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vendredi 25 janvier 2019

Lettre à sa majesté le roitelet de la république

Monsieur le Président, hologramme du grand capital


Nous savons tous, qu'au plus près de l'espace sidéral qui nous entoure et que notre soleil plus ou moins réchauffe, 
il n'y a pas de plan B où le Vivant pourra trouver refuge et s'épanouir
quand la barbarie capitaliste qui saigne les veines et empoisonne la vie du plus grand nombre de nos semblables,
aura vidé le dernier baril de pétrole et pompé la dernière goutte d'eau potable,
aura grillé à coup de pesticides le dernier lopin de terre arable
et écrasé d'un sauvage coup de marteau les mains rugueuses des édentés,
aura mis le feu aux paillotes où les rêves de jours heureux se cachaient sous des pavés de fortune
et réduit en palettes et meubles de terrasse les fûts de la dernière forêt tropicale,
aura sublimé le plus ridé des glaciers polaires
et rôti le dernier humain sur le barbecue des changements climatiques en cours. (1)

Et ça vous le savez aussi bien que nous, monsieur le Président, hologramme du grand capital !


II)
La planète brûle encore, et bien davantage qu'hier,
mais les éditocrates courtisans et les faiseurs d'opinion qui cirent les pompes des oligarques au pouvoir,
nous invitent à regarder ailleurs, à passer notre temps de cerveau disponible à jouer à colin-maillard pour mieux intérioriser le sentiment d'impuissance qui nous rends serviles, envieux, résignés, corvéables, égocentriste, dociles, anesthésiés,  (2) 

Les pyromanes et snipers aux manettes n'ont jamais été si puissants pour attiser le feu de l'effondrement qui nous guette en soufflant à plein poumons sur les braises de la régression écologique et sociale qui nous font pleurer de rage, crier de désespoir, rugir d'indicibles souffrances, régressions qui musclent la haine de classe que leurs blessures réveillent et avivent, dangereusement, au cœur de l'homme spolié, humilié, massacré, déplacé ou parqué (2) (3)

Partout,
l'asservissement des agents du pouvoir politique aux multinationales,
depuis 40 ans déjà et indépendamment du terreau où leurs racines partisanes s'abreuvent,
leur commande :
- De lubrifier les engrenages de leurs volontaires démission et compromissions, à l'aide d'avantageuses privatisations, de plans d'ajustement structurel, de l'octroie de permis de chasse pour tirer les profits vers le haut, de passeports pour la mise bas de la casse des services publics,
-  D'enfumer l'horizon à coup  d'onéreux, inutiles et récurrents plans bidons de lutte contre le chômage ou pour l'emploi, pour l'équilibre des caisses de retraite, pour lyophiliser le code du travail, pour dégraisser les mammouths, pour privatiser les routes et les chemins de fer, pour fluidifier l'évasion fiscale, pour engraisser jusqu'au gavage le foie gras des oligarques,
-  De faire semblant de défendre l'intérêt général en donnant des coups d'épée dans les eaux troubles et marécageuses de l'union européenne des trusts et du capitalisme financier,
le tout concourant, sciemment, à l'appauvrissement et à l'endettement de l’État qui se trouve ainsi bien mal pourvu pour affronter et corriger les riantes asymétries et injustices sociales nées de l'inégale partage, entre Capital et Travail, des richesses crées (1) ,

La dégénérescence civique des grands serviteurs de l’État, le discrédit de la parole et de l'action politiques des partis de  gouvernement ont fait de l'abstention (4) le premier parti politique, de la prétendue démocratie représentative une ripouxblique qui défend chèrement la liberté du renard dans la poulailler, et ainsi, de concert ou en dépit de leur plein gré, ils ont ouvert un boulevard aux forces fascisantes de l'extrême droite, depuis toujours la plus fidèle roue de secours des grands prédateurs et saigneurs qui pompent l'air et tout le reste aux gens de peu,


Les écolos de service (5) à force d'avaler sans sourcilier (et d'en être fiers)  tant de plantureuses couleuvres sont incapables d'assurer le service après vente du bien frelaté greenwashing qu'ils cautionnent, discréditant ainsi tout ce dont l'écologie politique était porteuse, à savoir : une critique radicale du capitalisme, qui brutalise la planète, stérilise la biodiversité, viole nos vies à longueur de journée et ouvre grandes les portes de la barbarie au devenir proche de nos sociétés.


