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lundi 6 février 2023

Face a la catastrophe climatique: Non au déni Olympique !

Pendant que les saisonniers et les travailleurs précaires de l’industrie du ski peinent à se loger et se chauffer, les féodaux des Alpes du Sud veulent organiser un grand tournoi de chevalerie, les JO d’hiver 2034. Depuis qu’ils gèrent l’argent des manants collecté par l’impôt, ils aiment bétonner et passer à la télé. Les JO c’est le combo, le plus parfait mariage entre les marchés publics, le béton, la gloire internationale et les célébrités. Depuis le covid et son plan de relance, ils nous ont habitués à construire de nouveaux téléportés, des canons à neige, des immeubles neufs pour remplacer les immeubles vides et une ribambelle de parking souterrains. La mention spéciale au Orres ou un parking de 126 places a couter 47 000 € par place pour un endettement de 40 ans. Bien sur on aurait pu construire à ce prix-là un studio pour 126 saisonniers. Mais apparemment les bagnoles ont ici plus de droit que les saisonniers. Elles ne peuvent pas coucher dehors comme un vulgaire travailleur.

Les féodaux locaux avec l’âge chopent ici souvent la mélonite (maladie du melon qui ne peut plus passer plus les portes). Leur fascination pour les grands tournois remonte à des siècles quand ils dépensaient des fortunes pour voir des gars se taper dessus.

Alors fatalement arriva un de ses drames de l’argent public : chauffer à blanc par les apéritifs et les consultants, l’idée germe à la fin d’un repas. Grands fauves de la compétition politique, ils aiment la compétition sportive, il l’admire. Un grand politique ressemble a un grand sportif :  entrainements obsessionnels, compétitions acharnées,  un gagnant qui ramasse tout, les dimanche jour des résultats, la nécessité d’avoir des sponsors, les rivalité au sein de l’équipe, les accidents de carrière, les passages dans les médias, etc…. Alors les JO d’hiver sont ici dans les Alpes une lubie régulière. La savane africaine a ses pluies de criquets, les forets méditerranéenne ses incendies, la montagne a ses coulées avalancheuse et les JO. Les JO permettent de faire plein de marchés publics, de bétonner a mort, d’expulser, de gentrifier, de faire couler le champagne, d’inviter des puissants. Pour les manants  c'est des loyers qui flambent encore plus vite que les impôts. A Sestrières la vallée voisine a eu les JO de 2006, résultat : des décennies de dettes. Ils ont eu droit à une belle piste de bobsleigh a 90 millions d’euros, le prix d’un hôpital de ville pour 15 jours de glissage avec bob. Ils viennent de la détruire, l’entretien les ruinaient.  Des centaines de canons a neige des JO ne sont plus utilisés, y'en a trop. Le village olympique a été transformé en maisons secondaires ! Le gaspillage de ressources est dans ce type de projet une caricature : les Jo , c’est toujours, plus. Pour les féodaux du "Plus" , pour les manants du "pluuu(s)". Les Hautes-Alpes n’ont plus de dentistes ! Il est impossible de se faire soigner les dents mais nous pouvons avoir une piste de bobsleigh. Malheureusement eux, il sont pas ces problèmes, les féodaux ont de rendez-vous chez le dentiste rapidement et ils aiment le bobsleigh.

20 ans plus tard les JO reviennent en Italie et leurs couts est de deux milliards d’euros : une nouvelle piste de bobsleigh, des routes nouvelles en montagne, des patinoires, ces JO qui devaient être sobre, ne le seront pas. Mais la parité homme-femme respectés insiste le comité : une destruction de pâturage alternera un massacre de biodiversité….mais avec de jolie étude d'impact, on détruit mais scientifiquement nous !

Nos féodaux ne souhaitent pas consulter la population sur ce sujet. Évidemment, elle des de plus en plus réticente : Dans les cantons suisses du Valais (2018) et des Grisons (2013 et 2017), dans le Tyrol autrichien (2017) ainsi qu’à Munich (2013), les habitants de l'arc alpin ont dit non à de nouveaux Jeux d'hiver sur leur territoire. Une nouvelle candidature allemande pour 2032 devrait également avoir son référendum. Un référendum de la population dans les Alpes ? 

D’après leur promoteurs les JO  2034 ici seront écolos et permettront de finir l’autoroute entre Grenoble et Sisteron, bref une coulée de béton avec une prière verte ! Les fils de pub vont nous vendre les écolos-JO !

Bien sur le réchauffement fait craindre des soucis d’enneigement et pour garantir les Jo, comme à Sestrières, les organisateurs surdimensionneront les canons a neige et installeront les nouveaux canons a neige qui marche à froid positif (https://www.lesechos.fr/pme-regions/auvergne-rhone-alpes/les-nouveaux-canons-a-neige-tout-temps-vont-ils-sauver-le-ski-1316245). Ces canons permettent de faire de la neige jusqu’à 35 °C mais ils consomment beaucoup d’électricité. En 2034 elle sera pas cher !

