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jeudi 25 mars 2021

Après Gardanne, nouvel enfumage à Cordenais ?

  

Feront 'ils mieux qu'a Gardanne ? Les paris sont lancés , tout est possible par les temps qui court !

Dans son dernier bilan prévisionnel du système électrique pour 2021-2030, présenté le 24 mars, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE estime que, d'ici 2026, les marges de sécurité du système électrique seront très faibles voire insuffisantes. Les reports du calendrier de maintenance des centrales nucléaires liés à la Covid-19 et le retard pris sur le développement des énergies renouvelables (principalement pour les parcs éoliens en mer et le photovoltaïque) réduisent les marges pour les prochaines années. Ce qui compromet la mise en œuvre de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) qui prévoyait la fermeture de deux tranches nucléaires d'ici 2025-2026 et de l'ensemble des centrales à charbon d'ici 2022.

Les plus fortes tensions sont attendues pour les hivers 2021 à 2024, classés comme période de vigilance par le gestionnaire de réseau. Entre 2024 et 2026, la situation devrait s'améliorer avec une meilleure disponibilité des centrales nucléaires et l'entrée en service de l'EPR de Flamanville. Les marges seront alors acceptables sans toutefois être confortables, prévient RTE. Il faudra attendre 2026-2030 pour que le système électrique connaisse une très nette amélioration. Malgré une hausse de la consommation de 5 % par rapport à 2019, le développement de solutions de flexibilité permettra à ce moment-là un découplage entre consommation et pointe électrique. Grâce au renforcement de l'efficacité énergétique des équipements et au pilotage des flexibilités, la pointe de consommation hivernale non modulable pourrait diminuer de l'ordre de 3 GW, évalue RTE.

De nouveaux leviers à activer

Mais d'ici là, il faudra activer de nouveaux leviers pour assurer des marges de sécurité à court terme. « Nous ne sommes pas protégés des situations extrêmes qui pourraient conduire à la mobilisation de moyens exceptionnels. Il faudrait s'octroyer des marges supplémentaires », souligne Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE. Une accélération du déploiement du photovoltaïque et de l'éolien est nécessaire pour atteindre les objectifs fixés par la PPE, estime ce dernier. Il souligne que « les énergies renouvelables contribuent désormais à la sécurité d'approvisionnement ». Il faudra également poursuivre les actions engagées pour permettre une meilleure disponibilité du parc nucléaire, malgré les arrêts de tranches liées à la maintenance et les travaux du Grand carénage. Autre point essentiel : conserver en activité les moyens de production bas-carbone dont la fermeture était envisagée d'ici à 2026, indique RTE. La PPE prévoyait notamment l'arrêt définitif de deux tranches nucléaires. « Les conditions de fermeture pourront difficilement être remplies », estime Xavier Piechaczyk. Par ailleurs, RTE préconise de s'appuyer sur la centrale thermique de Cordemais, qui doit être convertie à la biomasse, jusqu'en 2026. Le développement de nouvelles flexibilités, et notamment l'interruptibilité des électro-intensifs, permettra également de soulager le système électrique.


 

Un mix énergétique moins carboné en 2030

S'agissant du bilan carbone du mix énergétique, RTE estime que, d'ici 2030, le remplacement des énergies fossiles par l'électricité dans le secteur des transports, de l'industrie et du bâtiment conduira à une réduction de 30 à 40 millions de tonnes de CO2 : moins 10 MtCO2 pour le système électrique et moins 20 à moins 30 MtCO2 du fait des transferts d'usages vers l'électricité. « Ces émissions ne seront pas délocalisées vers nos voisins européens. L'empreinte carbone des importations (déjà faible et de l'ordre de 1 MtCO2) continuera de baisser. Mieux, la France sera exportatrice et contribuera ainsi à la baisse des émissions au niveau européen (de 30 à 40 MtCO2 par an à l'horizon 2030) », analyse RTE.

Projet Eco bost:

http://documents.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr/commun/N/3/8aac032474907f5201749122f8390083.pdf

Ce projet écocombust date de 2015, en 2017 c'était une filière d'avenir selon Nantes Métropole RSE. Le 29/7/2017 M. Hulot s'était prononcé devant les députés contre ce projet : mauvais rendements, problèmes environnementaux. C'était bien la première fois qu'un ministre, illustre écologiste de surcroit, condamnait de telles combustions bois. Ainsi, il n'était plus affirmé que "la combustion du bois économisait pas le CO2 " . Pourtant le 24 /1/2019 l'Etat validait le programme de travail d'EDF, préalable à une décision sur le projet ECOCOMBUST. Le premier Arrêté Préfectoral 9/7/2019 autorisait les essais. Par, décision n° 2019/150/PROJET ECOCOMBUST/1 du 2 octobre 2019 , la Commission Nationale de Débat Public, Mme C Jouanno, déclare n'avoir pas pu trouver un garant pour porter le projet (tellement il est mauvais). Janvier 2020, à Nantes, Mme E Wargon rejette le projet qui ne répondrait qu'à 20 % ( 10 % ? ) des critères environnementaux, et donne 3 mois supplémentaires. Le second AP du 10/9/2020 prolonge les essais. C'est surprenant que l'Autorité Environnementale ne s'exprime que maintenant : 14 jours après la publication du second AP, pour des installations soumises à Autorisation de 530 MW quand même ! fiche EDF SA , et les A P https://www.georisques.gouv.fr/risques/installations/donnees/details/0063.01217?url=region=52&departement=44&commune=44045#/ jc25mercier.free.fr

lundi 22 mars 2021

Emissions sur les forêts en France

 voici encore quelques infos sur des émissions sur les forêts en France :


1. hier soir il y avait un très bon film sur France 5 "Sur le front des forêts françaises" qui dénonce clairement et d'une manière
pédagogique les coupes rases, les plantations monospécifiques de résineux à la place de forêts de feuillus, les conséquences néfastes de
l'engouement pour le bois énergie, la situation catastrophique de la filière bois en France qui a comme conséquence que de plus en plus de
chênes et de hêtres sont exportés vers la Chine et en même temps des charpentiers et artisans en France n'arrivent pas à trouver du bois
français...

