Bonjour,
L’ignorance
est une menace,
L’ignorance
est une menace,
Cette
affirmation va comme un gant au nucléaire car dans le cas du nucléaire
l’ignorance est une menace avant comme après la catastrophe.
L’ignorance
peut prendre plusieurs formes, l’ignorance classique, celle de la personne qui
ne sait rien du sujet.
Mais cette
ignorance de la page blanche a un avantage, on peut lui écrire dessus si l’on
trouve le bon langage, le temps et l’envie. Les nucléocrates comme les
capitalistes ont vite compris que cette ignorance est dangereuse, que cette
ignorance suscite l’humilité, parfois la curiosité. Le vide attire et parfois suscite
l’envie de comprendre.
L’ignorance
peut prendre une autre forme bien plus vicieuse, l’ignorance de la page pleine,
l’ignorance de la certitude, l’ignorance de la croyance aveugle, celle qui a toujours
fait le plus de dégât dans notre histoire. Cette ignorance peut être
construite, instruite, enseigné, téléchargée, une fois ancrée, elle procure
certitude et arrogance.
Elle est d’autant plus indécrottable, que la personne à une position haute dans la hiérarchie sociale et une haute estime d’elle. Alors, si cette ignorance nourrie la personne, elle est incurable.
Elle est d’autant plus indécrottable, que la personne à une position haute dans la hiérarchie sociale et une haute estime d’elle. Alors, si cette ignorance nourrie la personne, elle est incurable.
C’est en
participant à de nombreux débats sur l’énergie et le nucléaire que je me suis aperçu
de ces deux types d ‘ignorance.
Dans ces
débats, peu de gens comprenaient le vrai fonctionnement du nucléaire…ce qui m’a
amené à réaliser ce modeste livret d’autodéfense intellectuelle sur le
nucléaire à l’usage de tous, livre recommandé pour une bonne hygiène mentale….
Je vous en
lis un court extrait du chapitre SI VOTRE VOITURE ÉTAIT NUCLÉAIRE.
Si vous
voiture était nucléaire, vous changeriez de modèle tous les 50 ans.
La sécurité serait celle des années 50 ou 60, pas de ceinture, ni d’ABS, ni d’airbag, ni de freins performants.
La sécurité serait celle des années 50 ou 60, pas de ceinture, ni d’ABS, ni d’airbag, ni de freins performants.
Vous
paieriez le carburant le même prix, que vous vous en serviez ou pas.
Le forfait carburant illimité, vous pousserait à la consommation…
Le forfait carburant illimité, vous pousserait à la consommation…
Pour arrêter
votre voiture une fois à destination, vous devriez faire tourner le moteur
encore une semaine pour le refroidir complètement, sous peine de le voir
exploser et de voir votre région rasée. Il serait impératif de toujours avoir
de l’essence et de l’eau de refroidissement pour que le moteur n’explose pas…
Vous ne devriez en aucun avoir d’accident de
la route…
Aucune assurance
ne voudrait vous assurer. Tout le monde paierait les dégâts en cas d’accident.
Aucune casse
automobile n’existerait, vous devriez payer le prix de la voiture pour la
démonter, embêtant quand on doit en racheter une autre juste derrière.
Une telle
voiture, vous le comprenez, nécessiterait une énorme publicité pour espérer
pouvoir la vendre, mais encore …ou alors cette technologie deviendrait
obligatoire, un monopole d’état par exemple…
Imaginons que
la propriété des voitures sont interdites aux particuliers et que les voitures
sont toutes des taxis nucléaires dont l’état ou le privé a le monopole.
Quel serait
les coûts d’un tel taxi nucléaire :
Sa
conception couterait cher mais elle serait payée par les impôts.
Sa fabrication
couterait très cher, mais elle serait financée à taux réduits car garantie par
l’état…
Son utilisation
serait d’un coût plutôt faible sauf quand elle vieillit. Le coût est le même,
que vous l’utilisiez ou pas ce taxi…Si vous l’utilisez beaucoup, ce taxi vous rapporte
beaucoup. Vous encouragez donc les
utilisations dans les heures creuses en bradant le prix… vous incitez même
fortement à la consommation et décourager le covoiturage.
