Ils l'affirment de partout et vous le clamer, haut et fort pas de construction dans le golf !
Les Progolfs:
- Pas de construction dans la zone (heu juste un club house) !
Les No Golfs :
- Pourtant un golf est une zone classée artificialisée au lieu d'être classé naturelle. Les permis sont délivré actuellement en priorité sur les zones artificialisés.
Et ce document c'est quoi ? :
Les Progolfs: - C'est pas vrai, dans une une grande partie une zone inondable !
Les NG - Alors pour le Golf , ça craint !
LES PG: Rassurer vous , il y a un système d'alerte pour évacuer la zone si l'impétueux torrent du bosco don débaroule dans le golf et détruit la zone.
Après
quelques actions et de la communication, le projet de golf au bord du
lac de Serre-Ponson commence à être médiatisé. Toutefois seulement les
personnes vivant dans l’embrunais et ses alentours semble vraiment au
courant du projet qui revet une logique de développement touristique se
développant dans une grande partie des Hautes-Alpes. Rencontre avec un
opposant au golf.
Est-ce que tu pourrais présenter le projet ? Qu’est-ce que c’est ? Qui finance ?
C’est un vieux projet qui date depuis des décennies et qui a pour but
d’aménager la garenne des Crots. Plusieurs projets ont été proposés,
aujourd’hui c’est un golf. La garenne est une zone de reconquête
forestière, c’est des terres qui ont été abandonnées après guerre.
Maintenant constitué par, ce que les élu.e.s promoteurs/trices du golf
appelle, de la mauvaise pinède1. En réalité, c’est une zone de
reconquête dans laquelle il y a pas mal de biodiversité, et qui sera une
belle forêt. L’idée est d’exploiter cette zone, car elle est au bord du
lac de Serre-Ponçon et qu’elle n’est pas utilisée économiquement, ni
troupeau, ni agriculture. Dans l’idée d’un développement économique, un
golf ça serait bien, ça permettrait de faire travailler les saisonniers
hors saison, et ça permettrait de monter en gamme, d’attirer des
touristes de haute qualité, sans euphémisme, des riches.
Au début le projet était porté par la commune des Crots, mais maintenant
que les communes n’ont plus trop de pouvoir, c’est la communauté de
commune de Serre-Ponçon qui le porte avec, au départ 3 millions d’euros,
maintenant 4. L’idée initiale était de faire un golf 18 trous, le
minimum acceptable pour le public visé, mais vu que le projet
impacterait les zones agricoles dans ces conditions, c’est-à-dire 50 ou
60 Ha, le projet a été réduit à 9 trous, donc utiliser 35Ha et aménager
que la Garenne des Crots, pas de zone agricole.
Et actuellement où en est le projet ?
C’est un projet qui avance de manière sinueuse et souterraine. De ce
que j’en sais, il a été demandé que les études soient le plus discret
possible et que le public soit au courant du projet au dernier moment
afin que les oppositions ne puissent pas s’organiser. Même les élus
d’opposition, ne sont pas réellement informés de l’avancé du projet.
Mais la stratégie des porteurs du projet est un peu ratée, ils ont pris
beaucoup de temps, ils ont parlé du projet, on fait mine de se rétracter
avant les élections municipales de 2020, alors que 135 000 € d’étude
avait déjà été engagés. Malgré le fait qu’ils ne communiquent pas ces
études, on a réussi à mettre tout ça sur la place publique en faisant
une manifestation pour que les locaux soient au courant. Il y a un réel
déni démocratique, 4M€ d’argent public pourrait être engagé et le but du
jeu c’est que les citoyen.ne.s soit le moins au courant possible. On a
dû obtenir par une fuite, une pièce du dossier qui devrait être public,
alors qu’elle avait été demandée de manière officielle par un membre du
collectif. On a donc lancé une procédure contre la communauté de commune
à la Commission d’accès aux Documents Administratifs. Il y a cette
volonté de pas parler du projet et c’est déjà un des objectifs qu’on a
atteints.
Quelles peuvent être les impacts écologiques du projet ?
La zone se trouve sur le cône de déjection2 du torrent du Boscodon,
c’est pourquoi la reconquête par la pinède est longue et difficile.
C’est une zone peu riche, c’est pour ça qu’elle avait été abandonnée.
Pour l’installation du projet, il faudrait broyer les cailloux, puiser
de la terre dans le lac, arroser la zone. Face aux critiques, les
promoteurs de golf s’adaptent, un label golf pour la biodiversité
a été créé, ce qui concrètement, aurait pour conséquence que la moitié
des 35Ha serait engazonné et le reste serait laissé à la biodiversité.