Ce n'est pas du tout un film plombant, il donne envie de bouger. C'est beaucoup grâce à Sylvain Angerand, ancien coordinateur de
campagnes aux Amis de la Terre, qui a crée l'association "Canopée - Forêts Vivantes". Pour voir le documentaire diffusé hier :

https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/2321841-des-forets-francaises.html

Pour plus d'infos sur Canopée : www.canopee-asso.org

2. Une émission que j'ai réalisée pour Radio Zinzine en février qui reste d'actualité :

"L'Intersyndicale de l'ONF en colère"

Philippe Canal, porte parole de l'Intersyndicale de l'Office Nationale des Forêts explique pourquoi il a été décidé de porter plainte pour "Mise en danger de la vie d'autrui" : le cycle sans fin de suppressions de postes, l'abandon des missions de service public, la dégradation des conditions de travail et de la santé des personnels. Tout cela contre l'avis de la Convention Citoyenne pour le Climat et deux récentes votes de l'Assemblée Nationale et du Sénat. Philippe Canal apporte aussi son regard très critique sur le plan de relance récemment annoncé pour les forêts, qui comporte 150 millions d'euros pour des plantations, y compris en remplacement de forêts mixtes déjà existantes.

Lien vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=5563

3. Autre émission de Radio Zinzine qui concerne les forèts, mais cette fois-ci bien plus loin - en Guyane....

"Energie aberrante en Guyane"

Entretiens avec Marine Calmet, juriste à l'association Wild Legal, et François Kuseni, militant à Guyane Ecologie, sur des projets fort inquiétants de centrales thermiques prévues en Guyane, dont la plus grande au Larivot fonctionnerait soit au fuel soit aux agrocarburants, probablement issus de soja. Une aberration pure et simple qui aurait des conséquences néfastes pour la forêt, pour les habitants vivant près de la centrale... Un exemple de duplicité du Président Macron et de son gouvernement qui s'insurgent contre la déforestation au Brésil et identifie comme cause majeure la culture de soja et qui dans son propre territoire, la Guyane, fait exactement le contraire.

Lien vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=5594

Bien à vous, Nicholas Bell

mercredi 10 mars 2021

Gardanne : Le cadeau de l’État à une centrale biomasse qui ne tourne pas (Marsactu)

 

Le cadeau de l’État à une centrale biomasse qui ne tourne pas

DÉCRYPTAGE
le 3 Mar 2021
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Marsactu : vous abonner c'est un bon journal !


L’État ne réclamera pas une trentaine de millions d'euros que lui doit en théorie Gazel énergie, propriétaire de la centrale gardannaise. Un coup de pouce que la ministre de l'Environnement Barbara Pompili assume, estimant que la centrale n'a pas pu fonctionner normalement jusqu'ici.

La centrale biomasse de Gardanne. Photo Clémentine Vaysse.

“Nous n’avons pas souhaité ajouter de la difficulté aux difficultés.” Au Sénat, la ministre de l’Écologie Barbara Pompili tire ainsi un trait sur plusieurs dizaines de millions d’euros qu’elle aurait dû réclamer à Gazel Energie, l’exploitant de la centrale biomasse de Gardanne. Ce 17 février, c’est le nouveau sénateur écologiste Guy Benarroche qui l’interrogeait et tentait de raviver une information révélée par Marsactu en 2019 : la conversion du charbon vers le bois est un échec et l’industriel ne remplit pas son contrat de fourniture d’électricité, qui lui donne droit à des subventions publiques.

De la même manière qu’un particulier qui a posé des panneaux solaires sur son toit, chaque kilowattheure produit par la centrale biomasse de Gardanne est automatiquement acheté par EDF à un prix très supérieur à celui du marché. En contrepartie, Gazel Energie doit respecter une production minimale de la centrale, stratégique pour faire face aux pics de consommation. Si Gazel énergie n’atteint pas ses objectifs annuels, l’État est en droit d’appliquer des pénalités.

30 MILLIONS D’EUROS DE PÉNALITÉ EFFACÉS

Dans ce cas précis, au lieu de fonctionner comme le contrat actuel le prévoit au moins 6400 heures, soit trois-quarts du temps, la chaudière a tourné, au mieux, 2526 heures la première année. Pire, en 2019, la production a été divisée quasiment par dix. Avec un tel niveau d’indisponibilité, c’est la pénalité la plus forte qui aurait dû être appliquée. Elle correspond au remboursement de la différence entre le tarif subventionné et le prix du marché. Selon nos calculs, cela représente une trentaine de millions d’euros sur les exercices 2018 et 2019.

“Certes, le contrat de rachat prévoit des pénalités si l’installation n’atteint pas une disponibilité minimale; mais, dans le cas de Gardanne, il a été jugé que la longueur, l’ampleur et les causes de la grève qui a paralysé le site ces dernières années justifiaient de ne pas les appliquer pour les années 2018 à 2020”, a justifié la ministre qui a par ailleurs négocié la fermeture des tranches fonctionnant au charbon, avec un pacte pour la transition écologique et industrielle signé fin décembre.

Uniper, l’ancien exploitant qui a vendu la centrale, ne disait pas autre chose dans son premier bilan, accusant les grévistes d’avoir entraîné des dommages pour leur outil de travail : “des mouvements de grève sous le slogan « pas de charbon, pas de biomasse » ont occasionné a minima une marche réduite et au pire des arrêts réguliers de l’unité. Cette marche dégradée, voire erratique, a participé à une usure prématurée de certains équipements prévus pour fonctionner en marche stable.”

“En 2020 elle n’a tout simplement pas tourné du tout, résume Jean Ganzhorn, ingénieur thermicien et militant de SOS forêts du sud. Elle ne marche pas et à mon avis, elle ne marchera jamais. Il y a toujours des problèmes techniques non résolus et la grève doit empêcher l’entretien.”