Le 8 mars 2023 , la région Sud va lancer la candidature de la région au JO 2034 ou 2038. Son président nous le répète : "À chaque fois que l’on nous promet l’Apocalypse, on se trompe ". On aimerait tellement qu'il est raison mais ce sont que 99 % des scientifiques qui nous le promettent. Notre président a lui la foi en un avenir radieux. Rien ne peut démolir sa croyance, elle résiste à l’évidence comme le font les croyances face a l'évidence. Face a une catastrophe climatique à venir, nous avons bien mieux à faire de l’argent public qu’a organiser de ringards tournois dispendieux. Nous avons bien mieux à faire de l’énergie, de l’eau et surtout du temps qui nous reste. La catastrophe climatique génère et généra des catastrophes dignes d’une guerre, nous avons à nous armer face à elle. A ceux qui nous proposent des canons a neige face au réchauffement, nous rappelons que depuis toujours la mégalomanie nuit gravement à l’avenir et que la différence entre un optimiste et un pessimiste est que le second est bien informé.


 

 Nous invitons tous ceux qui souhaite protester contre cette candidature à se fédérer et à protester ce 8 mars 2023. 

face a la catastrophe climatique: Non au déni Olympique ! 


Contact : adieuglacier05@gmail.com


jeudi 5 janvier 2023

La ruinance du marché de l’électricité ou les lois de la gloutonnerie

Transformer les factures électriques en casino, voila le beau résultat de la mise en boursicotage du marché de l’électricité. Quand le marché détruit ceux qui nous font notre pain quotidien, il y a urgence à revenir à un marché régulé et faire de l'énergie un bien commun. Une urgence vitale face aux gloutons car le marché électrique régulé c'est le gloutons-out.

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mercredi 7 décembre 2022

Les démons du déni, nous entrainent jusqu’à l’agonie

 Industrie du ski et climat, les démons du déni, nous entrainent jusqu’à l’agonie

Il y a 10 ans j’écrivais un rapport sur les couts énergétiques des stations de ski et sur le devenir face au réchauffement. Un maire m’affirmait : « la guerre du réchauffement nous la gagnerions à coup de canons ». Un jeune directeur(1) de station ambitieux me menaçait de me passer par la fenêtre de son bureau si « je venais encore le faire chier encore avec ces conneries de climat ». Pour les bâtiments, on pouvait diviser par 5 la consommation d’énergie pour le prix d’un gros téléportes. Ma proposition de plan d’actions, pour la vallée en matière d’économies d’énergies et d’énergie renouvelables était rejeté par la présidente de la comcom à l’unanimité me signala-t-elle. Un maire m’affirmait « j’ai des choses sérieuses à faire, je peux pas m’occuper de ces conneries d’écolo ». Tous ces brillants et perspicaces dirigeants, dix ans plus tard sont aux manettes : ils ont eu tous des promotions et financent ou gèrent l’industrie du ski*. Ils sont représentatifs d’un milieu caricatural qui a institué le déni comme mode de pensée, la fuite en avant comme horizon. 10 ans plus tard le déni a remplacé les certitudes mais les démons du déni nous entrainent jusqu’à l’agonie….le tube de ces 10 ans qui viennent…


 

Station de V*, un télésiège voit un de ses poteaux bougé, une hypothèse sérieuse, la montagne bouge comme jamais. Le réchauffement ici multiplie les mouvements du sols, présents de tout temps en montagne, la pente est forte. Depuis quelques années ce multiplie les cas de villages isolés suite à l’effondrement de routes. Un pan entier d’une montagne qui s’effondre à Serre-Chevalier, aux Jorasses, l’effondrement ici est littéral. Les stations de ski sont construites dans un milieu hostile : froid, chaleur, humidité, neige, la corrosion est forte et de nombreux équipements ou bâtiments sont en mauvais état voir au bord de l’effondrement. L’entretien des routes coutent cher. La date de construction de nombreux bâtiments est de 40 à 50 ans et de nombreux travaux sont nécessaires, ils sont au bout du rouleau comme une vulgaire centrale nucléaire. Face a ces murs de travaux, règne la loi du coup de peinture, du cache la misère. Les bâtiments sont des passoires thermiques, chauffés à l’électricité, au grille-pain ou au GPL. Les énergies les plus chers.  Les stickers des écogestes sont partout. La peinture verte dégouline de partout.