Il y a un greenwashing qui est fait pour valoriser certains efforts
réels par rapport au golf traditionnel, mais ils prendront quand même de
l’eau dans la nappe phréatique juste à côté, donc dans le lac, pour
arroser via des pompes et faire pousser ce golf.
Comme je l’ai dit précédemment, c’est une zone de reconquête
forestière, bien que certains disent que c’est une zone qui sert à rien,
c’est un mauvais bois, il y a beaucoup d’espèce menacée, un peu comme
partout vu que 40 % des espèces sont en voie de disparition. Il y a une
quinzaine d’espèce protégé sur le site, selon l’étude réalisée par
Ecotonia [1], des espèces végétales, et animales, comme le sonneur à ventre jaune qui est une espèce protégée vivant ici.
Concernant les arbres, actuellement il n’y a pas d’espèce spécifique sur
la zone, la reconquête va se faire, et la zone devrait devenir une
forêt bien plus riche en diversité.
Qu’elles ont été ou sont encore les usages de cet endroit ? Qu’elles peuvent être les risques et les conséquences sociales ?
Je pense aussi que l’espèce qui est menacée c’est le touriste qui
aime les espace sauvages, qui dort en camping-car ou qui plante sa
tente. On voit peu à peu toutes ces zones qui permettent un tourisme de
pauvre, sans dépenser, disparaître. C’est peut-être ça aussi la
motivation sur le projet de golf, pourquoi des personnes viennent
manger, dormir et se baigner gratuitement ?
Sinon sur son usage, cette zone a servi d’entrepôt pendant les années
où des déchetteries sauvages étaient faites. Il y a eu un projet de
kart qui a été abandonné parce que c’est une zone classée Natura 2000 au
sein du parc national des Ecrins. Un mini-golf a été construit, puis
qui a été interdit parce que c’est une zone classée. Et maintenant il y a
un projet de golf, c’est ça qu’est assez drôle.
Actuellement pour les locaux, c’est la promenade du dimanche, c’est
la zone où on fait du vélo, c’est là où les jeunes viennent boire un
coup, faire un pique nique, un barbec… On va repousser ce public encore
ailleurs, alors que c’est un bel endroit. Pour moi, le risque, c’est la
privatisation d’un espace public qui servait beaucoup aux locaux dont je
fais partie, ça c’est clair. On va empêcher une partie de la population
d’accéder à ces endroits-là, il y en a d’autre c’est sur, mais ça
restreindra le nombre de ces endroits. Ça nous entassera l’été pendant
les périodes de fortes affluences. C’est le coin que connaissent les
locaux pour éviter les zones de fortes affluences touristiques l’été.
Est-ce que tu peux nous parler des autres golfs qu’il y a dans le département ? Est ce que tu connais un peu leurs situations ?
Il y a 3 autres golfs dans le coin. Celui de Barcelonette est en
déficit. La cour des comptes l’a épinglé pour ses dettes. Il a été
construit quand l’armée est partie de Barcelonette, il fallait trouver
des idées pour la reconversion touristique.
Il y en a un autre à Montgenèvre, qui se fait sur les pistes de ski
l’été. Maintenant les pistes avec de la neige artificielle ne sont plus
drainées, il n’y a plus de zone humide, et donc plus trop de la
biodiversité. Les stations de ski, c’est de la pelouse artificielle donc
utilisée ça pour le golf, y a pas un impact écologique très fort, c’est
déjà des zones anthropisées.
Ensuite il y a le golf Bayard c’est, je crois, le seul golf qui est
rentable, et encore, il fonctionne avec les pistes de ski de fond
l’hiver, c’est un bon mixte pour eux. Mais il y a aussi un centre
d’oxygénation, et un hôtel.
D’ailleurs, il est bien dit dans l’étude du golf de Serre-Ponçon, qu’il
n’y a pas de viabilité sans hébergement, ce qui n’est pas prévu pour
l’instant. Les élus jurent à grand cri qu’il n’y en aura jamais, soit
ils mentent et ils vont faire un hôtel après, soit ils mentent pas et
ils vont faire un trou.
Est-ce que tu peux nous présenter les élus qui portent le projet ?
Les élu.e.s qui portent vraiment le projet sont pas si
nombreux/euses, mais c’est un peu dur à estimer. C’est la mairie des
Crots qui a lancé le projet, et la majorité est pour. Les élu.e.s
municipaux, depuis la réforme de 2016 de Hollande, sont devenus, s’iels
veulent avoir leurs subventions, des sous-traitants des communautés de
commune, iels ne peuvent pas rentrer en opposition avec, on va dire
l’autorité centrale, de la comcom.
