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mardi 1 février 2022

CONTRE LA DISSOLUTION DE NANTES REVOLTÉE

 https://www.change.org/p/contre-la-dissolution-de-nantes-r%C3%A9volt%C3%A9e-pour-la-libert%C3%A9-d-expression?signed=true

CONTRE LA DISSOLUTION DE NANTES REVOLTÉE

En France, plus personne ne croit les médias dominants. Une étude révèle qu'à peine 30% de la population déclare encore «faire confiance aux médias». Un taux comparable à celui de la Slovaquie et la Hongrie. Dans notre pays, la quasi-totalité des journaux et chaines de télévision sont possédés par une poignée de milliardaires, majoritairement d'extrême droite. Dans ce contexte, un banquier mégalomane est propulsé au pouvoir. Un chroniqueur pétainiste monopolise le temps d'antenne. La femme d'un ministre anime une émission sur son propre mari. La police et l'extrême droite habitent quasiment sur les plateaux de télévision. On nous impose au quotidien des débats sur la possibilité de tirer sur les Gilets Jaunes, la façon la plus brutale de traiter les musulmans ou de laisser mourir les non-vaccinés, la manière la plus efficace de détruire ce qu'il reste de conquêtes sociales. Nous subissons, collectivement, une entreprise de conditionnement, un lavage de cerveau, un affaissement de nos imaginaires extrêmement violent.

Mais pour les tenants du pouvoir, cela n'est jamais assez. Il faut encore faire taire les voix, minuscules, qui tentent de faire vivre une information indépendante. De faire entendre d'autres paroles. Le ministre Gérald Darmanin annonce sa volonté de dissoudre Nantes Révoltée. En 10 ans d'existence, ce média indépendant a mené un travail quotidien de journalisme, réalisé des milliers d'articles, de reportages, d'analyses, publié dix revues. Nantes Révoltée documente avec sérieux les violences d'État, et joue un vrai rôle de contre-pouvoir local et national. Leurs articles sont lus par plusieurs millions de personnes chaque mois. Sans Nantes Révoltée, il n'y aurait sans doute pas eu d'affaire Steve, en 2019. Et puisque Nantes Révoltée donne la parole à celles et ceux qu'on n'entend pas, qu'on exploite, qu'on réprime, elle relaie aussi les appels à manifester. C'est sur ce point que le gouvernement veut dissoudre ce média.

Si relayer des appels à manifester est un motif de dissolution, alors le gouvernement va devoir dissoudre plusieurs dizaines d'organisations, syndicats, pages Facebook. Si s'opposer aux violences d’État comme le fait Nantes Révoltée est un motif de dissolution, il va falloir «dissoudre» aussi des centaines de journalistes, de pages Facebook, de médias qui travaillent sur ces questions. Et après ?

Un ministre accusé de viol, un député amateur de homard, un président banquier élu grâce au chantage électoral, une élue proche de l'escroc condamné François Fillon : voilà le pedigree des individus qui prétendent nous faire taire au nom de l'ordre et de la légalité. Cette procédure administrative vise à asphyxier les oppositions, les contre-pouvoirs. C'est une attaque en règle contre la liberté de la presse et la liberté d'expression de la part d'une minuscule caste qui ne représente plus qu'elle même.

En 2022, le régime politique semble avoir atteint un niveau d'illégitimité et de faiblesse si élevé qu'il se sent menacé par un petit média indépendant et local. En 24h, une poignée d'élus de droite et d'extrême droite auront obtenu du ministre de l'Intérieur une procédure de dissolution, formulée à l'Assemblée Nationale, et applaudie par des dizaines de députés. Nous avons une bonne nouvelle : un régime aussi faible, aussi fébrile, aussi grotesque, est un régime sur le point de tomber.

Nous, lecteurs et lectrices, médias indépendants, soutenons Nantes Révoltée et nous opposons à la dissolution de médias indépendants, et comptons bien faire bloc contre l'offensive autoritaire du gouvernement à l'égard des voix divergentes.

lundi 31 janvier 2022

Solidarité, procès d'un manifestant contre la privatisation du barrage de Serre-Ponçon


Suite à la manifestation du 8 mai contre la privatisation des services publics, un camarade gilet jaune et convoqué au tribunal de GAP, le 10 Fevrier a 13h30

Soutien à notre camarade Gilet Jaune convoquée au tribunal de Gap

Le 8 mai nous étions plusieurs centaines de personnes réunies devant le barrage de Serre-Ponçon (05) à côté d’ESPINASSE afin de dénoncer la casse des services publics et de dire stop à la privatisation des autoroutes, des hôpitaux, de nos forêts, de notre barrage.