Les start-upeurs que vous, monsieur le Président, chérissez tant, ces tueurs-nés, fraîchement sortis de leur batterie d’élevage et qui, imberbes encore, jouent déjà aux généraux en plomb dans les champs de bataille du Tous contre tous et que le meilleur d'entre nous dévore les autres, sont capables du pire pour gagner du galon et monter en grade dans l'aristocratie de l'argent-roi, qui  n'a jamais été aussi puissante, ostentatoire, arrogante, méprisante, prédatrice, nuisible, parasite... mais promise, et vous le savez et le craignez, à la vindicte populaire, autour des feux de joie que les gueux un jour,sans doute, allumeront le soir d'un nouveau 4 août...

Les délires des petites divinités transhumanistes et de leur clergé de la science sans conscience, nous offrent la glorieuses perspective d'avoir à apprendre à marcher à quatre pattes, laisse au cou, dans le merveilleux monde virtuel de demain, grâce à un binaire cerveau reptilien, version 2.0, qui nous permettrai d'atteindre, sans peine  ni efforts, le sommet de l'évolution que serait la robotisation et l'asservissement généralisé des 99 % des humains, pucés à souhait, shootés sans le savoir et parqués mais libres de circuler à l'intérieur d'enclos aux grillages transparents mais dissuasivement survoltés.

Voilà à quel nouveau monde nous vous rattachons quand vous nous parlez, monsieur le Président hologramme du grand capital, en héraut enflammé des valeurs chères aux premiers de cordée, aux fantassins de la race des saigneurs, au clergé et à la garde rapproché des aristocratiques autant que brutaux seigneurs du vieux monde féodal, pré-industriel et colonial, dont vous êtes, sans vouloir vous en donner l'air, l'ambassadeur plénipotentiaire auprès de la foule haineuse. 
Souffrez d'apprendre, monsieur le Président, hologramme du grand capital,
que nous avons la faiblesse de penser que tout embryon de projet,
qui se veut solution structurante et durable, socialement utile et pertinente réponse à la hauteur des enjeux et défis actuels concernant les conditions d'habitabilité de la planète et de sauvegarde des droits les plus élémentaires des générations futures,
doit asseoir sa légitimité dans le respect sans faille des quelques grands principes, tels les suivants :

-  Développer les services publics dans la mesure où ils sont le patrimoine collectif de ceux qui sont rien,
-  Défendre contre vents et marées l'intérêt général, les biens communs stratégiques, le bien-être de la Pacha Mama
-  Faire la promotion du triptyque  Produire moins, Partager davantage, Prélever moins,
-  Coopérer au lieu d'asservir, de rapiner, de concurrencer,
-  Assécher les budgets militaires, qui font la guerre à la Vie, et sevrer les riches et les multinationales des scandaleux cadeaux fiscaux que l’État leur fait, afin de consacrer ces moyens financiers à la vitale et urgente transition énergétique et écologique.

Apprenez donc, monsieur le Président, hologramme du grand capital,
que tout projet qui se veut solution structurante, durable et socialement utile, mais qui ne tient pas en considération ces grands principes, est voué à sa désapprobation par le plus grand nombre et ne fera en rien reculer le mur de la finitude de la planète, seule maison d'accueil de l'aventure humaine.

III)
Voilà deux mois que nous attendons vos réponses
à la hauteur des sujets éminemment politiques que nous avons mis sur la table, sur les tréteaux des ronds point, et qui ont trait :
-  à nos conditions de survie,
-  à l'appauvrissement de l’État,
-  à l’inquiétant délitement social,
-  au congénital dysfonctionnement des institutions,
-  à l'inacceptable et désormais intolérable accaparement et exercice du pouvoir politique par une caste bardée de diplômes et d'expertises en tout genre mais qui roule, bien à droite, pour l'oligarchie,  dont vous êtes, en plus d'ambassadeur plénipotentiaire, le plus zélé des gardiens de la paix ordo-libéral (6)

Seulement après un long et assourdissant silence, et épicé d'un mépris mal feinté, vous avez daigné répondre à la foule haineuse et aux gens qui ne sont rien,  en leur posant 35 questions à discutailler dans le cadre d'un prétendu Grand Débat National pour la tenue duquel toutes les ficelles sont aux mains de vos proches et qui ne poursuit d'autre but que celui de faire diversion et de vous permettre d'entrer en campagne électorale aux frais de la princesse et en cherchant à mobiliser le ban et l'arrière ban de vos obligés institutionnels.

