En France, plus personne ne croit les médias dominants. Une étude
révèle qu'à peine 30% de la population déclare encore «faire confiance
aux médias». Un taux comparable à celui de la Slovaquie et la Hongrie.
Dans notre pays, la quasi-totalité des journaux et chaines de télévision
sont possédés par une poignée de milliardaires, majoritairement
d'extrême droite. Dans ce contexte, un banquier mégalomane est propulsé
au pouvoir. Un chroniqueur pétainiste monopolise le temps d'antenne. La
femme d'un ministre anime une émission sur son propre mari. La police et
l'extrême droite habitent quasiment sur les plateaux de télévision. On
nous impose au quotidien des débats sur la possibilité de tirer sur les
Gilets Jaunes, la façon la plus brutale de traiter les musulmans ou de
laisser mourir les non-vaccinés, la manière la plus efficace de détruire
ce qu'il reste de conquêtes sociales. Nous subissons,
collectivement, une entreprise de conditionnement, un lavage de cerveau,
un affaissement de nos imaginaires extrêmement violent.
Mais pour les tenants du pouvoir, cela n'est jamais assez. Il faut encore faire taire les voix, minuscules, qui tentent de faire vivre une information indépendante.
De faire entendre d'autres paroles. Le ministre Gérald Darmanin annonce
sa volonté de dissoudre Nantes Révoltée. En 10 ans d'existence, ce
média indépendant a mené un travail quotidien de journalisme, réalisé
des milliers d'articles, de reportages, d'analyses, publié dix revues.
Nantes Révoltée documente avec sérieux les violences d'État, et joue un
vrai rôle de contre-pouvoir local et national. Leurs articles sont lus
par plusieurs millions de personnes chaque mois. Sans Nantes Révoltée,
il n'y aurait sans doute pas eu d'affaire Steve, en 2019. Et
puisque Nantes Révoltée donne la parole à celles et ceux qu'on n'entend
pas, qu'on exploite, qu'on réprime, elle relaie aussi les appels à
manifester. C'est sur ce point que le gouvernement veut dissoudre ce
média.
Si relayer des appels à manifester est un motif de dissolution, alors
le gouvernement va devoir dissoudre plusieurs dizaines d'organisations,
syndicats, pages Facebook. Si s'opposer aux violences d’État comme le
fait Nantes Révoltée est un motif de dissolution, il va falloir
«dissoudre» aussi des centaines de journalistes, de pages Facebook, de
médias qui travaillent sur ces questions. Et après ?
Un ministre accusé de viol, un député amateur de homard, un président
banquier élu grâce au chantage électoral, une élue proche de l'escroc
condamné François Fillon : voilà le pedigree des individus qui
prétendent nous faire taire au nom de l'ordre et de la légalité. Cette
procédure administrative vise à asphyxier les oppositions, les
contre-pouvoirs. C'est une attaque en règle contre la liberté de la
presse et la liberté d'expression de la part d'une minuscule caste qui
ne représente plus qu'elle même.
En 2022, le régime politique semble avoir atteint un niveau
d'illégitimité et de faiblesse si élevé qu'il se sent menacé par un
petit média indépendant et local. En 24h, une poignée d'élus de droite
et d'extrême droite auront obtenu du ministre de l'Intérieur une
procédure de dissolution, formulée à l'Assemblée Nationale, et applaudie
par des dizaines de députés. Nous avons une bonne nouvelle : un régime aussi faible, aussi fébrile, aussi grotesque, est un régime sur le point de tomber.
Nous, lecteurs et lectrices, médias indépendants, soutenons
Nantes Révoltée et nous opposons à la dissolution de médias
indépendants, et comptons bien faire bloc contre l'offensive autoritaire
du gouvernement à l'égard des voix divergentes.
Suite à la
manifestation du 8 mai contre la privatisation des services publics, un
camarade gilet jaune et convoqué au tribunal de GAP, le 10 Fevrier a
13h30
Soutien à notre camarade Gilet Jaune convoquée au tribunal de Gap
Le 8 mai nous étions plusieurs centaines de personnes réunies devant le barrage de Serre-Ponçon (05) à côté d’ESPINASSE afin de dénoncer la
casse des services publics et de dire stop à la privatisation des
autoroutes, des hôpitaux, de nos forêts, de notre barrage.
Marre d’engraisser les multinationales avec l’argent du contribuable, notre argent !!