Les élus qui sont contre ne le disent pas. Il y a quand même un petit
collectif très minoritaire qui s’est monté, mais s’il y a un vote, il y
aura une majorité sans problème. Il y a une vision politique, beaucoup
d’élus pensent qu’un golf ça fera un atout pour le coin. Ils ont une
vision de développement, il faut développer l’activité touristique après
le ski.
Normalement le golf devrait attirer entre 300 et 500 personnes qui
payeront plusieurs centaines d’euros par an d’abonnement au golf et
feront tourner les entreprises de restauration et d’hébergement. Pour
les promoteurs du golf, face au réchauffement climatique, il faut
s’adapter, les touristes feront moins de ski et plus de golf. Nous on
pense que c’est un peu court comme analyse. Si le problème du
réchauffement climatique, c’était de passer du ski au golf, on serait
tranquille. En fait, iels voient pas vraiment le problème. Les
promoteurs du projet, c’est des personnes à la retraite qui ont une
vision très 20e siècle d’un développement touristique sans fin. Pour
eux, il faudrait faire un petit îlot touristique, leur modèle c’est
Courchevel. Le but, c’est de monter en gamme comme iels disent, faire du
tourisme de haute qualité, c’est-à-dire des gens riches qui dépensent
beaucoup d’argent, et le golfeur est censé dépenser beaucoup d’argent.
Ce qu’iels semblent oublier c’est qu’il y a déjà un golf 18 trous à
Montgenèvre, il y en a un à Barcelonnette et un autre à Gap, donc ça
fait déjà 3 bel équipement dans le département.
Comment le projet est il porté ? Y aura-t-il un financement municipal, départemental, régional ?
C’est le maire du village des Crots qui portent le projet, mais il
est soutenu par la présidente de la comcom, Mme Eymeoud qui est deuxième
vice-présidente de la région PACA et qui a les moyens d’attirer des
fonds. C’est la région qui va payer. Cela donne l’impression que du
moment que c’est l’argent de l’état, de la région, c’est pas leur
argent, alors que pour nous à partir que c’est de l’argent public, qu’il
vienne de l’Europe ou autre, ça reste notre argent. Nous ce qu’on
dénonce, en plus que de raser, de privatiser cette zone, c’est surtout
qu’il va y avoir 4 millions d’euros gaspillés alors qu’il y a plein
d’urgence à traiter.
Est-ce que tu peux nous présenter les différentes oppositions à ce projet ?
Il y a un collectif d’élu.e.s qui s’est fédéré sur cette opposition
au golf. Même si le groupe existait avant, il prend la lutte contre le
golf pour se lancer dans une opposition sous le nom du collectif Sens
pour Embrun. C’est une forme d’organisation qui n’existait pas à la
comcom et qui a fait une belle vidéo. Cette vidéo résume le projet et
les élus réclament un débat démocratique. Pour le collectif, c’est
presque plus la méthode qui est en cause, il demande un référendum. Si
les gens sont pour, le collectif votera pour et si les gens sont contre
il votera contre, mais iels demandent une transparence d’information
qu’on a pas ainsi qu’un vote populaire. Face à eux, la présidente de la
communauté de commune souhaite rester sur un vote des élu.e.s parce
qu’ils sont représentatifs, et ils vont forcément voter pour le projet.
La seconde opposition, c’est le collectif Non au golf de Serre-Ponçon qui est issu des Soulevements de la terre
et de ces grands projets inutiles. Dans le collectif, on propose de
réorienter l’emploie des 4 millions d’euros. Par exemple, on a beaucoup
besoin d’installation paysanne, en 5 ans, la moitié des paysans partent à
la retraite, il y a un vrai problème d’installation et de foncier dans
les Hautes-Alpes. Il y a aussi un problème d’isolation des bâtiments, on
pourrait créer une conserverie. L’hôpital est à refaire aussi, on lui
reproche 2 millions d’euros de déficit, de dettes cumulées. On est dans
la situation où il y a des fuites dans toit de la baraque, t’as le
chauffage à refaire, t’as la voiture à changer et la première chose
qu’est faite, c’est une piscine ! C’est un gaspillage.
Je pense que plus on retardera ce projet, plus ça va devenir compliqué
pour les élu.e.s. Je pense que dans pas longtemps, la bataille de
l’opinion peut être gagner, c’est pour ça qu’on appuie la proposition de
Sens pour embrun de faire un référendum. C’est aussi aux habitants de
savoir comment on emploie l’argent public.
