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jeudi 21 mars 2019

RTE les autoroutes de l'électricité, un destin digne des autoroutes routières

RTE en voie de privatisation : la même carotte que les autoroutes !
Bénéfice en hausse, il suffit de monter le tarif et hop !
Transport en baisse grâce à la décentralisation de la production.
En résumé, moins de trafic, mais l'utilisateur paie plus !
Affiche d’après guerre pour la nationalisation de l'électricité

  • AFP
  • parue le
RTE, le gestionnaire du réseau électrique à haute tension français, a annoncé mercredi un rebond de son bénéfice l'an dernier, après un recul en 2017, ainsi qu'une hausse de ses revenus grâce à l'entrée en vigueur d'un nouveau tarif.
Son bénéfice net atteint ainsi 603 millions d'euros, en croissance de 62% par rapport à celui de 2017 qui avait été affecté par une hausse d'impôt exceptionnelle, explique RTE, détenu par EDF (50,1%) et la Caisse des Dépôts et CNP Assurances (49,9%).
Le chiffre d'affaires a lui progressé de 4% à 4,817 milliards d'euros et "cette croissance est principalement portée par l'application du nouveau Tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (Turpe 5) (...) qui, pour la première fois, joue en année pleine", a expliqué le gestionnaire du réseau.
Ce tarif est fixé par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) pour une période de quatre ans avec des évolutions annuelles suivant l'inflation, et permet de rémunérer les opérateurs des réseaux électriques.
Cette hausse du Turpe a permis de compenser une "moindre utilisation du réseau de transport", note RTE. Un phénomène qui s'explique d'une part par la baisse de la consommation d'électricité l'an dernier, ainsi que par l'augmentation de la production de courant décentralisée qui ne transite que par les réseaux de distribution, géré eux par d'autres opérateurs, en particulier Enedis.
L'endettement s'est encore creusé à 8,904 milliards d'euros, contre 8,882 milliards en 2017, alors que RTE a continué d'investir, en particulier dans des interconnexions vers l'Italie et le Royaume-Uni.

dimanche 18 novembre 2018

Le climat, le paradis, la THT, les bandits


 Il est clair que le scénario va se répéter dans la Durance, comme en 2003 à l’Argentière , la sécheresse couplée à la canicule mettra le feu à la forets via la THT pas enterré, provoquant des morts, de belles maisons partiront en fumée....
Le paradis brule il est temps de passer  à la rébellion de l'extinction car sinon y'aura pas de futur à l'avenir...
https://reporterre.net/En-Angleterre-le-mouvement-Extinction-Rebellion-lance-l-insurrection-pour-le









jeudi 15 novembre 2018

Fermeture des centrales a charbon possible avec la création d'une interconnexion avec l'Italie !

Tiens tiens, cela voudrait dire quoi comme interconnexion, une THT 225 000 V transformée en 400 000 V, dans la Durance, on sait pas  ????  A RTE de répondre ?

La fermeture des dernières centrales à charbon «possible après 2020»

ENERGIE RTE, le gestionnaire du réseau électrique français confirmer qu’il sera possible fermer les quatre dernières centrales à charbon et la centrale nucléaire de Fessenheim. Mais à condition, notamment, de « ne fermer aucun autre mode de production »…
Il sera possible de fermer les centrales à charbon en France après 2020 comme promis par le président Emmanuel Macron, ainsi que la centrale nucléaire de Fessenheim, mais sous condition, notamment de ne «fermer aucun autre mode de production», a indiqué jeudi RTE.

Les quatre dernières centrales à charbon plus Fessenheim

Selon le gestionnaire du réseau d'électricité à haute tension, qui présente ses perspectives sur la sécurité d'approvisionnement 2018-2023, «après l'hiver 2020, des marges de sécurité devraient réapparaître» et permettre la fermeture progressive des quatre centrales à charbon et de la centrale nucléaire de Fessenheim.
RTE pose toutefois une série de conditions, notamment développer fortement les énergies renouvelables, mettre en service trois interconnexions (une avec l'Italie, deux avec la Grande-Bretagne) et mettre en service l'EPR de Flamanville (Manche) et la centrale au gaz de Landivisiau (Finistère) dans les délais.
 

lundi 10 octobre 2016

L'autoconsommation pour les nuls



La bataille du réseau (1)

Historiquement, la maitrise du réseau électrique a toujours été le paramètre le plus important pour le contrôle de la production d'électricité. Les besoins en capital pour déployer un réseau sont s très important mais génère un monopole fort profitable.


L'électricité a apporté au capitalisme la réalisation d'un de ses plus grands fantasmes: faire travailler les gens la nuit, permettant ainsi de rentabiliser deux fois plus vite le capital. Travailler toujours dit la chanson. Le pétrole lampant éclairait mal mais Thomas Edison rendit possible le travail de nuit en inventant le filament et l'éclairage qui n'explosa pas, qui n'empoissonnait pas tout le monde comme les becs de gaz...
Pour transmettre de la force, du mouvement, il existait à Paris des réseaux d'air comprimé mais les pertes étaient lourdes et le réseau très cher. Puis l'électricité arriva.

Reste que les réseaux d'éclairage à gaz existaient et les propriétaires en avaient fait une affaire fort rentable dont le capital investit était important. Ils firent de la résistance, tuèrent dans l’œuf la naissance de réseaux électriques et une fois compris la large supériorité technique de l'électricité sur l'éclairage au  gaz et l'air comprimée. Une fois les vieux réseaux amortis, ils se lancèrent dans les réseaux électriques.

Certes depuis 1880  un certain JP Morgan lança un système d'éclairage électrique qui desservit le quartier de Wall Steet mais à Paris en 1896, il n'y avait que 9250 abonnés à l'électricité contre 350 000 au gaz. En 1894, Tesla inventa le moteur alternatif et l'alternateur.


La force électrique pouvait conquérir le monde et transforma les usines en améliorant la productivité, permettant de s’éloigner des rivières et des mines de charbon.

