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samedi 11 janvier 2020

La finance, black rock envahie

Le mouvement contre la réforme des retraites est en train de muter vers une attaque en règle de la finance concrétisée par l’irruption de grévistes dans les locaux de BlackRock à Paris. Les gilets jaunes avaient pris les agences bancaires pour cible, les cheminots visent la plus grosse société de gestion mondiale. Tous attaquent le même symbole la primauté de la finance sur le social, un sujet politiquement inflammable.


Mardi 7 janvier, des cheminots grévistes ont envahi les locaux où se situent les bureaux de BlackRock France.
@SyndicatRATP
Mardi 7 janvier, des cheminots grévistes ont mené une action surprise en envahissant les locaux de BlackRock France situés rue du 4 septembre dans le deuxième arrondissement de Paris. Dans l’immense hall du luxueux bâtiment, les grévistes ont allumé des fumigènes, levé leurs drapeaux de la CGT et entonné des slogans contre le plus grand gestionnaire d’actifs au monde. Si l’action a été menée sur fond de lutte contre la réforme des retraites, elle témoigne d’une colère sociale qui se focalise de plus en plus contre le monde financier, dont BlackRock est devenu le symbole.
L’entreprise américaine était pourtant inconnue du grand public il y a quelques jours. Elle est devenue un bouc émissaire après la publication d’articles de presse accusant BlackRock d’avoir murmuré à l’oreille du Président Emmanuel Macron dans l’élaboration de la loi Pacte et de la réforme du système français de retraite. Le mouvement s’est accéléré le 1er janvier, lorsque Jean-François Cirelli, patron de la branche française, a été promu officier de la légion d’honneur par le Premier ministre.
Les réactions du gouvernement, en peine pour justifier sa décision et évoquant d’abord la carrière publique de l’homme, a ravivé la colère des citoyens contre le monde financier. Cette promotion étant interprétée comme un remerciement à des services rendus, et donc un aveu de lobbying les retraites et certains volets de la loi Pacte.
Pas de réconciliation entre citoyens et finance
Emmanuel Macron et le gouvernement d’Édouard Philippe ont pourtant mis toute leur énergie a effacé la fameuse petite phrase de François Hollande : "Mon ennemi c’est la finance". Lors du Climate Finance Day de 2018, la secrétaire d’État du ministère de la Transition écologique lançait : "La finance n'est pas un ennemi. La finance n'est pas un ami. La finance est un outil". "Le temps où la France déclarait que la finance était notre ennemie est révolu", lançait peu de temps avant le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Si ce message est très bien accueilli par le monde économique et financier, il n’atteint pas la société.
L’action des cheminots contre BlackRock est un écho à une action antérieure des Gilets jaunes. Le 1er décembre 2018, une manifestation particulièrement virulente avait vu la destruction de plusieurs agences bancaires et la prise symbolique du Palais Brongniart, bâtiment historique des activités boursières jusqu’en 1998.
Ces actions ciblées contre des fleurons financiers révèlent l’échec d’Emmanuel Macron et du gouvernement de réconcilier les Français avec la finance qui est pourtant un outil indispensable. Le risque est de voir balayer par la colère du peuple tous les efforts déployés par la finance durable, ce mouvement encore minoritaire. Celle-ci cherche à mobiliser les actifs pour financer la transformation de notre économie, de nouvelles infrastructures, de transitions écologiques.
Ludovic Dupin @LudovicDupin et Anne-Catherine Husson-Traore,  @AC_HT, Directrice générale de Novethic

Agenda de lutte

Demain samedi RDV à 13h devant l'hôpital de GAP, à 14h devant la préfecture
pour une belle marche en musique avec de belle SURPRISES ( projection de
films, musique).

Mardi 14 RDV à 7h à la bourse du travail pour une action surprise.
À 14h RDV devant la Préfecture de GAP pour une belle manifestation.
Mercredi 15 RDV esplanade  de la Paix ( la Liseuse) à 9h30 pour une action
surprise.
Et jeudi RDV à 10h30 place des Aires (place du marché) devant l'hôpital local
de Laragne.

https://www.facebook.com/102342024567526/posts/133642821437446/

Une mauvaise vanne, c'est pas drôle (effondrement, rechauffement, privé)

Tiens ça commence le réchauffement et l'effondrement,
Une mauvaise vanne, c'est pas drôle
Barrage privé qui  pète une vanne.
Le bon cocktail qu'on fait: privatisation, climat fou !
:

A cause de Macron

mercredi 8 janvier 2020

Terres rares et énergies renouvelables : l’Ademe dédouane le photovoltaïque face aux idées reçues

ADEME vient de publier une note sur l’utilisation des terres rares dans les énergies renouvelables et le stockage de l’énergie qui confirme que la consommation de terres rares dans ces secteurs est extrêmement faible. Cette publication dresse un état des lieux qui montre que les énergies renouvelables n’utilisent pas ou très peu de terres rares.