UNE “SUBVENTION DÉGUISÉE” POUR LES ÉCOLOGISTES

Grève ou problème technique, l’explication de la ministre n’a en tout cas pas vraiment convaincu Guy Bennaroche, dont le parti, Europe écologie-Les Verts, a très tôt dénoncé le gigantisme de l’unité biomasse. “Pour moi il y a deux problèmes : la subvention déguisée à une entreprise d’un côté et le sujet administratif avec l’absence de réclamation de ce qui est prévu dans un contrat, de l’autre”, estime le sénateur.

À la chambre haute, Guy Bennaroche n’a pas hésité à pointer les autres investissements dans les médias du patron de Gazel énergie, Daniel Kretinsky, et l’influence afférente pour tenter d’expliquer la mansuétude de l’État. Le milliardaire tchèque n’ignorait en tout cas rien de la fin programmée de la centrale à charbon, ni du contexte social tendu que cet abandon générait lorsqu’il a décidé d’acheteren juillet 2019. En novembre 2020, Gazel énergie, qui n’a pas répondu à notre demande d’entretien, a réaffirmé dans Bastamag son implantation gardannaise : “Cette unité biomasse va fonctionner ! Elle a nécessité 300 millions d’euros d’investissement depuis sa création, donc nous n’allons pas y renoncer comme ça ! Nous allons faire le nécessaire et modifier ce qui doit l’être.” Le PDG de Gazel énergie espérait lui en décembre dans une déclaration à l’AFP que sa centrale puisse “tourner à plein régime au printemps”. Avec un gros coup d’éponge de l’État sur son ardoise.

LES CENTRALES BIOMASSE, UNE FAUSSE BONNE IDÉE ?
Le choix de la reconversion des centrales à charbon en centrales biomasse à base de granules de bois ne convainc pas de nombreux scientifiques. Du point de vue du réchauffement climatique, le remède apparaît plus mauvais que le mal. “La raison est simple : lorsque la forêt est récoltée et utilisée pour la bioénergie, tout le carbone de la biomasse pénètre très rapidement dans l’atmosphère, mais il ne sera pas réabsorbé par de nouveaux arbres avant des décennies. Ceci n’est pas compatible avec la nécessité de s’attaquer d’urgence à la crise climatique” a indiqué Michael Norton, directeur du programme environnement de l’EASAC, une sorte d’académie des sciences européennes, dans une déclaration effectuée en décembre 2019 aux pays de l’Union européenne, cité par Les Échos. 500 scientifiques ont aussi signé une lettre dans ce sens à plusieurs chefs d’État.

(avec Jean-Marie Leforestier)

jeudi 4 mars 2021

500 scientifiques alertent sur le bois énergie

 

Traduction en français d’une lettre ouverte de plus de 500 scientifiques portant sur l’utilisation des forêts pour répondre aux usages énergétiques.


 

Nous, scientifiques et économistes, signataires de cette lettre, tenons à vous féliciter pour les objectifs ambitieux de neutralité carbone que les États-Unis, l’Union Européenne, le Japon et la Corée du Sud se sont engagés à atteindre d’ici 2050.

La préservation et la restauration des forêts devraient jouer un rôle majeur dans l’atteinte de cette cible tout en profitant à la crise de biodiversité globale à laquelle nous sommes confrontés. 

Nous vous exhortons donc à ne pas saper ces objectifs de climat et de biodiversité en remplaçant la combustion des carburants fossiles par celle de la biomasse forestière pour produire de l’énergie.

Pendant des dizaines d’années, l’industrie du bois et du papier a utilisé ses déchets de production pour générer de l’électricité et de la chaleur. Cette utilisation des co-produits ne nécessite pas de prélèvements additionnels de bois.

Cependant, ces dernières années s’est développé un mouvement consistant à abattre des arbres ou à mobiliser de larges fractions de récoltes de bois pour produire de l’énergie, ayant pour effet de libérer le carbone qui serait resté piégé dans les forêts sans cela.

Le résultat de ce prélèvement additionnel induit une augmentation importante des émissions de carbone, et occasionne une « dette carbone », qui s’accroit au cours du temps à mesure que plus d’arbres sont récoltés et utilisés à des fins énergétiques.

La plantation d’arbres et les alternatives aux énergies fossiles, pourraient, au final, aboutir au remboursement de cette « dette carbone », mais la croissance des arbres prend du temps, un temps dont le monde ne dispose pas pour résoudre la crise climatique.

Comme l’ont montré de nombreuses études, cette combustion de bois va augmenter le réchauffement pendant des dizaines d’années voire des siècles. Ceci reste valable quel que soit le combustible fossile, que le bois remplace du charbon, du pétrole ou du gaz naturel.

Les forêts stockent du carbone, à peu près la moitié de bois sec est constitué de carbone (en masse). Quand le bois est récolté et brulé, une grosse partie de ce qui est récolté – souvent plus que la moitié – est perdue avant même que celle-ci ne produise de l’énergie utilisable, augmentant la quantité de carbone dans l’atmosphère sans même participer au remplacement de combustibles fossiles.

La combustion du bois est aussi moins énergétique, émet plus de carbone et de fumées que ses alternatives fossiles. Pour chaque kWh de chaleur ou d’électricité produite, on estime que le bois est susceptible de multiplier par deux ou trois la quantité de carbone qu’émettrait un kWh de combustible ordinaire.

Toute intensification du réchauffement global dans les prochaines décennies est préjudiciable et dangereuse. 

Cette intensification entrainerait plus de dommages à court et long terme :

  • à court terme plus de feux de forêts, une augmentation du niveau de la mer, plus d’épisodes de canicules ;
  • à long terme : une fonte plus rapide des glaciers et du pergélisol, plus de chaleur emmagasinée et plus d’acidification des océans.

Il n’est pas possible de supprimer ces problèmes quand bien même nous cesserions toutes émissions dès aujourd’hui, mais il est possible de ne pas les empirer.

