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mardi 16 mars 2021

8 mai 2021, Journée nationale de résistance à la privatisation des biens communs

 8 mai 2021, Journée nationale de résistance à la privatisation des biens communs

Vous avez aimé la manif sur le pont de Savines le 8 mai 2019? alors on le refait partout et ensemble
 


Nous espérons la réussite de ce 8 mai 2021.  Ce sera différent du 8 mai 2019, à nous de faire encore mieux.

Ce jour là 1200 personnes en manif sur le pont de Savines, sous la pluie, et une ambiance extraordinaire, avec une banderole de 100m de long:

"Quand tout sera privé, on sera privés de tout"

 

Ce 8 mai 2021, c'est plus largement pour défendre tous nos biens communs, il y a déjà un site, une page facebook et des écrits, à adapter en fonction des lieux, des biens communs à défendre, et des volontaires.


Site internet, plus d'infos:

https://privatisation-resistance.fr/

Notre vidéos de présentation



Médiapart parle de nous :

https://www.facebook.com/8-mai-2021-r%C3%A9sistance-%C3%A0-la-privatisation-182786696667990/

dimanche 14 mars 2021

Le scandale de la fibre optique en AURA

 Hier soir nous avons tenu une vidéo réunion sur "Internet en Auvergne Rhône Alpes, fracture numérique et nouveaux défis"

Vous pouvez revoir la vidéo là: https://www.facebook.com/1664277977172441/videos/179266047087222

Lors de cette soirée, nous avons dénoncé les fiascos successifs des projets de nos collectivités sur le haut et très haut débit.

Particulièrement en Drôme Ardèche avec le syndicat ADN (Ardèche Drôme Numérique) qui se présente depuis toujours comme la zone la plus avancée en France.

Cela fait 13 ans que la CGT dénonce les projets menés par ce syndicat ADN. Avec même un recours gracieux par la CGT auprès du Tribunal Administratif.

On en est à 570 Millions d'€, et comme en PACA ou ailleurs, nous dénonçons la gabegie et l'inefficacité de ces projets.

Et Hier, par un hasard incroyable, un article parait sur le Dauphiné Libéré avec comme titre:

Réseau internet, une situation apocalyptique, l'article complet est joint.



 

 Bien sur, on n'est pas naïfs, Wauquiez, le président de cette région AURA, a des visées électorales.

Mais quand même, cet article valide nos analyses depuis 13 ans.

Dans nos expressions, nous allons plus loin que la couverture numérique, nous parlons de l'emploi, de la maintenance des réseaux etc...

A quand une véritable prise de conscience? A quand un bilan de tous ces fiascos?

A quand une concertation avec les salariés, les citoyens et leurs représentants demandée depuis 13 ans?

A quand une remise en cause de cette politique dévastatrice pour les finances des collectivités  et l’inefficacité de ces projets successifs?

Pour ceux qui sont intéressés, je peux vous adresser le texte support de ma contribution de hier soir, et pour ADN, de nombreux courriers de la CGT qui dénonçait ces projets et leurs conséquences, nous avions raison, les décideurs ne nous ont pas écoutés. Je peux également vous adresser les coupures de presse, le recours au TA et la réponse de la justice.

jeudi 11 mars 2021

Sureté nucléaire : le lanceur d'alerte numéro un

 


Ce 17 mars, passe Gilles Reynaud au Prud’homme, pour déloyauté contre son employeur Orano (ancien nom : Areva). Gilles Reynaud est un lanceur d’alerte, il travaille dans la sureté nucléaire et il anime le site et l’organisation Ma Zone Contrôlée. Pourquoi ce nom :ce terme  fédère tous ceux qui font l’entretien sur les zones radioactives d’une centrale. Ces travailleurs sont en sous traitance depuis les années 90. "On a privatisé l’entretien des centrales nucléaires à cet époque maintenant, on décide de faire du low-cost "comme le dit Gilles. Si nous parlions de nourriture nous dirions de la mal bouffe, gilles parle de sureté Nucléaire low-cost.

Ma zone contrôlée revendique une évidence, les travailleurs de zone irradiée devraient être intégrer comme travailleurs d’EDF. Ils devraient avoir un statut qui protège leurs conditions de travail, leur santé. Cela protègerait aussi chaque habitant de la France d’une catastrophe majeure. Ces petites économies sur ce personnel est non seulement immorale, maltraitantes, mais aussi stupides et dangereuses pour nous tous et nous couterons une fortune, cela peut même nous ruiner. Que l'on soit pro ou anti nucléaire, la sureté est un bien communs précieux.

Depuis quelques décennies le capitalisme a décidé de faire plus de profits. Pour améliorer ses bilans les entreprises sous-traitent de plus en plus. Un poste passe inaperçue et il est méprisé car invisible par les décideurs à tableur Excel : l’entretien, la maintenance, un truc de loseur(qui nécessite pourtant une grande expérience). J’ai travaillé des années dans l’entretien de bâtiments et cet aspect est bien le dernier des soucis de nos dirigeants. Pas de budget pour entretenir, du budget pour construire du neuf oui. L’obsolescence programmée touche aussi le bâtiment et les grosses infrastructures ! La raison : invisible et à long terme ou surement parce qu’il n’y a pas de pot d’inauguration dans la maintenance. La maintenance est sur des temps longs, les décideurs sur des temps rapides. J’ai tellement voyagé en Absurdie que j’ai changé de métiers.