Les réseaux électriques furent d'abord locaux puis régionaux ensuite nationaux dans une logique de concentration capitaliste. Les banquiers prêtaient l'argent, on construisait des lignes à haute tension et les consommateurs remboursaient. Comme une banque a besoin que tous ces déposants ne viennent pas réclamer leur argent en même temps, les gestionnaires de réseaux électriques compte que l'utilisateur ne réclame pas tous en même temps sa puissance souscrite. Plus une banque est grosse plus, plus c'est statistiquement le cas. Pour les gestionnaires de réseau électriques aussi plus ils sont gros, plus ils sont équilibrés....

La gestion des réseaux était en France dans les années 20 privée. Les normes étaient multiples, le voltage différent, les tarifs très variables, d'une société à l'autre. Surtout les villes étant les endroits où le réseau est le plus rentable, où la production augmentait le plus vite, les villes furent les lieux principaux d'investissements des capitalistes. La norme était un moyen de défense de protection d'une société contre l'autre. Heureux comme Vinci propriétaire d'autoroutes levant le droit de passage sur des terrains publics, de nombreuses sociétés exerçaient un juteux monopole local sur l'électricité fort chère.

Face à cette anarchie, le sous investissement, le délaissement des campagnes, les abus notoires des compagnies, la colère de la population envers les compagnies était répandu. En 36 la nationalisation échoue de justesse mais en 1946 fut créé un seul un seul acteur EDF: électricité de France qui appartenait à l'état. La distribution de l'électricité  revenant à EDF, le transport de l’électricité sur de grandes distances devient à la fois techniquement et économiquement possibles.

L'unification des normes, la péréquation, le tarifs unique, l'électrification des campagnes furent décidés. Les villes allaient payés pour les campagnes, la métropole pour les colonies, les utilisateurs installées pour les nouveaux. Le doit à l’électricité, inscrit dans la notion de service public. Peut importait le lieu, le raccordement devait avoir lieu. Entre 1945 et 1975 le raccordement de tous les oubliés de l'électricité fut réalisé. On rend hommage à la féee électrique comme à Savines le Lac...
 


En 1945, l'électricité était produite par des barrages et du charbon, grosso modo, hydraulique au sud et charbon au nord. Après guerre fut appliquée la politique des grands barrages décidée en 1938 mais ajournée par la guerre. Le charbon fut abandonné pour le fioul peu cher. Le fioul est simple à extraire, des machines le font, le charbon nécessite de la main d’œuvre qui à le tort d'être communiste. Les grandes grèves du charbon de 48 finirent de décider le gouvernement de liquider le charbon. Mais à la fin des années 60, il ne restait que peu d'endroits disponibles pour les barrages. Le fioul était à 100 % importé. De l'éclairage et l'alimentation du poste de radio, l’électricité passe après guerre à l'alimentation de tout l'électroménager, moulinex devant libérer la femme... D'un agrandissement du réseau , nous passions à son renforcement, du 110 au 220 V.

En 1974 avec un président en soins palliatifs, fut décidé que le fioul serait remplacé par le nucléaire. Le calcul était simple: on empruntait à l'étranger la somme pour les construire, le remboursement des emprunts étaient payés par la non importation du fioul dont le prix explosait. Les entreprises comme Creusot Loire et Empain, à cours de grands travaux depuis la fin des barrages voyaient 20 ans de carnets de commandes pleins. Leur liaison avec le gouvernement est flagrante (Giscard& Creusot Loire). Les banquiers eurent de copieusement commission sur ce projet qui mobilisa des sommes pharamineuses jusqu' à 5 % de la richesse nationale.
Mais si un barrage ou une centrale a charbon ou fioul se régule simplement, une centrale nucléaire produit toute l'année...hors la consommation électrique des ménages varie, en effet la société du 24 /24 et 7/7 n'est pas encore imposé totalement, beaucoup gens même maintenant ils dorment parfois la nuit. La loi d'un doublement des consommations tous les 10 ans qui était le cas depuis 1945 , commençait fin 70 a montrer sa fin... Marcel Boiteux, président d'EDF (actuellement membre de Fédération Environnement Durable sic le lobby anti-éolien), Marcel a une idée: faire de la chaleur, du chauffage et de l'eau chaude avec le surplus électrique. Marcel voit loin et connais les leviers de l'état. D'un EDF au service de la France on passe à l'inverse. Nous sommes on peut le dire dans un système électrique Boiteux du nom de son initiateur... L'idée centrale est d'utiliser l'électrique pour faire de la chaleur: plaque chauffante électrique, eau chaude électrique, chauffage par convecteurs ou planchers chauffants.


L’inconvénient est que cela génère des pointes sur le réseau, tout le monde utilise son chauffage quand il fait froid.La mutualisation du réseau est moindre.

Pour cela il faut développer un réseau électrique nationale beaucoup plus gros, cela coute cher, mais l'avantage pour les utilisateurs de ce chauffage est que le cout du réseau est mutualisé avec le système public.


L'avantage pour EDF est de lui permettre d'écouler son surplus nocturne d'électricité qui serait perdu en chauffant une quantité de de cumulus et de dalles chauffantes à accumulation, et le meilleur éclairage nocturne du monde. Tous les leviers sont bons, raccordement plus rapides aux promoteurs faisant du tout électriques, lobbying auprès des artisans avec promotelec le label qu'il vous faut, distribution auprès des élus avant élection de candélabres d'éclairage public), ect....Pas un pays au monde ne fait autant de chauffage électrique à part le Canada et l'Islande très pourvus en énergies renouvelables...

Pour le réseau les conséquences sont énormes, il faut renforcer le réseau de manière très importantes. De plus si les centrales à fioul pouvaient être de petites tailles et bien réparties sur le territoire, les centrales nucléaires sont sur un petit nombre de site, vingtaine, le long des grands fleuves ou prés des mers. Cette contrainte impliques de grandes lignes de transports très hautes tension. Cela ne génère que peu de pertes de réseau (2.6 % de l’électricité produite en transport et 4 % en distribution), mais 100 000 poteaux électriques voient le jour.