Cette journée symbolique a permis de poser un message collectif clair "La braderie des services publics c’est fini"
Ce jour là le soleil était de sortie, la peinture redécorait la routenoire et austère de revendications colorées, les gens fredonnaient deschants joyeux qui redonnaient du baume au cœur, l’ambiance était
familiale.
Mais cette joie n’était pas du goût des gendarmes se sentant dans l’obligation de jouer les troubles-fêtes.
En nous envoyant des lacrymos avait-ils peur de nous ce jour là ? De personnes venues en famille pour crier leurs indignations ?
Des camarades ont donc répondu logiquement à l’agresseur par des jets de cailloux !! C’est pour ce motif que le tribunal décide de convoquer notre ami.
Il est pour nous évident que nous soutiendrons toute personne qui se retrouvera face à la justice suite à cette manifestation, pas question de rentrer dans le jeu du gentil et bon manifestant nous faisons bloc
est restons soudés.
Rappelons-nous que le peuple n’a jamais rien obtenu dans la passivité, Nous nous battrons pour chaque goutte d’eau, pour chaque cm de terre.
En Inde on dit qu’on reconnait un syndicaliste honnête et
combatif quand on le retrouve battu à mort dans la rue en rentrant chez lui.
En France, les mœurs sont différentes, on le reconnait quand il reçoit une
convocation à entretien préalable à licenciement.
Il est des syndicalistes qui on a la fois la combativité et
la méthode. D’esprit frondeur, ils n’agissent pas en soldat de grosse machine,
commandé par un général loin du champ de bataille, ils agissent en sniper, en
petit groupe, efficaces, pragmatiques appuyant la ou l’injustice est la plus
crasse, détricotant l’idéologie adverse, ridiculisant la propagande, s’appuyant
sur les colères là ou elles existent, dynamisant la révolte et soufflant sur
les braises. Souple, rapide, tenace, pas achetable, en direct, pas négociable car
pas dans une bureaucratie syndicale, ces types sont une plaie permanente pour
les dirigeants de grandes entreprises qui ont décidés de transformer un service
public en major du CAC 40, un cauchemar absolu pour carriériste issus d’école
de commerce ou de management.
Mais le pire de ce que l’on reproche est que non seulement
ils revendiquent des meilleures conditions de travail mais il on le toupet de
questionner l’utilité sociale du modèle de l’entreprise et de proposer un
service public, bien commun au service d’une tache vitale pour tous l’électricité
dans une logique d’équité et d’efficacité. Non seulement il propose, mais il démontre
à longueur de médias l’inefficacité du modèle du « toutpourleprofit »
et du managementparlatrouille.
Ils ne rêvent pas que de petites augmentations, il casse l’idéologie
de leur hiérarchie. Cette hiérarchie est intimement persuadée que leur modèle est
le meilleur. La meilleure preuve est que ce sont eux qui la portent, eux les meilleurs.
Il attaque une foi religieuse. Pour eux c’est une faute grave.
Alors, en France, faute d’être en Inde ou en Colombie (et a ces détails on
reconnait un état de droit à un état mafieux, ce qui n’est pas rien) vient la solution
du licenciement pour faute.
Peut être que le tribunal cassera le jugement, et q’EDF sera
condamnée plus tard comme le fut pour Véolia, le lanceur d’alerte Jean Claude
Touly, peu importe, l’important est de virer le sniper.
Mr André Phillipe est convoqué pour un entretien préalable d’Embauche,
nous les Gilets Jaunes du 05 avant lutter avec lui contre la privatisation des
barrages et le dénonçons cette atteinte intolérable à la liberté du droit
syndicale inscrit dans la constitution. Car si en France on de ne frappe pas à
mort les syndicalistes encore le droit d’exercer ce droit peut couter son
travail même dans une entreprise fondée par un communiste en 1946 pour fournir
un service public de l’électricité et modèle du droit du travail….
Alors pour ceux qui le souhaite et peuvent venez le deux décembre a Lyon soutenir Philippe André.
Lettre de Mr André à son licenciement
Merci à l‘inspection du travail de bien vouloir faire suivre à madame Florence Landois…
Madame
Je ne vous connais pas.
J’ai reçu hier de votre
part une lettre de convocation à entretien préalable, sans savoir le
moins du monde, sincèrement, ce qui m’est reproché :
Toujours autant surpris
qu’à EDF, « licenciement » soit remplacé par « mise à la retraite
d’office », tellement plus poétique, n’est-ce pas ?
