...chroniques post-glaciaires sur l'énergie, le climat , la foret, le nucléaire et tous ce qui va avec comme l'économie, la révolte, la répression
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lundi 13 décembre 2021
Dissonance cognitive a tous les étages
En politique nous avons longuement cru que le discours et les idées aboutiraient aux actes, alors que la théorie psychologique nous dit que ce sont les actes qui aboutissent au discours. Engager dans des luttes politiques depuis des décennies, j’ai toujours constaté que les actes fournissent ensuite les discours…la lutte des gilets jaunes en fut exemple flagrant…Un intellectuel assis va moins loin qu’une brute qui marche….
Mais une fois engagé dans une croyance, il est bien difficile dans sortir surtout si l’engagement est fort.
Le degré d’engagement dans une croyance apporte aussi une difficulté à reconnaitre l’erreur.
Si vous croyez dans une théorie ou autre chose, un couple, une organisation pendant des années et que vous y investissez beaucoup de temps et d’énergie et que la réalité vous démontre que vous vous êtes trompé, vous niez la réalité et persister dans l’erreur. Si vous le fait pas, c’est la dépression assurée. Si vous admirez profondément une personne, que la chérissez comme un gourou, le jour ou vous annonce qu’elle a ait des actes monstrueux, vous accusez les victimes de mensonge ou de complot. Comme pour Tariq Ramadan. Si vous adulez le bloc communiste, a la chute du mur vous allez chez casto acheter des parpaings. Si votre engagement dans cette croyance est relativement faible, vous pouvez arriver à reconnaitre l’erreur plus facilement, si votre engagement fut total, la difficulté est réelle. Alors s’enclenche une recherche de biais de confirmation, on recherche toutes les informations confirmant ce qu’on présentait, le complot, la machination, le déni. L’algorithme de Facebook choisit ce qui fait monter ces recettes publicitaires et maintient votre temps sur facedebouc, il vous fournit un catalogue très varié et fourni de théories renforçant votre croyance. Nous sommes à l’ère de la désinformation sur mesure, finie la standardisation de la grosse propagande, c’est à la portée de tout artisan un peu doué là-dedans, le marché s’est libéralisé.
La médecine moderne et ses intérêts gigantesques a fabriqué et
fabrique bien des remèdes dangereux ou inefficaces. Ses abus sont nombreux
depuis des années, les scandales à répétition sont-ils la preuve qu’il abuse
plus ou que les abus se voit beaucoup plus ? Personnellement, je pense que la
répétition des scandales est la preuve que dans notre monde moderne il est plus
difficile d’étouffer un scandale qu’avant (comme pour la corruption politique).
La critique à faire à la médecine classique, est qu’elle se focalise sur le
soin (la réparation) et non sur la santé (la maintenance). C’est une dérive inhérente
à la marchandisation de la médecine, de la tarification à l’acte, du principe même
de la médecine libérale. Fonctionnarisons les médecins ou payons-les aux
nombres de patients chez eux, supprimons la tarification à l’acte ! Quand le
capitalisme s’empare d’un secteur, il dénature toujours la mission. Surtout si sa
dénaturation procure beaucoup plus d’argent que faire son vrai taf. Si prévenir
rapporte moins que guérir, il préféra guérir et le « Vaut mieux prévenir
que guérir » devient « Guérir rapporte plus que prévenir ».
La critique de la médecine classique a amené beaucoup de gens à faire appel aux
médecines dit « Alternative » ou"douces" pour se garder en bonne santé. Si les médecines
alternatives, ancestrales, par les plantes, ont toujours misé sur le maintient
en bonne santé, l’équilibre, la dynamique du vivant, la raison est qu’elles
sont peu efficaces dans le soin. S’il vaut mieux avoir une bonne hygiène de vie
et un équilibre avec des tisanes et de la méditation pour éviter d’attraper le
cancer, il vaut mieux éviter de soigner le cancer déclaré avec uniquement une
tisane et de la méditation.La médecine moderne a rendu le soin efficace, mais se focalise sur les conséquences plus que sur les causes. On peut vivre en mauvaise santé plus longtemps !
Depuis 20 ans se développe à toutes vitesses des médecines alternatives qui deviennent elles-mêmes un sacré bizness. Heureuses de leur succès certains représentants de ces médecines s’aveuglent de leur succès commercial. Ils se radicalisent et croient maintenant pouvoir agir aussi sur la réparation et même les maladies le plus graves, cancer, épidémies, ils deviennent omniscients. Le pur charlatanisme y côtoie de vraie thérapie naturelle.
Dans leur discours depuis des décennies la condamnation des vaccins a été une marotte, une mode, un outil de distinction bien commode dans des pays et une époque où les épidémies avaient disparu. Pourquoi vacciner ses enfants à la rougeole alors que cela peut avoir des conséquences négatives. Les vaccins en inoculant la maladie ont toujours abimés une très faible part des vaccinés. Selon le principe qu'on ne parle que des trains qui arrivent en retard, les vaccins on servi d'explications au cas inexpliqués de maladie d'enfants. Ce mouvement antivax est d’abord passer inaperçue et fut sans conséquences jusqu’au covid. Mais comment expliquer ce succès. Cette fixation. Bien des raisons existent.
