Archives du blog

samedi 2 mai 2020

Démasqués et destestés, masquer la vertu et démasquer la necessité.

Le temps est l'accusation incompétences des Macron et ses robots LREM d’incompétences. Ils se font traités de pieds-nickelés, je viens de les relire en confinement, les pieds nickelés sont malhonnêtes mais pas manches, justes qu'ils attirent les ennuis. Ils ne paraient en tant que militant fondamentale de cibler le système et pas les personnes. La crise du COVID19 est une chance extraordinaire de montrer que le système capitaliste est non seulement immoral et inégalitaire mais surtout inefficaces, dangereux et criminel. La principale critique habituelle quand on critique le capitalisme est, certes c'est inégal, immorales, mais efficaces et pas de système ne fonctionne moins mal, regardes le communisme.... Le communisme fut une bureaucratie totale inefficace mais le capitalisme montre actuellement son inefficacité et absurdité. Profitons de la démo grandeur nature pour affirmer que le prix du marché est idiot, le libre échange absurde, la propriété intellectuelle dans la santé criminelle et une escroquerie ailleurs. Dénonçons la rente, en réclamant le plafonnent des loyers, dénonçons la spéculation comme la pire des déstabilisations du monde et réclamons sont interdiction dans les matières premières....
Viser juste est important, car nous ne devons pas changer de dirigeants pour donner le pouvoir a ceux qui sont contre les conséquences mais pas les causes, les bourgeois de gauche ou écolo qui croient sauver la nature et le climat en changeant de capitaine mais pas de bateau....
Mais revenons aux problèmes de masques et de test actuel.

Les masques sont qui protègent les soignants FFP2 sont rares, rationnés, les autres en plus tendus. Dans le même temps une entreprise qui veut en avoir, en trouve à des prix élevés.

RTE qui construit ici le chantier des lignes à haute tension en a tout un stock pendant que ces masques manquent cruellement aux EPADH ou la corona est là et contamine les patients et les soignants !
 Personnellement j'ai été très choqué qu'on me refuse à la pharmacie de m'en vendre en tant que malade du COVID19 : je devais quand même me déplacer pour aller chez le médecin.... Que ne fut pas mon étonnement et ma colère quand en même temps j'ai reçu le mail de la chambre de métiers (je suis artisan). Il me proposait d'en commander avec mon numéro de SIRET artisan sur Cdiscount a des prix honnêtes !

Pour les tests, mon médecin me signale que les tests ne sont pas fiables : " ils sont tous négatifs quand je teste des malades comme vous qui ont eu tous les symptômes."
Pour les autres tests ce n’est pas mieux, il suffit d'écouter le podcast suivant pour comprendre que la libre entreprise et la propriété intellectuelle en santé est une merde absolue..




Écouter ici


Petits exemples locaux
Des commerçants décident de mettre en place à Embrun une association qui fait des masques en tissu a prix libre, avec les dons de ceux qui achète et le bénévolat de ceux qui les font. De l'humanitaire. Notre maire en bonne parfaite marconiste récupère cette initiative et communique dessus.
Pas de subventions, pas d’argent, elle soutient. Communiquer sur les actions des autres au lieu de communiquer sur ses actions, la technique du marconiste. La gestion des problèmes par drones, on télécommande en se lavant de savoir si sur le terrain ce qui se passe.
Macron vient de proclamer l'application de l’article 22 de l'état d’urgence : "Démerdes toi comme tu peux !"
Su la radio retentit le message : " alerte coronavirus, si vous avez des symptômes, démerdez vous restez chez vous, envoyer vos enfants ou pas, faites ce que voulez mais bossez si vous avez d'argent !

Les bureaucraties hiérarchisés et pleine de chefs médiocres (nous sommes en médiocratie) appliquent bêtement et d'autant plus mal que tout est désorganisé, moralité le système est bloqué. Car nous sommes dans un système qui se revendique libérale mais qui est fortement bureaucratisé pour sécuriser la rente de ceux qui reste actuellement tranquillement chez eux enfin plus exactement dans leur résidence, il s'agit de la nommé, la rente, les assistés : rente des actionnaires, des propriétaires, rente de la propriété intellectuelle, rente fonctionnarisée de la hiérarchie contrôleurs des travaux finis, rente des communicants gouvernants qui distribuent les marchés publics.

