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vendredi 25 novembre 2011

1929 et 1939

Bonjour,
Un dernier mail avant de me taire.
Le cocufiage et l'aveuglement sont depuis toujours les deux mamelles du militantisme, il est normal qu'il soit peu répandu dans une société individualiste. Le chemin valant souvent à lui seul plus le coup que la destination, il reste encore (un peu) de militants politiques.
La prise de conscience des dangers mortels que courent notre civilisation entraine une partie infime des gens à se bouger (ceux qui pensent qu'on est pas seulement responsable de ce qu'on fait mais aussi qu'on laisse faire).
Mais, même conscient, cela nous est difficile de croire en ce qu'on dit: le climat se détruit, les ressources s'épuisent, les intérêts vitaux de nos enfants sont en voie de destruction.
Face à ces dangers toutes demi-mesures est anesthésiante. Si le feu prends dans une maison, on limite pas son action en ne voulant pas réveiller son voisin qui dort.
Imaginez-vous Mandela négocier une réduction de 25 % de apartheid ? Les anti-esclavagiste, revendiquer au titre de la fumeuse imposture du "réallo-pragmatisme", un réduction de 15 % de l'esclavage avec un hypothétique calendrier d'évolution ? En ne lâchant rien de leur revendication, ils ont maintenu et accentué un rapport de force, jusqu'à la victoire.
Mais a cet erreur tactique se conjugue une erreur de fond: La crise écologique n'est pas soluble dans le capitalisme financier et libre échangiste.
Sur terre, entre les multinationales et l'avenir, il y a en un de trop.
Peut on s'allier avec un le partie de DSK, grand libre-échangiste comme tout le monde le sait maintenant. Où sa pale copie, l'apparatchik sans idée, caricature de se parti culbuto (voir page 50 des RG), caricature qui affirme que les fantômes existent à 50 %, bref les grands schizo.
Malheureusement les représentants des ecolos, choisissent de s'allier avec l’extrême centre, rendant schizo une campagne. C'est d'autant plus grave qu'a la crise écologique, énergétique nous sommes dans une grave crise financier, QUI NE FAIT QUE COMMENCER, et dont je crains que vous n'aillez pas tous compris l'ampleur, son coté 1929 en plus moderne c'est à dire fois 10. Nous faisons maintenant tout plus vite nous risquons de passé de 1929à 1939 rapidement.
Il y a 10 mois j'avais pondu le texte suivant pour une soiree BPT, à l'epoque le dobé titrait à l'époque "LA FIN DE LA CRISE". Je crois que l'essentiel est là.
Mais pour en revenir aux accords de munich des ecolos, une remarque importante à comprendre; il y a que deux types de socialos, les malhonnêtes et les naïfs, de plus ils sont en pleine dissonance cognitive comme les libéraux. Ce phénomène psychologique qui renforce vos convictions quand les faits contredit trop violemment les croyances et engagements.(voir page 14 des RG).Premier effet de la crise.
Ils prendront le pouvoir et conduiront le pays à la catastrophe et à l'émeute. Nous avons dans ce contexte historique importants, le devoir de proposer des alternatives. La vieille habitude française au racisme, ce vieux fond de colonialisme bien ancré dans la société, risque de revenir à fond de cale, si aucune alternative est visible, englué dans la COLLABORATION.

Je pense pour conclure, que les ecologistes doivent prendre conscience le gravité de la crise systémique qui arrivent. Elle balayera temporairement les questions écologiques, mais la nature nous rappellera bien vite à l'évidence. Alors dans ce contexte, il paraitra bien ridicule d'avoir un ministre ecolos lors de la prochaine canicule ou d'un accident nucléaire grave (j'espere que Cecile ne restera en vacances aux Maldives comme Dominique).
Pensez vous honnêtement que notre parole ne sera pas plus forte dans une position de résistants.
Le parti écologique doit être le parti de défenses des intérêts vitaux des générations à venir, il doit voir à long terme. Rien moins que des génocides sont en jeu (ils ont commencé dans la corne de l'Afrique....). Face à ces enjeux, pas de petits compromis.Nous sommes en 1929, bientôt 1939, se positionner dés aujourd'hui clairement nous donnera du poids en 1944 mais nous donnera pas de ministère pendant la débâcle, le jour du grand discrédit. Que pèse face à cela un groupe parlementaire de 15 députés. Notre force est dans nos idées, notre force sont dans les faits qui nous donnent de plus en plus raison. Tous les combats se gagnent sur la distance, difficile pour les dirigeants écolos pressés. Il est vrai que chaque structure voit ses dirigeants trahir sa raison d'être à plus ou moins long terme. Les banques mutualistes en sont l'exemple, le plus récent, l’église le plus vieux.....Malgré tout l'écologie est le bon cadre pour donner des réponses aux problèmes humains. Nous devons changer de cadre, rien de plus dure à l'homme et aux dirigeants...
Le présent étant trop prêt, nous avons du mal à voir l'ensemble de la perspective historique que l'on vit. Je pèse les mots que j'emploie, les termes et les références historiques, je connais leur valeur et je ne les dévalue pas comme un dollar de 2012, comme les promesses d'Hollande sur transition énergétique en 2012....