Contrairement à une idée reçue, elle rappelle tout d’abord que les technologies solaires photovoltaïques actuellement commercialisées ne contiennent aucune terre rare. Certaines utilisent des métaux qui peuvent être critiques, comme le tellure, le cadmium, l’indium ou encore l’argent, mais il ne s’agit pas de terres rares. Les technologies « couches minces » utilisant du tellure, du cadmium et de l’indium restent toutefois largement minoritaires sur le marché du photovoltaïque, les technologies au silicium (qui n’est ni une terre rare, ni un matériau critique en terme de risques sur les approvisionnements bien que d’importance stratégique forte pour l’industrie française) représentant quant à elles 80 à 90 % du marché.
La consommation de terres rares dans ce secteur des EnR réside essentiellement dans l’utilisation d’aimants permanents pour certains segments de marchés de l’éolien (essentiellement pour l’éolien en mer), de faible taille actuellement, mais en forte croissance. « A notre connaissance, aucune autre technologie de conversion des énergies renouvelables n’utilise les terres rares de manière significative » constate le rapport.
Concernant l’utilisation de terres rares dans les dispositifs de stockage adaptés aux énergies renouvelables, qui accompagneront le nouveau mix électrique, l’ADEME rappelle tout d’abord que le déploiement de stockage de masse ne sera nécessaire que pour les zones non interconnectées avant 2030 et plutôt après 2040-2045 pour la métropole, et que les technologies les plus déployées pour le stockage des énergies renouvelables n’utilisent pas, ou en très faible quantité, les terres rares. Parmi les batteries couramment utilisées, seules les batteries nickel-hydrure métallique (NiMH) comprennent un alliage de terres rares à la cathode, mais leur utilisation restera très marginale dans la transition énergétique. « Le SER se félicite que l’ADEME apporte des éléments concrets et factuels à cette discussion sur les terres rares, sujet sur lequel beaucoup de contre-vérités circulent aujourd’hui dans le débat public » déclare Jean-Louis Bal, Président du Syndicat des énergies renouvelables.

Petit rappel sur les terres rares
Les terres rares constituent un ensemble d’éléments métalliques du tableau périodique des éléments, aux propriétés chimiques très voisines. Contrairement à ce que leur nom peut laisser supposer, ces éléments ne sont pas rares : leur criticité est principalement liée au quasi-monopole actuel de la Chine pour leur extraction et leur transformation. La Chine réalisait environ 86 % de la production mondiale de terres rares en 2017. L’extraction des terres rares présente, comme toute extraction minière et de transformation métallurgique, des impacts environnementaux dont la modification des paysages, des sols et du régime hydrographique local. Les impacts diffèrent suivant les types de gisement. La spécificité environnementale de l’extraction des terres rares par rapport à d’autres métaux vient de la présence de thorium et d’uranium dans les gisements dits « de roches » qui induisent une pollution radioactive des différents rejets.
Pour télécharger la fiche technique...

mardi 7 janvier 2020

La fibre optique dans les Alpes, l'argent public s'est 'elle laissez faire avoir ?

Publication du mail reçu:

Bonjour à vous,
depuis des années, avec le syndicat CGT et la France Insoumise, nous nous battons pour dénoncer l'incroyable fiasco de plus de 15ans d'investissements publics dans les réseaux de télécoms.
Ce mail concerne le 04, mais le problème est le même dans le 05 ainsi que dans bien d'autres départements.

C'est un fiasco sur toute la ligne, notamment financier. Les politiques nationales sur le sujet sont désastreuses pour les finances publiques, pour l'équipement des territoires, pour l'emploi, pour les usagers qui n'ont plus d'interlocuteurs ni de services après vente et n'ont que peu de résultats en terme de couverture haut débit, très haut débit, ou fibre optique.
Par contre ces politiques nationales alimentent par dizaines de milliards les opérateurs et leurs patrons qui sont parmi les plus riches de France.

Le sujet est vaste, un mail ne suffirait pas à le couvrir.

Ce mail est en réaction au dernier article en date paru sur La Provence le 28 décembre 2019. Cet article est joint, lisez le, pour une fois, ce n'est pas un article à la gloire de nos élus qui coupent des rubans comme d'autres moissonnent, même s'il y a quelques erreurs. L'ironie et le doute en sont le fil.
Dans cet article, de nombreux mensonges sont encore assénés par certains élus locaux qui couvrent cette gabegie depuis des lustres. Quelle responsabilité! quelle arrogance de ne jamais écouter les citoyens.

Ces élus locaux sont en grande partie responsables, pour certains depuis des années, particulièrement:
    -Christophe Castaner, à la région PACA en 2012, qui aurait créé le SMOPACA THD    (SMOPACA THD: Syndicat Mixte Ouvert très haut débit en PACA pour le Très Haut Débit)

    -René Massette, président du conseil départemental du 04
    -Jean Yves Roux, sénateur du 04, ex président du SMOPACA THD
    -Chantal Eymeoud, présidente jusqu'en 2019
    -Nathalie Ponce Gassier, conseillère départementale 04 en charge du numérique

    -David Géhant, membre du bureau du SMOPACA THD et Président Régional de la Commission "Aménagement du territoire et Infrastructures numériques"
Et bien d'autres, et tous ceux qui soutiennent ces projets dévastateurs pour nos finances publiques, pour l'emploi.
Interpellé en mars 2019 par la CGT 04 et 05, ainsi que par la France Insoumise, le président du CD 04 a refusé de répondre à nos demandes légitimes, et continue de couvrir ce scandale.