Etant détaché à plein
temps depuis peu, et avec la liberté dont jouissent les syndicalistes
dans notre pays, je me demande bien quelle faute impardonnable j’ai bien
pu effectuer ?
Depuis hier midi, ça tourne en boucle, dans ma tête, et je ne trouve pas…
Ma requête : je
souhaiterai pouvoir bénéficier d’une faveur, et venir avec un.e élu.e de
la nation, de l’Assemblée Nationale et/ou du Sénat, idéalement des deux
chambres ?
Merci d’avance pour permettre à la représentation nationale de pouvoir assister à la façon dont vous procédez.
L’essentiel de mon
travail de ces derniers mois a consisté à défendre les intérêts du
service public de l’électricité, donc indirectement d’EDF.
Et la plupart du temps, en lien avec le parlement comme avec les ministères.
Comprenez également (et
là, je reprends ma casquette de porte-parole fédéral de SUD-ENERGIE)
que ne pas fournir au salarié accusé le motif de sa convocation
préalable à licenciement (ce qui n’est pas rien, quand
même), ne pas connaitre la faute qu’on vous reproche complique
objectivement le choix du témoin autorisé à inviter…
Pour illustrer mes propos, dans la situation qui est la mienne :
si c’est un tract que vous me reprochez, j’aurais envie de
solliciter un porte-parole fédéral de SUD, Jérôme Schmitt ou Anne
Debrégeas, en l’occurrence ;
si c’est notre position lors de la
PPL Gontard du 14 octobre dernier au Sénat, puisque favorable à ce qu’on
extraie de l’entreprise les barrages qui constituent une véritable
vâche à lait, j’aurais envie de solliciter monsieur le sénateur
écologiste Guillaume
Gontard ;
si c’est le travail que je fais avec nos femmes de
ménage bafouées, comme notre inspectrice du travail, plus de 5 mois
après le courrier de cette dernière (et plus de 14 mois après ma
première demande accompagnée des extraits du code du travail qui
l’exigent),
nos femmes de ménage n’ont toujours pas de chauffage que vous leur devez
dans leur local vestiaire, ni le moindre point d’eau adjacent, j’aurais
envie de solliciter monsieur le député insoumis François Ruffin ;
si
c’est le procès que nous avons gagné contre vous au TGI (dont l’appel
est imminent) avec votre façon illicite de refuser les 32 heures
collectives et la semaine de 4 jours aux salariés de votre unité, comme
le libre accès au temps choisi, les 14 procès
aux prud’hommes que les salariés vous ont intenté depuis, avec l’aide de
SUD (illicite parce que contraire à l’accord national de 1999 toujours
en application à EDF), ou en lien avec la façon tout aussi illicite dont
vous avez modifié de force et contre leur
gré le contrat de travail de plus de 120 personnes le premier août 2021,
j’aurais envie de solliciter mon avocat du travail, maître Pierre
Janot ;
si c’est en lien avec mes convocations par l’assemblée
pour des auditions qui par la commission des affaires économiques, ou
par celle de l’aménagement du territoire, j’aurais envie de solliciter
madame la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel ;
si c’est
en lien avec votre réorganisation délétère, refusée par 95% de vos
agents, et mettant en danger de mort économique notre unité, la DTG,
j’aurais envie de solliciter monsieur Rémy Garçon, plus grand expert
hydro climato du groupe EDF que vous venez
de jeter comme une vieille chaussette pour avoir travaillé avec SUD
(dans nos convocations à l’assemblée comme au sénat, ou dans les
ministères) et pour avoir dépassé l’âge limite de 60 ans, j’aurais envie
de solliciter monsieur Rémy Garçon
si c’est en lien avec mes
convocations par le sénat pour des auditions par la commission des
affaires économiques, j’aurais envie de solliciter madame la sénatrice
républicaine Martine Berthet ;
si c’est en lien avec nos
rendez-vous réguliers avec le Ministère de la Transition Ecologique et
Solidaire, j’aurais envie de solliciter madame la ministre d’Etat
Barbara Pompili ;
si c’est en lien avec nos rendez-vous
réguliers avec le Ministre de l’Economie et des Finances, j’aurais envie
de solliciter monsieur le ministre d’Etat Bruno Le Maire ;
si