En termes d’action, on a réalisé un site internet, 2 manifestations, on en a parlé, distribuer des tracts. Le 1er objectif était de dire que ce projet existe au lieu de dire que c’est une étude. Maintenant on lance un appel à contre-projet
pour les 4 millions d’euros, c’est sur le site internet, on peut
déposer son projet. Nous on est plutôt partisan qu’on la laisse cette
zone tranquille, mais 4 millions d’euros… Pour le collectif, si on nous
propose un golf ailleurs à ce prix-là, on sera toujours contre. On va
aussi lancer une tournée d’information dans les villages pour discuter
et débattre avec les habitants. On aimerait faire une grande action en
2022. Nous ce qu’on essaie de dire aux élus, c’est que ce golf, s’ils
arrivent à le faire, il sera célèbre, on aura fait la pub avant.
Des centrales au sol photovoltaïques à la place de nos forêts ?.
Est-on obligé d’être imbécile et destructeurs à chaque fois !
Un choix contestable, des alternatives possibles et pertinentes.
La France a un grand retard dans le développement des
énergies renouvelables (ENR) et les économies d’énergies. Le manque de volonté
public, le fameux laisser faire libéral n’explique pas entièrement ce choix.
D’autres pays libéraux se sont lancés dans leur développement. Ne pas faire
baisser la consommation permet de ne pas chagriner les multinationales de
l’énergie. Ne pas développer les ENR rend le choix du tout nucléaire pertinent.
Mais le parc nucléaire vieilli et son renouvèlement est compliqué cher et lent.
Si EDF était une compagnie de taxi, elle serait à la tête d’une flotte de R18
et de R16, bien amortie mais dont les disponibilités seraient bien problématiques?
Surtout que face aux vieillissements de
son parc cette compagnie de taxi a décidé de rogner sur ses frais de
maintenance qui explose et de mal payer ses garagistes. Moralité elle trafiquote
les contrôles techniques. La compagnie de taxi est sauvée financièrement par
son renflouement public régulier. Son image est sauvegardée par une agence de
com brillante et convaincante. Si le nucléaire était une compagnie de taxi, il
empêcherait toutes compagnie de bus de se développer pour rendre les R18
indispensables. Mais si l’illusion fait gagner du temps, le réel finit toujours
par s’inviter à la table. Nous risquons comme jamais de se retrouver dans le
noir ou pire un accident sévère (« c’est sûr, reste à savoir quand ?
» disait un responsable de l’énergie en France.
Les multinationales de l’énergie ont toutes décider d’investir
dans les énergies renouvelables même EDF qui le fait partout sauf en France ce qui
ne manque pas de piquant. En France le lobby proNuke veut nous faire croire et
y arrive que l’alternative soit entre du nucléaire avec un peu de déchets et
zéro mort même dans les accidents, soit la destruction de l’environnement et
des paysages par les énergies renouvelables. Peut-on échapper a ce débat
binaire biaisé ? Le développement des énergies renouvelables est fort critiquable :
surtout les biocarburants, le bois énergie, les forets coupées par les champs
PV, le taux de profit des multinationales, les délocalisations, etc…) Mais peut-on
critiquer les modalités, Doit-on rien critiquer de peur de faire le jeu des
anti-ENR et pronuke ? Doit-on jeter le bébé avec l’eau du bain ? Ici, nous
proposons de critiquer et proposer, de faire débat et d’avancer des arguments
au lieu du combat rhétorique pure dont les pronukes et autres idéologues nous
enferment.: Quand au partisan du retour à une société énergétique de cueilleurs
chasseurs, cela suppose une réduction de 99 % de la population. La taille de
notre population passe par une production industrielle d’énergie, qui peut
surement être diviser par deux ou trois ou quatre, mais , énormément diviser
par deux ou trois, cela donne encore énormément (voir ici article a ce sujet) .
Pour elles, la recherche du profit passe par un cout le plus
faible de production. Dans le photovoltaïque, les centrales aux sols sont les
moins chères. Moins chers que couvrir les toits. Elles nécessitent plus de
matériels et d’énergie mais sont moins onéreuse en main d’œuvre. Dans un pays
qui fait supporter les prélèvements sociaux indispensables à la société sur le
travail et non le profits ou l’énergie ou la consommation de ressources, le
choix est évident : les centrales au sols photovoltaïque permettent
d’avoir des couts de production les moins chers, moins chers que le nucléaire.
Mais ces centrales nécessitent un bon ensoleillement et un foncier pas cher.