Le premier est l’échec d’abord de la médecine réparatrice qui cherche toujours à agir sur les causes et jamais sur les conséquences et la dégradation de la santé de la population. L’échec de la politique d’une offre de soins publics ou privés et non d’une politique de santé (prévention).
La modernité nous a amené foule de guérisons et protéger des épidémies mais nous a amener aussi la dégradation de l’alimentation et du mode de vie de
nos sociétés, les épidémies d’obésité de diabète, la gloutonnerie de sucre, la
fin de la marche à pied, la pollution de l’environnement. Malgré la médecine réparatrice, l'état de santé de la population se dégrade. L’espérance de vie en bonne
santé ne fait que de baisser depuis des années, ben bref on fabrique des vieux en
mauvaise santé qu’on maintient en vie avec une surenchère médicamenteuse et des
soins qui coutent de plus en plus cher et rapporte un max au vendeur de pillule. Ce modèle est une impasse, comme l’agriculture
chimique. La médecine alternative qui mise sur la santé a des résultats qui satisfait
une part de plus en plus grande la population, elle limite les impacts de la modernité, en prônant une alimentation saine et un mode de vie moins agressif. La médecine réparatrice en rendant les conséquences supportables, a l'effet pervers qu'on s’occupe peu des causes.
Le truandage sur les médicaments existe en médecine depuis que la nuit des temps. Face à la maladie, vendre de l’espoir est aussi vieux que la médecine. La médecine alternative en est bourrée bien autant que la médecine classique.
Mais une épidémie peu mortelle survient. Si elle était très mortelle, le débat serait autre. Les gens en mauvaise santé sont d’abord frappés mais pas que: la maladie peut évoluer de manière aléatoire au bout d’une semaine. Un vaccin évite les morts. Une part importante des partisans de la médecine alternative refuse de se faire, vacciner, la passe sanitaire finit de les braquer.
Si la dénonciation de la politique de soins pro-business et
la promotion d’une politique de santé et de prévention m’a toujours plu dans la
médecine alternative, le manque d’autocritique et d’évaluations des résultats m’ont
toujours paru étonnants au nom d’une forte idéologie de « liberté »
concept bien pratique, la dénonciation des vaccins m’a toujours paru
idéologique incohérente. Les vaccins provoquent une réaction du système immunitaire,
ils sont une méthode douce, de prévention, ils font partie d’une bonne
politique de santé. Le coté exponentielle d’une épidémie virale qui devient incontrôlable,
a toujours obligé les états à prévenir au lieu de guérir. Une épidémie d’obésité,
laisse son temps, elle se mesure en décennies et permet de vendre de gros 4*4 et des médicaments
et de la malbouffe. Un virus ne rapporte rien quand il infecte pas grand monde. Un maximum si beaucoup sont infectés. Les vaccins sont devenus un des rares outils de prévention déployé à
grande échelle, ils tombèrent donc aux mains de BIGPHARMA, ne leur rapportaient
pas grand-chose comparé aux autres médicaments, alors en France, SANOFI
focaliser sur la rentabilité n’investis peu dans la recherche, laissant partir les
inventeurs des vaccins ARN à l’étranger.
Mais revenons à la dissonance cognitive (qui nous affectent tous un jour ou l'autre).
Mais une fois enfermée dans un discours, opinion, nous ne pouvons avec la dissonance cognitive en sortir sans une remise en question douloureuse. La fabrication des vaccins est réalisée par BIG PHARMA, dont on peut raisonnablement avoir peu confiance suite au scandale du Mediator de la Dépakine, etc.…Pour les adeptes de la médecine douce, le syllogisme est rapide, les vaccins sont faits par big pharma, les vaccins sont dangereux, ils ont rapidement jeté le bébé avec l’eau du bain. Les réseaux sociaux n’étant pas pour la nuance, l’époque n’étant pas à penser contre soi-même, nous avons a été sommé de choisir son camp. Tout était prêt pour une bonne dissonance cognitive. L’invention d’une technique moderne de fabrication du vaccin qui amène des incertitudes inhérentes a toutes nouveautés a été la planche de salut quand on ne voulait pas renier des années de croyances. La libéralisation du savoir qu’est l'invention de l'internet fait monter en assurance chacun. Il permet a chacun de croire qu'on est un spécialiste en trois ou quatre YouTube. Comme chaque libéralisation ,celle du savoir a amené aussi sa dérégulation et elle a permis a un tas d’entrepreneur de la bouillie pseudo-scientifique de faire fortune.
Vous pouvez rire des antivax et des de leur dissonances cognitives mais on peut se poser une question vertigineuse : la passe sanitaire serait-il pas le passe qui cache l’impasse.
Ce qui arrive aux antivax arrive aussi aux capitalistes, aux libéraux, aux bourgeois (nous) face à la destruction du climat, face à ce qui restera dans l’histoire de l’humanité comme le temps, l’âge des catastrophes, la catastrophère, le CATASTROPHAGE. (Catastrophe en grec veut dire bouleversement, dénouement).
La catastrophe climatique qui va balayer notre siècle provoque une dissonance cognitive à tous les étages.
Everybody knows chantait Leonard Cohen.
