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lundi 17 janvier 2022

Un arbre sur trois coupé en France part désormais en Chine.

« Nous avons financé le reboisement des forêts françaises pour se faire piller par l’étranger »

« On s’estime complètement délaissés par les gestionnaires de forêt, qu’ils soient publics ou privés. Comme toutes les autres, notre scierie a contribué via cette taxation au reboisement et à l’entretien des massifs forestiers. Cela a permis de reboiser le Morvan et le Vercors avec succès, qui sont actuellement totalement dépouillés par l’étranger, tandis que nous sommes obligés de fermer pour au moins un an. Nous sommes très inquiets pour l’avenir des forêts françaises. » confie Fabrice Foulon pour La Relève et La Peste
la suite:

mercredi 13 octobre 2021

Artificialisation des terres et photovoltaïque dans le Buech

Artificialisation des terres et photovoltaïque dans le Buech
ARTIFICIALISATION FORET

Rendez vous le Samedi 16 octobre à 11h à l’Epine, puis à 14h à Montclus

(*)Pour aller à l’Epine, depuis Serres, direction Rosans ; le parking est en façe de l’auberge de l’Epine à gauche de la route.
(**)Pour aller à Montclus : depuis Serres, direction Rosans ; passez Montclus de 2 km puis à droite vers le Petit Terrus !

Programme :
11h : Rendez-vous devant l’auberge de l’Epine(*) pour une balade botanique en forêt autour d’un projet photovoltaïque de 40ha.
A Montclus (**)

12h30 : repas tiré des sacs
De 14h à 16h : (sous chapiteau) débat « photovoltaïque et artificialisation des terres naturelles et agricoles dans le Buech : que faire ? »
A partir de 16h : fête paysanne : mini marché,
17h : débat « cause animale, cause paysanne »,
Buvette, chorale, stands, repas, musique.

Les installations industrielles de capteurs solaires se développent dans le Buech et les Alpes du Sud, discrètement, mais à très grande vitesse. Ce sont des grandes sociétés qui profitent des conditions exceptionnellement favorables qui leur sont offertes ici : foncier bon marché, bon ensoleillement, bonne « acceptabilité sociale » (faible densité de population,..). Et parce c’est plus rentable, ces investissements sont réalisés sur des terres naturelles, des forêts ou des champs plutôt que sur des terrains déjà artificialisés (comme les toits, les parkings, etc).
Voici pourquoi cet évènement est lié à l’appel pour les forêts vivantes de SOS Forêts (voir aussi l’article de reporterre) et rejoint les préoccupations de la confédération paysanne sur ces sujets.
« Mais n’y a-t-il pas incohérence à vouloir lutter contre le changement climatique et ses conséquences sur la biodiversité, par des installations d’énergie renouvelable artificialisant terres agricoles ou forestières ? »
C’est à cette question que nous, habitants du Buech, voudrions tenter de répondre ensemble, sachant que les décideurs ne semblent pas se la poser vraiment. En y ajoutant celle-ci : « Mais alors, que faire ? ».
L’objectif que nous nous proposons serait donc :
> de prendre conscience du problème sur les lieux même d’implantation d’un projet photovoltaïque de 40ha en compagnie de spécialistes des milieux naturels.
> d’informer et de débattre sur la problématique de l’énergie, de la place du photovoltaïque, l’artificialisation des terres,
> d’ébaucher quelques réponses et propositions face à ces constats,
> de lancer une cartographie participative des projets photovoltaiques dans le Buech pour pallier à la désinformation et mutualiser nos moyens d’action.

http://sosforetpaca.org/artificialisation-des-terres-et-photovoltaique-dans-le-buech

jeudi 25 mars 2021

Après Gardanne, nouvel enfumage à Cordenais ?

  

Feront 'ils mieux qu'a Gardanne ? Les paris sont lancés , tout est possible par les temps qui court !

Dans son dernier bilan prévisionnel du système électrique pour 2021-2030, présenté le 24 mars, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE estime que, d'ici 2026, les marges de sécurité du système électrique seront très faibles voire insuffisantes. Les reports du calendrier de maintenance des centrales nucléaires liés à la Covid-19 et le retard pris sur le développement des énergies renouvelables (principalement pour les parcs éoliens en mer et le photovoltaïque) réduisent les marges pour les prochaines années. Ce qui compromet la mise en œuvre de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui prévoyait la fermeture de deux tranches nucléaires d'ici 2025-2026 et de l'ensemble des centrales à charbon d'ici 2022.

