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dimanche 6 novembre 2022

Carrefour retire ta plainte

 Ci-joint un appel à participer à une semaine d'action contre carrefour à
partir du 28 novembre. "carrefour retire ta plainte": deux personnes ont
été condamnées à verser 38 000 euros à la multinationale suite à une
action collective de solidarité contre la vie chère. En pièce jointe
l'appel, à faire tourner pour mobiliser largement!

 

 APPEL

Bonjour,
Nous écrivons à des collectifs, lieux et camarades qui pourraient relayer et participer
à une semaine d’actions coordonnées contre Carrefour et la grande distribution, et
pour  la  défense  de  deux  personnes  condamné·es  suite  à  une  action
d'autoréduction.

Le 30 janvier 2021 a eu lieu une action d'autoréduction dans un Carrefour Market,
rue Nationale à Paris, dans la continuité des pratiques de solidarité organisées au
cours de la pandémie, des différents confinements et autres couvre-feux. Lors de
cette  action,  deux  personnes  ont  été  contrôlées  par  les  flics  puis  poursuivies  par
Carrefour. Elles ont été condamnées en première instance, d’une part pour « vol en
réunion  »  à  une  amende  avec  sursis  envers  l’État,  d’autre  part  pour  «  préjudice
matériel,  pertes  d’exploitation  et  préjudice  moral  »  à  verser  38  000  euros  à  la
multinationale de la grande distribution.

Un collectif de défense à géométrie variable et activité discontinue s'est constitué.
Ce collectif est composé de participant·es à l'action, de membres des Brigades de
Solidarité  Populaire  (BSP)  d’Île  de  France,  de  camarades  de  différents  lieux  et/ou
collectifs  de  la  région  parisienne,  de  personnes  solidaires  qui  veulent  s'impliquer
dans cette défense, entre autres. L'objectif principal de ce collectif est d’obtenir la
relaxe, d’une part pour ne pas faire porter sur deux personnes une action collective,
d’autre part pour empêcher la criminalisation des autoréductions. Il s'agit donc à la
fois de batailler à l'intérieur du tribunal (il n'y a pas encore de date pour le procès en
appel)  et  d'agir  à  l'extérieur  via  notamment  le  mot  d'ordre  «  Carrefour  retire  ta
plainte  ».  En  effet,  si  la  multinationale  retire  sa  plainte  et/ou  ne  se  fait  pas
représenter  en  appel,  cela  facilite  une  possible  relaxe.  Et  même  en  cas  de
condamnation,  la  démonstration  en  amont  de  notre  part  d'une  certaine  capacité
d'intervention  et  de  nuisance  peut  pousser  Carrefour  à  ne  pas  engager  les
procédures pour récupérer l'argent.

La  semaine  du  21  mars  dernier,  le  collectif  a  organisé  une  première  semaine
d’action contre Carrefour et pour la défense des inculpé·es et des autoréductions.
Des tractages collectifs, avec force discussions, banderoles et chants, ont eu lieu
dans  plusieurs  enseignes  Carrefour  (y  compris  franchisées)  d’Île  de  France,  mais
aussi dans des magasins bio lui appartenant (So.Bio et Bio c’bon, c’est Carrefour !).
Des  affiches  et  écritures  sont  apparues  sur  les  vitrines  et  autres  panneaux
JCDecaux.  Et  le  siège  de  Carrefour  à  Massy-Palaiseau  a  été  occupé  durant
quelques  heures,  pour  exiger  que  son  PDG  Alexandre  Bompard  retire  sa  plainte.
Nous avions imaginé que cette semaine d’action soit nationale, mais faute de temps
et d’anticipation, cette initiative a été peu reprise au-delà de la banlieue parisienne.
Néanmoins, à Marseille, deux diff’ de tracts ont été organisées devant des Carrefour,
et un gros « Tout gratuit ! Retire ta plainte » a été peint en haut de la façade d’un
hyper à Vénissieux.

