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samedi 23 avril 2016

Anniversaire de Tchernobyl, en finir avec l'ignorance

Bonjour,
L’ignorance est une menace,
L’ignorance est une menace,
Cette affirmation va comme un gant au nucléaire car dans le cas du nucléaire l’ignorance est une menace avant comme après la catastrophe.
L’ignorance peut prendre plusieurs formes, l’ignorance classique, celle de la personne qui ne sait rien du sujet.
Mais cette ignorance de la page blanche a un avantage, on peut lui écrire dessus si l’on trouve le bon langage, le temps et l’envie. Les nucléocrates comme les capitalistes ont vite compris que cette ignorance est dangereuse, que cette ignorance suscite l’humilité, parfois la curiosité. Le vide attire et parfois suscite l’envie de comprendre.
L’ignorance peut prendre une autre forme bien plus vicieuse, l’ignorance de la page pleine, l’ignorance de la certitude, l’ignorance de la croyance aveugle, celle qui a toujours fait le plus de dégât dans notre histoire. Cette ignorance peut être construite, instruite, enseigné, téléchargée, une fois ancrée, elle procure certitude et arrogance.
Elle est d’autant plus indécrottable, que la personne à une position haute dans la hiérarchie sociale et une haute estime d’elle. Alors, si cette ignorance nourrie la personne, elle est incurable.
C’est en participant à de nombreux débats sur l’énergie et le nucléaire que je me suis aperçu de ces deux types d ‘ignorance.
Dans ces débats, peu de gens comprenaient le vrai fonctionnement du nucléaire…ce qui m’a amené à réaliser ce modeste livret d’autodéfense intellectuelle sur le nucléaire à l’usage de tous, livre recommandé pour une bonne hygiène mentale….
Je vous en lis un court extrait du chapitre SI VOTRE VOITURE ÉTAIT NUCLÉAIRE.
Si vous voiture était nucléaire, vous changeriez de modèle tous les 50 ans.
 La sécurité serait celle des années 50 ou 60, pas de ceinture, ni d’ABS, ni d’airbag, ni de freins performants.
Vous paieriez le carburant le même prix, que vous vous en serviez ou pas.
Le forfait carburant illimité, vous pousserait à la consommation…
Pour arrêter votre voiture une fois à destination, vous devriez faire tourner le moteur encore une semaine pour le refroidir complètement, sous peine de le voir exploser et de voir votre région rasée. Il serait impératif de toujours avoir de l’essence et de l’eau de refroidissement pour que le moteur n’explose pas…
 Vous ne devriez en aucun avoir d’accident de la route…
Aucune assurance ne voudrait vous assurer. Tout le monde paierait les dégâts en cas d’accident.
Aucune casse automobile n’existerait, vous devriez payer le prix de la voiture pour la démonter, embêtant quand on doit en racheter une autre juste derrière.
Une telle voiture, vous le comprenez, nécessiterait une énorme publicité pour espérer pouvoir la vendre, mais encore …ou alors cette technologie deviendrait obligatoire, un monopole d’état par exemple… 
Imaginons que la propriété des voitures sont interdites aux particuliers et que les voitures sont toutes des taxis nucléaires dont l’état ou le privé a le monopole.
Quel serait les coûts d’un tel taxi nucléaire :
Sa conception couterait cher mais elle serait payée par les impôts.
Sa fabrication couterait très cher, mais elle serait financée à taux réduits car garantie par l’état…
Son utilisation serait d’un coût plutôt faible sauf quand elle vieillit. Le coût est le même, que vous l’utilisiez ou pas ce taxi…Si vous l’utilisez beaucoup, ce taxi vous rapporte beaucoup.  Vous encouragez donc les utilisations dans les heures creuses en bradant le prix… vous incitez même fortement à la consommation et décourager le covoiturage.
Sa mise à la casse coûterait très cher et ne rapporte rien…
Dans ces conditions, mettez-vous à la place du propriétaire d’un parc de vieux taxis nucléaires. Vous avez fini de le payer. Vous devez en racheter des neufs et payer la casse des vieux.
Vous aurez envie de quoi :
De continuer à l’utiliser le plus longtemps possible au lieu de le mettre à la casse. Mais prolonger une voiture qui a plus de 300 000 km, vous expose à des travaux lourds que vous n’avez pas envie de réaliser, alors vous faites comme si, vous repoussez la décision a plus tard….
Vous aurez peut-être envie de la revendre à un gogo, fan de taxi nucléaire, style EDF qui a racheté les centrales US et anglaises. Je signale qu’EON et ENGIE recherche des gogos pour racheter leurs vieilles centrales s’il y a des amateurs…fort rabais sur l’argus officiel….
Quand on fait cette comparaison on comprend l’absurdité du choix du nucléaire…
Une autre chose m’a fortement interrogé : pourquoi autant d’absurdité dans les prises de décisions des nucléocrates…