Non seulement nous devons arrêter de les gaver mais déconstruirai se monde inadapté aux nombreuses crises qui arrivent : économiques, climatiques.

La solidarité, les prix bloqués, la réquisition, les banques nationalisés, la monnaie enfin publique, le non-remboursement des dettes publics, la fin de rentre immobilière et actionnaire ne sont pas une vertu à mettre de côté en attendant des jours meilleurs mais une nécessité.

Nous ne devons ni confier le pourvoir a des gens qui prennent des décisions absurde et caricaturale (voir article sur "Votez Sticules en pleine pandémie ». De plus nous opposant nous devons aussi ne plus être absurdes (voir ici article).

En résumé pour ceux qui comprennent avec la répétition :
Il ne faudrait pas que toutes ces critiques nous concentre sur les marconistes car nous aurions eu la même chose avec des Valls, Juppé, Fillion et autres clones.
La pensée libérale, capitaliste, individualiste, appelé que vous le voulez mais identifié là, est la cause de ces problèmes.

Les temps sont durs, il ne faut plus pensez mou !

Les décisions absurdes comme faire voter les gens en pleine pandémie , videos

Voici, quelques vidéos sur une série de livres indispensables
"Les décisions absurdes" tomes 1, 2 et 3
J'en parlais dans mon livre :
http://www.du-goudron-et-des-plumes.fr/

Je reprends quelques vidéos, car il me semble qu'en ces temps actuels cela peut expliquer pas mal de choses notamment pourquoi on peut fairevoter les gens en pleine pandémie.
Cela pourrais aussi nous permettre de faire évoluer nos organisations militantes.
J'aime beaucoup la critique de la recherche de consensus.

 

Le débat contradictoire :



 









mercredi 29 avril 2020

Le prix du marché, une absurdité pour les ressources vitales, la preuve par l'électricité et le COVID19

L'électricité ne se stocke pas sauf dans les resserves d'eau qui sont peu nombreuses par rapport à la production. Or le stockage peut être la seul réponse dans un marché à prix libre pour tenter d'équilibrer la demande avec l'offre. De plus l'électricité est instantanée: entre la production,la livraison et la consommation, la vitesse de la lumière ! En plus facteur aggravant elle ne peut pas être exporter très loin (on ne vendra pas de l'électricité a l'autre bout du monde).
L'électricité est donc un parfait exemple de ce qui se passe quand on ne régule pas les prix. Les anciens l'avaient compris avec la création d'EDF , les prix furent fixés pour au moins une année. De 1946 à 2004 les prix de l'électricité en France ont été fixé de manière règlementaire par l'état. C'était un compromis entre les besoins des producteurs et celui des consommateurs. Pas de variation pour les uns comme pour les autres.
Depuis que le fondamentalisme religieux économique a pris le pouvoir en Europe et en France, les prix de l’électricité sont volatils en temps normal, chaotique en temps de crise. Et quand en 2003 en pleine canicule la production nucléaire baisse car on ferme certaines centrales pendant que la demande climatisation bondit: conséquence le prix passe de 4 c€ le kilowattheure à 2 € ! 
En 2020, le coronavirus fait chuter la consommation alors que le soleil brille et que le vent souffle, le prix devient négatif, on paye les gens pour consommer de électricité à 11c€ le kilowattheure.

Ces prix négatifs ruinent les producteurs d'énergie et il faudra a la fin de l'année renflouer EDF de plusieurs milliards. Les gagnants sont les consommateurs qui ont le prix indexé au marchés comme les grosses entreprises. Le particulier lui doit changer de fournisseur s'il veut bénéficier d'une baisse de prix. Le gros gagne gros , le petit gagne petit, la régle du cacapitalisme autre nom du capitalisme en temps de crise.
Mais les capitalistes eux-mêmes n'aiment pas trop l’incertitude et le risque alors ils ont inventé l'ARENH, c'est a dire le rachat obligatoire a prix fixe au producteur public EDF!
Ainsi ils achètent a prix fixe à 42 € un bon prix (inférieur au prix de revient du nucléaire) pour le revendre sur le marché a prix libre:
Pas bête, tu achètes a prix fixe tu revends a prix libre.
En 2019 le prix de l'électricité est en forte hausse et dépasse les 50 à 60 €, les capitalistes, TOTAL, ENGIE, ect...ont réclamé plus d’électricité pas cher. La bonne affaire se disaient t'il. en plus il allait privatiser les barrages, les seuls outils pour stocker ou déstocker de électricité !!!!

