Conférence du 26 mai 2023 de Sud Énergie sur le marché de l'électricité en France.
L’énergie est le sang de l’économie. Son contrôle
est depuis tout temps une lutte âpre. Des seigneurs s’appropriant les moulins à
eau en passant au trust du pétrole de Rockefeller, l’énergie suscite une
bataille entre nations, entre classes et entre capitalistes. Parfois dans l’histoire,
l’évidence d’en faire un bien commun au service de la prospérité d’une nation, éclaire
un temps les pages d’histoire. Inévitablement les accapareurs reviennent à la
charge avec leur mauvaise foi et leurs théories enfumeuses. Ils promettent à chaque
fois que leurs intérêts rejoignent celui de tous finalement. Depuis 30 ans, la création
du marché de l’énergie dont celui de l’électricité, s ’est accompagnée d’une grande
campagne de bourrage de mou digne d’une propagande de guerre. Il fallait la détricoter
et Philippe André le fait avec brio, en faisant LE procès du marché de l’énergie de l'électricité
Si vous voulez démonter brique par brique 30
ans d’arguments fallacieux, la conférence est pour vous. Le pillage des
services publics est la stratégie d'enrichissement de notre élite politique et
de nos brillants hauts fonctionnaires. Ce pillage , ils le font à leur manière, comme ils l’ont
appris, avec force de concepts et de points techniques complexes, mais ce ne sont
que des usines à gaz anesthésiantes. Il faut les déconstruire pièce par pièce.
Parfois une guerre fait bouillir la grenouille
et elle sursaute. Peut être, enfin, elle
comprendra cette évidence : « le service public de l’énergie, coûte
moins cher que privé depuis tout le temps « , ou encore qu’en
ces temps de dérèglements climatiques, « l’énergie est une chose
bien trop grave pour la confier aux capitalistes. »
Voici une conférence éclairante pour faire monter la tension et faire disjoncter ce système plombant.
Suite à la
manifestation du 8 mai contre la privatisation des services publics, un
camarade gilet jaune et convoqué au tribunal de GAP, le 10 Fevrier a
13h30
Soutien à notre camarade Gilet Jaune convoquée au tribunal de Gap
Le 8 mai nous étions plusieurs centaines de personnes réunies devant le barrage de Serre-Ponçon (05) à côté d’ESPINASSE afin de dénoncer la
casse des services publics et de dire stop à la privatisation des
autoroutes, des hôpitaux, de nos forêts, de notre barrage.
Marre d’engraisser les multinationales avec l’argent du contribuable, notre argent !!
Cette journée symbolique a permis de poser un message collectif clair "La braderie des services publics c’est fini"
Ce jour là le soleil était de sortie, la peinture redécorait la routenoire et austère de revendications colorées, les gens fredonnaient deschants joyeux qui redonnaient du baume au cœur, l’ambiance était
familiale.
Mais cette joie n’était pas du goût des gendarmes se sentant dans l’obligation de jouer les troubles-fêtes.
En nous envoyant des lacrymos avait-ils peur de nous ce jour là ? De personnes venues en famille pour crier leurs indignations ?
Des camarades ont donc répondu logiquement à l’agresseur par des jets de cailloux !! C’est pour ce motif que le tribunal décide de convoquer notre ami.
Il est pour nous évident que nous soutiendrons toute personne qui se retrouvera face à la justice suite à cette manifestation, pas question de rentrer dans le jeu du gentil et bon manifestant nous faisons bloc
est restons soudés.
Rappelons-nous que le peuple n’a jamais rien obtenu dans la passivité, Nous nous battrons pour chaque goutte d’eau, pour chaque cm de terre.
Ils l'affirment de partout et vous le clamer, haut et fort pas de construction dans le golf !
Les Progolfs:
- Pas de construction dans la zone (heu juste un club house) !
Les No Golfs :
- Pourtant un golf est une zone classée artificialisée au lieu d'être classé naturelle. Les permis sont délivré actuellement en priorité sur les zones artificialisés.
Et ce document c'est quoi ? :
Les Progolfs: - C'est pas vrai, dans une une grande partie une zone inondable !
Les NG - Alors pour le Golf , ça craint !
LES PG: Rassurer vous , il y a un système d'alerte pour évacuer la zone si l'impétueux torrent du bosco don débaroule dans le golf et détruit la zone.
Après
quelques actions et de la communication, le projet de golf au bord du
lac de Serre-Ponson commence à être médiatisé. Toutefois seulement les
personnes vivant dans l’embrunais et ses alentours semble vraiment au
courant du projet qui revet une logique de développement touristique se
développant dans une grande partie des Hautes-Alpes. Rencontre avec un
opposant au golf.