J’aime dire que le plus grand atout du mouvement antinucléaire est l’élite nucléocrate, de L’âne Lauvergeon à l’Entêtement Persistant Ruineux dit EPR, ils nous aident de leur mieux et ce n’est pas rien…
J’ai travaillé dans le nucléaire sur la mise au point de l’EPR, je me rappelle d’une confidence en 1995 d’un ingénieur proche de la retraite à propos de l’EPR : « Nous allons mettre en chantier un réacteur avant qu’il ne soit au point, on va à la catastrophe…il terminait par cette sentence blasée et sans aucun espoir car il avait fait plusieurs fois le tour de la question : « le problème dans cette boutique est que seuls ceux qui annoncent des bonnes nouvelles font carrière… »
L’arrogance n’est autre qu’une insuffisance d’intelligence, elle est incorrigible comme la cuve ratée de l’EPR….
Un jour je suis tombée par hasard sur un livre qui s’appelle « les décisions absurdes », un beau livre qui explique comment la décision de lancer une navette spatiale par -13 °C fut prise alors qu’on était certain qu’elle allait exploser si la température gelait…
Ce livre se contente de raconter des histoires ou la décision est purement absurde car tout le monde est perdant, même ceux qui ont pris la décision…je remarque que les théories du complot n’envisagent jamais cette hypothèse…
Sur le plan strict de leurs intérêts, les nucléocrates se sont tirés une balle dans le pied en décidant de construire l’EPR, comme en décidant de raser la colline qui protégeait la centrale de Fukushima des raz de marée.
Pour son avenir, il n’est pas de l’intérêt de l’électronucléaire français de faire autant d’économies dans la maintenance de vieilles centrales et de sous payer et sous qualifier sa main d’œuvre.
Pour moi, il est sûr qu’un accident sellerait définitivement le sort de cette filière en France.
Mais dans toutes les décisions absurdes on retrouve des points communs : l’arrogance et l’éloignement des décideurs du terrain c’est-à-dire leur ignorance….
Si on demande la probabilité d’un accident nucléaire à un ingénieur de terrain ou à un décideur polytechnicien en laissant un choix fermé, celui de terrain répond par une probabilité de 100 à 1000 fois supérieur.
Récemment on a vu la chose incroyable une pétition des ingénieurs d’EDF contre l’EPR anglais, mais la direction a maintenu la décision.
Ce fut de même pour le lancement de la navette spatiale, qui fut lancer malgré le refus catégorique des ingénieurs de base, l’avis mou mais négatif des ingénieurs d’en haut et ce fut l’avis positif des ignorants les dirigeants qui l’emportèrent entrainant ainsi la mort de l’équipage et la ruine professionnelle de ces même dirigeants….
Nous jouons collectivement un jeu très dangereux plus dangereux que le terrorisme qui peut s’emparer facilement de ce jeu.
Nous jouons tous les jours à la roulette russe…. La roulette russe est un jeu où l’on met une balle dans le barillet d’un revolver.  Le risque nucléaire était censé être celui d’une balle pour un million de chambres vides. L’expérience prouvée par Tchernobyl et Fukushima,  est qu’à  la vérité nous avons un barillet beaucoup plus petit, très petit. De plus chaque jour qui passe, nous remettons des balles dans le barillet :  ne pas fermer des centrales en pleine surproduction électrique, les faire vieillir sans fin, la réduction toujours plus grandes des couts de maintenance, la perte des savoir-faire, le terrorisme de sectes, l’ignorance de nos dirigeants, les catastrophes climatiques plus fréquentes et exceptionnelles, un monde toujours plus complexes donc fragile, nous fait rajouter tellement de ballse que nous allons bientôt jouer à la roulette belge, cette roulette russe où toutes les chambres du barillet sont remplis…
Quand le cowboy jouait à la roulette russe, il pariait gros, il pouvait perdre sa vie mais ce qu’il pouvait gagner, pouvait changer sa vie…
Même si on gagne à la roulette nucléaire on ne gagne rien, même pas de l’argent, ni d’indépendance, juste des déchets intraitables. On ne gagne rien car le nucléaire n’a pas tenu et ne la tiendra jamais sa promesse d’une énergie pas chère et illimité.
Elle est chère, depuis toujours plus chère que les fossiles, elle est maintenant plus chère que les renouvelables…
Elle est de plus limité par sa ressource ou la complexité qui fait partie des limites, dans la vraie vie d’un technicien.
Si on voulait produire toutes l’énergie du monde au nucléaire, nous épuiserions en 1 an le minuscule stock de produit fissible utilisable….
Nous jouons à la roulette russe pour 10 centimes…
Le nucléaire ne peut changer nos vies qu’en cauchemar.

