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lundi 13 juin 2022

Je vous écris de votre futur.

 

Je vous écris de votre futur.

Je vous écris du futur pas si éloigné, ou règne un chaos sans nom. Ici le déni, cette capacité, si incroyable chez l’homme est devenue aussi rare que l’espoir. Plus personne n’ose le pratiquer. La seule chose proche qui la remplacé est le délire croyant. Ils poussent comme champignon après la pluie; Des sectes souvent complotistes ou attachées a des pensées magiques de renaissance d’un ordre divin sortent de partout. Leurs intolérances rendent le monde encore plus insupportable. Les familles, les couples se déchirent encore pire que pendant le Covid. Les forêts brûlent et la population éberluée s’est aperçu qu’une nation pouvant chaque jour faire voler des milliers d’avions  pour transporter des touristes, n’avait qu’une trentaine de vieux canadairs en mauvais état pour lutter contre les méga-feux. Ces méga-feux font pleuvoir de la cendre incandescente qui  génèrent d’autres feux. Porté par le vent , là ou elles passent, le voile gigantesque de fumées fait baisser la température mais rend l’ambiance apocalyptique. Tout le monde a une toux de tabagique. Entre la sidération et la colère, les tempéraments décident. L’âge aussi, les jeunes sont agressifs envers les boomers, les insultant régulièrement. J’ai du mal à leur donner tort. Le monde reçu en héritage est digne d’un film catastrophe. Le pouvoir ne sait pas trouver les mots qui remettrait du sens collectif. Sa réponse autoritaire a tout débordement ressemble à vouloir arrêter un raz de marée avec du grillage. Cette fois , il devrait nous dire que  nous sommes en guerre et qu’effort de guerre collectif est impératif, pour juste survivre. Mais cela n'est pas possible pour nos dirigeants, cela dois être les derniers à être dans le déni. Réélire cette clique fut bien la dernière des nombreuses idées folles que nous avons eues. Avoir eu peur d’un coup de volant en fonçant dans le mur, quelle bêtise suprême.

La baisse dramatique des récoltes de céréales nécessiterait d’abattre 9 bêtes sur 10 des élevages, pour diriger les céréales vers les pays affamés. Nous devrions être cohérent avec notre la volonté très partagée de refuser l’entrée des millions de réfugiés climatiques. Ils arrivent des zones devenues trop chaudes pour être habitables et des pays dont l'état s'est effondré. Mais si le déni n’est plus de mise, l’égoïsme est devenu la règle. Ils tournent en boucle partout, son carburant est la peur. La peur de manquer. Aussi stupide est la croyance de plus en plus répandue que chacun peut bricoler seule ou a plusieurs sont petit radeau pour échapper au naufrage collectif. Mais ces radeaux sont vains car seuls une action vigoureuse collective peut faire encore quelque chose. Au moins rendre la vie un peu supportable. Hélas dans ce temps de panique, il faudrait des clairvoyants et nous avons que des melons boursouflés. Le désespoir est dans toute une partie de la population. Cela entraine un refus de se rendre au travail; Les raisons sont multiples, le dépit profond, la volonté de profiter du temps qui reste ou juste à cause d’une profonde dépression. toutes ses démissions amplifient la situation chaotique. La contrainte est peut efficace sur les condamnés à mort.

Certains milliardaires proposent des solutions miraculeuses vendues par des escrocs: asperger le ciel d’une poudre de perlimpinpin, lancé des trucs dans la haute atmosphère, du bullshit pour mégalo se rêvant sauveur du monde. Ah, les escrocs et les gourous (pléonasme), ils sont les seuls a se lancer dans le business ses temps-ci

Rien ne rendra l’ancien monde celui que plus personne ne trouve rétrospectivement horrible. Nous avons ouvert la boite de pandore et tous les maux en sortes. L’espérance doit sortir la dernière dit l'histoire, mais c’est juste un mythe. Nous n’avons pas voulu changer d’un iota ! Si un iota, nos petits gestes de colibri vendu par des entrepreneurs de bonne consciences. Je boufferai bien un colibri , ces temps-ci, avec rage, cela passerait ma colère. Des années j’en ai gâché à militer dans tout les sens pour cassandrer que nous devions tout changer sous peine de finir en génocides. Je regrette un peu, même si je peux regarder mes enfants dans les yeux en leur faisant du déni et en leur disant que ce n’est pas si grave, que l’homme c’est toujours adapté et toute l’injection de baratins tranquillisants indispensables à leur santé mentale. Je veux juste vivre ce qui reste en paix dans ce monde qui délire. Nous aurions dû réagir avant, 20 % des plus riches c’est-à-dire nous , sommes le problème : nous sommes trop gros, trop cons, trop voyageurs, trop carnivores, trop boulimique, nous voulons trop de choses, nous avons instituer la tyrannie du confort et nous n’avons rien voulu lâcher. Et toujours appliquer la règle du "plus on a moins on lâche". Nous pouvons encore faire quelques chose, une longue lutte de survie fraternelle en changeant tout mais nous avons la flemme de le faire : même si tout le monde sait qu’on doit le faire. Mais nous préférons le délire sectaires ou croyants ou construire nos maisons radeaux. Vous avez l’air de quoi avec vos poules et vos potagers pour deux soupes. Vous avez pour ambition de gagner quinze jours sur la fin du monde ? Nous vivions une période historique de l’humanité et nos générations ne sont pas à la hauteur des défis du moment ! Que des gros culs boursouflés de gras et d’égo. Un ramassis de nombrils dirigés par les pires autocentrés finement sélectionnés par nous.Nous avons brillamment détruit nos services publics indispensables et rien investis pour l'avenir, juste consommer et sauvegarder les rente. Ah mourir sacrifiés sur l’autel de la rente. Dollars Akbar !

