Chômeuses et chômeurs en grève !
Saisonnières, chômeurs, intérimaires, précaires : agissons
contre les réformes !
Des ronds entre les saisons ! À qui profite l’intérim ? Nous sommes
quatre millions et on va pas se laisser faire !
Jeudi 5 décembre 2019 à Gap à 9h30
au Parc de la Pépinière (au kiosque)
pour discuter et partir déambuler !
Amène de quoi partager, faire du bruit et t’amuser !
« La meilleure façon d’abolir le chômage, c’est d’abolir le travail
et l’argent qui lui sont associés.
Supprimer le travail en le transformant en une activité utile, et se
réapproprier la vie sont une seule et même chose »
On est là pour défendre nos allocations même si le chômage et la
retraite, on n’y croit plus depuis longtemps. Mais nous croyons
encore en la possibilité de bouleverser le monde et de prendre du
pouvoir sur nos vies.
Pour un monde sans chômage, ni retraite !
Ah tiens, encore une réforme du chômage ! Nous voilà bien, il va
falloir travailler plus pour gagner moins. Lorsque l’on est
saisonnière, intérimaire, précaire : comment on va faire pour
joindre les deux saisons ? Aux caisses des supermarchés, pardi !
Malheureusement pour nous, à Géant ils remplacent les humains par
des machines, en feintant le code du travail.
Mais à quoi peut servir le chômage ?
Le chômage qui s’est développé massivement ces quatre dernières
décennies avec quatre millions de personnes (si on prend les
chiffres complets) ne peut pas être le résultat de personnes
fainéantes ! Il est sans doutes nécessaire à la mise en concurrence
des travailleuses.
Il doit aussi avoir un lien avec l’idéologie du toujours plus et de
la technologie capitaliste. Parce que malgré tou-te-s ces
fainéant-e-s, l’économie produit toujours plus !
Ceci pour au final détruire la Terre, quand ce n’est pas déjà fait
par la guerre.
Il sert pour les travailleuses saisonnières, à garantir, un revenu
entre les saisons, qui rend vivable les conditions de travail à 50
heures par semaine pour 1500€ par mois, avec le logement saisonnier
à payer. Et pour les intérimaires à avoir des revenus entre deux
missions. Intérim dont la souplesse et l’isolement des travailleuses
arrange bien toutes sortes d’entreprises !
« Le chômage n’est pas le contraire du travail. C’est un moment
du travail. »
Cette attaque contre le chômage, cache mal l’extension du domaine du
contrôle économique sur nos vies. « Le problème du chômage est aussi
bien celui du travail, et plus encore celui de l’emploi de la vie
même ». Car lorsque nous ne travaillons pas pour un patron ou comme
auto-entrepreneuses de nos vies, tout un monde s’ouvre à nous ! Des
rêves, des désirs d’apprendre, de lire, de cultures vivrières, de
faire vivre des espaces non-marchands, des espaces pour travailler
des productions communes, de l’entraide, de la solidarité et de la
résistance. En fait, si on regarde bien, ça ne fait pas si longtemps
que notre vie est entièrement happée par l’argent.
Pourquoi la paysannerie a été détruite ? Combien de chômeuses, de
RSAstes sont des paysannes sans terre ou en fermage ? Combien n’ont
pas de qualifications, sont discriminé.e.s (parce que trop âgé.e,
femmes, racisé.e.s) ? Avez-vous déjà essayer de vous faire financer
une formation ? Faut être vraiment déterminé.e, sauf si c’est pour
bosser à Disneyland ou poser des compteurs Linky ! Beaucoup de
patrons pleurent : « y a personne qui veut bosser », mais combien
paient une misère, exploitent leurs apprenti.e.s, tiennent des
propos sexistes ou racistes à longueur de journée ?
Pourquoi est-il impossible de vivre chichement et dignement ? Parce
que l’on est obligé de payer un loyer, de prendre des crédits, parce
que ça fait longtemps qu’il n’y plus d’en-dehors à la société. Nous
sommes toutes prisonnières de l’argent ! Celles et ceux, qui nous
font croire qu’on va changer le monde « juste en se changeant
soi-même », s’aveuglent ou sont bien privilégié.e.s.
Le chômage et le RSA servent bien à payer des loyers, à faire ses
courses à Lidl, à faire tourner l’économie, à rendre acceptable le
fait que l’on ne peut pas échapper au travail et à l’argent.
« La meilleure façon d’abolir le chômage, c’est d’abolir le travail
et l’argent qui lui sont associés.
Supprimer le travail en le transformant en une activité utile, et se
réapproprier la vie sont une seule et même chose »
On est là pour défendre nos allocations même si le chômage et la
retraite, on n’y croit plus depuis longtemps. Mais nous croyons
encore en la possibilité de bouleverser le monde et de prendre du
pouvoir sur nos vies.
La réforme de l’assurance chômage c’est quoi ?
Depuis le 1er novembre 2019 :
Accès plus complexe aux droits : il faudra avoir travaillé au
moins 6 mois dans les 24 derniers mois contre 4 mois dans les 28
mois auparavant.
Droit au rechargement supprimé : pour recharger ses droits,
il faudra avoir travailler 6 mois ou 910 heures contre 1 mois ou 150
heures aujourd’hui. C’est la quasi suppression du droit au
rechargement.
Dégressivité pour les cadres : Salaire supérieur à 4500€
brut mensuel, baisse de 30% de leur allocation à partir du 7ème mois
de chômage. Conséquence : réintroduction de la dégressivité, bientôt
pour tous ?
A partir du 1er avril 2020 :
Modification du calcul des indemnités : elles seront
calculées en divisant les salaires perçus par le nombre de jours
calendaires et non plus par le nombre de jours travaillés.