J'ai beaucoup d'amitié pour votre groupe et vous souhaite de ne pas être trop atteint de dissonance cognitive.
Je sais parfaitement que nous nous retrouveront dans les résistances à venir.

“La différence entre un optimiste et un pessimiste tient au fait que le pessimiste est habituellement mieux informé.” [Claire Booth Luce]

+ un casse tête:

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Petit jeu : Vous devez relier ces neuf points de ce carré par quatre droites consécutives qui peuvent être ni parallèles ni se croiser au centre. Réponse sur le site...et un indice quelque part dans ce FLY.REPONSES ICI



jeudi 13 octobre 2011

On y est




La crise financière ,
métaphore de la crise écologique.

Ca y est, on est dedans cette fois.
Pourtant on s’est fatigué !
Après avoir prêché dans le désert, fait l'oiseau de mauvais augure, crié à la catastrophe, passé pour un paranoïaque, s’être fait traiter de névrosé, de jaloux, de raté, après avoir dénoncer les mensonges et la corruption généralisée, le dogmatisme, battu le pavé, dénoncé la stupidité des uns, l'aveuglement des autres, parler d’effondrement, bref après avoir pissé contre le vent.
on y est!!!!!!!
La faillite des banques, repoussées aux maximum, entraîne celle des états et des banques et avec eux celle des peuples.
On coupera quelques têtes, on montra un peu plus la haine contre les minorité si possibles pas franchement gauloise, cela changera rien.
Cela défoulera mais la destruction de l'économie réelle pas la virtuelle est là.
TROP TARD, il fallait agir avant.

On a laissé faire par intérêt ou idéologie, la cupidité des élites a contaminé le peuple.
La notation à appliqué à TOUS est celle des trois C (Cupidité, Cynisme, Conneries). Cette règle régit depuis longtemps notre monde.
Ils voulaient tous faire fortune en achetant et revendant leur maison, louer en prenant 50 % du revenu du locataire, ils rêvaient d'esclaves à leur service et de retraite prématuré, de loisirs sans fin.
Le rêve ultralibérale: faire qu'une majorité exploite une minorité. Ce rêve se casse la figure sur....sa définition.
Et la gueule de bois va être violente.
Elle sera dure, l'orgie a été longue et chargée, la gueule de bois sera en conséquence.
Nous somme en train de s'attabler aux banquets des conséquences de la mégalomanie financière, et le peuple va se régaler.
De la république des satisfaits, peu préoccupés par l'exploitation des autres et de la nature, sur-occupés par leur loisirs prépubéres*, nous allons peut être revenir à une république d'adultes responsables.

Certes, la crise financière n'est pas la première, les hollandais avaient déjà détruit leur économie en délirant collectivement sur les bulles de tulipes. Mais celle-ci sera la plus grosse par son ampleur et sa généralisation.

Cette crise démontre que l’on ne peut pas impudemment faire n’importe quoi ! Cette crise nous montre qu’un système peut s’effondrer. Que trop de coup de butoir, d’abus, d’abus généralisé, trop, vraiment trop finit à la faillite générale. La crise financière montre qu’un système cupide, cynique et absurbe finit par scier la branche sur lequel il était assis. Elle nous prouve qu’un système est mortel!
Comme un écosystème !

De cette énormité, l'histoire pourrait pourtant la considérer comme une anecdote car elle précède une plus définitive, la crise écologique.
Elle englobe la crise climatique, la crise énergétique et la crise agricole.
Ces crises nécessitent des changements radicaux.
Des changements de comportement obligés, de la régulation, planification, répartition égalitaire, cohésion et dynamique positive, l’imposition de taille maxi, démondialisation.
Tout le contraire du système qui a générer la crise : le laisser-faire individuel, libéralisme, la déréglementation, la démolition des états, et l'inégalité, la névrose de groupe, la décadence, la course au plus gros, la mondialisation.

Cette crise financière est une métaphore de la crise écologique qui vient si on fait rien.
Après il sera trop tard !!!
La crise financière, va enfin, nous faire prendre conscience d’une autre évidence aprés le caractère mortel des systèmes:
Nous n’avons pas tous les même intérêts.
Faites attention à la célèbre phrase, “on n’a pas intérêt à “ (à compléter avec : nationaliser les banques, faire du protectionnisme, empêcher les délocalisations, ect.... ) Dans cette phrase, le sujet est faux ou plus vulgairement ON est un CON !