Marre d’engraisser les multinationales avec l’argent du contribuable, notre argent !!

Cette journée symbolique a permis de poser un message collectif clair "La braderie des services publics c’est fini"

Ce jour là le soleil était de sortie, la peinture redécorait la routenoire et austère de revendications colorées, les gens fredonnaient deschants joyeux qui redonnaient du baume au cœur, l’ambiance était
familiale.

Mais cette joie n’était pas du goût des gendarmes se sentant dans l’obligation de jouer les troubles-fêtes.

En nous envoyant des lacrymos avait-ils peur de nous ce jour là ? De personnes venues en famille pour crier leurs indignations ?

Des camarades ont donc répondu logiquement à l’agresseur par des jets de cailloux !! C’est pour ce motif que le tribunal décide de convoquer notre ami.

Il est pour nous évident que nous soutiendrons toute personne qui se retrouvera face à la justice suite à cette manifestation, pas question de rentrer dans le jeu du gentil et bon manifestant nous faisons bloc
est restons soudés.

Rappelons-nous que le peuple n’a jamais rien obtenu dans la passivité, Nous nous battrons pour chaque goutte d’eau, pour chaque cm de terre.

Caisse de solidarité :

https://www.helloasso.com/associations/rouge-durance/collectes/les-3-du-8-mai-de-serre-poncon-leur-permis-de-manifestation-a-points

a bon entendeur

PIERRE et Compagnie

lundi 22 novembre 2021

A quoi reconnait ‘on un syndicaliste efficace, honnête et combatif ?

 En Inde on dit qu’on reconnait un syndicaliste honnête et combatif quand on le retrouve battu à mort dans la rue en rentrant chez lui. En France, les mœurs sont différentes, on le reconnait quand il reçoit une convocation à entretien préalable à licenciement. 

Il est des syndicalistes qui on a la fois la combativité et la méthode. D’esprit frondeur, ils n’agissent pas en soldat de grosse machine, commandé par un général loin du champ de bataille, ils agissent en sniper, en petit groupe, efficaces, pragmatiques appuyant la ou l’injustice est la plus crasse, détricotant l’idéologie adverse, ridiculisant la propagande, s’appuyant sur les colères là ou elles existent, dynamisant la révolte et soufflant sur les braises. Souple, rapide, tenace, pas achetable, en direct, pas négociable car pas dans une bureaucratie syndicale, ces types sont une plaie permanente pour les dirigeants de grandes entreprises qui ont décidés de transformer un service public en major du CAC 40, un cauchemar absolu pour carriériste issus d’école de commerce ou de management.

Mais le pire de ce que l’on reproche est que non seulement ils revendiquent des meilleures conditions de travail mais il on le toupet de questionner l’utilité sociale du modèle de l’entreprise et de proposer un service public, bien commun au service d’une tache vitale pour tous l’électricité dans une logique d’équité et d’efficacité. Non seulement il propose, mais il démontre à longueur de médias l’inefficacité du modèle du « toutpourleprofit » et du managementparlatrouille.

 

Ils ne rêvent pas que de petites augmentations, il casse l’idéologie de leur hiérarchie. Cette hiérarchie est intimement persuadée que leur modèle est le meilleur. La meilleure preuve est que ce sont eux qui la portent, eux les meilleurs. Il attaque une foi religieuse. Pour eux c’est une faute grave.

Alors, en France, faute d’être en Inde ou en Colombie (et a ces détails on reconnait un état de droit à un état mafieux, ce qui n’est pas rien) vient la solution du licenciement pour faute.

Peut être que le tribunal cassera le jugement, et q’EDF sera condamnée plus tard comme le fut pour Véolia, le lanceur d’alerte Jean Claude Touly, peu importe, l’important est de virer le sniper.

Mr André Phillipe est convoqué pour un entretien préalable d’Embauche, nous les Gilets Jaunes du 05 avant lutter avec lui contre la privatisation des barrages et le dénonçons cette atteinte intolérable à la liberté du droit syndicale inscrit dans la constitution. Car si en France on de ne frappe pas à mort les syndicalistes encore le droit d’exercer ce droit peut couter son travail même dans une entreprise fondée par un communiste en 1946 pour fournir un service public de l’électricité et modèle du droit du travail….

Alors pour ceux qui le souhaite et peuvent venez  le deux décembre a Lyon soutenir Philippe André.