Les forets du sud du département du 05 ont les records de productions solaires
et le foncier est plus que bon marché. La foret de reconquête sur des terres
pauvre dans des régions désertiques valent peau de balle économiquement. En
biodiversité ce n’est pas pareil, elles sont infiniment plus riches que des
terres agricoles de la Beauce. Dans ces conditions, les projets de centrales photovoltaïque
au sol se multiplient dans le 04 et 05. Plus de 1500 hectares de forêts sont voués
à la tronçonneuse, l’artificialisation, le gravier. Face a ces projets, des
habitants sont mobilisés contre et hurlent légitiment à l’hérésie écologique.
Pour l’écologie nous devrions artificialiser des hectares de milieux naturels
et chasser une biodiversité déjà bien mal en points dans tout notre pays et
détruire les rares endroits où elle est tranquille. Les partisans de ces centrales
et leurs promoteurs, les accusent d’être des antitout ce qui est court comme
argument. A eux, nous ne répondons rien. D’autres, certains reconnaissent que
c’est dommageable mais que nous devons accepter cette destruction car il n’y
aurait pas d’alternative. A ceux-là, nous voulons répondre qu’ils se trompent.
Nous reconnaissons la nécessité de produire de l’énergie renouvelables en même
temps que de réduire nos consommations mais il existe dans ce débat des
éléments absents.
Leurs arguments sont que la maison individuelle artificialise
bien plus d’hectare que le photovoltaïque. Nous leur disons que vous avez
raison sur ce point. Le pavillon artificialise a mort et responsable de la
majorité des hectares artificialisés. Mais rajouter une destruction a une autre
en prenant comme argument qu’elle est moins importante n’est pas recevable
comme argument. Surtout que nous avons des alternatives, utiliser les espaces
déjà détruits : les toits de ces maisons et les zones ou la biodiversité
ne peut qu’augmenter vu ce qui reste. Simple, non car il faut renoncer à un peu
de profits ce qui toujours inacceptable pour les multinationales et faut
surtout se mettre d’accord sur ce qu’est un espace détruit.
Il existe des espaces détruits pour la biodiversité cela
s’appelle les biocarburants.
Les surfaces bâti comme les surface agricoles voit ses oiseaux disparaitre, seul la foret tient le choc !
D’abord un peu d’historique sur les biocarburants, pour comprendre
et ne pas toujours recommencer les mêmes erreurs.
Fin des années 90, l’idée de produire des biocarburants
séduits une partie du mouvement écologique et cette idée est promu dans
l’opinion par de nombreuses personnalité. Face à la surproduction agricole de
l’époque, cela parait un bon moyen de réduire les rejets de CO2. La grosse agriculture
industrielle, la FNSEA et son président chérie Chirac s’empare de cette idée et
dans les années 2000, elle monte un formidable bisness : faire de
l’essence avec du blé ou du colza. Cela fait la fortune du président de la
FNSEA. Le hic est que le bilan pour l’environnement est désastreux comme
l’est le bilan de la grosse céréaliculture industrielle : destructions
des sols qui partent dans les rivières, pollution de l’eau potable qui coute
cher a dépollué mais fait aussi un gros business, destruction e la biodiversité.
Et tout cela coute très cher, prends énormément de place, un million d’hectare
en France, des millions aux USA et au Brésil, en Indonésie. Le pire est que
les biocarburants ne réduisent de pas beaucoup les gaz à effets de serre, il
faut pour les fabriquer énormément de CO2. Vu la déforestation engendrée
par l’huile de palme, on s’aperçoit que le remède est pire que le mal, les
biocarburants ont aggravé le réchauffement climatique ! Fin des années 2000,
pour le climat, mais nous n’arrêtons pas une industrie florissante comme cela.
Avec la crise de 2008, les prix des matières premières agricoles explosent, les
émeutes de la faim éclatent, les céréales sont au plus haut. Nous découvrons un
bout de la réalité physique, la photosynthèse agricole n peut nous nourrir
mais pas remplacer les énergies fossiles, pour cela il faudrait une planète 10
à 20 fois plus grande. Mais les lobbys ne meurent pas juste pour avoir eu tort
sur la réalité, surtout dans l’énergie ou l’agriculture. L’Europe demande de
réduire la voilure mais la France décide d’un statu quo, une grande surface
sera consacrée aux biocarburants inutiles, polluants et gaver de subvention. En
même temps, dans les années 2000, le terrain agricole vaut peau de balle,
l’agriculture paye mal. Ça tombe bien car nous bétonnons à toute berzingue, les
camions toupies prolifèrent. Le nombre de boites à chaussures type supermarchés
explose, la France se couvre de pavillons, nous artificialisons 100 000
hectares par an ce sont les années rond-point. On va à fond mais on tourne
en rond. Le développement de France périurbaine, multiplie les rocades,
agrandie les routes, la surface agricole recule. Apparait alors des luttes
contre les plus inutiles artificialisation la Zone a Défendre et le combat de l’opinion
est gagné : il faut arrêter de prendre de la surface agricole est un
opinion répandue (excepté pour mon pavillon, mais c’est pas grand-chose !).