La démocratie est le lieu ou on arbitre pacifiquement les intérêts, et il est étonnant que 10 % de la population ou même 1% arrive à faire passer leur intérêt avant ceux de la grande majorité.
La crise financière démontre qu’il ne faut pas remettre ses intérêt au sommet de la pyramide qui ne défend que les siens et nous conduise dans les abimes.

Pour la crise écologique nous n’avons pas aussi TOUS les mêmes intérêts.
Là il ne s’agit plus de classe social mais de générations.
La génération du babyboom n’a pas les même intérêt que les enfants de 2011.
Elle a plutôt intérêt a que rien ne bouge (en plus elle a le pouvoir).
Nos intérêts ne sont pas les mêmes que ceux de nos enfants.
Mais qui les défends, qui défend les intérêts des générations a venir qui n’auront pas la chance d’avoir dans leur sous-sol des millions d’années d’accumulation d’énergie, d’avoir des sols agricoles en bon état, et un climat stable.

La crise financière métaphore de la crise écologique est l'occasion pour notre générations et surtout des précédentes du babyboom de jeter aux poubelles de l’histoire leur 40 ans de concepts mortifères (libéralisme, croissance, scientisme, plus c’est grand, mieux c’est..ect). Et ceci pour une raison simple, maintenant démontré:
cela ne marche pas et
cela nous mêmes collectivement tous à l’effondrement.

“La croissance pour la croissance est une logique de cellule cancéreuse”
La finance est une tumeur, le temps de l’ablation est venu.

“Et ils sciaient les branches sur lesquelles ils étaient assis, tout en se criant leurs expériences l’un l’autre pour scier plus efficacement. Et ils chutèrent dans les profondeurs. Et ceux qui les regardaient hochèrent la tête et continuèrent de scier vigoureusement”
Bertolt Brecht


“C'est un malheur du temps que les fous guident les aveugles.William Shakespeare

“Une société de pires & amygdales: En haut des glands, a la base des gens qui on les glandes”. Bibi

*On dépense en France plus d’argent pour glisser sur de la neige que pour les énergies renouvelables.


vendredi 8 avril 2011

Même la dernière goutte permet d'accélérer !

Même la dernière goutte permet d'accélérer !

Parler de décroissance c'est surtout parler de croissance. Qu'est-ce que la croissance ? 2% c'est peu ou beaucoup ? La croissance se définit par l'augmentation des échanges et de la production de biens. Soyons radicaux au vrai sens du terme, prenons les choses à la racine…
Sur quoi se fonde cette croissance ? Quelle est la cause majeure de cette accélération ? Cette croissance matérielle de biens s'est surtout accélérée depuis 1945. La réponse habituellement donnée est le progrès. Certes, mais elle n'aurait pas été possible et exponentielle sans l'énergie abondante et pas chère. Une voiture est un bijou de technologie, elle peut avancer à une prodigieuse allure avec de l'essence.
Sans cette énergie, cependant, ce n’est qu’un tas de ferraille, un boulet à transporter. D'où vient cette énergie pas chère et abondante ? Des énergies fossiles, c'est à dire du charbon, du pétrole et du gaz. La plus économique et pratique de toutes étant le pétrole.

Depuis nous accélérons sans cesse

Quelques exemples:
La surface moyenne d'habitation d'un français est passée de 25 m² a 40 m² de 1973 à 2010, cette augmentation à pour conséquence l’annulation quasi totale des progrès sur l'isolation : la note de chauffage est la même, nous consommons moins au m² mais c'est plus grand. La distance pour se rendre au boulot sur la même période a doublé.
La part des énergies renouvelables a baissé depuis 1973... Entre 1990 et 2010, le monde a consommé autant de pétrole que tout le pétrole consommé avant 1990. Notre agriculture nécessite de brûler 10 calories de pétrole (engrais, produits chimique, tracteurs, transports...) pour fabriquer une calorie alimentaire. En France, si nous recyclions à 100 %, tout cela fournirait un gros tiers de ce que nous consommons. La courbe de la population est la même que la courbe de consommation de pétrole. Flippant, non ? Nous accélérons alors même que nous devrions ralentir… Même la dernière goutte permet d'accélérer.

Opinion sur 2+2=4

On peut être pour ou contre la décroissance énergétique. Cette question a autant de sens que d'être pour ou contre la pluie (le cancer ou la mort?). Personnellement, je suis contre la mort (surtout la mienne), je suis contre la pluie, surtout quand elle mouille !
Les véritables alternatives ne sont-elles pas plutôt :
1) ignorer la question (être dans le déni)
2) se préparer psychologiquement (être dans la prise de conscience). Nous sommes comme les gens qui ne croient pas à leur propre mort. La décroissance énergétique aura lieu comme la guerre de Troie et nous ignorerons sûrement les Cassandre.