Alors quand Gilles Reynaud voit ce qu’il voit, il le rapporte sur son site. Quand une députée fait un rapport sur le nucléaire, il rapporte la vérité de son quotidien : une cascade de son traitants démotivés, des entretiens bâclés, une mascarade de papiers falsifiés, une logique de mensonge voulue par celui qui commande et veut des économies sans que cela soit dit, bref des injonctions contradictoires : tu dois faire bien l’entretien avec de moins en moins de temps et de de moyen. La députée devenue ministre de l’écologie ne la connais plus.

La maltraitance de la sous-traitance est tellement courante, que les costKiller, ces brillants cerveaux issus d’école de commerce la pensent infinie : ils pensent qu’ils peuvent toujours faire une économie dans cette case. Pour eux l’entretien, c’est juste une case d’un tableau Excel. Une case d’un gros montant, qu’ils peuvent modifier pour avoir une présentation PowerPoint de leur plan d’économies à la réunion à l’étage du haut du siège. Le marché de l’électricité est à la baisse, il manque des milliards à EDF ! La spéculation sur l’électricité fait perdre des milliards à EDF, ses concurrents revendent sa production à vils prix. Le résultat un trou financier. Le tableau Excel se met à cogiter et finit par décider d’un énième plan d’économies sur la maintenance, ce gros poste, on peut gratter beaucoup dessus sans que cela se voit!

La réalité est un carnage de désorganisation, d’aberrations, de mise en danger du personnel, la baisse de qualification du personnel, la démotivation, le recours à des travailleurs détachés. La réalité s’invite parfois et proteste.

Des cris se lancent et disent que l’entretien low-cost est une hérésie partout mais dans le nucléaire c’est une folie imbécile. Des cris se lancent et rapportent les souffrances, les dangers, l’absurdité.

Alors comme toujours face à la réalité qui ramène sa face, nos dirigeants, nos zélés zélites capitalistes, veulent la tordre, la faire taire, la réalité ce sont eux qui l’inventent, elle est à leur ordre, sinon elle est déloyale.

Comme disait le poète, le premier qui dit la vérité il faut l’assassiner, ici il faut le licencier.

Énorme soutien à Gilles Reynaud et à MA Zone contrôlée.

La sureté nucléaire est un bien communs précieux à ne pas privatisé et qui nous concernent tous. Pro ou anti, les radiations font pas de distinctions !

Revendiquons haut et fort l’Intégration des travailleurs précaires du nucléaires come agent Edf !

Le premier qui répond, « oui mais cela couterait beaucoup d’argent » à rien compris ou nous dirige (dans le mur). La vérité, c’est le contraire !

Communiqué de presse: http://www.ma-zone-controlee.com/

Merci d’en parler dans vos journaux, il y a urgence !

On a refait une version de Beart:

 

Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié
D'abord on le tue
Puis on s'habitue
On lui coupe la langue on le dit fou à lier
Après sans problèmes
Parle le deuxième
Le premier qui dit la vérité
Il doit être licencier.

J'affirme que l'on m'a proposé beaucoup de promotions
Pour vendre des illusions
Dans le nucléaire
La sureté nucléaire c'est de la maintenance qui coute cher
Et dans la sous traitance
Y a pas de miracle

Le syndicaliste a dit la vérité
Il doit être exécuté.

 A palluel un  générateur est tombé de la grue
La faute a la sous traitance ?
ou à la gérance ?
Les vrais coupables sont pas apparus
En chœur ils se taisent
Moins d'argent pour la maintenance
gilles a dit la vérité
Il doit être licencier.

Le monde doit s'enivrer de discours pas de vin
Rester dans la ligne
Suivre les consignes
A Orano un syndicaliste de la zone contrôlé
Souffle dans la soupe
Où mange le groupe.

 


La fabrique de l'ignorance | ARTE

 


Quand tout sera privé, on sera privé de tout,

 


mercredi 10 mars 2021

Gardanne : Le cadeau de l’État à une centrale biomasse qui ne tourne pas (Marsactu)

 

Le cadeau de l’État à une centrale biomasse qui ne tourne pas

DÉCRYPTAGE
le 3 Mar 2021
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Marsactu : vous abonner c'est un bon journal !


L’État ne réclamera pas une trentaine de millions d'euros que lui doit en théorie Gazel énergie, propriétaire de la centrale gardannaise. Un coup de pouce que la ministre de l'Environnement Barbara Pompili assume, estimant que la centrale n'a pas pu fonctionner normalement jusqu'ici.

La centrale biomasse de Gardanne. Photo Clémentine Vaysse.

