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jeudi 30 juin 2022

Le lobby anti-éolien


Derrière l’opposition aux éoliennes, une galaxie influente et pronucléaire. Dans l’ombre des contestations locales et souvent spontanées contre les implantations, s’active un réseau bénéficiant de puissants relais jusqu’au sommet de l’Etat. Avec pour objectif d’imposer une relance massive du nucléaire.

Par Perrine Mouterde et Stéphane Mandard
Publié aujourd’hui à 04h30, mis à jour à 11h40

« Tu as raison. Bats-toi. Tu es notre Don Quichotte ! » L’hommage est de Brigitte Macron. Son Don Quichotte ? Stéphane Bern. Ses moulins à vent ?
Les éoliennes. L’animateur télé, ami du couple présidentiel, les combat sans relâche au nom de la préservation du patrimoine, son autre mission – officielle celle-là –, confiée par le chef de l’Etat. La scène se déroule il y a un an, le 7 juin 2021, sous les lambris de l’Institut de France, à Paris, lors de la remise des prix de la fondation Stéphane Bern. Le présentateur étrille les éoliennes dont « la multiplication anarchique » est « en train de défigurer nos paysages, de saccager des sites naturels et de polluer notre environnement ». La première dame acquiesce.
Deux ans plus tôt, dans l’hélicoptère qui les emmène à Amboise (Indre-et-Loire) pour le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci, Emmanuel Macron fait une confidence à Stéphane Bern en survolant un parc éolien : « C’est vrai que c’est moche, tu as raison il y en a trop. » Au cours de son premier quinquennat, le chef de l’Etat a opéré un virage à 180 degrés sur la stratégie énergétique de la France. Il débute son mandat en mettant en œuvre la fermeture de la centrale de
Fessenheim (Haut-Rhin) décidée par son prédécesseur et prévoit de doubler les capacités de l’éolien terrestre d’ici à 2030. Cinq ans plus tard, il reporte cet objectif à 2050 et relance la filière nucléaire.

Pourquoi un tel revirement ? Ces dernières années, un peu partout en France, des citoyens se sont opposés à des projets éoliens. Mais, dans l’ombre de ces contestations locales et souvent spontanées, s’active une galaxie organisée au niveau national qui milite non seulement pour mettre un coup d’arrêt à l’éolien, mais aussi pour une relance massive du nucléaire. Une mouvance qui dispose de puissants relais politiques et médiatiques et de réseaux d’influence touchant jusqu’au sommet de l’Etat, comme le montre cette enquête, qui s’appuie notamment sur des éléments transmis par Greenpeace et le Global Strategic Communications Council (un réseau international promouvant la transition écologique),
vérifiés et complétés par Le Monde.

La suite:

 https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/06/28/derriere-l-opposition-aux-eoliennes-une-galaxie-influente-et-pronucleaire_6132274_3244.html
 

dimanche 13 mars 2022

Pastille d’iode en France, le même coup que les masques ?

 Pastille d’iode en France, le même coup que les masques ?



Si elles ne sont pas la panacée en cas d’accident nucléaire, les pastilles d’iode peuvent limiter un peu la casse chez les enfants notamment. Actuellement il est impossible d’en trouver chez son pharmacien ? Est-ce l’état qui achète tout et reconstitue des stocks. Quel est l’état des stocks ? impossible de le savoir même pour un parlementaire :https://www.publicsenat.fr/article/politique/nucleaire-la-france-a-t-elle-assez-de-comprimes-d-iode-en-cas-de-nuage-radioactif


 

Les messages se multiplient dans la presse pour dénoncer cette ruée inutile en rappelant qu’en cas de problème comme dit Darmanin, ça va bien se passer. Il n’y a plus de boite dans les pharmacies à vendre.
https://www.lejdc.fr/nevers-58000/actualites/guerre-en-ukraine-l-inutile-ruee-sur-les-pastilles-d-iode_14095938/

Bientôt, ne vont-ils pas nous dire : « cela n’est pas franchement utile en cas d’accident, cela peut être dangereux » Le même coup que les masques?

Pourtant nous pouvons nous interroger sur l’accès pour la population à ces pilules en cas d’accident en France ou en Europe. Deux paramètres semblent sortir du calcul des autorités:

Le rayon de 20 Km autour d’un accident nucléaire est notoirement trop faible, le risque est bien plus élevé en tache de léopard comme sur cette vidéo et difficile à prévoir.

Il faut 48 heures pour que la tyroïde soit saturé et que les pastilles soient efficaces.

https://www.sortirdunucleaire.org/iode2019

https://www.sortirdunucleaire.org/IMG/mp4/170121_bugey_fr_2.mp4

 Vu toutes les contraintes pouvant subvenir le jour d’un accident qui ne sera pas un jour comme les autres : panique, désorganisation, problème de communication, il nous semble bien préférable de :

-          Distribuer à chaque personne/foyer une boite de pastilles d’iode en France

-          De faire des réserves dans chaque pharmacie.

