Archives du blog

mercredi 1 mars 2023

Constitution de mini bus pour les Megabassines le 25 mars

24/25/26 mars – Poitou –
Pas une bassine de plus – Mobilisation Internationale pour la défense de l’eau

Plus de météo

Le site ici :https://bassinesnonmerci.fr/
 Demander le programme ici

Tant que les chantiers continuent, tant que le gouvernement, inféodé aux lobbies et multinationales de l’agro-chimie se refuse à un moratoire, tant que la question du partage de l’eau ne sera pas remise au cœur du débat, le mouvement va devoir encore se renforcer. Nous appelons donc à une manifestation internationale anti-bassines le 25 mars prochain dans le Poitou-Charentes

Ici pour vous inscrire ici:.

 

mardi 28 février 2023

Macron atomise le logement social

 

Le mot pénurie est revenu dans le langage journalistique, il avait disparu. Pour les chômeurs les journalistes ne parlent jamais de pénurie de travail mais du chômage de la personne, le choix n’est pas rien, dans un cas c’est une fatalité (y’a pénurie), dans le second il est facile de vite sous-entendre une responsabilité au chômeur. Ce mot « pénurie » est revenu à la mode, il s’applique maintenant à l'énergie ou à l'alimentation mais curieusement pas encore au logement, on va parler de mal logement de problème de logement, en cas de famine on parlera de problème de pain. Pourtant le problème du logement est tout simplement une pénurie de logement et elle se fait de plus en plus criante pour les classes précaires. Ici dans les Hautes Alpes, elle devient aiguë, grave, inouï, il n’y plus rien à louer pour les popu (Voir article « Les Alpes ne peuvent accueillir toute la richesse du monde » il y a un an). Face à la flambée spéculative, la réponse rapide des pouvoirs publics (l’état et les collectivités locales) devrait être : « accélérons la construction du logement social ». Ce fut dans l’histoire la réponse même sous des gouvernements de droite. Mais sous un gouvernement d’extrême-pognon en pleine pénurie de toit, le logement social est tout simplement mis à mal, il est en déconfiture, il est même atomisé !

Nous avions alerté, il y a quelques années des conséquences des premières mesures de Macron 1er:
- le prélèvement de 1.3 milliards € sur les offices HLM,
- doublement de la TVA sur la construction social,
- mais surtout le plus pernicieux, la volonté de Macron de favoriser un de ces plus gros sponsors : les offices d’HLM privés.

Issus du monde socialiste comme lui, ils ont commencé à gauche, proche du pouvoir pour faire fortune en bradant des biens publics, (définition du mot oligarques). Cette privatisation rampante, est des plus pernicieuse en dévoyant des outils sociaux : les HLM privés. Mais des HLM publics résistaient, outils de gestion local puissants, ils permettent de loger les précaires. Beaucoup d’élus de gauche mais aussi de droite rechignaient à les brader.

Macron poussent les offices HLM à se regrouper avec la loi ELAN. L'état à favorise les HLM privés (en français technocratique les Entreprises Sociales de l’Habitat) au détriment des HLM dirigés par les élus locaux. Une recentralisation de la gestion du logement. Ces offices HLM privés louent selon des critères sociaux mais ils ont un bilan social très mauvais: leur vrai objectif est de faire du fric et des gros salaires à leurs dirigeants. Pour cela ils montent les prix des locations au plus haut du plafond sociaux, excluent de la location les précaires, vendent les beaux morceaux du parc au prix fort. Autre effet des volontés marconistes, la vente d'HLM. Macron l’a favorisé et simplifié.

Avec une tel politique Macron oblige es offices HLM a se refaire en vendant, certains en abuse et réduisent le parc. Les offices privés ont pris gout à revendre dans les zones ou les prix sont stratosphériques comme ici en montagne à ski. Et ici on a plus la main sur ces décisions. Ainsi s’amplifie l'exclusion sociale de ces zones: on peut parler d'épuration sociale, comme je l'ai fait ici. Ici dans le nord du département 05 nous avons vu les prix immobiliers montée en flèche. Un office d’hlm du nord 05 était communale et ses loyers assuraient aux saisonniers précaires des appartements bon marché. Il a été bradé à un office privé. Conséquence les loyers ont doublés en 10 ans, les précaires sont refusés systématiquement pour les nouveaux arrivants. Certaines classes moyennes trouvant la location privée trop cher et ne pouvant plus acheter des biens, devenues stratosphériques, c'est rabattu sur ces immeubles. Dernière étape à ce démantèlement du parc bon marché, leur revente. Dans un nombre important d'immeubles, nous voyons les départs des locataires sans remplacement et laisser vides. Il s’agit de les vider pour les revendre au prix fort du marché débarrassé des gueux