Paradoxal

La croyance dans la technique est aveugle. Souvent, plus une personne est dans un métier éloigné de la technique (banquier, dirigeant, élu, publicitaire, artiste, etc.), plus elle croit en sa toute puissance. Inversement, les plus critiques sont, souvent, certains techniciens des énergies même fossiles : ils connaissent le système et en voient les limites. Ils savent que rien ne peut remplacer rapidement les énergies fossiles. Ils savent que pour fabriquer de l'énergie, il faut de...l'énergie.
Tout nécessite de l'énergie. Notre train de vie de français (46 tonnes de matériaux par an) est un gouffre énergétique. Plus nous sommes riches et plus nous consommons de l'énergie, plus nous polluons.

Un peu de gymnastique matheuse

Désolé pour ceux qui détestent mais elle est indispensable pour comprendre la notion de décroissance énergétique.
Le rapport entre l'énergie investie et l'énergie récupérée est appelé rendement net énergétique. En clair, avec un litre d'essence combien j'extrais de litres d'essence ? Dans les années 30, ce fut cent. Dans les années 70, ce fut trente. Actuellement, nous sommes à peine à 10 (moyenne très variable). Le solaire se situe, quant à lui, entre 3 et 5 litres. C'est-à-dire, pour bien comprendre : j'investis un litre d'équivalent pétrole dans le solaire j'en récupère entre 3 et 5. Mais pour vraiment bien comprendre, il faut surtout saisir que nous payons la note tout de suite. Nous brûlons aujourd'hui des litres de carburants (ou KWH) pour en recueillir plus tard des litres (ou KWH). Pour le solaire, 3 à 4 ans sont nécessaires pour équilibrer la facture... L’énergie éolienne est plus performante: avec un litre, vous récupérez 10 litres, d'où son boum dans le monde (sauf en France où elles sont quasi-interdites). Les biocarburants sont de 0,5 à 2, c'est-à-dire que vous investissez 1 litre vous pouvez en récupérer 0,5 l (idiot et criminel mais subventionné en France). Ainsi, pour fabriquer de l'énergie cela nous coûte de plus en plus cher en énergie. Au final, nous aurons moins d'énergie disponible: nous devrons investir une grande part de l'énergie dans …. la fabrication d'énergie....Exemple: vous avez un pactole qui vous rapporte 2000 € par mois mais pour maintenir ce revenu vous devez réinvestir une part de plus en plus grande de ce revenu. Votre revenu disponible pour la vie courante baisse, même si apparemment votre revenu est toujours de 2000 €/mois.
Pour bien saisir prenons l’exemple des chevaux :
Autrefois, nous tirions l'énergie des chevaux, mais il fallait nourrir les chevaux et « l'énergie-cheval »  coûtait cher et était limitée. Ainsi, en 1900 aux USA, 1 champ sur 4 était destiné à nourrir les chevaux. Les chevaux étaient partout. Les pionniers de l'automobile ont vu dans la voiture un moyen de lutter contre la pollution des villes par le crottin...
Le nucléaire nécessiterait (nous ne savons pas précisément, le nucléaire est très transparent) 1 à 2 milliards de litres de pétrole pour construire une centrale... Un litre de pétrole pour faire 0,8 litre de biocarburant avec de la betterave… En affamant les pauvres.
Jusqu’à maintenant, le pétrole et le gaz les plus simples d'accès ont été extraits. Il ne nous restera bientôt que le pétrole à 10 000 m sous l'océan (pas si simple d'après BP à 1500 m), le charbon au fond des mines à 3000 m sous terre, les fameux sables bitumeux (ces fameuses énormes resserves intactes) et les bientôt fameux gaz de schiste avec ses forages Attila...

Les sables bitumeux, les gaz de schiste et les agrocarburants ou les énergies Attila viennent de sortir...dernière folie d'une addiction profonde...

Le pétrole finit toujours par remonter à la surface. Il s'agit du cycle naturel à l'échelle géologique (il suinte dans les mers et remonte dans les sables). L’extraction du pétrole dans les sables nécessite de grosses pelles mécaniques et des camions de 400 tonnes qui font 400 litres de l'heure. Il faut ensuite extraire avec de l'eau chaude ou de la vapeur. La recette est simple, mais pour extraire le sable bitumeux du canada il faudrait...utiliser tout le gaz naturel du canada ! Conséquence on développe les gaz de schiste...