c’est en lien avec les deux alertes danger grave et imminent pour
l’ensemble du personnel de la DTG (que notre directrice, madame
Emmanuelle Chevennement, harcèle, violente, et détruit, avec des
indicateurs clairs et des appels au secours de plus en
plus inquiétants et répétés de personnes de plus en plus jeunes et
alignées), que j’ai déposées les 10 mai et 18 novembre de cette année,
pour éviter que la petite DTG ne devienne un nouveau petit France
Telecom, j’aurais envie de solliciter madame la sociologue
du travail Danièle Linhart ;
si c’est en lien avec le travail de
fond que nous menons contre votre projet délétère Hercule et contre
l’absurdité de la mise en concurrence du marché électrique, avec des
journalistes du Monde Diplomatique, de Médiapart, de Libé, du Monde, du
Canard Enchaîné,
de Politis, de Reporterre, de Bastamag, de Blast, du Figaro, du Point,
de France Télévision, de Radio France, de RTL ou d’ailleurs (pardon pour
ceux que j’oublie), j’aurais envie de solliciter la ou le journaliste
dont la collaboration pose problème ;
si c’est en lien avec
l’une des 80 projections / débats de l’excellent documentaire
« Barrages, l’eau sous haute tension », de Nicolas Ubelmann, qui
pourtant défend les intérêts du service public de l’hydroélectricité,
que j’ai co-animées avec mes ami.e.s
de la CGT, experts, ou élu.e.s ou anciens cadres dirigeants de
l’entreprise, j’aurais envie de solliciter un ancien directeur d’EDF
Hydro, Jacques Masson ou Jean-François Astolfi, ou directement le
réalisateur Nicolas Ubelmann, pour qu’il puisse raconter comment
vous lui avez refusé l’accès aux barrages et usines alors qu’il
défendait vos intérêts…
tant de sujets à travailler pour vous combattre, que les idées me manquent…
… je sèche… mais cette liste n’est nullement exhaustive.
Tristement habitué de
vos méthode, je sais également que lors de mon conseil de discipline, du
fait que mon syndicat n’est pas représentatif nationalement, ni mon
avocat, ni mon syndicat, ni moi-même pourrons
assister à ce conseil de discipline. Là encore, votre pratique est-elle
réellement compatible avec les droits les plus élémentaires de chaque
femme et de chaque homme dans notre pays ? En tout cas, c’est bien comme
ça que ça s’était déroulé lors de votre première
convocation…
Au bout de 4 démarches
disciplinaires identiques me concernant, d’une convocation ubuesque chez
le procureur de la république et de tant d’autres brimades de votre
part, en seulement 9 années d’exercice du syndicalisme,
avec le plus grand sérieux et la plus grande dévotion, tous deux
reconnus comme jamais par les agents que nous représentons, aux vues de
ce que vous générez comme burn-out chez la plupart de mes homologues
SUD, et je pense en particulier aux délégués syndicaux
de Chinon, de St-Alban, de Dampierre, de Chooz… que vous avez
littéralement mis sur la touche parce que lanceurs d’alerte, et au
document édité par EDF en mars 2012, sur les presses de l’imprimerie
Frazier à Paris, dans lequel il est clairement écrit que SUD
est le syndicat à combattre, me permettez-vous de vous demander au bout
de combien de blâmes obtient-on une image pieuse ? Je précise ici que
l’humour, aussi maladroit soit-il, est la politesse du désespoir,
n’est-ce pas ? Cette question ne demande pas réponse…
Je finirai ce triste
mail en vous disant que bien vite, dans mes fonctions, j’ai compris
l’animosité que vous portiez à mon syndicat et à notre travail pourtant
orienté vers l’intérêt général, la défense des
salariés, statutaires comme sous-traitants (illégalement de plus en plus
nombreux, puisque contraire à l’article 4 du notre statut des IEG), et
le risque que je prenais et faisait prendre à ma famille en continuant
de vous combattre, bec et ongle. Eh bien,
sachez, madame, que depuis mars 2018, j’ai atteint la plus totale
résilience à votre égard, et que quelle que soit la peine que vous
saurez m’infliger dans les semaines qui viennent pour une faute dont je
n’ai à ce jour, toujours aucune connaissance, vous ne
nous atteindrez pas, ni moi, ni mes proches.