Sa mise à la
casse coûterait très cher et ne rapporte rien…
Dans ces
conditions, mettez-vous à la place du propriétaire d’un parc de vieux taxis
nucléaires. Vous avez fini de le payer. Vous devez en racheter des neufs et
payer la casse des vieux.
Vous aurez envie de quoi :
Vous aurez envie de quoi :
De continuer
à l’utiliser le plus longtemps possible au lieu de le mettre à la casse. Mais prolonger
une voiture qui a plus de 300 000 km, vous expose à des travaux lourds que
vous n’avez pas envie de réaliser, alors vous faites comme si, vous repoussez
la décision a plus tard….
Vous aurez peut-être
envie de la revendre à un gogo, fan de taxi nucléaire, style EDF qui a racheté
les centrales US et anglaises. Je signale qu’EON et ENGIE recherche des gogos
pour racheter leurs vieilles centrales s’il y a des amateurs…fort rabais sur l’argus
officiel….
Quand on
fait cette comparaison on comprend l’absurdité du choix du nucléaire…
Une autre
chose m’a fortement interrogé : pourquoi autant d’absurdité dans les
prises de décisions des nucléocrates…
J’aime dire
que le plus grand atout du mouvement antinucléaire est l’élite nucléocrate, de
L’âne Lauvergeon à l’Entêtement Persistant Ruineux dit EPR, ils nous aident de
leur mieux et ce n’est pas rien…
J’ai
travaillé dans le nucléaire sur la mise au point de l’EPR, je me rappelle d’une
confidence en 1995 d’un ingénieur proche de la retraite à propos de
l’EPR : « Nous allons mettre en chantier un réacteur avant qu’il ne
soit au point, on va à la catastrophe…il terminait par cette sentence blasée et
sans aucun espoir car il avait fait plusieurs fois le tour de la
question : « le problème dans cette boutique est que seuls ceux qui
annoncent des bonnes nouvelles font carrière… »
L’arrogance
n’est autre qu’une insuffisance d’intelligence, elle est incorrigible comme la
cuve ratée de l’EPR….
Un jour je
suis tombée par hasard sur un livre qui s’appelle « les décisions absurdes »,
un beau livre qui explique comment la décision de lancer une navette spatiale
par -13 °C fut prise alors qu’on était certain qu’elle allait exploser si la
température gelait…
Ce livre se
contente de raconter des histoires ou la décision est purement absurde car tout
le monde est perdant, même ceux qui ont pris la décision…je remarque que les théories
du complot n’envisagent jamais cette hypothèse…
Sur le plan
strict de leurs intérêts, les nucléocrates se sont tirés une balle dans le pied
en décidant de construire l’EPR, comme en décidant de raser la colline qui protégeait
la centrale de Fukushima des raz de marée.
Pour son avenir,
il n’est pas de l’intérêt de l’électronucléaire français de faire autant
d’économies dans la maintenance de vieilles centrales et de sous payer et sous
qualifier sa main d’œuvre.
Pour moi, il
est sûr qu’un accident sellerait définitivement le sort de cette filière en
France.
Mais dans
toutes les décisions absurdes on retrouve des points communs : l’arrogance
et l’éloignement des décideurs du terrain c’est-à-dire leur ignorance….
Si on
demande la probabilité d’un accident nucléaire à un ingénieur de terrain ou à
un décideur polytechnicien en laissant un choix fermé, celui de terrain répond
par une probabilité de 100 à 1000 fois supérieur.
Récemment on
a vu la chose incroyable une pétition des ingénieurs d’EDF contre l’EPR anglais,
mais la direction a maintenu la décision.
Ce fut de
même pour le lancement de la navette spatiale, qui fut lancer malgré le refus catégorique
des ingénieurs de base, l’avis mou mais négatif des ingénieurs d’en haut et ce
fut l’avis positif des ignorants les dirigeants qui l’emportèrent entrainant
ainsi la mort de l’équipage et la ruine professionnelle de ces même dirigeants….
Nous jouons collectivement
un jeu très dangereux plus dangereux que le terrorisme qui peut s’emparer
facilement de ce jeu.
Nous jouons
tous les jours à la roulette russe…. La roulette russe est un jeu où l’on met
une balle dans le barillet d’un revolver.