Les incitations financières des gouvernements à brûler de la biomasse forestière aboutissent à l’aggravation de la crise climatique : cette mauvaise solution vient se substituer à une captation réelle du carbone par les forêts. En effet, les industries passent des énergies fossiles au bois énergie au lieu de s’orienter vers le solaire ou l’éolien. Ceci a pour effet d’intensifier le réchauffement au lieu de le réduire véritablement.

Dans certains endroits, comme au japon ou en Guyane Française, certaines propositions visent non seulement à brûler du bois pour produire de l’électricité mais aussi de l’huile de palme ou de soja.

Recourir à ces carburants suppose une extension de la culture de palmiers et de celle du soja qui aboutira inexorablement à de la déforestation de forêts tropicales denses libérant leur stock important de carbone et annihilant leur capacité même à le stocker; ce qui contribuera en définitive à l’augmenter la teneur en CO2 de l’atmosphère.

Aucun référentiel de « gestion durable » de forêts ou de production d’huiles végétales ne peut invalider ce résultat.

Une gestion durable correspond à un prélèvement de bois compensé à terme par la croissance de l’arbre, elle ne correspond pas à altérer sa capacité de stockage et à augmenter le réchauffement pendant des décennies voire des siècles. De façon similaire, chaque accroissement de la demande en huile concoure à augmenter la déforestation déjà accentuée par l’augmentation de la demande alimentaire.

Rendre les pays responsables des émissions provenant du changement d’utilisation des sols, quoique souhaitable, ne peut à lui seul corriger les écueils des réglementations nationales qui attribuent au bois énergie une neutralité carbone. Cette responsabilité ne va pas modifier les incitations financières nationales qui encouragent la création de centrales biomasse.

A titre d’illustration et sur le même principe, le fait que les pays soient responsables des émissions liées à l’utilisation de diesel ne corrigerait pas une réglementation qui inciterait les camions à utiliser plus de diesel sous prétexte que le diesel serait neutre en carbone.

Les traités qui attribuent les responsabilités climatiques à chaque pays tout comme les lois énergétiques décrétées au niveau national et qui les déclinent doivent de façon précise comprendre les effets climatiques des activités que ces textes encouragent. 

Les décisions que vous allez prendre revêtent une importance cruciale sur le devenir des forêts, en effet si 2 % de l’énergie mondiale devait provenir du bois, cela entraînerait un doublement des prélèvements forestiers.

Il existe des éléments probants en Europe reliant l’accroissement du recours aux bioénergies à une augmentation importante des prélèvements forestiers européens.

Cette approche crée un modèle qui incite les pays tropicaux à faire de même – comme plusieurs pays se sont déjà engagés à le faire – ce qui ruine par ailleurs les objectifs des autres conventions sur les forêts.

Pour éviter cette catastrophe, les gouvernements doivent supprimer toute incitation qui encouragerait le bois énergie, que celui-ci soit issu ou non de leurs propres ressources forestières.

L’Union Européenne doit arrêter de considérer la combustion de la biomasse comme neutre en carbone dans ses textes et référentiels sur les énergies renouvelables et dans son système d’échanges de quotas d’émission (ETS).

Le Japon doit arrêter de financer les centrales électriques au bois.

Les États-Unis dont la nouvelle administration est en train d’élaborer les réglementations et les incitations visant à lutter contre le réchauffement climatique, doivent éviter de considérer la biomasse comme neutre ou sobre en carbone.

Les arbres ont infiniment plus de valeur vivants que morts que ce soit pour le climat ou la biodiversité. Pour parvenir à l’objectif de neutralité carbone, vos gouvernements devraient travailler à la préservation et la restauration des forêts plutôt qu’à leur combustion.

Lettre originale et liste des signataires ici. 


lundi 22 février 2021

Énergie : il faut sortir de la photosynthèse pour sauver le climat

 Énergie: il faut sortir de la photosynthèse pour sauver le climat !

Il y a urgence pour le climat, tout le monde en convient. Quand on discute des solutions, les opinions partent dans tous les sens : « il faut garder le nucléaire, il faut des renouvelables, il ne faut pas de nucléaire, il ne faut pas d’éoliennes, il faut que faire des économies d’énergie… » Non seulement le débat se concentre sur les problèmes techniques sans parler du vrai enjeu - l’enjeu politique -, mais il est faussé écologiquement : on met les énergies renouvelables dans le même sac, alors que certaines utilise la photosynthèse et d’autres non. Et cela change tout.

Le débat une vaste empoignade….

 Le débat devrait aussi porter sur quel cadre économique on utilise pour changer tout un système énergétique d’une société. Privé, public ?
Si c’est privé, comment ? Pareil si c’est public aussi…
 Le débat est totalement pollué en France par le débat anti et pro nucléaire. Certains gourous du nucléaire n’hésitent pas à attaquer tout azimut les renouvelables pour les rendre irréalistes. Et cela marche.  D’autres promoteurs des renouvelables les encensent de toutes les vertus et passent par-dessus bord les contraintes et conséquences en termes de places et surtout de ressources.

Pourtant le débat sur les ressources que nécessitent les renouvelables et leurs impacts sur nos écosystèmes est un débat essentiel, pour éviter de sortir d’un système polluant pour s’engager dans un autre destructeur. Débattre, informer avant de tout refaire est utile.

Mais les intérêts, lobbys et biais cognitifs polluent a mort ce débat. L’enjeu et les intérêts sont trop énormes pour qu’ils puissent se faire de manière sereine.
Nous allons essayer dans cette confusion d’apporter une clarté et une évidence écologique :
En ce qui concerne l’énergie il y a urgence à sortir de la photosynthèse.

https://www.canopee-asso.org/500-scientifiques-alertent-sur-le-bois-energie/

ÉNORME DIVISÉ PAR DEUX OU TROIS = ÉNORME

D’abord cadrons notre affirmation : il faut d’abord et avant tout économiser l’énergie. Nous pouvons sûrement économiser la moitié de l’énergie que nous consommons. Mais le confinement généralisé a montré en grand une réalité : nous divisons par à peine moins de deux la consommation d’énergie en arrêtant beaucoup de choses. Cette expérience nous montre que la réduction de consommation a elle aussi ses limites. De plus reconvertir notre système énergétique et même économiser de l’énergie nécessite de…l’énergie : ainsi isoler une maison à la place d'un départ en voyage à l’autre bout du monde est une bonne chose : mais les deux nécessitent de l’énergie : la première est un investissement en énergie, la seconde une dépense définitive.