Énergies nouvelles et subventions

Les évidences étant comme souvent fausses, il est urgent de comprendre que nous subventionnons fortement... les énergies fossiles. Les faits contredisent les idées reçues : partout dans le monde, les impôts subventionnent le pétrole et...même en France. Les taxes sur l'essence ne couvrent pas le coût des routes, rues etc. On subventionne les billets d'avions à 20 €. Il est urgent d'arrêter. Les pauvres seraient trop touchés ? Non, pas si l'énergie était payée en fonction de la quantité dépensée: un plein par mois pas cher et ensuite de plus en plus cher. De même pour l'électricité ou l'eau. Le système électrique français actuel en est un exemple : la moitié du coût de l'électricité sert à son transport. Les habitants d'immeuble subventionnent les propriétaires de villas.... Ceux qui n'ont pas de radiateurs électriques subventionnent ceux qui en ont. De nombreux autres exemples prouvent que ce sont les gros consommateurs qui sont subventionnés.
Mais revenons aux énergies nouvelles. Elles n’ont en fait rien de nouvelles. Il s'agit du vent, du solaire et du bois, employés depuis des siècles. Elles ont été en parties abandonnées car moins pratiques et moins puissantes que les énergies fossiles et par conséquent moins profitables. Mais si c’est une chose de mettre au point une technique: les centrales électriques thermos-solaires fonctionnent très bien et même la nuit, l'éolien peut être stocké sous forme d'air comprimé. Il est une autre paire de manches de changer le système énergétique d'un pays : 30 à 50 ans minimum... De jolis progrès peuvent être réalisés. Un effort de guerre devrait être réalisé en leurs faveurs et surtout dans les économies d'énergies (Nous consommons 50 % d'électricité en plus qu'un....texan réputé pour leur sobriété).
Le défi n'est pas technique mais de l'ampleur du défi :
Le Sahara peut alimenter l'Europe en électricité. Nous pouvons produire de l'eau grâce à des systèmes solaires… Nous pouvons faire plein de choses ! Nous pouvons commencer par nous dire qu'il est idiot de brûler dans un hiver 2000 litres de fioul pour chauffer une mauvaise maison alors qu'avec la même énergie nous pouvons l'isoler pour qu'elle n’en consomme quasiment plus... Le confort en plus...
Nous pouvons faire beaucoup de choses, mais nous devons utiliser la fin du pactole (le pétrole) pour gagner une course contre la montre. Nous avons mis 40 ans à développer un réseau électrique, il faut 50 ans pour faire un réseau de transport en commun, nous ne le changerons pas en cliquant avec une souris ou en un discours.

L'extraction de charbon, gaz et pétrole classiques arrive à son seuil maximum de production. Mais, bien entendu, nous pouvons aussi continuer un peu plus grâce à quelques folies. Des forêts restent encore à raser, le bois peut être brûlé dans des centrales à mauvais rendements et continuer ainsi à gaspiller l'électricité (ce qui est en train de se faire en Région Paca). Nous pouvons brûler céréales, maïs et raser les dernières forêts pour fabriquer nos agrocarburants. Cela retardera juste la décroissance énergétique.
Banquet des conséquences

Face à cette dure réalité, nous affirmons bien haut et bien fort qu'il est absurde de :
continuer à éloigner les gens de leur travail,
délocaliser toujours plus et toujours plus loin.
Il est tout d'abord absurde de garder notre système financier qui ne valorise que le court terme et la destruction.
Nous affirmons que la décroissance adviendra que nous soyons pour ou contre, mais que nous avons encore le choix entre une phase de transition motivante ou un gros choc brutal dangereux.
Nous-nous proposons de travailler d’emblée à cette transition afin d'échapper à une thérapie du choc style fin URSS et son cortège de misères et de malheurs. Nous pensions que le progrès avait tout résolu et que l'histoire était finie mais nous vivons une phase historique déterminante. L'histoire n'est pas un long fleuve tranquille, elle n'est pas linéaire....

Changer d'imaginaire est toujours difficile...

La fête est bientôt finie,
Plus la fête est enivrante, plus la gueule de bois est importante. Personne ne désire arrêter la fête, personne ne croit aux mauvaises nouvelles, pourtant..pourtant un nouveau monde est désirable...un monde du bien vivre à la place de ce monde qui s'épuise à mourir.
Entre voter des réformes douloureuses et éviter la catastrophe, nous préférons la catastrophe. Nous préférons écouter ceux qui nous disent ce que nous voulons entendre.
Pourtant l'évidence se fera entendre... Et ce nouveau monde pourra commencer quand nous abattrons le féodalisme financier qui régit notre monde...
Les énergies renouvelables seront plus chères. Dernier exemple si nous décidons de tous isoler notre maison, tous ensemble dans l’année, nous multiplions par 3 notre consommation de pétrole de l'année. CQFD : tout coûte de l'énergie....