On vient de donner tous les investissements publics faits depuis 2012 à SFR, moyennant la promesse qu'on aura tous la Fibre Optique en 2022. C'est impossible et tout le monde le sait, on fait comme si.
Dans l'article de presse, il est dit que SFR rachète ces réseaux, il nous a été dit l'inverse le 8 mars.

Par contre,le SMOPACA THD doit verser 27,6 millions d'€ de pénalité pour rupture de contrat à l'ancien délégataire de "service public" Altitude Infrastructure. Pourquoi pas une amende pour cet opérateur qui n'a pas assumé?

Combien avons nous dépensé pour ce projet? 83M€ comme prévu dans le SDTAN? on ajoute 27,6M€ de pénalités? Combien SFR rachète?
Parmi les questions que nous avons posées: (document joint)

Quel bilan des divers projets jusqu'à ce jour?
Quel volet emploi?
Quelles garanties de SFR?
Nous avons demandé, (comme certains élus, dont le président des maires ruraux du 04) à ce qu'on nous fournisse l'intégralité du dossier d'appel d'offre ayant conduit à l'attribution à SFR. Avec les motivations. Ce dossier public est secret? que cache t-il? Y a t-il le prix de rachat?

Autre question sans réponse et anecdotique, mais combien révélatrice : le SMOPACA THD a payé par erreur une facture de 500000€ à une fausse entreprise en Suisse, en septembre 2018. Qu'a t-on fait pour récupérer cette somme? qui est responsable?

Il est temps que les citoyens se réapproprient leur avenir, en commençant par demander des comptes à leurs élus.

Les questions sont claires et posées,  elles méritent des réponses limpides car les usagers en ont marre des propos dilatoires.

Il faut s'emparer de l'opportunité qu'offrent les élections municipales pour fournir une tribune à toutes les questions qui précèdent.
La presse et les journalistes doivent poursuivre ce travail d'investigation  sur un dossier qui révèle chaque jour un peu plus la gabegie des fonds publics, le peu d'intérêt porté aux zones rurales et à leurs populations et l'inefficacité du SMO dans la gestion de ce dossier.