Deux régions sont épargnés par les centrales nucléaires: la cote d'azur (trop touristique) et la Bretagne qui refuse implantation d'une centrale. Elles seront des péninsules électriques reliés avec de grandes lignes.
Les DOM TOM sont la France et l'on décide d'appliquer dans le système dit Boiteux les mêmes règles tarifaires aux iles. Le soucis est que l'électricité est fait au fioul. Peu importe, on fera du chauffage électrique de nuit sur fioul en Corse, comme si les iles étaient fournies aux nucléaires, on invente le Air-Nucléaire qui est à l’électricité ce que la Air guitare est à la guitare. Vendre 10 c€ comme actuellement de l'électricité produite à 30 c€ la nuit coute, cher, une taxe est créé appelée CSPE pour contribution sociale public de l'électricité. 1.6 milliards d'euros payés par tous va a cet incohérence, elle fiancera à partir des années 2000 les énergies renouvelables dans des conditions sociales trés discutables. Mais une révolution économiques attend le système français, il est vient de Bruxelles... Une autre révolution pointe son nez, cette fois ci elle est technique....
A suivre.

mardi 27 septembre 2016

La bataille du réseau (II)

A partir de 1945 l'électricité suit le prix du pétrole, mais en 1973 la France à lancer son plan géant électronucléaire. Le prix n'est plus fixé par le pétrole, le prix d'une électricité nucléaire, qui ne paye ni assurances, ni ne provisionne le prix du démantèlement et de 24 000 ans de gestions de déchets, le prix de l’électricité va monter bien moins vite que le pouvoir d'achat et l'électricité devient un bien que l'on peut gaspiller comme on gaspille l'alimentation: la moitié de la bouffe finit à la poubelle, l'électricité, aussi. Il devient plus cher d'économiser l'électricité que de la gaspiller, le prix est historiquement bas
On peut ainsi dans le système Boiteux faire concurrence aux pétrole et gaz importés pour un usage ou elle était chère, produire de la chaleur.
L'indépendance est atteinte, à condition de considérer que l'uranium gabonnais et nigérien est à nous. EDF s'enrichit, prospère et devient une vache à lait de l'état qui ponctionne allégrement pour boucler ses budgets. EDF met au point avec l'Allemagne la nouvelle génération de réacteurs qui seront Européens (EPR), intrinsèquement sur: piscine bunkérisée, double enceinte de confinement, récupérateur de cœur fondu en cas de fusion du cœur. Au firmament de leur gloire, les nucléocrates en plein euphorie décident de construire le plus gros réacteur du monde, dans lequel aurait lieu le taux de réaction nucléaire la plus dense du monde, le rendement de vapeur le plus élevée des centrales nucléaires et qu'il pourrait supporter 100 % de combustibles à plutonium. Les chercheurs ont de quoi s'occuper après la fermeture de super phénix. Il faut faire vite, la nouvelle génération doit être construite en 2010.



 
Dans les années 2000, l'Europe décide de tout privatiser, la brocante des services public est lancée. Tout doit y passer, même ce que nos anciens ont nationalisé à force de constater les dysfonctionnements du libéralisme sur ces secteurs stratégiques: l'énergie et les transports( dans l’entre-guerre: le train et l'électricité....).
La santé doit y passer mais c'est plus compliqué, les capitalistes veulent au minimum tout.
L'Europe est à leur service, les commissaires européens sont soient idiots, soit corrompus, soit impuissants....

L'objectif est clair, il faut que les producteurs d'énergie soient libres de faire ce qu'ils souhaitent et de favoriser ce que préfère le pur capitaliste: acheter pour revendre, produire c'est pénible et compliqué. Dorénavant, un fournisseur d'énergie peut n'avoir qu'un téléphone et un(e) secrétaire, il achète de l'électricité en gros et la revend. Reste à sa charge le marketing: du low cost ou marketing vert.... Le réseau se doit dans cet objectif être le plus transparent possible. Pour cela on sépare le réseau des producteurs mais pas n'importe comment, le réseau est au service des producteurs : ceux-ci payeront un timbre poste pour le transport. Que le producteur soit à Nice et le consommateur en Bretagne , il payera le même prix que le client est en face du producteur. Cela favorise pas trop la proximité. Cela évite au producteur de se casser la tête pour savoir où il pose une usine; A RTE (Reseau de Transport Electricité) à planter des pylônes. La loi sépare les producteurs des réseaux rendant toute planification impossible et favorisant les sous investissements et les accidents de réseau (black out). Pour limiter la casse (ils ont un peu appris de la Californie), une taxe est imposée au consommateur et le transporteur de réseau achète de la production qui vient en soutien du réseau.
Les factures sont alors divisées en trois: production-transport-taxes.



Pour finir leur œuvre idéologique, les intégristes ultra libéraux en pleine radicalisation créés une bourse de l'électricité appelée EPEX pour Européan Power Exchange. Le prix de l'électricité va varier toutes les heures et même devenir parfois négatif....Mais en France et dans d'autres pays les clients sont accrochés aux prix régulés et à leur fournisseur habituel national. Il faut rendre la concurrence  réelle, mais l'électricité ne se transporte pas en container sur des autoroutes payés par les impôts. Pour qu'un marché européen existe, il faut construire des interconnexions transfrontalières, les réseaux ayant été pensés nationaux avec des échanges d'équilibres et de sécurité. Le réseau européen n'existe pas,  on ne peut exporter que marginalement. La France, avec sont surplus nucléaire est fort motivé, elle veut tirer des lignes en Espagne, Allemagne et Italie et Grande Bretagne. Le tunnel sous la manche, le tunnel de Fréjus lui offre des possibilités. L’Europe subventionne la création de liaisons onéreuses, l'argent public est là pour cela. Il sera toujours possible de privatiser ces autoroutes électriques, une fois rentable comme les autoroutes. 