Les plus fortes tensions sont attendues pour les hivers 2021 à 2024, classés comme période de vigilance par le gestionnaire de réseau. Entre 2024 et 2026, la situation devrait s'améliorer avec une meilleure disponibilité des centrales nucléaires et l'entrée en service de l'EPR de Flamanville. Les marges seront alors acceptables sans toutefois être confortables, prévient RTE. Il faudra attendre 2026-2030 pour que le système électrique connaisse une très nette amélioration. Malgré une hausse de la consommation de 5 % par rapport à 2019, le développement de solutions de flexibilité permettra à ce moment-là un découplage entre consommation et pointe électrique. Grâce au renforcement de l'efficacité énergétique des équipements et au pilotage des flexibilités, la pointe de consommation hivernale non modulable pourrait diminuer de l'ordre de 3 GW, évalue RTE.

De nouveaux leviers à activer

Mais d'ici là, il faudra activer de nouveaux leviers pour assurer des marges de sécurité à court terme. « Nous ne sommes pas protégés des situations extrêmes qui pourraient conduire à la mobilisation de moyens exceptionnels. Il faudrait s'octroyer des marges supplémentaires », souligne Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE. Une accélération du déploiement du photovoltaïque et de l'éolien est nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par la PPE, estime ce dernier. Il souligne que « les énergies renouvelables contribuent désormais à la sécurité d'approvisionnement ». Il faudra également poursuivre les actions engagées pour permettre une meilleure disponibilité du parc nucléaire, malgré les arrêts de tranches liées à la maintenance et les travaux du Grand carénage. Autre point essentiel : conserver en activité les moyens de production bas-carbone dont la fermeture était envisagée d'ici à 2026, indique RTE. La PPE prévoyait notamment l'arrêt définitif de deux tranches nucléaires. « Les conditions de fermeture pourront difficilement être remplies », estime Xavier Piechaczyk. Par ailleurs, RTE préconise de s'appuyer sur la centrale thermique de Cordemais, qui doit être convertie à la biomasse, jusqu'en 2026. Le développement de nouvelles flexibilités, et notamment l'interruptibilité des électro-intensifs, permettra également de soulager le système électrique.


 

Un mix énergétique moins carboné en 2030

S'agissant du bilan carbone du mix énergétique, RTE estime que, d'ici 2030, le remplacement des énergies fossiles par l'électricité dans le secteur des transports, de l'industrie et du bâtiment conduira à une réduction de 30 à 40 millions de tonnes de CO2 : moins 10 MtCO2 pour le système électrique et moins 20 à moins 30 MtCO2 du fait des transferts d'usages vers l'électricité. « Ces émissions ne seront pas délocalisées vers nos voisins européens. L'empreinte carbone des importations (déjà faible et de l'ordre de 1 MtCO2) continuera de baisser. Mieux, la France sera exportatrice et contribuera ainsi à la baisse des émissions au niveau européen (de 30 à 40 MtCO2 par an à l'horizon 2030) », analyse RTE.

Projet Eco bost:

http://documents.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/commun/N/3/8aac032474907f5201749122f8390083.pdf

Ce projet écocombust date de 2015, en 2017 c'était une filière d'avenir selon Nantes Métropole RSE. Le 29/7/2017 M. Hulot s'était prononcé devant les députés contre ce projet : mauvais rendements, problèmes environnementaux. C'était bien la première fois qu'un ministre, illustre écologiste de surcroit, condamnait de telles combustions bois. Ainsi, il n'était plus affirmé que "la combustion du bois économisait pas le CO2 " . Pourtant le 24 /1/2019 l'Etat validait le programme de travail d'EDF, préalable à une décision sur le projet ECOCOMBUST. Le premier Arrêté Préfectoral 9/7/2019 autorisait les essais. Par, décision n° 2019/150/PROJET ECOCOMBUST/1 du 2 octobre 2019 , la Commission Nationale de Débat Public, Mme C Jouanno, déclare n'avoir pas pu trouver un garant pour porter le projet (tellement il est mauvais). Janvier 2020, à Nantes, Mme E Wargon rejette le projet qui ne répondrait qu'à 20 % ( 10 % ? ) des critères environnementaux, et donne 3 mois supplémentaires. Le second AP du 10/9/2020 prolonge les essais. C'est surprenant que l'Autorité Environnementale ne s'exprime que maintenant : 14 jours après la publication du second AP, pour des installations soumises à Autorisation de 530 MW quand même ! fiche EDF SA , et les A P https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0063.01217?url=region=52&departement=44&commune=44045#/ jc25mercier.free.fr