Je vomirai bien encore ma bile, à vous des gens du passé mais j'ai pas le temps N’étant pas classé comme non essentiel, je dois partir encore de chez moi et intervenir pour aider les autres. Le confinement régulier, les écoles fermées sont de plus en plus de mise pour éviter en temps de canicule , les morts, les émeutes et les scènes de paniques comme les bouchons dramatiques. Les pénuries d’énergie sont de plus en plus régulières, comme les blacks out, les poste de transfo qui pètent sous la chaleur. L’eau manque tellement que les centrales ferment les unes après les autres, font marrer rétrospectivement les croyants du nuke et ceux qui râlaient contre la défiguration du paysage par les éoliennes: t'as vu la gueule du paysage maintenant, on dirait mars après la guerre des mondes. Quand je pense à ces connards qui hurlent quand on vient les aider, je resterai bien chez moi a faire de la musique avec mes gosses.  J’aimerai tellement qu’on chante tous ensemble un soir de son balcon pour se dire a tous rien d’autre qu’un peu de bonheur collectivisé. J'aimerai temps avoir un peu de fraicheur.

A ne pas suivre...

Dans la même veine:

https://journalidp.blogspot.com/2022/03/la-grenouille-va-t-elle-sursauter.html

 

dimanche 27 mars 2022

Je vote pour un avenir en commun

Je vote pour un avenir en commun. Beaucoup souhaitent voter pour un avenir les uns contre les autres, les riches contre les pauvres, les tribus les unes contre les autres. Les dangers de la catastrophe climatique imminente est qu’un avenir est possible seulement en commun. La guerre que va nous mener le climat nous oblige à choisir son camp. Il n’est plus raisonnable d’être timoré, seul de grand changement peuvent nous préparer à affronter les catastrophes. Pour encaisser les chocs Il nous faut plus de solidarité, plus d’organisation c’est-à-dire de la planification, affecter les ressources à l'avenir, plus de services publics. L’optimisme ou le prolongement des courbes est une folie doublée d’un manque de flair. Cela confine soit a l’aveuglement, soit à la bêtise arrogante. Certains considère le vote comme inutile comme un remède inefficace, alors pourquoi ne pas essayer si cela ne sert pas ?

Ceux qui considère l’incarnation du programme de
l’avenir en commun comme antipathique même si l’ordonnance leur plait m’interroge : vous allez chez le médecin le plus sympa ou le plus compétent ? Ce que m’ont appris des années de luttes c’est que les idées ne sont pas tout, la volonté est aussi très importante et que c’est même une qualité fondamentale, comme ne pas craindre les affrontements, les polémiques, les coups tordus, les déceptions. Les gros caractères volontaires ont toujours les défauts de leurs qualités, c’est toujours livré avec, ainsi est l’humain.

Planifier la production, mettre la main sur l’investissement, taxé les surprofits, amaigrir les rentiers, fournir un effort de guerre dans la transition énergétique, rendre aux plus pauvres les besoins essentiels afin d’apaiser les tensions, changer toutes notre agriculture pour se nourrir dans un climat effrayant, restaurer les services publics, tout ceci est dans le programme de l’avenir en commun. Depuis 10 ans, ce programme muri et se réfléchis par des personnes compétentes, proches du terrain et imaginatives. Lisez-le il n’a pas été rédigé par une boite de com qui a fait bosser trois fils de pub 15 jours.

Depuis des années je lutte contre des projets stupides, néfastes qui détricote notre avenir. Remplir une petite enveloppe n’est pas très couteux en temps. Ce n’est largement pas suffisant mais nécessaires, il nous faudra encore beaucoup de combat pour y arriver même en gagnant les élections.