Est-ce que tu pourrais présenter le projet ? Qu’est-ce que c’est ? Qui finance ?
C’est un vieux projet qui date depuis des décennies et qui a pour but
d’aménager la garenne des Crots. Plusieurs projets ont été proposés,
aujourd’hui c’est un golf. La garenne est une zone de reconquête
forestière, c’est des terres qui ont été abandonnées après guerre.
Maintenant constitué par, ce que les élu.e.s promoteurs/trices du golf
appelle, de la mauvaise pinède1. En réalité, c’est une zone de
reconquête dans laquelle il y a pas mal de biodiversité, et qui sera une
belle forêt. L’idée est d’exploiter cette zone, car elle est au bord du
lac de Serre-Ponçon et qu’elle n’est pas utilisée économiquement, ni
troupeau, ni agriculture. Dans l’idée d’un développement économique, un
golf ça serait bien, ça permettrait de faire travailler les saisonniers
hors saison, et ça permettrait de monter en gamme, d’attirer des
touristes de haute qualité, sans euphémisme, des riches.
Au début le projet était porté par la commune des Crots, mais maintenant
que les communes n’ont plus trop de pouvoir, c’est la communauté de
commune de Serre-Ponçon qui le porte avec, au départ 3 millions d’euros,
maintenant 4. L’idée initiale était de faire un golf 18 trous, le
minimum acceptable pour le public visé, mais vu que le projet
impacterait les zones agricoles dans ces conditions, c’est-à-dire 50 ou
60 Ha, le projet a été réduit à 9 trous, donc utiliser 35Ha et aménager
que la Garenne des Crots, pas de zone agricole.
Et actuellement où en est le projet ?
C’est un projet qui avance de manière sinueuse et souterraine. De ce
que j’en sais, il a été demandé que les études soient le plus discret
possible et que le public soit au courant du projet au dernier moment
afin que les oppositions ne puissent pas s’organiser. Même les élus
d’opposition, ne sont pas réellement informés de l’avancé du projet.
Mais la stratégie des porteurs du projet est un peu ratée, ils ont pris
beaucoup de temps, ils ont parlé du projet, on fait mine de se rétracter
avant les élections municipales de 2020, alors que 135 000 € d’étude
avait déjà été engagés. Malgré le fait qu’ils ne communiquent pas ces
études, on a réussi à mettre tout ça sur la place publique en faisant
une manifestation pour que les locaux soient au courant. Il y a un réel
déni démocratique, 4M€ d’argent public pourrait être engagé et le but du
jeu c’est que les citoyen.ne.s soit le moins au courant possible. On a
dû obtenir par une fuite, une pièce du dossier qui devrait être public,
alors qu’elle avait été demandée de manière officielle par un membre du
collectif. On a donc lancé une procédure contre la communauté de commune
à la Commission d’accès aux Documents Administratifs. Il y a cette
volonté de pas parler du projet et c’est déjà un des objectifs qu’on a
atteints.
Torrent du Boscodon
Quelles peuvent être les impacts écologiques du projet ?
La zone se trouve sur le cône de déjection2 du torrent du Boscodon,
c’est pourquoi la reconquête par la pinède est longue et difficile.
C’est une zone peu riche, c’est pour ça qu’elle avait été abandonnée.
Pour l’installation du projet, il faudrait broyer les cailloux, puiser
de la terre dans le lac, arroser la zone. Face aux critiques, les
promoteurs de golf s’adaptent, un label golf pour la biodiversité
a été créé, ce qui concrètement, aurait pour conséquence que la moitié
des 35Ha serait engazonné et le reste serait laissé à la biodiversité.
Il y a un greenwashing qui est fait pour valoriser certains efforts
réels par rapport au golf traditionnel, mais ils prendront quand même de
l’eau dans la nappe phréatique juste à côté, donc dans le lac, pour
arroser via des pompes et faire pousser ce golf.
Comme je l’ai dit précédemment, c’est une zone de reconquête
forestière, bien que certains disent que c’est une zone qui sert à rien,
c’est un mauvais bois, il y a beaucoup d’espèce menacée, un peu comme
partout vu que 40 % des espèces sont en voie de disparition. Il y a une
quinzaine d’espèce protégé sur le site, selon l’étude réalisée par
Ecotonia [1], des espèces végétales, et animales, comme le sonneur à ventre jaune qui est une espèce protégée vivant ici.
Concernant les arbres, actuellement il n’y a pas d’espèce spécifique sur
la zone, la reconquête va se faire, et la zone devrait devenir une
forêt bien plus riche en diversité.