Je tenais à vous dire que décline l'invitation.


IV)
Pour finir,
permettez moi monsieur le Président, hologramme du grand capital et faux ami,
que je vous signale qu'il est grand temps pour vous de quitter votre grotte
afin de mieux entendre les paroles (et la petite musique qui les accompagnait)
qui animaient l'esprit de résistance à l'occupant d'alors :

  Ami, entends tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines,
  Ami, entends tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne,

et dont la dernière version a été remixé par les gilets jaunes (7),
partisans, ouvriers et paysans d'aujourd'hui,
citoyens qui battent le pavé sans s'essouffler depuis dix semaines,
pour, comme vous le savez déjà,
-  davantage de Justice sociale, fiscale, environnementale,
-  mettre au cœur de l'action de l’État le seul intérêt général,
-  enrichir la Démocratie avec plus de pouvoir aux Citoyens,

Sans autres salutations distinguées que celles exigées par le minimum syndical du respect et de la courtoisie qui vous sont dus,

L'invisible insoumis gilet jaune
qui n'est pas votre sujet
ni obligé


(1) articles parus récemment sur le dernier rapport du GIEC
(2)     Articles paru le 20 janvier 2019 dans pas mal de journaux bolcheviques, intitulés, à propos du dernier rapport de l'ONG Oxfam  :   
  Les 26 plus riches ont autant d'argent que la moitié de l'humanité :   La fortune des milliardaires dans le monde a augmenté de 900 milliards de dollars l'an dernier, soit au rythme de 2,5 milliards par jour, alors que celle de la moitié la plus pauvre de la population de la planète a chuté de 11%  
(3)  article sur les fiévreux profits des laboratoires pharmaceutiques : mille milliards d'euros en 20 ans, dont 90 % furent affectés aux dividendes
4)   évolution des taux d'abstention en France, au fil des scrutins, depuis 1958         https://fr.wikipedia.org/wiki/Abstention_%C3%A9lectorale_en_France
(7)  témoignage d'un syndicaliste gardien de la paix   https://www.youtube.com/watch?v=S5CZkNZq7VE&feature=youtu.be

mercredi 23 janvier 2019

dans MAcron y' a Mac et Ronds


Le principe de l’enquête publique va être supprimé

 
Concernant l’exploitation des boues rouges  à Mange-garri, vous avez été interpellés par la prochaine “consultation de la population” par ALTEO, sous l’œil d’un “garant”.
Préfet et tribunal administratif nous l’offraient sur un plateau ???
 
Pourtant si l’on en croit Christophe Nobili dans le Canard Enchaîné du 16 janvier 2019 (article ci-joint), c’est une procédure en expérimentation dans deux Régions ( Bretagne et Hauts de France) par décret du 29 décembre 2018.
Cela revient à dire que la mascarade continue et que les autorités font tout pour éviter l’enquête publique, qui pourtant fait encore loi jusqu’à la fin de l’expérimentation de “réduction des lourdeurs administratives”, en 2022 .
Cette simili-application masquée en 2019, de ce décret en PACA, est illégale !!!
 
Nous sommes tous conscients de l’efficacité toute relative de la procédure d’ “Enquête Publique” qui avait le mérite d’exister, et par là, de mettre sur la place publique plus d’une forfaiture en gestation.
Le principe de l’enquête publique va être supprimé pour tous les projets touchant à l’environnement !
 
La loi du 10 août 2018, “loi pour un état au service d’une société de confiance”, comme c’est bien dit, l’imposera après une  expérimentation de trois ans dans deux Régions de France.
 
Consultés, Garantis, dans Un Etat au service d’une société de confiance, Allégés des lourdeurs administratives... Ou bien ce qui me semblerait plus approprié :
Cons et insultés par ces “périphrases euphémistiques” de communicants au service de la loi de la jungle  !
 