Comme pour les masques, il faut rappeler qu’il ne s’agit pas d’envoyer une fusée sur la lune, il s’agit d’un produit bon marché (5 € la boite). Un pays comme le nôtre peut le faire. C’est même à la porter de chacun si vous souhaiter en réaliser vous-même.

https://nopanic.fr/fabriquer-comprimes-iode/

Nous pourrions aller plus loin dans la préparation. Cela ne semble pas relever du fantasme catastrophique :

-         - La guerre en Ukraine avec des réacteurs sous pavillon Russe qui deviennent des enjeux de guerre dont nous ne savons pas grand-chose de rassurants: centrales tournants sur groupes électrogènes.

-     -     L’état très vieillissant de nos centrales nucléaires, ou nous voyons avec effarements un directeur technique démissionné à cause de mensonges sur les incidents et l’état de la centrale

Nous devons préparer la population en cas d’accident nucléaire et lui apprendre les gestes barrières à la contamination : rester chez soi, boucher les VMC, ne pas boire de lait etc.
Si nous ne le faisons pas est que « Préparer c’est affoler ? », « dire l’état des stocks, c’est affoler ? » Le même coup que les masques ?

 La liste des aliments décontaminant est fournie ici plus bas

Nous invitons tout un chacun à signer la pétition concernant :

1) La transparence totale sur l’état du stock actuel.

2)  la distribution généralisée préventive de pastille d’iode à la population.Autant les avoir

Pétition  https://chng.it/Mfhcg4tDVH

Voici une liste récapitulative des aliments pour essayer de nettoyer la radioactivité:

  • Miso = riche en minéraux et molécules anticancéreuses
  • Algues, Kelp = fer, potassium, iode ainsi que les 56 éléments terrestres et marins, alginate de sodium
  • Graine de tournesol, pomme et soja = pectine
  • Céréales, fruits et légumes = fibres, phytates
  • Aliments crus alcalinisent l’organisme et ont un effet détoxiquant général.
  • Végétaux contenant du soufre = soufre, cystéine (Brocoli, chou, chou-fleur et radis)
  • Pollen = B6, B12, inositol, acide folique, ARN, ADN…
  • Les aliments contenant de la chlorophylle
  • Les betteraves
  • Ail, ginseng et oignon protègent des mutagénèses, riches en sélénium, effet oxydant
  • Algue bleu-vert protège du krypton-85, césium-137
  • Ginseng sibérien = Adaptogène, double l’espérance de vie des rats après exposition aux radiations
  • Créosotier (Larrea tridentata) = Puissant anti-oxydant


 

 

 

 

Le jour où la France a frôlé le pire

 

Le jour où la France a frôlé le pire

13 mars 1980 - fusion du cœur nucléaire à Saint-Laurent des Eaux (entre Blois et Orléans) - Niveau IV/V sur l'échelle INES.

 La fiche Wiki :https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_nucl%C3%A9aire_de_Saint-Laurent-des-Eaux_de_1980

 La fiche IRSN :

- https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Environnement/expertises-incidents-accidents/rejets-plutonium-accident-Saint-Laurent/Pages/1-accident-Saint-Laurent-des-Eaux-1969-1980.aspx#.YitZF9LjLb0

 Article du Point - C'est à Saint-Laurent- des-Eaux qu'a eu lieu le plus grave accident nucléaire français :

- https://www.lepoint.fr/societe/le-jour-ou-la-france-a-frole-le-pire-22-03-2011-1316269_23.php

 Blast - témoignage : Michel, technicien, centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux :

 - https://www.blast-info.fr/articles/2021/michel-technicien-centrale-nucleaire-de-saint-laurent-des-eaux-aNop8CdvQBakxPzfnfvBDA

 

Dissident média - 13 mars 1980... incident sérieux sur la deuxième tranche de Saint-Laurent A :

- http://www.dissident-media.org/infonucleaire/saint_laurent.html

Il y a du plutonium dans la Loire - Des chercheurs ont trouvé dans la Loire du plutonium provenant d'une centrale nucléaire. Farce ? Scénario catastrophe ? Pas du tout réalité ! :

http://www.dissident-media.org/infonucleaire/

 

Vidéo 52' - Nucléaire la politique du mensonge - Sur l'accident de Saint-Laurent, le site de la Hague, Tricastin, le vrai coût du "grand carénage"... :

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https://www.dailymotion.com/video/x2qr440

  Concrètement :

- à TMI en mars 1979, le coeur du réacteur avait commencé à fondre 2h50' après le début de l'accident,

- à Rouen, lors de l'incendie de Lubrizol le 29 septembre 2019, le préfet n'a actionné les sirènes de la Métropole (500.000 habitants) qu'à 08h00 alors que l'incendie avait commencé vers 02h40 du matin et avait pris une importance considérable très rapidement. A 08h00, les ramassages scolaires terminaient d'amener les enfants dans les écoles qui commençaient pour certaines à fermer et tout le monde était sur les routes pour aller travailler.


Il eut été judicieux d'alerter tout le monde dès 6h30 via les sirènes et France Bleu afin de préconiser le confinement avec l'arrêt des VMC et de garder tout le monde à la maison en attendant d'en savoir plus. Les explications du préfet à ce sujet.