S’unir derrière un programme, peut aussi nous permettre de monter une force unie mais diverse,  bataillant dans les combats sociaux et dénonçant la propagande de ceux qui nous construise un avenir les uns contre les autres. Il fait 40 degrés en Antarctique, la boite de pandore est ouverte tout les maux s'en échappent , le dernier à sortir de la boite dit la légende fut l'espérance.


J.G



lundi 24 janvier 2022

La ruine du service public de l’électricité ou le choix du noir et de l'accident.

« Toujours lutter contre les conséquences, jamais contre les causes. » C’est le slogan secret d’Emmanuel Macron dans toutes les matières. Après l’hôpital, voici l’électricité. Le prix de l’électricité s’envole, Macron ruine l’État et EDF, sans toucher aux mécanismes qui ont produit ce résultat. Les conséquences risquent d'être d'un noir absolu...

 
La ruine du service public de l’électricité ou LE CHOIX DE L’ACCIDENT

Petit préambule sur cet article sur l’énergie

Avant, on parlait peu de l’énergie. À mesure que nos ressources se tarissent, le débat sur l’énergie fait rage. Mais il existe des absents de cet indispensable débat : les techniciens de l’énergie, ceux qui construisent, réparent, bref ceux qui font qu’on en a ! C’est comme si on débâtait de l’agriculture, sans jamais donner la parole aux paysans. Les philosophes en parlent, les journalistes, les experts qui n’ont jamais fait autre chose que de l’Excel, les professionnels de l’internet, les fous de réseaux sociaux, les youtubeurs toutologue, le tout avec beaucoup de rhétorique et pas de pratique. Un livre paru dans les années 2000, analysait les « décisions stupides ». Il définissait qu’une décision est stupide, quand elle nuit à beaucoup de personnes, mais aussi à celui qui l’a prise. Il racontait comment la NASA avait lancé la navette spatiale alors que tous les techniciens savaient qu’a -2 °C elle allait exploser. Il passait en revue les décisions stupides qui menaient à la catastrophe, alors que les risques étaient certains. Il remarquait que l’éloignement du terrain provoquait une sous-estimation des risques et des croyances et une incompréhension des problèmes techniques. La catastrophe de Tchernobyl fut provoquée par une décision stupide d’un directeur. Sur le terrain, personne ne voulait faire cette expérimentation, c’est-à-dire emballer la réaction d’un cœur nucléaire en coupant la sécurité. Les philosophes parlent aux philosophes, les sociologues aux sociologues, les techniciens aux techniciens. Vous entendrez, sur les médias de droite ou de gauche (sic), des experts, chercheurs, universitaires, sociologues, élus, responsables, décisionnaires mais jamais de techniciens. Voici de manière confidentielle, la parole d’un technicien des renouvelables, qui parle avec d’autres techniciens du nucléaire….

« Toujours lutter contre les conséquences, jamais contre les causes. »

C’est le slogan secret d’Emmanuel Macron dans toutes les matières. Après l’hôpital, voici l’électricité. Le prix de l’électricité s’envole, Macron ruine l’État et EDF, sans toucher aux mécanismes qui ont produit ce résultat. Les causes sont l’instauration d’un marché spéculatif dans l’électricité et la conversion d’EDF en multinationale. Spéculer sur un marché électrique, où le stockage est nul est stupide. C’est la certitude de faire faire au prix des montagnes russes. L’offre doit correspondre, à la seconde, à la demande : pas de rupture de stock !  Dans « l’idéologie de la loi du marché », ce conte pour enfant, en cas de pénurie, le prix monte. Dans cette légende, de plus en plus d’investisseurs se lancent dans la production et, finalement, l’offre d’électricité augmente. Dans la vraie vie, c’est différent, une centrale de production ne se construit pas en peu de temps ! Mais il faut l’avouer, c’est pratique, les théories. Souvent, en pratique, les théories ne marchent pas, ce qui devrait les rendre caduques, sauf si cette théorie est une croyance religieuse. La théorie de la loi du marché est une croyance religieuse. En pratique, c’est vérifié, elle ne fonctionne pas du tout. La sainte loi du marché efficient est une croyance fondamentaliste, et cela empêche toute remise en question, même quand le réel frappe a la porte, (en psychologie on appelle ça de la dissonance cognitive). Pourtant, le problème est basique, le prix du marché de l’électricité est le prix de la centrale électrique qui arrive au dernier moment, en bout de chaîne, soit la centrale au gaz :  le prix de l’électricité est fabriqué par le prix du gaz ! Peu importe que l’essentiel de la production, en Europe, ne soit pas faite par du gaz, c’est le prix du gaz qui compte. Alors, comme le gaz, russes sont les montagnes ! Vladimir a bon jeu de jouer avec la vanne du robinet ou de souffler sur les braises géopolitiques pour faire monter ou baisser le wagonnet du prix. Basique…

