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mardi 31 mars 2020

Le coronavirus est une noyade à l'air libre, mourir en Schtroumpfs

 
Le rassemblement de 3549 "Schtroumpfs" en France samedi 7 mars a provoqué des réactions outragées dans la presse italienne.
Voici la version vidéo qui ne manque pas de piquant avec le recul !



Je suis le roi de la vérole j'ai chopé la couronne:

Je chopé la coronavérole et je vous fais mon petit retour d'expérience et ma petite analyse, mes conseils. Ils sont sans prétentions, sans dangerosité vu ce que je propose. Étant confiné depuis le 16 mars (suspicion de corona) j'ai passé mon temps a analyser et lire. Voilà mon modeste retour.


Il s'agit d'une volonté de vulgarisation de ce que je pense on pas toujours compris la respiration, les poumons et la noyade qu'est le corona ...
.... 
Il est philosophiquement intéressant de penser que le coronavirus est un étouffement et que l'on doit respirer. Il est une métaphore du capitalisme qui nous étouffe. Il est une métaphore de la destruction du climat (ne parler pas de changement climatique qui est un mauvais mot, trop positive dans l'imaginaire, on détruit le climat), la destruction de notre atmosphère ...
Je rappelle qu'on meure de faim en trois semaines, de soif en trois jours et de manque d'air en trois minutes....

J'avoue,je sais pas vous mais j'avais pas compris que c'était la montée au mont blanc ou à l'Everest qui pouvait se terminer par une noyade...


Au début j'ai pensé instinctivement à  l'idée de virus comme la grippe qui nous renvoie à la fièvre et l'infection: fièvre, malade, délire. En étant infecté et avec des maux de têtes et des difficultés respiratoires et pas de fièvre que j'ai compris le mécanisme : le virus infecte les poumons qui ne font plus leur travail correctement et se saturent d'eau. Le sang a moins d’oxygène.
Le coronavirus c'est comme monter à l’Everest, ou monter en altitude, on respire de moins en moins bien. Si vous n’êtes pas sportifs de haut niveau ou abimé c'est vraiment dangereux, alors reste la respiration sous oxygène.
L'oxygène n'arrivant plus dans le sang, le taux d'oxygénation du sang baisse. Normalement il est de 98 % au repos au niveau de la terre. Ici à 1000 mètres d'altitude il est de 97 %. S'il baisse à 94 % on a une insuffisance d'oxygénation qui se ressent au niveau de la tête (mal de tête). S'il descend à moins de 90 % cela devient dangereux et il faut aller vite aux urgences. 

Là il faut espérer avoir de l’oxygène pour le remonter sinon on devient tout bleu comme un Schtroumpfs et on meure d’asphyxie comme dans une noyade. Cette mort est particulièrement atroce, douloureuse. On peut sauver la personne en la faisant respirer artificiellement mais on ne peut pas faire respirer des milliers de gens.

 L'Oxygénation artificielle (oxygénothérapie) est la seule solution si l'infection a gagné!


Je suis tout seul chez moi je peux faire quoi ?

Ma réflexion est de comprendre comment on peut avant limiter la détresse respiratoire, et limiter dans la mesure qu'on est chez soi tout seule éviter qu'elle s’aggrave.
Si vous vivez dans une région polluée la faculté de vos poumons est atteinte comme quand vous fumez... Arrêtez le tabac est une première mesure indispensable, Fermer les tabacs en laissant juste les cigarettes électroniques me semble une mesure sanitaire d'importance...
Les régions très polluées aux particules fines sont suspectées de transmettre plus le virus sur des personnes plus fragiles...(voir article publié sur le blog)
La voiture, la combustion de bois, épandage d'engrais en fabrique en grand nombre. Le confinement réduit seulement les premières et leurs suspensions dans l'air sont aussi variables, la pluie lave l'air de ces particules fines.
Bref moralité les seules polluants sur lequel on peut agir tout de suite qui sont un truc perso : ARRÊTER DE FUMER TOUT DE SUITE:
Prenez des pastilles des cigarettes électronique, il faut arrêtez le goudron et les particules, pas forcément la nicotine !!!
Ce qui provoque un manque c'est la nicotine pas le tousse-toussse, n'oubliez pas qu'on va surement être 60 % a le choper !!! Et je vous garantie que quand vous l'avez vous avez plus envie de fumer !!!!