 

 


 Lettre de Mr André à son licenciement

Merci à l‘inspection du travail de bien vouloir faire suivre à madame Florence Landois…
 
Madame
 
Je ne vous connais pas.
J’ai reçu hier de votre part une lettre de convocation à entretien préalable, sans savoir le moins du monde, sincèrement, ce qui m’est reproché :
Toujours autant surpris qu’à EDF, « licenciement » soit remplacé par « mise à la retraite d’office », tellement plus poétique, n’est-ce pas ?
Etant détaché à plein temps depuis peu, et avec la liberté dont jouissent les syndicalistes dans notre pays, je me demande bien quelle faute impardonnable j’ai bien pu effectuer ?
Depuis hier midi, ça tourne en boucle, dans ma tête, et je ne trouve pas…
 
Ma requête : je souhaiterai pouvoir bénéficier d’une faveur, et venir avec un.e élu.e de la nation, de l’Assemblée Nationale et/ou du Sénat, idéalement des deux chambres ?
Merci d’avance pour permettre à la représentation nationale de pouvoir assister à la façon dont vous procédez.
L’essentiel de mon travail de ces derniers mois a consisté à défendre les intérêts du service public de l’électricité, donc indirectement d’EDF.
Et la plupart du temps, en lien avec le parlement comme avec les ministères.
 
Comprenez également (et là, je reprends ma casquette de porte-parole fédéral de SUD-ENERGIE) que ne pas fournir au salarié accusé le motif de sa convocation préalable à licenciement (ce qui n’est pas rien, quand même), ne pas connaitre la faute qu’on vous reproche complique objectivement le choix du témoin autorisé à inviter…
Pour illustrer mes propos, dans la situation qui est la mienne :
  • si c’est un tract que vous me reprochez, j’aurais envie de solliciter un porte-parole fédéral de SUD, Jérôme Schmitt ou Anne Debrégeas, en l’occurrence ;
  • si c’est notre position lors de la PPL Gontard du 14 octobre dernier au Sénat, puisque favorable à ce qu’on extraie de l’entreprise les barrages qui constituent une véritable vâche à lait, j’aurais envie de solliciter monsieur le sénateur écologiste Guillaume Gontard ;
  • si c’est le travail que je fais avec nos femmes de ménage bafouées, comme notre inspectrice du travail, plus de 5 mois après le courrier de cette dernière (et plus de 14 mois après ma première demande accompagnée des extraits du code du travail qui l’exigent), nos femmes de ménage n’ont toujours pas de chauffage que vous leur devez dans leur local vestiaire, ni le moindre point d’eau adjacent, j’aurais envie de solliciter monsieur le député insoumis François Ruffin ;
  • si c’est le procès que nous avons gagné contre vous au TGI (dont l’appel est imminent) avec votre façon illicite de refuser les 32 heures collectives et la semaine de 4 jours aux salariés de votre unité, comme le libre accès au temps choisi, les 14 procès aux prud’hommes que les salariés vous ont intenté depuis, avec l’aide de SUD (illicite parce que contraire à l’accord national de 1999 toujours en application à EDF), ou en lien avec la façon tout aussi illicite dont vous avez modifié de force et contre leur gré le contrat de travail de plus de 120 personnes le premier août 2021, j’aurais envie de solliciter mon avocat du travail, maître Pierre Janot ;
  • si c’est en lien avec mes convocations par l’assemblée pour des auditions qui par la commission des affaires économiques, ou par celle de l’aménagement du territoire, j’aurais envie de solliciter madame la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel ;
  • si c’est en lien avec votre réorganisation délétère, refusée par 95% de vos agents, et mettant en danger de mort économique notre unité, la DTG, j’aurais envie de solliciter monsieur Rémy Garçon, plus grand expert hydro climato du groupe EDF que vous venez de jeter comme une vieille chaussette pour avoir travaillé avec SUD (dans nos convocations à l’assemblée comme au sénat, ou dans les ministères) et pour avoir dépassé l’âge limite de 60 ans, j’aurais envie de solliciter monsieur Rémy Garçon
  • si c’est en lien avec mes convocations par le sénat pour des auditions par la commission des affaires économiques, j’aurais envie de solliciter madame la sénatrice républicaine Martine Berthet ;
  • si c’est en lien avec nos rendez-vous réguliers avec le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, j’aurais envie de solliciter madame la ministre d’Etat Barbara Pompili ;
  • si c’est en lien avec nos rendez-vous réguliers avec le Ministre de l’Economie et des Finances, j’aurais envie de solliciter monsieur le ministre d’Etat Bruno Le Maire ;
  • si c’est en lien avec les deux alertes danger grave et imminent pour l’ensemble du personnel de la DTG (que notre directrice, madame Emmanuelle Chevennement, harcèle, violente, et détruit, avec des indicateurs clairs et des appels au secours de plus en plus inquiétants et répétés de personnes de plus en plus jeunes et alignées), que j’ai déposées les 10 mai et 18 novembre de cette année, pour éviter que la petite DTG ne devienne un nouveau petit France Telecom, j’aurais envie de solliciter madame la sociologue du travail Danièle Linhart ;
  • si c’est en lien avec le travail de fond que nous menons contre votre projet délétère Hercule et contre l’absurdité de la mise en concurrence du marché électrique, avec des journalistes du Monde Diplomatique, de Médiapart, de Libé, du Monde, du Canard Enchaîné, de Politis, de Reporterre, de Bastamag, de Blast, du Figaro, du Point, de France Télévision, de Radio France, de RTL ou d’ailleurs (pardon pour ceux que j’oublie), j’aurais envie de solliciter la ou le journaliste dont la collaboration pose problème ;
  • si c’est en lien avec l’une des 80 projections / débats de l’excellent documentaire « Barrages, l’eau sous haute tension », de Nicolas Ubelmann, qui pourtant défend les intérêts du service public de l’hydroélectricité, que j’ai co-animées avec mes ami.e.s de la CGT, experts, ou élu.e.s ou anciens cadres dirigeants de l’entreprise, j’aurais envie de solliciter un ancien directeur d’EDF Hydro, Jacques Masson ou Jean-François Astolfi, ou directement le réalisateur Nicolas Ubelmann, pour qu’il puisse raconter comment vous lui avez refusé l’accès aux barrages et usines alors qu’il défendait vos intérêts…
  • tant de sujets à travailler pour vous combattre, que les idées me manquent…
  • … je sèche… mais cette liste n’est nullement exhaustive.
 