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 L'absence de culture du risque, qu'on ne cesse de reprocher aux populations, ne lui est pas réservée. Mais ne serait-ce pas à dessein ? Pour nous faire croire au progrès permanent, bon pour l'humanité et originellement sans risques ?

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lundi 24 janvier 2022

La ruine du service public de l’électricité ou le choix du noir et de l'accident.

« Toujours lutter contre les conséquences, jamais contre les causes. » C’est le slogan secret d’Emmanuel Macron dans toutes les matières. Après l’hôpital, voici l’électricité. Le prix de l’électricité s’envole, Macron ruine l’État et EDF, sans toucher aux mécanismes qui ont produit ce résultat. Les conséquences risquent d'être d'un noir absolu...

 
La ruine du service public de l’électricité ou LE CHOIX DE L’ACCIDENT

Petit préambule sur cet article sur l’énergie

Avant, on parlait peu de l’énergie. À mesure que nos ressources se tarissent, le débat sur l’énergie fait rage. Mais il existe des absents de cet indispensable débat : les techniciens de l’énergie, ceux qui construisent, réparent, bref ceux qui font qu’on en a ! C’est comme si on débâtait de l’agriculture, sans jamais donner la parole aux paysans. Les philosophes en parlent, les journalistes, les experts qui n’ont jamais fait autre chose que de l’Excel, les professionnels de l’internet, les fous de réseaux sociaux, les youtubeurs toutologue, le tout avec beaucoup de rhétorique et pas de pratique. Un livre paru dans les années 2000, analysait les « décisions stupides ». Il définissait qu’une décision est stupide, quand elle nuit à beaucoup de personnes, mais aussi à celui qui l’a prise. Il racontait comment la NASA avait lancé la navette spatiale alors que tous les techniciens savaient qu’a -2 °C elle allait exploser. Il passait en revue les décisions stupides qui menaient à la catastrophe, alors que les risques étaient certains. Il remarquait que l’éloignement du terrain provoquait une sous-estimation des risques et des croyances et une incompréhension des problèmes techniques. La catastrophe de Tchernobyl fut provoquée par une décision stupide d’un directeur. Sur le terrain, personne ne voulait faire cette expérimentation, c’est-à-dire emballer la réaction d’un cœur nucléaire en coupant la sécurité. Les philosophes parlent aux philosophes, les sociologues aux sociologues, les techniciens aux techniciens. Vous entendrez, sur les médias de droite ou de gauche (sic), des experts, chercheurs, universitaires, sociologues, élus, responsables, décisionnaires mais jamais de techniciens. Voici de manière confidentielle, la parole d’un technicien des renouvelables, qui parle avec d’autres techniciens du nucléaire….

« Toujours lutter contre les conséquences, jamais contre les causes. »

C’est le slogan secret d’Emmanuel Macron dans toutes les matières. Après l’hôpital, voici l’électricité. Le prix de l’électricité s’envole, Macron ruine l’État et EDF, sans toucher aux mécanismes qui ont produit ce résultat. Les causes sont l’instauration d’un marché spéculatif dans l’électricité et la conversion d’EDF en multinationale. Spéculer sur un marché électrique, où le stockage est nul est stupide. C’est la certitude de faire faire au prix des montagnes russes. L’offre doit correspondre, à la seconde, à la demande : pas de rupture de stock !  Dans « l’idéologie de la loi du marché », ce conte pour enfant, en cas de pénurie, le prix monte. Dans cette légende, de plus en plus d’investisseurs se lancent dans la production et, finalement, l’offre d’électricité augmente. Dans la vraie vie, c’est différent, une centrale de production ne se construit pas en peu de temps ! Mais il faut l’avouer, c’est pratique, les théories. Souvent, en pratique, les théories ne marchent pas, ce qui devrait les rendre caduques, sauf si cette théorie est une croyance religieuse. La théorie de la loi du marché est une croyance religieuse. En pratique, c’est vérifié, elle ne fonctionne pas du tout. La sainte loi du marché efficient est une croyance fondamentaliste, et cela empêche toute remise en question, même quand le réel frappe a la porte, (en psychologie on appelle ça de la dissonance cognitive). Pourtant, le problème est basique, le prix du marché de l’électricité est le prix de la centrale électrique qui arrive au dernier moment, en bout de chaîne, soit la centrale au gaz :  le prix de l’électricité est fabriqué par le prix du gaz ! Peu importe que l’essentiel de la production, en Europe, ne soit pas faite par du gaz, c’est le prix du gaz qui compte. Alors, comme le gaz, russes sont les montagnes ! Vladimir a bon jeu de jouer avec la vanne du robinet ou de souffler sur les braises géopolitiques pour faire monter ou baisser le wagonnet du prix. Basique…

