Le chef des Macs des Ronds a pour projet de vendre en
solde les communs restant de l’après-guerre.
Énergie, retraite, maladie, banques, transports, en 1945
face à la faillite du capitalisme, il semblait évident à beaucoup qu’il était
impossible de reprendre le risque de donner à la spéculation les principales
manettes de la vie quotidienne. Il était évident que le capitalisme financier
était un mauvais gestionnaire, un piètre organisateur des ressources, il ne
savait pas gérer l'abondance pour tous, encore moins la rareté. Les plus riches
pour conserver leur puissances s'étaient alliés aux fascistes disait -on !
En réalité ils étaient des fascistes en plein, car l'idéologie du fascisme est
celle des surhommes et sous-homme, la même que celles des milliardaires...
Revenons en 2020,
Les banques ont été croquées par l’ogre dans les
années 80, il s’agissait des morceaux de premier choix. L’énergie dans les
années 2000 avec le pétrole, gaz et une partie de l’électricité. Ce fut une décennie
faste fait de festins avec les transports, les autoroutes, les avions…. Maintenant,
il ne reste que la retraite, la maladie et l’école a privatisé…. L’ogre a faim
et il a changer de femme, les précédentes les faisait lanterner quant à leur
repas….
La privatisation des retraites est un gros
morceau, il ne passe pas inaperçue. Une part importante de la population est
contre, mais la mobilisation reste faible. Mettre en communs des jours de
lutte, sacrifier une partie de son revenu actuel pour gagner beaucoup plus ou de
ses loisirs pour s'éviter des années de misère, reste un calcul à long terme.
Mais matraqué de pub depuis l'enfance, mâtiné d'individualisme revendiqué, le
désir immédiat en bandoulière le pékin moyen est dans sa bulle, son agenda et
peu arrive à en sortir pour s'unir et arrêter la tonte. Pourtant il suffirait
d'une journée de manifestation avec 5 millions de personnes pour que l'affaire
soit pliée. Le plus drôle est que les 5 millions de personnes opposées à avoir
le cercueil comme caisse de retraite existent. Mais passer du verbe a
l'action semble en France le plus délicat des problèmes. Beaucoup de bouches,
peu de bras...
La mise en bourse des retraites est nécessaire à
l'équilibre du monstre financier dont l'effondrement n'est évité qu'à coup de
création monétaire. L'anéantissement de de l'épargne du peuple est en route.
Placer sa retraite en bourse est aussi sûr qu'ouvrir une charcuterie à Kaboul.
Il existe 20 à 50 fois plus d'actifs financiers que de valeur réelle. Comme au
mistigri, moins il y a de carte, plus la pression monte pour se refiler le
mistigri. Les nouveaux joueur sont les bienvenus les anciens veulent se
débarrasser…
Échanger des bouts de papiers contre du réel est la
course engagée. Cela provoque déjà une hausse dramatique de l'immobilier. Les
grands capitalistes comme Total, ont passé l'essentiel de leur argent à acheter
leurs propres actions afin d'en réduire le nombre. Le but est d’augmenter la
valeur de celles restantes. Le processus arrivant à bout, ils souhaitent aussi
acheter du solide. Le problème est qu'il n'y a peu de nouveau puits de pétrole,
nous arrivons au bout. Pas encore le bout du bout, mais le début du bout. Le
pétrole de schiste, peu rentable est subventionné par la bourse américaine pour
des raisons stratégiques et pratique (les USA possède la planche a billet de la
monnaie mondiale, le dollar).
Le développement de la voiture électrique est en
cours. Nous pourrions remplacer nos voitures de 1,5 tonnes par des voitures de
300 kg faisant du 1,5 litres au cent. Nous pourrions remplacer les voitures par
des trains électriques remplis consommant encore moins. Non pour sauver la planète
nous devons remplacer nos diesels qui puent par un SUV de 1,5 tonnes avec 600
kg de lithium nécessitant pour sa recharge en 30 minutes un transformateur de
quartier. Le tout pour pouvoir habiter loin des villes vraiment trop pollués….
La transition énergétique pour les capitalistes,
consiste à créer de gigantesque centrale au sol photovoltaïque en déforestant
au passage s’il le faut, en concentrant les champs éoliens dans le même rayon.
Tant pis si ce modèle nécessite le couteux développement de réseaux payés par
tous et peu par le propriétaire de la grande centrale. Tant pis si cela irrite
les voisins a qui on tartine ces centrales. Le modèle ou tous les propriétaires
de toit produiraient leur courant a autoconsommer, ou chaque communautés gérait
sa production , son stockage et ainsi limiterait l’import et l’export d’énergie
et ainsi et surtout contrôlerait la consommation d’énergie ne fait pas rêver
les capitalistes. Ce modèle-là, décentralisé, publique, frugale, aux couts intégrés
et coopératif est tout ce qu’il déteste…. Être propriétaire des grands moyens
de productions, bien gros bien a nous bien greenwascher voila leur idéal. Au
public de payer les communs, à eux le contrôle des prix, a eux la base de notre
société l’énergie.
Alors il faut vendre les réseaux électriques , les 1.3
millions kilomètres de lignes d'ENEDIS , les autoroutes de l'électricité c’est
à dire les lignes à Haute-Tension de RTE, les barrages hydrauliques, qui font
bouche-trou du réseau et sont amortis.