Notre mode de vie : 400 ans par an

Chaque année nous brûlons ce que la terre a mis 400 ans à créer. Cela ne peut pas durer. De plus dans ce monde, les consommations devront être rééquilibrées vers les pays pauvres. Nous devrons diviser par 4 ou 8 nos consommations. (Cela ne se fera pas en changeant les ampoules même s’il faut le faire !) Réduire, baisser, autant d’attitudes difficilement compatibles avec un système camé à la croissance.

TOUT EST LIE, vidons un peu plus la pelote....Deux mauvaises nouvelles pour le prix d'une ? La fin du féodalisme financier ?

Soyons joueurs, nous parions toutes nos dettes et tous nos caleçons sur : nous connaîtrons avant la décroissance énergétique, une décroissance financière due à l'éclatement de l'énorme bulle financière....c'est en cours...

« À oublier l'histoire, l'homme s'oblige à la revivre »

La crise de 1929 a généré ses lois anti-spéculatives. La génération ayant vécu ce traumatisme a disparu. Ses enfants ont changé les lois, le loup libre est revenu dans le poulailler libre et a bouffé les poules libres. Les bulles financières éclatent et la crise est en route...Elle nous amènera peut-être à modifier ce système qui base le coût d'une chose, sur son coût en argent (virtuel et illimité) mais sur son coût réel en énergie et ressources (rares) et travail (abondant).
Tout ceci paraît complexe, mais il est vain de penser pouvoir résoudre les problèmes avec du boy-scoutisme (développement durable). Seule une réforme profonde du système peut le faire. Qui dit réforme profonde dit des perdants ! Et qui dit cela, dit aussi que les anciens gagnants du vieux système ne se laisseront pas faire.
Encore faudrait-il que nous comprenions le système. Le discours officiel de l'économie se présente comme une science exacte. Autant présenter l'histoire comme une science exacte. La lecture de l'histoire a toujours été un combat du présent. Les gagnants réécrivent l'histoire, les gagnants réécrivent les lois de l'économie à leur avantage.

Pourtant, nous pouvons espérer approcher une vérité historique, par déduction et objectivité. Pour l'économie, il en va de même. Keynes a démontré par la théorie et ensuite par les faits (la guerre, une énorme relance), qu'un système avec beaucoup d'impôts sur les plus riches fonctionnait mieux qu'un système où les riches passent leurs excédents en spéculations et à se tirer la bourre (yacht de 80 m, 25 maisons F400...). Il y a 50 ans, la grande majorité des gens l'avait déjà compris. Le peuple avait aussi compris que certaines choses devaient être socialisées pour être efficaces pour eux : la santé, l'énergie, les banques, l'éducation et surtout, surtout, la monnaie.... Ils avaient compris que le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté était de....donner des sous aux pauvres...et que la lutte contre l'analphabétisme passait par.... la construction d’écoles.
Mais en 1970, sont revenus les réactionnaires et ils ont fait loi leurs raisonnements comme le suivant : 1/ donner directement des sous (sans construction d’écoles) pour lutter contre l'analphabétisme, cela ne marche pas c'est sûr. 2/ Les pauvres sont analphabètes donc ne donnons pas de sous aux pauvres, le problème ce n’est pas l'argent ! En français, cela s'appelle un sophisme. Nous appelons cela une absurdité. Depuis la nuit des temps, les sophistes nous font ch....chaque fois la même chose... Ainsi ils arrivent à convaincre les paresseux de la caboche. En résumé 10% des plus riches ont fait croire aux 90 % restant que leur prendre des impôts était néfaste à tous. Absurdité. (Voir le site www.revolution-fiscale.fr)
Certaines choses doivent être socialisées. Un exemple : il vaut mieux quoi ? Un organisme public bureaucratique qui construit lentement des logements qui loge des pauvres ou un organisme privé ultra-efficace qui construit des logements rapidement mais qui restent vides... Ce qui est le cas, par exemple, des résidences de tourisme... En résumé, nous confondons vitesse et direction. Il vaut mieux une voiture lente allant dans la bonne direction qu'une rapide qui part n'importe où !

Le communisme nous a prouvé que nous ne pouvions pas tout socialiser. Socialiser certaines choses est catastrophique : l'agriculture, les services, etc. Ceci dit, cela n'a jamais prouvé, que rien ne puisse être socialisé. Mais comme toujours, les puissants ont élaboré des théories pour justifier leurs privilèges. Auparavant, c'était du domaine des dieux, on nous a fait le coup de la race supérieure, maintenant c'est le saint marché, l'ultra-libéralisme. Et nous sommes retournés au féodalisme...financier. En effet, avant de privatiser l'école, la santé, les HLM, la monnaie a été privatisée aux services de ceux qui en ont (la dette). Là est le cœur du problème.