En nous souhaitant  de bonnes concertations préalables 2019,
Bonne lecture
Claude Calvet

samedi 19 janvier 2019

Désenfumage & décoration hebdomadaire de rond point


Vidéo de désenfumage

Nous avons redécorer le rond point et installé un banc public dessus, mais la mairie la enlevé ce matin...
Puis on a distribué la note d'autoroute à tous , 20 milliards c'est ce que coute la privatisation de l'autoroute, c'est cher alors faut nous enlever nos urgences fermer nos école, fermer le tribunal de briançon.
Elisabeth borne qui en 2015 a renégocié le contrat d'autoroute connaissait le sujet en 2007 elle était directrice chez Eiffage, maintenant elle est ministre des transports, étonnant non !
Le contrat des autoroutes est secret, normal à ce prix là on n'a pas à le rendre public !!!!
Macron le commissaire priseur de la république !


mardi 15 janvier 2019

RDV du WE 19-20 janvier


  1. Gros rassemblement sur Forcalquier (04300): samedi 19 janvier 14 h rdv GJ, ou pas GJ, citoyens, syndicats, et toute personne contre le système politique actuel.  Afin de montrer dans le village de Castaner que le peuple est uni, et non divisé comme il le prétend. Que vous soyez du 04, 05, 06, 13, 84, ...., ou d'une autre planète, tout le monde est bienvenu
  2. Embrun : RDV le 19 janvier au rond point à 13 H pour une action sur Embrun
  3. Marche des femmes contre les TOUTES violences policières  manif à Gap dimanche 20 janvier à 10 h . Marche des femmes mais tout le monde est invité bien sûr. Départ devant le musée départemental, en face la gare SNCF, à côté de la pépinière

  4.  