Le prix du photovoltaïque décroit fortement de 2010 à 2020,
diviser par presque dix. Il devient rentable faire des champs photovoltaïques,
équiper les toits moins. La décision prise fait consensus : il ne faut pas
toucher les terres agricoles pour ne pas renchérir les prix agricoles. Les
biocarburants passent au travers car ils étaient la avant la prise de
conscience et leur lobby sont puissants, la FNSEA, un état dans l’état.
Il aurait été plus juste de décider de ne pas artificialiser
de tout nouvelle surface et de ne pas raser des forêts.
Mais nous pouvons nous poser une question fondamentale : « Qu’est-ce
qu’une surface artificialisée ? Sa définition est floue et contestable. Pas une abeille ne vit, pas un oiseau ne
survit dans une culture chimique de biocarburants. Alors que les abeilles s’épanouissent
dans un champs photovoltaïque planté d’herbes mellifères;La pousse d’herbe est favorable au
stockage de CO2, l’herbes pousse bien sous les panneaux, c’est même un plus pface au
réchauffement ! Le sol se régénère, les collamboles et les vers de terre
reviennent. Un champ de colza jaune industriel fait de belles photos bucoliques
mais la réalité de sa biodiversité est un désastre. Nous devons considérer
ces champs comme de la surface artificialisée, si nous définissons une
surface artificialisée comme une surface dont la biodiversité est détruite.
Beaucoup de personnes penses et définissent une surface imperméabilisée*. Un
champ agro-chimique entre dans ce cas : un sol mort ne fait plus éponge,
il ne retient plus l’eau et amplifie les inondations.
Comme souvent nous jugeons selon les apparences et pas selon
la réalité du terrain : ici le terrain est artificialisé, morte et pollué,
construire dessus des centrales photovoltaïques serait profitable a tout
points : reconstitution de la biodiversité, rétention de l’eau, régénération
des sols. La photo bucolique y perdrait beaucoup de son charme, j’avoue par ces
temps où on réfléchit visuellement en 14 centièmes de secondes avant un clic c’est
un gros handicap. Mais si nous obligions les promoteurs de ces parcs de
construire des haies a respecter des critères sévères sur la biodiversité,
l’impacts serait fort pour la biodiversité. 50 de remembrement ont tout détruit
ce bocage si utile, le refaire vivre serait utile, nous pourrions même obliger
les promoteurs à travailler l’aspect esthétique, sommes-nous condamné a
construire toujours moches nos zones artificialisée ?
Un dernier détail qui est argument poids lourd, en remplaçant
la production de biocarburants chimique par du photovoltaïques, nous produiront
à l’hectare entre 20 et 80 fois plus d’énergie. Le rendement de la
photosynthèse est faible de l’ordre de 1 % avec beaucoup de perte de conversion
(50 à 70 %). Le rendement du PV est de 20 % et les pertes sont faibles (10 à20
%).
La nouvelle génération de panneaux bifaciale qui permettent
de produire avec des panneaux à la verticale laissent la place a la culture. Leur
développement est unevrai révolution
sur l’occupation de l’espace.
Bien sur l’image bucolique en prends un coup, les panneaux se
voit alors que la destruction des insectes du sols est invisibles; Mais l’essentiel est invisible, nous ne devons pas nous laisser
abuser par nos biais cognitifs. Oui l’aspect des campagnes sera impacté mais
devons-nous rester à la surface des choses ?
Raser des forêts de montagnes juste parce qu’elles sont ensoleillées
et pas chères est intolérables. La biodiversité s’écroule de partout, laissez
les tranquilles.
C’est en plus absurde car on éloigne la production de la consommation, mais
surtout une alternative est possible, intelligente : couvrir les toits (
ce qui ne suffira pas mais a faire en priorité) et remplacer les surfaces de
biocarburants par des champs photovoltaïque à haute exigence de
biodiversité : production d’herbes sous les panneaux, peu de béton,
apicultures, régénération des sols, haies bocagères. L’inconvénient est que le
foncier agricole est plus onéreux que la foret, situé au nord de la France et
que mettre du gravier par terre évite l’entretien. Il y a un cout financier immédiat
a pas tout détruire. Il a un gros cout a long terme a tout détruire.