Questions posées le 8 mars 2019 lors de la rencontre avec le président du CD 04
Présents :
René Massette, président du CD 04
Nathalie Ponce Gassier, conseillère départementale, notamment en charge du numérique
Jean Jacques Lachamp, président des maires ruraux du 04,
Tony Hernandez, secrétaire du syndicat CGT FAPT 04
Philippe Assaiante, secrétaire du syndicat CGT FAPT 05
Gilles Astaud, salarié à Orange et syndicaliste à la CGT
Vincent Garnier, salarié à Orange et syndicaliste à la CGT
Alain Paulien, animateur du groupe d’action France Insoumise du Sisteronais, en charge des
questions télécom
Nous demandons :
- comment se fait-il qu’une poignée d’élus décide seule de l’avenir numérique de notre territoire ?
Sans aucune concertation ni aucune information préalable auprès des populations concernées, ni de
leurs représentants les plus proches.
En cette période de contestation sociale, notamment sur le fonctionnement démocratique et le
gaspillage d’argent public, c’est un comble.
- nous vous demandons de nous fournir l'intégralité du dossier d'appel d'offre ayant conduit à
l'attribution à SFR . Motivations,
- nous vous demandons ce qu’il en est des réseaux construits avec l’argent public (combien), sont-
ils effectivement « donnés » à SFR, quelle en est la valeur ? Quelles contreparties
- à notre connaissance, le CD 04 avait exonéré le SMO PACA THD des redevances d’occupation du
domaine public , qu’en sera t-il pour SFR ?
-1/Un bilan complet de tous les projets qui se sont multipliés dans notre département
(Boucles locales wifi, boucles locales haut débit, SDTAN, etc.) Bilan financier, humain (salariés),
technique (couverture haut débit, très haut débit), que sont devenus ces 84M€ ?
- selon la presse, une amende, ou une « compensation » serait due à Altitude, Pact Fibre, pour fin de
contrat, Qu’en est-il ? Qui l’a décidé ? Pourquoi ? Pourquoi pas d’amende pour l’opérateur qui n’a
pas assumé ?
- toujours selon la presse, cette amende serait payée par SFR, qu’en est-il, quelles contreparties pour
SFR ? Quels intérêts pour SFR et pour les collectivités ?
-Quel est le volet emploi de cet accord ? Les politiques publiques nationales et locales et notamment
le SMO PACA THD ont mis en place un système
-2/Une remise en question des politiques publiques des télécommunications:
Retour sur la loi sur l'économie numérique (sous Sarkozy, avec Eric Besson), qui fait la part belle
aux opérateurs au détriment des collectivités
Retour des infrastructures (réseaux, conduites, fibres) dans le giron public pour éviter tous les
gaspillages des doublons et autres travaux inutiles.
-3/ Que le haut débit (5MB mini) et même le THD devienne un service public, un droit.
L'opérateur en charge du service universel (aujourd'hui c'est Orange), doit assumer cette obligation
de service public, dans la mise à disposition, comme dans sa maintenance. Les opérateurs et leurs
profits gigantesques doivent être mis à contribution.-4/ L'arrêt du financement (et du gaspillage) des réseaux de télécoms par l'argent
public, nous demandons que ce soient justement ces profits gigantesques des opérateurs qui soient
mis à contribution. L'argent public ne doit pas financer la richesse des millionnaires.
-5/ Il faut sécuriser les salariés, leurs lieux de vie, leurs compétences, leurs emplois. Il est
urgent de créer des emplois de techniciens dans notre département.
Les salariés du secteur sont pressés de toutes part, leur nombre diminue considérablement. On
constate tous que ces salariés de la maintenance viennent souvent du Var, du Vaucluse ou d'ailleurs,
la perte de compétences est rapide et n'est pas sans conséquences.
-6/ Il faut un vrai débat sur le sujet, avec les salariés et leurs représentants, qui savent de
quoi ils parlent, avec les usagers, qui savent quoi faire avec l'argent public.
Dans les années 90, on a privatisé les télécoms pour soit disant booster les investissements et faire
baisser les coûts, depuis plus de 10 ans, on nous dit l'inverse. Que sans l'argent public, point de
salut. Et aujourd'hui nouveau retour en arrière?
-7/ Qu’en est-il réellement pour la suite ?
Nous avons appris que les 3 départements (04, 05, 13) ont décidé "d'abandonner" le contrat en cours
"PACT fibre" avec "Altitude Infrastructure" pour le très haut débit pour tous.
Et que nos 3 départements (au moins le 04 et 05) ont signé avec Altice SFR pour la suite du plan
très haut débit. SFR s'engagerait à investir plus de 200M€ et payer 80M€ de pénalités à Altitude.
SFR créerait 134000 prises fibres dans les 3 ans! Tout cela sans aucune dépense publique. Et SFR
récupérerait le réseau fibre existant.
On croit rêver, est ce de la naïveté, de l'incompétence, de la part des collectivités qui ont décidé cela
en toute opacité? En tout cas c'est complètement antidémocratique.
Les salariés du secteur, par leurs syndicats, avaient prévu ce fiasco du SMO PACA THD, tout avait
été annoncé, crié, dénoncé. Les élus de l'époque ont été sourds. (Notamment C Castaner, J Y Roux,
C Domeizel, feu G Sauvan, l'ex ministre F Pellerin)
Les résultats sont là. Gabegie de l'argent public, très peu d'avancée dans le très haut débit,
maintenance catastrophique des réseaux, suppression des emplois pérennes, précarisation des
emplois sous traités....
Et aujourd'hui, on fait confiance à SFR, entreprise dont la dette fait peur à tout le monde, le patron
multimilliardaire n'est pas connu pour son honnêteté, ni pour le respect de ses salariés.
D'ailleurs il n'y a pratiquement pas de salariés SFR dans nos départements alpins, et encore moins
dans le domaine technique. Mais ou est le loup? Qu'a t-on promis? Quelles sont les conséquences
pour les usagers? Qui va payer au final?
Il nous faut relancer le débat dans la période, dire que les lois doivent changer, que les réseaux de
télécoms doivent redevenir un bien commun.... Le haut débit, et même le très haut débit doivent
devenir un service public.
Une prise de conscience des élus de nos départements est nécessaire, il faut afficher la vérité sur
l'état des lieux, il faut exprimer tous les changements nécessaires, même s'ils paraissent
insurmontables. 





Le boom de la production américaine de pétrole interrompu

Le boom de la production américaine de pétrole interrompu

 Source

Le boom de la production américaine de pétrole interrompu

La planche de salut censée empêcher un « resserrement de l’offre » de pétrole dans les prochaines années peut-elle rompre ? Le risque pour la sécurité de l’Europe devient un argument clé en faveur d’une transition énergétique cohérente.
La production américaine de brut n’augmente plus, selon les données mensuelles fournies par Washington. Elle a atteint en avril un maximum historique à 12,123 millions de barils par jour (Mb/j), et s’est effritée très légèrement ensuite jusqu’en juin (12,082 Mb/j), dernier mois pour lequel des données consolidées sont à ce jour disponibles. Le mois de juillet s’annonce à nouveau à la baisse.