 Dans un contexte de yoyo tarifaire, celui qui désire investir dans la production électrique du mal à y voir clair. Seuls les joueurs de casino s’y risquent et ceux-là ne manquent pas, on leur ouvert un casino avec des règles sympathiques : « Face tu gagnes, pile l’État perd ». Pourtant, la production d’électricité n’est pas un métier de joueurs. Elle demande rigueur, prévoyance, planification, des temps longs. La production d’électricité et sa distribution est technique, rien de bien excitant. Elle demande de lourds investissements sur des décennies (30 à 40 ans) et le taux d’intérêt de l’emprunt est ce qui fait le prix de la centrale. Emprunter à 1 % ou 9 % cela change tout, une centrale qu’elle soit nucléaire ou renouvelable, coûte 4 fois plus cher a 9 % qu’à 1 %. Mais quand le prix change toutes les heures, quand il est impossible de connaitre la météo du prix à plus de trois jours, et quand il faut investir pour 40 ans, le banquier, l’investisseur demande le max, 9 %! Et puis, les adeptes de la religion du marché spéculatif n’aiment pas les temps longs : ils aiment les raids spéculatifs, les retournements d’alliance, les décisions qui surprennent le marché. La « Win », ce n’est pas laborieux, les écoles de commerce leur apprennent qu’ils peuvent faire n’importe quel métier, et changer de poste ou de métier tous les deux ans. La constance du jardinier ne fait pas partie de leur compétence. La « Win » ne parie pas sur 40 ans ! Pourtant, la production d’énergie d’un pays, d’un continent, nécessite la constance d’un jardinier, le sérieux d’un ingénieur. Remettre le choix de fermeture ou d’ouverture des usines électriques à des pressés de l’excédent brut d’exploitation, aux princes du cash-flow, c’est s’exposer à des fermetures brutales, sans concertation, quand le prix est bas, puis à des spéculations quand le prix est haut ! Quand le système merdoie, on demande à l’État de venir épancher le merdier, une fois que tout le monde est bien crotté.

 Cela fait 20 ans que le marché de l’électricité est dérégulé, déplanifié, bordélisé en Europe, petit à petit. Depuis 10 ans, la production nucléaire française est pillée. Il faut du temps pour détruire un service public qui fonctionne. Une tempête arrive et le navire, qui prenait l’eau de toute part, coule. La destruction de l’hôpital a pris une bonne décennie, le Covid a fini de l’achever. La destruction du service public de l’énergie a mis 20 ans, le Covid en révèle l’ineptie. Pour l’instant, tout le monde a de l’électricité chez soi et les coupures ne sont pas encore là. Elles arriveront, c’est une certitude ! Une panne en trop et un grand froid suffiront. Le pillage du service public de l’énergie, ses délirants investissements à l’étranger (des dizaines de milliards perdus par ses brillants PDG), l’ont empêché d’investir depuis deux décennies. Ses centrales de production d’électricité vieillissent. Elles ne sont plus renouvelées, ni maintenant entretenues. Nous aurions pu les remplacer à temps, par des énergies renouvelables, des économies d’énergie, ou même des centrales nucléaires neuves, si l’on savait encore en construire, ce qui n’est plus le cas. L’EPR est construit, mais depuis quelques années, EDF le répare, alors qu’il est neuf ! Imaginez-vous : vous achetez une voiture neuve, et l’emmenez chez le garagiste faire changer la culasse ! Votre garagiste vous annonce, à chaque fois que vous souhaitez la récupérer, qu’il vient de découvrir une pièce de plus à changer...

 C’est basique à comprendre. EDF, non seulement, ne renouvelle plus son parc de production, mais il n’entretient plus correctement ses vieilles centrales. Si EDF était une compagnie de taxi, elle aurait une flotte de R18 et de 404 avec 300 000 km. Elle aurait quelques R25 plus récentes avec des moteurs sortis de l’usine avec de graves défauts de fonderie. Elle aurait acheté une voiture neuve qui serait chez le garagiste depuis son achat. Nous seulement, le parc est vieux mais, les dépenses d’entretien sont réduites. Pourtant, les besoins d’entretien s’envolent avec autant de vielles casseroles. Pour économiser les frais de garagiste, notre compagnie nationale économiserait sur le petit personnel mécano en prenant des précaires mal formés. Elle virerait ceux qui alertent, encouragerait ainsi le mensonge par son mode de gestion ! Une belle assurance d’avoir des pannes à répétitions, voire des accidents. Au lieu de faire les réparations nécessaires sur les véhicules de manière préventive, la compagnie de taxi, pressée par le manque de disponibilités de ses véhicules, choisirait de mettre le problème sous le tapis et de ne réparer que lorsque les pièces lâchent. Le problème de ce choix de maintenance est qu’on joue avec le hasard. Avec une maintenance préventive, vous pouvez programmer les arrêts et gérer la disponibilité. Le choix de la maintenance curative est l’aléa :  parfois les pannes tombent au bon moment, parfois plusieurs véhicules sont en rades en plein départ de vacances dans une période sans marge. Moralité dans un marché où la course de taxi est cotée d’heure en heure, l’offre s’écroule et le prix s’envole.

 Les vieilles centrales sont en bout de course, les plus récentes sont sorties d’usine remplies de défauts. Les premières centrales 100 % françaises livrées dans les années 90 annonçaient, avec leur retard et surcoût, la tragédie de l’EPR.