Le capitalisme abouti toujours à limiter aux maximum l’autonomie
des habitants. Les énergies renouvelables par leur caractères décentralisés, répartissables
sur le territoire permet de favoriser l’autonomie énergétique. En contrôlant les
réseaux électriques, le prix en bourse de l’électricité qu’ils pourront manipuler
grâce à la prise de contrôle des barrages, les grands capitalistes s’assurent
un contrôle sur un domaine qui a derrière lui 50 ans de propriété publique. Pétrole,
gaz, électricité sont restés 50 ans publique ce qui a permis un accès régulé à
l’énergie. Son prix dont la part de taxe est importante a pu être reparti de manières
égalitaire selon les territoires et le taille du consommateur. Le coté obscur
de ce système a été l’imposition de choix décidés à Paris selon des
considérations géostratégiques :
- Remplacer dans les 50 le charbon pour le tout pétrole afin de liquider la puissance de nuisance des mineurs communistes.
- Liquider le développement des énergies renouvelables dans les années 70 (dont la France était le numéro 1), pour passer au tout nucléaire. Le but, avoir une puissance géostratégiques en vendant les centrales nucléaires et leur plutonium la poudre à canons des fusées nucléaires.
- Remplacer dans les 50 le charbon pour le tout pétrole afin de liquider la puissance de nuisance des mineurs communistes.
- Liquider le développement des énergies renouvelables dans les années 70 (dont la France était le numéro 1), pour passer au tout nucléaire. Le but, avoir une puissance géostratégiques en vendant les centrales nucléaires et leur plutonium la poudre à canons des fusées nucléaires.
Un choix d’en haut, finissant en bas, c’est ainsi qu’on
ad des cumulus électrique de nuit en Corse et dans toute la France un siécle après
avoir inventé le chauffeau solaire.
Certes ces visions stratégiques nous en payons le prix
notamment en France avec l’EPR c’est-à-dire l’Entêtement Persistant Ruineux.
Mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Dans une Europe ou l’absence de
vision stratégique laisse libre cours à tout les assujetements aux volontés
extérieures, le laisser faire le marché (en français laissez faire les gros) n’est
pas mieux.
Nous pourrions mettre en place un système publique,
localisés sur un territoire, alliant la force du local avec la puissance de la
mutualisation globale. Il s’agit du modèle fédératif, toujours complexe a
organiser mais le meilleur rapport performance/démocratie. Chaque territoire
correspondant au poste source électrique serait doté de ses moyens les plus décentralisés
de production. Cela favoriserait inévitablement l’artisanat local, les petites
entreprises, l’appropriation par territoires de compétences. Les moyens de
stockage decentralisables comme les batteries serait aussi mutualisé dans les postes
de transformation basse tension. Les moyens de stockage saisonniers comme l’hydrogène
ou les barrages serait mutualisé à une autre échelle.
Dans son indispensable livre « Une question de
taille » ,l’auteur fait remarquer que dans la nature, les sociétés
humaines la question de taille est une question de proportion. Il n’existe pas
de société démocratiques si l’état est trop grand : Chine, Europe, USA… on
ne peut envisager de démocratie que si la taille de l’état est limitée à
quelques millions d’individus, voir quelques dizaines pour certains. Il ne peut
y avoir dans la nature d’insectes géant, pour la bonne raison qu’ils ne sont
pas viables physiquement (pour la taille plus grande la nature fait des
vertébrés). De même il ne peux exister d’humains de tailles trop petites ou trop
grandes, le géant de gulliver et ses lilliputiens ne sont que des chimères. La question
n’est pas de savoir si grand ou gigantesque (comme adore les marconiens) ou
petit (comme dit le « small is beautiful » est formidable, il est de
savoir si un système ou une organisation est de la bonne taille pour qu’il soit
gérables, démocratiques, humaines…La question de taille est fondamentale, une multinationale
ne sera jamais humaine privée encore moins que public.
Revenons à notre sujet la privatisation de l’énergie
en France. Il est clair qu’à l’alternative entre un monstre public ou privés le
public reste le moins dangereux même si le nucléaire contredit ce discours en France.
Une fédération e producteur publics indépendant,
propriété des habitants, mutualisant les domaines dont l’échelle est pertinente
est possible avec les énergies renouvelables. Cette fédération proche des
habitants pourrait mettre en place le volet le plus compliqué d’une vraie
politique énergétique d’avenir : le financement des économies d’énergie et
l’indispensable réduction et restrictions de la consommation énergétique.
Celle-ci pourrait nous permettre de diviser par 2 rapidement puis plus tard par
5 notre consommation tout en augmentant notre bien être. Cela passe évidement
par des changements d’habitude de consommation de mobilité et de consommation
mais surtout par la fin de la priorité aux grandes structures capitalistes. Qui
croit encore qu’on est plus heureux en surconsommant de la mobilité stressante ,
de villes tentaculaires, du tourisme de masse, des lotissements solitaires, des
produits obsolètes, de la solitude numérisée ?
Le parallèle avec l’agriculture pourrait être fait, on
ne sauvera pas nos sols agricoles avec de l’agro-buisness mais des petits
paysans…
Reste à nous fédérer pour l’imposer, cette question
est de taille…