La dérégulation qui aiguisait l'appétit des nucléocrates sur de leurs couts, va leur jouer un sale tour. D'abord le prix variable, cela enlève la planification nécessaire au nucléaire. 
Mais un autre coup dur, l'Allemagne décide de sortir du nucléaire. Le plus dur est qu'elle ne nous aidera pas à mettre au point l'EPR, le réacteur le plus compliqué de l'histoire de cet industrie. Cruel manque, l'Allemagne a une expertise technique supérieure à la France.  La France espère faire changer d'avis le gouvernement allemand et c'était presque fait en 2011 quand arrive Fukushimal'accident de trop...

Dans un premier temps la libéralisation a lieu dans un contexte d'augmentation du prix de toutes les énergies. résultat, le prix de l'électricité monte. Les gros consommateurs sont gagnants car historiquement ils payaient plus. Les moyens et petit consommateurs sentent l'arnaque et boudent les offres de marché. 


En même temps, suite à l'abandon du nucléaire par l’Allemagne, les énergies renouvelables se déploient, les allemands ont décidé de ne pas faire semblant comme les français. Négligeables en 2005, elles se développent rapidement notamment en Allemagne, Espagne, Portugal et Italie, fortement subventionnées par une taxe sur le KWh.
L'effet est double:  cette taxe renchérit le cout de l'électricité et finance les ENR, qui sont rachetées à prix fixe sur 10 à 20 ans. Pour le producteur l'affaire est excellente: un prix garantie dans un marché erratique. Mais, le renchérissement du prix combiné à la crise arrête la croissance de la consommation déjà limitée par les progrès des économies d'énergie. Si entre 2005 et 2015, la capacité de production augmente de manière exponentielle, la consommation stagne.Il faut par conséquent fermer des centrales de production polluantes, (c'était l'objectif des ENR, non ?).  Mais personne ne veut fermer, surtout pas les français. Les prix s'effondrent.
Mais les multinationales sont furieuses, leur outil industriels devient obsolètes. La libéralisation est imposée fin 2015 en France, sur les moyens consommateurs. La réduction des surcapacités est lente, le prix s'effondre durablement. Toutes les centrales charbon ferment en France (il en reste 4) et mettent en péril la sécurité de réseau. L'Europe fait la même chose aux producteurs d'électricité qu'aux producteurs de lait, libéraliser un marché en pleine surproduction structurelle. Tout le monde y perd ses culottes. Les multinationales réagissent d'abord en faisant pression sur l'Europe pour réduire la voilure sur les ENR. Mais la population en  redemande et la réduction des subventions réduit leur prix de revient et rendent les ENR compétitives....

Surtout que les chinois ont observé les allemands et ils sont entrés dans la danse. Ils ont compris le tournant historique des renouvelables: ils n'ont pas de pétrole, le charbon les asphyxie, ils dépendent du moyen orient. Les ENR deviennent une nécessité  géopolitique de réduction de leur dépendance au fossile, un placement profitable dans l'avenir. En effet quoi qu'il arrive à terme, les ENR prendront le dessus avec le renchérissement des fossiles ou leur interdiction si l'humanité décide de survivre. Ils mettent les bouchés doubles et font razzia sur le photovoltaïque, ils en écroule le prix du PV et le rende, rentable en 5 ans....

Longue a comprendre, les multinationales réagissent. Certaines multinationales essaient de repeindre leur centrales polluantes comme EON a Gardanne et/ou choisissent de scinder leurs activités en deux: le polluant d'un coté, le vert de l'autre. Ainsi EON se transforme en deux parties :Uniper, pot pourri d'actifs pourris (nucléaire et aussi Gardanne) et EOn, la société des ENR, propre, verte, souriante. GDF fait de même et devient Engie, EDF confirme son EPR:  Entêtement Persistant Ruineux. Elle investi tout son argent dedans et même pas en France :  à se ruiner autant dévaster chez les autres.


Mais une révolution émerge au niveau du réseau: pour la première fois arrive une chose extraordinaire: le consommateur qui produit une partie de sa consommation. Pour la première fois de l'histoire, le petit producteur peut avec le photovoltaïque produire moins cher que le courant du réseau. La parité arrive en 2015 au sud de la France et remonte en 2016 au milieu de la France. La production mondiale de modules explose:  Dubai installe une centrale PV à 2.7 c€/KWh quand l'EPR est vendu à 11.5 c€/KWh. Les batteries voient leur prix prendre le même chemin. Au Chili dans le nord ou il ne pleut jamais, certaines heures de la journée, l'électricité est gratuite. Bref, le modèle de réseau centralisée et descendant est obsolète. L’autoconsommation photovoltaïque est la grande nouveauté: elle consiste a produire soi-même son électricité qui est consommée directement sur son installation, tout en continuant a utiliser le réseau quand ses modules photovoltaïques ne produisent pas va. L'autoconsommation consiste aussi à produire pour son voisin ou son quartier quand on produit et que l'on consomme pas. L'autoconsommation est à l'énergie ce que l'agriculture paysanne est à l'agriculture, du local en circuit court. Face à la demande des citoyens d'une relocalisation de l'énergie et surtout vu qu'elle est moins chère que le nucléaire+réseau, celle-ci peut prendre comme un feu en plein canicule. Mal aimé et déconsidéré par une gestion perverse des autorités françaises, le photovoltaïque va s’imposer comme l'énergie numéro un....Je sais , la pollution pour les fabriquer, le recyclage, produire de l'énergie pollue c'est vrai. Mais le PV pollue 15 fois que le gaz naturel et si les modules sont fabriquer avec de l'électricité PV , il polluerait peu. Le solaire a ceci de vital, est qu'il ne fonctionne pas dans le cycle du carbone comme les fossiles ou le bois, le PV pollue le climat 10 fois moins que le gaz et déjà deux fois moins que le nucléaire et bien  moins que le bois. Pour le recyclage et les métaux rares, je vous conseille de vous faire une opinion sur http://www.pvcycle.org/fr/.


La révolution du photovoltaïque.

Comme chaque animaux, ou plantes a une taille optimale de fonctionnement, chaque technologie a une taille optimale de fonctionnement. Pour une turbine, il est très onéreux de construire des petites installations de quelques KW. Les frottements d'un tuyau diminue au carré de sa section, les prises d'eau sont répartis de manières très variables, l'eau peut manquer longtemps, les débits sont limités. Le potentiel est limité.