 Dans un contexte de yoyo tarifaire, celui qui désire investir dans la production électrique du mal à y voir clair. Seuls les joueurs de casino s’y risquent et ceux-là ne manquent pas, on leur ouvert un casino avec des règles sympathiques : « Face tu gagnes, pile l’État perd ». Pourtant, la production d’électricité n’est pas un métier de joueurs. Elle demande rigueur, prévoyance, planification, des temps longs. La production d’électricité et sa distribution est technique, rien de bien excitant. Elle demande de lourds investissements sur des décennies (30 à 40 ans) et le taux d’intérêt de l’emprunt est ce qui fait le prix de la centrale. Emprunter à 1 % ou 9 % cela change tout, une centrale qu’elle soit nucléaire ou renouvelable, coûte 4 fois plus cher a 9 % qu’à 1 %. Mais quand le prix change toutes les heures, quand il est impossible de connaitre la météo du prix à plus de trois jours, et quand il faut investir pour 40 ans, le banquier, l’investisseur demande le max, 9 %! Et puis, les adeptes de la religion du marché spéculatif n’aiment pas les temps longs : ils aiment les raids spéculatifs, les retournements d’alliance, les décisions qui surprennent le marché. La « Win », ce n’est pas laborieux, les écoles de commerce leur apprennent qu’ils peuvent faire n’importe quel métier, et changer de poste ou de métier tous les deux ans. La constance du jardinier ne fait pas partie de leur compétence. La « Win » ne parie pas sur 40 ans ! Pourtant, la production d’énergie d’un pays, d’un continent, nécessite la constance d’un jardinier, le sérieux d’un ingénieur. Remettre le choix de fermeture ou d’ouverture des usines électriques à des pressés de l’excédent brut d’exploitation, aux princes du cash-flow, c’est s’exposer à des fermetures brutales, sans concertation, quand le prix est bas, puis à des spéculations quand le prix est haut ! Quand le système merdoie, on demande à l’État de venir épancher le merdier, une fois que tout le monde est bien crotté.

 Cela fait 20 ans que le marché de l’électricité est dérégulé, déplanifié, bordélisé en Europe, petit à petit. Depuis 10 ans, la production nucléaire française est pillée. Il faut du temps pour détruire un service public qui fonctionne. Une tempête arrive et le navire, qui prenait l’eau de toute part, coule. La destruction de l’hôpital a pris une bonne décennie, le Covid a fini de l’achever. La destruction du service public de l’énergie a mis 20 ans, le Covid en révèle l’ineptie. Pour l’instant, tout le monde a de l’électricité chez soi et les coupures ne sont pas encore là. Elles arriveront, c’est une certitude ! Une panne en trop et un grand froid suffiront. Le pillage du service public de l’énergie, ses délirants investissements à l’étranger (des dizaines de milliards perdus par ses brillants PDG), l’ont empêché d’investir depuis deux décennies. Ses centrales de production d’électricité vieillissent. Elles ne sont plus renouvelées, ni maintenant entretenues. Nous aurions pu les remplacer à temps, par des énergies renouvelables, des économies d’énergie, ou même des centrales nucléaires neuves, si l’on savait encore en construire, ce qui n’est plus le cas. L’EPR est construit, mais depuis quelques années, EDF le répare, alors qu’il est neuf ! Imaginez-vous : vous achetez une voiture neuve, et l’emmenez chez le garagiste faire changer la culasse ! Votre garagiste vous annonce, à chaque fois que vous souhaitez la récupérer, qu’il vient de découvrir une pièce de plus à changer...

 C’est basique à comprendre. EDF, non seulement, ne renouvelle plus son parc de production, mais il n’entretient plus correctement ses vieilles centrales. Si EDF était une compagnie de taxi, elle aurait une flotte de R18 et de 404 avec 300 000 km. Elle aurait quelques R25 plus récentes avec des moteurs sortis de l’usine avec de graves défauts de fonderie. Elle aurait acheté une voiture neuve qui serait chez le garagiste depuis son achat. Nous seulement, le parc est vieux mais, les dépenses d’entretien sont réduites. Pourtant, les besoins d’entretien s’envolent avec autant de vielles casseroles. Pour économiser les frais de garagiste, notre compagnie nationale économiserait sur le petit personnel mécano en prenant des précaires mal formés. Elle virerait ceux qui alertent, encouragerait ainsi le mensonge par son mode de gestion ! Une belle assurance d’avoir des pannes à répétitions, voire des accidents. Au lieu de faire les réparations nécessaires sur les véhicules de manière préventive, la compagnie de taxi, pressée par le manque de disponibilités de ses véhicules, choisirait de mettre le problème sous le tapis et de ne réparer que lorsque les pièces lâchent. Le problème de ce choix de maintenance est qu’on joue avec le hasard. Avec une maintenance préventive, vous pouvez programmer les arrêts et gérer la disponibilité. Le choix de la maintenance curative est l’aléa :  parfois les pannes tombent au bon moment, parfois plusieurs véhicules sont en rades en plein départ de vacances dans une période sans marge. Moralité dans un marché où la course de taxi est cotée d’heure en heure, l’offre s’écroule et le prix s’envole.