“Nous n’avons pas souhaité ajouter de la difficulté aux difficultés.” Au Sénat, la ministre de l’Écologie Barbara Pompili tire ainsi un trait sur plusieurs dizaines de millions d’euros qu’elle aurait dû réclamer à Gazel Energie, l’exploitant de la centrale biomasse de Gardanne. Ce 17 février, c’est le nouveau sénateur écologiste Guy Benarroche qui l’interrogeait et tentait de raviver une information révélée par Marsactu en 2019 : la conversion du charbon vers le bois est un échec et l’industriel ne remplit pas son contrat de fourniture d’électricité, qui lui donne droit à des subventions publiques.

De la même manière qu’un particulier qui a posé des panneaux solaires sur son toit, chaque kilowattheure produit par la centrale biomasse de Gardanne est automatiquement acheté par EDF à un prix très supérieur à celui du marché. En contrepartie, Gazel Energie doit respecter une production minimale de la centrale, stratégique pour faire face aux pics de consommation. Si Gazel énergie n’atteint pas ses objectifs annuels, l’État est en droit d’appliquer des pénalités.

30 MILLIONS D’EUROS DE PÉNALITÉ EFFACÉS

Dans ce cas précis, au lieu de fonctionner comme le contrat actuel le prévoit au moins 6400 heures, soit trois-quarts du temps, la chaudière a tourné, au mieux, 2526 heures la première année. Pire, en 2019, la production a été divisée quasiment par dix. Avec un tel niveau d’indisponibilité, c’est la pénalité la plus forte qui aurait dû être appliquée. Elle correspond au remboursement de la différence entre le tarif subventionné et le prix du marché. Selon nos calculs, cela représente une trentaine de millions d’euros sur les exercices 2018 et 2019.

“Certes, le contrat de rachat prévoit des pénalités si l’installation n’atteint pas une disponibilité minimale; mais, dans le cas de Gardanne, il a été jugé que la longueur, l’ampleur et les causes de la grève qui a paralysé le site ces dernières années justifiaient de ne pas les appliquer pour les années 2018 à 2020”, a justifié la ministre qui a par ailleurs négocié la fermeture des tranches fonctionnant au charbon, avec un pacte pour la transition écologique et industrielle signé fin décembre.

Uniper, l’ancien exploitant qui a vendu la centrale, ne disait pas autre chose dans son premier bilan, accusant les grévistes d’avoir entraîné des dommages pour leur outil de travail : “des mouvements de grève sous le slogan « pas de charbon, pas de biomasse » ont occasionné a minima une marche réduite et au pire des arrêts réguliers de l’unité. Cette marche dégradée, voire erratique, a participé à une usure prématurée de certains équipements prévus pour fonctionner en marche stable.”

“En 2020 elle n’a tout simplement pas tourné du tout, résume Jean Ganzhorn, ingénieur thermicien et militant de SOS forêts du sud. Elle ne marche pas et à mon avis, elle ne marchera jamais. Il y a toujours des problèmes techniques non résolus et la grève doit empêcher l’entretien.”

UNE “SUBVENTION DÉGUISÉE” POUR LES ÉCOLOGISTES

Grève ou problème technique, l’explication de la ministre n’a en tout cas pas vraiment convaincu Guy Bennaroche, dont le parti, Europe écologie-Les Verts, a très tôt dénoncé le gigantisme de l’unité biomasse. “Pour moi il y a deux problèmes : la subvention déguisée à une entreprise d’un côté et le sujet administratif avec l’absence de réclamation de ce qui est prévu dans un contrat, de l’autre”, estime le sénateur.

À la chambre haute, Guy Bennaroche n’a pas hésité à pointer les autres investissements dans les médias du patron de Gazel énergie, Daniel Kretinsky, et l’influence afférente pour tenter d’expliquer la mansuétude de l’État. Le milliardaire tchèque n’ignorait en tout cas rien de la fin programmée de la centrale à charbon, ni du contexte social tendu que cet abandon générait lorsqu’il a décidé d’acheteren juillet 2019. En novembre 2020, Gazel énergie, qui n’a pas répondu à notre demande d’entretien, a réaffirmé dans Bastamag son implantation gardannaise : “Cette unité biomasse va fonctionner ! Elle a nécessité 300 millions d’euros d’investissement depuis sa création, donc nous n’allons pas y renoncer comme ça ! Nous allons faire le nécessaire et modifier ce qui doit l’être.” Le PDG de Gazel énergie espérait lui en décembre dans une déclaration à l’AFP que sa centrale puisse “tourner à plein régime au printemps”. Avec un gros coup d’éponge de l’État sur son ardoise.

LES CENTRALES BIOMASSE, UNE FAUSSE BONNE IDÉE ?
Le choix de la reconversion des centrales à charbon en centrales biomasse à base de granules de bois ne convainc pas de nombreux scientifiques. Du point de vue du réchauffement climatique, le remède apparaît plus mauvais que le mal. “La raison est simple : lorsque la forêt est récoltée et utilisée pour la bioénergie, tout le carbone de la biomasse pénètre très rapidement dans l’atmosphère, mais il ne sera pas réabsorbé par de nouveaux arbres avant des décennies. Ceci n’est pas compatible avec la nécessité de s’attaquer d’urgence à la crise climatique” a indiqué Michael Norton, directeur du programme environnement de l’EASAC, une sorte d’académie des sciences européennes, dans une déclaration effectuée en décembre 2019 aux pays de l’Union européenne, cité par Les Échos. 500 scientifiques ont aussi signé une lettre dans ce sens à plusieurs chefs d’État.