Sonneur à ventre jaune
Qu’elles ont été ou sont encore les usages de cet endroit ? Qu’elles peuvent être les risques et les conséquences sociales ?
Je pense aussi que l’espèce qui est menacée c’est le touriste qui
aime les espace sauvages, qui dort en camping-car ou qui plante sa
tente. On voit peu à peu toutes ces zones qui permettent un tourisme de
pauvre, sans dépenser, disparaître. C’est peut-être ça aussi la
motivation sur le projet de golf, pourquoi des personnes viennent
manger, dormir et se baigner gratuitement ?
Sinon sur son usage, cette zone a servi d’entrepôt pendant les années
où des déchetteries sauvages étaient faites. Il y a eu un projet de
kart qui a été abandonné parce que c’est une zone classée Natura 2000 au
sein du parc national des Ecrins. Un mini-golf a été construit, puis
qui a été interdit parce que c’est une zone classée. Et maintenant il y a
un projet de golf, c’est ça qu’est assez drôle.
Actuellement pour les locaux, c’est la promenade du dimanche, c’est
la zone où on fait du vélo, c’est là où les jeunes viennent boire un
coup, faire un pique nique, un barbec… On va repousser ce public encore
ailleurs, alors que c’est un bel endroit. Pour moi, le risque, c’est la
privatisation d’un espace public qui servait beaucoup aux locaux dont je
fais partie, ça c’est clair. On va empêcher une partie de la population
d’accéder à ces endroits-là, il y en a d’autre c’est sur, mais ça
restreindra le nombre de ces endroits. Ça nous entassera l’été pendant
les périodes de fortes affluences. C’est le coin que connaissent les
locaux pour éviter les zones de fortes affluences touristiques l’été.
Est-ce que tu peux nous parler des autres golfs qu’il y a dans le département ? Est ce que tu connais un peu leurs situations ?
Il y a 3 autres golfs dans le coin. Celui de Barcelonette est en
déficit. La cour des comptes l’a épinglé pour ses dettes. Il a été
construit quand l’armée est partie de Barcelonette, il fallait trouver
des idées pour la reconversion touristique.
Il y en a un autre à Montgenèvre, qui se fait sur les pistes de ski
l’été. Maintenant les pistes avec de la neige artificielle ne sont plus
drainées, il n’y a plus de zone humide, et donc plus trop de la
biodiversité. Les stations de ski, c’est de la pelouse artificielle donc
utilisée ça pour le golf, y a pas un impact écologique très fort, c’est
déjà des zones anthropisées.
Ensuite il y a le golf Bayard c’est, je crois, le seul golf qui est
rentable, et encore, il fonctionne avec les pistes de ski de fond
l’hiver, c’est un bon mixte pour eux. Mais il y a aussi un centre
d’oxygénation, et un hôtel.
D’ailleurs, il est bien dit dans l’étude du golf de Serre-Ponçon, qu’il
n’y a pas de viabilité sans hébergement, ce qui n’est pas prévu pour
l’instant. Les élus jurent à grand cri qu’il n’y en aura jamais, soit
ils mentent et ils vont faire un hôtel après, soit ils mentent pas et
ils vont faire un trou.
Golf de Montgenèvre
Est-ce que tu peux nous présenter les élus qui portent le projet ?
Les élu.e.s qui portent vraiment le projet sont pas si
nombreux/euses, mais c’est un peu dur à estimer. C’est la mairie des
Crots qui a lancé le projet, et la majorité est pour. Les élu.e.s
municipaux, depuis la réforme de 2016 de Hollande, sont devenus, s’iels
veulent avoir leurs subventions, des sous-traitants des communautés de
commune, iels ne peuvent pas rentrer en opposition avec, on va dire
l’autorité centrale, de la comcom.
Les élus qui sont contre ne le disent pas. Il y a quand même un petit
collectif très minoritaire qui s’est monté, mais s’il y a un vote, il y
aura une majorité sans problème. Il y a une vision politique, beaucoup
d’élus pensent qu’un golf ça fera un atout pour le coin. Ils ont une
vision de développement, il faut développer l’activité touristique après
le ski.