Il est beaucoup trop tôt pour conclure quoi que ce soit sur le profil futur de la production américaine de pétrole, après une décennie d’un essor sans précédent, dû essentiellement au boum du « pétrole de schiste » (shale oil).
[MàJ, 14 sept.] Les incertitudes concernant l’avenir du shale oil et l’ensemble de la production mondiale demeurent gigantesques. Ces incertitudes nécessitent quelque lignes de précisions concernant ma propre posture, que j’ajoute à la fin de cet article [*].
Le shale oil paraît cependant mal engagé pour doubler voire tripler encore sa production au cours des années prochaines. Or il s’agit là, d’après l’Agence internationale de l’énergie, d’une condition nécessaire pour empêcher un « resserrement de l’offre » mondiale de pétrole d’ici à 2025.
Production pétrolière américaine, juin 2009 – juin 2019 (dernier mois pour lequel des données consolidées sont disponibles à ce jour). Source : EIA, 30/8/19.
Le nombre de faillites de producteurs de shale oil est très élevé depuis 2018. Wall Street n’a plus guère d’appétit pour la dette émise par un secteur qui, pris dans sa globalité, n’a jamais gagné d’argent.
Le flux de liquidités (« cash flow from operating activities », notion proche de la capacité d’autofinancement ou de l’excédent brut d’exploitation) du secteur du shale oil américain pris dans son ensemble a toujours été inférieur au montant des investissements dans le développement de la production. Au 1er trimestre 2019, seuls 10 % des entreprises du secteur gagnaient de l’argent, autrement dit disposaient d’un excédent brut d’exploitation supérieur au montant de leurs investissements dans le développement de leur production.
Les gains de productivité des puits de shale oil semblent également marquer le pas, ce qui peut signifier beaucoup de choses (moindre générosité géologique des nouvelles zones forées, « vampirisation » des anciens puits par les nouveaux forages dans des zones déjà exploitées), mais dans tous les cas rien de bon pour le développement futur du secteur : celui-ci risque mécaniquement de réclamer davantage d’investissements, alors qu’il perd depuis toujours de l’argent, et peine depuis quelque temps à lever des fonds.
Les gains de productivité des puits pétroliers américains auraient fortement ralenti au cours du dernier semestre, après plusieurs années d’amélioration très spectaculaire durant la phase d’essor du secteur. (Les points en rouge représentent les hypothèses optimistes qui ont encore largement cours au sein de l’industrie.)
Last but not least, les puits de shale oil les plus récents dans le bassin du Permien, épicentre du boum situé au Texas, font remonter une part croissance d’hydrocarbures plus proches du gaz naturel que du pétrole. Encore un symptôme des limites géologiques plausibles d’un secteur qui produit d’ores et déjà un pétrole brut très léger, mal adapté aux raffineries américaines, et qui ne peut que partiellement servir à produire du carburant liquide.
Part des hydrocarbures très légers (« 50-55 API » et « condensates ») dans la production du bassin du Permien, janvier 2014, octobre 2018.
Bien sûr, le prix du baril peut remonter, et remettre en selle nombre de producteurs en difficulté. D’autant que les magiciens des banques centrales ont encore quelque tours dans leur sac, tandis que la finance planétaire semble prête à s’installer pour longtemps dans le territoire paradoxal des taux d’intérêts négatifs. (Jusqu’où les banquiers centraux oseront-ils descendre, en cas de menace plus pressante encore d’une déflation par la dette ? Très loin sans doute, à défaut d’un changement de logiciel…[**])
Mais revenons à notre trivial problème initial : continuer à alimenter l’appétit de brut toujours croissant de l’économie mondiale (…, en attendant un changement de logiciel, c’est-à-dire la mise en œuvre bien ordonnée d’une sobriété systémique).
Comment miser sereinement sur le doublement de la production de shale oil, un secteur qui, en dépit de son boum tonitruant depuis le début de la décennie, révèle autant de vulnérabilités profondes ? Sachant que pendant ce temps, pour des raisons fondamentalement géologiques, les découvertes de pétrole conventionnel (les 3/4 de la production mondiale de carburant liquide) n’ont jamais été aussi faibles qu’aujourd’hui
Un haut responsable de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) m’a tout récemment confirmé en off son inquiétude. Je lui ai posé la question suivante : « Etes-vous bien d’accord que, compte tenu du manque de ressources pétrolières nouvelles pour compenser le déclin de la production existante, si nous n’organisons pas de toute urgence la décrue de la consommation de pétrole, nous avons toutes les chances d’être forcés au sevrage dès les toutes prochaines années ? » En guise de réponse, mon interlocuteur s’est contenté de hocher la tête, l’air sombre. Et lorsque je lui ai demandé s’il était d’accord avec mon diagnostic selon lequel l’Europe se trouve être particulièrement vulnérable face à ce risque de plus en prégnant, cet éminent économiste de l’énergie m’a répondu : « C’est évident. »