(avec Jean-Marie Leforestier)

vendredi 5 mars 2021

Sureté nucléaire lowcost : Le premier qui rapporte la vérité faut le licencier !

  


 

Quand tu rapporte la vérité

#nucléaire Site #Orano Pierrelatte le vent arrache le bardage de la nouvelle usine CX2. Qui est responsable ? Une entreprise sous-trainte ? Des travailleurs détachés ? Qui surveille ? ma-zone-controlee.com

Image

 http://www.ma-zone-controlee.com/orano-v-s-mzc/

 Et tombes les générateur a vapeur :

Sommes nous responsable de la chute du GV de Paluel en 2016 dont « Areva » était le pilote de ce premier grand carénage 1300Mw et qui a tourné au CARNAGE  ? Non ! Mais la diffusion aux grands publics de cette information OUI 


Ben tu te retrouves au tribunal 

 


Le résident de MZC sanctionné (07/2018) de 5 jours de mise à pied pour « certaines » publications et soutien aux débats publics sur les conditions de la sous-traitance à :

EDF – ORANO – CEA

résident de MZC sanctionné (07/2018) de 5 jours de mise à pied pour « certaines » publications et soutien aux débats publics sur les conditions de la sous-traitance à :

EDF – ORANO – CEA

jeudi 4 mars 2021

500 scientifiques alertent sur le bois énergie

 

Traduction en français d’une lettre ouverte de plus de 500 scientifiques portant sur l’utilisation des forêts pour répondre aux usages énergétiques.


 

Nous, scientifiques et économistes, signataires de cette lettre, tenons à vous féliciter pour les objectifs ambitieux de neutralité carbone que les États-Unis, l’Union Européenne, le Japon et la Corée du Sud se sont engagés à atteindre d’ici 2050.

La préservation et la restauration des forêts devraient jouer un rôle majeur dans l’atteinte de cette cible tout en profitant à la crise de biodiversité globale à laquelle nous sommes confrontés. 

Nous vous exhortons donc à ne pas saper ces objectifs de climat et de biodiversité en remplaçant la combustion des carburants fossiles par celle de la biomasse forestière pour produire de l’énergie.

Pendant des dizaines d’années, l’industrie du bois et du papier a utilisé ses déchets de production pour générer de l’électricité et de la chaleur. Cette utilisation des co-produits ne nécessite pas de prélèvements additionnels de bois.

Cependant, ces dernières années s’est développé un mouvement consistant à abattre des arbres ou à mobiliser de larges fractions de récoltes de bois pour produire de l’énergie, ayant pour effet de libérer le carbone qui serait resté piégé dans les forêts sans cela.

Le résultat de ce prélèvement additionnel induit une augmentation importante des émissions de carbone, et occasionne une « dette carbone », qui s’accroit au cours du temps à mesure que plus d’arbres sont récoltés et utilisés à des fins énergétiques.

La plantation d’arbres et les alternatives aux énergies fossiles, pourraient, au final, aboutir au remboursement de cette « dette carbone », mais la croissance des arbres prend du temps, un temps dont le monde ne dispose pas pour résoudre la crise climatique.

Comme l’ont montré de nombreuses études, cette combustion de bois va augmenter le réchauffement pendant des dizaines d’années voire des siècles. Ceci reste valable quel que soit le combustible fossile, que le bois remplace du charbon, du pétrole ou du gaz naturel.

Les forêts stockent du carbone, à peu près la moitié de bois sec est constitué de carbone (en masse). Quand le bois est récolté et brulé, une grosse partie de ce qui est récolté – souvent plus que la moitié – est perdue avant même que celle-ci ne produise de l’énergie utilisable, augmentant la quantité de carbone dans l’atmosphère sans même participer au remplacement de combustibles fossiles.

La combustion du bois est aussi moins énergétique, émet plus de carbone et de fumées que ses alternatives fossiles. Pour chaque kWh de chaleur ou d’électricité produite, on estime que le bois est susceptible de multiplier par deux ou trois la quantité de carbone qu’émettrait un kWh de combustible ordinaire.

Toute intensification du réchauffement global dans les prochaines décennies est préjudiciable et dangereuse. 

Cette intensification entrainerait plus de dommages à court et long terme :

  • à court terme plus de feux de forêts, une augmentation du niveau de la mer, plus d’épisodes de canicules ;
  • à long terme : une fonte plus rapide des glaciers et du pergélisol, plus de chaleur emmagasinée et plus d’acidification des océans.

Il n’est pas possible de supprimer ces problèmes quand bien même nous cesserions toutes émissions dès aujourd’hui, mais il est possible de ne pas les empirer.