Le risque nucléaire était censé être celui d’une balle pour un million
de chambres vides. L’expérience prouvée par Tchernobyl et Fukushima, est qu’à la vérité nous avons un barillet beaucoup plus
petit, très petit. De plus chaque jour qui passe, nous remettons des balles
dans le barillet : ne pas fermer
des centrales en pleine surproduction électrique, les faire vieillir sans fin, la
réduction toujours plus grandes des couts de maintenance, la perte des savoir-faire,
le terrorisme de sectes, l’ignorance de nos dirigeants, les catastrophes
climatiques plus fréquentes et exceptionnelles, un monde toujours plus
complexes donc fragile, nous fait rajouter tellement de ballse que nous allons
bientôt jouer à la roulette belge, cette roulette russe où toutes les chambres
du barillet sont remplis…
Quand le
cowboy jouait à la roulette russe, il pariait gros, il pouvait perdre sa vie
mais ce qu’il pouvait gagner, pouvait changer sa vie…
Même si on
gagne à la roulette nucléaire on ne gagne rien, même pas de l’argent, ni
d’indépendance, juste des déchets intraitables. On ne gagne rien car le
nucléaire n’a pas tenu et ne la tiendra jamais sa promesse d’une énergie pas chère
et illimité.
Elle est chère,
depuis toujours plus chère que les fossiles, elle est maintenant plus chère que
les renouvelables…
Elle est de
plus limité par sa ressource ou la complexité qui fait partie des limites, dans
la vraie vie d’un technicien.
Si on voulait produire toutes l’énergie du monde au nucléaire, nous épuiserions en 1 an le minuscule stock de produit fissible utilisable….
Nous jouons à la roulette russe pour 10 centimes…
Si on voulait produire toutes l’énergie du monde au nucléaire, nous épuiserions en 1 an le minuscule stock de produit fissible utilisable….
Nous jouons à la roulette russe pour 10 centimes…
Le nucléaire
ne peut changer nos vies qu’en cauchemar.
André Paris,
s’est rendu de nombreuses fois à Tchernobyl. Jean Paul Jaud est allé à Fukushima
de nombreuses fois. En discutant avec eux, une chose m’est apparu dans notre
ignorance. L’ignorance de l’ampleur d’une catastrophe, tellement prégnante, qu’en
fait, on ne peut sortir du nucléaire qu’avant la catastrophe, ensuite, il est
trop tard, on baigne dedans….
Certains nucléocrates
l’ont compris comme ils ont compris avec Fukushima, ils avaient perdu la bataille
de l’opinion sur le risque d’accident. Alors maintenant, il travaille sur
l’ampleur, il la réduise à une petite zone de 20 km tout au plus….
L’ampleur
spatiale est en réalité gigantesque. Fukushima était dans une zone relativement
peu peuplé et fut sauvé par le vent d’ouest…Mais la France n’a pas un pacifique
à son ouest, juste un continent densément peuplé.
La taille
d’une catastrophe nucléaire est continentale, les ronds concentriques sont
faux, la taille d’une catastrophe est un jeu de hasard. Sa taille est selon les
vents, les pluies, les fleuves. La catastrophe va jouer à la roulette russe
dans son déclenchement et dans son impact…
Si les vents
d’ouest sont forts, lors d’un accident à Fessenheim la rafistolé, il se peut
qu’une Allemagne et une Suisse sorties du nucléaire ramassent plus que la France
cafi de centrales… L’enjeu étant continental, la décision de sortir ou de rester
dans le nucléaire doit l’être. Le choix est européen ou l’Europe n’a aucun sens
pour la France.
Tout le
monde étant une cible possible, nous devons revendiquer un referendum européen.
La deuxième
erreur est la durée de la catastrophe et son évolution.
Une catastrophe habituelle tue des gens, on les enterre, on les pleure et la vie reprend, l’espoir avec.
Une catastrophe habituelle tue des gens, on les enterre, on les pleure et la vie reprend, l’espoir avec.
La
catastrophe nucléaire, elle tue à petit feu.
La nourriture, la reproduction, deux plaisirs de la vie deviennent une roulette russe. L’enfance est un chemin minée…
La roulette russe ne s’arrête pas le jour de la catastrophe, elle devient omniprésente et la population voit les générations suivantes plus affectés que les anciennes, la catastrophe est une marée montante inexorable ….
