des années 70 - 80. Le projet actuel est purement colonialiste :

Écouter cette émission : affaires sensibles

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/affaires-sensibles-du-mardi-04-octobre-2022-5655010

Les projets actuels sont purement colonialistes de Serre-Chevalier à la Clusaz : de grands groupes mondialisés veulent tirer des profits de la montagne et ne plus rien partager, même pas les miettes. La création des stations de ski s'est réalisée avec de l'argent public, elles ont généré d'immenses fortunes privées et la population locale a récolté une partie de la nouvelle prospérité en travaillant d’arrache-pied. Actuellement, ces projets sont d'un autre ordre, plus de miettes, tous les bénéfices vont chez les promoteurs et la population locale récolte rien, enfin si les dettes des infrastructures, car pour ses lits froids, il faut construire : route, réseau assainissements, réseau électrique, etc....

A eux, les bénefs à nous les dettes. -
Détruisons l'avenir dès à présent disent les gloutons.

Il faut quand même s'interroger sur ceux qui devraient défendre la population. À la Salle les Alpes, le maire est accusé d'avoir été un employé de la Compagnie Des Alpes. Il souhaite que l'on bétonne deux mille lits sur sa commune aux profits de multinationales .Cela pose .question. Une fleur de montagne rare devient un caillou dans le mocassin des promoteurs

Le mélange des genres est une pratique courante, ici.

Le béton doit comme l'avenir, couler

Et dégager la gagée, c'est la mère de la fortune.

C'est sale, mais nous sommes à La Salle dans un décor de carte postale.

dimanche 6 février 2022

Les Alpes ne peuvent pas accueillir toute la richesse du monde !

 Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse de France, ni tous les projets destructeurs….


 

Depuis des années, les Alpes, attirent de plus en plus d’heureux propriétaires de maisons secondaires. Les Alpes sont un lieu de fraîcheur par temps caniculaire. Nous pouvons y dormir la nuit avec les fenêtres ouvertes, elles nous font entrer un air frais et apaisant. Dans les grandes villes et les régions méditerranéennes, les fenêtres du soir apportent un air chaud et moite désagréable. Les nuits sont peu reposantes. Les bords de mer, plus frais le sont uniquement sur quelques kilomètres mais ils sont devenus de plus en plus inaccessible et surpeuplés. La montagne a encore une faible densité de population. Elle est peu bétonnée sur le papier, dans les statistiques, car, par définition, elle offre peu de zones habitables. La France se réchauffe mais pas seulement ! Elle s’artificialise aussi de plus en plus. Le béton a coulé à flot depuis des décennies dans le sud-est français. Le choix du pavillon individuel est responsable de 70 % de cette artificialisation : bien plus que les zones artisanales et les centres logistiques. En France la délocalisation des usines à l’étranger a réduit l’emprise des usines. Les usines sont remplacées par les centres de logistiques. 



 L’artificialisation détruit la biodiversité. Elle est co-responsable de l’extinction de masse en cours. Cette extinction menace d’écrouler les écosystèmes naturels mais aussi agricole. L’agriculture chimique et industrielle est aussi co-responsable de cette extinction de masse. Les insectes disparaissent, les oiseaux, les champignons… Comme des dominos, les écosystèmes s’écroulent, mais ils s’effondrons sur nous. Que les poissons disparaissent des mers et la source de protéine la moins chère et couteuse en énergie s’évanouit. Ne plus artificialiser la nature est aussi essentiel que de lutter contre le climat. Mais sur cette catastrophe, le déni est encore plus grand.

Des départements échappent relativement à l’artificialisation de masse comme le 04 ou 05. Déprise agricole après 45, déprise du peu d’industrie existant, station de ski concentrés sur quelques massifs, le béton a bien coulé mais concentré.

Hélas, cette préservation de la nature dans ces régions en fait la cible de bien de projets d’artificialisation. Une horde de camions-toupie à béton arrive. Le calme de la région attire. Les montagnes sont vues comme un havre de fraîcheur et de tranquillité dans une monde qui coule comme un navire. Autour du lac de Serre-Ponçon, la moitié des maisons est déjà du logement secondaire, vide 10 mois par an. La ruée, depuis le COVID, est fulgurante et par conséquent, les prix s’envolent (+ 25 % depuis 2 ans). Le prix de l’immobilier avait déjà été multiplié par 3 en vingt ans. Les rêves de maison secondaire se surajoutent au rêve de posséder une maison principale. C’est l’escalade de la multipropriété.

