Nous
découvrons quelque peu hébété·es les propos tenus par Emmanuel Macron
dans son interview donnée au Parisien (et réservée aux abonné·es) ainsi
que les réactions qu’ils ont engendrées. Le président désire « emmerder »
les non-vacciné·es jusqu’au bout. Soit. Rien de surprenant jusqu’ici,
il emmerde les Français·es de manière générale depuis le début de son
mandat….
Il
n’aura pas fallu attendre longtemps, les injonctions paradoxales et les
anti-mesures préventives reprennent dès le 1er jour de l’année ! Hier
soir, le Ministre de la santé a annoncé de nouvelles dispositions. Il a
choisi de les réveler « en exclusivité » au JDD, dans un article réservé
aux abonné·es ! En termes d’information et de…
Castex
a fait ses annonces lundi mais encore une fois rien sur les
universités… Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, de la
recherche et de l’innovation, a pris la parole à son tour mais pour dire
des âneries avec un air de paon comme à son habitude. Les étudiant.es
vont devoir subir le flou artistique…
Castex
annonce fièrement une prime mensuelle de 100 euros pour les infirmières
et infirmiers dans les services de soins critiques à partir de janvier.
Dans les services critiques SEULEMENT.Alors déjà pour commencer, on a
du mal à capter pourquoi les autres soignant.es ne toucheront
rien?Seraient-ils au final moins essentiel.les ??? Comment les
personnels soignants des…
Le
pass a été « vendu » comme un moyen de retour à la vie sans masques.
C’était un mensonge, et il a dangereusement favorisé la diffusion du
variant delta, mettant en danger la population et l’hôp
Épuration sociale en cours, on a retrouvé une
des armes du crime, la maison secondaire.... Nous, habitants des hautes vallées
alpines, sommes victimes d’une épuration sociale sans bruit ni fureur. Chaque
mois, nous apprenons le départ d’un ami, d'une connaissance, qui va ailleurs
chercher un terrain pour cultiver, un logement pour se loger.
Nous, habitants des hautes vallées alpines
sommes victimes d’une épuration sociale sans bruit ni fureur. Chaque mois, nous
apprenons le départ d’un ami, d'une connaissance, qui va ailleurs chercher un
terrain pour cultiver, un logement pour se loger. Ici, dans nos montagnes, la
spéculation immobilière chasse les modestes, les apprentis-cultivateurs, les
artistes précaires, les locataires sans garanties, les dégoûtés de l’obligation
de verser la moitié de sa paye a un proprio, véritable servage moderne.
Certains essaient de résister, construisent des yourtes ou des tinny-house ou
prennent des mobil-home, mais trouver un terrain est un calvaire, une lutte.
Certains en profitent pour louer fort cher un droit de pose a des Thénardiers.
La raison, la flambée récente des prix de
l’immobilier, qui s’ajoute à un énorme triplement en 20 ans des prix, cette
flambée s’est accentuée depuis le covid (+20 % en deux ans). La ruée sur la
maison individuelle provoque une inflation sur le peu de terrains disponibles
et se répercute sur les loyers.
Le laisser-faire-le-marché-ça-va marcher (mais
pour qui ?), l’abandon de toute politique de logement social, le trop-plein
d’épargne des riches, font partie des coupables. Certes, mais au rang des
accusés, il y a un absent de marque : le choix de la maison individuelle sur le
collectif. Et ce choix est rarement dénoncé, absent des débats, pas
questionnable. Pourtant, il renchérit les coûts, il mange énormément de
matériaux et artificialise des dizaines de milliers d’hectares. Ce choix a un
impact sur la consommation de terres agricoles plus important que toutes les
zones commerciales, zones artisanales et les projets de golfs, d’aéroports. Son
appétit est bien plus que tout leurs projets inutiles et imposés que nous
dénonçons haut et fort depuis des années, en luttant contre. Comme justement
comme ce golf de 40 ha financé par de l’argent public a 100 % au Crot, nouveau
caprice de la Comtesse locale (4 millions d’€). Ce choix est encore plus
néfaste que cette stupide et imbécile idée de raser des forêts pour mettre des
centrales photovoltaïques : pour lesquelles je vous renvoie a ce texte et
proposition simple. La raison est simple ; la population aime la maison
individuelle, et la destruction des sols que génère le pavillon est diffus, peu
spectaculaire : un peu par-ci, un peu par-là. La pensée écologique est baignée
d’un a-priori idéologique du SMALL IS BEAUTIFUL, pourtant il est parfois faux :
le bus est plus écologique que la voiture, le bâti collectif plus que le
pavillon, la mutualisation plus écologique que le « Chacunsageule » !