Tout le monde sait au fond de soi-même, mais tout le monde fait semblant raconte la chanson….
Tout le monde sait que c’est maintenant ou jamais raconte aussi la chanson.
Tout le monde sait que le bateau fuit….
Tout le monde sait que la peste arrive et se propage s rapidement.
Pourtant si tout le monde sait, nous dissonons collectivement.
Les capitalistes dissonent en croyant pouvoir s’offrir une croissance infinie grâce a la virtualité de leur finance (quoi les plus gros des plus gros vendent leur actions ces temps-ci, preuve que ça pue). La conséquence de cet artefact qui prolonge la croissance, ils anéantissent le bien commun précieux qu’est la monnaie et nous provoque une inflation qui ruinera les plus pauvres (cela a déjà commencer). Tout le monde sait que ces milliards sont virtuels. Nous devons même plus taxer les plus riches mais rationner leurs dépenses réelles, limiter la conversion entre actifs financiers et actifs réels sinon ils nous dépouillerons de tout.
Les libéraux dissonent en croyant réguler tous les dérèglements de notre système avec le marché, alors que le marché ne marche pas. Mais plus il échoue à réguler, plus ils privatisent…Ils limitent la démocratie pour la défendre….
Les bourgeois instruits angoissent face a l’avenir du monde. 20 % de la population mondiale est responsable de 80 % des émissions de CO2. La moitié de nos émissions sont absorbés par les plantes et les océans. Il suffirait donc que ces 20 % réduisent par deux ou trois leur émission pour avoir une chance de s’en sortir. Mais nos modes de vie ne sont pas négociables, les maisons toujours plus grandes, les voitures plus grosses, nos voyages plus lointains… Alors nous les bourgeois du monde nous dissonons et au lieu de nous livrer a de vertigineux changements (de système économique, de système énergétique, agricole, d’urbanisation, de mode de vie), nous continuons dans la même direction le pieds sur l’accélérateur, entrainant tous les passagers du bus tout repeint en vert dans la catastrophe. La dissonance nous fait construire des murs et boucemissairise les étrangers, les activistes, les affamés….
La dissonance cognitive est une souffrance, afin de la réduire
nous adaptons notre croyance à nos actes. Si vous chargez des policiers de martyriser
des réfugiés climatiques, ils deviendront racistes rapidement pour être
en accord avec leurs actes, sinon ils se suicident ou démissionnent. A la fin le métier n'attire plus que les racistes. Une population qui rejette et martyrise des réfugiées
deviendra elle aussi raciste afin de se mettre en accord avec ses actes......
Nous devons accueillir les réfugiés climatiques de manière humaine, pour sauver la démocratie, pour nous sauver des racistes et du fascisme. Ce qui est bien le contraire que ce que penses les bourgeois du type de Macron ou socialo, qu’en étant dur dur avec les réfugiées on évite de faire monter le racisme, ou qu’une politique d’accueil fait monter le racisme.
Que faire face à la dissonance cognitive, peut-être l’utiliser !
Nous seulement c’est injuste sur le plan moral, nous grands pollueurs climatiques créons des réfugiés climatiques à foison nous refusons d’accueillir les conséquences dont nous sommes la cause . Le plus stupide est que nos pays sont à démographie faible. Mais c’est en plus dangereux pour nous ! L’accueil des réfugiées climatiques est un vaccin contre le racisme et le fascisme….
Ce texte est dédié a toutes les victimes passé, présentes
et futur de la catastrophère
Photovoltaïque et artificialisation des sols dans le Buech : Invitation à nous rejoindre
Du photovoltaïque, oui, mais pas sur des terres agricoles, naturelles ou forestières !
Dans le Buech comme ailleurs, détruire la biodiversité et des espaces naturellement
fixateurs de carbone, pour faire de l’électricité « décarbonée » est un non-sens !
Les signataires de ce document, habitants du Buech, vous invitent à les rejoindre pour défendre nos communs, ces terres considérées à tort comme « pauvres et improductives » alors qu’elles sont une source de biodiversité, ces terres vivantes que certains voudraient convertir en support inerte pour la production d’électricité photovoltaïque.
Nos cibles ne sont pas les élus, municipalités, collectivités et administrations locales,
agriculteurs, etc. qui se sont laissé tenter par le revenu issu de la location de leurs terres pour des installations photovoltaïques à grande échelle. Nous souhaitons au contraire participer à la fédération de tous ces acteurs, qui partagent le même pays, les mêmes paysages et les mêmes sols, pour bâtir une force de résistance locale à ces opérations.
D’autres solutions existent, pour le climat, pour la biodiversité et pour les habitants de notre
région. Explications :
Les constats
Oui, le dérèglement climatique (dont les premières manifestations sont flagrantes) est
un problème majeur et la France est en retard sur ses engagements.
Oui la chute de la biodiversité s'accélère et est un problème tout aussi majeur.
Oui, il est donc impératif de cesser l'artificialisation de nos sols.
Oui, la politique de nos gouvernants nous mène droit dans le mur.
Oui, il est impératif de réduire rapidement l’impact de l’homme sur la planète en
engageant une large réflexion sur nos besoins essentiels compatibles avec ses limites.