Allo Baise ? Ici l'immunité !

L'obésité gène la respiration et les obèses auront aussi du mal face à la coronavérole.
Dans ce cas c'est  plus difficile de faire quelques choses. Par contre on peut aussi développer son système immunitaire et tout de suite manger plus de viande, de graisse, limiter les sucres rapides, préférer les céréales, les légumes, les fruits, manger des compléments alimentaires de vitamines moi j'en prends depuis le 15 mars

Le travail c'est la santé de la fatigue !
(surtout quand on fait du manutravail )

Le repos aussi favorise l'immunité et le bon sommeil. Je ne comprends pas qu'on envoie les gens tondre les pelouses, qu'on autorise la semaine de 60 h; C'est pas compliqué à comprendre: il faut être en bonne forme pour affronter le virus.

Double effet Kisscoool:
 
J'ai refusé le 16  mars d'envoyer mes ouvriers chez des clients. Maintenant étant contagieux sans le savoir, j'ai peut-être évité de les contaminer. 

Il est criminel de faire travailler inutilement des ouvriers !
Notament pour construire des avions quand on arrête les aéroports style Orly. Il faut renforcer l'immunité des gens qui sont au premier front. 
Proposition :passer quand c'est possible a deux jours de travail un jour de repos, comme rythme de boulot....
10 jours de repos par mois !

Don't finish Schtroumpfs !!



La vérole chopée, je dois essayer de ne pas finir en Schtroumpfs...
Je suis allé chez le médecin qui m'a fait découvrir un instrument que j'ai acheté immédiatement :
Oxymètre de pouls qui permet de voir sa saturation en oxygène du sang afin de savoir si on devient Schtroumpfs.






C'est la lutte respirable !

Je n'ai pas eu e fièvre mais des maux de tête du au manque d’oxygène. La fatigue aussi est caractéristique mais surtout il y a cette angoisse aux poumons cette oppression cette difficulté a respirer. La nuit on respire moins bien et on a du mal a dormir. Il faut préférer dormir sur le ventre ou sur un gros coussin sous le dos. 

J'utilise beaucoup de boisson chaude: dans  la journée du thé et le soir de la tisane "Bonne nuit", elle me fait du bien a la gorge " et parait que ca fait les secrétions dans l'estomac au lieu d'aller dans le poumons que j'ai lu, en fin j’espère". Bref faut nettoyer en permanence le toboggan, l'astiquer: Ça fait du bien a la gorge et je dors mieux même si je fais des nuits en plusieurs morceaux. Normal je  dois aller aux toilettes.

Objectif nuit: mieux je dors et mieux les défenses immunitaires sont bonnes contre la vérole couronnée.

Quel dégout, le gout de rien !


J'ai perdu la sensation de gout et les pastilles: conséquences: Mon bourgogne de haute qualité que j'ai en stock sanitaire de réserve moi,que j'utilise en cas de maladie est franchement gaché, donc inapérationnel, putain de vérole !


Les nuit avant je dormais mal car je respirais mal et l'angoisse montait.
Le Samu ne vient que quand vous êtes déjà bien essoufflé avec un taux < à 90 % alors que le manque est deja à 94 % (là ou a l’hôpital on vous met de l'oxygène). Pas question actuellement d’être en observation.


Ma séquence Raoult!

Afin de mieux dormir j'ai ressorti la mélatonine du placard que j'avais; 

J'ai lu sur des revue scientifiques que la mélatonine était bonne pour le coronavirus:
http://www.melatonin-research.net/index.php/MR/article/view/79
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0024320520303313
https://www.nature.com/articles/s41421-020-0153-3
https://www.fiercebiotech.com/research/melatonin-stem-cells-researchers-step-up-unconventional-approaches-to-covid-19
http://theconversation.com/will-warmer-weather-stop-the-spread-of-coronavirus-133208 

J'y comprends rien mais ça fait classe

Moi j'en suis très content, de toute façon ça ne peut pas faire de mal même si c'est que placébo. Pour moi ça été ma première bonne nuit et longue et depuis deux jours que j'en prends cela va mieux. Pas de quoi en tirer une généralité mais bon à la guerre comme à la guerre.