Normalement le golf devrait attirer entre 300 et 500 personnes qui
payeront plusieurs centaines d’euros par an d’abonnement au golf et
feront tourner les entreprises de restauration et d’hébergement. Pour
les promoteurs du golf, face au réchauffement climatique, il faut
s’adapter, les touristes feront moins de ski et plus de golf. Nous on
pense que c’est un peu court comme analyse. Si le problème du
réchauffement climatique, c’était de passer du ski au golf, on serait
tranquille. En fait, iels voient pas vraiment le problème. Les
promoteurs du projet, c’est des personnes à la retraite qui ont une
vision très 20e siècle d’un développement touristique sans fin. Pour
eux, il faudrait faire un petit îlot touristique, leur modèle c’est
Courchevel. Le but, c’est de monter en gamme comme iels disent, faire du
tourisme de haute qualité, c’est-à-dire des gens riches qui dépensent
beaucoup d’argent, et le golfeur est censé dépenser beaucoup d’argent.
Ce qu’iels semblent oublier c’est qu’il y a déjà un golf 18 trous à
Montgenèvre, il y en a un à Barcelonnette et un autre à Gap, donc ça
fait déjà 3 bel équipement dans le département.
Comment le projet est il porté ? Y aura-t-il un financement municipal, départemental, régional ?
C’est le maire du village des Crots qui portent le projet, mais il
est soutenu par la présidente de la comcom, Mme Eymeoud qui est deuxième
vice-présidente de la région PACA et qui a les moyens d’attirer des
fonds. C’est la région qui va payer. Cela donne l’impression que du
moment que c’est l’argent de l’état, de la région, c’est pas leur
argent, alors que pour nous à partir que c’est de l’argent public, qu’il
vienne de l’Europe ou autre, ça reste notre argent. Nous ce qu’on
dénonce, en plus que de raser, de privatiser cette zone, c’est surtout
qu’il va y avoir 4 millions d’euros gaspillés alors qu’il y a plein
d’urgence à traiter.
Est-ce que tu peux nous présenter les différentes oppositions à ce projet ?
Il y a un collectif d’élu.e.s qui s’est fédéré sur cette opposition
au golf. Même si le groupe existait avant, il prend la lutte contre le
golf pour se lancer dans une opposition sous le nom du collectif Sens
pour Embrun. C’est une forme d’organisation qui n’existait pas à la
comcom et qui a fait une belle vidéo. Cette vidéo résume le projet et
les élus réclament un débat démocratique. Pour le collectif, c’est
presque plus la méthode qui est en cause, il demande un référendum. Si
les gens sont pour, le collectif votera pour et si les gens sont contre
il votera contre, mais iels demandent une transparence d’information
qu’on a pas ainsi qu’un vote populaire. Face à eux, la présidente de la
communauté de commune souhaite rester sur un vote des élu.e.s parce
qu’ils sont représentatifs, et ils vont forcément voter pour le projet.
La seconde opposition, c’est le collectif Non au golf de Serre-Ponçon qui est issu des Soulevements de la terre
et de ces grands projets inutiles. Dans le collectif, on propose de
réorienter l’emploie des 4 millions d’euros. Par exemple, on a beaucoup
besoin d’installation paysanne, en 5 ans, la moitié des paysans partent à
la retraite, il y a un vrai problème d’installation et de foncier dans
les Hautes-Alpes. Il y a aussi un problème d’isolation des bâtiments, on
pourrait créer une conserverie. L’hôpital est à refaire aussi, on lui
reproche 2 millions d’euros de déficit, de dettes cumulées. On est dans
la situation où il y a des fuites dans toit de la baraque, t’as le
chauffage à refaire, t’as la voiture à changer et la première chose
qu’est faite, c’est une piscine ! C’est un gaspillage.
Je pense que plus on retardera ce projet, plus ça va devenir compliqué
pour les élu.e.s. Je pense que dans pas longtemps, la bataille de
l’opinion peut être gagner, c’est pour ça qu’on appuie la proposition de
Sens pour embrun de faire un référendum. C’est aussi aux habitants de
savoir comment on emploie l’argent public.
La guerre du golf
En termes d’action, on a réalisé un site internet, 2 manifestations, on en a parlé, distribuer des tracts. Le 1er objectif était de dire que ce projet existe au lieu de dire que c’est une étude. Maintenant on lance un appel à contre-projet
pour les 4 millions d’euros, c’est sur le site internet, on peut
déposer son projet. Nous on est plutôt partisan qu’on la laisse cette
zone tranquille, mais 4 millions d’euros… Pour le collectif, si on nous
propose un golf ailleurs à ce prix-là, on sera toujours contre. On va
aussi lancer une tournée d’information dans les villages pour discuter
et débattre avec les habitants. On aimerait faire une grande action en
2022. Nous ce qu’on essaie de dire aux élus, c’est que ce golf, s’ils
arrivent à le faire, il sera célèbre, on aura fait la pub avant.
Contre l’artificialisation et la bétonisation des terres : Stop au golf de Crots, RDV le 17 sur place !