Nous réclamons l’arrêt de ces projets et proposons des
alternatives intelligentes pour produire de l’énergie sans faire n’importe quoi.
Nous ne pouvons nous permettre de laisser l’hubris de nos multinationales
détruire nos paysages préservés, allez plutôt réparer ce que vous avez déjà détruits.
La montagne est belle et elle est rebelle à vos projets
coloniaux imbéciles….
Face au réchauffement il y a tant de choses a faire que vouloir raser une forets pour faire un golf est un belle exemple de déni !
Maison arrêtent pas 40 ans de promotion immobilière comme cela. Si vous êtes contre voici un site pour vous, si vous êtes pour vous pouvez y trouver des arguments pour penser contre vous même (chose pas trop à la mode actuellement).
La lutte pour la biodiversité fait parti de nos priorités....
🌳La forêt couvre 51% de @MaRegionSud , soit 1 600 000 hectares. Cela représente 9 % de la surface forestière nationale. La forêt est en expansion, avec un taux de croissance de 6 % par an, malgré le risque persistant d’incendie.#IUCNcongresspic.twitter.com/f9Xgy1a7tL
Question a Mme Eymeoud qui souhaite que la région protège la biodiversité ?
Contradictoire de proclamer cela et vouloir raser une foret avec des espèces protégées en zone périphérique du parc des Ecrins pour faire un golf avec de l'argent public !
De toutes façons l'écologie est devenu l'éSHOWlogie, un sport national qui permet de vendre une élection, des voitures, du béton. La bétise des petits gestes, le discours du colibri, permet de transformer tout en vert. Le recyclage des idées pour les transformer en bouse, une vielle pratique (bio) du pouvoir....
Contre l’artificialisation et la bétonisation des terres : Stop au golf de Crots, RDV le 17 sur place !
Le tract
Attestation de déplacement pour manifestation
Depuis maintenant plus d’un an, nous vivons dans un état de
semi-confinement permanent, conséquence de la pandémie qui s’est
propagée à travers le monde. Le lien entre le covid et la folie écocide
n’est plus à faire. Et malgré tout, nos sociétés marchandes semblent
prêtes à poursuivre l’empoisonnement du monde jusqu’à son dernier
souffle. Nous constatons également cela au niveau de notre département,
avec des projets qui continuent à être destructeurs pour la nature et
qui continuent à envisager le tourisme de masse comme la seule
opportunité pour nous faire vivre.
Le 17 novembre, nous étions présent.e.s sur la rocade de Gap,
contre ce projet dévastateur pour les terres agricoles, contre les
logiques politiques de développement du siècle précédent et contre la
réintoxication du monde.
Ce 17 avril, nous serons à Crots pour lutter contre un nouveau
grand projet inutile, pourtant cher à certain.e.s élu.e.s qui avancent
masqué.e.s : la construction d’un golf neuf trous (pouvant évoluer en 18
trous). Ce projet est porté par la Communauté de Communes de
Serre-Ponçon et son contenu détaille une analyse de l’offre et des
besoins, les détails des aménagements prévus sur 35 hectares (golf,
académie, club house, atelier de maintenance, parking, hôtellerie de
plein air...), l’impact socio-économique (clientèle potentielle locale
et touristique), la faisabilité économique et les modes de gestion. Qu’en est-t-il de la question environnementale et de la question
sociale sur un lieu qui constitue aujourd’hui un espace de promenade
accessible à tout-e-s les habitant-e-s permanent-e-s ? Ces questions ne
sont même pas abordées...
En effet, le nombre d’abonnés à l’année du golf (donc les habitants
permanents) représenteraient 140 personnes en année d’ouverture, 300
personnes en année cinq. A mettre en balance avec une dépense
prévisionnelle pour ce projet qui est estimée à 3 392 000 €.
Ce projet profitera en terme de loisirs principalement à un public
touristique, et l’objectif affiché est d’« améliorer la fréquentation du
territoire, sa notoriété et le niveau de consommation des touristes ».
Encore une fois, nous ne tirons pas les enseignements des événements que
nous sommes en train de vivre, et continuons à imaginer que la
croissance de la consommation est le seul modèle existant sans nous
soucier des conséquences pour les générations futures. Il y a mieux à
faire comme investissement environnemental et social avec plus de 3
millions d’euros, par exemple créer 10 fermes bio ?!!!!!!
A ces éléments, nous pouvons ajouter les conséquences
environnementales en terme de pollution, d’un golf, ainsi que le
grignotage supplémentaire sur des terres qui vont
subir une artificialisation, alors que dans le même temps paysan-ne-s
sont en difficulté pour trouver et acquérir des terres.