Toutes les bulles spéculatives finissent mal et pour éviter les douloureuses conséquences d'une banqueroute, les banques ont tiré à eux la couverture. Les pauvres et classes moyennes vont se retrouver sans couverture sociale et....une banqueroute. Nous trouvons étonnant que pour les banques, l'intervention de l'état n'est plus honnie, ne contribue pas à l'oisiveté et l'assistanat des riches... Il est vrai que les puissants sont solidaires entre eux, organisés, conscients de leurs intérêts et influents politiquement. Comme tous les rentiers, ils n'oublient jamais d'aller voter ou plus simplement de placer leurs petits avocats d'affaires au bon poste... Allons-nous rembourser les dettes ? 4 planètes terres seraient nécessaires pour rembourser tout l'argent-dette qui a été créé.... D'abord d'où vient la dette ?... Qui créé la monnaie ? Ces questions n'ont pas les réponses qui a priori nous semblent évidentes.

La monnaie: l'argent-dette

Il est difficile et pourtant important de comprendre que l'argent est créé actuellement par les banques quand elles prêtent : les dettes fabriquent l'argent. Le système à structurellement besoin de créer des dettes. Ce système est exponentiel. Et forcément, il privilégie le court terme le plus rentable, le plus virtuel (titres financiers). La renationalisation de la création monétaire est un combat fondamental. Surtout, la décision " Pour Qui crée-t-on de l'argent? " doit être démocratique. Ainsi, nous pourrons financer un effort de guerre écologique (nous avons juste tout à refaire : nos villes, nos transports, nos bâtiments, notre agriculture…).
Utopique ? C'est pourtant exactement ce que font les états en temps de guerre. Les USA l'ont fait pendant la seconde guerre mondiale ! L'état américain a rationné, contrôlé les prix et les salaires, imposé un revenu maximum pour diriger une société qui est restée capitaliste dans un effort colossal...

"Si le climat était une banque, cela fait longtemps qu'on aurait mis les milliards pour le sauver" Hugo Chavez
"Les importants n'argumentent point : ils se contentent de répéter la même chose, en haussant le ton" Alain

Balancier

Tous ceci ne serait qu'une péripétie de plus dans l'éternel balancier entre abus des puissants et retours de bâtons des peuples qui s'énervent. Mais le contexte est à l'urgence écologique au vrai sens du terme (écologie=étude des écosystèmes, être contre l'écologie est comme être contre la géologie ou la biologie! ). L'urgence énergétique et climatique doit sonner l’alerte d’une mobilisation générale pour défendre les enfants... « Langage guerrier, catastrophique, délires apocalyptiques, paranoïa de bien nourris … ». Nous entendons déjà pleuvoir les accusations. Il faudra donc persister à convaincre sans haine ! Mais, il n'y aura pas de transformation sans conflit. Nous suggérons quelques petites pistes !
Photo: Gasland ou j'ai du gaz de schiste dans mon jardin....

Serial Corporation

Pas de changement sans heurts ! Nous le disons avec force à ceux qui ne s'énervent jamais (déjà ça, cela nous énerve !), les partisans du changement sans heurts, la lutte peut-être non-violente mais c'est une lutte féroce. Les gagnants du vieux système feront toujours preuve de violence, même face à des actions non-violentes. Les gagnants ne lâcheront pas spontanément. Ils lâchent face à l'unité et à la colère. L'unité est capitale. Il est temps de comprendre que le pouvoir n'est plus, comme il y a un siècle, aux mains de quelques familles, que le complot global n'existe pas. Hélas, cela serait trop simple. Le pouvoir existe certes mais il est aujourd’hui aux mains de structures transnationales (corporation en anglais), véritables mafias. Ces corporations sont des personnes morales. Juridiquement, ne devraient-elles pas être condamnées comme criminelles ? Il faut les condamner, appliquer des peines lourdes à ces personnes morales (jusqu'à parfois la peine de mort de l'entreprise).

Quelques exemples : Monsanto a sciemment pollué et détruit. En conséquence, Monsanto est condamné à être démantelé et ses biens récupérés. Cela les calmerait. Servier (l’affaire du Médiator) a corrompu (achat d'études complaisantes....) et donc assassiné des milliers de personnes. L'entreprise est condamnée à être démantelée et récupérée. Ainsi, peut-être les multinationales ne seraient-elles plus intouchables. A Grenoble, Carignon a fait 5 ans de prison mais personne du côté du corrupteur. Peut-être que GDF-Suez et Exon hésiteraient-ils avant de financer les campagnes récentes contre le réchauffement climatique et les pseudo-études....
Laissons le financement de l'ONU à ces multinationales, laissons les gérer les forêts, autant confier ses enfants à des ogres....