Tristement habitué de vos méthode, je sais également que lors de mon conseil de discipline, du fait que mon syndicat n’est pas représentatif nationalement, ni mon avocat, ni mon syndicat, ni moi-même pourrons assister à ce conseil de discipline. Là encore, votre pratique est-elle réellement compatible avec les droits les plus élémentaires de chaque femme et de chaque homme dans notre pays ? En tout cas, c’est bien comme ça que ça s’était déroulé lors de votre première convocation…
 
Au bout de 4 démarches disciplinaires identiques me concernant, d’une convocation ubuesque chez le procureur de la république et de tant d’autres brimades de votre part, en seulement 9 années d’exercice du syndicalisme, avec le plus grand sérieux et la plus grande dévotion, tous deux reconnus comme jamais par les agents que nous représentons, aux vues de ce que vous générez comme burn-out chez la plupart de mes homologues SUD, et je pense en particulier aux délégués syndicaux de Chinon, de St-Alban, de Dampierre, de Chooz… que vous avez littéralement mis sur la touche parce que lanceurs d’alerte, et au document édité par EDF en mars 2012, sur les presses de l’imprimerie Frazier à Paris, dans lequel il est clairement écrit que SUD est le syndicat à combattre, me permettez-vous de vous demander au bout de combien de blâmes obtient-on une image pieuse ? Je précise ici que l’humour, aussi maladroit soit-il, est la politesse du désespoir, n’est-ce pas ? Cette question ne demande pas réponse…
 
Je finirai ce triste mail en vous disant que bien vite, dans mes fonctions, j’ai compris l’animosité que vous portiez à mon syndicat et à notre travail pourtant orienté vers l’intérêt général, la défense des salariés, statutaires comme sous-traitants (illégalement de plus en plus nombreux, puisque contraire à l’article 4 du notre statut des IEG), et le risque que je prenais et faisait prendre à ma famille en continuant de vous combattre, bec et ongle. Eh bien, sachez, madame, que depuis mars 2018, j’ai atteint la plus totale résilience à votre égard, et que quelle que soit la peine que vous saurez m’infliger dans les semaines qui viennent pour une faute dont je n’ai à ce jour, toujours aucune connaissance, vous ne nous atteindrez pas, ni moi, ni mes proches.
 