Malgré ce constat inquiétant, des centaines de millions d’argent publics vont vers l’agrandissement des stations, la construction de nouvelles routes, de nouvelles retenues colinéaires, de nouveaux téléportés, de nouveaux bâtiments. Des forfaits plus chers et des saisons plus courtes, donc moins de journées de ski sont à prévoir. Moins de journée de ski veut dire des forfaits plus chers. Moins de neige, veut dire plus de frais pour fabriquer la neige de culture, cela fait encore des forfaits plus chers. Des forfaits plus chers, veut dire l’ exclusion des classes moyennes du ski et des skieurs de proximité, on essaie de se rattraper en faisant venir des de plus en plus loin, qui sont plus en plus exigeant, on leur construit des parkings souterrains sous les pistes de ski et des jacuzzi partout. La boucle de rétroaction est infernale.

Face à ce mouvement de fond irrésistible, la réponse des « acteurs de la montagne » comme ils aiment se nommer : le déni et la fuite en avant. Il faut faire des sous rapidement avant que tout s’écroule ? Plus de canons à neige, des fonds publics à gogo, et bien sûr compresser les salaires des saisonniers. Difficile, les salaires des saisonniers sont récupérés par les rentiers de l’immobilier qui les essorent.

L’état, la région PACA et la région AURA mettent 1 milliards sur la table. Elle va financer n’importe quel chantier sauf si il est intelligent :

  • Un gros plan de parkings souterrains. Au nom de l’écologie pour ne plus voir les voitures cela fait moches. Dans une station pendant qu’un parking souterrain menace de s’effondrer sous trop de rouille, un autre est construit coté pour que le riche skieur puisse accéder du parking aux nouveaux télésièges sans marcher.
  • De nouveaux bâtiment à côté des foutus fleurissent pour compenser les bâtiments de plus en plus vides.
  • La bataille de l’eau est en cours, l’objectif étant de pouvoir enneigés 100 % des pistes de manière artificielle.

Le modèle du Qatar est dans la tête de ses dirigeants : clientèle de luxe, déni écologique, mise en servage des saisonniers. Actuellement le manque de saisonniers rend cette tache impossible, mais la crise qui arrive et la réduction des droits du chômage effectuera le travail.

L’assistanat par l’argent public de l’industrie du ski est patent. Sa voracité à croquer dans l’argent de tous pour financer le loisir de 6 % de ses citoyens est choquante. Nous sommes dans une société qui finance avec l’impôt un loisir de riches. Les mêmes qui crient à l’assistanat dès que l’état vient au secours des besoins primaires des plus pauvres ; Le RSA ou les allocations chômages finance à peine de quoi manger et se mal logés.

Cette fuite en avant ressemble à une digue de sable face à la marée qui monte.

La crise climatique, va rendre non seulement onéreux la pratique du ski mais va aussi tout simplement la détériorer et la rendre aléatoire : neige artificielle trop verglassé ou trop molle, orage en plein hiver fermant les remonter, bourrasque de vents. Je suis, je le confesse un vieux skieur et j’ai toujours adoré ce sport, j’y ai pris beaucoup de plaisir, mais j’avais de la bonne poudreuse, des pistes sauvages et des forfaits cadeaux…. Tout cela semble être du passé : les pistes sont nivelées à coup de bulldozer et sécurisés pour accueillir une couche de neige artificielle bien plus dure. L’ambiance de la montagne prohibitifs en a déjà pris un bon coup : elle est remplie de panneaux publicitaires, de parkings payants. Elle va devenir de plus en plus détestable. Bien loin de la zénitude vantée par les campagnes de pub.

Il est aussi a craindre que ce loisirs pas pratiqué par 90 % des français deviennent impopulaire et vois son image se détériorer fortement. Nous allons passer du « je dis à tout le monde que je vais faire du ski » au ski honteux.

L’industrie touristique est aussi basée sur une part de rêve, de marchandises symboliques. Casser ce rêve et ce symbole peut faire bien autant de mal que le manque de neige. Qui voudra consacrer un mois de salaires pour se faire pigeonner à ski sur de la soupe ou du verglas ?

Face à la catastrophe climatique, la raison et la prévoyance voudrais qu’on envisage un plan décennal de fermeture des stations de basse altitude et de moyennes. Fermer les stations ne veut pas dire fermer les activités sur place : luge, ski de fond, raquettes, balades sont possibles, toucher un peu de fraicheur, du froid et du soleil vont encore faire recette a condition que cela soit abordable.

Que la construction de nouveaux bâtiments soient stoppés et la rénovation entière de l’existant engagé. Les couts de chauffage seraient réduits d’un facteur 5. En plus ces bâtiments sont tout électrique et favorise la pointe et monopolise plusieurs réacteurs nucléaires en pointe (et consomme sur la saison la production annuelle d’une centrale).