lundi 22 mars 2021

Emissions sur les forêts en France

 voici encore quelques infos sur des émissions sur les forêts en France :


1. hier soir il y avait un très bon film sur France 5 "Sur le front des forêts françaises" qui dénonce clairement et d'une manière
pédagogique les coupes rases, les plantations monospécifiques de résineux à la place de forêts de feuillus, les conséquences néfastes de
l'engouement pour le bois énergie, la situation catastrophique de la filière bois en France qui a comme conséquence que de plus en plus de
chênes et de hêtres sont exportés vers la Chine et en même temps des charpentiers et artisans en France n'arrivent pas à trouver du bois
français...

Ce n'est pas du tout un film plombant, il donne envie de bouger. C'est beaucoup grâce à Sylvain Angerand, ancien coordinateur de
campagnes aux Amis de la Terre, qui a crée l'association "Canopée - Forêts Vivantes". Pour voir le documentaire diffusé hier :

https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/2321841-des-forets-francaises.html

Pour plus d'infos sur Canopée : www.canopee-asso.org

2. Une émission que j'ai réalisée pour Radio Zinzine en février qui reste d'actualité :

"L'Intersyndicale de l'ONF en colère"

Philippe Canal, porte parole de l'Intersyndicale de l'Office Nationale des Forêts explique pourquoi il a été décidé de porter plainte pour "Mise en danger de la vie d'autrui" : le cycle sans fin de suppressions de postes, l'abandon des missions de service public, la dégradation des conditions de travail et de la santé des personnels. Tout cela contre l'avis de la Convention Citoyenne pour le Climat et deux récentes votes de l'Assemblée Nationale et du Sénat. Philippe Canal apporte aussi son regard très critique sur le plan de relance récemment annoncé pour les forêts, qui comporte 150 millions d'euros pour des plantations, y compris en remplacement de forêts mixtes déjà existantes.

Lien vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=5563

3. Autre émission de Radio Zinzine qui concerne les forèts, mais cette fois-ci bien plus loin - en Guyane....

"Energie aberrante en Guyane"

Entretiens avec Marine Calmet, juriste à l'association Wild Legal, et François Kuseni, militant à Guyane Ecologie, sur des projets fort inquiétants de centrales thermiques prévues en Guyane, dont la plus grande au Larivot fonctionnerait soit au fuel soit aux agrocarburants, probablement issus de soja. Une aberration pure et simple qui aurait des conséquences néfastes pour la forêt, pour les habitants vivant près de la centrale... Un exemple de duplicité du Président Macron et de son gouvernement qui s'insurgent contre la déforestation au Brésil et identifie comme cause majeure la culture de soja et qui dans son propre territoire, la Guyane, fait exactement le contraire.

Lien vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=5594

Bien à vous, Nicholas Bell

jeudi 4 mars 2021

500 scientifiques alertent sur le bois énergie

 

Traduction en français d’une lettre ouverte de plus de 500 scientifiques portant sur l’utilisation des forêts pour répondre aux usages énergétiques.


 

Nous, scientifiques et économistes, signataires de cette lettre, tenons à vous féliciter pour les objectifs ambitieux de neutralité carbone que les États-Unis, l’Union Européenne, le Japon et la Corée du Sud se sont engagés à atteindre d’ici 2050.

La préservation et la restauration des forêts devraient jouer un rôle majeur dans l’atteinte de cette cible tout en profitant à la crise de biodiversité globale à laquelle nous sommes confrontés. 