 Les vieilles centrales sont en bout de course, les plus récentes sont sorties d’usine remplies de défauts. Les premières centrales 100 % françaises livrées dans les années 90 annonçaient, avec leur retard et surcoût, la tragédie de l’EPR.

 Le danger de réduire le coût de l’entretien des vieilles centrales nucléaires est évident. Cette politique nous fait courir un risque immense et ruinant : l’accident sévère, en langage Nuke ; la grosse cata, en langage courant. La force de communication du Nuke est dans sa façon de changer les mots. D’une personne violente et maltraitante, dit-on qu’elle est sévère ?

Actuellement, l’entretien des centrales est effectué par du personnel mal payé et mal formé. Seuls les managers, rivés sur leur tableau Excel, peuvent croire au père Noël. Le père Noël, ici, consiste à croire qu’un travail technique, fait dans des conditions humaines déplorables, vite et à moindre prix, soit un travail de qualité. La réalité est que les techniciens font semblant, on triche, on remplit les papiers, on coche les bonnes cases, on achète les agréments pipeau. Dans la réalité, le travail est bâclé, les problèmes enterrés, la réalité embellie, le mensonge, la règle. Le souci, pour qui connait vraiment la technique (c’est-à-dire pas ceux qui nous dirigent ou communiquent) sont les détails. Un coude dont l’acier a trop d’impuretés, c’est un détail. Il est joli, flambant neuf, sur la photo de l’inauguration, il ne fait pas tâche. La différence se voit des années après. Mais quand les problèmes arrivent, les ronds-de-cuir qui ont signé les papiers de conformité, sont partis dans une retraite confortable. Ils sont de tout manière à l’abri de la leucémie, pas comme un vulgaire précaire.

 Il y a urgence à investir massivement dans l’hôpital, pour que nous soyons encore soignés. Investir dans l’hôpital veut dire investir dans l’humain et pour être même précis, dans le travailleur de terrain, productif, l’aide-soignante, le médecin, l’infirmière, pas dans le manager à tableau Excel, dans son bureau, loin du terrain, chargé de faire des stats et du flicage. De la même façon, pour l’électricité, il est urgent d’investir dans la maintenance de nos centrales, dans le travailleur exposé, dans le soudeur, dans le remplacement préventif de tonnes de tuyauteries à bout de course. Au lieu de cela, l’État assure les profits des traders de l’électricité, qui achètent pour revendre. Il s’attaque aux conséquences d’un casino qui s’emballe, sans le remettre en cause. Les causes s’appellent, en français technocratique, la “libéralisation du marché de l’électricité” ; mais en français technique ? Sa “bordélisation” ! S’attaquer aux causes nécessite une série de recettes déjà employées dans l’histoire, basiques, simples et efficaces, mais coûteuses, politiquement. Il faut en effet s’attaquer aux juteux profits des multinationales de l’énergie :

 - Nationaliser la production d’électricité (nucléaire et renouvelable) comme son transport et sa distribution, et au-delà, la distribution du gaz, c’est indispensable ;

 - Faire voter un choix clair aux français, par référendum : « Préférez-vous du nucléaire ou des renouvelables ? Vous devrez accepter les inconvénients de votre choix ! »  ;

 - Instituer un tarif progressif de l’énergie : plus je consomme, plus je paie. Première tranche pas chère, deuxième tranche prix moyen, troisième trancheà prix élevée. Dernière tranche, très élevée ;

 - Mettre en place un service public des économies d’énergie, financé par cette tarification progressive et l’impôt. Flécher l’épargne des ménages dessus ;

 - Investir immédiatement dans un plan d’urgence de sécurité nucléaire, quel que soit le résultat du référendum : intégration des précaires du nucléaire dans EDF, professionnalisation, suivi médical financement de la réparation des tuyaux défectueux ;

 - Mettre un financement à 0 % des infrastructures de l’énergie, car le taux de financement est la donnée la plus importante en énergie ! C’est basique, vous n’avez pas les bases ;

 - Flécher l’épargne des ménages sur les économies d’énergies.  Sans service public de l’énergie et des économies d’énergie, pas de transition énergétique réussie, donc adieu le climat ;

 Le proverbe légendaire des technocrates est qu’il n’y a pas de problèmes que l’absence de solution finit par résoudre. Les non-choix de ces 10 dernières années nous amènent vers le noir. Le choix de la ruine d’EDF, réalisé hier, et amplifié aujourd’hui, nous amène des conséquences dramatiques : panne généralisé (blackout) comme au Texas – risque fort d’accident nucléaire – pas d’argent pour les économies d’énergies et les renouvelables. Quelle belle idée que de faire une transition énergétique trop lente, dans un pays sans pétrole et gaz, quand les fossiles deviennent rares et chères !