Junon créa la monnaie

Faisons un peu d’histoire, et rappelons ensemble quelle est l’origine de la création monétaire.
Junon est la première des Déesses-Méres italiques, la plus grande. On la nomme Princeps Dearum.
Dans l’antiquité, Déesse était le nom générique de toutes les femmes supérieures et qui n’indiquait alors que les qualités morales inhérentes au sexe féminin. Pas de surnaturel ; partout les mêmes principes, c’est-à-dire les mêmes commencements, avaient pour base la nature même, encore inviolée.
Le mois de Janvier (January) était sous la protection de Junon, et de son nom on fit Jonassa, nymphe qui présidait à la modération dans le gouvernement.
Elle était aussi surnommée Moneta (Juno-Moneta), parce que c’est elle qui inventa la monnaie, qui était frappée dans son temple. Près d’elle nous trouvons Pecunia, dont on fait la Déesse de l’argent monnayé.
L’autorité des Déesses-Mères leur donnait le pouvoir de faire travailler les hommes. Toute l’organisation économique des tribus en dépendait. Chacun trouvait dans cette vie familiale la vie matérielle assurée, quoique subordonnée au travail de tous.
Mais, dans tout groupement humain, il y a des travailleurs et des paresseux. Il fallut donc trouver un moyen de régulariser le travail en stimulant les activités. Pour punir ou retenir ceux qui voulaient s’évader de la vie régulière et s’affranchir du travail, on essaya tous les moyens de remontrance. Du nom même de la demeure familiale, Mora, on fit le verbe morigéner, former les mœurs, remettre dans l’ordre ; ad-monester, de monere (avertir).
Mais les ad-monestations n’ayant pas suffi, on ne trouva pour punir les insoumis, ou les retenir, qu’un moyen ; on créa un équivalent du travail, tout en laissant au travailleur la liberté qu’il réclamait, et ce fut l’origine du travail salarié.
Cependant, ceux qui acceptaient ce système, qui les affranchissait des devoirs envers les Déesses (les dieux lares, dira-t-on), avaient reçu d’abord l’avertissement divin, Monitus, mettre au régime de la monnaie ; ad-monester, c’est inférioriser les hommes, c’est une punition.
Mais le mot qu’il faut surtout remarquer, c’est Monitum, prédiction, oracle de la Déesse qui aperçoit le désordre que ce système nouveau va produire. Cependant, il fallut s’y contraindre, et l’on fabriqua cette valeur représentative qu’on appelle la monnaie dans le Temple de Junon à Rome, ce qui fit donner à la Déesse le surnom de Juno Moneta (au lieu de Monitor, celui qui guide, qui conseille).
C’est Junon, dit la Mythologie, qui inventa la monnaie ; près d’elle se trouve une autre Déesse, Pecunia, dont on fit la Déesse de l’argent monnayé et qui pendant longtemps centralisa dans le Temple de Junon l’administration des monnaies à Rome. C’est l’autorité spirituelle seule qui avait le droit de frapper monnaie, ce qui lui donne une force nouvelle, appuyée, du reste, sur celui qui est l’auxiliaire dévoué de la Déesse, le chevalier (eques), vassal de la Dame Faée. Il est Féal, ce qui indique la foi et l’hommage à sa suzeraine (de sus préfixe, en haut, de sursum). Suzeraine a fait Suzanne.
La foi, c’est la grâce suprême.
Le cheval monté par le chevalier est appelé dans la langue celtique Marc’h, et le chevalier qui le monte marquis, dont on fait homme de marque au lieu d’homme de cheval.
On met le cheval sur les monnaies gauloises, et c’est de ce nom marc’h qu’on a fait le nom de la monnaie allemande : Mark.
Les Egyptiens ne se servaient pas primitivement de monnaie ; ils n’en usent qu’après Alexandre et sous les Ptolémées. On se servait pour les échanges de métaux qu’on pesait et qui avaient la forme d’anneaux, pour que le maniement en fût plus facile. On en faisait des sortes de chapelets, comme on se sert encore de nos jours des cauries dans certains pays africains.
La monnaie, dans le régime masculin, contribua à changer complètement les mœurs, On créa le régime que Fabre d’Olivet appelle emporocratique, mot nouveau pour exprimer une idée nouvelle. Il est tiré du grec et signifie marchand et force (Etat social, t. II, p. 140). C’est le régime dans lequel tout se vend ; l’homme est un marchand, il se vend lui-même, c’est-à-dire vend ses services et vend tout ce dont il peut disposer.
Les auteurs qui ont envisagé l’origine de la monnaie n’ont envisagé que cet aspect de la question. Ils font tout commencer au régime masculin et ne nous disent rien du régime antérieur. Cependant, tout existait déjà avant ce régime, et c’est ce qu’on nous a caché, les lois naturelles du matriarcat, qui contiennent l’explication de toutes les origines. Sans ces lois, nous ne pouvons pas comprendre le premier régime économique.
Malheureusement, avec le temps, et bien qu’ils reparaîssent, par atavisme, dans le désintéressement de notre jeunesse actuelle, tous les beaux sentiments, antérieurs à l’invention de la monnaie, comme le désintéressement, le dévouement, l’abnégation ou l’altruisme ont été altérés ou détruits par l’amour de l’argent qui a tari la source de la générosité primitive.

lundi 14 janvier 2019

Pour une éjection de la reconnaissance faciale dans nos lycées (payée par nos impots)

Muselier veut installer la reconnaissance faciale des lycéens en PACA pour être le premier.
Il commence par deux lycées:
http://www.globalsecuritymag.fr/Reconnaissance-faciale-au-lycee-l,20181219,83032.html
Nous reccomandons le magazine:http://www.globalsecuritymag.fr/

Pétition a signer:
https://www.mesopinions.com/petition/politique/recconnaissnce-faciale-lycees-paca/57975
 