 Le danger de réduire le coût de l’entretien des vieilles centrales nucléaires est évident. Cette politique nous fait courir un risque immense et ruinant : l’accident sévère, en langage Nuke ; la grosse cata, en langage courant. La force de communication du Nuke est dans sa façon de changer les mots. D’une personne violente et maltraitante, dit-on qu’elle est sévère ?

Actuellement, l’entretien des centrales est effectué par du personnel mal payé et mal formé. Seuls les managers, rivés sur leur tableau Excel, peuvent croire au père Noël. Le père Noël, ici, consiste à croire qu’un travail technique, fait dans des conditions humaines déplorables, vite et à moindre prix, soit un travail de qualité. La réalité est que les techniciens font semblant, on triche, on remplit les papiers, on coche les bonnes cases, on achète les agréments pipeau. Dans la réalité, le travail est bâclé, les problèmes enterrés, la réalité embellie, le mensonge, la règle. Le souci, pour qui connait vraiment la technique (c’est-à-dire pas ceux qui nous dirigent ou communiquent) sont les détails. Un coude dont l’acier a trop d’impuretés, c’est un détail. Il est joli, flambant neuf, sur la photo de l’inauguration, il ne fait pas tâche. La différence se voit des années après. Mais quand les problèmes arrivent, les ronds-de-cuir qui ont signé les papiers de conformité, sont partis dans une retraite confortable. Ils sont de tout manière à l’abri de la leucémie, pas comme un vulgaire précaire.

 Il y a urgence à investir massivement dans l’hôpital, pour que nous soyons encore soignés. Investir dans l’hôpital veut dire investir dans l’humain et pour être même précis, dans le travailleur de terrain, productif, l’aide-soignante, le médecin, l’infirmière, pas dans le manager à tableau Excel, dans son bureau, loin du terrain, chargé de faire des stats et du flicage. De la même façon, pour l’électricité, il est urgent d’investir dans la maintenance de nos centrales, dans le travailleur exposé, dans le soudeur, dans le remplacement préventif de tonnes de tuyauteries à bout de course. Au lieu de cela, l’État assure les profits des traders de l’électricité, qui achètent pour revendre. Il s’attaque aux conséquences d’un casino qui s’emballe, sans le remettre en cause. Les causes s’appellent, en français technocratique, la “libéralisation du marché de l’électricité” ; mais en français technique ? Sa “bordélisation” ! S’attaquer aux causes nécessite une série de recettes déjà employées dans l’histoire, basiques, simples et efficaces, mais coûteuses, politiquement. Il faut en effet s’attaquer aux juteux profits des multinationales de l’énergie :

 - Nationaliser la production d’électricité (nucléaire et renouvelable) comme son transport et sa distribution, et au-delà, la distribution du gaz, c’est indispensable ;

 - Faire voter un choix clair aux français, par référendum : « Préférez-vous du nucléaire ou des renouvelables ? Vous devrez accepter les inconvénients de votre choix ! »  ;

 - Instituer un tarif progressif de l’énergie : plus je consomme, plus je paie. Première tranche pas chère, deuxième tranche prix moyen, troisième trancheà prix élevée. Dernière tranche, très élevée ;

 - Mettre en place un service public des économies d’énergie, financé par cette tarification progressive et l’impôt. Flécher l’épargne des ménages dessus ;

 - Investir immédiatement dans un plan d’urgence de sécurité nucléaire, quel que soit le résultat du référendum : intégration des précaires du nucléaire dans EDF, professionnalisation, suivi médical financement de la réparation des tuyaux défectueux ;

 - Mettre un financement à 0 % des infrastructures de l’énergie, car le taux de financement est la donnée la plus importante en énergie ! C’est basique, vous n’avez pas les bases ;

 - Flécher l’épargne des ménages sur les économies d’énergies.  Sans service public de l’énergie et des économies d’énergie, pas de transition énergétique réussie, donc adieu le climat ;

 Le proverbe légendaire des technocrates est qu’il n’y a pas de problèmes que l’absence de solution finit par résoudre. Les non-choix de ces 10 dernières années nous amènent vers le noir. Le choix de la ruine d’EDF, réalisé hier, et amplifié aujourd’hui, nous amène des conséquences dramatiques : panne généralisé (blackout) comme au Texas – risque fort d’accident nucléaire – pas d’argent pour les économies d’énergies et les renouvelables. Quelle belle idée que de faire une transition énergétique trop lente, dans un pays sans pétrole et gaz, quand les fossiles deviennent rares et chères !