Bien à vous, et dans
l’attende de votre faveur : me permettre 1/ de savoir qui je dois
solliciter en m’explicitant la faute supposée commise et 2/ de me faire
accompagner qui par un.e expert.e, qui par un ancien
dirigeant de l’entreprise, qui par un.e ministre, qui par un.e
syndicaliste, qui par un.e député.e, qui par un.e sénateur.trice, pas
forcément salarié de l’entreprise, du coup.
Merci d’avance pour
votre bienveillance et votre diligence, et recevez, madame, l’expression
de mes salutations les plus solidaires, et permettez-moi de vous
souhaiter un très beau week-end,
Le 8 mai une manifestation a eu lieu contre la privatisation des biens
communs sur le barrage de Serre-Ponçon, plus grande réserve d’eau, qui dans un monde
de soif vaudra de l’or. Pour des incidents minimes, des organisateurs passent au
tribunal et certains risquent beaucoup car la bourgeoisie a inventé le permis à
points de manifestation. Nous proposons une caisse de soutien ici pour les trois militants qui vont passer au tribunal ici
1er mai 2021 à Paris
Nous voler notre eau et nos barrages, sans vous manquer de respect, ce n’est
pas bien Mr Le président ! (Osez celui-là)
On n’est pas tout à fait d'accord pour la privatisation de l'eau de pluie aux
bénéfices des actionnaires des multinationales !
On veut des privatisations solidaires et un peu sociales !
Ne nous piquez pas tout d'un coup, soyez progressifs et échelonnés !
Plusss de peinture verte sur les privatisations.
La spéculation sur l’énergie fait des hauts et des bas, pour les pauvres
s’est un peu embêtant
Vendre des biens communs ce n’est pas très gentil !
Le privé c’est super mais on ne kiffe pas tous
Voici sûrement les slogans que nous aurions dû prendre le 8 mai, en
les écrivant sur des cartons biodégradables et en marchant sur le trottoir pour ne pas
gêner. Un recueil de doléances aurait pu être remis. Une entrevue demandée à la
préfecture où des représentants polis auraient écouté sans jamais couper la
parole, le représentant de l'état, le représentant de la copropriété qu’est devenu
l’état français. Il nous aurait rassurés en nous disant que nous avions
bêtement mal compris, idiots comme nous sommes, le projet Hercule. Pas de
privatisation, juste des mises en concessions, pas de risque de flambée des
prix de l'énergie à cause de la mise en marché spéculatif de l'énergie, pas
d’accaparement de l'eau, ressource vitale, par des multinationales, pas de risque
de blackout dû à la déréglementation. Pas de privatisation globale depuis 30
ans de tout les biens communs : des banques à l’émission de monnaie, en
passant par TF1, la sécurité sociale, la santé, les autoroutes, la SNCF l’eau potable,
etc…C'est compliqué braves gens et vous, franchement vous n’êtes pas outillés pour
le complexe...La manifestation aurait commencé à l'heure et fini dès que les
forces de l'ordre l'auraient décidé. Une manif de Bisounours. Mais le problème
est que si la pensée Bisounours existe en France et est très implantée dans certaines
catégories, celle-ci ne manifeste que très peu car il y a trop de sports, de loisirs, de festivals,
de choses fun à faire et la vie roule pour les Bisounours, ils sont zen. Ils veulent bien faire
des choses, mais dans le positif ou le colibri, l’animal qui fait un truc qui
ne sert a rien, qui a bonne conscience mais dont la forêt finit par brûler.
Mais au lieu de cela, ce 8 mai 2021, nous avons osé perturber la circulation sur une route touristique pendant
une petite demi-journée (preuve en même temps que nous étions très nombreux à être mobilisés)! Nous avons nui au tourisme et à son cortège de
vroum-vroum! Seules les compétitions sportives ont ce privilège normalement! Mais le pire, ce sont les tes tags, à la peinture, sur la route, affirmant que la
privatisation est un vol. Des mots d’insultes en grand format. Encore pire: des
manifestants qui secouent les grilles du barrage en disant qu’il est à nous.