André Paris, s’est rendu de nombreuses fois à Tchernobyl. Jean Paul Jaud est allé à Fukushima de nombreuses fois. En discutant avec eux, une chose m’est apparu dans notre ignorance. L’ignorance de l’ampleur d’une catastrophe, tellement prégnante, qu’en fait, on ne peut sortir du nucléaire qu’avant la catastrophe, ensuite, il est trop tard, on baigne dedans….
Certains nucléocrates l’ont compris comme ils ont compris avec Fukushima, ils avaient perdu la bataille de l’opinion sur le risque d’accident. Alors maintenant, il travaille sur l’ampleur, il la réduise à une petite zone de 20 km tout au plus….
L’ampleur spatiale est en réalité gigantesque. Fukushima était dans une zone relativement peu peuplé et fut sauvé par le vent d’ouest…Mais la France n’a pas un pacifique à son ouest, juste un continent densément peuplé.
La taille d’une catastrophe nucléaire est continentale, les ronds concentriques sont faux, la taille d’une catastrophe est un jeu de hasard. Sa taille est selon les vents, les pluies, les fleuves. La catastrophe va jouer à la roulette russe dans son déclenchement et dans son impact…
Si les vents d’ouest sont forts, lors d’un accident à Fessenheim la rafistolé, il se peut qu’une Allemagne et une Suisse sorties du nucléaire ramassent plus que la France cafi de centrales… L’enjeu étant continental, la décision de sortir ou de rester dans le nucléaire doit l’être. Le choix est européen ou l’Europe n’a aucun sens pour la France.
Tout le monde étant une cible possible, nous devons revendiquer un referendum européen.
La deuxième erreur est la durée de la catastrophe et son évolution.
Une catastrophe habituelle tue des gens, on les enterre, on les pleure et la vie reprend, l’espoir avec.
La catastrophe nucléaire, elle tue à petit feu.
La nourriture, la reproduction, deux plaisirs de la vie deviennent une roulette russe. L’enfance est un chemin minée…
La roulette russe ne s’arrête pas le jour de la catastrophe, elle devient omniprésente et la population voit les générations suivantes plus affectés que les anciennes, la catastrophe est une marée montante inexorable ….
Mourir à 40 ans en ayant été malade tout sa vie, n’est pas comme mourir à 40 ans d’un accident de voiture…mais pour les statistiques c’est la même chose….
En ouvrant sa boite, Pandore, fit sortir tous les malheurs de la terre, en la refermant seul l’espérance fut retenue prisonnière….
La catastrophe nucléaire fait sortir tous les malheurs du monde mais surtout enfoui à tout jamais l’espoir et l’insouciance…
Il est temps d’en finir avec ce système ou les fous gouvernent les aveugles, il est temps que l’ignorance soit chassée du pouvoir…
José Pluki 21 avril 2016



DUVAL MC
Depuis qu’on parle de l’hiver nucléaire pour les hommes,
Est-ce que ça ne sentirait pas un peu la fin de l’automne ?
Méfions-nous, l’empire de la thune veut encore exploser l’atome
Ils craignent les énergies qui coûteraient trois centimes.
Au début des sixties, les USA
Ont poussé la France à dealer ses Contrats de nucléaire civil,
Soit des centrales au grand jour et la bombe en secret
Alors ici encore on fait des watts avec,
Même si c’est un gouffre économique.
300 milliards de subventions publiques pour
Nucléaire et rien pour l’écologique.
Leur but est de vendre des trucs à neutrons.
Faire croire que c’est propre et les crétins
Vont croire qu’on a dompté les protons.