Kiné respiratoire la bonne astuce: 


Vu que le problème principal est la respiration, j'ai commencé à faire des exercices respiratoires et à m'exercer avec la mesure de saturation en oxygène.
Il est important il me semble de faire des exercices respiratoires. En tout cas j'en suis trés content.
Voici les vidéos que je vous conseille pour faire des exercices, vous en trouverez plein d'autres







Ma séquence produit chimique que de toutes façons j'ai pas chez moi et que de toutes façons je sais pas.

En cherchant sur internet j'ai trouvé cela et j'en suis content aussi (je suis content facilement ces temps ci !)

Une remarque dans l'article de Prise en charge clinique des infections respiratoires
aiguës sévères lorsqu’une infection par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient  (MERS-CoV) est soupçonnée qui date de 2015 !!!

On remarque que les pistes de soins sont pratiquement les même que les pistes pour le covid-19:

"Les plus importants étaient les interférons (IFN) de type 1, et en particulier l’IFN–βdontlactivité inhibitrice était la plus forte. Parmi les autres composés figurent la ribavirine, lacide mycophénolique, la cyclosporine, la chloroquine, la chlorpromazine, le lopéramide, le lopinavir, la 6-mercaptopurine (6MP) et la 6-thioguanine (6TG). Cependant, pour nombre de ces composés, l’inhibition a lieu à des concentrations qui ne peuvent être obtenues sans danger chez l’homme.

Ma séquence le soin par les plantes je suis qu'en même un campagnard:
 Comprendre le poumon et les plantes pour lui faire du bien:


Tisane au bâillon blanc


Ma séquence , ma grand-mère avait raison :

Ma grand mère qui était né en 1907 avait perdu deux frères avec la grippe espagnole de 1919, elle était intransigeante avec le lavage de main notamment avant les repas. Elle nous rappelait de le faire bien. Son exigence de l'hygiène était aussi important, on la trouvait vieux jeu avec cela et maniaque . Je comprends maintenant.

Autre recommandation: se raser, laver tout et se laver bien les mains régulièrement.

 Une petite remarque il est dit par un collègue soignant que le problème respiratoire n'est pas unique le problème y'a le cœur, si on a des problèmes de cœur qui doit pomper plus vu qu'on respire mal.
Je lui réponds que j'ai toujours eu bon cœur il me semble et que je peux m'occuper de tout qu'il me laisse un peu respirer déjà....



lundi 30 mars 2020

Nucléaire en situation Pandémie: le nucleaire a subi la meme logique que l'hopital !


Dans le nucléaire, la différence de traitement RH entre statutaires et sous-traitants commence à faire grincer,
et la colère monte parmi les sous-traitants. Lire à ce propos :
 
À Chooz, à Penly, des salariés d’Endel, de Samsic, commencent à exercer leur droit de retrait, mais subissent parfois les pressions de leur hiérarchie…
À Civaux, en arrêt de tranche, 1000 prestataires de plus sur le site, pas de masques, pas de gel pour le personnel sur le terrain,
Les portiques C2 par lesquels tout le monde passe (détecteur de contamination) ne sont pas nettoyés,
À Belleville, Orano va jusqu’à offrir une prime brute de 8€/jour pour inciter les salariés à retourner bosser !
Même l’ASN a alerté EDF sur les sous-traitants du nucléaire, si l’on en croit Benjamin MALLET :
Nos vies valent mieux que leurs profits…
Gilles Reynaud, de SUD-ÉNERGIE chez ORANO (anciennement AREVA), et fondateur de l’association Ma Zone Contrôlée,
vient d’être le premier auditionné pour la Commission d’Enquête Covid-19 de l’Assemblée Nationale.
C’est Mathilde Panot, députée de la France Insoumise, qui l’a auditionné. Retrouvez l’intégralité de son audition ici :

L'arme la plus puissante contre le corona virus

Ma grand mère qui était né en 1907 avait perdu deux frères avec la grippe espagnole de 1919, elle était intransigeante avec le lavage de main notamment avant les repas. Elle nous rappelait de le faire bien. Son exigence de l'hygiène était aussi important, on la trouvait vieux jeu avec cela et maniaque . Je comprends maintenant.

Coronavirus : pourquoi il est urgent de mieux se laver les mains et comment le faire vraiment



Une pandémie en pleine pénurie de médocs ça tombe mal !