Patatras le prix s'écroule à 20 € avec le covid19 voir négatif, ils réclament la fin de ce système et total attaque au tribunal !

Nous constatons donc que même pour les pires capitalistes, le capitalisme pur est insupportable!

Nous ne pouvons pas laisser le marché fixer le prix à chaque instant ! Nous pouvons le faire différemment de manière longue, par exemple fixer un prix sur un an comme avant la libéralisation! Une négociation entre producteurs et consommateurs pourraient être arbitré par l’état et tous le monde seraient gagnants.



Ce qui valable pour l’électricité, l'est pour les autres matières premières. Ce l'est aussi pour les loyers, l'alimentation et les terrains. 
En limitant la spéculation non seulement nous réduisons les enrichissements sans raisons et les ruines sans raisons ce qui moral et juste. Mais en plus  nous éviteront que le chaos engendrer par des catastrophes naturelles dues au climat ou à une pandémie se propage dans notre système économique. Ceci est donc non seulement moral mais vital.

La loi du marché n'est pas résiliente et d'un autre siècle, pas celui du 21 ème, pas de celui du réchauffement climatique et du chaos.

PS:

Le covid19 a fait baissé la consommation d'électricité de 20 % en Grande Bretagne, le vent qui souffle et pour la première fois depuis 1882, la patrie qui a inventé la première centrale électrique au charbon ne brulait pas de charbon pour faire de électricité pour la première fois !





mercredi 22 avril 2020

Spéculator : en temps normal la spéculation vole, en temps de crise elle tue !

 le Spéculateur (en latin « Speculator »),

La spéculation est un pari, un simple pari, c'est pas parce qu'il porte fier des cravates que les spéculateurs, boursier, investisseurs immobiliers ne font autres choses que les joueurs de casino.
En temps normal, les variations des prix sont faibles. Le spéculateurs quand il gagne prend un peu de d'argent, il vole une part  de la richesse à celui qui la produit, c'est souvent pénible mais accepté car il f ait varié le prix que de peu. Le parasite grattouille mais tue pas...

 En temps de crise, la spéculation peut rendre le prix du pétrole négatif, le prix de l’électricité aussi ou inférieure largement au prix de revient. La spéculation peut aussi rendre très cher les matières premières et faire mourir de faim celui qui peut plus se payer du blé...elle peut aussi ruiner celui qui fabrique de l’électricité ou du coton, comme EDF actuellement
Actuellement tout est perturbé, les gens achète plus de vêtement et le prix du coton flanche, le petit paysan du tiers monde est ruiné. EDF est en faillite et son président affirme ne pas pouvoir payer les travaux d'entretien de ces centrales nucléaire, une info qui fout la trouille.

Mais si le prix est devenue aussi variable, la raison est la volonté de laisser spéculer sur les matières premières. En temps de crise c'est simplement criminelle. En temps de famine au moyen age on tuait les spéculateurs, Napoléon l'avait interdit. 

Si on ne peut pas complétement tout phénomène de spéculation en temps de crise, la moindre des choses est de la prohiber, la rendre délictueuse, fermer les bourses de spéculation obliger a des contrat sur longue durée avec des prix fixes, voir fixer le prix légalement en temps de crise.
La pandémie actuelle doit être l'occasion d'interdire cette horreur qu'est la possibilité que des personnes très riches jouent au casino la bouffe des miséreux. S
on interdiction est vitale maintenant, elle doit le rester même si nous revenons a la normale.
A la perturbation des récoltes, du transport des matières premières, la spéculation va en rajouter une autre encore plus violente la perturbation des prix et ceci à la vitesse électronique.
Alors à l'idée de l’annulation des dettes qui fait enfin des pas de géants, rajoutons celle de l'interdiction de la plus néfastes des activité, la spéculation sur les matières premières.