Nous vous exhortons donc à ne pas saper ces objectifs de climat et de biodiversité en remplaçant la combustion des carburants fossiles par celle de la biomasse forestière pour produire de l’énergie.

Pendant des dizaines d’années, l’industrie du bois et du papier a utilisé ses déchets de production pour générer de l’électricité et de la chaleur. Cette utilisation des co-produits ne nécessite pas de prélèvements additionnels de bois.

Cependant, ces dernières années s’est développé un mouvement consistant à abattre des arbres ou à mobiliser de larges fractions de récoltes de bois pour produire de l’énergie, ayant pour effet de libérer le carbone qui serait resté piégé dans les forêts sans cela.

Le résultat de ce prélèvement additionnel induit une augmentation importante des émissions de carbone, et occasionne une « dette carbone », qui s’accroit au cours du temps à mesure que plus d’arbres sont récoltés et utilisés à des fins énergétiques.

La plantation d’arbres et les alternatives aux énergies fossiles, pourraient, au final, aboutir au remboursement de cette « dette carbone », mais la croissance des arbres prend du temps, un temps dont le monde ne dispose pas pour résoudre la crise climatique.

Comme l’ont montré de nombreuses études, cette combustion de bois va augmenter le réchauffement pendant des dizaines d’années voire des siècles. Ceci reste valable quel que soit le combustible fossile, que le bois remplace du charbon, du pétrole ou du gaz naturel.

Les forêts stockent du carbone, à peu près la moitié de bois sec est constitué de carbone (en masse). Quand le bois est récolté et brulé, une grosse partie de ce qui est récolté – souvent plus que la moitié – est perdue avant même que celle-ci ne produise de l’énergie utilisable, augmentant la quantité de carbone dans l’atmosphère sans même participer au remplacement de combustibles fossiles.

La combustion du bois est aussi moins énergétique, émet plus de carbone et de fumées que ses alternatives fossiles. Pour chaque kWh de chaleur ou d’électricité produite, on estime que le bois est susceptible de multiplier par deux ou trois la quantité de carbone qu’émettrait un kWh de combustible ordinaire.

Toute intensification du réchauffement global dans les prochaines décennies est préjudiciable et dangereuse. 

Cette intensification entrainerait plus de dommages à court et long terme :

  • à court terme plus de feux de forêts, une augmentation du niveau de la mer, plus d’épisodes de canicules ;
  • à long terme : une fonte plus rapide des glaciers et du pergélisol, plus de chaleur emmagasinée et plus d’acidification des océans.

Il n’est pas possible de supprimer ces problèmes quand bien même nous cesserions toutes émissions dès aujourd’hui, mais il est possible de ne pas les empirer.

Les incitations financières des gouvernements à brûler de la biomasse forestière aboutissent à l’aggravation de la crise climatique : cette mauvaise solution vient se substituer à une captation réelle du carbone par les forêts. En effet, les industries passent des énergies fossiles au bois énergie au lieu de s’orienter vers le solaire ou l’éolien. Ceci a pour effet d’intensifier le réchauffement au lieu de le réduire véritablement.

Dans certains endroits, comme au japon ou en Guyane Française, certaines propositions visent non seulement à brûler du bois pour produire de l’électricité mais aussi de l’huile de palme ou de soja.

Recourir à ces carburants suppose une extension de la culture de palmiers et de celle du soja qui aboutira inexorablement à de la déforestation de forêts tropicales denses libérant leur stock important de carbone et annihilant leur capacité même à le stocker; ce qui contribuera en définitive à l’augmenter la teneur en CO2 de l’atmosphère.

Aucun référentiel de « gestion durable » de forêts ou de production d’huiles végétales ne peut invalider ce résultat.

Une gestion durable correspond à un prélèvement de bois compensé à terme par la croissance de l’arbre, elle ne correspond pas à altérer sa capacité de stockage et à augmenter le réchauffement pendant des décennies voire des siècles. De façon similaire, chaque accroissement de la demande en huile concoure à augmenter la déforestation déjà accentuée par l’augmentation de la demande alimentaire.