Bien que le problème du logement soit un gros souci pour l'électorat de gauche, il n’intéresse peu leur représentant à quelques exceptions près. Il sera curieux de savoir combien d’élus, de députés de gauche sont locataires, nous avons un indice : la gauche a élus 6 ouvriers à l’assemblée en tout est pour tout. Pas d'offensive médiatique, pas de clash à l’assemblée de sur ce sujet. Pourtant pour redonner du pouvoir d'achat aux moins fortunées, il est indispensable de s'attaquer à ce qui représente un tiers de leur dépense. La baisse de l’immobilier est bien meilleure pour lutter contre l’inflation que la baisse du prix de l’essence, c’est une excellente solution. Un vrai combat de classe. En effet, une grosse partie des classes supérieures ont décidées d'investir leur patrimoine dans l'immobilier. L'état défiscalise, favorise, la rente est bonne et sur, elle est même bien vu. Ainsi chaque année un transfert de plusieurs milliards se fait des classes pauvres aux classes aisées. Et depuis des décennies, l’année suivante est pire que la précédente. Actuellement, un bien qui dure 40 ans peut être payé par le locataire en 15 ans. Et malgré cette rente le parc locatif est en mauvais état. En effet, les classes aisées confondent souvent chiffre d’affaires et bénéfices. Rénover ou même simplement entretenir n'est pas leur priorité, les biens doivent cracher du revenu ! Ce que rapporte un bien n’est pas réinvesti dans celui-ci. Résultat les logements sont mal entretenus et surtout peu isolés. Fait aggravant la politique d'aide à la rénovation ou au déploiement des énergies solaires est quasi exclusivement tourné vers les propriétaires. Moralité, nous voyons les classes aisées investirent fortement dans l'isolation et la production électrique pour leur logement et rarement dans les logements qu’elles louent. Les propriétaires sont aidées par l'état, via l'argent prélevées sur les factures d'énergies (CEE) de tous les consommateurs. Cet argent va des moins riches aux plus aisés. Pendant ce temps les locations continuent de flamber comme les factures d'énergie pour les modestes. "Les riches s'est fait pour être très riche et les pauvres très très pauvre" disait Louis de Funes, ministre du roi en piquant des impôts à des paysans en pleine disette…

Le manque de construction sociale, s'explique aussi par la volonté de nombreux élus de ne pas accueillir ce type de logements dans leur commune. Nous avons vu ici un projet de logements sociaux haut de gamme, lever des masses d'hurlements. Les riches propriétaires d'un village ne voulaient pas de ces populations car pour eux « HLM= CAS SOCE ».

Pourtant ils ne devraient pas trop s'inquiéter, le financement des logements sociaux vient de la collecte d'argent populaires, les livrets A. Les Français en ont des bien garnies (500 milliards). Un tiers seulement sert à financer le logement social. Avec un taux sur le livret qui monte à 3 %/an, c'est une facture de 3 milliards en plus pour les HLM. Moralité leur construction devraient encore ralentir. Depuis 10 ans, à la suite du ralentissement de la construction sociale et la montée de l’épargne, ils existent des milliards en surplus. Le gouvernement Sarkozy a discrètement réorienté cet argent vers les actions, les prêts à l'état et financements divers et variés. Ici, il sert a financer les stations de ski, de parkings souterrains occupés deux mois par an et la construction de logements de station qui finissent inévitablement vides et froids, nous les appelons les lits froids. Ces milliards viennent d'être promis à financer le tonneau des danaïdes qui s'appelle ERP 2 car aucun privé ne veut investir dedans, contrairement aux renouvelables (qui ne marchent pas d’après l’extrême droite). En effet la construction d'un nouveau parc de centrale nucléaire va couter cher, bonbon, un bras et deux yeux. Le film EPR 1 était l'histoire d'un fiasco totale, le drame de l'incompétence et de la corruption, le film EPR 2 va être une suite encore plus grandiose, n'en doutons pas. En plein réchauffement nous allons les installés sur des bords de mers montant dramatiquement vite ou sur des fleuves à secs. Ils doivent produire dans 15 ans un joli trou dans les finances, trou qui sera lui durable.

Macron atomise donc le logement social, il l'a ruiné dans l'indifférence, de la gauche dont quasi aucun représentant vit dedans, il a créé un numérus clausus social. Pour y accéder il faudra être de plus en plus dans la mouise. La trop forte accumulation de problèmes dans un immeuble, n'a jamais fait des bonnes ambiances de voisinage, seuls ceux qui n’y ont pas vécu peuvent dire le contraire. Ces problèmes inévitables seront exploités par tous les grandes gueules réactionnaires pour clamer leur refus de construction.