Reconnaissance faciale au lycée : l’expérimentation avant la généralisation
décembre 2018 par La Quadrature du Net
Le 14 décembre dernier, le Conseil Régional de PACA a voté une mesure visant à faire installer, à partir de 2019, des dispositifs de reconnaissance faciale à l’entrée de deux lycées de Nice et de Marseille. Dès le mois d’octobre, La Quadrature du Net avait demandé à la CNIL la communication des documents en sa possession sur ce dossier, cette dernière ayant été consultée par la région pour la mise en place de ces dispositifs. L’analyse de ces documents, ainsi que les précisions apportées par Christian Estrosi, confirment l’impuissance de la CNIL à enrayer la banalisation d’une technologie particulièrement liberticide et qui vise ici à s’étendre à l’ensemble des établissements scolaires de la région.
De quoi s’agit-il ? En octobre 2017, Renaud Muselier, président de la région PACA, demande les conseils de la CNIL pour la mise en place dans deux lycées de Nice et de Marseille de dispositifs de « portiques virtuels » associant « des moyens classiques d’identification (…) à un dispositif biométrique utilisant des technologies de comparaison faciale, seuls à même d’après nos premières investigations, d’apporter une solution fiable et rapide dans un contexte de contrôle d’accès portant sur un nombre potentiellement élevé de personnes ». Cette nouvelle étape est la suite logique de sa politique sécuritaire ayant conduit, entre 2016 et 2017, à ce que plus de 1 300 caméras de vidéosurveillance soient installées dans l’ensemble des lycées de la région. La technologisation à outrance est également présentée par la région comme une réponse au contexte d’austérité budgétaire :
Ce dispositif constitue une réponse au différentiel croissant constaté entre les exigences de sécurisation des entrées dans les établissements et les moyens humains disponibles dans les lycées, dans le cadre des plans successifs de réduction des effectifs dans la fonction publique.
La région PACA présente ainsi à la CNIL son projet visant à « sanctuariser » les entrées et les sorties dans les établissements secondaires. Il s’agit non seulement de reconnaissance faciale mais également d’un dispositif de « suivi de trajectoire » de certains des visiteurs : un logiciel installé couplé à une caméra permet de détecter des points de comparaison faciale déterminés par un algorithme et de le comparer avec ceux stockés dans une base de données. Un écran mis à la disposition des agents de contrôle permet alors de visualiser trois types de profils : « vert » pour les personnes autorisées à pénétrer dans l’enceinte du lycée, « jaune » pour les personnes non identifiées et invitées à se présenter à l’accueil et « rouge » pour les personnes non identifiées et qui ne se sont pas dirigées dès leur entrée vers l’accueil.
Il est par ailleurs précisé qu’il s’agit pour l’instant d’une « expérimentation limitée dans le temps » et fondée sur le consentement explicite de volontaires au sein des établissements visés.
La CNIL impuissante face au développement de la reconnaissance faciale Alors qu’elle avait appelé en septembre 2018 à un débat urgent sur ces nouveaux usages des caméras vidéo et qu’elle souligne elle-même les risques considérables d’atteinte aux libertés individuelles que cette technologie entraîne, la CNIL n’a opéré ici qu’un suivi très souple – voire accommodant – du projet. Soulignons d’abord que, depuis l’entrée en vigueur du RGPD en mai 2018, les responsables de traitement de données personnelles n’ont en principe plus à réaliser de formalités auprès de la CNIL avant la mise en œuvre du traitement, tel qu’obtenir son autorisation dans certains cas. Le contrôle de l’autorité ne se fait qu’a posteriori, conformément au principe de responsabilisation des acteurs prévu dans le règlement. Tout au plus certains traitements, et c’est le cas pour la reconnaissance faciale, doivent-ils faire l’objet d’une analyse d’impact. Le consentement des utilisateurs est désormais censé fournir une base légale suffisante pour le déploiement de ces systèmes qui font pourtant entrer la surveillance dans une nouvelle ère. En supprimant le pouvoir d’autorisation de la CNIL s’agissant de ce type de dispositifs, le RGPD marque donc un recul pour les libertés.
Selon les documents qui nous ont été communiqués, la CNIL s’est donc contentée de demander des précisions complémentaires à la Région sur le dispositif envisagé et, sur certains points, de fournir des recommandations. C’est d’ailleurs suite à l’une de ces recommandations que la Région a décidé que le stockage des données biométriques ne se ferait pas sur une base de données mais sur un support individuel, sous le contrôle exclusif de la personne (en l’espèce, un badge) (comme c’est le cas pour ce qui existe déjà dans plusieurs aéroports où la photographie n’est stockée que dans le microprocesseur du passeport biométrique).
