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mercredi 7 février 2018

Nucléaire: la Criirad dénonce des "anomalies" dans la surveillance des aliments

Nucléaire: la Criirad dénonce des "anomalies" dans la surveillance des aliments

 


 La Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad) a pointé mercredi des "anomalies préoccupantes" dans la surveillance de la contamination des denrées d'origine animale produites en France.
   
  Dans un courrier adressé à la Direction Générale de l'Alimentation (DGAL), l'association créée à Valence au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl, juge "bien trop élevés" les seuils utilisés pour décider des suites à donner en cas de détection de produits radioactifs artificiels dans les aliments.
   
 Ces seuils, qui reviennent selon elle à accorder "un permis de polluer" aux installations nucléaires, figurent dans une instruction technique de la DGAL, adressée le 16 janvier aux Directions départementales de la protection des populations (DDPP) et aux Directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt. "Mais le problème remonte au moins à 2015", estime la Criirad.

lundi 5 février 2018

La centrâle de Tri-Cas-Craint !

Un petit ajout perso:

LE livret ici: http://du-goudron-et-des-plumes.fr/

Nucléaire : le livre qui met à mal la sûreté des centrales françaises


EXCLUSIF - Le JDD publie en avant-première des extraits de Nucléaire, danger immédiat, un livre d'enquête qui conteste le dogme de la sûreté et de la rentabilité des centrales françaises. Au premier rang des préoccupations : l'état alarmant de plusieurs cuves, qui renferment le cœur des réacteurs.



"Ça y est, nous y sommes. Aux quarante ans. D'ici à 2028, 48 réacteurs [sur 58 en service en France] - ceux du palier de 900 MW et une partie des réacteurs de 1.300 MW - vont atteindre cet âge canonique. Depuis le milieu des années 2000, en raison de ses difficultés financières qui l'empêchent d'investir dans de nouveaux moyens de production, EDF demande, réclame, impose même, que l'ensemble de ses centrales nucléaires soient autorisées à fonctionner au-delà des quarante ans, et prolongées de vingt ans.


[…] [Parmi les éléments qui vont] déterminer la prolongation ou l'arrêt des cuves : ont-elles des malfaçons, d'origine ou apparues avec le temps, qui compromettent la sûreté? C'est l'un des plus grands secrets de l'industrie nucléaire en France. [...] Selon EDF, 10 cuves en exploitation ont des fissures qui datent de leur fabrication.

Un séisme à Tricastin pouvait aller vers "un accident de type Fukushima"


[...] Tricastin, avec son réacteur 1, est la pire centrale du pays. Ce réacteur cumule tous les problèmes : défauts sous revêtement, absence de marge à la rupture, et dépassement des prévisions de fragilisation à quarante ans! Sans oublier le risque d'inondation catastrophique en cas de séisme, comme l'a relevé en septembre 2017 l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a arrêté d'office le fonctionnement des quatre réacteurs de la centrale en attendant qu'EDF fasse, enfin, les travaux de renforcement de la digue du canal de Donzère-Mondragon. La centrale est en contrebas du canal, à 6 m en dessous du plan d'eau. Pierre-Franck Chevet, le président de l'ASN, nous a confié 'qu'en cas de séisme fort on pourrait aller vers une situation, avec quatre réacteurs simultanés en fusion, qui ressemble potentiellement à un accident de type Fukushima. EDF a trouvé l'arrêt immédiat de la centrale pour réaliser ces travaux injustifié, moi je le trouve justifié.'"

Nucléaire, danger immédiat. Thierry Gadault et Hugues Demeude, Flammarion, 286 p., 21 euros. À paraître mercredi 7 février.



Nucléaire : un séisme près de la centrale du Tricastin pourrait causer "un accident de type Fukushima", selon les auteurs d'une enquête


"Le Journal du dimanche" publie des extraits du livre de Thierry Gadault et Hugues Demeude, "Nucléaire, danger immédiat".

La France est-elle menacée par son parc nucléaire ? Oui, selon Thierry Gadault et Hugues Demeude, les auteurs du livre Nucléaire, danger immédiat. Le Journal du dimanche, daté du 4 février, a publié des extraits de cet ouvrage qui tire la sonnette d'alarme.


Pour les deux enquêteurs, la centrale du Tricastin (Drôme), "avec son réacteur 1, est la pire centrale du pays". "Ce réacteur cumule tous les problèmes : défauts sous revêtement, absence de marge à la rupture et dépassement des prévisions de fragilisation à quarante ans", énumèrent-ils.