Oui le photovoltaïque est l’un des moyens de produire une énergie décarbonée (ou presque) et avec un moindre impact sur l’environnement.
Oui c’est un moyen de réduire progressivement la part du nucléaire, ruineux (Cf l'EPR) et dangereux.
Oui, la fourniture clefs en main de centrales à énergie renouvelable par des entreprises privées est devenue un business florissant et bien au point auprès des particuliers et des collectivités, en minimisant souvent les impacts négatifs.
Nous refusons cependant de voir massivement artificialiser les sols, ici et ailleurs, au nom de cette lutte climatique. En effet :
Les sols sont un bien commun très précieux (source de l'essentiel de notre alimentation et énorme puits de carbone notamment) et une ressource non-renouvelable à l'échelle humaine (il faut un siècle pour constituer naturellement 1 cm de sol).
Ce n’est pas nécessaire car il existe au niveau national suffisamment d’espace sur les toitures, les zones de friche et les parkings pour installer la puissance photovoltaïque suffisante (1). Localement cela reste à étudier en détail (3).
Les principaux motifs de la prolifération de ces installations dans les alpes du sud et notamment dans le Buech sont le bon ensoleillement, l’accessibilité du foncier et l’ « acceptabilité sociale » (2), qui permettent de générer d'importants profits pour les opérateurs privés.
Cela soumettrait nos territoires à la convoitise des grandes entreprises prédatrices dans une nouvelle forme de colonialisme ; l’essentiel des profits générés quitte notre territoire et l'énergie produite ici est principalement consommée dans les grandes agglomérations du sud de la région (avec pour conséquence annexe de nouvelles lignes à haute-tension), les capacités de production installées allant bien au-delà de nos besoins locaux.
En revanche nous demandons :
Qu'en premier lieu soient favorisées les initiatives, à l'échelle régionale et nationale,
pour réduire les besoins en énergie, ce qui est indispensable.
D'inciter à la généralisation à grande échelle de l'autoproduction dans les lieux
d'habitation (individuels et collectifs), les entreprises, les administrations .....
Que soient encouragées et accompagnées les initiatives citoyennes de financement et de création de centrales photovoltaïques comme alternatives à ces projets « hors sol » (notamment les projets collectifs, comme les centrales villageoises).
Que soit effectué un inventaire précis des zones artificialisées propices au
photovoltaïque dans les départements (3) de la région.
Que les décisions prises en matières énergétiques, environnementales et en général de
tout ce qui touche au patrimoine commun des municipalités, soient arbitrées, pour plus
de transparence, sous forme de démocratie participative.
Voici donc en quelques mots ce qui nous préoccupe : voir disparaitre nos paysages et les gites offerts encore à la biodiversité sur notre territoire : un commun que nous voulons continuer à partager avec le reste du monde vivant et non livrer à l’appétit de quelques-uns.
Tout ceci doit être expliqué en détail point par point. Nous le ferons ici et là lors des réunions et des visites « botano-voltaïques » que nous organiserons encore, en partageant connaissances et expertises pour agir plus efficacement.
En même temps nous avons besoin de vos informations sur les projets photovoltaïques à l’étude dont vous auriez connaissance pour en établir une carte participative (4).
Et nous continuerons à nous opposer à tous les projets photovoltaïques sur les terres naturelles, agricoles ou forestières, existants et à venir dans le Buech et ailleurs en PACA, par tous moyens à notre disposition.
Signé : Un collectif citoyen éphémère mais qui espère ne pas le rester ….
(1) Il est prévu dans le schéma régional d’aménagement PACA (SRADDET) 500 MW d’installation Photovoltaïque dans le Buech d’ici 2050, ce qui correspondrait au défrichement de 1500 ha de terres. Si l’ « acceptabilité sociale » le permet, rien n’interdira de poursuivre au-delà de cet objectif. En outre une ligne THT de 225000 volts est envisagée pour desservir le Rosanais.
(2) Cette acceptabilité sociale, veut dire « passivité d’une population rare et vieillissante », et « communes en grand besoin financier du fait de la baisse des dotations globales ».
(3) La SAPN (société alpine de protection de la Nature, Gap) demande aux autorités de faire réaliser une cartographie des terrains artificialisés propice au photovoltaïque. Une demande de bon sens, adressée à la préfecture est restée sans réponse à ce jour. Une telle étude permettrait d’orienter les investisseurs vers des projets certes un peu moins rentables mais plus en cohérence avec les besoins du territoire et le respect de l’environnement.
(4) Chacun est invité à participer à l’établissement d’une cartographie des projets photovoltaïques dans le Buech (celle-ci a été initiée lors du débat sur ce sujet organisé à Montclus le 16 octobre) ; chacun peut y contribuer en questionnant son entourage sur les projets (ou les bruits de projet), en relisant les comptes rendus des conseils municipaux (parfois quelques lignes seulement !), en consultant les demandes de permis de construire à l’affichage municipal, en s’intéressant aux modifications du Plan Local d’Urbanisme (nb : les modifications du PLU peuvent concerner plusieurs motifs, il faut donc trier, éplucher), aux consultations publiques…
Quasiment toutes les communes et les grands propriétaires du Buech ont été sollicités par des opérateurs (Engie, Boralex, Valorem, Neoen, Mulliez, CNR, …). Pendant les négociations, les informations sont souvent protégées par des clauses de confidentialité. Le processus est discret et il est difficile d’être informé à temps pour réagir.