Mais n’ouvrons pas le débat trop loin sur ce sujet : si nous arrivons à réduire par deux nos consommations en étant plus efficace (vélo, bus à la place de voiture, isolation, fin de l'obsolescence…) plus sobre (moins de consommation d’objet, de voyages, déplacements…) nous aurons toujours besoin d’énergie pour nos hôpitaux, eau potable, pompiers et le COVID nous montre que le divertissement s’il peut et doit être moins gourmand reste indispensable….

Moralité : si nous devons produire deux fois moins qu’énormément d’énergie, cela fait encore énormément d’énergie : Si je vous dis : « vous devez 1 millions d’euros et que vous gagnez 3000 € par mois, et qu'ensuite je vous divise votre dette par deux, vous serez certes content, mais le problème sera toujours là ! »

En résumé, nous devons développer les renouvelables en même temps que les économies d’énergie.

Nous produisons actuellement 10 % de notre énergie via des énergies dites renouvelables. Nous devons donc en produire au moins 5 fois plus. Nous devons quoique qu’on en dise produire plus d’énergies renouvelables pour sortir des énergies fossiles : reste donc à développer des énergies autres que le pétrole, gaz et charbon, là tout le monde est d’accord.

Fin de la parenthèse sur les économies d’énergies

Le débat se concentre sur comment le faire :

Nous répétons : il faut sortir de la photosynthèse.


 Petit rendement gratuit de la nature

La photosynthèse prend de l’énergie solaire et du CO2, la transforme en sucre et rejette de l’O2. Le rendement est faible, 1 % couramment, 3 % dans les plantes en C4 (maïs, canne à sucre, etc..).

Ces sucres sont consommés par des animaux ou dégradés par fermentation et par les bactéries qui rejettent par ce processus du Co2 dans l’atmosphère; Le cycle est bouclé. Depuis des millénaires, une partie infime de cette biomasse est enfouie dans les roches sous forme de gaz, pétrole et charbon, nous brûlons chaque année environ 1000 ans d’enfouissement de photosynthèse……

Photosynthèse l’énergie de base de tous le vivant ! Nous nous l’accaparons de plus en plus !!! Ne faisons pas plus au nom de l’écologie !


Cette photosynthèse sert d’énergie de base pour tout le monde vivant : poissons, bactéries, planctons, forêts, monde sauvage et humains. L’agriculture, réponse à une crise énergétique (disparitions de la mégafaune et du gibier) est une mise au service de l’homme de cette photosynthèse.

Depuis l’aube de l’humanité, l’homme s’est approprié cette photosynthèse pour habiter des régions inhabitables, pour commercer, pour faire la guerre et se développer : ce fut le feu du bois, l’agriculture, les animaux domestiques, le cheval, l’esclave…… A chaque fois des civilisations entières ont buté contre les limites de cette photosynthèse qui, si elle est gratuite, a un faible rendement : mauvaises récoltes et déforestations ont été les sources de tant de guerres et famines…les malheurs de l’histoire tournent autour de problèmes de photosynthèse…


Quand l’homme a su sortir de la photosynthèse, il a pu non seulement se développer mais aussi soulager les contraintes sur le monde sauvage et l’humain : le bateau à voile, les moulins à eau et à vent, ont été des sources qui ne mangeaient pas de grain comme on disait…. La voile remplaçait les esclaves, les moulins les chevaux, laissant plus de grain….

Puis la photosynthèse est revenue avec la découverte de la photosynthèse concentré et fossile: le gaz et le pétrole, le charbon : en sortant ce CO2 enfoui nous avons terriblement développé notre civilisation et notre population. On en est arrivés là, et si nous ne voulons pas finir dans le chaos, nous avons à faire face à une double contraint : un besoin impérieux d’énergie, et la nécessité de sortir des fossiles.

Lâcher la photosynthèse, la vielle comme l’actuelle….

Alors depuis 20 ans nous parlons d’énergies renouvelables en mettant dans ces énergies : le bois, les biocarburants c’est-à-dire l’agriculture. Or celles-ci sont issues de la photosynthèse et leur rendement est minable : 1 %. Mais elles sont gratuites. Quand certains gourous parlent du rendement excellent du bois ou des biocarburants 80 % et leurs opposent le rendement "minable" du photovoltaïque, ils font une grave erreur de calcul : En effet il oublient que le bois a un rendement de 80 % sur 1 % soit un rendement de 0.80 % par rapport au solaire qui est de 20 %. La ruée depuis 20 ans sur ces énergies censées être vertes, sont monstrueuses. En France elles représentent la principale énergie dite renouvelable. La déforestation provoquée par l’huile de palme a rendu certaines années la Malaisie davantage contributrice d'émissions de gaz à effet de serre que la chine.  Presque un million d’hectares en France est affecté aux biocarburants. Les forêts du monde entier sont affectées par la demande plus importante de bois dont le bois énergie est l’une des principales causes. Brûler du bois nécessite de raser des forêts dont les sols mis à nu rejettent énormément de CO2. Depuis longtemps, cette évidence est affirmée par les forestiers et elle est enfin validée par le monde scientifique : voir l’appel des 500 scientifiques sur le bois.

Brûler du bois n’est sûrement pas mieux que brûler du charbon, car non seulement on rejette beaucoup de CO2 mais on détruit les stocks de carbone du sol déforesté. Si la méthanisation peut transformer du méthane en CO2 et donc réduire les rejets, elle est gloutonne en matière organique. Si on la limite comme on doit le faire sur les déchets d’animaux ou humains, elle ne pourra produire que peu.

Dans le débat sur les ressources des renouvelables on ne parle jamais des millions d’hectares que nécessite les biocarburants et le bois énergie….