Une centrale à 6 mètres en dessous du plan d'eau


Ils affirment également que le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) leur a dit "'qu'en cas de séisme fort, on pourrait aller vers une situation, avec quatre réacteurs simultanés en fusion, qui ressemble potentiellement à un accident de type Fukushima (Japon)"


Un risque que n'ignore pas EDF. Fin septembre, l'opérateur a mis provisoirement à l'arrêt les quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin. Cette opération, qui a duré deux mois, a lieu "le temps de renforcer une courte portion de la digue située au nord de la centrale, en bordure du canal de Donzère-Mondragon". Objectif : être en mesure de faire face à un éventuel risque sismique. En effet, "la centrale est en contrebas du canal, à 6 m en dessous du plan d'eau", rappellent Thierry Gadault et Hugues Demeude.


CIGéo PAPERS: la poubelle de Bure !

CIGéo Papers, pourquoi cette expression ?
A vous de juger les "fuites" qui suivent.
Nous venons d'apprendre d'une source sûre, que des salariés de l'ANDRA remettent en cause la faisabilité de CIGéo.
Ils déclarent que les modèles mathématiques qu'on leur demande de produire ne peuvent pas démontrer que CIGéo n'aura pas d'impact sur l'homme et l'environnement sur une durée de 100 000 ans, voir 1 million d’années.
Ils avouent que la démonstration de sûreté n'est pas une démonstration mathématique mais un agencement cohérent de savoirs, un « faisceau d'arguments » donnant une représentation rassurante de l'évolution du stockage.
Le document que nous nous sommes procuré est authentique. On pourrait même le qualifier de certifié.
Le présent communiqué liste point par point les écrits et les dires de plusieurs équipes de salariés de l'ANDRA qui travaillent sur le projet CIgéo.
Il comprend 2 parties :
# - Les points clés
# - La liste détaillée des 38 points, à découvrir sur ce lien.
# - Les points clés
Les salariés de plusieurs équipes de l'Andra ont dit et écrit :
En ce qui concerne l'INVENTAIRE,
a1 -  « Il y a tout de même des trucs merdiques là-dedans ! » avoue un participant lors d'une réunion.
a2 - On demande à ces salariés de tout faire pour que la première tranche de Cigéo soit aussi peu problématique que possible.
a3 - "Les colis, ce ne sont pas des cadeaux !", crient les salariés qui n'ont aucune confiance dans les déclarations des producteurs de déchets. Ils font face aux mêmes problèmes que ceux des centres de stockage champenois de SOULAINES et de MORVILLIERS.
a4 - Pour plus de la moitié des déchets destinés au stockage, les salariés estiment que les connaissances du contenu des colis dont ils disposent sont mauvaises ou nulles. Ils sont même obligés de construire un inventaire par "analogie". Ils sont amenés à constituer des inventaires "enveloppes" (c'est à dire des inventaires dont l'impact radiologique est potentiellement le plus important) pour s'en sortir. - "Sinon, c'est faire un stockage pour stocker n'importe quoi." Ils savent que l'application arbitraire de "facteurs de marge de 2 ou de 10" risque de "faire peur". - Les salariés parlent de méfiance, d'hésitation et de tâtonnement.
a5 - Ils savent qu'un stockage "lowcost" ne permet pas d'y mettre tous les types de déchets.
En ce qui concerne les CALCULS et les INCERTITUDES
b1 - Un processus de revue, appelé Revue Finale des Modèles et des Données (RFMD) a été mis en place pour préparer la rédaction du dossier de demande de construction de Cigéo. On lit que quelques unes de ces réunions ont été interdites à une catégorie de salariés de l'ANDRA.
b2 - Les ingénieurs écrivent qu'il est formellement impossible d'assurer que les caractéristiques des ouvrages correspondront exactement aux exigences fixées pour leur conception. CIGéo n'est donc pas techniquement réalisable.
b3 - Un salarié déclare : " Il y a un travail de "toilettage" et de "wording" (ré-écriture) des documents à faire pour mieux expliciter certaines incertitudes. Il faudra les "highlighter" (surligner). Ils pourraient en effet être « mal interprétés » par un contre-expert comme Bertrand Thuillier, et pourraient avoir un effet dévastateur."
b4 - Pour minimiser les incertitudes, les salariés de l'ANDRA ont inventé la catégorie des incertitudes dites sans importance, comme :
- la longueur des alvéoles, leur inclinaison, leur position.