Le tract
Attestation de déplacement pour manifestation
Depuis maintenant plus d’un an, nous vivons dans un état de
semi-confinement permanent, conséquence de la pandémie qui s’est
propagée à travers le monde. Le lien entre le covid et la folie écocide
n’est plus à faire. Et malgré tout, nos sociétés marchandes semblent
prêtes à poursuivre l’empoisonnement du monde jusqu’à son dernier
souffle. Nous constatons également cela au niveau de notre département,
avec des projets qui continuent à être destructeurs pour la nature et
qui continuent à envisager le tourisme de masse comme la seule
opportunité pour nous faire vivre.
Le 17 novembre, nous étions présent.e.s sur la rocade de Gap,
contre ce projet dévastateur pour les terres agricoles, contre les
logiques politiques de développement du siècle précédent et contre la
réintoxication du monde.
Ce 17 avril, nous serons à Crots pour lutter contre un nouveau
grand projet inutile, pourtant cher à certain.e.s élu.e.s qui avancent
masqué.e.s : la construction d’un golf neuf trous (pouvant évoluer en 18
trous). Ce projet est porté par la Communauté de Communes de
Serre-Ponçon et son contenu détaille une analyse de l’offre et des
besoins, les détails des aménagements prévus sur 35 hectares (golf,
académie, club house, atelier de maintenance, parking, hôtellerie de
plein air...), l’impact socio-économique (clientèle potentielle locale
et touristique), la faisabilité économique et les modes de gestion. Qu’en est-t-il de la question environnementale et de la question
sociale sur un lieu qui constitue aujourd’hui un espace de promenade
accessible à tout-e-s les habitant-e-s permanent-e-s ? Ces questions ne
sont même pas abordées...
En effet, le nombre d’abonnés à l’année du golf (donc les habitants
permanents) représenteraient 140 personnes en année d’ouverture, 300
personnes en année cinq. A mettre en balance avec une dépense
prévisionnelle pour ce projet qui est estimée à 3 392 000 €.
Ce projet profitera en terme de loisirs principalement à un public
touristique, et l’objectif affiché est d’« améliorer la fréquentation du
territoire, sa notoriété et le niveau de consommation des touristes ».
Encore une fois, nous ne tirons pas les enseignements des événements que
nous sommes en train de vivre, et continuons à imaginer que la
croissance de la consommation est le seul modèle existant sans nous
soucier des conséquences pour les générations futures. Il y a mieux à
faire comme investissement environnemental et social avec plus de 3
millions d’euros, par exemple créer 10 fermes bio ?!!!!!!
A ces éléments, nous pouvons ajouter les conséquences
environnementales en terme de pollution, d’un golf, ainsi que le
grignotage supplémentaire sur des terres qui vont
subir une artificialisation, alors que dans le même temps paysan-ne-s
sont en difficulté pour trouver et acquérir des terres.
Notons que le projet de golf à Crots n’exclut pas la possibilité de
projet immobilier touristique complémentaire : "La recherche de
partenariat privé, qui peut être partiel, ne parait envisageable que si
le Projet inclus un programme immobilier touristique pouvant contribuer à
un retour sur investissement de moyen terme."
Par ailleurs, cette activité sportive et de loisir fait partie de celles qui mobilisent le plus de ressources naturelles :
une consommation d’eau excessive, un gaspillage de la ressource
Les golfs entrent en concurrence avec d’autres usages des sols et de
l’eau : eau potable, irrigation agricole... Dans un contexte de
réchauffement climatique où nous allons vers des saisons estivales plus
chaudes et plus sèches, avec des canicules plus fréquentes, une
augmentation des incendies, il est inacceptable de mobiliser ainsi la
ressource en eau pour des activités de loisirs : un golf comme celui
prévu à Crots, d’une quarantaine d’hectares, utilise les besoins en eau
de 7000 personnes, c’est-à-dire l ’équivalent de la ville d’Embrun.
un usage de pesticides et d’engrais incompatible avec la vie
L’utilisation d’engrais contenant des nitrates, du phosphore et du
potassium pollue les nappes, les eaux de surface mais également le sol
et l’air. Ce sont les « greens » qui sont le plus gourmands en
produits : désherbants, insecticides, fongicides, lombricides (alors que
le lombric fait partie des organismes indispensables à la vie du sol :
il participe à son aération, à son drainage, à l’installation des
racines des plantes et à leur alimentation en eau.), mais aussi
raticides, taupicides et souricides. On retrouve notamment de l’arsenic
accumulé dans les sols de tous les golfs, et cela, entre autres
conséquences, empoisonne la faune, les organismes du sol, les
champignons...