Ce numerus clausus sociale fera au logement ce qui a fait à la médecine générale, une pénurie généralisée. La différence est qu'elle ne touchera pas les plus aisés. Ils sortiront gagnant, ils menaceront de ne plus louer leurs épaves thermiques si l'argent des impôts qu’il honnissent ne financent pas tous les travaux de rénovations. Normal pour eux, le loyer égale bénéfice.

Ici l'annonce de la candidature des JO 2034 est le pompon sur le problème. Les prix de 8000 €/m2 du tout nord du département va contaminer le reste du coin. Financer par des milliards d'argent public, les JO sont l'occasion d’une grande montée les prix de l'immobilier et d’une grosse coulée de béton.

Les plus aisées sont les gagnants de l'atomisation du logement social, ils l’ont pas réélu pour rien, il a inventé la sécurité des bénefs par l’impôt et l’immobilier rentier garantie par le numérus clausus social. Mais dans les cas caricaturaux comme chez nous, ils prennent le risque de souffrir d'une pénurie très grave pour eux, ces grands assistés, la pénurie de bonniches, de Nou Nou, d'aides au vieux, de jardiniers, de livreurs, de cuistots, de serveurs, de nettoyeurs, de bricoleurs …. Même leurs coachs de vie risquent d’avoir des soucis.

A quoi penseront ces vieux riches dans quelques années dans leur maisons immenses et vides, attendant l'aide a domicile qui vient pas, que décidément comme dit la chaine de télé CNAZE : les pauvres sont des fainéants et leur couper le chômage est une nécessité.

 

JO 2034: C'EST MAINTENANT QU'IL FAUT LUTTER !

 LA RÉGION PACA CANDIDATE POUR LES JEUX OLYMPIQUES D'HIVER 2034 : C'EST MAINTENANT QU'IL FAUT LUTTER !

Renaud Muselier réaffirme sa volonté de voir les Jeux Olypiques d’hiver se tenir dans la région PACA en 2034. Une décision qui serait catastrophique sous plusieurs regards. Mais rien n’est écrit : la lutte contre les jeux peut encore être gagnée !



 
Début janvier 2023, le président de la région PACA Renaud Muselier réitérait son intention de candidater aux Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) d'hiver 2034 ou 2038[1]. Il l'avait déjà exprimé un an plus tôt, également à l'occasion de sa conférence des vœux à la presse. Des discussions semblent être en cours entre le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et la région.

 Si les Alpes du Sud accueillent réellement les Jeux Olympiques et Paralympiques dans dix ans, c’est une catastrophe sociale, écologique et démocratique qui se prépare pour la région. Et le problème, c’est que c’est possible…

De moins en moins de territoires souhaitent accueillir les Jeux d’hiver, à tel point que le Comité International Olympique (CIO, organisation mafieuse digne de la FIFA) a repoussé d’un an la date limite des candidatures pour les JOP 2030. Étaient en lice : Sapporo, Salt Lake City et Vancouver. Sauf que le Japon est en plein scandale de corruption lié aux JOP d’été 2021, et la ville de Sapporo, sous la pression populaire, a préféré « geler » sa candidature pour le moment. Vancouver s’est retiré il y a quelques semaines, suite au veto du ministère du Tourisme, de la Culture et des Sports de Colombie Britannique : cela coûterait trop cher à la région[2]. Salt Lake City n’est pas une candidate idéale pour le United States Olympic and Paralympic Committee,   car les JOP seraient organisés deux fois de suite aux États-Unis (après Los Angeles en 2028). Le 8 février dernier, la Suède a fait savoir qu’elle envisageait une candidature, mais ce projet reste incertain[3].

 La réticence de plus en plus grande des régions à accueillir les JOP d’hiver est une bonne nouvelle pour le mouvement international anti-olympique[4], mais pas pour la région PACA, qui risque bel et bien de devenir ville hôte des JOP d’hiver tant les candidates se font de plus en plus rares. D’autant plus que le CIO commence pour la première fois à évoquer l’idée d’une « rotation » des Jeux Olympiques d'hiver au sein d’un nombre restreint de régions hôtes, qui devraient avoir « des conditions climatiques fiables »[5] : les Alpes du Sud pourraient alors devenir l’un des lieux privilégiés des Jeux d’hiver…

 QUELLES SERAIENT LES CONSÉQUENCES DES JOP EN RÉGION PACA ?

 La candidature de Paris aux JOP 2024 a été entouré de tout un discours sur les Jeux « les plus verts de l’histoire », léguant un « héritage social » pour les habitant-es de Seine-Saint-Denis. Ce social- et green-washing se répétera sans doute pour la candidature de PACA. Mais un évènement d’une telle ampleur, impliquant des investissements publics et privés aussi massifs, provoque des saccages sociaux, écologiques et démocratiques irréductibles.