Malheureusement dans le nucléaire, on est plus fort en lobbying qu’en soudure ! Le lobby du nucléaire va de l’ENA à la CGT-ÉNERGIE, en passant par tout la haute administration, et la vieillesse votante et réactionnaire. Ils arrivent même à convaincre la jeunesse angoissée par la catastrophe climatique d’être un remède. Chapeau bas pour le bourrage de crâne. Ce lobby immense est parvenu à freiner le développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie. Il craignait que cela enterre sa croyance absolue dans le nucléaire. Abrutis par leurs certitudes, ils n’ont pas vu que le système libéral empêchait, non seulement, la relance du nucléaire, mais qu’il empêchait jusqu’à son entretien, et ruinait leur boutique, en la dépeçant de l’extérieur et à l’intérieur. De l’extérieur, par le marché ; et à l’intérieur, par les délires mégalos qui affectent régulièrement les dirigeants du Nuke, une maladie chronique et hors de prix. Cette folie les a ainsi conduits à ruiner eux même leur propre boutique à coup d’investissement foireux dans des mines sans uranium ou par l’achat à l’étranger de vieilles centrales mal entretenues. Ils ont vendu des centrales neuves EPR mal conçues, avec des garanties de SAV. Au moins, dans le photovoltaïque, les arnaqueurs disparaissent sans laisser de trace. Si vous avez une R18 mal en point ,qui ne vaut rien, il faut la vendre à une compagnie de taxi qui adore les R18, et les achète cher. Les véritables destructeurs du nucléaire, ce sont eux. Ils ont fait bien plus de mal au secteur que tous les antinukes réunis.

 Depuis quelques années, portés par de richissimes et brillants gourous qui ne mettront jamais la main sur une pelle, le nucléaire revient, en jouant toujours sur l’image d’une industrie de pointe, portée par un haut niveau de technologie, nous promettant de nouvelles générations de réacteurs, sans risques, sans déchets (MDR). Le nucléaire est présenté comme un fleuron du progrès scientifique, la fine fleur de la virtuosité technique. Dans la réalité, sur le terrain c’est tout le contraire : ce sont des infrastructures vieillissantes et des mentalités moyenâgeuses chez leur partisans, dirigeants. Les centrales s’effilochent, le prétendu sommet de la technologie humaine se révèle une vulgaire affaire de plomberie. Le mépris pour les ouvriers confine à la féodalité. Les têtes qui protestent ou juste alertent, se font décapiter (exemple 1 - exemple 2 ). Sur place, les opérateurs bricolent au compte-goutte avec des bouts de ficelles. Le pire, dans cette histoire, est que les ronds-de-cuir et leurs gourous, qui décident de toute cette mascarade, ne sont pas ceux qui iront nettoyer le merdier. Ils resteront tranquillement devant leurs tableaux Excel, dans leurs conférences, sur leurs plateaux d’interview. Ils ont ruiné leur service public, ils vont nous mettre dans le noir, ils ruineront bientôt la France, à 500 milliards d’euros minimum l’accident. Actuellement, ils mettent dans des situations humaines et techniques bancales le personnel qui répare. Certes, c’est certain, ce ne sont pas eux qui iront comme au Japon, balancer de la résine mélangée à du papiers journal déchiqueté pour boucher les fuites. Ils n’iront pas pousser avec brouettes, râteau et pelles les débris du fleuron de la technologie française. Ils n’auront pas un dosimètre qui crépite sur le dos. Eux, ils géreront les doses reçues par les travailleurs. Ils affirmeront, péremptoires, qu’en fait, cela ne va pas si mal. Ils raconteront que tout colle dans leurs tableaux, depuis qu’ils ont relevée les normes de dose recevable en y rajoutant un ou deux zéro. Ils mettront en place de compliquées procédures, souvent inutiles, mais toujours bien vendues. Ils se moqueront de ces travailleurs qui picolent, en revenant de l’enfer. Ils raconteront que l’alcool fait plus de dégât que les rayons gamma.

Un ouvrier technicien….

Jean Ganzhorn

PS 1:

Le pire, dans cette histoire tragique, est que tous les lanceurs d’alerte se font laminer, virer. Les managers du Nuke, avec la complicité des grands syndicats maisons bien choyés, font régner l’omerta. Au lieu de les utiliser pour réclamer des moyens supplémentaires, il impose la pensée totalitaire. Boris Cyrulnik en parle brillamment dans cette conférence et ils devraient consulter, un vaste choix de 430 psychothérapies existe.