Les incitations financières des gouvernements à brûler de la biomasse forestière aboutissent à l’aggravation de la crise climatique : cette mauvaise solution vient se substituer à une captation réelle du carbone par les forêts. En effet, les industries passent des énergies fossiles au bois énergie au lieu de s’orienter vers le solaire ou l’éolien. Ceci a pour effet d’intensifier le réchauffement au lieu de le réduire véritablement.

Dans certains endroits, comme au japon ou en Guyane Française, certaines propositions visent non seulement à brûler du bois pour produire de l’électricité mais aussi de l’huile de palme ou de soja.

Recourir à ces carburants suppose une extension de la culture de palmiers et de celle du soja qui aboutira inexorablement à de la déforestation de forêts tropicales denses libérant leur stock important de carbone et annihilant leur capacité même à le stocker; ce qui contribuera en définitive à l’augmenter la teneur en CO2 de l’atmosphère.

Aucun référentiel de « gestion durable » de forêts ou de production d’huiles végétales ne peut invalider ce résultat.

Une gestion durable correspond à un prélèvement de bois compensé à terme par la croissance de l’arbre, elle ne correspond pas à altérer sa capacité de stockage et à augmenter le réchauffement pendant des décennies voire des siècles. De façon similaire, chaque accroissement de la demande en huile concoure à augmenter la déforestation déjà accentuée par l’augmentation de la demande alimentaire.

Rendre les pays responsables des émissions provenant du changement d’utilisation des sols, quoique souhaitable, ne peut à lui seul corriger les écueils des réglementations nationales qui attribuent au bois énergie une neutralité carbone. Cette responsabilité ne va pas modifier les incitations financières nationales qui encouragent la création de centrales biomasse.

A titre d’illustration et sur le même principe, le fait que les pays soient responsables des émissions liées à l’utilisation de diesel ne corrigerait pas une réglementation qui inciterait les camions à utiliser plus de diesel sous prétexte que le diesel serait neutre en carbone.

Les traités qui attribuent les responsabilités climatiques à chaque pays tout comme les lois énergétiques décrétées au niveau national et qui les déclinent doivent de façon précise comprendre les effets climatiques des activités que ces textes encouragent. 

Les décisions que vous allez prendre revêtent une importance cruciale sur le devenir des forêts, en effet si 2 % de l’énergie mondiale devait provenir du bois, cela entraînerait un doublement des prélèvements forestiers.

Il existe des éléments probants en Europe reliant l’accroissement du recours aux bioénergies à une augmentation importante des prélèvements forestiers européens.

Cette approche crée un modèle qui incite les pays tropicaux à faire de même – comme plusieurs pays se sont déjà engagés à le faire – ce qui ruine par ailleurs les objectifs des autres conventions sur les forêts.

Pour éviter cette catastrophe, les gouvernements doivent supprimer toute incitation qui encouragerait le bois énergie, que celui-ci soit issu ou non de leurs propres ressources forestières.

L’Union Européenne doit arrêter de considérer la combustion de la biomasse comme neutre en carbone dans ses textes et référentiels sur les énergies renouvelables et dans son système d’échanges de quotas d’émission (ETS).

Le Japon doit arrêter de financer les centrales électriques au bois.

Les États-Unis dont la nouvelle administration est en train d’élaborer les réglementations et les incitations visant à lutter contre le réchauffement climatique, doivent éviter de considérer la biomasse comme neutre ou sobre en carbone.

Les arbres ont infiniment plus de valeur vivants que morts que ce soit pour le climat ou la biodiversité. Pour parvenir à l’objectif de neutralité carbone, vos gouvernements devraient travailler à la préservation et la restauration des forêts plutôt qu’à leur combustion.

Lettre originale et liste des signataires ici. 


lundi 22 février 2021

Énergie : il faut sortir de la photosynthèse pour sauver le climat

 Énergie: il faut sortir de la photosynthèse pour sauver le climat !

Il y a urgence pour le climat, tout le monde en convient. Quand on discute des solutions, les opinions partent dans tous les sens : « il faut garder le nucléaire, il faut des renouvelables, il ne faut pas de nucléaire, il ne faut pas d’éoliennes, il faut que faire des économies d’énergie… » Non seulement le débat se concentre sur les problèmes techniques sans parler du vrai enjeu - l’enjeu politique -, mais il est faussé écologiquement : on met les énergies renouvelables dans le même sac, alors que certaines utilise la photosynthèse et d’autres non. Et cela change tout.

Le débat une vaste empoignade….

 Le débat devrait aussi porter sur quel cadre économique on utilise pour changer tout un système énergétique d’une société. Privé, public ?
Si c’est privé, comment ? Pareil si c’est public aussi…
 Le débat est totalement pollué en France par le débat anti et pro nucléaire. Certains gourous du nucléaire n’hésitent pas à attaquer tout azimut les renouvelables pour les rendre irréalistes. Et cela marche.  D’autres promoteurs des renouvelables les encensent de toutes les vertus et passent par-dessus bord les contraintes et conséquences en termes de places et surtout de ressources.