Il faut chercher là où il y a beaucoup d’énergie, l’atmosphère. Les énergies atmosphériques c’est-à-dire les éoliennes et le photovoltaïque, ainsi que l’hydraulique, ont un rendement bien plus important, de l'ordre de 15 à 20 %. Mais ces énergies nécessitent des investissements importants et des ressources. Elles présentent un grave défaut pour le monde capitaliste : elles coûtent beaucoup en investissement et très peu ensuite. Il faut investir beaucoup d’argent. Dans une telle configuration, le taux de rémunération de l’actionnaire est fondamental et change le prix. Dans un tel système, elle rapporte moins que raser des forêts qui ont poussé gratuitement. Écologiquement, l’éolien et le photovoltaïque nécessitent de l’espace et des ressources importantes mais elles sortent de la photosynthèse, ce n’est pas la fin des problèmes mais un progrès essentiel !

Pour une jachère solaire afin de régénérer les sols !

Les espaces occupés par les éoliennes et panneaux photovoltaïques font grand débat et suscitent la protestation : nous rasons des forêts en France pour installer des champs PV. Il est en effet interdit de construire sur du terrain agricole. Raser des forêts pour faire du PV est en effet une absurdité ! Mais nous pourrions construire ces champs photovoltaïques sur des terres agricoles pollués. Depuis des décennies, des terres agricoles sont en monoculture et la vie des sols est morte. Plus de vers de terre, l’érosion entraîne le sol dans les rivières et celle-ci est fatale pour l’avenir. Une grande partie des terres agricoles sont sujet à ce problème dramatique. Parfois ces champs occupent des terres destinées aux biocarburants. Placer des champs de panneaux photovoltaïques permettrait à ces terres de se reposer et de se régénérer ! 30 ans est la mesure du temps qui faut pour régénérer les sols. Nous savons faire des champs PV laissant la place à un élevage ovin ou autre, permettant aux sols de revivre, aux vers de terre de revenir, à la vie du sol de reprendre ses droits, à l’érosion fatale de s’interrompre. D'autant mieux que nous savons à présent planter les panneaux solaires à la verticale avec les panneaux bifaciaux, ce qui laisse la place à la photosynthèse dont les besoins d'ensoleillement sont très inférieurs à celui des panneaux.


La jachère solaire : 20 fois mieux que les biocarburants

Comparaison : En France on consacre environ 800 000 hectares de surface agricole à la production de biocarburants. Ceux-ci ont générés 37.5 TWh d’énergie. Avec cette surface en photovoltaïque nous auriont : 400 000 mégawatts soit 400 Gigawatt installé. Un watt installé produit à Paris un Kilowattheure par an. Donc nous aurions 400TWh d’électricité. Donc pour produire autant d’énergie que les biocarburants nous aurions besoin d’une surface 10 fois plus faible. Sachant que les voitures électriques consomment aux minimum deux fois moins que les voitures à essence, nous pouvons dire que le rapport est 20 fois meilleur pour le couple Photovoltaïque/voiture électrique que le couple Biocarburants/Voiture essence. Certains répliqueront qu’il faut de l’énergie pour faire ces milliers d’hectares de panneaux. Oui mais là encore le rapport est meilleur que pour les biocarburants : les panneaux sont produits une fois pour trente ans, tandis que le biocarburant nécessite chaque année engrais, tracteurs, transformation chimique lourde en éthanol chauffé à haute température.

En résumé, nous devons arrêter les biocarburants et les remplacer par des centrales au sol sur une surface moindre. Ainsi nous récupérons de l’espace pour le monde sauvage et les forêts. Devant un rendement de 15 à 20 % pour le photovoltaïque et un rendement 1 à 2 % pour les céréales (le colza), le calcul est vite fait !

Le bilan en termes de CO2 serait bien évidemment meilleur avec un rendement 10 fois plus grand ; d’un facteur 10 au moins.

Les perspectives d’amélioration sur les biocarburants sont négligeables, on n’améliora que le processus de transformation très gourmand en énergie mais jamais la photosynthèse. En 20 ans le photovoltaïque a vu son rendement augmenter régulièrement. De manière lente, mais constante : des des perspectives d’évolution encore plus importantes se font jour avec des cellules capables d'atteindre les 30 % en 2030. Ce qui réduirait fortement la surface nécessaire.


L’éolien nécessite peu de place mais son impact visuel est important. Le rendement est encore meilleur que le photovoltaïque mais son intermittence plus grande. Produisant plus l’hiver que l’été il se marie bien avec le solaire. Le triptyque Éolien-solaire-hydraulique est bon, quand y’a plus de soleil, y’a du vent et de la pluie….

Quant aux ressources en métaux consommés à leur fabrication par les énergies renouvelables (énergie grise), le débat actuel occulte un fait important :

 Avec ou sans renouvelables nous aurons toujours un problème de ressources !

La réduction de la demande de ressources minières demande d’abord :

Une réduction de l’obsolescence des objets (une voiture peut durer 25 ans), la priorité donnée aux immeubles sur la maison individuelle qui ne sera jamais écologique, la priorité donnée aux transports collectifs qui pourraient compenser la consommation induite par la construction de milliers d’hectares de panneaux et de dizaines de milliers d’éoliennes. Reste enfin le cas du cuivre, qui peut être remplacé par l’aluminium, ce qui risque d'ailleurs d’arriver, vu que le prix du cuivre a de forts risques de s’envoler au vu de la demande générée par les énergies renouvelables.

Mais accuser le dernier arrivé dans l’histoire de l’industrie du pillage des ressources est hypocrite : cette industrie est vitale.

Le bois énergie : sortir de la photosynthèse.

L’engouement pour le bois énergie ne se dément pas et son impact sur les forets est immense

 


Pour la forêt, la production moyenne de bois de la forêt française équivaut en énergie à 0,15 litres/m²/an. Le rendement est encore pire que celui des biocarburants car une grande partie de l’énergie capté par une forêt ne sert pas à faire du bois.