Lors de mon étude énergétique j’avais fait apparaitre que les trois quarts de l’enjeu énergétique se situait dans le déplacement et que les remontées mécaniques consommaient 5 % de la dépenses énergétiques du skieur : en gros un skieur de randonnée venant en voiture consomme beaucoup plus qu’un skieur de station venant en train.

Changés la mobilité de vacanciers d’hiver est la bataille a mener :  l’éradication de la voiture individuelle une nécessité et pas impossible. L’exemple de la vallée des dolomites le montre.

Faire venir des vacanciers d’hiver en transports collectifs au lieu d’enterrer les voitures dans des parkings souterrains, les loger dans des immeubles isolés qui ne reste pas vides 365 jours par an, faire du ski que si la neige est la et diversifier les amusements, tout cela est un peu plus raisonnable.

La construction de route est ici une passion locale qui s’enracine chez les certains élus comme l’aboutissement d’une vie réussi. Ces élus sont pathétiques. Leurs rêves de JO et d’autoroutes sont si datés que leurs déclarations doivent être confié à des paléontologues. Mr CANA…SON.. ici va nous prolonger l’autoroute, lui qui a supprimé le financement de la rénovation des bâtiments du département il y a 10 ans.

Construire des vacances d’hiver économe donc abordable permettrait de conserver un tourisme d’hiver…..

Ce modèle a de gros défauts pour les épées qui nous dirigent : la fin de la grosse promotion immobilières qui tache et de tous les délices qui vont avec, la fin du couteux privilège du lit froid, la fin de des chantiers automobiles, la fin de certaines rentes de situation, la fin d’une époque….

Ce modèle nécessite de sécuriser certaines entreprises menacées par la destruction du climat : elles vont devenir dépendantes de la météo et risqueront la faillite régulièrement : les paysans d’abord et bien d’autres. Une proposition la création d’une caisse de solidarité climatique : comme pour l’agriculture pour laquelle elle n’existe pas encore il en faut une pour les saisonniers : un hiver sans neige, les chômeurs dépendant de ces activités sont indemnisés, un hiver profitable la caisse est abondé par tous. Une partie des fonds publics doivent être redirigés dans cette caisse au lieu de financer des infrastructures qui vont être abandonner dans quelques années car trop cher à entretenir.

L’utilisation de l’argent public comme morphine d’un système obsolète ne durera pas éternellement. Le réchauffement du climat est le cancer du ski, le déni ne le soignera pas, pas plus que la peinture verte. On ne peut guérir du cancer grâce à l’homéopathie. La chimio fait peur, ses effets secondaires sont lourds, mais le malade a des chances de s’en sortir. Le déni est une perte de temps précieux. Si les préconisations faites il y a dix ans avait été mis en place, le virage serait moins douloureux à prendre. Pour l’instant nos élites dirigeantes sont en tout schuss et les démons du déni nous entrainent jusqu’au bout de l’agonie.

 

(1) L’inénarrable directeur de station, misogyne, caractériel, anti social a fait fortune en multipliant les chantiers de téléportés et fait la promotion du ski écologique actuellement en se promenant dans sa grosse AUDI hybride.

 

 

dimanche 2 octobre 2022

Supprimez le marché de l'électricité car c'est la ruinance !

 Blackout et économies d’Énergie : Éclairer le débat face à l’obscurantisme de la gloutonnerie

Ou encore le loto de la pénurie du casino boursier ou le rationnement rationnel.

Ou encore, le marché européen de l’Énergie bombarde nos usines bien mieux que Poutine.

Ou encore les lois de la gloutonnerie.


 

J’ai hésité entre plusieurs titres, tant j’ai à dire. Je suis professionnel dans le secteur de l’énergie. Le marché de l’électricité est un sujet que j’étudie depuis des années. J’ai écrit de nombreux articles sur dessus. Le dernier annonçait le risque d’un blackout et d’un accident, il y a un an (voir ici).
Un an plus tard les faits valident mes prévisions. Mes analyses étaient justes.

Je suis un professionnel de l’électricité et des économies d’énergie, j’ai travaillé pendant des années sur les économies d’énergie en électricité. J’ai vécu, en direct, l’effet de la mise en place du marché de l’électricité. J’ai connu l’avant et l’après. J’ai vécu la fin de la rationalité technique et la fin des économies d’électricité. Pour moi qui vivais des économies d’électricité ce fut la faillite, la reconversion dans sa production.

Pour bien comprendre, revenons sur un temps qui semble si lointain tant le système a dérapé : le monde d’avant, la période antérieure à la mise en place du marché européen de l’électricité. D’ailleurs ce nom est juste un outil de com. Il serait plus exact de l’appeler par son but : la mise en place de la spéculation sur l’électricité. Une Spéculation sur un pas de temps d’une heure.

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