-* des milieux abritant souvent des habitats vulnérables.
Les golfs provoquent des phénomènes d’insularisation et de pièges
écologiques, et quand ils sont proches de zones littorales ( comme
Serre-Ponçon), ils modifient des espaces sauvages qui sont des corridors
biologiques ou de migrations des oiseaux. On assiste également à une
homogénéisation des milieux par cette gestion très artificialisante.
Dans le cas présent, même si le projet prévoit des "ilots et des
corridors", c’est une douzaine d’espèces protégées qui vont être
fragilisées ou détruites (Lézard des souches, Sonneur à ventre jaune,
Barbastelle d’Europe, Grand murin, Murin de Capaccini, Faucon
Pélerin....). Alors que dans le même temps nous faisons le constant
qu’en France nous avons perdu 50% de la biodiversité.
Les golfs accentuent la spéculation immobilière, foncière et financière.
La pression sur le foncier (naturel, agricole et urbain) continue
d’augmenter de même que la périurbanisation. Cette pression détruit les
milieux naturels et agricoles. En France, les terrains dédiés aux golfs
occuperaient une surface équivalente à deux fois la taille de Paris.
Malgré le fait que les défenseur des golfs estiment que ces derniers
produisent une quantité d’oxygène équivalente aux besoins de 2 millions
d’habitants, en réalité cela reste inférieur à la production d’une forêt
ou d’une prairie permanente....
Au final, nous voulons maintenir des conditions d’existence
possibles et désirables pour les habitant-e-s des Hautes-Alpes, comme
pour le reste du monde et le reste du vivant, et cela sera
possible uniquement en dehors du monde marchand. Le 17 avril se trouve
être aussi la journée internationale des luttes paysannes, qui défend
chaque année la nécessité de préserver des terres.
Rendez-vous donc le samedi 17 avril à 12h à l’intersection
RN94/route de Boscodon pour la défense des terres et de la nature,
contre l’artificialisation, la bétonisation et la réintoxication du
monde.
Pic-nic partagé le midi/soir
Signer l’appel local : adieuglacier05@gmail.com La Confédération Paysanne s’associe à cette action
Signer l’appel national : agir17@riseup.net
L’appel complet sur : https://agir17.noblogs.org/
Feront 'ils mieux qu'a Gardanne ? Les paris sont lancés , tout est possible par les temps qui court !
Dans son dernier bilan prévisionnel du système électrique pour 2021-2030, présenté le 24 mars, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE estime que, d'ici 2026, les marges de sécurité du système électrique
seront très faibles voire insuffisantes. Les reports du calendrier de
maintenance des centrales nucléaires liés à la Covid-19 et le retard
pris sur le développement des énergies renouvelables
(principalement pour les parcs éoliens en mer et le photovoltaïque)
réduisent les marges pour les prochaines années. Ce qui compromet la
mise en œuvre de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui
prévoyait la fermeture de deux tranches nucléaires d'ici 2025-2026 et de
l'ensemble des centrales à charbon d'ici 2022.
Les plus fortes tensions sont attendues pour les hivers 2021 à
2024, classés comme période de vigilance par le gestionnaire de réseau.
Entre 2024 et 2026, la situation devrait s'améliorer avec une meilleure
disponibilité des centrales nucléaires et l'entrée en service de l'EPR
de Flamanville. Les marges seront alors acceptables sans toutefois être
confortables, prévient RTE. Il faudra attendre 2026-2030 pour que le
système électrique connaisse une très nette amélioration. Malgré une
hausse de la consommation de 5 % par rapport à 2019, le développement de
solutions de flexibilité permettra à ce moment-là un découplage entre
consommation et pointe électrique. Grâce au renforcement de l'efficacité
énergétique des équipements et au pilotage des flexibilités, la pointe
de consommation hivernale non modulable pourrait diminuer de l'ordre de 3
GW, évalue RTE.
De nouveaux leviers à activer
Mais d'ici là, il faudra activer de nouveaux leviers pour assurer des marges de sécurité à court terme. « Nous
ne sommes pas protégés des situations extrêmes qui pourraient conduire à
la mobilisation de moyens exceptionnels. Il faudrait s'octroyer des
marges supplémentaires », souligne Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE. Une accélération du déploiement du photovoltaïque et de l'éolien est nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par la PPE, estime ce dernier. Il souligne que « les énergies renouvelables contribuent désormais à la sécurité d'approvisionnement ». Il
faudra également poursuivre les actions engagées pour permettre une
meilleure disponibilité du parc nucléaire, malgré les arrêts de tranches
liées à la maintenance et les travaux du Grand carénage. Autre point
essentiel : conserver en activité les moyens de production bas-carbone
dont la fermeture était envisagée d'ici à 2026, indique RTE. La PPE
prévoyait notamment l'arrêt définitif de deux tranches nucléaires. « Les conditions de fermeture pourront difficilement être remplies », estime Xavier Piechaczyk. Par ailleurs, RTE préconise de s'appuyer sur la centrale thermique de Cordemais, qui doit être convertie à la biomasse,
jusqu'en 2026. Le développement de nouvelles flexibilités, et notamment
l'interruptibilité des électro-intensifs, permettra également de
soulager le système électrique.