PS 2 : Le pire est que pour les renouvelables, la loi du marché fait aussi de la merde alors qu’elles sont un des rares espoirs qui nous reste face a la catastrophe climatique qui va nous secouer.

PS3 : Faire des prédictions sur l'avenir c'est casse-gueule mais en se qui concerne une mauvaise maintenance,c'est facile. Je vous reporte sur ce qu'on disait sur le marché électrique, on peut voir qu'on avait vu a peu prés juste:

Hercule à EDF , la vente du réseau électrique et des barrages

Le prix du marché, une absurdité pour les ressources vitales, la preuve par l'électricité et le COVID19

Meme pour les lib"raux la liberalisation de l'electricité fonctionne mal (pas) !


 

mercredi 5 janvier 2022

Epuration sociale en cours, on a retrouvé une des armes du crime, la maison secondaire....

Épuration sociale en cours, on a retrouvé une des armes du crime, la maison secondaire.... Nous, habitants des hautes vallées alpines, sommes victimes d’une épuration sociale sans bruit ni fureur. Chaque mois, nous apprenons le départ d’un ami, d'une connaissance, qui va ailleurs chercher un terrain pour cultiver, un logement pour se loger.

 Nous, habitants des hautes vallées alpines sommes victimes d’une épuration sociale sans bruit ni fureur. Chaque mois, nous apprenons le départ d’un ami, d'une connaissance, qui va ailleurs chercher un terrain pour cultiver, un logement pour se loger. Ici, dans nos montagnes, la spéculation immobilière chasse les modestes, les apprentis-cultivateurs, les artistes précaires, les locataires sans garanties, les dégoûtés de l’obligation de verser la moitié de sa paye a un proprio, véritable servage moderne. Certains essaient de résister, construisent des yourtes ou des tinny-house ou prennent des mobil-home, mais trouver un terrain est un calvaire, une lutte. Certains en profitent pour louer fort cher un droit de pose a des Thénardiers.

 La raison, la flambée récente des prix de l’immobilier, qui s’ajoute à un énorme triplement en 20 ans des prix, cette flambée s’est accentuée depuis le covid (+20 % en deux ans). La ruée sur la maison individuelle provoque une inflation sur le peu de terrains disponibles et se répercute sur les loyers.


 

Le laisser-faire-le-marché-ça-va marcher (mais pour qui ?), l’abandon de toute politique de logement social, le trop-plein d’épargne des riches, font partie des coupables. Certes, mais au rang des accusés, il y a un absent de marque : le choix de la maison individuelle sur le collectif. Et ce choix est rarement dénoncé, absent des débats, pas questionnable. Pourtant, il renchérit les coûts, il mange énormément de matériaux et artificialise des dizaines de milliers d’hectares. Ce choix a un impact sur la consommation de terres agricoles plus important que toutes les zones commerciales, zones artisanales et les projets de golfs, d’aéroports. Son appétit est bien plus que tout leurs projets inutiles et imposés que nous dénonçons haut et fort depuis des années, en luttant contre. Comme justement comme ce golf de 40 ha financé par de l’argent public a 100 % au Crot, nouveau caprice de la Comtesse locale (4 millions d’€). Ce choix est encore plus néfaste que cette stupide et imbécile idée de raser des forêts pour mettre des centrales photovoltaïques : pour lesquelles je vous renvoie a ce texte et proposition simple. La raison est simple ; la population aime la maison individuelle, et la destruction des sols que génère le pavillon est diffus, peu spectaculaire : un peu par-ci, un peu par-là. La pensée écologique est baignée d’un a-priori idéologique du SMALL IS BEAUTIFUL, pourtant il est parfois faux : le bus est plus écologique que la voiture, le bâti collectif plus que le pavillon, la mutualisation plus écologique que le « Chacunsageule » !

 