Malheureusement dans le nucléaire, on est plus fort en lobbying qu’en soudure ! Le lobby du nucléaire va de l’ENA à la CGT-ÉNERGIE, en passant par tout la haute administration, et la vieillesse votante et réactionnaire. Ils arrivent même à convaincre la jeunesse angoissée par la catastrophe climatique d’être un remède. Chapeau bas pour le bourrage de crâne. Ce lobby immense est parvenu à freiner le développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie. Il craignait que cela enterre sa croyance absolue dans le nucléaire. Abrutis par leurs certitudes, ils n’ont pas vu que le système libéral empêchait, non seulement, la relance du nucléaire, mais qu’il empêchait jusqu’à son entretien, et ruinait leur boutique, en la dépeçant de l’extérieur et à l’intérieur. De l’extérieur, par le marché ; et à l’intérieur, par les délires mégalos qui affectent régulièrement les dirigeants du Nuke, une maladie chronique et hors de prix. Cette folie les a ainsi conduits à ruiner eux même leur propre boutique à coup d’investissement foireux dans des mines sans uranium ou par l’achat à l’étranger de vieilles centrales mal entretenues. Ils ont vendu des centrales neuves EPR mal conçues, avec des garanties de SAV. Au moins, dans le photovoltaïque, les arnaqueurs disparaissent sans laisser de trace. Si vous avez une R18 mal en point ,qui ne vaut rien, il faut la vendre à une compagnie de taxi qui adore les R18, et les achète cher. Les véritables destructeurs du nucléaire, ce sont eux. Ils ont fait bien plus de mal au secteur que tous les antinukes réunis.

 Depuis quelques années, portés par de richissimes et brillants gourous qui ne mettront jamais la main sur une pelle, le nucléaire revient, en jouant toujours sur l’image d’une industrie de pointe, portée par un haut niveau de technologie, nous promettant de nouvelles générations de réacteurs, sans risques, sans déchets (MDR). Le nucléaire est présenté comme un fleuron du progrès scientifique, la fine fleur de la virtuosité technique. Dans la réalité, sur le terrain c’est tout le contraire : ce sont des infrastructures vieillissantes et des mentalités moyenâgeuses chez leur partisans, dirigeants. Les centrales s’effilochent, le prétendu sommet de la technologie humaine se révèle une vulgaire affaire de plomberie. Le mépris pour les ouvriers confine à la féodalité. Les têtes qui protestent ou juste alertent, se font décapiter (exemple 1 - exemple 2 ). Sur place, les opérateurs bricolent au compte-goutte avec des bouts de ficelles. Le pire, dans cette histoire, est que les ronds-de-cuir et leurs gourous, qui décident de toute cette mascarade, ne sont pas ceux qui iront nettoyer le merdier. Ils resteront tranquillement devant leurs tableaux Excel, dans leurs conférences, sur leurs plateaux d’interview. Ils ont ruiné leur service public, ils vont nous mettre dans le noir, ils ruineront bientôt la France, à 500 milliards d’euros minimum l’accident. Actuellement, ils mettent dans des situations humaines et techniques bancales le personnel qui répare. Certes, c’est certain, ce ne sont pas eux qui iront comme au Japon, balancer de la résine mélangée à du papiers journal déchiqueté pour boucher les fuites. Ils n’iront pas pousser avec brouettes, râteau et pelles les débris du fleuron de la technologie française. Ils n’auront pas un dosimètre qui crépite sur le dos. Eux, ils géreront les doses reçues par les travailleurs. Ils affirmeront, péremptoires, qu’en fait, cela ne va pas si mal. Ils raconteront que tout colle dans leurs tableaux, depuis qu’ils ont relevée les normes de dose recevable en y rajoutant un ou deux zéro. Ils mettront en place de compliquées procédures, souvent inutiles, mais toujours bien vendues. Ils se moqueront de ces travailleurs qui picolent, en revenant de l’enfer. Ils raconteront que l’alcool fait plus de dégât que les rayons gamma.

Un ouvrier technicien….

Jean Ganzhorn

PS 1:

Le pire, dans cette histoire tragique, est que tous les lanceurs d’alerte se font laminer, virer. Les managers du Nuke, avec la complicité des grands syndicats maisons bien choyés, font régner l’omerta. Au lieu de les utiliser pour réclamer des moyens supplémentaires, il impose la pensée totalitaire. Boris Cyrulnik en parle brillamment dans cette conférence et ils devraient consulter, un vaste choix de 430 psychothérapies existe.

PS 2 : Le pire est que pour les renouvelables, la loi du marché fait aussi de la merde alors qu’elles sont un des rares espoirs qui nous reste face a la catastrophe climatique qui va nous secouer.

PS3 : Faire des prédictions sur l'avenir c'est casse-gueule mais en se qui concerne une mauvaise maintenance,c'est facile. Je vous reporte sur ce qu'on disait sur le marché électrique, on peut voir qu'on avait vu a peu prés juste:

Hercule à EDF , la vente du réseau électrique et des barrages

Le prix du marché, une absurdité pour les ressources vitales, la preuve par l'électricité et le COVID19

Meme pour les lib"raux la liberalisation de l'electricité fonctionne mal (pas) !


 

jeudi 13 janvier 2022

Sureté nucléaire , meme les sénateurs flippent, un signal faible, un cygne noir


 Les Sénateurs s’interrogent aussi sur … la sous-traitance dans le nucléaire ! (Issu de Ma zone controlée)

3 ans après la Commission d’Enquête Parlementaire Barbara POMPILI les salariés sous-traitants souffrent toujours autant face à l’inaction des pouvoirs publics ! La sécurité et sûreté des installations en est de fait lourdement dégradée.