- l'émission et l'écoulement des gaz, la très faible perméabilité de l'argilite qui rend son étude expérimentale délicate - sa non homogénéité - les EDZ (Excavated Dammaged Zone - les zones endommagées par le creusement) - les scellements - la pression à l'intérieur des alvéoles HA.
b5 - Pour les salariés, il est impossible de garantir quoi que ce soit.
b6 - "On a été un peu light dans les docs, volontairement. Si l'IRSN est tatillon là-dessus, sur leur instruction, on est limite !" a déclaré un membre de la Direction de la maîtrise des risques.
b7 - La discrétion et l'omission sont envisagées comme solution pour gérer l'incertitude.
b8 - A propos de la dissolution des verres des colis HA : « Dans les passages d'un état à un autre où on doit donner un temps, c'est là que les emmerdes commencent. Est-ce qu'on a donné des temps à l'ASN ? » remarque un participant.
b9 - "On va trouver « tout Mendeleïev » dans les bétons !" déclare un chef de service de la direction de la R&D.
En ce qui concerne les SCENARII d'évolution du stockage
c1 - "Construire un scénario, c'est raconter une histoire !"
c2 - "Dans le « worst case » (pire cas) étudié en 2005, l'impact radiologique calculé était proche de la limite réglementaire. Je crains qu'avec les hypothèses fixées lors de la RFMD, les impacts calculés dépassent la dose maximale autorisée", déclare le directeur adjoint de la R&D. "Oh non ! Ça se négocie ce worst case !" répond la directrice adjointe de maîtrise des risques.
c3 - Quid de l'hypothèse d'une glaciation ? Une glaciation qui, gelant le sol, bloquerait la migration des radionucléides, puis les relâcherait rapidement lorsque la température augmenterait, et entraînerait une contamination supérieure à la limite autorisée, de la population revenant vivre dans cette zone après la période glaciaire.
c4 - « Si c'est limite dans les arguments, on fait qu'il saute ! », déclare alors un membre de la revue, suggérant d'abandonner ce scénario hypothétique, s'il s'avère trop critique.
A propos de la DEMONSTRATION DE SURETE
d1 - L'étude de la revue RFMD montre que la démonstration de sûreté est avant tout un exercice dont la conclusion est connue, et détermine en partie le choix des hypothèses retenues.
d2 - Prévoir précisément l'état du stockage dans plusieurs milliers d'années est scientifiquement impossible.
d3 - Aujourd'hui le calcul d'impact n'est plus qu'un élément parmi un "faisceau d'arguments."
d4 - Les salariés reconnaissent qu'il n'y aura jamais de démonstration de la sûreté d'un projet de stockage et, à partir des années 2000, l'impossibilité scientifique d'apporter une preuve de la sûreté d'un stockage.
d5 - Sur une période d'un million d'années, il est impossible d'assurer l'exhaustivité des éléments qui peuvent influer sur la migration des radionucléides.
d6 - La démonstration de sûreté de Cigéo ne s'apprécie pas en fonction de sa justesse, mais en fonction de sa capacité à convaincre ses évaluateurs.
d7 - Les échanges entre les salariés de l'Agence et leurs évaluateurs, avant la publication des dossiers, ont permis, permettent et permettront d'anticiper leurs attentes.
Voilà, ce sont les points principaux.
Une première question vient alors immédiatement à l'esprit : est-ce une erreur d'encadrement de ces salariés, une erreur du service communication de l'ANDRA, ou bien est-ce une fuite organisée par des salariés "responsables", qui en auraient marre de mentir et qui alertent ?
Une seconde question suit : le départ de responsables comme Marie-Claude DUPUIS, Directrice générale, et comme Fabrice BOISSIER, Directeur de la maîtrise des risques, en septembre et novembre 2014, ne serait-il pas un refus, tout à leur honneur, de cautionner un crime contre l'humanité ?
Nous présentons sur ces 20 pages
la liste détaillées des 38 points principaux.
A venir le Dossier sur le rôle ambigu de la CNE (Commission nationale d’évaluation) dans la création de CIGéo.
Merci aux journalistes qui feront leur travail.
Merci à chacun des autres destinataires de faire circuler cette information dans leurs réseaux.
Par ailleurs, vous trouverez une quantité d'informations complémentaires sur le site villesurterre.com, notamment :
- Nicolas HULOT : CIgéo, je dis NON !
- la vidéo argumentaire contre CIGéo de 28 minutes, issue de la rencontre avec la Directrice de cabinet de Nicolas HULOT.
- le cahier d'acteur n°97 du débat public CIGéo de 2013 (qui a été censuré par la CNDP)
- le Dossier CIGéo Papers, à suivre
Michel GUERITTE
Un citoyen qui ne fait que son devoir.
06 71 06 81 17