Le  22  juin  dernier,  premier  jour  des  soldes  d'été,  nous  nous  sommes  donné·es
rendez-vous au rayon PQ du grand Carrefour d'Aubervilliers pour tracter et exiger
que la direction du magasin fasse remonter nos revendications. Début juillet, nous
avons perturbé et avons pris la parole à un gala de la Fondation des Femmes où
/1 3étaient invités Bompard et d'autres mécènes.
Nous  allons  appeler  à  une  deuxième  semaine  d’action  la  semaine  du  28
novembre  au  4  décembre  2022.  On  aimerait  cette  fois  qu'elle  soit  relayée
beaucoup  plus  largement.  Le  but  de  cette  semaine  d’action,  ce  serait  la
multiplication  des  actions  un  peu  partout  en  France  (voire  même  ailleurs,  si  c’est
possible). Pour ce coup-là, il nous semble qu’un grand nombre d’actions, mais pas
forcément énergivores, sans demander trop de temps de préparation, pourrait être
très  efficace  (voir  plus  bas  nos  propositions  d’actions  possibles).  Et  c’est  là  que
nous avons besoin de vous, pour participer à votre mesure et selon vos envies !

Lors  des  actions  précédentes,  nous  avons  pu  vérifier  que  la  multinationale  était
attentive à la moindre action dans ses magasins, que ce soit tant une occupation de
magasin qu’un collage nocturne. En effet, dans chaque magasin occupé, y compris
ceux  franchisés  (dont  le  siège  prétend  pourtant  qu’ils  n’ont  rien  à  voir  avec  la
marque  Carrefour),  nous  nous  apercevions  que  la  direction  du  magasin  avait  été
précisément  informée  de  nos  autres  actions  dans  d’autres  magasins  et  du  risque
qu’il  y  avait  que  nous  agissions  dans  le  leur.  Par  ailleurs,  durant  ces  moments
d’occupation,  des  client·es  de  Carrefour  nous  ont  témoigné  leur  solidarité,  ce  qui
dérange toujours la direction.

Il y a tant de raisons de s’attaquer à la grande distribution et à Carrefour… Il y a tant
de raisons aussi de défendre la pratique de l’autoréduction, d’autant plus dans le
contexte actuel d’inflation qui fait peser sur toujours les mêmes les augmentations
de prix, quand d’autres continuent à se gaver impunément… Puisqu’on s’est rendu
compte que c’est efficace, continuons à attaquer l’image de Carrefour, mais aussi
son chiffre d’affaires en bloquant, même pour une petite heure, ses magasins !

Pour  soutenir  cette  campagne  du  28  novembre  au  4  décembre,  de
nombreuses modalités d’actions sont possibles, en nombre, à peu ou
à deux, voire tout·e seul·e : 

• Un  tractage  collectif,  en  nombre  ou  plus  modeste,  avec  ou  sans
banderole,  en  bloquant  ou  pas  (souvent  la  direction  fait  elle-même
fermer les grilles du magasin occupé : économe !), dans ou devant des
enseignes  Carrefour  ou  des  magasins  leur  appartenant  :  So.Bio  ;  Bio
c’bon  ;  Carrefour  Market  /  Contact  /  City  /  Express  /  Montagne  ;
Promocash ; Supeco ; Proxi ; 8 à Huit

• Diffuser nos tracts ou bien en écrire vous-mêmes

• Des  collages  de  nos  affiches  ou  des  tags,  de  jour  ou  de  nuit,  sur  la
devanture

• Déposer des tracts dans les rayons ou les dissimuler sous les produits

• Coller  nos  autocollants  sur  leurs  produits,  notamment  nos  QR  codes
(lien vers notre site Internet) sur les codes-barres

• Informer les caissier·es lors de son passage en caisse

/2 3• Organiser  une  soirée  d’information  publique,  avec  ou  sans  discussion
sur les autoréductions

• Appeler le siège de Carrefour. Vous pouvez même appeler Elodie Bleinc,
la  responsable  du  siège  de  Massy,  qui  nous  connaît  bien,  sur  son
portable  professionnel  :  06.38.51.63.84.  Vous  pouvez  aussi  lui  écrire  à
son adresse email : elodie_bleinc@carrefour.com

• Créer et diffuser une vidéo ou un son de soutien

• Aller dans n'importe quel supermarché (Casino, Monoprix ou autre) et y
exiger  que  le·a  directeur·ice  appelle  le  PDG  de  son  groupe  pour  qu'il
appelle Bompard… (on se dit qu’on peut tenter pour rigoler)

• Etc. etc. etc.