Pour l'éolien, le vent est situé à souvent à 100 mètres de haut et sa production varie au cube de la vitesse du vent. Il faut pour rendre l'investissement en énergie du éolienne de grandes unités. Pas accessible au pékin moyen, même si des investissement collectifs peuvent être fait. Le vent n'est pas situé partout. 
Le solaire lui a l'avantage d'être de toutes les énergies renouvelable la plus régulière et surtout la plus décentralisable. Il est possible de réaliser une installation de quelques kilos sans payer 10 fois le prix au kilo d'une grande installation. L'alternance jour nuit est régulière. Il est plus facile de stocker pour quelques heures que pour des mois.
Si l'hiver le soleil est 5 fois plus faible que fin juin au 45 ° parallèle, la variation est faible entre en dessous du 35 ° parallèle.
En 2015 arrive la maturité pour le photovoltaïque. Elle a de spécifique est d'être simple et d'être à la portée de tous. Faire soi même faire son propre barrage, sa centrale nucléaire ou même son éolienne (le vent est en haut, elle sont plus complexes d'entretien, les grands éoliennes sont plus écologiques que les petites ! voir notre blog). Par contre, il est possible d'avoir ses panneaux photovoltaïque et les petites unités peuvent s'installer sur des support existant les toiture. Mais cette fois c'est la production qui est variable. 
Mais comme toujours dans l'électricité, l’intérêt du réseau est de mutualiser la consommation, production et variations et demain, stockage. A l'aube de cette révolution, la bataille du réseau commence. Garder la main et taxer l'autoconsommation, mettre des normes, comme en Espagne seront les réflexes des nucléocrates. Mais alors pourquoi ne pas taxer en TVA la pomme au fond du jardin. Cela sera dur à faire avaler.
La simplicité de la technique, de son installation et de son entretien va démocratiser le PV. Je parie même que l'on préféra mettre des chauffes-eau thermodynamiques sur PV que du solaire thermique, complexe et couteux à l'entretien et dont les rendements de chaines sont équivalent....

La bataille du réseau est la réappropriation des acteurs locaux de ce réseau électrique local. Il peut devenir une bourse d'échange entre producteurs locaux, une batterie de secours entre régions, un anti-black out. Pour cela, il ne faut pas que la part de  notre facture, la part réseau ne soit pas au service du transport de la production des multinationales. Il faut que la distribution de l'électricité reviennent à des régies locales appartenant aux citoyens. Il faut changer la facturation au timbre poste du transport de l'électricité, pour rendre la concentration des moyens de production onéreuses. Il faut cesser de financer des moches THT aux services de producteurs qui délocalisent sur caisse commune. Il faut ensuite revendiquer haut et fort le droit à l'autoconsommation, avant qu'ils ne le restreignent. Il faut ensuite faire un effort pour comprendre que l'énergie doit être chère pour rendre le fait de l'économiser rentable. Une taxe doit être instituée sur l'énergie qui serait un compte d'épargne obligatoire personnel fléché vers le financement des économies d'énergie. Ce compte financerait aussi la production de la personne qui a payé cette épargne obligatoire. Ceci se rapproche de l'assurance maladie qui est une épargne obligatoire pour financer des soins quand ils sont nécessaires.

La bataille du réseau qui nous fera passer d'un Super Grid nucléaire à des micro-grid interconnectés est importante car il s'agit aussi d'une chance d'une réappropriation d'un outil essentiel, l'énergie. Il s'agit aussi de penser mutualisation au lieu de concurrence et faire reculer le fanatisme ultra-capitaliste. La tentation de l'autonomie personnelle est aussi un écueil. Elle est à la fois une aberration écologique, énergétique mais aussi sociale. Remplacer des câbles par des batteries polluera beaucoup plus qu'un simple réseau. Surtout cela  rendra encore plus précaires ceux qui ne disposent pas de surface de toit ou  de moyens d'investissements. Pour toutes ces raisons, l'autoconsommation photovoltaïque est une arme politique. C'est aussi et c'est pas la moindre des ses qualités, une arme de destruction massive du nucléaire. L’autoconsommation réduit  considérablement la consommation nocturne de vos habitations. Généralisée c'est une arme de destruction  massive du modèle économique du nucléaire existant (celui du futur c'est déjà désintégré).
L’autoconsommation est aussi un outil formidable de pédagogie pour enfin penser a économiser l'énergie domestique.
Elle nécessite et c'est loin d'en être un défaut, une coopération sur un territoire, et une coopération entre territoires, dans une logique d'échange gagnant*gagnant et non une logique de dépendance. 
Avec l’autoconsommation photovoltaïque rentable nous avons dans nos mains un outil de réappropriation collectif et non un outil d'individualisation:  cela dépend si on gagne ou perd la bataille de réappropriation du réseau électrique ! 
Pour toutes ces raisons je vous invite à ériger des panneaux PV chez vous partout pour gagner la bataille... 
Politisez votre toit - posez des panneaux ! 
Votre argent est mieux sur votre toit que dans une banque !(et en plus il vous rapporte plus sur votre toit !)

José Pluki
   

lundi 26 septembre 2016

Histoire de la distribution électrique

Intéressant pour l'historique, la fin est un panégyrique d'EDF et pas un mot sur l'impasse nucléaire...

lundi 16 mai 2016

Evolution du prix de l’électricité avec la libéralisation et ses conséquences...


Exemple d'un immeuble tout électrique ancien tarif vert en livraison BT
 (en livraisons HT, le prix du KW passe à 12 €/KW !)
Fin du différentiel été et hiver et fin de la pointe !
Abaissement de la prime d'abonnement  !
Ceci est pour un tarif vert > 250 KW

Fin de la contrainte réseau, pour le consommateur  !
Pour ceux qui ne comprennent pas, le prix de l'électricité baisse en général à cause de la déréglementation (dérégulation européenne) et de la surproduction due a l'installation de forte capacité éoliennes et PV.
La contrainte réseau (prix cher en pointe) disparait.
Feu vert aux consommateurs pour consommer quand ils le souhaitent !
=> plus de pointes sur le réseau de distribution , il faudra renforcer le réseau de distribution (ERDF) (payé par tous) !
=> c'est pas grave, nous allons faire un business de l'effacement répondent les libéraux ! Nous allons résoudre un problème que nous avons créé ! Shadock proverbe.