Pour nous écrire : soupesetbobines@orange.fr (objet : Photovoltaïque)
lundi 22 novembre 2021
A quoi reconnait ‘on un syndicaliste efficace, honnête et combatif ?
En Inde on dit qu’on reconnait un syndicaliste honnête et combatif quand on le retrouve battu à mort dans la rue en rentrant chez lui. En France, les mœurs sont différentes, on le reconnait quand il reçoit une convocation à entretien préalable à licenciement.
Il est des syndicalistes qui on a la fois la combativité et la méthode. D’esprit frondeur, ils n’agissent pas en soldat de grosse machine, commandé par un général loin du champ de bataille, ils agissent en sniper, en petit groupe, efficaces, pragmatiques appuyant la ou l’injustice est la plus crasse, détricotant l’idéologie adverse, ridiculisant la propagande, s’appuyant sur les colères là ou elles existent, dynamisant la révolte et soufflant sur les braises. Souple, rapide, tenace, pas achetable, en direct, pas négociable car pas dans une bureaucratie syndicale, ces types sont une plaie permanente pour les dirigeants de grandes entreprises qui ont décidés de transformer un service public en major du CAC 40, un cauchemar absolu pour carriériste issus d’école de commerce ou de management.
Mais le pire de ce que l’on reproche est que non seulement ils revendiquent des meilleures conditions de travail mais il on le toupet de questionner l’utilité sociale du modèle de l’entreprise et de proposer un service public, bien commun au service d’une tache vitale pour tous l’électricité dans une logique d’équité et d’efficacité. Non seulement il propose, mais il démontre à longueur de médias l’inefficacité du modèle du « toutpourleprofit » et du managementparlatrouille.
Ils ne rêvent pas que de petites augmentations, il casse l’idéologie de leur hiérarchie. Cette hiérarchie est intimement persuadée que leur modèle est le meilleur. La meilleure preuve est que ce sont eux qui la portent, eux les meilleurs. Il attaque une foi religieuse. Pour eux c’est une faute grave.
Alors, en France, faute d’être en Inde ou en Colombie (et a ces détails on reconnait un état de droit à un état mafieux, ce qui n’est pas rien) vient la solution du licenciement pour faute.
Peut être que le tribunal cassera le jugement, et q’EDF sera condamnée plus tard comme le fut pour Véolia, le lanceur d’alerte Jean Claude Touly, peu importe, l’important est de virer le sniper.
Mr André Phillipe est convoqué pour un entretien préalable d’Embauche, nous les Gilets Jaunes du 05 avant lutter avec lui contre la privatisation des barrages et le dénonçons cette atteinte intolérable à la liberté du droit syndicale inscrit dans la constitution. Car si en France on de ne frappe pas à mort les syndicalistes encore le droit d’exercer ce droit peut couter son travail même dans une entreprise fondée par un communiste en 1946 pour fournir un service public de l’électricité et modèle du droit du travail….
Alors pour ceux qui le souhaite et peuvent venez le deux décembre a Lyon soutenir Philippe André.
Lettre de Mr André à son licenciement
- si c’est un tract que vous me reprochez, j’aurais envie de solliciter un porte-parole fédéral de SUD, Jérôme Schmitt ou Anne Debrégeas, en l’occurrence ;
- si c’est notre position lors de la PPL Gontard du 14 octobre dernier au Sénat, puisque favorable à ce qu’on extraie de l’entreprise les barrages qui constituent une véritable vâche à lait, j’aurais envie de solliciter monsieur le sénateur écologiste Guillaume Gontard ;
- si c’est le travail que je fais avec nos femmes de ménage bafouées, comme notre inspectrice du travail, plus de 5 mois après le courrier de cette dernière (et plus de 14 mois après ma première demande accompagnée des extraits du code du travail qui l’exigent), nos femmes de ménage n’ont toujours pas de chauffage que vous leur devez dans leur local vestiaire, ni le moindre point d’eau adjacent, j’aurais envie de solliciter monsieur le député insoumis François Ruffin ;
- si c’est le procès que nous avons gagné contre vous au TGI (dont l’appel est imminent) avec votre façon illicite de refuser les 32 heures collectives et la semaine de 4 jours aux salariés de votre unité, comme le libre accès au temps choisi, les 14 procès aux prud’hommes que les salariés vous ont intenté depuis, avec l’aide de SUD (illicite parce que contraire à l’accord national de 1999 toujours en application à EDF), ou en lien avec la façon tout aussi illicite dont vous avez modifié de force et contre leur gré le contrat de travail de plus de 120 personnes le premier août 2021, j’aurais envie de solliciter mon avocat du travail, maître Pierre Janot ;
- si c’est en lien avec mes convocations par l’assemblée pour des auditions qui par la commission des affaires économiques, ou par celle de l’aménagement du territoire, j’aurais envie de solliciter madame la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel ;