N’OUBLIEZ PAS DE NOUS ENVOYER DES PHOTOS DE VOS ACTIONS !!  
Le  collectif  de  défense  des  inculpé·es  de  l’autoréduction  du  30  janvier  2021
n’organisera pas lui-même de nouvelle autoréduction, mais en ces temps de crise
de  telles  actions  pourraient  clairement  se  reproduire,  chez  Carrefour  ou  d’autres
mastodontes de la grande distribution.

QUE CRÈVENT CARREFOUR ET SES MONDES
Pour plus d’informations sur cette affaire et pour trouver nos tracts, affiches et autres
ressources (visuels, chansons, slogans, etc.), voici notre site :  
https://carrefourretiretaplainte.noblogs.org/

Pour vous abonner à notre compte Twitter et relayer l’adresse autour de vous :  
@retirecarouf

#carrefourretiretaplainte

Pour nous contacter par email :  
contact14octobre@riseup.net

La Salle-Projet : Un maire, des Gagées à dégager et les rêves qatari des multinationales du ski


 Il est une fleur de montagne qui va faire parler d'elle dans la vallée de Serre-Chevalier, la Gagée des champs.


 
Fleur rare sur la liste rouge des espèces menacées, elles poussent sur une zone pas encore bétonnée dans la vallée. Mais un projet la menace. Le projet est contestable par son impact sur l’environnement et sa mise en œuvre. Ce projet est mené par la Compagnie Des Alpes. Derrière elle, nous trouvons la célèbre multinationale Vinci. Ce projet est l'objet d'une plainte contre le maire de la Salle Les Alpes pour prise illégale d'intérêt.


https://www.lejdd.fr/Societe/la-bataille-de-limmobilier-dure-a-serre-chevalier-entre-environnement-et-soupcons-de-corruption-4141162

Depuis des décennies, nous assistons a des coulées de béton dans les Alpes. Les poussées de fièvre bétonneuse frappent nos vallées. La fin du climat de montagne est pourtant là, nous dormons la fenêtre ouverte à la Toussaint ici. Mais ici, il faut du béton, car dit béton, dit beaucoup de pognon. Il ne faut pas s'étonner qu'on bétonne, c'est la loi de la montagne. Comme l'eau éteint le feu, le temps refroidit les lits ! De plus en plus de lits deviennent froids et ne servent plus à rien. L'homo bourgeois capitalo-gloutonnus à des appartements au ski dont il ne fait souvent rien... Alors sans occupation, ses lits ne font pas tourner l'industrie touristique montagnarde et il faut en construire de nouveaux. Ils seront un peu occupés puis avec le temps, ils redeviendront froids, pendant que le climat chauffe. A force de bétonner, la place, rare en montagne, toute la vallée comme à Serre-Chevalier y passe. Peu importe que la biodiversité s’effondre comme jamais-vu même dans les pires extinctions de masse. Peu importe, ici, on vend de la nature préservée sur carte postale, on peut donc la massacrer. Vu les prix de l’immobilier, la vénalité est la règle.


La Compagnie Des Alpes est une multinationale du ski et du tourisme qui sait à merveille mélanger les intérêts privés et les ressources publiques. L'industrie touristique a toujours su marier l'argent public pour investir et les retours d'argent privatisé. L'industrie du ski a généré des fortunes privées en grand nombre. Elle est devenue mondiale (Black Rock est dedans.) et les habitants n'ont plus grand-chose à dire sur le développement de cette industrie. Ils leur reste à payer les frais de routes, d'eau potable, de transports, de scolarisation, de santé, de logements souvent indignes genre passoire thermiques …

Des centaines de millions d'argent public sont programmées dans nos chères montagnes. Un milliard d'euros en tout.