Bien à vous, et dans l’attende de votre faveur : me permettre 1/ de savoir qui je dois solliciter en m’explicitant la faute supposée commise et 2/ de me faire accompagner qui par un.e expert.e, qui par un ancien dirigeant de l’entreprise, qui par un.e ministre, qui par un.e syndicaliste, qui par un.e député.e, qui par un.e sénateur.trice, pas forcément salarié de l’entreprise, du coup.
 
Merci d’avance pour votre bienveillance et votre diligence, et recevez, madame, l’expression de mes salutations les plus solidaires, et permettez-moi de vous souhaiter un très beau week-end,

dimanche 10 octobre 2021

Instauration d'un permis à point de manifestations : retour sur la repression de la nanifestation contre la privatisation des biens communs, le 8 mai 2021 à Serre-ponçon !

Le 8 mai  une manifestation a eu lieu contre la privatisation des biens communs sur le barrage de Serre-Ponçon, plus grande réserve d’eau, qui dans un monde de soif vaudra de l’or. Pour des incidents minimes, des organisateurs passent au tribunal et certains risquent beaucoup car la bourgeoisie a inventé le permis à points de manifestation. Nous proposons une caisse de soutien ici pour les trois militants qui vont passer au tribunal ici

 

1er mai 2021 à Paris

Nous voler notre eau et nos barrages, sans vous manquer de respect, ce n’est pas bien Mr Le président ! (Osez celui-là)

On n’est pas tout à fait d'accord pour la privatisation de l'eau de pluie aux bénéfices des actionnaires des multinationales !

On veut des privatisations solidaires et un peu sociales ! 

Ne nous piquez pas tout d'un coup, soyez progressifs et échelonnés !

Plusss de peinture verte sur les privatisations.

La spéculation sur l’énergie fait des hauts et des bas, pour les pauvres s’est un peu embêtant

Vendre des biens communs ce n’est pas très gentil !

Le privé c’est super mais on ne kiffe pas tous

 

Voici sûrement les slogans que nous aurions dû prendre le 8 mai, en les écrivant sur des cartons biodégradables et en marchant sur le trottoir pour ne pas gêner. Un recueil de doléances aurait pu être remis. Une entrevue demandée à la préfecture où des représentants polis auraient écouté sans jamais couper la parole, le représentant de l'état, le représentant de la copropriété qu’est devenu l’état français. Il nous aurait rassurés en nous disant que nous avions bêtement mal compris, idiots comme nous sommes, le projet Hercule. Pas de privatisation, juste des mises en concessions, pas de risque de flambée des prix de l'énergie à cause de la mise en marché spéculatif de l'énergie, pas d’accaparement de l'eau, ressource vitale, par des multinationales, pas de risque de blackout dû à la déréglementation. Pas de privatisation globale depuis 30 ans de tout les biens communs : des banques à l’émission de monnaie, en passant par TF1, la sécurité sociale, la santé, les autoroutes, la SNCF l’eau potable, etc…C'est compliqué braves gens et vous, franchement vous n’êtes pas outillés pour le complexe...La manifestation aurait commencé à l'heure et fini dès que les forces de l'ordre l'auraient décidé. Une manif de Bisounours. Mais le problème est que si la pensée Bisounours existe en France et est très implantée dans certaines catégories, celle-ci ne manifeste que très peu car il y a trop de sports, de loisirs, de festivals, de choses fun à faire et la vie roule pour les Bisounours, ils sont zen. Ils veulent bien faire des choses, mais dans le positif ou le colibri, l’animal qui fait un truc qui ne sert a rien, qui a bonne conscience mais dont la forêt finit par brûler.


Mais au lieu de cela, ce 8 mai 2021, nous avons osé perturber la circulation sur une route touristique pendant une petite demi-journée (preuve en même temps que nous étions très nombreux à être mobilisés)! Nous avons nui au tourisme et à son cortège de vroum-vroum! Seules les compétitions sportives ont ce privilège normalement! Mais le pire, ce sont les tes tags, à la peinture, sur la route,  affirmant que la privatisation est un vol. Des mots d’insultes en grand format. Encore pire: des manifestants qui secouent les grilles du barrage en disant qu’il est à nous. Derrière ces grilles, 30 fourgonnettes de gallinacés s'ennuient. Alors de l'ennui nait les forces du désordre, disait le philosophe. Et l'air pur de la montagne devient subitement piquant, brûlant, horriblement irritant. Alors la barbarie viscéralement inhérente de la jeunesse populaire, en train de défendre les acquis des grands-pères, s'enclenche, en rebroussant chemin, en pleurant de toutes ses larmes. Certains jettent quelques pierres qui arrivent sur les cailloux du barrage qui encaissent le coup. Le bruit du caillou recevant un caillou est court mais on en mesure la souffrance. D'autres vont encore plus loin dans le saccage: ils mettent des autocollants sur les panneaux « propriété privée ne pas entrer » et masquent en passant cette information vitale que "les barrages sont privés " (bien qu’ils appartiennent à une entité appartenant à la population).  Les médias, à la solde de la subversion et bien connus pour leurs citriques viscérales du pouvoir, omettent de relater ces dramatiques évènements. Alors, la justice sur les ordres du gouvernement, intime aux forces de l'ordre de mobiliser du temps sur cette vaste affaire. D’autant plus courageux qu’elles n'arrivent même pas à répondre à celles des victimes de violences conjugales, de cambriolages, de délit sur l'environnement, de délinquance fiscale ou cravatée. Elle priorise et mobilise des forces pour retrouver les coupables de ce qu’a appelé notre jeune Président, sous l’effet du COVID, le chahut joyeux du 1er mai...(au cours duquel les forces de l'ordre ont chargé la foule directement avant les incidents).