Signez la pétition:

 COMMENT FURENT AUTORISES LES PARIS SUR LES FLUCTUATIONS DE PRIX (V) CE QU’IL CONVIENT DE FAIRE MAINTENANT(Paul Jorion)

Un exemple de ce qui se passe:
Chronique des matières premières :http://rfi.my/4E47

 Stop à la spéculation sur les matières premières ?




dimanche 19 avril 2020

Un agent secret démonte le truandage à 4 milliards d'euros de l'opération Uramin d'Areva

Un agent secret démonte le truandage à 4 milliards d'euros de l'opération Uramin d'Areva

Lauvergeon-Niger-Sebastien-de- Montessus.jpgNucléaire, uranium, Areva, Anne Lauvergeon, Afrique, Niger, "uranium gate", Etats-Unis, Chine, EPR, Uramin, services secrets intérieurs et extérieurs, jeux d'influences, détournement de fonds, blanchiment, caisse noire, pots de vin, secrets des affaires et secrets judiciaires, commissions financières, secret défense, corruptions sur le dos des contribuables français avec la complicité des pouvoirs politiques : le scandale est loin d'être fini. Révélations et confirmations sur les près de 4 milliards d'euros détournés.

jeudi 16 avril 2020

Le photovoltaique economise 1 tonne de Co2 par an par installation de 3 KW

 Voici une réponse a tout les porteurs de rumeurs virales sans justifications fondée sur la pose de panneaux photovoltaïques ne réduit pas les émissions de CO2.
Spécial dédicace à Jancovici et les pro-nucléaires.

Chaque installation en France de 10 panneaux photovoltaïque permet la réduction d'environ 1 tonne de Co2. par an soit l'économie de 10 000 km en voiture (100 g/km).


Une  centrale de 9 KWc chez vous : 30 000 km de voiture

Une centrale  de 100 KWc sur une toiture commerciale ou industrielle : 300 000 Km de voiture  !

Production par an : 4000 KWh
Économie par an : 238 gCO2/KWh


Chiffres valables dans le Sud de la France.

Source:
Dans un communiqué de presse daté du 14 avril, France territoire solaire présente son étude sur l’impact climat des capacités additionnelles solaires photovoltaïques en France à horizon 2030. Le think-tank fournit régulièrement des données chiffrées sur le secteur et fait des propositions aux décideurs publics dans le but de développer l’énergie solaire en France. Cette étude réalisée par Artelys et I Care & Consult affirme que les nouvelles productions PV se substituent pour 52 % (7,4 TWh) à des sources fossiles et pour 48 % (6,8 TWh) à une production nucléaire. A l’horizon 2030, la production solaire permettrait d’entraîner une diminution de 238 gCO2/kWh. Ce résultat se base sur un niveau de 270 gCO2/ kWh évitées dans le système électrique français et européen auxquels on soustrait 32 gCO2/kWh nécessaires à la fabrication et l’installation des panneaux. En référence à deux variantes prévues par la PPE, « PV haut » et « PV bas », l’étude simule le comportement de l’équilibre offre-demande suite à l’installation de 12,5 GW supplémentaires d’ici 2030. En cohérence avec l’analyse récente de RTE, cette étude infirme l’idée selon laquelle, le mix français étant déjà fortement décarboné, le PV n’engendrerait pas de réductions d’émissions supplémentaires. Au contraire il permettrait, selon l’étude, de réduire significativement le contenu CO2 des mix électriques français et européen

Source:
https://www.observatoire-energie-photovoltaique.com/images/pdf/fts_etudeco2_cp.pdf

La stratégie du choc de Naomi Klein


mardi 14 avril 2020

Forêts de belles émissions

Ence temps de confinement est bien sûr idéal pour écouter des émissions, n'est-ce pas?! J'ai donc pensé à vous... Voici d'abord cinq émissions plus ou moins récentes sur la problématique complexe de la relation entre les forêts, la biodiversité et le climat.

Forêts, biodiversité et climat, 1ère partie (mars 2020)

La Commission Européenne nous a réunis début février pour une grande conférence à Bruxelles sur les forêts et leur rôle essentiel pour la biodiversité et le climat. Normalement, la question des forêts ne fait pas partie des compétences de l’Union Européenne. Il est donc certainement la double urgence provoquée par le changement climatique et par la perte vertigineuse de la biodiversité qui a incité la Commission à prendre cette initiative. Entretiens avec Hannah Mowat (coordinatrice de l'association Fern), William Moomaw (expert sur le changement climatique, co-auteur de cinq rapports du GIEC, Etats Unis), Xavier Morin (chercheur au CNRS et président de Canopée)et Peg Putt (militante australienne depuis presque 40 ans pour la protection des forêts).