Mais surtout la fragmentation de l'électricité avec des producteur pour qui le réseau n'est plus un souci est une hérésie technique.
La centrale au charbon de Gardanne (la deuxième pas celle à Biomasse)  600 MW ferment pour raison financière, l'alimentation et le réseau électrique , on s'en cague comme ils disent là bas .....
(le plus fort est de faire cela après avoir filer 1.4 Milliards pour faire la centrale biomasse de 150 MW avec comme principale arguements la sécurité électrique comme arguments) !
 Joli mois de mai 2016 en Provence  !
 
Il est urgent de dénoncer que la libéralisation et la dérégulation est le cauchemar dans TOUT système électrique, le libéralisme ou fondamentalisme libérale en électrique comme en finance entraine des catastrophes :
Extrait articles de l'AITEC (Association Internationale des Techniciens Experts et Chercheur)
"La libéralisation du secteur de l’électricité
La libéralisation, dite aussi dérégulation, entraîne la séparation des activités de gestion des infrastructures, relevant toujours du monopole naturel (les réseaux de transport et de distribution d’électricité) et des activités réputées relever du marché qui se voient offertes à tout nouvel acteur (la production, la commercialisation… éventuellement même le comptage !). Une Commission de régulation de l’électricité (CRE) s’assure de l’ouverture du marché à la concurrence et contrôle les conditions de fixation des tarifs. En France, le réseau du transport a été séparé d’EDF pour devenir le RTE (Réseau de transport électrique). La même séparation est en cours pour la gestion du réseau de distribution. La création de bourses de l’électricité et de ventes aux enchères de capacités de production vient encore complexifier et désorganiser le système ! Le cloisonnement des activités fragilise grandement les mécanismes de coordination, de la production à la distribution. L’opacité des coûts, justifiée au nom de la concurrence, rend de plus en plus difficiles les choix énergétiques. Les activités en concurrence sont soumises à la logique de rentabilité à court terme des marchés. La qualité du service rendu aux usagers s’est dégradée. L’apparition de nouveaux intermédiaires, dont certains ne sont que des « commercialisateurs » et la croissance des budgets publicitaires contribuent automatiquement à l’augmentation des coûts. La libéralisation se traduit par une stratégie générale de Monopoly financier dans le secteur énergétique, accompagnée par la privatisation progressive d’entreprises publiques. Rachats, fusions, prises de participations croisées se succèdent toujours plus aujourd’hui, aboutissant à une concentration des entreprises du secteur et à une destruction massive d’emplois (300 000 au niveau européen). La « concurrence » reste limitée à quelques acteurs toujours plus puissants. On passe donc progressivement du monopole public à un oligopole privé régi par la loi du profit.


Seconde caractéristique, l’électricité se transporte mal à cause de pertes sur le réseau proportionnelles à la distance parcourue. Ce qui signifie un gaspillage d’énergie. Il est aberrant de vouloir un marché européen pour permettre de produire dans un pays ce qui sera consommé dans un autre (par exemple produire à partir du nucléaire en France pour vendre en Roumanie). C’est pourtant au nom de cette vision que Bruxelles dénonce les « congestions » dans les interconnexions entre pays et en appelle à leur renforcement. L’ancien président d’EDF, Marcel Boiteux, dénonçait l’aberration de la notion de marché européen et le non-sens de consacrer des milliards à bâtir des « autoroutes de l’énergie à travers l’Europe » .
Outre son absurdité technique, le renforcement des interconnexions constitue une nuisance environnementale (comme les lignes haute tension traversant les Alpes ou les Pyrénées). Viser l’augmentation des échanges électriques entre les pays est contradictoire avec l’objectif de développer une production décentralisée d’électricité à base d’énergies renouvelables. L’interconnexion du réseau électrique européen doit revenir à sa fonction première, qui est de servir de secours réciproque aux frontières et d’assurer simplement à la marge un échange d’électricité  ""
  => paradoxalement c'est une bonne nouvelle pour le réseau Haute Durance dont la pointe unique au monde à du matin va être abaissée progressivement par ce type de tarifications vu la quantité de résidences électriques de tourisme. Ce déroulement confirme ce que nous  prévoyons dans l'article de décembre:

PARTIE 1: De l’obsolescence programmée du projet THT HAUTE-DURANCE : Voir le futur comme une ligne

Remarques  de bon sens:
Si EDF fermait 10 centrales vieilles et usées: elle économiserait de l'argent en supprimant des travaux d'investissements  et en faisant remonter le cours de l'électricité qui a chuté de 30 % en deux ans !
Accessoirement, cela réduirait la forte probabilité d'avoir un accident nucléaire chez nous

Un accident nucléaire notre avenir !

 En résumé, l'intérêt économique d'EDF et des anti-nucléaires étant le même, la décision de persister est la preuve que les nucléocrates sont des croyants fanatiques non-rationnels, spécimen d'individus qui génèrent régulièrement des catastrophes dans l'histoire:

mercredi 11 mai 2016

Eolien pour et contre


Un anti éolien au beau parcours dans l'art :
http://www.sainteloy.com/1/fabien_bougle_732166.html
Et l'homophobie:
http://yagg.com/2014/11/07/les-propos-tenus-par-lelu-versaillais-fabien-bougle-sont-pires-que-ceux-qui-lui-ont-ete-attribues-selon-linter-lgbt/ 
Un personnage relisant , Climatosceptique, on ne sait pas démanteler une fondation de 1 mètre et l’hydrogène et responsable de l'accident nucléaire à venir...


dimanche 24 janvier 2016

Chauffages au sol électriques et champs magnétiques

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Chauffages au sol électriques