L'enquête dure de longs mois alors que, une fois le plan hercule enterré, le prix de l’énergie est au plus haut grâce à la mise en spéculation des biens vitaux. Cette enquête aboutit à accuser des dangereuses personnes qui délinquent à coup d'autocollants, de tags et de cailloux sur cailloux (genoux, hiboux)….

Caillou, tag et autocollant, voilà le chifoumi du 8 mai, trois manifestants sont convoqués à la gendarmerie. Leur profil est typique: jeune multi- manifestant. Ne pourrait-on pas inventer "un permis de manifestant", que l'on pourrait retirer et donnerait lieu à un nombre limité de manifestations (car eux, vraiment, sont multi-cumulards!)? Contre la spoliation des biens communs, contre la répression des migrants, contre la fin des retraites, contre la réforme de ci de ça, ils ont vraiment explosé leur forfait!


 Heureusement, la justice est là pour rappeler que le droit de manifester, inscrit dans la constitution, est un droit encadré. Votre forfait est réduit grâce à des procédures baillons, avec retrait de points à coups de convocations et intimidations pour des broutilles.

C’est bien normal, un exemple: si un voleur vient chez vous pour vous cambrioler, vous n'avez pas le droit de l'insulter. Lui dire votre désaccord est certes autorisé ainsi que lui signifier poliment votre répréhension du déménagement opéré par ses soins. Mais de là à l'intimider, à jeter un caillou à ses pieds ou à dénoncer son vol en agressant du goudron à la peinture...

 

L'état a le monopole de la violence, affirme la justice et tout emploi de la violence par des manifestants est à réprimer. La définition de la violence est définie par l'état: un tag sur la route est violent, violente est la pose d'autocollant, violent est l'envoi de quelques cailloux sur du caillou....

Par contre, une coupure de courant n'est pas violente. Si l' Etat sectionne à l’arrache des câbles d'un poteau électrique d'un refuge de pauvres migrants mineurs en errance, en plein hiver dans les Hautes-Alpes, là ce n'est pas violent. Résultat, rapidement, 10 personnes se retrouvent en intoxication de monoxyde et en caisson à cause du dysfonctionnement du chauffage. Heureusement que la bonne constitution de cette jeunesse révoltée, combinée au bon soin du service public, a sauvé de justesse ces pauvres mineurs d’un accident cérébral ou de la mort .... Si le drame était arrivé, il n'y aurait pas eu d’enquête car il n'y a pas eu de violence là, ce n'était qu'un accident....


 

Même si cette manifestation dénonçait un plan de privatisation de l’énergie, dont tout le monde voit aujourd’hui les conséquences avec l’envolée des prix, même si le ministre de l’Économie est devenu, en cette veille de grand concours de tartufferie, convaincu que ce système était mauvais (bref il nous donne raison), même si 90 % de la population est contre la privatisation des barrages, manifester est un droit qui emmerde les bourgeois, surtout quand ce sont des pauvres. Le suffrage démocratique, ils le voient comme un syndic de copropriété où l'on n’invite jamais des pauvres…. On vote selon son tantième de propriété, Mr arnault ou bolloré ont droit à un gros morceau…bien qu'ils contribuent peu, très peu aux frais de copro.