[VIDEO YOUTUBE] « Le pic pétrolier, un danger mortel pour l’Europe » : http://www.youtube.com/watch?v=LeDzFEyICXI
Je ne saurais trop recommander à mes anciens confrères journalistes de faire le siège de l’AIE, pour demander quelques éclaircissements circonstanciés.
Je ne dis pas que le pire est certain. Mais le risque me semble être suffisamment établi pour mériter les moyens d’un examen plus poussé que celui établi par le bricoleur auteur de ces lignes. Où en sont les services de renseignement français et européens sur cette affaire ? J’ai du mal à le savoir clairement, et ce que j’en sais ne me rassure pas du tout.
Ce n’est pas seulement d’ « environnement » dont il s’agit. Quand le Kremlin fait savoir dans la presse moscovite que la production russe de brut risque de décliner à partir de 2021, et lorsqu’on se rappelle que la Russie fournit plus du quart des approvisionnements de l’Union européenne, on parle de la sécurité nationale, et de celle du continent tout entier.
Il y a là à mon sens de quoi convaincre ceux que ne bouleversent encore guère le péril climatique de la nécessité pressante d’une transition énergétique cohérente. (Je sais, ça fait beaucoup d’adjectifs, mais il se trouve qu’ils sont tous importants.)
Sur le climat, le débat concernant le diagnostic est enfin largement derrière nous (c’est-à-dire dans les colonnes de Valeurs Actuelles). Concernant les limites des ressources de la croissance économique, et en l’espèce celles de l’or noir, tout reste à étudier et à débattre. Ainsi, qui sait, peut-être finira-t-on  enfin par parler sérieusement de thérapie, laquelle est identique pour chacun de ces périls mortels.
Les militants écolos peuvent et doivent maintenant parler haut et fort d’un enjeu de sécurité, qu’il s’agisse des impacts du réchauffement ou de la sécurité des approvisionnements en énergie.