Cependant, il n’y pas de place pour tous ces rêves. L’espace constructible est réduit : zone Natura 2000, zone rouge avalanches, glissements de terrain, zone inondable, les tumultueux torrents de montagne rendent bien des zones inconstructibles. L’accès aussi est un souci. Il faut construire des routes supplémentaires et monter les réseaux,à des coûts très élevés. Mais là encore,  la solution a été trouvée pour permettre la construction extra-urbaine : mutualiser le financement de ces lourdes charges en le faisant supporter par l’ensemble de la population de la commune ou de l’inter-co ! Ainsi pour l’assainissement des eaux usées ou pour le raccordement au réseau électrique, nous mutualisons les coûts ! Les habitants des zones denses paient pour les habitants des zones peu denses et éloignées. Autrefois, cette solidarité s’entendait, les zones éloignées étaient pauvres. Aujourd’hui tout s’inverse, l’éloignement devient un bonus. Les maisons secondaires se rêvent lointaines, perchées et surplombantes mais desservies par Amazon. Elles se revendent de plus en plus cher et elles sont recherchées et jalousées comme des bijoux. La mutualisation des coûts des réseaux leur est favorable. Si les propriétaires de ces maisons devaient payer le prix réel des routes, des stations d’épuration et des réseaux électriques, ils seraient très surpris et certainement freinés ! Sûrement que nombre d’entre eux, souvent favorables au « chacun -chez -soi et chacun-pour-soi », réviseraient leurs opinions...  La facturation des réseaux se fait sur la proportion de la consommation d’eau ou d’énergie et non sur la distance entre le fournisseur et l’usager. Il en va ainsi pour l’épuration d’eau ou le réseau électrique. Pour les maisons secondaires, ce mode calcul est très avantageux.


Si l’envie de maison secondaire s’entend, se comprend, ces désirs vont buter sur une réalité physique. Il est impossible pour les régions alpines d’accueillir toute la richesse du monde. Tous ces désirs même repeints en vert, dépassent nos disponibilités en ressources. Les conséquences sont déjà visibles. La recherche de foncier, qui est déjà rare et cher, entraîne la flambée de l’immobilier à la vente et par ricochet celui du locatif. De plus, la richesse du monde a besoin d’une cohorte de serviteurs : femme de ménage, nounou, aide à la personne etc…pour ces personnels, c’est la double peine : des métiers peu rémunérés avec beaucoup de déplacements. Ils doivent reverser à leur propriétaire l’essentiel de leur revenu en loyers excessifs. Bienvenue dans le servage moderne.  Le prix du foncier rend impossible pour les jeunes paysans de trouver des terres. Ici l’héritage est tout, et le mérite est bien peu.      Il est assez ironique de voir une horde d’inactifs rentiers, vivant dans la surconsommation de loisirs, se plaindre du manque de vigueur des travailleurs pauvres. Leur discours sur le manque d’appétence de la jeunesse est indécent !

L’augmentation du trafic routier, et donc de la pollution, est flagrante. Une noria de véhicules envahit les routes les vendredis soirs et dimanches. Le comble est que ces bouchons les poussent à réclamer des prolongements autoroutiers destructeurs. Les promesses de réalisation sont permanentes de la part des élus amoureux du béton, toujours à la chasse de cet électorat votant a 80 %.

La limitation du nombre de maisons secondaires devient vitale, si nous désirons empêcher l’épuration sociale en cours. Malheureusement les épurés ne votent pas, le suffrage est devenu ici censitaire, la défiance envers les politiques ayant gagné les rangs.


La ministre du Logement Mme Wargon de Macron, est une non gauchiste certifiée mais elle connaît le problème de l’artificialisation des sols. Elle a qualifié la maison individuelle de non-sens écologique. Elle s’est fait taper sur les doigts. C’est choquant pour la grande part des Français amoureux de leur maison, illusion de d’indépendance et d’appartenance. C’est une triste réalité pour celui comprend le problème de l’urbanisation, de la construction. En construisant des petits collectifs, nous pouvons réduire l’artificialisation de 80 %, nous réduisons aussi le prélèvement sur les ressources : le bâtiment est l’un des principaux responsables de notre consommation de matériaux. Il est le principal consommateur d’énergie. Il faut rappeler qu’une maison consomme à sa construction en moyenne 50 à 100 000 litres d’équivalent litre de fioul en énergie. Les maisons neuves sont maintenant généralement bien isolées mais leur impact sur la nature dépend de leur construction, de leur taille. Le choix de petits collectifs permettrait de réduire la consommation en matériaux et surtout en espace. Nous devons faire quelques étages pour réduire l’artificialisation de 80 %. Il s’agit somme toute d’un petit sacrifice, mais un défi culturel gigantesque !