Un mix énergétique moins carboné en 2030
S'agissant du bilan carbone du mix énergétique, RTE estime que, d'ici
2030, le remplacement des énergies fossiles par l'électricité dans le
secteur des transports, de l'industrie et du bâtiment conduira à une
réduction de 30 à 40 millions de tonnes de CO2 : moins 10 MtCO2 pour le système électrique et moins 20 à moins 30 MtCO2 du fait des transferts d'usages vers l'électricité. « Ces
émissions ne seront pas délocalisées vers nos voisins européens.
L'empreinte carbone des importations (déjà faible et de l'ordre de 1
MtCO2) continuera de baisser. Mieux, la France sera
exportatrice et contribuera ainsi à la baisse des émissions au niveau
européen (de 30 à 40 MtCO2 par an à l'horizon 2030) », analyse RTE.
Ce projet écocombust date de 2015, en 2017 c'était une filière d'avenir
selon Nantes Métropole RSE. Le 29/7/2017 M. Hulot s'était prononcé
devant les députés contre ce projet : mauvais rendements, problèmes
environnementaux. C'était bien la première fois qu'un ministre, illustre
écologiste de surcroit, condamnait de telles combustions bois. Ainsi,
il n'était plus affirmé que "la combustion du bois économisait pas le
CO2 " . Pourtant le 24 /1/2019 l'Etat validait le programme de
travail d'EDF, préalable à une décision sur le projet ECOCOMBUST. Le
premier Arrêté Préfectoral 9/7/2019 autorisait les essais. Par, décision
n° 2019/150/PROJET ECOCOMBUST/1 du 2 octobre 2019 , la Commission
Nationale de Débat Public, Mme C Jouanno, déclare n'avoir pas pu
trouver un garant pour porter le projet (tellement il est mauvais).
Janvier 2020, à Nantes, Mme E Wargon rejette le projet qui ne répondrait
qu'à 20 % ( 10 % ? ) des critères environnementaux, et donne 3 mois
supplémentaires. Le second AP du 10/9/2020 prolonge les essais.
C'est surprenant que l'Autorité Environnementale ne s'exprime que
maintenant : 14 jours après la publication du second AP, pour des
installations soumises à Autorisation de 530 MW quand même ! fiche EDF
SA , et les A P https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0063.01217?url=region=52&departement=44&commune=44045#/ jc25mercier.free.fr
voici encore quelques infos sur des émissions sur les forêts en
France :
1. hier soir il y avait un très bon film sur France 5 "Sur le
front des forêts françaises" qui dénonce clairement et d'une
manière
pédagogique les coupes rases, les plantations monospécifiques de
résineux à la place de forêts de feuillus, les conséquences
néfastes de
l'engouement pour le bois énergie, la situation catastrophique de
la filière bois en France qui a comme conséquence que de plus en
plus de
chênes et de hêtres sont exportés vers la Chine et en même temps
des charpentiers et artisans en France n'arrivent pas à trouver du
bois
français...
Ce n'est pas du tout un film plombant, il donne envie de bouger.
C'est beaucoup grâce à Sylvain Angerand, ancien coordinateur de
campagnes aux Amis de la Terre, qui a crée l'association "Canopée
- Forêts Vivantes". Pour voir le documentaire diffusé hier :
2. Une émission que j'ai réalisée pour Radio Zinzine en février
qui reste d'actualité :
"L'Intersyndicale de l'ONF en colère"
Philippe Canal, porte parole de l'Intersyndicale de l'Office
Nationale des Forêts explique pourquoi il a été décidé de porter
plainte pour "Mise en danger de la vie d'autrui" : le cycle sans
fin de suppressions de postes, l'abandon des missions de service
public, la dégradation des conditions de travail et de la santé
des personnels. Tout cela contre l'avis de la Convention Citoyenne
pour le Climat et deux récentes votes de l'Assemblée Nationale et
du Sénat. Philippe Canal apporte aussi son regard très critique
sur le plan de relance récemment annoncé pour les forêts, qui
comporte 150 millions d'euros pour des plantations, y compris en
remplacement de forêts mixtes déjà existantes.