Derrière ces grilles, 30 fourgonnettes de gallinacés s'ennuient. Alors de
l'ennui nait les forces du désordre, disait le philosophe. Et l'air pur de la
montagne devient subitement piquant, brûlant, horriblement irritant. Alors
la barbarie viscéralement inhérente de la jeunesse populaire, en train de
défendre les acquis des grands-pères, s'enclenche, en rebroussant chemin, en
pleurant de toutes ses larmes. Certains jettent quelques pierres qui arrivent
sur les cailloux du barrage qui encaissent le coup. Le bruit du caillou
recevant un caillou est court mais on en mesure la souffrance. D'autres vont
encore plus loin dans le saccage: ils mettent des autocollants sur les panneaux
« propriété privée ne pas entrer » et masquent en passant cette
information vitale que "les barrages sont privés " (bien qu’ils appartiennent à une
entité appartenant à la population). Les
médias, à la solde de la subversion et bien connus pour leurs citriques
viscérales du pouvoir, omettent de relater ces dramatiques évènements. Alors, la justice sur
les ordres du gouvernement, intime aux forces de l'ordre de mobiliser du temps
sur cette vaste affaire. D’autant plus courageux qu’elles n'arrivent même pas à
répondre à celles des victimes de violences conjugales, de cambriolages, de délit sur
l'environnement, de délinquance fiscale ou cravatée. Elle priorise et mobilise
des forces pour retrouver les coupables de ce qu’a appelé notre jeune Président,
sous l’effet du COVID, le chahut joyeux du 1er mai...(au cours duquel les forces de l'ordre ont chargé la foule directement avant les incidents).
L'enquête dure de longs mois alors que, une fois le
plan hercule enterré, le prix de l’énergie est au plus haut grâce à la mise en
spéculation des biens vitaux. Cette enquête aboutit à accuser des dangereuses
personnes qui délinquent à coup d'autocollants, de tags et de cailloux sur cailloux
(genoux, hiboux)….
Caillou, tag et autocollant, voilà le chifoumi du 8 mai, trois manifestants
sont convoqués à la gendarmerie. Leur profil est typique: jeune multi- manifestant.
Ne pourrait-on pas inventer "un permis de manifestant", que l'on pourrait
retirer et donnerait lieu à un nombre limité de manifestations (car eux,
vraiment, sont multi-cumulards!)? Contre la spoliation des biens communs,
contre la répression des migrants, contre la fin des retraites, contre la réforme
de ci de ça, ils ont vraiment explosé leur forfait!
Heureusement, la justice est là pour rappeler que le droit de manifester,
inscrit dans la constitution, est un droit encadré. Votre forfait est réduit
grâce à des procédures baillons, avec retrait de points à coups de convocations et intimidations pour des broutilles.
C’est bien normal, un exemple: si un voleur vient chez vous pour vous cambrioler,
vous n'avez pas le droit de l'insulter. Lui dire votre désaccord est certes
autorisé ainsi que lui signifier poliment votre répréhension du déménagement opéré par
ses soins. Mais de là à l'intimider, à jeter un caillou à ses pieds ou à
dénoncer son vol en agressant du goudron à la peinture...
L'état a le monopole de la violence, affirme la justice et tout emploi de la
violence par des manifestants est à réprimer. La définition de la violence est définie
par l'état: un tag sur la route est violent, violente est la pose d'autocollant, violent est
l'envoi de quelques cailloux sur du caillou....
Par contre, une coupure de courant n'est pas violente. Si l' Etat sectionne à
l’arrache des câbles d'un poteau électrique d'un refuge de pauvres migrants mineurs en errance, en plein hiver dans les Hautes-Alpes, là ce n'est pas violent. Résultat,
rapidement, 10 personnes se retrouvent en intoxication de monoxyde et en caisson à cause du dysfonctionnement du chauffage. Heureusement que la bonne constitution de
cette jeunesse révoltée, combinée au bon soin du service public, a sauvé de justesse ces
pauvres mineurs d’un accident cérébral ou de la mort .... Si le drame était arrivé,
il n'y aurait pas eu d’enquête car il n'y a pas eu de violence là, ce n'était qu'un accident....
Même si cette manifestation dénonçait un plan de privatisation de l’énergie,
dont tout le monde voit aujourd’hui les conséquences avec l’envolée des prix, même si le ministre de l’Économie est devenu, en cette veille de grand concours de
tartufferie, convaincu que ce système était mauvais (bref il nous donne raison), même si 90 % de la population est contre la privatisation des barrages,
manifester est un droit qui emmerde les bourgeois, surtout quand ce sont des
pauvres. Le suffrage démocratique, ils le voient comme un syndic de copropriété
où l'on n’invite jamais des pauvres…. On vote selon son tantième de propriété,
Mr arnault ou bolloré ont droit à un gros morceau…bien qu'ils contribuent peu, très peu aux frais de copro.