Notons que le projet de golf à Crots n’exclut pas la possibilité de
projet immobilier touristique complémentaire : "La recherche de
partenariat privé, qui peut être partiel, ne parait envisageable que si
le Projet inclus un programme immobilier touristique pouvant contribuer à
un retour sur investissement de moyen terme."
Par ailleurs, cette activité sportive et de loisir fait partie de celles qui mobilisent le plus de ressources naturelles :
une consommation d’eau excessive, un gaspillage de la ressource
Les golfs entrent en concurrence avec d’autres usages des sols et de
l’eau : eau potable, irrigation agricole... Dans un contexte de
réchauffement climatique où nous allons vers des saisons estivales plus
chaudes et plus sèches, avec des canicules plus fréquentes, une
augmentation des incendies, il est inacceptable de mobiliser ainsi la
ressource en eau pour des activités de loisirs : un golf comme celui
prévu à Crots, d’une quarantaine d’hectares, utilise les besoins en eau
de 7000 personnes, c’est-à-dire l ’équivalent de la ville d’Embrun.
un usage de pesticides et d’engrais incompatible avec la vie
L’utilisation d’engrais contenant des nitrates, du phosphore et du
potassium pollue les nappes, les eaux de surface mais également le sol
et l’air. Ce sont les « greens » qui sont le plus gourmands en
produits : désherbants, insecticides, fongicides, lombricides (alors que
le lombric fait partie des organismes indispensables à la vie du sol :
il participe à son aération, à son drainage, à l’installation des
racines des plantes et à leur alimentation en eau.), mais aussi
raticides, taupicides et souricides. On retrouve notamment de l’arsenic
accumulé dans les sols de tous les golfs, et cela, entre autres
conséquences, empoisonne la faune, les organismes du sol, les
champignons...
-* des milieux abritant souvent des habitats vulnérables.
Les golfs provoquent des phénomènes d’insularisation et de pièges
écologiques, et quand ils sont proches de zones littorales ( comme
Serre-Ponçon), ils modifient des espaces sauvages qui sont des corridors
biologiques ou de migrations des oiseaux. On assiste également à une
homogénéisation des milieux par cette gestion très artificialisante.
Dans le cas présent, même si le projet prévoit des "ilots et des
corridors", c’est une douzaine d’espèces protégées qui vont être
fragilisées ou détruites (Lézard des souches, Sonneur à ventre jaune,
Barbastelle d’Europe, Grand murin, Murin de Capaccini, Faucon
Pélerin....). Alors que dans le même temps nous faisons le constant
qu’en France nous avons perdu 50% de la biodiversité.
Les golfs accentuent la spéculation immobilière, foncière et financière.
La pression sur le foncier (naturel, agricole et urbain) continue
d’augmenter de même que la périurbanisation. Cette pression détruit les
milieux naturels et agricoles. En France, les terrains dédiés aux golfs
occuperaient une surface équivalente à deux fois la taille de Paris.
Malgré le fait que les défenseur des golfs estiment que ces derniers
produisent une quantité d’oxygène équivalente aux besoins de 2 millions
d’habitants, en réalité cela reste inférieur à la production d’une forêt
ou d’une prairie permanente....
Au final, nous voulons maintenir des conditions d’existence
possibles et désirables pour les habitant-e-s des Hautes-Alpes, comme
pour le reste du monde et le reste du vivant, et cela sera
possible uniquement en dehors du monde marchand. Le 17 avril se trouve
être aussi la journée internationale des luttes paysannes, qui défend
chaque année la nécessité de préserver des terres.
Rendez-vous donc le samedi 17 avril à 12h à l’intersection
RN94/route de Boscodon pour la défense des terres et de la nature,
contre l’artificialisation, la bétonisation et la réintoxication du
monde.
Pic-nic partagé le midi/soir
Signer l’appel local : adieuglacier05@gmail.com La Confédération Paysanne s’associe à cette action
Signer l’appel national : agir17@riseup.net
L’appel complet sur : https://agir17.noblogs.org/
Un projet de golf existe à Crots depuis 20 ans, d'abord 18 trous sinon pas sérieux, maintenant en 2020 9 trous c'est beaucoup mieux. 3 millions d'argent public, une rentabilité évasif, une étude d'impact a été fait :
10 hectares en zones rouges , une dérogation a prévoir, des machines a concasser les cailloux a faire passer . De l'engrais, du gazon, des pesticides, un seul parcours nécessite autant d'eau qu'une ville de 7000 habitants par an - 18 kg de pesticides par hectares, des balles qui se perdent pas très durables...