- si c’est en lien avec votre réorganisation délétère, refusée par 95% de vos agents, et mettant en danger de mort économique notre unité, la DTG, j’aurais envie de solliciter monsieur Rémy Garçon, plus grand expert hydro climato du groupe EDF que vous venez de jeter comme une vieille chaussette pour avoir travaillé avec SUD (dans nos convocations à l’assemblée comme au sénat, ou dans les ministères) et pour avoir dépassé l’âge limite de 60 ans, j’aurais envie de solliciter monsieur Rémy Garçon
- si c’est en lien avec mes convocations par le sénat pour des auditions par la commission des affaires économiques, j’aurais envie de solliciter madame la sénatrice républicaine Martine Berthet ;
- si c’est en lien avec nos rendez-vous réguliers avec le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, j’aurais envie de solliciter madame la ministre d’Etat Barbara Pompili ;
- si c’est en lien avec nos rendez-vous réguliers avec le Ministre de l’Economie et des Finances, j’aurais envie de solliciter monsieur le ministre d’Etat Bruno Le Maire ;
- si c’est en lien avec les deux alertes danger grave et imminent pour l’ensemble du personnel de la DTG (que notre directrice, madame Emmanuelle Chevennement, harcèle, violente, et détruit, avec des indicateurs clairs et des appels au secours de plus en plus inquiétants et répétés de personnes de plus en plus jeunes et alignées), que j’ai déposées les 10 mai et 18 novembre de cette année, pour éviter que la petite DTG ne devienne un nouveau petit France Telecom, j’aurais envie de solliciter madame la sociologue du travail Danièle Linhart ;
- si c’est en lien avec le travail de fond que nous menons contre votre projet délétère Hercule et contre l’absurdité de la mise en concurrence du marché électrique, avec des journalistes du Monde Diplomatique, de Médiapart, de Libé, du Monde, du Canard Enchaîné, de Politis, de Reporterre, de Bastamag, de Blast, du Figaro, du Point, de France Télévision, de Radio France, de RTL ou d’ailleurs (pardon pour ceux que j’oublie), j’aurais envie de solliciter la ou le journaliste dont la collaboration pose problème ;
- si c’est en lien avec l’une des 80 projections / débats de l’excellent documentaire « Barrages, l’eau sous haute tension », de Nicolas Ubelmann, qui pourtant défend les intérêts du service public de l’hydroélectricité, que j’ai co-animées avec mes ami.e.s de la CGT, experts, ou élu.e.s ou anciens cadres dirigeants de l’entreprise, j’aurais envie de solliciter un ancien directeur d’EDF Hydro, Jacques Masson ou Jean-François Astolfi, ou directement le réalisateur Nicolas Ubelmann, pour qu’il puisse raconter comment vous lui avez refusé l’accès aux barrages et usines alors qu’il défendait vos intérêts…
- tant de sujets à travailler pour vous combattre, que les idées me manquent…
- … je sèche… mais cette liste n’est nullement exhaustive.
samedi 30 octobre 2021
Déserts médicaux. Le cri d'alarme d'un médecin de campagne
Déserts médicaux.
Le cri d'alarme d'un médecin de campagne
Une nuit de début octobre, Frédérick Stambach a constaté le décès d’un homme qui n’avait pu être pris en charge à cause des insuffisances du système de santé local.
L’intervention de trop pour ce généraliste en Haute-Vienne qui a adressé à l’Humanité une lettre coup de poing où il appelle à renverser les politiques austéritaires :
« Nos gouvernements ont sciemment organisé le chaos sanitaire »
écrit-il.
Médecin généraliste à Ambazac, Frédérick Stambach est ce que l’on peut appeler un praticien aguerri.
À 39 ans, dont huit à exercer dans cette commune rurale voisine de Limoges, à la jointure de la Haute-Vienne et de la Creuse, le docteur a l’agenda de consultations rempli plus que de raison et le téléphone en surchauffe permanente.
À ses rares heures perdues, le thérapeute, qui endure chaque jour les conséquences d’un désert médical, se mue en citoyen engagé au chevet de notre système de santé au sein du collectif Ateliers pour la refondation du service public hospitalier (1).
Aguerri, il pensait l’être.
Jusqu’à ce soir d’octobre et la constatation inhumaine de ce décès.
« J’avoue avoir mis plusieurs jours à m’en remettre », glisse-t-il dans le courrier adressé à l’Humanité le 13 octobre.
« J’ai eu l’impression d’entrevoir notre futur à la campagne car déjà nous n’y arrivons plus et la situation ne va faire que s’aggraver…
L’angoisse est générale chez les patients et les soignants face à cette situation », souligne-t-il.
Avant de reprendre :
« L’élection de l’année prochaine m’a donné envie de lancer ce bien modeste cri d’alerte. Ce gouvernement nous entraîne dans l’abîme sanitaire. »
Émouvant, son témoignage l’est assurément tant ses constatations rigoureuses prennent aux tripes.
Nous publions donc son « j’accuse », que lui voit aussi comme « une sorte d’hommage pour ce patient mort seul, alors qu’il aurait dû être à l’hôpital».
(1) Le collectif a publié Soigner - Manifeste pour une reconquête de l’hôpital public et du soin. C & F Éditions.
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J’accuse notre gouvernement et ses prédécesseurs d’être responsables de la destruction de notre système de santé au point que, en 2021, des patients meurent en France faute d’une prise en charge élémentaire.