On ne le dit jamais fort, tant elle est populaire même dans les milieux écologistes, mais un choix de construction est responsable en majorité de la destruction des sols, c’est-à-dire de la biodiversité. Artificialiser les sols, c’est détruire la biodiversité. Le dire haut et fort, quitte a susciter l’étonnement et l’incompréhension, est indispensable tant ce coupable passe pour un gars bien depuis qu’on l'a repeint en vert. La maison individuelle n’est pas écologique et notre préférence, le choix de la maison individuelle par rapport au petit collectif à quelques étages, artificialise et bétonne des milliers d’hectares. Il le fait de manière diffuse, sympathique, mais « MULTITUDE DE SMALL IS BIG », bien plus que tous les projets inutiles réunis, est détestable pour bien des raisons. Le pavillon occupe beaucoup de place, artificialise des terrains (30 % de la surface d’un lotissement occupé par des routes), ce choix agrandit les routes, rend chers les réseaux d’eau potable, d'électricité, de transport et rend le transport collectif impossible. Sur 5 ha artificialisés 4 le sont par les routes et les maisons individuelles. La maison individuelle est la fille de la voiture, sans elle, impossible de l’habiter. Leurs rejetons sont le supermarché, la zone commerciale. Bien plus gourmande en matériaux de construction et en énergie de chauffage, elle provoque toujours plus de déplacements, de voitures et mange les terres fertiles. Elle bouffe aussi le temps de ses habitants en transport et en temps pour payer ce transport énergivore. Ce choix est aussi socialement injuste : les réseaux d’eau, d’électricité, de transport et d’assainissement coûtent bien plus chers au collectif que les bâtiments collectifs. Or tous ces coûts sont mutualisés, socialisés. En résumé, les habitants des HLM financent l’assainissement des maisons individuelles. Si les propriétaires de pavillons devaient payer le coût réel des infrastructures que nécessitent les lotissements le prix serait prohibitif : agrandir les routes, faire des rocades, pomper l’eau sur des kilomètres, tirer des lignes électriques, déplacer les habitants. Ce modèle est donc largement subventionné au profit de la spéculation foncière source de bien de corruption… Le changement d’affectation de terres, l'artificialisation, en clair ; c’est 15 milliards par an de profit….


 


Il est sûr que nous comprenons les rêves d’habiter à la campagne, loin dans la nature quand nous saturons de la ville. Les rêves d’avoir son pied-à-terre(sic), la campagne pour s’oxygéner des villes. Ses rêves sont compréhensibles, humains, mais ces rêves sont un cauchemar pour le monde vivant et l’avenir. Ils ravagent la nature en extraction et artificialisent nos sols. Cet urbanisme ne sera pas tenable dans un monde à énergie chère. La sobriété, notre seul avenir possible, doit être aussi foncière. Une autre critique moins objective du lotissement du monde et ses conséquences est qu’il individualise encore et toujours plus notre monde. Tout le monde veut sa bulle a grande baie vitrée sur beau paysage naturel communiquant avec les autres électroniquement. Fin de la marche à pied, de la noria des livreurs le matin, de la noria des voitures le matin et soir, le lotissement du monde, chacun prenant sa maison pour radeau de sauvetage dans un monde qui coule…. Un radeau qui carbure à la bagnole.

 

Mais il existe encore pire que la maison individuelle. Elle a quand même le mérite d’être habité en permanence. Pire, c’est la deuxième maison, la maison secondaire, celle des vacances, celle utilisée quelques semaines par an, celle des volets clos 11 mois par an, le placement financier récréatif et sympathique, l’épargne concrète, le placement qui monte. Ici, c’est la pire des plaies, une maison sur deux. Nous assistons à la ruée de riches boomers sur la montagne. Cette montagne qu’on trouvait trop isolée il y a 20 ans mais qui avec Amazon propose tous les facilités de la ville.  Ces maisons secondaires sont un fléau. La maison secondaire chasse aussi indirectement le paysan. Comme dans toute gentrification, l’objet attirant le gentrificateur est chassé par lui-même.

 Impossible de louer une terre pour la cultiver ; personne ne veut avoir un paysan sur son terrain, c’est le meilleur antidote pour qu’un terrain devienne constructible. L’acheter pour cultiver, a 200 € le m², cela fait 1 € par tige de blé !

 Nous revendiquons de pouvoir piétiner à deux pieds les lois du marché et réclamons la construction des petits collectifs sociaux et privés. Nous revendiquons la taxation progressive des maisons secondaires qui alimenterait le logement social. Nous revendiquons un changement culturel, le rejet de l’invention du 20ème siècle, le lotissement-bagnoles-individuel, et proclamons que le collectif est le choix le plus respectueux de la terre, du vivant et des humains. Nous proclamons que la maison secondaire est un choix pour lequel nous n’avons pas assez de place ici. Alors que la montagne est belle, pour qu’elle le reste, elle est rebelle à vos rêves de golfs, de béton, de goudron, de forêts rasées au nom de l’écologie….

 Sinon la montagne verra une épuration complète des pauvres ou leur servage moderne à coup de loyers abusifs. Et nous n’avons pas fini d’entendre ces boomers vieillissants râlant ne pas trouver des aides à domicile, et concluant à la pseudo fainéantise des jeunes générations peu motivées par le servage….

 La propriété des uns s’arrête là ou commence le servage des autres.

 Il n’y a pas de recettes individuelles face aux périls du 21éme siècle, que des constructions collectives possibles de l’avenir….

https://youmatter.world/fr/maison-individuelle-ecologique-impacts-environnement/ 

https://lvsl.fr/la-maison-individuelle-est-elle-vraiment-une-impasse-ecologique/ 

https://blogs.mediapart.fr/jean-ganzhorn/blog/060418/la-maison-individuelle-fille-de-lauto-est-une-arme-de-destruction-massive