A travers les plaines de l’hexagone,
Y’a encore 58 réacteurs
Des chapes fêlées, pesant 10 000 tonnes.
Des incidents presque tous les jours.
Areva au Niger dans ses mines d’Uranium,
Contamine les villages sans que personne l’analyse.
Sur nos routes, on envoie des convois de plutonium,
De quoi niquer des régions dans des camions qu’on banalise.
Et même si les trois quarts de l’Europe stoppent,
Que le monde entier attend qu’on démantèle
Ils font l’EPR et les ouvriers s’tapent,
des journées de ouf au cœur des centrales.

Désolé pour ta confiance,
Ta précieuse insouciance,
L’endroit le plus dangereux du globe est peut-être en France.
Un seul réacteur pète et l’Europe est dévastée, 
sur des kilomètres on serait condamné.
Et d’autres plus lentement verront leur rein ne plus fonctionner,
Leur peau se décomposer et leur os se désagréger,
26 avril 86, Tchernobyl a explosé, l’Europe est contaminée,
l’URSS est ruinée.
Les plantes, l’eau, les sols, l’air et les murs sont irradiés
Là-bas des enfants monstres hurlent leur humanité.
La structure atomique en vrac est détraquant et son impact
est invisible et nous concocte un paquet de tracas cliniques.
On en mesure à peine, les conséquences on traîne
On va compter encore des dégâts et pas qu’en Ukraine.
Du césium 137 en Corse, des brebis difformes en Ecosse,
Et des millions de gens qui carbure au lévothirox,
En PACA tu sais y’a tarpin de Thyroïde en galère,
De l’Hérault jusqu’au Mercantour, il n’y a pas que mon père.

60 000 tonnes de déchets par an ? On enterre ! On enterre !
Et les outils, les machines irradiées ? On enterre ! On enterre !
Et les combinaisons, les gants pollués ? On enterre ! On enterre !
Y’a plus de place à la Hague, alors dans l’Aube ? On enterre !
On enterre !
Et ces abrutis osent dire que leurs sarcophages sont sûrs
Que durant plus d’un million d’années ça va tenir.
On laisse le problème à nos arrière-arrière-arrière-arrière…
…petits-enfants.
Le seul pays au monde autant équipé nucléaire
Est le plus grand consommateur en antidépresseur.
Désolé le tableau est bien sombre mais il est clair
Qu’il faut le dire et vite enfin, sortir du nucléaire.


samedi 26 mars 2016

Le cocopitalisme ou cacapitalisme


La différence entre le capitalisme et le communisme,
Le premier c'est l'exploitation de l'homme par l'homme, le deuxième c'est l'inverse, disait le clown,
C'est vrai qu'a regarder de plus prêt la ressemblance devient frappante...

Le communisme diffusait des chiffres faux, annonçait à chaque échecs: nous allons faire plus de communisme,
le communisme bétonnait, contaminait, intoxiquait et réprimait ceux qui le disait
le communisme faisait des voitures, des bâtiments pour faire tourner les usines, pas pour satisfaire un besoin,
il imposait la consommation de ces produits, voire les détruisait sinon.
son appareil militaro-industrielle était démesuré,
le gaspillage généralisé,
il construisait des murs pour empêcher les migrations.
ses apparatchik obsédés par leur course sur l'échelle, négligeaient la gestion quotidienne,
la base ni croyait plus mais faisait semblant, docile, inquiète, courait après le quotidien
les centrales nucléaires donnait des signes inquiétants mais personnes étaient au courant
l'agriculture était négligé, les apparatchik avaient des problèmes de poids,
l'Afghanistan était un bourbier
la télé mentait par réflexe,
le nom du journal était vérité, comme notre Dauphiné est libéré,
la science était la religion d'état
les sportifs des héros et des drogués

et peu de monde  voyait venir le chaos
et le pire est que dans le futur nous allons être nostalgique de cette époque.....

jeudi 24 mars 2016

livret d'autodéfense intellectuelle sur l'énergie !



Voici une série d'extraits de notre livret d'autodéfense intellectuelle sur l'énergie !