On ne le dit jamais fort, tant elle est
populaire même dans les milieux écologistes, mais un choix de construction est
responsable en majorité de la destruction des sols, c’est-à-dire de la
biodiversité. Artificialiser les sols, c’est détruire la biodiversité. Le dire
haut et fort, quitte a susciter l’étonnement et l’incompréhension, est
indispensable tant ce coupable passe pour un gars bien depuis qu’on l'a repeint
en vert. La maison individuelle n’est pas écologique et notre préférence, le
choix de la maison individuelle par rapport au petit collectif à quelques
étages, artificialise et bétonne des milliers d’hectares. Il le fait de manière
diffuse, sympathique, mais « MULTITUDE DE SMALL IS BIG », bien plus que tous
les projets inutiles réunis, est détestable pour bien des raisons. Le pavillon
occupe beaucoup de place, artificialise des terrains (30 % de la surface d’un
lotissement occupé par des routes), ce choix agrandit les routes, rend chers
les réseaux d’eau potable, d'électricité, de transport et rend le transport
collectif impossible. Sur 5 ha artificialisés 4 le sont par les routes et les
maisons individuelles. La maison individuelle est la fille de la voiture, sans
elle, impossible de l’habiter. Leurs rejetons sont le supermarché, la zone
commerciale. Bien plus gourmande en matériaux de construction et en énergie de
chauffage, elle provoque toujours plus de déplacements, de voitures et mange
les terres fertiles. Elle bouffe aussi le temps de ses habitants en transport
et en temps pour payer ce transport énergivore. Ce choix est aussi socialement
injuste : les réseaux d’eau, d’électricité, de transport et d’assainissement
coûtent bien plus chers au collectif que les bâtiments collectifs. Or tous ces
coûts sont mutualisés, socialisés. En résumé, les habitants des HLM financent
l’assainissement des maisons individuelles. Si les propriétaires de pavillons
devaient payer le coût réel des infrastructures que nécessitent les
lotissements le prix serait prohibitif : agrandir les routes, faire des
rocades, pomper l’eau sur des kilomètres, tirer des lignes électriques,
déplacer les habitants. Ce modèle est donc largement subventionné au profit de
la spéculation foncière source de bien de corruption… Le changement
d’affectation de terres, l'artificialisation, en clair ; c’est 15 milliards par
an de profit….
Il est sûr que nous comprenons les rêves
d’habiter à la campagne, loin dans la nature quand nous saturons de la ville.
Les rêves d’avoir son pied-à-terre(sic), la campagne pour s’oxygéner des
villes. Ses rêves sont compréhensibles, humains, mais ces rêves sont un
cauchemar pour le monde vivant et l’avenir. Ils ravagent la nature en
extraction et artificialisent nos sols. Cet urbanisme ne sera pas tenable dans
un monde à énergie chère. La sobriété, notre seul avenir possible, doit être
aussi foncière. Une autre critique moins objective du lotissement du monde et
ses conséquences est qu’il individualise encore et toujours plus notre monde.
Tout le monde veut sa bulle a grande baie vitrée sur beau paysage naturel
communiquant avec les autres électroniquement. Fin de la marche à pied, de la
noria des livreurs le matin, de la noria des voitures le matin et soir, le
lotissement du monde, chacun prenant sa maison pour radeau de sauvetage dans un
monde qui coule…. Un radeau qui carbure à la bagnole.
Mais il existe encore pire que la maison
individuelle. Elle a quand même le mérite d’être habité en permanence. Pire,
c’est la deuxième maison, la maison secondaire, celle des vacances, celle
utilisée quelques semaines par an, celle des volets clos 11 mois par an, le
placement financier récréatif et sympathique, l’épargne concrète, le placement
qui monte. Ici, c’est la pire des plaies, une maison sur deux. Nous assistons à
la ruée de riches boomers sur la montagne. Cette montagne qu’on trouvait trop
isolée il y a 20 ans mais qui avec Amazon propose tous les facilités de la
ville.Ces maisons secondaires sont un
fléau. La maison secondaire chasse aussi indirectement le paysan. Comme dans
toute gentrification, l’objet attirant le gentrificateur est chassé par
lui-même.
Impossible de louer une terre pour la cultiver
; personne ne veut avoir un paysan sur son terrain, c’est le meilleur antidote
pour qu’un terrain devienne constructible. L’acheter pour cultiver, a 200 € le
m², cela fait 1 € par tige de blé !
Nous revendiquons de pouvoir piétiner à deux
pieds les lois du marché et réclamons la construction des petits collectifs
sociaux et privés. Nous revendiquons la taxation progressive des maisons
secondaires qui alimenterait le logement social. Nous revendiquons un
changement culturel, le rejet de l’invention du 20ème siècle, le lotissement-bagnoles-individuel,
et proclamons que le collectif est le choix le plus respectueux de la terre, du
vivant et des humains. Nous proclamons que la maison secondaire est un choix
pour lequel nous n’avons pas assez de place ici. Alors que la montagne est belle,
pour qu’elle le reste, elle est rebelle à vos rêves de golfs, de béton, de
goudron, de forêts rasées au nom de l’écologie….
Sinon la montagne verra une épuration complète
des pauvres ou leur servage moderne à coup de loyers abusifs. Et nous n’avons pas
fini d’entendre ces boomers vieillissants râlant ne pas trouver des aides à
domicile, et concluant à la pseudo fainéantise des jeunes générations peu
motivées par le servage….
La propriété des uns s’arrête là ou commence
le servage des autres.
Il n’y a pas de recettes individuelles face
aux périls du 21éme siècle, que des constructions collectives possibles de
l’avenir….