Le climat se délite et nous prépare la sécheresse et la famine...Faut-il que la plaine à blé d'Ukraine brûle encore pour qu'on le reconnaisse ? Si la Beauce sèche sur pied, allons-nous encore nier l'évidence ? Raison vitale et supplémentaire pour sortir de nos addictions...

PARADIS FISCAUX = ENFER SOCIAL
SPÉCULATION = VOL
Nous devons aussi détruire les paradis fiscaux (comme Monaco et le Luxembourg). Ils tuent lentement mais sûrement l'impôt donc l'état. Nous devons fortement taxer la spéculation, interdire les cotations instantanées, fermer certains marchés boursiers (on ne spécule pas sur la croûte des pauvres). Comme il l'a déjà fait dans les périodes de crises, l'état se doit de lutter contre la spéculation en interdisant certains produits financiers. Il doit racheter des terrains à bas prix pour lutter contre la spéculation foncière, construire des HLM, installer des paysans, réglementer les prix…
Nous donnons rendez à tous en novembre 2011 sur la cote d'usure à Monaco pour le Sommet du G20 en France, faisons leur symboliquement peur ce jour-là...
Ces princes VIP ôtés de l'impôt...

L'agriculture est une économie particulière

La réglementation des prix agricoles, la particularité de l'agriculture est qu'elle est totalement inadaptée à l'ultra-libéralisme. Elle doit fonctionner dans un écosystème économique propre, différent d'une région à l'autre. Le principe économique doit être adapté à l'écosystème et non l'inverse comme actuellement. Il existe une multitude d'écosystèmes agricoles, il doit exister une multitude d'écosystème économique agricole. Il est urgent de financer une agriculture durable (les productions polluantes fortement taxées contribuant à financer une reconversion. Il faut 15 ans pour convertir une exploitation du chimique au durable. L’urgence est là : la famine arrive, aggravée par un climat qui devient dingue et la folie des agrocarburants (30 % du maïs américain dans les voitures, blé et betterave pour la France).
Combien de temps avons-nous ? Nous sommes contre la spéculation et pourtant nous allons en faire en espérant beaucoup se tromper :
- 3 mois à 1 an avant la dégringolade financière (dettes non-remboursables)
- 3 à 10 ans pour l'énergie. Sur la question financière, le temps est proche c'est sur... Vendez vos actions, vos assurances vie etc....Acheter du concret, en tout cas les très riches le font. Pour l'énergie, jetons un regard en arrière. Nous voyons que les Cassandres écolo se sont souvent trompés sur un paramètre : l'heure mais rarement sur le fond.
Peu importe, BOUGEONS-NOUS et commençons par chercher à comprendre : COMPRENDRE C'EST AGIR ! LES IDÉES ONT DES CONSÉQUENCES !
Et surtout IMAGINONS, changeons notre imaginaire... LIBÉRONS LES VERROUS DE L'IMAGINATION . CHANGEONS D'ÈRE
Il est urgent de comprendre qu'environnement, Énergie et Économie sont les 3 E à mettre dans le même panier......
Il est temps de passé de l'ère de la croissance à celle du bien vivre.
Renseignez-associationniste Bio Pour Tous propose sur son site Biopourtous de nombreux documents. Vous n'aimez pas le net, nous proposons de nombreux livres en prêt, ainsi que de nombreuses vidéos, le tout contre une modeste adhésion de 5€.
Réponse avant d'avoir le retour :
Dernière chose aux optimistes, aux croyants en la fusion nucléaire, en la découverte d'un mystérieux système fournissant de l'énergie à profusion, aux persuadés qu'on nous cache un système miraculeux, il en existe un : les énergies fossiles. Nous avons gagné au loto… Il est hasardeux de parier regagner juste derrière.

Il y a dix ans, nous allions dans les rues aux cris de « Un autre monde est possible ». Aujourd’hui, un autre monde arrive. Ce monde, nous devons le rendre possible. Le temps de la responsabilité est arrivé, nous nous devons d’être adultes dans ce monde adolescent.



Bibliographie de quelques livres essentiels à mettre dans toutes les mains:
Énergie: Pétrole : la Fete Est Finie ! de Heinberg Richard et Duval Hervé (Broché - 15 octobre 2008)
Économie : Économie hétérodoxe, par John Kenneth Galbraith coll. Opus, éd. du Seuil, 2007,
La dette publique, une affaire rentable:à qui profite le système ? André-Jacques Holbecq, Philippe Derudder Y. Michel, 2008 - 157 pages
Environnement: Gaïa : Une médecine pour la planète de James Lovelock


À TOUT MOMENT, LA RUE PEUT DIRE NON !