Les grands bourgeois qui nous dirigent et la classe bourgeoise qui les
soutient n’aiment pas que la protestation ne soit pas policée. Pour eux les désaccords
doivent être courtois. Ils peuvent être contre la politique du gouvernement
mais on doit rester poli, démocratique, etc… La classe populaire qui manifeste,
comme les gilets jaunes, est braillante, imprévisible, débraillée et instinctive…Il
y a une grande différence entre s'opposer intellectuellement à une « réforme »,
le nouveau nom de régression sans être trop impacté par ces « réformes »,
et être opposé à cette réforme en ayant subi dans sa chair les réformes précédentes,
en ayant connu le chômage, la précarité, les logements dégueulasses et froids la misère, les maigres fins de mois…. Les formes de protestation ne sont
pas les mêmes, il y a forcément plus de tripes, de joie aussi, de passion. Je me souviens
du regard et des réflexions des bourgeois de gauche et leurs apparatchiks, lors des
manifestations de gilets jaunes: « d’accord sur le fond mais la forme on
ne peut pas ! faudrait ordonner tout cela ! ».
Le pouvoir vise et cible, il sait qu’à force de petites condamnations, la
justice fait boule de neige et pour quelques tags vous risquez la prison. La
bourgeoisie macroniste a inventé le permis à points de manifestation avec peine
de prison, si vous manifestez sans permis, c’est le procès et la prison. Ca
calme! Le temps où l’on faisait passer les réformes en les adoucissant (plus
quelques bonbons) contre l’accord des grands syndicats qui éteignaient le conflit,
est terminé. Le bon temps, comme pour les retraites en 2010, est fini. La base
suit de moins en moins la tête de ces organisations. Et le contenu des « réformes
sociales » change de nature, on arrive dans le dur. La vente des biens
communs pouvait provoquer l’indifférence, quand il s’agissait de vendre
Renault, mais à force de tout brader, on arrive sur la vente des barrages, des
hôpitaux, de la Sécu, des écoles... Le pouvoir bourgeois sait que la résistance
est plus âpre alors elle sort le gros bâton. Le schéma du maintien de l’ordre est
simple, on mobilise énormément de pandores pour impressionner et on gaze au
moindre incident, provoquant ainsi la réaction des manifestants qui justifie l’usage
de la force. On gaze une foule pour quelques insultes à l’encontre de la police,
bien que le plus vieux métier du monde qu’est celui de la police, se fasse insulter
depuis toujours. On nasse la foule, on vise les plus motivés, on infiltre la
manif, on filme tout, on déploie des moyens qui manquent cruellement pour les
violences conjugales ou la délinquance en cravate qui nous ruine. La stratégie
est de pousser à l’incident au lieu de la désescalade.
A force de réprimer le moindre
esclandre qui était toléré avant, on hésite à manifester. A tel point que la CFDT a invité ses adhérents à des
défiler le 1er mai virtuellement sur facebook pour éviter la casse sur le terrain! (si si c’est vrai !!!)
Comment pensez-vous que va réagir la jeunesse dans quelques années? Comment,
face à l’état du monde, va-t-elle protester si en période de sécheresse on lui
dit que l’eau est privée, que la santé est payante et que son avenir est bien
sombre?
Les Bisounours de l'avenir risquent de ressembler à cela:
Face à un monde qui craque, les copropriétaires du monde veulent un règlement
de copropriété de plus en plus stricte, ne laissant même pas part à l’expression
chahuteuse de la colère. C’est imbécile car on ne réagit pas devant la nuée en
disant qu’elle fait de l’ombre….
Le 8 mai a Serre-Ponçon une manifestation a réuni plus de 800
personnes contre le projet hercule et la privatisation des barrages.
Organisé par un collectif citoyens, des gilets jaunes, des syndicats, la
manifestation s'est dérouler dans une ambiance calme malgré la présence
démesuré de la police (30 camions de CRS). venu secouer les grille du
barrage de manière symbolique en chantant que le barrage est à nous,
nous avons reçu une volée de lacrymo dans la figure, à laquelle quelques
volée de pierre ont été répondu. Puis les manifestants sont partis.