Rendre les pays responsables des émissions provenant du changement d’utilisation des sols, quoique souhaitable, ne peut à lui seul corriger les écueils des réglementations nationales qui attribuent au bois énergie une neutralité carbone. Cette responsabilité ne va pas modifier les incitations financières nationales qui encouragent la création de centrales biomasse.

A titre d’illustration et sur le même principe, le fait que les pays soient responsables des émissions liées à l’utilisation de diesel ne corrigerait pas une réglementation qui inciterait les camions à utiliser plus de diesel sous prétexte que le diesel serait neutre en carbone.

Les traités qui attribuent les responsabilités climatiques à chaque pays tout comme les lois énergétiques décrétées au niveau national et qui les déclinent doivent de façon précise comprendre les effets climatiques des activités que ces textes encouragent. 

Les décisions que vous allez prendre revêtent une importance cruciale sur le devenir des forêts, en effet si 2 % de l’énergie mondiale devait provenir du bois, cela entraînerait un doublement des prélèvements forestiers.

Il existe des éléments probants en Europe reliant l’accroissement du recours aux bioénergies à une augmentation importante des prélèvements forestiers européens.

Cette approche crée un modèle qui incite les pays tropicaux à faire de même – comme plusieurs pays se sont déjà engagés à le faire – ce qui ruine par ailleurs les objectifs des autres conventions sur les forêts.

Pour éviter cette catastrophe, les gouvernements doivent supprimer toute incitation qui encouragerait le bois énergie, que celui-ci soit issu ou non de leurs propres ressources forestières.

L’Union Européenne doit arrêter de considérer la combustion de la biomasse comme neutre en carbone dans ses textes et référentiels sur les énergies renouvelables et dans son système d’échanges de quotas d’émission (ETS).

Le Japon doit arrêter de financer les centrales électriques au bois.

Les États-Unis dont la nouvelle administration est en train d’élaborer les réglementations et les incitations visant à lutter contre le réchauffement climatique, doivent éviter de considérer la biomasse comme neutre ou sobre en carbone.

Les arbres ont infiniment plus de valeur vivants que morts que ce soit pour le climat ou la biodiversité. Pour parvenir à l’objectif de neutralité carbone, vos gouvernements devraient travailler à la préservation et la restauration des forêts plutôt qu’à leur combustion.

Lettre originale et liste des signataires ici. 


jeudi 28 janvier 2021

Le financement du développement comme agro-colonialisme :

 

Nouveau Rapport
Le financement du développement
comme agro-colonialisme :

Le financement des plantations d’huile de palme de Feronia-PHC en RDC par les banques européennes de développement

Ph: Oskar Epelde
Télécharger le rapport
Le rapport Le financement du développement comme agro-colonialisme détaille les abus qui souffrent les communautés affectées par les plantations industrielles de palmiers à huile gérées par la société congolaise Plantations et Huileries du Congo (PHC). D'énormes superficies de terres communautaires ont été illégalement accaparrées en 1911 et les palmeraies transformées en plantations industrielles de palmiers à huile par PHC, une société créée par le co-fondateur de la société alimentaire mondiale Unilever, Lord Leverhulme.

Les banques de développement ont financé Feronia-PHC à hauteur de plus de 150 millions de dollars depuis 2013. Les abus contre les communautés en relation avec les conflits sur l'occupation de leurs terres ancestrales par PHC se sont poursuivis. Un membre de l'organisation RIAO-RDC a été tué et des membres de la communauté arrêtés arbitrairement en 2019.

Fatiguées des promesses vides, quatre communautés sur l'un des sites de plantation, Lokutu, ont repris quelque 400 hectares de plantation abandonnée par PHC au début de 2020 et ont commencé leur propre production de l'huile de palme. Elles ont retrouvé une autonomie et des niveaux de revenus jamais vus comme journaliers dans les plantations de PHC. "Avec l'accès à ces terres, nous sommes en mesure de reprendre notre production d'huile de palme, qui a été violemment interrompue avec la colonisation", a déclaré un membre de l'équipe de gestion de l'opération communautaire.
 
Le rapport est disponible en anglais et en français.
 
Voir la section sur le site web du WRM pour un recueil de déclarations des communautés affectées par les plantations de Feronia-PHC òu les communautés demandent la restitution de leurs terres ancestrales.