 







a suivre




vendredi 18 mars 2016

Un exil ruineux dont on parle peu

 Les multinationales souhaite utiliser les infrastructures, une population formée sans les charges. Parfois elle font de leur fond de commerce, l'image d'une région en vendant du marketing et du rêve matinées aux herbes de Provence.... Mais pour la taxe, le charme discret du trou noir fiscal du Luxembourg est le plus fort et il attire tout ! Même si cela menace d’effondrer le système sur lui même.
1 % de la planète possèdent autant que les 99 % suivant. Cela bloque l'économie.
La rémunération du capital n'est plus possible sans croissance (qui atteint ses limites physiques).
Pour retarder le RESET sur les dettes, ils font de la planche à billets (fois 10 en 10ans de la base monétaire)
Les obligations d’états et les prêts finissent par des taux négatif.
La monnaie devient fondante.
Les capitaux vont s'investir dans l'immobilier et les biens matériels réels comme l'avait prévue Silvio Gesel provoquant une nouvelle bulle et un accaparement des biens matériels par les plus riches: terres agricoles, forets, immobilier...(Silvio Gesel inventeur de la monnaie locale)
Nous sommes gouverner par des menteurs aux services de voleurs dans un monde sourds et d'aveugles....
Pourrais t'on s'énerver, se mettre en colère et la diriger contre les menteurs et les voleurs Cela évacuerait peut être la peur des plus faibles qui monte inexorablement.....


Après la présentation cette semaine des chiffres des finances publiques par Joaquin Cester, directeur des Finances Publiques des Alpes de Haute-Provence, présentant un bilan global de l’activité économique du département sous le symbole d’un « recul historique » dû à « la restructuration d’une des grandes entreprises du département, dont la filiale s’est installée au Luxembourg », voilà que la question de l’optimisation fiscale s’invite dans le débat.

L’optimisation fiscale, de qui et quoi parle-t-on ?

Sans la nommer, cette « grande entreprise du département » qu’a pointée Joaquin Cester n’est autre que l’Occitane, basée à Manosque. Fleuron de l’industrie senteurs-saveurs de la vallée de la Moyenne Durance et symbole de la réussite d’une entreprise familiale, créée en 1976 par Olivier Baussan, devenue un groupe, dirigé par Reinold Geiger, comptant aujourd'hui cinq marques : L'OCCITANE en Provence, Melvita, Le Couvent des Minimes, Erborian et L'OCCITANE au Brésil. Avec au cœur de ses produits les principes de l’aromathérapie et de la phytothérapie, qui a fait de lui le premier groupe français coté à la Bourse de Hong Kong, et des effectifs pointant à quelques 8.000 salariés dans le monde pour un chiffre d’affaires de 1,18 milliard d’euros, en 2015.

La suite ici

mercredi 16 mars 2016

Les sans papiers et les sans exil

Les sans papiers et les sans exil

L'exil c'est pas facile,
quand tout autour de vous,
tout le monde devient fous,
Ironie, tu demandes l'asile,
Tu te faufiles dans la file,
tu franchis des miles et des miles,
pour te retrouver calez,
devant une ile.
Tu es isolé et tellement mille
tu es pressé et doit patienter,
Tu voulais tout changer,
et te retrouve cible.
Rôle que tu voulais délaissé,
comme quoi dans l'exil,
on peut tout abandonné,
sauf ce truc pas futile,
qu'est sa fatalité.
Tu veux la briser
Mais les sans-exil
en ont il la volonté !

mardi 15 mars 2016

Confiez la forêt aux Multinationales, autant prend Marc Dutroux comme nou nou

La politique de l’Union européenne (UE) sur les énergies renouvelables vise à faire baisser les émissions de CO2 en remplaçant les combustibles fossiles par des alternatives durables, et l’un de ses principaux outils est la promotion de la bioénergie. Le chauffage et l’électricité obtenus à partir de la biomasse représentent plus de la moitié des énergies renouvelables produites dans l’UE
1.Les trois quarts de cette biomasse sont constitués d’une « biomasse ligneuse », issue directement des forêts. Si les États membres devaient avoir recours à la biomasse conformément à leurs plans en matière d’énergies renouvelables, d’ici 2020, la quantité de bois utilisée à des fins énergétiques équivaudrait au volume total de bois récolté aujourd’hui dans l’UE. L’UE réfléchit actuellement au moyen d’atteindre la cible qu’elle s’est fixée pour 2030 en matière d’énergies renouvelables et la Commission européenne devrait proposer de nouvelles politiques concernant les énergies renouvelables et la durabilité de la biomasse d’ici 2016-17.
Celles-ci seront les bienvenues, car poursuivre la politique européenne actuelle en matière d’énergies renouvelables ne ferait sans doute qu’aggraver la disparition des forêts et de la biodiversité, sans réellement atténuer les effets du changement climatique.
À travers cette série de notes d’information, Fern soutient l’idée que, premièrement, les nouvelles politiques européennes en matière d’énergies renouvelables devraient reconnaître qu’il n’y a pas assez de bois disponible pour permettre de développer considérablement l’utilisation de la biomasse ; et deuxièmement, que le recours à la biomasse ligneuse ne réduit pas forcément les émissions de CO2. L’UE ne devrait donc pas autoriser les subventions permettant l’utilisation de la biomasse forestière après 2020.
Cette note d’information, la première de la série, démontre la disponibilité limitée de la biomasse forestière et propose une stratégie, à l’échelle européenne, qui permettrait d’utiliser plus efficacement les ressources en bois, qui se font rares.
suite ici: http://www.fern.org/sites/fern.org/files/Bioenergy%20briefing%20note%20final%20french.pdf