Bodenheizung
Les chauffages au sol électriques sont constitués de câbles ou de films chauffants placés dans le sol et recouverts d'une dalle de protection. Le courant engendre de la chaleur en circulant dans les éléments chauffants et, dans certains cas, induit des champs magnétiques de basse fréquence, dont l'intensité varie selon la qualité des câbles chauffants.
Les planchers chauffants électriques qui bénéficient des dernières avancées technologiques ne créent aucun champ magnétique significatif. Dans les câbles de chauffage à fil double (bifilaire, à double conducteur, dipolaire), les champs magnétiques des conducteurs aller et retour situés l'un à côté de l'autre s'annulent réciproquement. En revanche, pour les chauffages au sol équipés de câbles à un seul fil, des champs magnétiques de basse fréquence peuvent survenir lors de la phase de chauffage, les conducteurs aller et retour étant éloignés l'un de l'autre.
En ce qui concerne les champs magnétiques, les chauffages au sol à double fil ne posent pas de problèmes du point de vue sanitaire.
On ignore si les champs magnétiques des chauffages au sol à un seul fil présentent un danger pour la santé. Toutefois, certaines études indiquent que les champs magnétiques de basse fréquence, même de faible intensité, peuvent accroître le risque de leucémie infantile.

Voici quelques recommandations permettant de réduire l'effet des champs magnétiques provoqués par les chauffages comportant des câbles à un seul fil :
  • Chauffer les pièces lorsque personne ne s'y trouve, dans la mesure du possible ;
  • Ne pas poser matelas et sommiers à même le sol, mais utiliser un cadre de lit. L'effet du champ magnétique est réduit grâce à la distance au sol.

Informations détaillées

1. Données techniques

Tension : 230 V / 400 V
Puissance par superficie de sol : maillage de câbles 60 - 300 W/m2, films chauffants 100 - 250 W/m2 [1]
Fréquence : 50 Hz
Des câbles chauffants sont disposés dans le sol sous forme de boucles de chauffage ou de maillages de câbles pour créer un flux de chaleur. Le cœur du câble chauffant est formé le plus souvent d'un cordon flexible (fil de Litz) présentant une résistance ohmique. Lors de la mise sous tension, le cordon, en résistant au passage du courant, transforme l'énergie électrique en énergie thermique. La résistance du cordon est choisie en fonction de ses dimensions et propriétés électriques lui permettant d'atteindre la puissance de chauffage souhaitée sous des tensions de 230 ou 400 volts. Des conducteurs froids sont utilisés pour le retour du courant, pour les connexions non chauffées et les branchements, car leur résistance, plus faible, génère moins de chaleur que les câbles chauffants.
Lorsque le câble chauffant est raccordé au réseau électrique, la tension appliquée crée un champ électrique. En plus de leur gaine isolante, les câbles de chauffage peuvent être entourés d'une tresse de protection, reliée à un disjoncteur. Cette tresse de protection améliore la sécurité électrique en cas d'incident et protège, en outre, des champs électriques.
Lorsque le mécanisme se met à chauffer, le courant circulant crée un champ magnétique autour des conducteurs. L'intensité du champ magnétique dépend du type de câble de chauffage :

  • Dans les câbles de chauffage à deux fils (bifilaires) créant de faibles champs magnétiques, les conducteurs aller et retour sont situés côte à côte et sont traversés par le courant dans des directions opposées. De par cette disposition qui fait qu'ils se trouvent dirigés l'un contre l'autre, les champs magnétiques des deux conducteurs se compensent dans leur majeure partie.
  • Avec les câbles de chauffage à un fil, les conducteurs aller et retour du chauffage au sol se retrouvent parfois éloignés l'un de l'autre. Les champs magnétiques de ces conducteurs ne peuvent alors plus se compenser complètement, si bien que persiste un champ magnétique résiduel.
câble chauffant a double conducteur
Les films chauffants sont composés de deux films polyester collés l'un à l'autre. Un conducteur chauffant s'étend sur la surface, rattaché soit à l'un des deux films, soit à une trame faisant office de support. Ce conducteur consiste en un mélange de suie et/ou de graphite. Les bandes de contact placées en bordure du film sont reliées aux conducteurs aller et retour. En circulant à travers le conducteur de chauffage, le courant crée un champ magnétique de basse fréquence, tandis qu'un rayonnement thermique se produit sur toute la surface du film.
Les chauffages au sol électriques peuvent être utilisés comme chauffage à accumulation ou comme chauffage direct.
  • Avec les chauffages à accumulation, la chaleur est stockée dans le sol. Les câbles chauffants sont placés dans la couche la plus basse d'une chape de 10 cm d'épaisseur environ. En utilisation normale, l'accumulateur chauffe pendant la nuit pour profiter du tarif réduit et restitue passivement pendant la journée, par rayonnement thermique, la chaleur dans la pièce. Les champs magnétiques de basse fréquence apparaissent lorsque l'accumulateur chauffe, donc normalement durant la nuit.
  • Avec le chauffage direct, une chape plus fine sert de réservoir à courte durée d'accumulation, permettant de compenser rapidement les variations de température. Le réservoir à courte durée d'accumulation est utilisé toute la journée. La chaleur est restituée passivement par rayonnement avec un décalage moindre. Les champs magnétiques de basse fréquence se forment pendant la phase de chauffage, donc normalement toute la journée.