3. Autre émission de Radio Zinzine qui concerne les forèts, mais
cette fois-ci bien plus loin - en Guyane....
"Energie aberrante en Guyane"
Entretiens avec Marine Calmet, juriste à l'association Wild
Legal, et François Kuseni, militant à Guyane Ecologie, sur des
projets fort inquiétants de centrales thermiques prévues en
Guyane, dont la plus grande au Larivot fonctionnerait soit au fuel
soit aux agrocarburants, probablement issus de soja. Une
aberration pure et simple qui aurait des conséquences néfastes
pour la forêt, pour les habitants vivant près de la centrale... Un
exemple de duplicité du Président Macron et de son gouvernement
qui s'insurgent contre la déforestation au Brésil et identifie
comme cause majeure la culture de soja et qui dans son propre
territoire, la Guyane, fait exactement le contraire.
Les forêts européennes disparaissent à une vitesse
alarmante, car nous les brûlons. L'UE prétend générer de « l’énergie verte » et
accorde des subventions à l'industrie dans ce cadre !
Je viens de signer une pétition adressée à la Commission
européenne exigeant qu’elle cesse de considérer le brûlage de forêts en tant
qu’énergie renouvelable. Fais-en autant !
SOS forêt France vous invite à participer à cette action portée par un collectif international dont SOS forêt est membre.
Nous vous proposons de participer le 24 novembre à une journée internationale d’action contre l'usage démesurée de la biomasse forestière comme énergie et avons besoin de votre aide pour en faire un succès.
Une pétition en lignecirculera dans le monde entier à travers les différents fuseaux horaires, en commençant dans le Pacifique, en passant par l’Australie, l’Asie, l’Afrique et l’Europe jusqu’aux Amériques. Plusieurs milliers de signatures individuelles sont nécessaires pour avoir un impact, c’est pourquoi nous vous demandons, à vous, vos amis, votre famille et vos collègues de signer chacun la pétition dès le 24 novembre.
La pétition demande la fin des subventions et des incitations pour brûler le bois des forêts en vue de produire de l’énergie et pour que la protection et la restauration des forêts soient une priorité pour notre santé, le climat et la biodiversité.
La destinataire est l’Union européenne et ses pays membres, mais ce message doit venir de tous les pays touchés par le contre coup de la politique biomasse européenne. En effet, cette politique européenne impacte fortement les forêts et les communautés de nombreux territoires dans le monde. Nous constatons actuellement une escalade mondiale de cette pseudo-solution climatique qui est totalement contre productive en terme d'émission de carbone et changement climatique.
Et lorsque vous aurezsigné la pétitionle 24 novembre et les jours suivants, amusez-vous en publiant une photo de vous-même avec le hashtag #forestsarenotfuel, et encouragez vos amis à signer aussi. Vous pouvez accéder aux documents et ressources à cet effetici.
Participez à l’action avec des organisations et des personnes du monde entier ! Pour défendre les forêts et les communautés du monde entier.
N'hésitez pas à faire circuler ce mail.
Merci de votre aide, on compte sur vous.
L'équipe de SOS forêt France
En savoir plus sur la biomasse forestière et énergie
Kelsey Perlman (Fern) et Sylvain Angerand (Canopée) dans une première vidéo, puis Xavier Morin (CNRS) et Nicolas Martin (INRA) dans une deuxième vidéo, expliquent lors d'une audition à l'Assemblée, le lien entre forêt, carbone et changement climatique au député Hugo Bernalicis.
La biomasse ou le concept simpliste de neutralité carbone.
La biomasse est à la mode : la bioénergie (énergie issue de combustion de biomasse) représente déjà environ 65 % de la production totale d’énergies renouvelables au sein de l’Union Européenne. Environ 70 % de la bioénergie sont produits à l’aide d’une biomasse solide, principalement du bois. …
Comment l’État arrive à aggraver le changement climatique avec la politique forestière ! Plusieurs de nos institutions para étatiques produisent des études parfois très compliquées sur le carbone capté par les différentes essences, résineux, feuillus, forêts mélangées, forêts jeunes, forêts anciennes. Parfois, elles intègrent l’impact de l’usage du bois (une charpente stockera plus longtemps le …
Un document de synthèse de la science actuelle montrant qu’il est essentiel de laisser vieillir les forêts pour atténuer le changement climatique et non de brûler ou de surexploiter les forêts. Une publication essentielle pour l’avenir des forêts par Gaëtan du Bus de Warnaffe et Sylvain Angerand - Canoppée, Fern et Amis de la terre.