dimanche 13 mars 2016

Gestion des rémanents forestiers : préservation des sols et de la biodiversité - le projet Resobio



Vous pouvez trouver le rapport complet publié en 2013 sur le site de l'ADEME :
et une synthèse publiée en 2015 sur le site du GIP Ecofor :
Ce travail a été financé par l'ADEME et le ministère de l'agriculture, et menée sous la coordination du GIP Ecofor. C'est une méta-analyse des études existantes, qui réunit les connaissances disponibles en s'attachant à la zone tempérée qui nous concerne. Les experts observent que les études à long terme restent rares et que cela limite les enseignements. Il y a notamment un déficit de connaissances sur les aspects fonctionnels des écosystèmes et les aspects de fourniture de services communs.
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Il est important de retenir au préalable ces 2 définitions :
1) Les rémanents forestiers : se définissent comme l'ensemble des éléments qui restent sur le parterre des coupes après l'exploitation. Il s'agit des menus bois + les autres produits abandonnées, les branches Ø>7cm non valorisées, les chutes de coupe, les feuilles, les écorces, les souches. Dans les chantiers de récolte des rémanents ayant fait l'objet d'un suivi, environ 60% de la biomasse est exportée.
2) Les menus bois : se définissent comme les branches d'un diamètre Ø<7cm. Ils ont une concentration en éléments minéraux plus forte que le reste du bois. En France leur récolte est estimée à moins de 10% de la production de plaquettes forestières.
Aujourd'hui la récolte des menus bois n'est économiquement rentable qu'à condition de récolter l'arbre entier. La hausse du prix de la biomasse peut changer la donne.
Les menus bois constituent le principal gisement additionnel de bois énergie en forêts publiques, et un gisement important en forêt privée.
Les données d'études agronomiques : elles sont insuffisantes
- La récolte des feuillages est le type d'exportation dont les effets sont les plus néfastes sur l'écosystème
- Plus le diamètre fin bout des menus bois diminue, plus l'impact de leur récolte sur l'écosystème augmente.
- L'impact des récoltes de petites tiges entières augmente en deçà d'un diamètre à 1m30 de 10 à 20 cm selon l'essence.
- La connaissance des impacts de la récolte des souches est trop fragmentaire pour en tirer un enseignement.
La récolte des rémanents entraine une diminution des litières, une baisse des stock de carbone et de nutriments, la modification des communautés microbiennes et de l'activité biologique, et une altération de la structure du sol. Les effets sont plus marqués lorsque les feuillages sont exportés.  Le statut nutritif des arbres n'est en général pas affecté, mais les modifications entrainent une baisse de la croissance des arbres, entre 2 et 7%. Il n'a pas été possible de mettre en évidence quels types d'écosystème étaient les plus sensibles.
Les données sur les impacts à long terme : elles sont inexistantes
Les rémanents au sol constituent un habitat et une ressource pour un grand nombre d'espèces, notamment celles qui sont impliquées dans la décomposition du bois, ou bien en dépendent. Plus que le volume total, c'est la diversité des pièces de bois au sol qui est le déterminant majeur de la diversité des espèces. Ces espèces constituent à leur tour une ressource pour les niveau trophiques supérieurs, qui seront ainsi impactées (entomofaune, herpétofaune, avifaune, etc ...)
Les effets à long terme sont mal cernés faute de données, mais un effet cumulatif des récoltes est probable. Les études françaises sont limitées à l'exportation des minéraux. (quasi-absence de données françaises sur les impacts, alors que les données d'exportation des minéralomasses sont nombreuses).
L'extraction des rémanents impacte l'ensemble de la biodiversité, mais les études sont trop rares et trop ponctuelles pour dégager des tendances.
Les techniques de mobilisation - stockage, passage d'engins, sont aussi sources d'impacts non évalués.
Les recommandations des experts du GIP : de bonnes pratiques
L'état des connaissances disponibles ne permet pas de statuer sur les stratégies de prélèvement pour minimiser les impacts. Seules quelques propositions de bonnes pratiques peuvent être formulées.
Dans le domaine de la fertilité minérale,  à l'heure actuelle les recommandations ne peuvent être que qualitatives : limiter au maximum l'exportation des feuillages (ndr : sont visés les conifères récoltés en arbre entier), adapter la récolte des menus bois à la sensibilité du sol.
Dans le domaine de la biodiversité, une attention particulière doit être portée à la récolte dans les zones forestières à rôles de protection ou d'intérêt patrimonial, en intégrant la quantité et la qualité de bois mort restant sur coupe parmi les objectifs de gestion.
Pour les sylviculteurs pratiquants, la correspondance entre les seuils de pH et ceux basés sur les formes d'humus, proposée par le guide ADEME de 2006, n'est pas vérifiée et peut mener à des erreurs de diagnostics de sensibilité des sols à l'exportation de rémanents. Dans la pratique il est conseillé de ne conserver que les seuils de variable pH. Il conviendrait d'affiner l'approche en combinant la sensibilité des sols avec le niveau de risques selon les compartiments exportés (feuillage, menus bois, branches non valorisées, souches ...)
La question de l'épandage des cendres
L'intérêt de l'épandage des cendres de brûlage en forêt s'inscrit dans une stratégie d'économie circulaire. Cette approche demeure agronomique, cantonnée à la notion d'amendement minéral, avec des résultats contradictoires. Leur réintroduction demanderait une amélioration de la stabilité des cendres de manière à obtenir une libération progressive. La question se pose du lessivage et de la contamination par les métaux lourds. Question flore-faune,  s'il y a restauration de la fertilité, cela  aura des impacts sur l'activité biologique, mais sans qu'on puisse aujourd'hui mesurer les effets - positifs et/ou négatifs - sur les cortèges d'espèces. Et ce type d'épandage en forêts est interdit en France.