 

Les grands bourgeois qui nous dirigent et la classe bourgeoise qui les soutient n’aiment pas que la protestation ne soit pas policée. Pour eux les désaccords doivent être courtois. Ils peuvent être contre la politique du gouvernement mais on doit rester poli, démocratique, etc… La classe populaire qui manifeste, comme les gilets jaunes, est braillante, imprévisible, débraillée et instinctive…Il y a une grande différence entre s'opposer intellectuellement à une « réforme », le nouveau nom de régression sans être trop impacté par ces « réformes », et être opposé à cette réforme en ayant subi dans sa chair les réformes précédentes, en ayant connu le chômage, la précarité, les logements dégueulasses et froids  la misère, les maigres fins de mois…. Les formes de protestation ne sont pas les mêmes, il y a forcément plus de tripes, de joie aussi, de passion. Je me souviens du regard et des réflexions des bourgeois de gauche et leurs apparatchiks, lors des manifestations de gilets jaunes: « d’accord sur le fond mais la forme on ne peut pas ! faudrait ordonner tout cela ! ». 




 Le pouvoir vise et cible, il sait qu’à force de petites condamnations, la justice fait boule de neige et pour quelques tags vous risquez la prison. La bourgeoisie macroniste a inventé le permis à points de manifestation avec peine de prison, si vous manifestez sans permis, c’est le procès et la prison. Ca calme! Le temps où l’on faisait passer les réformes en les adoucissant (plus quelques bonbons) contre l’accord des grands syndicats qui éteignaient le conflit, est terminé. Le bon temps, comme pour les retraites en 2010, est fini. La base suit de moins en moins la tête de ces organisations. Et le contenu des « réformes sociales » change de nature, on arrive dans le dur. La vente des biens communs pouvait provoquer l’indifférence, quand il s’agissait de vendre Renault, mais à force de tout brader, on arrive sur la vente des barrages, des hôpitaux, de la Sécu, des écoles... Le pouvoir bourgeois sait que la résistance est plus âpre alors elle sort le gros bâton. Le schéma du maintien de l’ordre est simple, on mobilise énormément de pandores pour impressionner et on gaze au moindre incident, provoquant ainsi la réaction des manifestants qui justifie l’usage de la force. On gaze une foule pour quelques insultes à l’encontre de la police, bien que le plus vieux métier du monde qu’est celui de la police, se fasse insulter depuis toujours. On nasse la foule, on vise les plus motivés, on infiltre la manif, on filme tout, on déploie des moyens qui manquent cruellement pour les violences conjugales ou la délinquance en cravate qui nous ruine. La stratégie est de pousser à l’incident au lieu de la désescalade.

A force de réprimer le moindre esclandre qui était toléré avant, on hésite à manifester. A tel point que la CFDT a invité ses adhérents à des défiler le 1er mai virtuellement sur facebook pour éviter la casse sur le terrain! (si si c’est vrai !!!)

Le retour risque d’être violent. Avec les catastrophes climatiques qui arrivent, la spéculation sur les pénuries et le désespoir que n’existera plus de lendemain clément, il va arriver le moment ou même les forces de l’ordre regretteront le chahut démocratique actuel. Ils regretteront le bon temps où les luttes se passaient dans un combat symbolique et non violent, quoiqu’on en dise.

Comment pensez-vous que va réagir la jeunesse dans quelques années? Comment, face à l’état du monde, va-t-elle protester si en période de sécheresse on lui dit que l’eau est privée, que la santé est payante et que son avenir est bien sombre?

Les Bisounours de l'avenir risquent de ressembler à cela:



 

Face à un monde qui craque, les copropriétaires du monde veulent un règlement de copropriété de plus en plus stricte, ne laissant même pas part à l’expression chahuteuse de la colère. C’est imbécile car on ne réagit pas devant la nuée en disant qu’elle fait de l’ombre….

 


mardi 5 octobre 2021

Justice Flash Ball

Le 8 mai a Serre-Ponçon une manifestation a réuni plus de 800 personnes contre le projet hercule et la privatisation des barrages. Organisé par un collectif citoyens, des gilets jaunes, des syndicats, la manifestation s'est dérouler dans une ambiance calme malgré la présence démesuré de la police (30 camions de CRS). venu secouer les grille du barrage de manière symbolique en chantant que le barrage est à nous, nous avons reçu une volée de lacrymo dans la figure, à laquelle quelques volée de pierre ont été répondu. Puis les manifestants sont partis. Bilan, aucuns dégâts, quelques tags contre la privatisation sur le goudron...On dénonce la hausse des prix de la loi du marché
cet été le projet Hercule de privatisation de l'électricité  est remballé par le gouvernement. Le ministre actuelle de l'économie, juge le système actuelle absurde face a l'envolée des prix.
5 mois plus tard, des policiers débarque chez de jeunes militants et les informe qu'ils sont convoqués a la police pour dégradation, tag et jet de pierre. Pourquoi eux et pas d'autres, peut être qu'il sont de toutes les manifs, des luttes.... une justice Flash ball...
Nous collectif organisateur dénonçons cet intimidation et appelons a venir les soutenir à jeudi 7 à 9 h a la gendarmerie de La Saulce un covoiturage se fera à 8 h20 a la bourse du travail
Vous pouvez aussi envoyer un soutien moral que nous afficheront sur le site ou un soutien financier pour payer les frais d'avocat.