Pourtant le débat sur les ressources que nécessitent les renouvelables et leurs impacts sur nos écosystèmes est un débat essentiel, pour éviter de sortir d’un système polluant pour s’engager dans un autre destructeur. Débattre, informer avant de tout refaire est utile.

Mais les intérêts, lobbys et biais cognitifs polluent a mort ce débat. L’enjeu et les intérêts sont trop énormes pour qu’ils puissent se faire de manière sereine.
Nous allons essayer dans cette confusion d’apporter une clarté et une évidence écologique :
En ce qui concerne l’énergie il y a urgence à sortir de la photosynthèse.

https://www.canopee-asso.org/500-scientifiques-alertent-sur-le-bois-energie/

ÉNORME DIVISÉ PAR DEUX OU TROIS = ÉNORME

D’abord cadrons notre affirmation : il faut d’abord et avant tout économiser l’énergie. Nous pouvons sûrement économiser la moitié de l’énergie que nous consommons. Mais le confinement généralisé a montré en grand une réalité : nous divisons par à peine moins de deux la consommation d’énergie en arrêtant beaucoup de choses. Cette expérience nous montre que la réduction de consommation a elle aussi ses limites. De plus reconvertir notre système énergétique et même économiser de l’énergie nécessite de…l’énergie : ainsi isoler une maison à la place d'un départ en voyage à l’autre bout du monde est une bonne chose : mais les deux nécessitent de l’énergie : la première est un investissement en énergie, la seconde une dépense définitive.

Mais n’ouvrons pas le débat trop loin sur ce sujet : si nous arrivons à réduire par deux nos consommations en étant plus efficace (vélo, bus à la place de voiture, isolation, fin de l'obsolescence…) plus sobre (moins de consommation d’objet, de voyages, déplacements…) nous aurons toujours besoin d’énergie pour nos hôpitaux, eau potable, pompiers et le COVID nous montre que le divertissement s’il peut et doit être moins gourmand reste indispensable….

Moralité : si nous devons produire deux fois moins qu’énormément d’énergie, cela fait encore énormément d’énergie : Si je vous dis : « vous devez 1 millions d’euros et que vous gagnez 3000 € par mois, et qu'ensuite je vous divise votre dette par deux, vous serez certes content, mais le problème sera toujours là ! »

En résumé, nous devons développer les renouvelables en même temps que les économies d’énergie.

Nous produisons actuellement 10 % de notre énergie via des énergies dites renouvelables. Nous devons donc en produire au moins 5 fois plus. Nous devons quoique qu’on en dise produire plus d’énergies renouvelables pour sortir des énergies fossiles : reste donc à développer des énergies autres que le pétrole, gaz et charbon, là tout le monde est d’accord.

Fin de la parenthèse sur les économies d’énergies

Le débat se concentre sur comment le faire :

Nous répétons : il faut sortir de la photosynthèse.


 Petit rendement gratuit de la nature

La photosynthèse prend de l’énergie solaire et du CO2, la transforme en sucre et rejette de l’O2. Le rendement est faible, 1 % couramment, 3 % dans les plantes en C4 (maïs, canne à sucre, etc..).

Ces sucres sont consommés par des animaux ou dégradés par fermentation et par les bactéries qui rejettent par ce processus du Co2 dans l’atmosphère; Le cycle est bouclé. Depuis des millénaires, une partie infime de cette biomasse est enfouie dans les roches sous forme de gaz, pétrole et charbon, nous brûlons chaque année environ 1000 ans d’enfouissement de photosynthèse……

Photosynthèse l’énergie de base de tous le vivant ! Nous nous l’accaparons de plus en plus !!! Ne faisons pas plus au nom de l’écologie !


Cette photosynthèse sert d’énergie de base pour tout le monde vivant : poissons, bactéries, planctons, forêts, monde sauvage et humains. L’agriculture, réponse à une crise énergétique (disparitions de la mégafaune et du gibier) est une mise au service de l’homme de cette photosynthèse.

Depuis l’aube de l’humanité, l’homme s’est approprié cette photosynthèse pour habiter des régions inhabitables, pour commercer, pour faire la guerre et se développer : ce fut le feu du bois, l’agriculture, les animaux domestiques, le cheval, l’esclave…… A chaque fois des civilisations entières ont buté contre les limites de cette photosynthèse qui, si elle est gratuite, a un faible rendement : mauvaises récoltes et déforestations ont été les sources de tant de guerres et famines…les malheurs de l’histoire tournent autour de problèmes de photosynthèse…


Quand l’homme a su sortir de la photosynthèse, il a pu non seulement se développer mais aussi soulager les contraintes sur le monde sauvage et l’humain : le bateau à voile, les moulins à eau et à vent, ont été des sources qui ne mangeaient pas de grain comme on disait…. La voile remplaçait les esclaves, les moulins les chevaux, laissant plus de grain….

Puis la photosynthèse est revenue avec la découverte de la photosynthèse concentré et fossile: le gaz et le pétrole, le charbon : en sortant ce CO2 enfoui nous avons terriblement développé notre civilisation et notre population. On en est arrivés là, et si nous ne voulons pas finir dans le chaos, nous avons à faire face à une double contraint : un besoin impérieux d’énergie, et la nécessité de sortir des fossiles.