Je les accuse d’avoir organisé sciemment le chaos sanitaire à venir et, pire, de l’avoir aggravé en pleine pandémie.
Le résultat pour nos concitoyens sera de l’angoisse et des milliers de morts inévitables dans les années à venir.
Sur mon vaste secteur d’astreinte, correspondant au quart nord-est de la Haute-Vienne, j’ai été amené à réaliser une intervention dans la nuit du 7 au 8 octobre qui condense l’ensemble des dysfonctionnements de notre système de santé.
Un patient de 62 ans a été retrouvé sans vie à son domicile, se situant à une heure de route de mon cabinet.
Il faisait depuis plusieurs mois des allers-retours aux urgences, dont le dernier datait d’une semaine.
Le courrier de sortie, que j’ai pu consulter, montrait que son état clinique comme biologique était très préoccupant et aurait nécessité une hospitalisation.
Malheureusement, n’ayant aucun lit disponible, mon confrère se voyait contraint de le renvoyer à domicile avec un rendez-vous rapproché.
On en est là tant que le patient tient debout et, devant l’absence de solution hospitalière, on “temporise”.
Premier dysfonctionnement structurel.
Le patient vit seul, en pleine campagne limousine, dans un désert médical : en quelques années, le nombre de médecins généralistes autour de cette commune est passé de 11 à 2.
Donc, personne pour assurer la surveillance du patient ou pour négocier une hospitalisation rapide.
Le patient reste donc sans surveillance, chez lui.
Deuxième dysfonctionnement structurel.
Ce patient démuni décède “brutalement”, le matin, pour n’être découvert que vers 16 heures, par sa famille venue de Paris exceptionnellement ce jour-là.
L’astreinte commençant à 20 heures, il faudra attendre que je puisse arriver à plus de 22 heures, mobilisant plusieurs heures deux équipes de gendarmerie qui se relaieront, la famille ne pouvant toucher au corps tant que la preuve du décès “naturel” n’a pas été apportée.
Ainsi, elle devra se contenter d’apercevoir le corps à moitié tombant de son lit pendant plus de six heures.
Une inhumaine et inutile souffrance supplémentaire.
Troisième dysfonctionnement structurel.
Cette histoire est comme une fenêtre ouverte sur notre futur.
Le nombre de généralistes va continuer à diminuer, amenant inexorablement la situation, déjà critique, à s’aggraver.
Même en pleine ville.
De plus, les pharmacies étant manifestement jugées trop nombreuses, les dispositions prises par notre gouvernement assurent la fermeture sournoise des officines : environ une pharmacie ferme tous les deux jours.
Il faut ajouter à cela la baisse constante des capacités hospitalières.
Ainsi, nous vivrons tous cette situation de plus en plus fréquemment, des personnes mourant seules, des familles abandonnées, faute de prise en charge.
Ils savent, et pourtant ils continuent
L’angoisse est terrible pour les citoyens de ces territoires, comme pour les soignants restants, saturés, qui voient les cabinets fermer les uns après les autres.
Ils nous demandent souvent :
“Mais comment va-t-on faire pour se soigner maintenant ?”
Nous ne savons pas, nous n’avons plus de solution à l’échelle locale.
La réponse ne peut être que collective, donc politique.
Car il ne s’agit pas d’un malentendu, cette situation est le fruit d’une stratégie délibérée, malgré les nombreuses alertes depuis plus de vingt ans.
Tout est écrit, tout est sur la table, ils savent.
Et pourtant, ils continuent.
Il est vrai qu’ils (elles) ne sont jamais concernés par les décisions qu’ils imposent pourtant à leurs concitoyens.
Imagine-t-on un ancien président sans médecin traitant, ou un ancien ministre de la Santé attendant sur un brancard quarante-huit heures aux urgences ?
Ou même un de leurs proches ?
Bien sûr que non, leur carnet d’adresses et leurs moyens financiers les prémunissent de ce genre de mésaventure, qui ne concerne que les “sans-dents”.
La vérité est crue : les plus pauvres, les plus âgés et a fortiori les plus pauvres âgés subiront violemment la destruction de notre système de santé, jusqu’à entraîner leur mort prématurée.
Il n’y a plus d’excuse pandémique, actuellement la pression liée au Sars-CoV-2 est inexistante sur le territoire métropolitain.
Lorsqu’on sait que la politique de fermeture de lits a continué en pleine pandémie historique, qu’il y a encore moins de soignants en poste comparé à 2020, on comprend que rien, plus rien, ne pourra les faire sortir de leur trajectoire mortifère.
Car, il faut le dire, cette politique est une politique de destruction des plus fragiles.
Est-ce cela, le but inavoué ?
Est-ce cela, l’objectif du macronisme, dans le droit-fil du sarkozysme, puis du hollandisme ?
Une sorte de malthusianisme social ?
La question mérite d’être posée,
tant les politiques suivies sur le plan économique et social sont d’une redoutable cohérence : l’épidémiologie a prouvé depuis longtemps que, plus les conditions socio-économiques se dégradent, en particulier les inégalités de revenus, plus la population est en mauvaise santé dans son ensemble, riches compris.