Au tour des Sénateurs de s’interroger sur le niveau de sécurité et sûreté nucléaire de nos installations en cette période très compliquée de disponibilité des réacteurs sur l’ensemble du parc , c’est Bérangére ABBA secrétaire d’Etat à la biodiversité chargé de répondre aux questions sur : LA SOUS-TRAITANCE ? ATTRACTIVITE DE LA FILIERE ? COMPETENCES NECESSAIRES ? PPI ? MIX ENERGETIQUE ?  


 

mardi 11 janvier 2022

Le nucléaire lent et hors de prix, ne sauvera pas le climat

 

Deux anciens chefs de la sûreté nucléaire contestent la pertinence de l'atome comme réponse au climat

Tandis que le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, plaide pour 500 milliards pour les centrales de nouvelle génération, des responsables de haut niveau émettent des doutes sur les coûts et les délais inhérents à la filière.

Deux anciens chefs de la sûreté nucléaire contestent la pertinence de l'atome comme réponse au climat

Les centrales nucléaires européennes de nouvelle génération nécessiteront un investissement de « 500 milliards [d'euros] d'ici à 2050 », estime Thierry Breton dans un entretien au Journal du dimanche du 9 janvier. Le commissaire européen au Marché intérieur juge « crucial » d'ouvrir la labellisation verte au nucléaire dans le cadre de la transition énergétique et de la taxonomie européenne.

« Les centrales nucléaires existantes, à elles seules, nécessiteront 50 milliards d'euros d'investissements d'ici à 2030. Et 500 milliards d'ici à 2050 pour celles de nouvelle génération ! » affirme le commissaire français. Pour Thierry Breton, « inclure le nucléaire dans la taxonomie est donc crucial pour permettre à la filière d'attirer tous les capitaux dont elle aura besoin ».

Depuis la présentation du projet de taxonomie par la Commission européenne, les prises de position s'enchaînent. Dans un communiqué daté du 3 janvier, quatre experts, parmi lesquels deux anciens chefs d'autorités de sûreté nucléaire, Greg Jaczko, ancien président de la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis, et Wolfgang Renneberg, ancien chef de la sûreté des réacteurs, de la radioprotection et des déchets nucléaires en Allemagne, soulignent « le caractère extrêmement coûteux » de la filière. Vulnérable aux défauts internes, mais aussi aux impacts externes comme l'élévation du niveau de la mer, les tempêtes et les inondations, le nucléaire est « risqué pour l'investissement sur les marchés financiers, et donc dépendant de subventions publiques et de garanties de prêts très importantes ».

Une réponse coûteuse et hors délai

Ces anciens responsables de haut niveau soutiennent que « pour apporter une contribution pertinente à la production mondiale d'électricité, jusqu'à plus de dix mille nouveaux réacteurs seraient nécessaires, selon le type de réacteurs ».

Ils soulignent que le nucléaire est « plus cher que les énergies renouvelables en termes de production d'énergie et de réduction des émissions de CO2, même en tenant compte des coûts des outils de gestion du réseau comme le stockage d'énergie ».

 
Le nucléaire est plus cher que les énergies renouvelables en termes de production d'énergie et de réduction des émissions de CO2  
Greg Jaczko et Wolfgang Renneberg
 
Ils affirment que le nucléaire en tant que stratégie contre le changement climatique est « trop lourd et complexe pour créer un régime industriel efficace pour les processus de construction et d'exploitation des réacteurs dans le délai de construction prévu et la portée nécessaire à l'atténuation du changement climatique ».

Outre les problèmes techniques et de sécurité non résolus « associés à de nouveaux concepts non éprouvés », « il est peu probable qu'il apporte une contribution pertinente à l'atténuation du changement climatique nécessaire d'ici les années 2030 en raison des délais de développement et de construction extrêmement longs du nucléaire et des coûts de construction écrasants du très grand volume de réacteurs qui seraient nécessaires pour faire la différence », estiment Greg Jaczko et Wolfgang Renneberg, appuyés par Bernard Laponche, ancien directeur général de l'Agence française pour la maîtrise de l'énergie (AFME, ancêtre de l'Ademe), et Paul Dorfman, secrétaire du comité du gouvernement britannique CERRIE (Committee Examining Radiation Risks of Internal Emitters),
comité examinant les risques de radiation des sources d'émission internes au pays.

jeudi 11 mars 2021

Sureté nucléaire : le lanceur d'alerte numéro un

 


Ce 17 mars, passe Gilles Reynaud au Prud’homme, pour déloyauté contre son employeur Orano (ancien nom : Areva). Gilles Reynaud est un lanceur d’alerte, il travaille dans la sureté nucléaire et il anime le site et l’organisation Ma Zone Contrôlée. Pourquoi ce nom :ce terme  fédère tous ceux qui font l’entretien sur les zones radioactives d’une centrale. Ces travailleurs sont en sous traitance depuis les années 90. "On a privatisé l’entretien des centrales nucléaires à cet époque maintenant, on décide de faire du low-cost "comme le dit Gilles. Si nous parlions de nourriture nous dirions de la mal bouffe, gilles parle de sureté Nucléaire low-cost.