Ces multinationales du sport et du loisir rêvent du modèle social qatari. Ils souhaitent l'appliquer aux Alpes:

- des touristes riches qui vont et viennent du monde entier et achètent à prix d'or des biens qui sont des placements, un peu comme on achète une toile d'art contemporain. On vient se détendre, la poudre blanche est bonne et facile d'accès.

- des saisonniers aux droits de rester sur place limités (nationalité au qatari, ici loyers trop chers et droits au travail écornés...). Leurs intentions : faire venir des travailleurs qui n'habitent pas la vallée de manière permanente, interchangeables, dociles et précaires. Les sans droits à l'assurance chômage, les retraités pauvres, les malades, les indigents doivent partir.

- un bétonnage sans limite avec l'appui des pouvoirs publics qui répriment les opposants. Accaparement de l'eau et financement des infrastructures qui coûtent : remontées mécaniques avec équipement lourds pour un accès au ski pistes boulevards et pour la fabrication de neige de culture, eau potable , épuration, routes.

Pour cela, il faut la destruction des droits des salariés les moins précaires ceux des remontées mécaniques. Cela disciplinera tout le monde. Ces salariés sont historiquement les fers de lance de la lutte sociale dans les Alpes. Ils peuvent encore faire grève et bloquer un samedi les stations de ski. Ils peuvent toucher au grisbi et surtout à l’image : les multinationales sont très attentives à l’image du ski. Vont-ils se laisser dépouiller sans rien dire, vont-ils chercher une réponse individuelle à un problème collectif. La mentalité individualiste, moderne, n’incite pas à l’optimisme. Vont-ils dire haut et fort aux multinationales du ski et leurs petits kapos, " c'est qui qui fait tourner le bouzin, c’est qui le patron !" L’enjeu est imminent, car à force de surinvestir dans une industrie en péril climatique, les finances publiques risquent de ne plus suffire à compenser et les trous béants. Ces trous vont être payés par les salariés. À eux de s’occuper de leurs intérêts et à voir dans des journées d’actions, non une dépense, mais un investissement très rentable, une protection de leur outils de travail.

À l'heure ou la faim menace et la pénurie d'énergie se pointe, les besoins de santé non satisfait, agrandir les stations est une priorité pour l'argent public, pour les 90 % de non-skieur que sont les Français , cela risque de coincer !

Certaines y voient de la bêtise, on peut y voir une coalition d’intérêts. Ce fut toujours le cas répondront certains. Certes, mais la différence est que la vision de nos décideurs est un peu différente des années 70 - 80. Le projet actuel est purement colonialiste :

Écouter cette émission : affaires sensibles

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/affaires-sensibles/affaires-sensibles-du-mardi-04-octobre-2022-5655010

Les projets actuels sont purement colonialistes de Serre-Chevalier à la Clusaz : de grands groupes mondialisés veulent tirer des profits de la montagne et ne plus rien partager, même pas les miettes. La création des stations de ski s'est réalisée avec de l'argent public, elles ont généré d'immenses fortunes privées et la population locale a récolté une partie de la nouvelle prospérité en travaillant d’arrache-pied. Actuellement, ces projets sont d'un autre ordre, plus de miettes, tous les bénéfices vont chez les promoteurs et la population locale récolte rien, enfin si les dettes des infrastructures, car pour ses lits froids, il faut construire : route, réseau assainissements, réseau électrique, etc....

A eux, les bénefs à nous les dettes. -
Détruisons l'avenir dès à présent disent les gloutons.

Il faut quand même s'interroger sur ceux qui devraient défendre la population. À la Salle les Alpes, le maire est accusé d'avoir été un employé de la Compagnie Des Alpes. Il souhaite que l'on bétonne deux mille lits sur sa commune aux profits de multinationales .Cela pose .question. Une fleur de montagne rare devient un caillou dans le mocassin des promoteurs

Le mélange des genres est une pratique courante, ici.

Le béton doit comme l'avenir, couler

Et dégager la gagée, c'est la mère de la fortune.

C'est sale, mais nous sommes à La Salle dans un décor de carte postale.