Dessins de Tom Tolles, paru dans le Washington Post, cf. « Doomsday scenarios are as harmful as climate change denial », 12 juillet 2017. DR.
Mais allons, je déraisonne sans doute, quelle indécrottable Cassandre je fais… Car si j’en juge par l’extrait suivant de la synthèse définitive de la Programmation pluriannuelle de l’énergie [pdf], adoptée cette année, il est évident que « Tout va très bien, Madame la marquise » :
Synthèse finale. Programmation pluriannuelle de l’énergie, p27.
CQFD. Sans commentaire (bien qu’il y ait beaucoup à dire, notamment sur la prégnance du lobbying de l’Union française des industries pétrolières…)
Il nous faut un plan, un vrai.
Telle est la manière dont nous voyons les choses au Shift Project, l’association d’intérêt général que je dirige, et que préside Jean-Marc Jancovici : voici la vidéo de ma récente audition devant les parlementaires de l’OPECST (et pardon d’avance pour mon ton passablement véhément).
[VIDEO YOUTUBE] Audition à l’Assemblée nationale (1/2), juin 2019 : https://www.youtube.com/watch?v=CAq7Sty7UwM
***
[**] Pour l’heure, le New York Times compare la politique de la Fed à l’Orobouros, du nom du vieux symbole égyptien du serpent mangeant sa propre queue… 
… Cassandre et technocrate, Marion King Hubbert, inventeur du concept de pic pétrolier mondial, l’homme qui sut prédire un long déclin de la production américaine d’or noir amorcé en 1970 jusqu’à l’essor du shale oil (crise écologique responsable d’une avalanche continue de conséquences politiques mortelles), écrivit un jour, vers la fin de sa vie :
« La civilisation industrielle actuelle est handicapée par la coexistence de deux systèmes intellectuels universels, enchevêtrés et incompatibles : la connaissance accumulée depuis quatre siècles des propriétés et des interactions de la matière et de l’énergie ; et la culture monétaire qui lui est associée, qui a évolué sur la base de coutumes préhistoriques. »
Et de poursuivre :
« Cette disparité entre un système monétaire qui continue à croître exponentiellement et un système physique qui ne peut en faire autant conduit, à mesure que le temps passe, à un accroissement du rapport entre masse monétaire et production du système physique. Ceci se manifeste par l’inflation. Une alternative monétaire correspondant à une croissance physique nulle serait un taux d’intérêt nul. Le résultat dans les deux cas serait une instabilité financière de grand échelle. »
Comme quoi, la raison, elle aussi, a encore plus d’un tour dans son sac.
Faut juste se rappeler de l’ouvrir, le sac. In ch’Allah.
***
[*] Plusieurs lecteurs ont pointé à juste titre une analyse publiée le 12 septembre par Rystad Energy, cabinet d’étude norvégien qui fait référence dans le domaine de l’énergie. Cette analyse, reprise notamment par la presse économique française, table sur une poursuite de la croissance de la production de shale oil : cette production pourrait selon elle encore doubler par rapport à son niveau actuel, pour atteindre un pic vers 2030, à 14,5 Mb/j.
Il s’agit du pronostic le plus optimiste émis par une source de référence. Rystad est également à l’origine de l’analyse, mentionnée ci-dessus dans ce post, pointant que 90 % des entreprises du secteur du shale oil perdent aujourd’hui de l’argent.
Un possible doublement de la production de shale oil aux Etats-Unis d’ici à 2030 n’invalide pas la mise en garde de l’Agence internationale de l’énergie, selon laquelle il faudrait que cette production, dès l’horizon 2025, face « plus que tripler pour compenser le manque persistant de nouveaux projets classiques », pour prévenir ainsi un « resserrement de l’offre » aux alentours de cette échéance de 2025.
Mais ce n’est pas là que je voudrais en venir. Je voudrais parler un peu de ma propre posture face à l’énormité du problème dont je tente de traiter sur ce blog.
Je suis un tout petit observateur maladroit et démuni, qui tente de deviner le contenu d’un vaste entrepôt simplement en regardant à travers le trou de la serrure. Et nous sommes à ma connaissance à peine une demi-douzaine d’auteurs de part le monde, plus ou moins doués et informés, confrontés au même exercice.
C’est ridicule, vraiment : cette disproportion de plusieurs ordres de grandeur entre l’énormité du problème posé, et les moyens dérisoires de ceux qui, à titre individuel – c’est-à-dire en dehors d’authentiques officines de renseignement spécialisées sur la question, qui existent aux Etats-Unis, en Russie, en Chine et ailleurs –, tentent d’alerter le public.
J’ai décidé il y a longtemps, parce que l’enjeu est trop grave, d’assumer de regarder le verre à moitié vide. Et tant pis si je me trompe et finis, comme on dit, « dans les poubelles de l’histoire ». De toute façon, le sujet est incertain, et il le restera à coup sûr tant qu’il ne fera pas l’objet d’un travail de recherche public et contradictoire. Je préfère avoir tort plutôt que ne pas avoir fait tout mon possible pour attirer l’attention sur lui. Et puis j’ai croisé trop de pétrogéologues et d’économistes de l’énergie sérieux qui, en off ou pas, ont témoigné de leur profonde inquiétude concernant l’avenir. Et je sais, comme je le rapporte dans ce post, que l’Agence internationale de l’énergie elle-même, n’est pas très sereine (et ça ne date pas d’aujourd’hui…)
A la fin, c’est une histoire d’intuition. J’en suis réduit, comme mes collègues « peakistes » lanceurs d’alertes isolés ici et là autour du globe (voici l’un des plus doués), à tenter de lire entre les lignes des rapports, études, analyses et déclarations éparses que nous glanons tout au long de l’année.
Prenons à titre d’exemple cette étude optimiste de Rystad qui vient de paraître.
Que faut-il en penser ? D’abord, il ne s’agit que d’un communiqué de presse. Les attendus et hypothèses sous-jacents, pour les connaître, il faut payer. C’est la même chose pour toutes les bases de données sérieuses. S’y abonner coûte jusqu’à plusieurs millions de dollars par an. Les géants de l’énergie ont les moyens de s’espionner entre eux, mais la dernière fois que j’ai demandé, les services de renseignement français se contentaient de se fier (comme j’y suis à peu de choses près moi-même contraint) « à la littérature existante » disponible dans le domaine public. La dissymétrie est là encore gigantesque.
Il faut donc se résoudre à lire entre les lignes.
Que dit Rystad ?
Tout d’abord, pour avoir déjà eu l’occasion de discuter avec l’un de ses dirigeants, ce prestigieux cabinet d’étude estime que le potentiel de production purement géologique du shale oil aux Etats-Unis (c’est-à-dire hors considérations économiques de rentabilité, de disponibilité des infrastructures, de prix du baril, etc.) est très élevé, et se situerait au-dessus de 20 Mb/j, ce qui est absolument colossal : du jamais vu.
Ici, dans son communiqué de presse, Rystad estime donc que la production pourrait atteindre 14,5 Mb/j à l’horizon 2030. Précisons que c’est en tenant compte des « condensats », coupes d’hydrocarbures très légères, volatiles et instables. Certaines sources, comme notamment l’Agence internationale de l’énergie, tendent à les exclure des statistiques de production pétrolière, ce que précise d’ailleurs Rystad dans le graphe ci-dessous.

Pour justifier son analyse, Rystad indique : « La force de la production américaine repose sur un large inventaire de puits restant à développer (…). On estime que le bassin du Permien, en particulier, recèle des milliers de zones extrêmement prolifiques dans les conditions de prix qui devraient prévaloir à l’avenir. » (Rystad évoque un prix situé entre 55 et 57 dollars le baril WTI dans les années à venir, soit à peu près les prix actuels.)
Ensuite, et c’est là que ça se corse, Rystad publie le graphe ci-dessous, pour lequel elle précise (si on peut dire) que la portion verte, la plus importante, « représente la production issue de zones de forages risquées qui ont une haute probabilité d’être forées et mises en production ». Que sont les zones « risquées », comment sont-elles définies ? Et à quoi correspondent les zones « sans risque », en bleu. Mystère. Pour le savoir, il faut faire un chèque à Rystad.