Dans ce contexte, la possibilité de posséder une maison secondaire parait indécente face à la catastrophe écologique. Une maison de 12 millions d’euros se construit actuellement dans le Briançonnais ! Il s’agit d’un record mais les prix donnent le tournis.  Pendant ce temps, le pouvoir Macronien taxe les HLM (voir article) !

Mais une partie de cette population privilégiée a aussi les exigences de son statut social: elle souhaite construire un golf pour s’amuser avec 4 millions d’argent public. La place manque mais une zone naturelle, protégée et inondable fera bien l’affaire! Le maire du village, multipropriétaire, grand gagnant de la ruée vers l’immobilier, trouve le choix de l’aire du projet (la Garenne) pertinent puisqu’il la qualifie de « zone qui ne sert à rien et ne rapporte rien »(La Provence 29/01/22).   C’est à des phrases comme cela qu’on les reconnaît, les stratosphériques! L’indécence de ce projet laissera pantois nos descendants...

Malheureusement, raser 40 hectares de pinède, pour faire un projet de trous de balle n’est pas une exception. Les habitants des stations trouvent désagréable la vue de toutes ses voitures venues rejoindre la montagne. Effectivement, une fois arrivés à destination, leurs propriétaires ne s’en servent plus et les laissent bêtement stationnées pendant leur séjour. Alors, les grands penseurs ont décidé de cacher ses véhicules qu’on ne saurait voir! Et du coup, toutes les stations se lancent dans la création de parkings souterrains ou aériens. Des millions d’argent public seront consacrés, non à développer le train mais à dégager la vue. Hummm, les affréteurs de camion toupies se frottent les mains...



 

La noria du Week end entraine des bouchons au terminaison des autoroutes. Basique, simple. Alors à grand renfort d’argent public et de camion toupies, nos représentants élus qui représentent surtout l’ancien siècle, ont décidé de déplacer de quelques kilomètres le lieu de bouchons !  30 millions sont programmés pour déplacer celui du sud de Gap. Le prologement entre La Saulce et Chorges et aussi sur la table ! (Voir ici et la). 

Quels visionnaires! Nous aurions pu les consacrer à ré-ouvrir les gares, moderniser la voie de chemin de fer (électrification) et surtout faire circuler des trains. Mais nous ne sommes pas en Autriche ou au nord de l’Italie alpine. Pas question de faire du transport ferroviaire, le mode de déplacement des touristes là-bas. La bagnole et la maison, en France, c’est une religion sacrée! Nous voulons bien investir des millions dans la réfection des voies ferroviaires alpines, mais à une condition importante: celle de supprimer ensuite, les trains circulant dessus, ainsi que les guichets «humains». Cela coule de source: après un an de travaux, nous avons bien moins de trains qu’avant!

Et il nous reste encore de belles idées pour brûler les millions du plan de relance de la montagne, qui nous a été accordé par nos onéreux technocrates. Par exemple, nous allons finir de construire la ligne Maginot des canons à neige contre le réchauffement climatique. Et puis, nous candidatons pour les jeux olympiques de 2034 ou 2038. Eh oui, rien de tel que les JO pour faire monter l’immobilier et bouger du camion toupie! Alors, en attendant ces fameux JO, les projets fleurissent: des patinoires, des téléportés, des centres aquatiques, des salles de spectacle et bien évidement la construction de nouvelles résidences de tourisme haut de gamme.[Auteur in1]  Car si le climat se réchauffe, ici les lits se refroidissent! Nous sommes atteints par le phénomène nommé «lit froid», une maladie des maisons secondaires. Chaque année, des «lits chauds»sont retirés de la location car leurs proprios souhaitent les garder sous le coude. Ils n’ont pas besoin de les louer. Ils ont assez de pognon et désirent les avoir libres à tout moment. Certes, ils ne viennent pas souvent et les logements sont vides, donc nous appelons cela les lits froids. Pour lutter contre cette maladie inévitable du capitalisme, présentée comme fatale et insoluble, une seule solution: le camion à toupie. Il faut démouler à chaud, c’est-à-dire mettre en location un nombre de lits identique au nombre de lits refroidis par les rentiers. En clair, il faut construire chaque année pour maintenir une offre touristique constante.

Triste, mais heureusement nous avons des chargés de la propagande qui ne mettent pas les camions toupie sur leurs plaquettes de communication. Vous ne verrez que la peinture verte, quelques toilettes sèches, quelques panneaux photovoltaïques au joli et cher design, du bardage bois et des composteurs à vomi géolocalisé sur votre smartphone.