Ma zone contrôlée revendique une évidence, les travailleurs de zone irradiée devraient être intégrer comme travailleurs d’EDF. Ils devraient avoir un statut qui protège leurs conditions de travail, leur santé. Cela protègerait aussi chaque habitant de la France d’une catastrophe majeure. Ces petites économies sur ce personnel est non seulement immorale, maltraitantes, mais aussi stupides et dangereuses pour nous tous et nous couterons une fortune, cela peut même nous ruiner. Que l'on soit pro ou anti nucléaire, la sureté est un bien communs précieux.

Depuis quelques décennies le capitalisme a décidé de faire plus de profits. Pour améliorer ses bilans les entreprises sous-traitent de plus en plus. Un poste passe inaperçue et il est méprisé car invisible par les décideurs à tableur Excel : l’entretien, la maintenance, un truc de loseur(qui nécessite pourtant une grande expérience). J’ai travaillé des années dans l’entretien de bâtiments et cet aspect est bien le dernier des soucis de nos dirigeants. Pas de budget pour entretenir, du budget pour construire du neuf oui. L’obsolescence programmée touche aussi le bâtiment et les grosses infrastructures ! La raison : invisible et à long terme ou surement parce qu’il n’y a pas de pot d’inauguration dans la maintenance. La maintenance est sur des temps longs, les décideurs sur des temps rapides. J’ai tellement voyagé en Absurdie que j’ai changé de métiers.

Alors quand Gilles Reynaud voit ce qu’il voit, il le rapporte sur son site. Quand une députée fait un rapport sur le nucléaire, il rapporte la vérité de son quotidien : une cascade de son traitants démotivés, des entretiens bâclés, une mascarade de papiers falsifiés, une logique de mensonge voulue par celui qui commande et veut des économies sans que cela soit dit, bref des injonctions contradictoires : tu dois faire bien l’entretien avec de moins en moins de temps et de de moyen. La députée devenue ministre de l’écologie ne la connais plus.

La maltraitance de la sous-traitance est tellement courante, que les costKiller, ces brillants cerveaux issus d’école de commerce la pensent infinie : ils pensent qu’ils peuvent toujours faire une économie dans cette case. Pour eux l’entretien, c’est juste une case d’un tableau Excel. Une case d’un gros montant, qu’ils peuvent modifier pour avoir une présentation PowerPoint de leur plan d’économies à la réunion à l’étage du haut du siège. Le marché de l’électricité est à la baisse, il manque des milliards à EDF ! La spéculation sur l’électricité fait perdre des milliards à EDF, ses concurrents revendent sa production à vils prix. Le résultat un trou financier. Le tableau Excel se met à cogiter et finit par décider d’un énième plan d’économies sur la maintenance, ce gros poste, on peut gratter beaucoup dessus sans que cela se voit!

La réalité est un carnage de désorganisation, d’aberrations, de mise en danger du personnel, la baisse de qualification du personnel, la démotivation, le recours à des travailleurs détachés. La réalité s’invite parfois et proteste.

Des cris se lancent et disent que l’entretien low-cost est une hérésie partout mais dans le nucléaire c’est une folie imbécile. Des cris se lancent et rapportent les souffrances, les dangers, l’absurdité.

Alors comme toujours face à la réalité qui ramène sa face, nos dirigeants, nos zélés zélites capitalistes, veulent la tordre, la faire taire, la réalité ce sont eux qui l’inventent, elle est à leur ordre, sinon elle est déloyale.

Comme disait le poète, le premier qui dit la vérité il faut l’assassiner, ici il faut le licencier.

Énorme soutien à Gilles Reynaud et à MA Zone contrôlée.

La sureté nucléaire est un bien communs précieux à ne pas privatisé et qui nous concernent tous. Pro ou anti, les radiations font pas de distinctions !

Revendiquons haut et fort l’Intégration des travailleurs précaires du nucléaires come agent Edf !

Le premier qui répond, « oui mais cela couterait beaucoup d’argent » à rien compris ou nous dirige (dans le mur). La vérité, c’est le contraire !

Communiqué de presse: http://www.ma-zone-controlee.com/

Merci d’en parler dans vos journaux, il y a urgence !

On a refait une version de Beart:

 

Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié
D'abord on le tue
Puis on s'habitue
On lui coupe la langue on le dit fou à lier
Après sans problèmes
Parle le deuxième
Le premier qui dit la vérité
Il doit être licencier.

J'affirme que l'on m'a proposé beaucoup de promotions
Pour vendre des illusions
Dans le nucléaire
La sureté nucléaire c'est de la maintenance qui coute cher
Et dans la sous traitance
Y a pas de miracle

Le syndicaliste a dit la vérité
Il doit être exécuté.

 A palluel un  générateur est tombé de la grue
La faute a la sous traitance ?
ou à la gérance ?
Les vrais coupables sont pas apparus
En chœur ils se taisent
Moins d'argent pour la maintenance
gilles a dit la vérité
Il doit être licencier.

Le monde doit s'enivrer de discours pas de vin
Rester dans la ligne
Suivre les consignes
A Orano un syndicaliste de la zone contrôlé
Souffle dans la soupe
Où mange le groupe.