2. Expositions aux champs magnétiques de basse fréquence

Sur mandat de l'OFSP, une étude a mesuré les champs magnétiques de différents chauffages au sol électriques dans un cadre de 20 cm de côté, placé à 50 cm du sol (tableau 1). Les chauffages au sol comportant des câbles chauffants bifilaires ne produisent pratiquement aucun champ magnétique (illustration 1A). En revanche, si les câbles de connexion ne sont pas à double fil, il est possible d'observer des champs magnétiques de plus grande intensité à proximité du branchement (illustration 1B). Des champs magnétiques relativement faibles sont également mesurés pour les films de chauffage (illustration 1C). Les chauffages au sol équipés de câbles chauffants à un seul fil produisent les champs magnétiques les plus élevés (illustration 1D). Même si ces champs magnétiques sont 35 fois inférieurs à la valeur limite de 100 µT (pour 50 Hz) [2] recommandée par la CIPRNI (Commission internationale de la protection contre les rayonnements non ionisants), ils sont néanmoins plus élevés que les champs habituellement observés dans les habitations [3].
champ magnétique (μT)
type
type de câble chauffant moyenne
max. min.
chauffage à accumulation un fil
0,95
1,38
0,69
chauffage à accumulation un fil
0,50
0,69
0,08
chauffage à accumulation un fil
0,55
0,92 0,09
chauffage à accumulation un fil
1,16
2,08 0,76
chauffage direct un fil
1,28
2,87 0,10
chauffage direct deux fils
0,07
0,09 0,03
chauffage direct deux fils
(hors branchements)
0,05
0,54* 0,02
chauffage par film films chauffants
0,20
0,35 0,09
Tableau 1 : Champs magnétiques de différents chauffages au sol. Moyenne des points mesurés (cadre de 20 cm de côté, placé à 50 cm du sol), valeur maximale, valeur minimale. *Valeurs à proximité du branchement
Magnetfeld Bodenheizung
Illustration 1 : Champs magnétiques de différents chauffages au sol pendant la phase de chauffage, hauteur de mesure 50 cm

3. Effets sur la santé

Les champs magnétiques de basse fréquence peuvent pénétrer dans le corps et y générer des courants électriques qui, s'ils sont trop forts, peuvent stimuler le système nerveux central. Les valeurs recommandées par la CIPRNI [2] autorisent des champs magnétiques qui ne génèrent pas de courants électriques supérieurs à un cinquantième du seuil de stimulation du système nerveux central.
Dans son évaluation complète des conséquences sanitaires induites par les champs magnétiques basse fréquence, la CIPRNI parvient toutefois à la conclusion qu'une exposition sur le long terme à des champs magnétiques de 50 Hz supérieurs à 0,4 μT peut doubler le risque de leucémie infantile [4]. En se basant sur l'existence de preuves scientifiques, certes peu nombreuses, établissant l'augmentation du risque de leucémie infantile, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé les champs magnétiques basse fréquence comme potentiellement cancérogènes [5]. En suivant les recommandations citées précédemment, il est possible de réduire l'exposition des personnes aux champs magnétiques émanant des chauffages au sol électriques.

4. Législation

Les chauffages au sol électriques sont considérés comme des appareils électriques à basse tension, lesquels sont réglementés en Suisse par l'ordonnance sur les matériels électriques à basse tension [6]. Cette ordonnance précise que les appareils à basse tension ne doivent mettre en danger ni les personnes, ni les choses lorsqu'ils sont exploités et utilisés correctement, ni, si possible, en cas d'usage incorrect prévisible ou de dérèglement prévisible. Elle précise également que les appareils électriques à basse tension ne peuvent être mis sur le marché que s'ils satisfont aux exigences essentielles de la directive européenne sur les matériels électriques à basse tension relatives à la sécurité et à la protection de la santé.
Au moment de la mise sur le marché d'un produit, les fabricants d'appareils électriques à basse tension doivent disposer d'une déclaration de conformité confirmant le respect des exigences essentielles par le produit en question. Les exigences essentielles applicables aux différents produits sont précisées dans des normes techniques. Les exigences relatives aux champs électromagnétiques des appareils électroménagers sont traitées dans la norme SN EN 62233 [7]. Les critères de conformité applicables sont identiques aux valeurs limites recommandées par l'ICNIRP [2]. Les fabricants sont eux-mêmes responsables du respect des critères de conformité par leurs appareils. Il n'existe pas, en Suisse, de contrôle systématique du marché. Le respect des prescriptions est contrôlé sur le marché par les autorités, au moyen de contrôles par pointage.

5. Bibliographie

1. Borstelmann P, Rohne P. Handbuch der elektrischen Raumheizung. Heidelberg: Hüthig, 1993
2. ICNIRP. Guidelines for limiting exposure to time-varying electric, magnetic and electromagnetic fields up to 300 GHz. Health Phys. 75: 494-521. 1998. Voir "Informations supplémentaires"
3. Stratmann M et al. Messung der Belastung der Schweizer Bevölkerung durch 50 Hz Magnetfelder, PSI Bericht Nr. 95-09, 1995, ISSN 1019-0643
4. Ahlbom IC et al. ICNIRP. Review of the epidemiologic literature on EMF and Health. Environ Health Perspect. 2001 Dec;109 Suppl 6:911-33. Voir "Informations supplémentaires"
5. International agency for research on cancer (IARC). Non-Ionizing Radiation, Part 1: Static and Extremely Low-Frequency (ELF) Electric and Magnetic Fields. IARC Press Lyon, 2002. Voir "Informations supplémentaires"
6. RS 734.26 Ordonnance du 9 avril 1997 sur les matériels électriques à basse tension (OMBT). Voir "Informations supplémentaires"
7. SN EN 62233 « Appareils électrodomestiques et analogues – Champs électro-magnétiques – Méthodes d’évaluation et de mesure »

Contact spécialisé: emf@bag.admin.ch
Dernière mise à jour le: 07.07.2008
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  6. http://www.icnirp.de/documents/emfgdl.pdf
  7. http://www.ehponline.org/members/2001/suppl-6/911-933ahlbom/EHP109s6p911PDF.pdf
  8. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol80/volume80.pdf
  9. http://www.admin.ch/ch/f/rs/7/734.26.fr.pdf
  10. http://www.icnirp.de/
  11. http://www.iarc.fr/
  12. http://www.emf-portal.de/_index.php?l=g
  13. http://www.emf-portal.de/gl_detail.php?l=g&id=5
  14. http://www.emf-portal.de/gl_detail.php?l=g&id=1610
  15. http://www.emf-portal.de/gl_detail.php?l=e&id=1607
  16. http://www.emf-portal.de/gl_detail.php?l=e&id=1606
  17. http://fr.wikipedia.org/wiki/Résistance_(électricité)
  18. http://fr.wikipedia.org/wiki/Fil_de_Litz