DANS UNE GÉNÉRATION BRÛLER DU BOIS SERA JUGÉ IDIOT !

Utiliser le bois pour le brûler est un gaspillage de matière : nous avons besoin de remplacer le béton par du bois d’œuvre, le polystyrène par de la laine de bois, bref le bois est une matière bien trop pratique, stockant du CO2 pour faire autre chose avec que le brûler.

Utilisé en matériaux, il stocke du CO2, quand vous le brûlez il le rejette. Il met 100 ans pour être de nouveau ravalé par les forêts qui en stockent. De plus, nos forêts françaises sont jeunes, et cela est dû au reboisement de la déprise agricole après 45 ; Elles sont de parfaits puits de stockage de CO2.

Le marché du bois étant mondial, plus nous utilisons de la ressource en France et plus les forêts plus fragiles comme les africaines sont impactées.

 Il est urgent de déclarer le bois-énergie comme nocif pour le climat au lieu de le subventionner et d'en faire la promotion. 

Vu les quantités des services écologiques que nous rendent les forêts ; dépollution de l'air, recharges des nappes phréatiques, rafraîchissement, reconstitution des biotopes, il est totallement idiot de les brûler ou de les industrialiser pour en faire des champs d'arbres. C'est comme scier la dernière branche qui nous retient avant l'abîme....

POLLUTION DE L’AIR : DANS 10 ANS PIRE QUE LES VOITURES.

 Je ne parlerai pas non plus de la pollution qu’il génère. Pollution qui se verra bientôt supérieure aux rejets automobiles, compte-tenu de l'évolution de ces derniers. C’est déjà le cas dans de nombreuses vallées de montagne l’hiver.

Je sais cela demande a beaucoup de gens une révision de leur vision du problème de l'énergie.

Mais ce qui sera dans le futur une évidence, nous devons l'affirmer haut et fort:

Nous en prenons déjà la moitié !
Pour l'énergie :
IL FAUT SORTIR DE LA PHOTOSYNTHÈSE !

Sinon nous aurons développé deux monstres climatiques: les biocarburants et le bois énergie... au nom de l'écologie



 

 

 

 

 

 

lundi 30 novembre 2020

La pollution du chauffage au bois tue (à petit feu ...)

 SANTÉ. Les particules polluantes les plus dangereuses proviendraient du chauffage au bois, selon une nouvelle étude scientifique qui se penche sur leur "potentiel oxydant". Et les chercheurs d'appeler les pouvoirs publics à ne plus favoriser le développement de la biomasse. Un comble quelques jours après la présentation des derniers arbitrages de la Réglementation environnementale 2020, très favorables au matériau sylvestre.

Voilà une parution scientifique qui va pimenter encore un peu plus les débats autour de la Réglementation environnementale 2020 : quelques jours après la présentation des derniers arbitrages du texte, une étude scientifique européenne supervisée par l'Institut suisse Paul-Scherrer et initialement publiée le 18 novembre dernier dans la revue Nature, a été relayée dans les colonnes du Monde. Selon les chercheurs qui l'ont réalisée, les particules polluantes les plus dangereuses pour la santé humaine proviendraient du trafic automobile et du chauffage au bois.

 

Estimant que l'approche sur la quantité de particules fines inspirée est insuffisante, ils préconisent de désormais prendre en compte un nouvel indicateur, à savoir leur "potentiel oxydant", autrement dit leur faculté à s'attaquer notamment aux cellules pulmonaires. En découle un "stress oxydatif" qui peut déboucher sur des maladies respiratoires et cardio-vasculaires. D'après les scientifiques qui ont conduit cette étude, le potentiel oxydant des particules dépend de "leur composition chimique et donc de leur source d'émission", peut-on lire dans le quotidien. Les éléments les plus toxiques seraient donc issues "de la combustion de la biomasse (essentiellement le chauffage au bois) et du trafic routier".

 

Remise en cause de la RE2020

 

Le verdict semble donc sans appel pour Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et spécialiste des questions de pollution de l'air, toujours citée dans Le Monde : "Nous pouvons tirer deux enseignements importants de cette étude : le premier est que les pouvoirs publics doivent accentuer la lutte contre les émissions du trafic routier au sens large, le second est qu'ils ne doivent plus encourager le développement du chauffage individuel et des centrales collectives au bois". Et le radiologue Thomas Bourdrel, membre du Collectif Air-santé-climat, de tacler les très récentes décisions gouvernementales : "Alors que tous les articles scientifiques convergent pour dire que les particules de combustion notamment du bois et de la biomasse sont les plus toxiques, le ministère de la Transition écologique persiste et signe et va interdire le chauffage au gaz et promouvoir notamment la biomasse".

 

On apprend en outre, et sans grande surprise, que les populations urbaines sont les plus exposées aux dangers des particules fines, résidant dans des zones "présentant le potentiel oxydant le plus élevé tout au long de l'année". Les citadins respirent des particules dont la toxicité peut être jusqu'à trois fois plus importante que celles inhalées par les habitants des zones rurales. Globalement, les scientifiques estiment que la pollution de l'air causerait entre 48.000 à 62.000 décès prématurés chaque année en France.

 

"Ce qui ressort de cette étude est une nouveauté. Le fait que le bois émette des particules qui sont dangereuses pour la santé est connu, mais jusqu'à présent les exigences des réglementations française et européenne ont toujours porté sur le quantitatif, en termes de taux de particules PM10, PM5, etc", réagit le délégué général du SFCB, Éric Vial. "Avec cette étude, on parle maintenant de qualitatif au sujet du 'pouvoir oxydant' des particules. Nous ne remettons pas en question ce qui est avancé, mais s'il faut arrêter toute une filière dès qu'une inquiétude apparaît, on ne fait plus rien. Il faut maintenant approfondir le sujet pour y voir un peu plus clair."