Ce florilège de nouvelles infrastructures est réalisé au nom de l’adaptation au changement climatique: construire, même moins gourmand, consomme toujours plus d’énergie. Pourtant la fête est bientôt finie, surtout en Europe. Le prix de l’énergie explose. Or le tourisme de masse est le fruit de l’énergie pas chère, point barre. L’inflation énergétique va rendre les infrastructures plus coûteuses et réduire le pouvoir d’achat des touristes, l’effet ciseaux va être terrible. La logique voudrait que nous adaptions le tourisme en rendant les déplacements et activités moins onéreux. Mais pour y parvenir, cela demande d’investir dans une ligne de train électrifiée, régulière, desservie et pratique. Les Italiens du Sud-Tyrol l’ont fait. Nous devons rénover les bâtiments de tourisme, ils vieillissent mal et l’urgence est là.  Nous devons développer uniquement les activités douces sans coût énergétique (luges, pistes cyclables, découverte nature, etc.….). Face aux catastrophes climatiques et économiques qui viennent, la meilleure attitude est la modestie surtout dans les dépenses…

Mais nos montagnes, ne sont pas au bout de leurs surprises, à côté du tourisme nous assistons à la délocalisation de la logistique dans les Alpes. De nombreux entrepreneurs florissants du web décident de localiser leur entreprise dans les Alpes. Ce sont des intermédiaires, des commerçants,qui achètent des produits et les revendent sur internet. Ils ont compris que le transport des marchandises est actuellement lui aussi en partie mutualisé: si vous êtes au fond d’une vallée des Alpes, le prix du frêt n’est relativement pas beaucoup plus cher. Vous pouvez maintenant expédier au fin fond des Alpes sans grever vos marges. Ils s’installent ici et souhaitent profiter d’un cadre de vie après 8 h d’écran. La noria de petits camions est de jour comme de nuit de plus en plus importante. Le web entrepreneur est cool et écolo. Le développement des offres de livraison gratuite favorise le chalet perdu dans la montagne: on ne se déplace plus, on clique sur internet.

Si les Hautes-Alpes ne peuvent accueillir tout e la richesse du monde, elle accueille un peu de misère, situé sur la route de la migration, certains s’arrête ici. Parfois ils squattent des logements vides et fond fuir quelques rats et nettoie leurs crottes au grand dam de certains voisins. Les médiocres hurlent abreuvés de haine cathodique à la sauce Bolloré. Mais il leur faudra leur dire, que la main d’œuvre immigrée est indispensable à l’industrie du BTP et que la coulée de béton ne se fera pas sans eux. Alors leur refuser des papiers est bien mesquin, pendant que vous assistez au grand remplacement de la gentrification des Alpes… La fièvre immobilière va enivrer les propriétaire content que leur but de leur vie soit en hausse stratosphérique mais l’ambiance risque de changer.  La « niçoisisation » du 05, va pourrir la vie de la classe moyenne qui pourra difficilement comme là-bas se loger. Le paradoxe d'une population chassée par les plus riche et traversé par les migrants...Mais qui accuse t'on ceux qu'on emploi dans les BTP ou ceux qui s'enrichissent avec la spéculation immobilière ?

Au sud du département, nos visionnaireslaissent la loi du marché dicter la transition énergétique: nous allons raserdes forêts pour faire des champs photovoltaïques. Le foncier n’est pas encoreonéreux là-bas. De plus, faire quelques bons contre-exemples permettra de faireaccepter la relance du nucléaire.

Les inégalités de richesse sont la principale source de pollution, 10 % des plus riche émettent 50 % des gaz à effet de serre. Or, la moitié des gaz est absorbable par la nature!

Plus vous avez de maisons et plus vous avez de résidences secondaires et de logement vides:





Taxer le patrimoine permettrait de lutter contre le réchauffement, pas d’écologie sans taxes sur le patrimoine ! L’écologie libérale c’est comme la guerre propre, un concept de com!

Les Alpes sont à l’avant-poste du changement climatique avec le tout-tourisme  Nos glaciers disparaissent et nous continuons à faire tourner des camions toupies ! Le grand remplacement des habitants est en route, la richesse du monde, vient ici expulser à coup de projets immobiliers les non-propriétaires. L’état, la région, le département financent une dernière salve de béton pour des infrastructures qui paraîtront bien futiles dans 10 ans. Et pour l’instant, ceux qui questionnent sur l’intérêt général de ces réalisations sont accusés d’être des idéologues ! Comble de l’ironie.

Pourvoir rester vivre ici devient une question et « Toupie or not toupie, telle est la question !»

  Dans les Alpes, épuration sociale en cours, à coup de maisons secondaires....