 

 En termes de budget public, les JOP n’ont jamais été et ne seront jamais bénéfiques. Après les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver d’Albertville en 1992, la ville a connu un grand déficit budgétaire (le budget des JOP est passé de 3 milliards prévus à 12 milliards de francs). La politique d’austérité qu’a connu la ville les vingt années suivantes a provoqué des fermetures de services publics et une hausse de la taxe d’habitation de 40 %. Accueillir les JOP d’hiver coûte extrêmement cher au territoire-hôte, et il faut croire fermement à la théorie du « ruissellement » pour défendre l’idée d’un développement économique pour les habitant-es. Albertville en tout cas l’attend toujours…


 Les JOP seront l’occasion de « moderniser » les infrastructures touristiques de la région. Il s’agit là d’un type de modernisation à taille olympique, qui accapare les terres et les ressources, souvent au détriment des populations locales les plus précaires, pour un usage limité aux quatre semaines des Jeux ou au mieux réinvesti partiellement pour le loisir des élites. Les Jeux d’hiver impliquent aussi la construction de voies routières pour relier les infrastructures entre elles, voire de nouvelles lignes de train à grande vitesse ou même des aéroports (c’est le souhait par exemple de l’actuelle ministre du tourisme italienne Daniela Santanché pour les prochains Jeux d’hiver à Cortina[6]).

 Pour ce qui est des sites sportifs, les JOP d’hiver impliquent nécessairement de nouvelles constructions, même si la région PACA en a déjà quelques unes. La piste de bobsleigh, les tremplins à ski, la patinoire olympique, font par exemple partie des constructions incontournables et particulièrement polluantes. Pour beaucoup d’anciennes villes hôtes, ces infrastructures sont devenues des « éléphants blancs », des constructions démesurées devenues inutiles et ayant détruit, bétonné et pollué d’immenses pans de montagne. Et c’est sans parler des dégâts écologiques qui vont avec : la neige artificielle (à Pékin en 2022, les athlètes ont skié sur une neige à 100 % artificielle), les produits chimiques pour le bobsleigh…

 Il faut savoir aussi que les JOP permettent de déroger au droit commun sur les projets d’urbanisme.  L’accueil des JO nécessite l’adoption de la loi olympique par le pays hôte pour ensuite signer le contrat ville hôte avec le CIO. Celle-ci implique que les constructions estampillées olympiques pourront être mises en œuvre en passant par des procédures accélérées de consultation et de débat public. Les recours démocratique sur un projet d’urbanisme par les habitant-es devient extrêmement difficile… C’est donc l’occasion de passer des projets contestés, comme le prolongement de l’Autoroute entre Grenoble et Sisteron.

 Enfin, les JOP sont toujours l’occasion d’un bond en avant en termes de déploiement sécuritaire sur le territoire. Et évidemment, les transformations législatives et technologiques initiées pour les JOP restent après l’évènement… Au Japon, la reconnaissance faciale a pu être autorisée grâce aux JOP de Tokyo prévus en 2020. En France, la loi Sécurité Globale et la loi Olympique 2 sont dans le même sillage : il faut autoriser « l’expérimentation » de technologies sécuritaires sur le territoire en amont de 2024, pour qu’elles soient techniquement prêtes et juridiquement approuvées pour les Jeux. Pour les industries des technologies sécuritaires, les JO sont une vitrine pour leurs jou-jous à l’international. Pour les villes, c’est l’occasion inespérée d’un quadrillage plus serré des espaces publics (la ville de Saint Denis passe de 90 à 400 caméras de surveillance pour 2024).

 Il est possible de lutter contre l’arrivée Jeux Olympiques et Paralympiques, et de gagner. Par contre, ces victoires ont toujours eu lieu avant que la ville ou la région soit choisie comme hôte, c’est-à-dire pendant la phase de candidatures. Récemment, des collectifs à Hambourg ont réussi à arrêter la candidature de leur ville aux JO 2024. Les habitant-es des Pyrénées-Catalognes, de leur côté, ont créé une mobilisation tellement massive que la région s’est retirée de sa candidature aux JO d’hiver 2030. Une fois que la région est choisie par le CIO, les luttes victorieuses existent mais sont difficiles et n’arrêtent pas la machine (Jardins d’Aubervilliers[7]).

En clair : même si 2034 paraît loin, c’est maintenant qu’il faut lutter !


 Signé
SACAGE 2024

 

PS : si cette lutte vous parle et que vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter le collectif Saccage 2024, en ce moment en lutte contre la préparation et la tenue des Jeux Olympiques de Paris en 2024 : https://saccage2024.noblogs.org/a-propos. Il y a aussi des collectifs en lutte à Milan, qui accueille les prochains JO d’hiver en 2026.