Lien direct vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=4748
Forêts, biodiversité et climat, 2ème partie (mars 2020)

Retour à la grande conférence sur les forêts, la biodiversité et le climat, organisée à Bruxelles par la Commission Européenne, les 4 et 5 février 2020. Dans cette deuxième partie, nous évoquerons la pression accrue exercée sur les forêts à cause de l’expansion fulgurante de la combustion, à une échelle industrielle, de la biomasse forestière pour la production de l’énergie. William Moomaw, expert américain sur le changement climatique, dénonce le mythe de la neutralité-carbone, Mary Booth, également des Etats-Unis, présente la plainte collective qu'elle a initiée contre la Directive de l'Union Européenne sur les Energies Renouvelables. D'autre part, Peg Putt, militante australienne, raconte la terrible saison de feux gigantesques que son pays a subie. Entretiens également avec Hannah Mowat (Fern, Bruxelles) et Xavier Morin (chercheur au CNRS et président de Canopée).

Lien direct vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=4749
Forêts vivantes ou déserts boisés? 1ère partie (novembre 2019)

Voilà l'intitulé des Assises Nationales de SOS Forêt, organisées les 23 et 24 octobre 2019 au Domaine de Villarceaux près de Paris. Elles sont venues à un moment crucial de bascule pour l'avenir des forêts en France. Face aux impacts déjà bien palpables du changement climatique, donnerons-nous la priorité à l'œuvre de la nature et des écosystèmes, c'est à dire des forêts vivantes, ou alors à des plantations en monoculture censées mieux assurer l'avenir de nos forêts? Un entretien avec Philippe Canal, porte parole de l'intersyndicale à l'Office National des Forêts, et Raphaël Kieffert, forestier à l'ONF dans les Ardennes.

Lien direct vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=4491

Forêts vivantes ou déserts boisés? 2ème partie (novembre 2019)

Retour aux Assises Nationales de SOS Forêt (23-24 octobre 2019) et à la relation entre forêts et climat. Vincent Magnet, technicien forestier dans le Limousin, évoque l'impact du changement climatique dans cette région et les modes de gestion forestière les plus aptes à renforcer la résilience des forêts face au changement climatique. Ensuite Gaëtan du Bus, ingénieur forestier, parle le rapport "Gestion forestière et changement climatique" qu'il a présenté aux Assises. Entretiens également avec Kelsey Perlman de Fern et Tammouz Helou de la Fédération Nationale des Entrepreneurs des Territoires.

Lien direct vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=4505

Forêts vivantes ou déserts boisés? 3ème partie (novembre 2019)

Ernst Zurcher est ingénieur forestier suisse, chercheur et professeur spécialisé sur de nombreuses questions touchant aux forêts et aux caractéristiques du matériel bois. Dans le contexte du changement climatique, il explique la différence fondamentale entre une vraie forêt mélangée marquée par une forte complémentarité et symbiose entre espèces, et une plantation monospécifique, où c'est la concurrence entre les arbres qui domine. Les forêts mixtes sont bien plus résilientes face aux aléas climatiques.

Lien direct vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=4504


Et pour vous faire voyager vers des contrées lointaines et peu connues, voici encore deux émissions :

Au fin fond de la taïga, 1ère partie (mars 2020)

Un entretien avec Elina Kurovskaya, chercheuse russe qui fait un Master à l'EHESS en anthropologie. Elle a grandi en Sibérie en devenir, rencontrée chez elle dans la Creuse. Elle s'est rendue dans les immenses espaces au nord du fleuve Amour afin d'étudier l'histoire et la situation actuelle du peuple Evenki qui y élève des rennes. Elle a voulu comprendre le rôle des femmes dans cette société. Elle évoque les changements imposés par la colonisation russe et par l'Union Soviétique avec la mise en place de kolkhozes, l'arrivée d'entreprises engagées dans l'extractivisme (notamment de l'or)..

Lien direct vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=4751

Au fin fond de la taïga, 2ème partie (mars 2020)

Nous poursuivons notre conversation avec Elina Kurovskaya, chercheuse russe qui fait son Master en anthropologie à l'EHESS. Elle nous parle du peuple Evenki qui a traditionnellement élèvé des rennes dans les immenses étendus au nord du fleuve Amour. Dans cette partie elle évoque la question du foncier. Le concept de propriété privée était totalement étranger à ce peuple nomade. L'arrivée d'industries extractivistes qui proposent de nouveaux emplois mine les traditions des Evenkis et provoque des ravages écologiques...