  ACTUALITES.  France. Le dernier site de production de la chloroquine est à Saint-Genis-Laval dans le département du Rhône. Il s'agit de l'entreprise Famar, anciennement filiale de Rhône-Poulenc, placée en redressement judiciaire en juin 2019 sans aucune réaction de la ministre de la Santé saisie par les salariés, qui développaient déjà l'argument de la nécessaire autonomie du pays en médicaments. L'actualité a amené le ministre de l'Économie Bruno Le Maire à s'intéresser au site, sans plus de précisions pour le moment.
                                                                                                                                                                               
  ACTUALITES. Europe. 80% des principes actifs des médicaments proviennent de Chine selon l'Académie nationale de pharmacie de France, qui alerte depuis une dizaine d'années les gouvernements successifs en demandant d'urgence de "relocaliser" la production des matières premières pharmaceutiques. Une demande que l'Académie a encore formulée en février dernier, sans aucune réaction d'ampleur des pouvoirs publics.
                                                                                                                                                                               
 ACTUALITES. Monde. En 2017, une pénurie du principal antibiotique utilisé sur la planète. Cette année, pour réduire une pollution atmosphérique record, la Chine décide de stopper la production de zones industrielles entières autour de Pékin... entraînant une pénurie d'amoxicilline, l'un des principaux antibiotiques prescrits dans le monde. Les pénuries de médicaments étaient très rares il y a dix ans. Près de 900 ont été signalées en France en 2018, concernant toutes les catégories de médicaments.

Ca se passe comme ça chez Mac (&pas de Rond pour l'hopital)


samedi 28 mars 2020

Pandémie de Covid-19 : la première d'une longue liste

Pandémie de Covid-19 : la première d'une longue liste en raison du dérèglement climatique ?

La fonte de la cryosphère et la hausse des températures augmentent le risque d'exposition à des pathogènes humains, laissant craindre que la pandémie de Covid-19 ne soit que la première des épidémies à venir si le dérèglement du climat n'est pas enrayé.
Pandémie de Covid-19 : la première d'une longue liste en raison du dérèglement climatique ?
Ferons-nous face à plus d'épidémies dans un monde plus chaud ? Si l'érosion de la biodiversité et la déforestation font partie des principaux facteurs d'apparition et de diffusion de pathogènes humains, comme dans le cas de la pandémie de Covid-19, le dérèglement climatique pourrait aggraver la situation. Les épidémies font en effet partie des nombreux risques sanitaires associés à la hausse des températures globales, et vont vraisemblablement augmenter si les émissions de gaz à effet de serre continuent de croître.
Le dégel du pergélisol pourrait réactiver certains virus disparus ou inconnus
Parmi les facteurs climatiques susceptibles d'accroître les risques épidémiques, on trouve en premier lieu le dégel du pergélisol, qui pourrait perdre jusqu'à 70 % de sa surface d'ici 2100, selon le Giec. Ce type de sol, composé de glace et de matières organiques, ne contient en effet pas seulement des quantités importantes de carbone, mais également des virions, des particules virales qui sont aux virus ce que les graines sont aux plantes. C'est ce qu'a montré une équipe de chercheurs menée par Chantal Abergel et Jean-Michel Claverie en 2014.
« Des travaux publiés par un laboratoire russe démontraient qu'on pouvait réactiver une plante à fleurs à partir d'un fragment de fruit congelé dans du pergélisol vieux de 30 000 ans », raconte Chantal Abergel, biologiste et directrice de recherche au CNRS. « Nous nous sommes dit que s'il y avait des virus dans l'échantillon, ils seraient probablement également réactivables, à condition qu'on les mette en contact avec l'hôte approprié. C'est comme ça que tout a commencé pour nous. »
L'équipe de chercheurs est ainsi parvenue à identifier et réactiver deux virus géants vieux de 30 000 ans, inoffensifs pour l'homme. Leur découverte montre que d'autres virus piégés dans le pergélisol, parfois oubliés voire inconnus de la médecine contemporaine, pourraient également être réactivés en cas de dégel important. « Le pergélisol est un très bon conservateur, » précisent les deux chercheurs. « Il n'y a pas plus, ou moins, de virus dans le pergélisol que dans d'autres endroits de la planète. Mais ce qui le rend spécial est qu'il est possible que des microbes ayant été éradiqués de la surface de la planète soient encore présents dans ses couches les plus profondes. »
Parmi les pathogènes pouvant être piégés dans le pergélisol, les deux chercheurs évoquent la variole, maladie présente en Sibérie au XIXe siècle, mais aussi des virus beaucoup plus anciens, qui pourraient dater de l'époque de l'Homme de Néandertal et contre lesquels nous ne serions pas immunisés. D'autres pathogènes plus récents, mais tout aussi dangereux, pourraient également être libérés, comme celui de l'anthrax : le dégel du cadavre d'un renne vieux de soixante-dix ans infecté par cette bactérie a déjà causé la mort d'un enfant dans la région de la Lamalie en août 2016.
La fonte de la banquise augmente indirectement le risque d'exposition à des virus
Le dégel du pergélisol n'est pourtant pas le danger le plus immédiat, selon les chercheurs. L'exploitation industrielle des ressources minières et gazières du nord de la Sibérie, facilitée par la fonte de la banquise, représente une menace toute aussi importante pour la santé humaine. « Les prospections n'ont pas encore commencé, explique Chantal Abergel, mais elles ne deviennent possibles parce qu'avec le réchauffement climatique, ces terres sont beaucoup plus accessibles qu'auparavant. Tant qu'il n'y a pas de passage humain dans ces zones-là, il n'y a pas tellement de risques que l'on réactive des pathogènes humains. Par contre, creuser dans le passé avec des pelleteuses et remuer des milliers de tonnes de pergélisol pour aller chercher ces richesses va ramener des choses beaucoup plus anciennes en surface », prévient-elle.
Existerait-il un risque que les virus ainsi libérés se propagent de la Sibérie au reste de la planète ? « Tout dépendra des précautions sanitaires qui seront prises dans ces endroits-là », estime Chantal Abergel. « Il peut ne rien se passer si l'on établit des campements où il y a tout sur place, afin d'éventuellement enrayer une infection bactérienne ou virale. Si les choses restent confinées, il y a moins de danger que cela s'éparpille partout, même si, à partir du moment où il y a des humains, il y a toujours un danger. »
Le réchauffement climatique bénéficie à certaines espèces porteuses de pathogènes humains
Autre risque lié au dérèglement du climat : la diffusion de virus dans de nouvelles zones géographiques en raison de la migration de certaines espèces potentiellement porteuses de pathogènes humains. Une étude, parue dans la revue scientifique PLOS One en 2019, montrait que la hausse des températures mondiales était susceptible de modifier le comportement de certains moustiques de la famille Aedes, dont Aedes aegypti et Aedes albopictus (également connu sous le nom de moustique tigre), qui sont les principaux vecteurs de la dengue, de la fièvre jaune, de l'infection au virus Zika et du chikungunya. La hausse des températures pourrait encourager ces insectes à se déplacer plus au nord, jusqu'en Alaska.
 