Ainsi, et contrairement à ce qui a été annoncé par une partie de la presse et par Christian Estrosi lui-même, la CNIL n’a pas donné son « feu vert » à ce dispositif mais a simplement accompagné la région dans sa mise en place. Pourtant, en laissant se développer ce type de technologies à des buts sécuritaires, sans qu’il ne soit apporté à un seul moment la preuve de la pertinence d’un tel dispositif par rapport au système existant,1 sans même une réelle réflexion sur la nature du consentement que peuvent donner des mineurs à l’égard d’une expérimentation au sein de leur lycée,2 la CNIL participe à la banalisation de ces technologies. Elle devient l’alibi au développement d’une surveillance généralisée qui sera au cœur des « Safe City » qui commencent à essaimer sur le territoire.
Un dispositif qui a vocation à s’étendre à toute la région
Car, sous le qualificatif faussement tranquillisant d’ « expérimentation » mis en exergue par Renaud Muselier et Christian Estrosi, ces derniers souhaitent en réalité, comme ils l’ont eux-mêmes énoncé lors de l’assemblée plénière du Conseil Régional, étendre ce dispositif de reconnaissance faciale à l’ensemble des lycées de la région :
Avec ces deux expériences, une fois que nous l’aurons démontré, nous irons très vite sur la généralisation, à partir du réseau de vidéosurveillance déjà existant, sur lequel il ne nous restera plus qu’à mettre le logiciel qui correspond à l’usage de la reconnaissance faciale par rapport aux caméras déjà installées dans nos établissements scolaires.
L’expérimentation des lycées de Nice et de Marseille s’inscrit donc en réalité parfaitement dans les divers projets que La Quadrature du Net dénonce depuis près d’un an, et qui sont d’ailleurs particulièrement avancés dans ces deux villes : « Observatoire Big Data de la tranquillité publique » à Marseille, « Safe City » à Nice… Cette actualité apparaît alors comme une nouvelle briqueau développement, toujours plus rapide et incontrôlable, de ces nouvelles technologies de surveillance (« Big Data », caméras « intelligentes », reconnaissance faciale…) au profit des municipalités et de leurs polices.
Un tel projet profitera par ailleurs pleinement à son maître d’œuvre, la société CISCO, qui finance entièrement cette expérimentation [lien doc] et qui s’occupera « dans un premier temps » de former les professeurs des lycées à ces nouvelles technologies. Cisco, acteur américain central de la « Safe City », et avec qui le gouvernement français avait déjà signé un partenariat important pour mener un projet de « Smart City » dans une ville française, se positionne dans un marché en plein essor. Il pourra pleinement tirer parti de cette occasion que lui donne la région de tester ses nouvelles technologies de surveillance dans nos établissements scolaires pour mieux la revendre plus tard, dans le cadre de marchés publics à vocation sécuritaire. Alors qu’il y a plus d’un mois, nous appelions déjà la CNIL à imposer un moratoire sur le développement de ces technologies, cette dernière semble s’en tenir à une posture attentiste. Nous appelons les syndicats de lycéens et d’enseignants ainsi que les parents d’élèves et toutes celles et ceux révulsés par ces évolutions à s’organiser pour les tenir en échec.
References
1. ↑
Il est ainsi seulement précisé dans les documents produits par la région, et cela sans aucune preuve ou réelle analyse, que « les nombreux incidents et agressions constatés aussi bien dans l’enceinte du lycée qu’à ses abords, ainsi que le contexte sécuritaire existant depuis les attentats terroristes de 2016, conduisent également à tenter de limiter les temps d’attente et les attroupements à l’extérieur des établissements aux moments de forte affluence (rentrées matinales notamment) » ou que « ce dispositif constitue une réponse au différentiel croissant constaté entre les exigences de sécurisation des entrées dans les établissements et les moyens humains disponibles dans les lycées, dans le cadre des plans successifs de réduction des effectifs de la fonction publique. Il apporte une assistance aux personnels du lycée, qui peuvent ainsi mieux se concentrer sur les cas nécessitant une intervention humaine, et reporter leur vigilance sur les multiples situations menaçant la sécurité, en augmentant la présence humaine dans les lieux de vie de l’établissement. »
2. ↑
Le courrier de la région précise à ce titre que « Les personnes volontaires (ou leur représentant légal pour les mineurs) doivent signer préalablement un formulaire de recueil de consentement expliquant la finalité de l’expérimentation, la durée de conservation des donnée ainsi que la manière d’exercer les droits Informatique et Libertés »