 

Bonnes performances des chaudières modernes

 

Contacté par Batiactu, le Syndicat français des chaudiéristes biomasse (SFCB) rappelle des faits et des chiffres qu'il avait déjà mis en avant lors d'une polémique similaire, en décembre 2019 : si les anciennes installations de chauffage au bois ont effectivement pu s'avérer nocives, les progrès technologiques et l'interdiction, prononcée en 2020, de la commercialisation des chaudières peu performantes, permettraient de limiter "drastiquement" les émissions polluantes. Les chaudières modernes, qu'elles soient à bûches, granulés ou bois déchiqueté, feraient ainsi montre de bonnes performances et s'inscriraient comme "une des principales alternatives au chauffage au fioul et au gaz", conciliant transition énergétique et préservation de la qualité de l'air.

 

Si le chauffage au bois est incontestablement à l'origine d'émissions de particules fines, le SFCB insiste sur le fait que toutes les installations ne produisent pas les mêmes effets. "Il faut distinguer les appareils 'non-performants', à savoir les cheminées à foyer ouvert et les appareils anciens datant d'avant l'an 2000 ; et les appareils nouvelle génération, très performants, économiques, confortables et à même de préserver la qualité de l'air", explique l'organisation. Qui précise que les chaudières modernes émettent "jusqu'à 400 fois moins" de particules que les anciens équipements, l'écrasante majorité des émissions provenant donc des foyers ouverts et des inserts.

 

"Sur le chauffage bois, il y a un amalgame qui est fait entre les retours de l'étude et des commentaires de scientifiques ou d'autres personnalités, qui affirment que le chauffage au bois pollue et qu'il faut l'arrêter. Il est vrai que le bois émet des particules polluantes, mais uniquement dans les conditions que nous combattons et que nous voulons supprimer, c'est-à-dire quand la combustion n'est pas bonne", explique Éric Vial. "Cette situation résulte d'une mauvaise qualité de l'appareil, souvent due au fait que la chaudière est trop ancienne. La qualité de l'installation, notamment la partie fumisterie, joue également, tout comme la qualité du combustible utilisé. Il faut également prendre en compte l'utilisation correcte de l'appareil, et donc aussi son entretien. Une fois qu'on a réussi à rejoindre tous ces points qui concourent à une bonne combustion, les émissions de particules sont très faibles."

 

mardi 24 novembre 2020

24 Novembre : Action mondiale biomasse ! Les forets ne sont pas du pétrole !

La Lettre de SOS Forêt France - novembre 2020
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Novembre 2020

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24 Novembre : Action mondiale biomasse !

SOS forêt France vous invite à participer à cette action portée par un collectif international dont SOS forêt est membre.


Nous vous proposons de participer le 24 novembre à une journée internationale d’action contre l'usage démesurée de la biomasse forestière comme énergie et avons besoin de votre aide pour en faire un succès.
Une pétition en ligne circulera dans le monde entier à travers les différents fuseaux horaires, en commençant dans le Pacifique, en passant par l’Australie, l’Asie, l’Afrique et l’Europe jusqu’aux Amériques. Plusieurs milliers de signatures individuelles sont nécessaires pour avoir un impact, c’est pourquoi nous vous demandons, à vous, vos amis, votre famille et vos collègues de signer chacun la pétition dès le 24 novembre.

La pétition demande la fin des subventions et des incitations pour brûler le bois des forêts en vue de produire de l’énergie et pour que la protection et la restauration des forêts soient une priorité pour notre santé, le climat et la biodiversité.

La destinataire est l’Union européenne et ses pays membres, mais ce message doit venir de tous les pays touchés par le contre coup de la politique biomasse européenne. En effet, cette politique européenne impacte fortement les forêts et les communautés de nombreux territoires dans le monde. Nous constatons actuellement une escalade mondiale de cette pseudo-solution climatique qui est totalement contre productive en terme d'émission de carbone et changement climatique.

Nous vous invitons à publier nos outils graphiques sur vos réseaux sociaux pour faire passer le message et inciter les gens à participer.
Et lorsque vous aurez signé la pétition le 24 novembre et les jours suivants, amusez-vous en publiant une photo de vous-même avec le hashtag #forestsarenotfuel, et encouragez vos amis à signer aussi. Vous pouvez accéder aux documents et ressources à cet effet ici.

Participez à l’action avec des organisations et des personnes du monde entier ! Pour défendre les forêts et les communautés du monde entier.

N'hésitez pas à faire circuler ce mail.
Merci de votre aide, on compte sur vous.

L'équipe de SOS forêt France

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En savoir plus sur la biomasse forestière et énergie

KP-SA-changement-climatique

Commission parlementaire et citoyenne sur la forêt - audition forêt/carbone

Kelsey Perlman (Fern) et Sylvain Angerand (Canopée) dans une première vidéo, puis Xavier Morin (CNRS) et Nicolas Martin (INRA) dans une deuxième vidéo, expliquent lors d'une audition à l'Assemblée, le lien entre forêt, carbone et changement climatique au député Hugo Bernalicis.

Voir les vidéos
vu d'avion de la centrale biomasse de Gardanne

La biomasse et le carbone

La biomasse ou le concept simpliste de neutralité carbone.
La biomasse est à la mode : la bioénergie (énergie issue de combustion de biomasse) représente déjà environ 65 % de la production totale d’énergies renouvelables au sein de l’Union Européenne. Environ 70 % de la bioénergie sont produits à l’aide d’une biomasse solide, principalement du bois. …

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La forêt et le changement climatique

Comment l’État arrive à aggraver le changement climatique avec la politique forestière ! Plusieurs de nos institutions para étatiques produisent des études parfois très compliquées sur le carbone capté par les différentes essences, résineux, feuillus, forêts mélangées, forêts jeunes, forêts anciennes. Parfois, elles intègrent l’impact de l’usage du bois (une charpente stockera plus longtemps le …

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Le rapport climat forêt

Un document de synthèse de la science actuelle montrant qu’il est essentiel de laisser vieillir les forêts pour atténuer le changement climatique et non de brûler ou de surexploiter les forêts. Une publication essentielle pour l’avenir des forêts par Gaëtan du Bus de Warnaffe et Sylvain Angerand - Canoppée, Fern et Amis de la terre.

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