Creuser dans le passé avec des pelleteuses et remuer des milliers de tonnes de pergélisol pour aller chercher ces richesses va ramener des choses beaucoup plus anciennes en surface.
 
Chantal Abergel, biologiste et directrice de recherche au CNRS
 
Selon cette étude, le nombre d'Européens exposés aux virus transmis par les moustiques de la famille Aedes pourrait doubler d'ici la fin du siècle. Une autre étude sur le sujet, publiée en 2015, estimait, quant à elle, que 2,4 milliards d'individus seraient exposés au moustique tigre d'ici 2050, notamment en France, en Irlande, au sud de la Grande-Bretagne, au nord-ouest de la Péninsule Ibérique et à l'est des États-Unis et de la Chine. La zone de répartition de ce moustique pourrait cependant décroître en Afrique centrale, au sud de l'Europe, en Asie du Sud et au nord de l'Amérique du Sud, en raison du climat trop chaud et sec. La hausse de la température globale pourrait également bénéficier aux tiques, vectrices de la maladie de Lyme : selon une étude publiée en 2014, leur taux de reproduction et leurs aires de répartition augmentent effectivement en raison du réchauffement climatique. En Amérique du Nord, l'élévation de la température a ainsi augmenté le taux de reproduction des tiques de 2 à 5 fois au Canada, et de 1,5 à 2 fois aux États-Unis. Des prévisions inquiétantes qui laissent à penser que les conséquences dramatiques de la pandémie de Covid-19 pourraient n'être que les prémices des épidémies à venir si des actions d'envergure ne sont pas menées rapidement pour enrayer le dérèglement du climat.