Ne Nous laissons Pas tondre


 

 

mercredi 17 juin 2020

Si vous plait on n'est pas trop d'accord Madame la comtesse !



J’étais convoqué au poulailler d’embrun ce mercredi pour plainte de Mme Boyer la députée de Gap. Elle porte plainte pour la décoration de son local de députée sans dégradation (tout était propre une heure après) lors d’une manif contre les retraites. Je suis accusée de menaces, diffamation et tentative d’influence auprès d’élus afin d’obtenir un vote en faveur de ses opinions... 
Je ne savais pas si puissant avec une bombe de peinture... Elle devrait faire un stage de confiance en soi, parce qu’elle fragile cette dame.... 
On ne peut donc plus manifester sa colère, ces aristocrates veulent punir la populace qui se met colère. Elle peut voter le fait que je dois travailler jusqu’à 67 ans, c’est à dire monter encore 20 ans sur un toit en plein cagnard alors que parfois à 47 ans mon corps rechigne.... Elle la bureaucrate qui n’a jamais travaillé de sa vie (attaché parlementaire et députée que du show business), elle qui détruit l’hôpital public avec les politiques qu’elle vote ou soutien depuis 2012 …... Je l’aurais insulté et menacé en la traitant de raclure ou en marquant qu’elle détruisait l’hôpital public, elle qui a soutenu tout et son contraire pour se faire élire députée.... Doit-on manifester en disant, comme slogan “si vous plait on n'est pas trop d’accord” 
Elle, l’actionnaire de la polyclinique privée dont son mari est président.... Le développement des services privées passent par la destruction des services publiques... Le jour vous avez que des écoles publiques qui ne marchent pas, vous mettez vos enfants dans le privé. La destruction de l’hôpital public est en marche et cela fait la fortune des actionnaires des cliniques privés qui sont en plein boom.... 
Chicas comment l'hôpital de gap s'est ruiné !  
Mais ces gens-là ne supporte même pas la critique publique somme toute confidentiel….  
Même après une pandémie qui a mis en lumière la bêtise crasse et mortelle de leur politique de coupe budgétaire, ils continuent comme si rien n’était, l ils osent tout c’est à ça qu’on les reconnait disait l’autre 
Les manants doivent se taire…. Et lorsque la critique arrive le pouvoir doit viser les personnes qui prennent un peu trop le micro même si plein de monde ont fait la même chose que moi (y’en a qui ont parlé de la profession de sa mère) , après Joël Brochier, qui passait au tribunal pour un fait ridicule (avoir mis le numéro d’enfance en danger sur un panneaux de libre expression !) quelques jours, voici mézigue.... 
Des gilets jaunes ont été condamnés à 650 € pour soupçon de tag sur la route du tour de France au milieu de plein de tag sportif lors du passage des drogués du tour de France. C'était violent faut dire “Castaner gaze ta mère” ou “ Privatisation= vol” c'est répréhensible alors que vas’y Juju ou dessiner des bites non ça dégrade pas.... 
Je terminerai par les mots de La fontaine des animaux malades de la peste 
Selon que vous serez puissant ou misérable,  
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. 
Rien n’a changé depuis louis XIV , la bourgeoisie a remplacé l’aristocratie, l’argent a remplacé le sang, au passage la bourgeoisie s’est goinfrée les biens confisqués à l’église et nationalisés.... 
Depuis la fortune peut se constituer à l’ombre de l’état en aillant un pied dans les affaires un dans l’état.... De la vente de biens communs et des fermiers généraux collectant l’impôt aux concessions ferroviaires de louis Philippes privées mais financées par l’impôt, aux concessions de barrages de la 3 ème république en passant par la vente des autoroutes ou celles bientôt des barrages, tous ces scandales sont un moyen d’enrichissement prodigieux.... 
Mais on ne doit pas dire que la merde ça pue.