Lâcher la photosynthèse, la vielle comme l’actuelle….

Alors depuis 20 ans nous parlons d’énergies renouvelables en mettant dans ces énergies : le bois, les biocarburants c’est-à-dire l’agriculture. Or celles-ci sont issues de la photosynthèse et leur rendement est minable : 1 %. Mais elles sont gratuites. Quand certains gourous parlent du rendement excellent du bois ou des biocarburants 80 % et leurs opposent le rendement "minable" du photovoltaïque, ils font une grave erreur de calcul : En effet il oublient que le bois a un rendement de 80 % sur 1 % soit un rendement de 0.80 % par rapport au solaire qui est de 20 %. La ruée depuis 20 ans sur ces énergies censées être vertes, sont monstrueuses. En France elles représentent la principale énergie dite renouvelable. La déforestation provoquée par l’huile de palme a rendu certaines années la Malaisie davantage contributrice d'émissions de gaz à effet de serre que la chine.  Presque un million d’hectares en France est affecté aux biocarburants. Les forêts du monde entier sont affectées par la demande plus importante de bois dont le bois énergie est l’une des principales causes. Brûler du bois nécessite de raser des forêts dont les sols mis à nu rejettent énormément de CO2. Depuis longtemps, cette évidence est affirmée par les forestiers et elle est enfin validée par le monde scientifique : voir l’appel des 500 scientifiques sur le bois.

Brûler du bois n’est sûrement pas mieux que brûler du charbon, car non seulement on rejette beaucoup de CO2 mais on détruit les stocks de carbone du sol déforesté. Si la méthanisation peut transformer du méthane en CO2 et donc réduire les rejets, elle est gloutonne en matière organique. Si on la limite comme on doit le faire sur les déchets d’animaux ou humains, elle ne pourra produire que peu.

Dans le débat sur les ressources des renouvelables on ne parle jamais des millions d’hectares que nécessite les biocarburants et le bois énergie….


Il faut chercher là où il y a beaucoup d’énergie, l’atmosphère. Les énergies atmosphériques c’est-à-dire les éoliennes et le photovoltaïque, ainsi que l’hydraulique, ont un rendement bien plus important, de l'ordre de 15 à 20 %. Mais ces énergies nécessitent des investissements importants et des ressources. Elles présentent un grave défaut pour le monde capitaliste : elles coûtent beaucoup en investissement et très peu ensuite. Il faut investir beaucoup d’argent. Dans une telle configuration, le taux de rémunération de l’actionnaire est fondamental et change le prix. Dans un tel système, elle rapporte moins que raser des forêts qui ont poussé gratuitement. Écologiquement, l’éolien et le photovoltaïque nécessitent de l’espace et des ressources importantes mais elles sortent de la photosynthèse, ce n’est pas la fin des problèmes mais un progrès essentiel !

Pour une jachère solaire afin de régénérer les sols !

Les espaces occupés par les éoliennes et panneaux photovoltaïques font grand débat et suscitent la protestation : nous rasons des forêts en France pour installer des champs PV. Il est en effet interdit de construire sur du terrain agricole. Raser des forêts pour faire du PV est en effet une absurdité ! Mais nous pourrions construire ces champs photovoltaïques sur des terres agricoles pollués. Depuis des décennies, des terres agricoles sont en monoculture et la vie des sols est morte. Plus de vers de terre, l’érosion entraîne le sol dans les rivières et celle-ci est fatale pour l’avenir. Une grande partie des terres agricoles sont sujet à ce problème dramatique. Parfois ces champs occupent des terres destinées aux biocarburants. Placer des champs de panneaux photovoltaïques permettrait à ces terres de se reposer et de se régénérer ! 30 ans est la mesure du temps qui faut pour régénérer les sols. Nous savons faire des champs PV laissant la place à un élevage ovin ou autre, permettant aux sols de revivre, aux vers de terre de revenir, à la vie du sol de reprendre ses droits, à l’érosion fatale de s’interrompre. D'autant mieux que nous savons à présent planter les panneaux solaires à la verticale avec les panneaux bifaciaux, ce qui laisse la place à la photosynthèse dont les besoins d'ensoleillement sont très inférieurs à celui des panneaux.


La jachère solaire : 20 fois mieux que les biocarburants

Comparaison : En France on consacre environ 800 000 hectares de surface agricole à la production de biocarburants. Ceux-ci ont générés 37.5 TWh d’énergie. Avec cette surface en photovoltaïque nous auriont : 400 000 mégawatts soit 400 Gigawatt installé. Un watt installé produit à Paris un Kilowattheure par an. Donc nous aurions 400TWh d’électricité. Donc pour produire autant d’énergie que les biocarburants nous aurions besoin d’une surface 10 fois plus faible. Sachant que les voitures électriques consomment aux minimum deux fois moins que les voitures à essence, nous pouvons dire que le rapport est 20 fois meilleur pour le couple Photovoltaïque/voiture électrique que le couple Biocarburants/Voiture essence. Certains répliqueront qu’il faut de l’énergie pour faire ces milliers d’hectares de panneaux. Oui mais là encore le rapport est meilleur que pour les biocarburants : les panneaux sont produits une fois pour trente ans, tandis que le biocarburant nécessite chaque année engrais, tracteurs, transformation chimique lourde en éthanol chauffé à haute température.