C’est là que je veux en venir. L’observateur amateur que je suis doit se résoudre à exercer l’art de la « logique floue » (fuzzy logic). Ayant été formé à la plus molle des sciences molles, un ex-journaliste d’investigation tel que moi n’est pas le plus mal armé pour pratiquer cet art éminemment incertain et frustrant. Mais j’arrive au bout de mes ressources, face à l’ampleur, à la complexité et à l’opacité des paramètres de la question posée.
Aujourd’hui, l’industrie du shale oil est en train de numéroter ses abattis. Peut-être est-ce pour repartir de plus belle. Les majors débarquent en force dans le Permien. Peut-être n’ont-elles pas le choix : elles ne trouvent quasiment plus de pétrole conventionnel ailleurs. Mais sans doute auront-elles une politique de développement plus conservatrice et prudente que la myriade d’opérateurs spécialisés, dont 90 % perdaient de l’argent au dernier pointage… réalisé par Rystad. Ou peut-être qu’au contraire, lesdites majors bénéficieront à plein d’une martingale découverte péniblement avant elles par ces mêmes opérateurs indépendants. Ou peut-être encore que la géologie des « zones risquées » sur lesquelles mise Rystad s’apprête à doucher les espoirs de tout le monde.
Beaucoup trop d’incertitudes.
Depuis des années, j’essaie d’attirer l’attention de mes anciens confrères journalistes et des services de renseignement pour mettre la question prospective du pic pétrolier au même niveau que celle du climat. Bien qu’il demande des outils de nature différente, le problème du pic pétrolier est fondamentalement plus simple et tout aussi préoccupant que celui de savoir à quel point les terres arables de France risquent de devenir infertiles à l’horizon 2030 ou 2050…
Ce que je sais pour sûr, c’est ce que me dit l’histoire du pétrole, que j’ai longuement étudiée. Et cette histoire me renforce dans mon intuition pessimiste. Notamment parce que :
1- Le pic pétrolier conventionnel de 1970 aux Etats-Unis a été annoncé dès 1956 par Marion King Hubbert. Le pronostic, exact, a été ignoré. Ce pic de 1970 est largement à l’origine du choc pétrolier de 1973, et il a contraint Uncle Sam a un changement de pied stratégique périlleux qui a abouti entre autres aux guerres d’Irak.
2- Les principaux auteurs qui ont inventé la notion de pic pétrolier mondial, notamment Jean Laherrère, président de l’Association française pour l’étude des pics pétrolier et gazier, ont prédit avec exactitude dès la fin des années 90 le pic du pétrole conventionnel (lequel fournit les 3/4 de la production de carburants liquides), pic qui s’est produit comme ils l’avaient annoncé au cours de la seconde moitié de la décennie 2000 (en 2008 précisément, d’après l’Agence internationale de l’énergie).
3- La crise de 2008 peut être interprétée comme un nouveau choc pétrolier, le choc de la fin du pétrole « facile ».
4- Jusqu’à quel point peut-on faire confiance aux pronostics plus ou moins intéressés concernant l’économie d’un pays qui nous a déjà offert récemment le scandale Enron (R.I.P., Arthur Andersen) puis la crise des subprimes (et son instructif volet concernant la crédibilité des agences de notation financières) ?
Bref, je ne suis sûr de rien. Mais quand je vois que le Norvégien DNV-GL – l’un des leaders mondiaux de la certification, particulièrement en pointe dans le domaine de l’énergie – vient tout juste de publier un rapport qui place le pic pétrolier en 2022…

… je me dis que je n’ai pas tort de continuer à suivre le sujet de près, avec une dose certaine d’inquiétude.
Et ce, après les alertes émises par :
– Goldman Sachs (CNBC, 9 novembre 2018 | There will be an oil shortage in the 2020s, Goldman Sachs says)
– le patron de la Saudi Aramco (The Financial Times, 9 juillet 2018 | Saudi Aramco chief warns of oil supply crunch)
– ou encore le patron de Total (Le Monde, 6 février 2018 | Patrick Pouyanné, PDG de Total : « Après 2020, on risque de manquer de pétrole »)
… Je ne suis sûr de rien. Mais je pense que la France et l’Europe ont d’excellentes raisons de se préoccuper de la sécurité future de leurs approvisionnements pétroliers. Pour de vrai. Ceci dépasse de très loin mes propres moyens. « Caute ».

Un peu de slam


Manfifestation le 9 janvier à Gap 14 h tous dans la rue

Soyons nombreuses et nombreux Jeudi 9 JANVIER 2020 à répondre à l’appel à la grève et à la manifestation intersyndicale de Gap, à la Préfecture à 14 h 00.

Le 9 JANVIER 2020 - TOUTES ET TOUS DANS LA RUE !!!


  ’est la meilleure façon de prouver l’étendue de notre colère !




-- 
Fraternellement,

Union Départementale CGT 05
3, rue David Martin
05 000 GAP

tel : 04 92 51 40 06

Trazibule 138

Voici le 138ème numéro du journal « Points de vue de Trazibule » 
(Mivilitude, Macronnerie, parler juste, chiffres, Blackrocks, égalité, ni pute ni soumise, soumission, Sécurité Sociale, symbolique, nucléaire, autorité, grignotages, plastique)



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