Bilan, aucuns dégâts, quelques tags contre la privatisation sur le
goudron...On dénonce la hausse des prix de la loi du marché
cet
été le projet Hercule de privatisation de l'électricité est remballé
par le gouvernement. Le ministre actuelle de l'économie, juge le système
actuelle absurde face a l'envolée des prix.
5
mois plus tard, des policiers débarque chez de jeunes militants et les
informe qu'ils sont convoqués a la police pour dégradation, tag et jet
de pierre. Pourquoi eux et pas d'autres, peut être qu'il sont de toutes
les manifs, des luttes.... une justice Flash ball...
Nous
collectif organisateur dénonçons cet intimidation et appelons a venir
les soutenir à jeudi 7 à 9 h a la gendarmerie de La Saulce un covoiturage se fera à
8 h20 a la bourse du travail
Vous
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J’étais convoqué au poulailler d’embrun ce mercredi pour plainte de Mme Boyer la députée de Gap. Elle porte plainte pour la décoration de son local de députée sans dégradation (tout était propre une heure après) lors d’une manif contre les retraites. Je suis accusée de menaces, diffamation et tentative d’influence auprès d’élus afin d’obtenir un vote en faveur de ses opinions...
Je ne savais pas si puissant avec une bombe de peinture... Elle devrait faire un stage de confiance en soi, parce qu’elle fragile cette dame....
On ne peut donc plus manifester sa colère, ces aristocrates veulent punir la populace qui se met colère. Elle peut voter le fait que je dois travailler jusqu’à 67 ans, c’est à dire monter encore 20 ans sur un toit en plein cagnard alors que parfois à 47 ans mon corps rechigne.... Elle la bureaucrate qui n’a jamais travaillé de sa vie (attaché parlementaire et députée que du show business), elle qui détruit l’hôpital public avec les politiques qu’elle vote ou soutien depuis 2012 …... Je l’aurais insulté et menacé en la traitant de raclure ou en marquant qu’elle détruisait l’hôpitalpublic, elle qui a soutenu tout et son contraire pour se faire élire députée.... Doit-on manifester en disant, comme slogan “si vous plait on n'est pas trop d’accord”
Elle, l’actionnaire de la polyclinique privée dont son mari est président.... Le développement des services privées passent par la destruction des services publiques... Le jour où vous avez que des écoles publiques qui ne marchent pas, vous mettez vos enfants dans le privé. La destruction de l’hôpital public est en marche et cela fait la fortune des actionnaires des cliniques privés qui sont en plein boom....
Mais ces gens-là ne supporte même pas la critique publique somme toute confidentiel….
Même après une pandémie qui a mis en lumière la bêtise crasse et mortelle de leur politique de coupe budgétaire, ils continuent comme si rien n’était, l ils osent tout c’est à ça qu’on les reconnait disait l’autre
Les manants doivent se taire…. Et lorsque la critique arrive le pouvoir doit viser les personnes qui prennent un peu trop le micro même si plein de monde ont fait la même chose que moi (y’en a qui ont parlé de la profession de sa mère) ,aprèsJoëlBrochier, qui passait au tribunal pour un fait ridicule (avoir mis le numéro d’enfance en danger sur un panneaux de libre expression !) quelques jours, voici mézigue....
Des gilets jaunes ont été condamnés à 650 € pour soupçon de tag sur la route du tour de France au milieu de plein de tag sportif lors du passage des drogués du tour de France. C'était violent faut dire “Castaner gaze ta mère” ou “ Privatisation= vol” c'est répréhensible alors que vas’y Juju ou dessiner des bites non ça dégrade pas....
Je terminerai par les mots de La fontaine des animaux malades de la peste
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Rien n’a changé depuis louis XIV , la bourgeoisie a remplacé l’aristocratie, l’argent a remplacé le sang, au passage la bourgeoisie s’est goinfrée les biens confisqués à l’église et nationalisés....
Depuis la fortune peut se constituer à l’ombre de l’état en aillant un pied dans les affaires un dans l’état.... De la vente de biens communs et des fermiers généraux collectant l’impôt aux concessions ferroviaires de louis Philippes privées mais financées par l’impôt, aux concessions de barrages de la 3 ème république en passant par la vente des autoroutes ou celles bientôt des barrages, tous ces scandales sont un moyen d’enrichissement prodigieux....