Donc, d’un côté, on détruit la santé de la population et, de l’autre, on détruit le système de santé (médical et médico-social à l’agonie), qui pouvait lui venir en aide.
Une véritable stratégie de l’angoisse
De plus, le gouvernement actuel semble prendre plaisir à maintenir dans une angoisse existentielle les plus démunis (retraités, chômeurs) avec des tracasseries administratives supplémentaires, agrémentées de baisses de revenus brutales.
Pour couronner le tout, la population intègre petit à petit qu’en cas de problème de santé, elle aura le plus grand mal à se faire soigner : il s’agit d’une véritable stratégie de l’angoisse.
Comment nomme-t-on une politique suivie avec un tel acharnement ?
Et ceux qui la défendent ?
Des criminels ?
Des incapables ?
Nous, soignants, ferons notre part dans le chaos qui vient.
Mais il est urgent de sortir la santé de considérations budgétaires techniques.
Il n’y a rien de plus politique que la santé, il faut la connecter avec les grandes questions socio-économiques contemporaines, notamment avec le carcan des traités européens.
La période électorale qui s’ouvre pourrait être propice à une telle prise de conscience, notamment après la crise du Sars-CoV-2 et la mise en lumière de notre dénuement.
Sinon, nous n’aurons plus qu’à contempler les sourires satisfaits de ceux qui poursuivront, bien à l’abri, leurs destructions cinq années supplémentaires.
(Les intertitres sont de la rédaction).
lundi 18 octobre 2021
Une loi au senat pour sortir définitivement les barrages de la privatisation
dimanche 17 octobre 2021
mercredi 13 octobre 2021
Tentative de mettre a l'abri les barrages du capitalisme, une occasion ratée au sénat
- Le rapport du rapporteur, sur lequel il y aurait tant à redire :
- Pour celles et ceux qui préfèrent sa version courte, la voici :
- Plus intéressant, le CR des débats (qui, étonnamment, n’ont pas été filmés, damned…) :
- l’affirmation que « Adopter le dispositif proposé, unilatéral et parcellaire car non négocié en amont, n’éteindrait donc en rien le contentieux en cours ». SUD se permet de transmettre ici ses comptes-rendus de deux rencontres avec la Commission Européenne. La première, le 6 novembre 2019, grâce à Yannick Jadot, avec la DG GROW de Marzena Rogalska, et la seconde, le 23 avril 2021 autour d’eurodéputés LFI et EELV rassemblés autour de Michèle Rivasi, avec la DG COMP (Anna Colucci) et la DG Energy (Catharina Sikow-Magny) :
- 1/ Peut-on sortir l’ensemble du système électrique de la concurrence ? Et sous quelles conditions eurocompatibles ?
- 2/ Peut-on éviter la mise en concurrence des barrages hydroélectriques ? Et sous quelle conditions eurocompatibles ?
- Dans son rapport, le rapporteur semble regretter que « l’article supprime le dispositif des sociétés d’économie mixte hydroélectriques (SEMH) ». Des dires de Marie-Noëlle Battistel, ces SEMH ont été conçues par elle pour Ségolène Royale dans une époque bien différente, dans laquelle il s’agissait de limiter la casse. Le problème principal des SEMH est double : 1/ un management évident par le privé, et 2/ SUD l’a démontré dans son rapport barrage : plusieurs opérateurs, même bienveillants, sur les barrages d’un pays, ça désoptimise le placement de l’eau, certes gratuite, mais en quantité limitée et finie, ce qui rend son optimisation délicate, et affaiblie dès qu’on sort d’un monopole public.
- Troisième et dernier point que SUD critiquera sans hésitation, l’affirmation que les conséquences financières du dispositif de « quasi-régie » sont omises. Pour le Gouvernement, le coût de sa mise en œuvre serait « vraisemblablement de plusieurs milliards d’euros ». De fait, bien des concessions de la SHEM sont déjà en délais glissants (date de fin de concession dépassée), et pour la CNR, par chance, la prolongation de ses concessions n’est pas encore actée, et les concessions du Rhône finissent encore en 2023 ! Les coûts de rachat des années perdues de concession seraient donc exceptionnellement faibles, si on souhaitait tout rassembler CNR, SHEM et EDF Hydro dans la même structure. On pourrait également avantageusement rappeler à la CNR qu’en 2001, quand les concessions d’EDF, déjà engagées jusqu’en 2023, le chèque remis à EDF pour 22 années d’exploitation perdue fut de 0 euros. Un principe qui devrait s’appliquer dans les deux sens, non ? Pour finir, si SUD est bien renseigné, dans l’esprit des législateurs écologistes, il s’agit de transférer dans cette structure uniquement les concessions échues, au fur et à mesure. Le coût imaginé dans leur astucieuse idée serait donc nul, non ?
- La prolongation des concessions de la CNR n’est pas encore actée, et les concessions CNR (23% du productible) s’arrêtent toujours en 2023, garantissant un coût très réduit de rachat du manque à produire ;
- L’essentiel des concessions de la SHEM (3% du productible) sont échues ou sur le point de l’être, donc disponibles pour l’Etat.
- EDF hydro (72% du productible) appartient à près de 85% à l’Etat.
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