Mon commentaire : Effectivement, la valorisation des rémanents forestiers présenterait l'avantage de ne pas être en conflit  d'usage avec les utilisations de bois d'œuvre et d'industrie. Mais cette exportation impacte fortement le fonctionnement des écosystèmes forestiers, sans qu'on dispose d'évaluation des effets sur les habitats, les espèces, et les services écosystémiques ! (comme la production de bois, le maintien des sols, la qualité de l 'air et de l'eau, etc...)
Les approches actuelles de la récolte des rémanents sont purement agronomiques, dans une conception réductrice de culture de bois. Les experts apportent leurs recommandations sous une forme prudente, et conditionnelle.
L'altération des services rendus par la forêt pourraient bien se révéler d'un coût collectif nettement supérieur au gain énergétique. A la lumière des connaissances actuelles, il est irresponsable de promouvoir la récolte des menus bois, et de les prendre en compte dans la ressource de biomasse disponible.
J'ai noté que la question des effets cumulés des diverses agressions que subissent les écosystèmes n'est pas abordée (pollutions, pesticides, modifications climatiques). En terme de santé publique, l'irresponsabilité pourrait vite être requalifiée en méfait.
SOSforêtdusud - Richard Fay

mercredi 9 mars 2016

FAIRE TOURNER LE MODE DE TRANSPORT LE PLUS ENERGIVORE A LA BIOMASSE

Air Canada souhaite commencer à mettre du biocarburant dans ses avions afin de réduire son empreinte écologique. Le hic : dans un avenir rapproché, personne au Canada ne semble pouvoir lui fournir ce type de carburant en quantités suffisantes et à bon prix.
C'est la conclusion d'une étude de faisabilité réalisée par deux chercheurs ontariens à la demande d'Air Canada et d'Airbus.
« Produire des biocarburants dont le prix peut concurrencer celui du carburant actuel est un réel problème », explique à La Presse Affaires Warren Mabee, spécialiste des biocarburants à l'Université Queen's et l'un des auteurs de l'étude, qui présentera ses résultats au congrès international de la Biotech Industry Organization à Montréal ce mois-ci.
Air Canada s'est engagée à plafonner ses émissions de gaz à effet de serre dès 2020. L'entreprise souligne que le biocarburant pour les avions pourrait être acheté de sources internationales.
« Notre objectif est de trouver une source de biocarburants canadienne socialement responsable et économiquement viable. », soutient la direction d'Air Canada, dans une déclaration écrite transmise à La Presse Affaires.
Selon le chercheur Warren Mabee, ce sont les résidus forestiers, les résidus agricoles et des déchets municipaux qui forment la matière première la plus prometteuse pour fabriquer de grandes quantités de biocarburant d'avion. Peu dispendieux et abondants, ces déchets pourraient produire chaque année plus de 10 milliards de litres de biocarburant d'avion, soit plus que les ventes actuelles de carburant d'avion conventionnel (6,8 milliards de litres en 2012).
Nombreux défis
Sauf que transformer ces matières en biocarburants exige des investissements que personne n'a faits jusqu'à maintenant au Canada.
« Il reste des défis techniques et économiques à surmonter », écrivent les chercheurs, qui jugent cette option irréaliste pour 2020.