La nourriture, la reproduction, deux plaisirs de la vie deviennent une roulette russe. L’enfance est un chemin minée…
La roulette russe ne s’arrête pas le jour de la catastrophe, elle devient omniprésente et la population voit les générations suivantes plus affectés que les anciennes, la catastrophe est une marée montante inexorable ….
Mourir à 40
ans en ayant été malade tout sa vie, n’est pas comme mourir à 40 ans d’un
accident de voiture…mais pour les statistiques c’est la même chose….
En ouvrant sa
boite, Pandore, fit sortir tous les malheurs de la terre, en la refermant seul l’espérance
fut retenue prisonnière….
La
catastrophe nucléaire fait sortir tous les malheurs du monde mais surtout
enfoui à tout jamais l’espoir et l’insouciance…
Il est temps
d’en finir avec ce système ou les fous gouvernent les aveugles, il est temps
que l’ignorance soit chassée du pouvoir…
José Pluki
21 avril 2016
DUVAL MC
Depuis qu’on parle de l’hiver
nucléaire pour les hommes,
Est-ce que ça ne sentirait pas un peu
la fin de l’automne ?
Méfions-nous, l’empire de la thune
veut encore exploser l’atome
Ils craignent les énergies qui
coûteraient trois centimes.
Au début des sixties, les USA
Ont poussé la France à dealer ses Contrats
de nucléaire civil,
Soit des centrales au grand jour et
la bombe en secret
Alors ici encore on fait des watts
avec,
Même si c’est un gouffre économique.
300 milliards de subventions
publiques pour
Nucléaire et rien pour l’écologique.
Leur but est de vendre des trucs à
neutrons.
Faire croire que c’est propre et les
crétins
Vont croire qu’on a dompté les
protons.
A travers les plaines de l’hexagone,
Y’a encore 58 réacteurs
Des chapes fêlées, pesant 10 000
tonnes.
Des incidents presque tous les jours.
Areva au Niger dans ses mines
d’Uranium,
Contamine les villages sans que personne
l’analyse.
Sur nos routes, on envoie des convois
de plutonium,
De quoi niquer des régions dans des camions
qu’on banalise.
Et même si les trois quarts de
l’Europe stoppent,
Que le monde entier attend qu’on
démantèle
Ils font l’EPR et les ouvriers
s’tapent,
des journées de ouf au cœur des
centrales.
Désolé pour ta confiance,
Ta précieuse insouciance,
L’endroit le plus dangereux du globe
est peut-être en France.
Un seul réacteur pète et l’Europe est
dévastée,
sur des kilomètres on serait
condamné.
Et d’autres plus lentement verront leur
rein ne plus fonctionner,
Leur peau se décomposer et leur os se
désagréger,
26 avril 86, Tchernobyl a explosé,
l’Europe est contaminée,
l’URSS est ruinée.
Les plantes, l’eau, les sols, l’air
et les murs sont irradiés
Là-bas des enfants monstres hurlent
leur humanité.
La structure atomique en vrac est détraquant
et son impact
est invisible et nous concocte un
paquet de tracas cliniques.
On en mesure à peine, les
conséquences on traîne
On va compter encore des dégâts et
pas qu’en Ukraine.
Du césium 137 en Corse, des brebis
difformes en Ecosse,
Et des millions de gens qui carbure
au lévothirox,
En PACA tu sais y’a tarpin de Thyroïde
en galère,
De l’Hérault jusqu’au Mercantour, il
n’y a pas que mon père.
60 000 tonnes de déchets par an ? On
enterre ! On enterre !
Et les outils, les machines irradiées
? On enterre ! On enterre !
Et les combinaisons, les gants
pollués ? On enterre ! On enterre !
Y’a plus de place à la Hague, alors
dans l’Aube ? On enterre !
On enterre !
Et ces abrutis osent dire que leurs
sarcophages sont sûrs
Que durant plus d’un million d’années
ça va tenir.
On laisse le problème à nos
arrière-arrière-arrière-arrière…
…petits-enfants.
Le seul pays au monde autant équipé
nucléaire
Est le plus grand consommateur en
antidépresseur.
Désolé le tableau est bien sombre
mais il est clair
Qu’il faut le dire et vite enfin,
sortir du nucléaire.