En résumé, nous devons arrêter les biocarburants et les remplacer par des centrales au sol sur une surface moindre. Ainsi nous récupérons de l’espace pour le monde sauvage et les forêts. Devant un rendement de 15 à 20 % pour le photovoltaïque et un rendement 1 à 2 % pour les céréales (le colza), le calcul est vite fait !

Le bilan en termes de CO2 serait bien évidemment meilleur avec un rendement 10 fois plus grand ; d’un facteur 10 au moins.

Les perspectives d’amélioration sur les biocarburants sont négligeables, on n’améliora que le processus de transformation très gourmand en énergie mais jamais la photosynthèse. En 20 ans le photovoltaïque a vu son rendement augmenter régulièrement. De manière lente, mais constante : des des perspectives d’évolution encore plus importantes se font jour avec des cellules capables d'atteindre les 30 % en 2030. Ce qui réduirait fortement la surface nécessaire.


L’éolien nécessite peu de place mais son impact visuel est important. Le rendement est encore meilleur que le photovoltaïque mais son intermittence plus grande. Produisant plus l’hiver que l’été il se marie bien avec le solaire. Le triptyque Éolien-solaire-hydraulique est bon, quand y’a plus de soleil, y’a du vent et de la pluie….

Quant aux ressources en métaux consommés à leur fabrication par les énergies renouvelables (énergie grise), le débat actuel occulte un fait important :

 Avec ou sans renouvelables nous aurons toujours un problème de ressources !

La réduction de la demande de ressources minières demande d’abord :

Une réduction de l’obsolescence des objets (une voiture peut durer 25 ans), la priorité donnée aux immeubles sur la maison individuelle qui ne sera jamais écologique, la priorité donnée aux transports collectifs qui pourraient compenser la consommation induite par la construction de milliers d’hectares de panneaux et de dizaines de milliers d’éoliennes. Reste enfin le cas du cuivre, qui peut être remplacé par l’aluminium, ce qui risque d'ailleurs d’arriver, vu que le prix du cuivre a de forts risques de s’envoler au vu de la demande générée par les énergies renouvelables.

Mais accuser le dernier arrivé dans l’histoire de l’industrie du pillage des ressources est hypocrite : cette industrie est vitale.

Le bois énergie : sortir de la photosynthèse.

L’engouement pour le bois énergie ne se dément pas et son impact sur les forets est immense

 


Pour la forêt, la production moyenne de bois de la forêt française équivaut en énergie à 0,15 litres/m²/an. Le rendement est encore pire que celui des biocarburants car une grande partie de l’énergie capté par une forêt ne sert pas à faire du bois.

DANS UNE GÉNÉRATION BRÛLER DU BOIS SERA JUGÉ IDIOT !

Utiliser le bois pour le brûler est un gaspillage de matière : nous avons besoin de remplacer le béton par du bois d’œuvre, le polystyrène par de la laine de bois, bref le bois est une matière bien trop pratique, stockant du CO2 pour faire autre chose avec que le brûler.

Utilisé en matériaux, il stocke du CO2, quand vous le brûlez il le rejette. Il met 100 ans pour être de nouveau ravalé par les forêts qui en stockent. De plus, nos forêts françaises sont jeunes, et cela est dû au reboisement de la déprise agricole après 45 ; Elles sont de parfaits puits de stockage de CO2.

Le marché du bois étant mondial, plus nous utilisons de la ressource en France et plus les forêts plus fragiles comme les africaines sont impactées.

 Il est urgent de déclarer le bois-énergie comme nocif pour le climat au lieu de le subventionner et d'en faire la promotion. 

Vu les quantités des services écologiques que nous rendent les forêts ; dépollution de l'air, recharges des nappes phréatiques, rafraîchissement, reconstitution des biotopes, il est totallement idiot de les brûler ou de les industrialiser pour en faire des champs d'arbres. C'est comme scier la dernière branche qui nous retient avant l'abîme....

POLLUTION DE L’AIR : DANS 10 ANS PIRE QUE LES VOITURES.

 Je ne parlerai pas non plus de la pollution qu’il génère. Pollution qui se verra bientôt supérieure aux rejets automobiles, compte-tenu de l'évolution de ces derniers. C’est déjà le cas dans de nombreuses vallées de montagne l’hiver.

Je sais cela demande a beaucoup de gens une révision de leur vision du problème de l'énergie.

Mais ce qui sera dans le futur une évidence, nous devons l'affirmer haut et fort:

Nous en prenons déjà la moitié !
Pour l'énergie :
IL FAUT SORTIR DE LA PHOTOSYNTHÈSE !

Sinon nous aurons développé deux monstres climatiques: les biocarburants et le bois énergie... au nom de l'écologie