Les experts ont ensuite voulu voir si Air Canada pourrait se tourner vers les huiles végétales comme celles de soja ou de maïs pour générer du carburant d'avion. Le processus de transformation de ces huiles en carburant est bien compris. Mais ici, ce sont le prix des matières premières et la concurrence pour les sols qui risquent de miner les efforts.
Conclusion : selon les auteurs, Air Canada risque fort de se retrouver le bec à l'eau si elle veut s'approvisionner en biocarburants canadiens.
« C'est dommage parce que les biocarburants sont l'une des rares options vraiment efficaces pour réduire les émissions des entreprises aériennes », dit M. Mabee. Selon lui, la seule façon de faire débloquer les choses serait que le gouvernement intervienne pour favoriser l'essor de cette nouvelle filière.
« Si nous voulons voir le biocarburant utilisé à grande échelle par l'industrie aérienne, il faudra un programme quelconque - un prix sur le carbone ou un autre incitatif - afin de permettre aux producteurs de franchir la barrière de prix qui les empêche actuellement d'être concurrentiels », dit-il.
Air Canada, de son côté, dit demeurer optimiste même si la filière ne semble pas « viable » à l'heure actuelle. « Nous croyons qu'il y a un futur pour les biocarburants fabriqués au Canada », dit l'entreprise.

United fait le saut

Le transporteur américain United a annoncé cette semaine que, dès cet été, certains de ses avions voleront en utilisant du carburant produit avec des déchets de ferme et des gras d'animaux. L'entreprise a annoncé du même coup un investissement de 30 millions US dans Fulcrum BioEnergy, un fabricant de biocarburants d'avion.
United utilisera un mélange incluant 30 % de biocarburants dans ses vols entre Los Angeles et San Francisco. British Airways et Southwest Airlines font partie des autres transporteurs qui ont fait des investissements importants dans les biocarburants.

Bois énergie pollution et mobilisation du bois (c'est la guerre à la nature !)

Rapport complet:


Doubler la consommation de bois énergie en 2020 !

mardi 8 mars 2016

BLOQUONS LE SOMMET DES FOSSOYEURS DU CLIMAT




Pourquoi cette action ?

4 mois à peine après l’adoption de l’Accord de Paris lors de la COP21 par tous les Etats du monde, fixant l’objectif du maintien du réchauffement climatique en dessous de +2°C à l’horizon 2100, voire en dessous de +1,5°C, les grandes compagnies pétrolières et gazières se réunissent à Pau du 5 au 7 avril pour une véritable « COP21 des fossoyeurs de climat ».

Le sommet MCE Deepwater Development, accueilli par Total, visant à connecter les acteurs du marché du pétrole et du gaz en eaux profondes pour développer leurs activités et trouver des solutions communes face à la baisse des cours, ne doit pas avoir lieu ! Les stratégies que ces décideurs économiques veulent définir à Pau nous mènent droit à l’emballement irréversible et incontrôlable du climat. Forer toujours plus loin, toujours plus profond et dans des conditions de plus en plus extrêmes entre en total contradiction avec l’Accord de Paris : c’est un crime climatique !

Le mouvement Action Non-Violente COP21, ainsi que les Amis de la Terre, Alternatiba, Bizi!, 350.org, Emmaüs Lescar-Pau, et Nation Océan appellent donc tous les défenseurs du climat et des océans à se rendre à Pau du 2 au 7 avril 2016 pour empêcher physiquement la tenue de ce sommet climaticide. Durant le sommet, trois jours d’actions et mobilisations de masse dans un esprit 100% non-violent auront lieu. Elles seront précédées d’un camp climat du 2 au 4 avril.

http://www.bizimugi.eu/mce/en/