Lien direct vers cette émission : http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=4775

Bonne écoute et tenez bon, Nicholas Bell, Radio Zinzine/Longo maï


La Banque d'Angleterre va créer de la monnaie pour aider la pays à supporter les dépenses liées au coronavirus

Gros pavé dans la mare des instituions financières
Et ouverture possible d'une porte qui jusqu'alors restait fermement close contre vents et marées
Là où l'ensemble des États financent leur dépenses en s'endettant sur les marché, la Banque d'Angleterre va financer directement l'État par création monétaire pour l'aider à supporter les dépenses liées à la crise du coronavirus.
C'est temporaire, bien sûr, mais c'est un rempart qui vient de tomber!

https://www.mediapart.fr/journal/economie/090420/la-banque-d-angleterre-brise-le-tabou-du-non-financement-des-etats?onglet=full&fbclid=IwAR03AP4RPmzrlbks30hZ-BpLtsgDnFHlJigx41lqhVUvzt_du5VzW0j6f2w

Joyeuses Pâques !

En matière de prévention, nous ne sommes pas à la hauteur de l’épidémie

Source:
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/11/en-matiere-de-prevention-nous-ne-sommes-pas-a-la-hauteur-de-l-epidemie_6036316_3244.html

Coronavirus en France : « En matière de prévention, nous ne sommes pas à la hauteur de l’épidémie »

Pour l’ancien directeur général de la santé William Dab, le gouvernement fait peser, avec le confinement, l’ensemble des efforts de prévention sur la population.
Propos recueillis par Publié le 11 avril 2020 à 10h31 - Mis à jour le 12 avril 2020 à 06h21
Temps de Lecture 6 min.

Emmanuel Macron s’entretient avec des professionnels de la santé, lors d’une visite dans un centre médical, le 7 avril à Pantin (Seine-Saint-Denis).
Emmanuel Macron s’entretient avec des professionnels de la santé, lors d’une visite dans un centre médical, le 7 avril à Pantin (Seine-Saint-Denis). GONZALO FUENTES / AFP
Professeur émérite au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), où il était il y a peu titulaire de la chaire Hygiène et sécurité, William Dab est médecin et épidémiologiste. De 2003 à 2005, il a été directeur général de la santé et avait démissionné en raison de désaccords sur la politique de santé publique avec le ministre de la santé d’alors, Philippe Douste-Blazy. Il livre une analyse critique de la réponse française au Covid-19.

Quelle est votre appréciation de la situation sanitaire de l’épidémie de Covid-19 ?

Un premier élément à prendre en compte est qu’actuellement nous avons un décompte de la morbidité et de la mortalité directement liée au virus. En fait, nous aurons aussi à déplorer des répercussions sur la santé à moyen terme qu’on peut appeler indirectes parce que ce n’est pas le virus qui sera en cause, mais les complications chez les patients souffrant de maladies cardiaques, pulmonaires, rénales, etc.
Ces complications ont deux origines. Le Covid-19, qui entraîne un alitement, qui est un facteur de risque important chez les personnes âgées. Et le fait que le suivi des malades chroniques est moins bon parce que le système de soins est saturé par l’épidémie. Il faut donc s’attendre au total à plusieurs dizaines de milliers de décès directement et indirectement liés à l’épidémie.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus: « Si les gens connaissaient cette cochonnerie, ils respecteraient les consignes », des guéris témoignent

Et sur l’évolution de l’épidémie ?

Je suis frappé par le fait qu’après quatre semaines de confinement, la courbe épidémique n’est que ralentie. Nous restons avec un flux important de malades chaque jour. Trois raisons peuvent expliquer cela.
D’abord le confinement n’est qu’imparfaitement respecté. En particulier, ceux qui continuent de travailler et qui prennent les transports en commun peuvent se contaminer, alors que le port du masque n’est pas généralisé. Ensuite, on peut se demander s’il n’y a pas une transmission aérienne du virus et pas seulement par les gouttelettes. Cette question est débattue, notamment cette semaine dans la revue Nature. Enfin, et cela me semble très grave, on laisse retourner chez elles des personnes contagieuses à la sortie de l’hôpital ou du cabinet du médecin parce qu’elles n’ont pas besoin de soins. Elles peuvent alors contaminer leurs proches. Comment l’éviter quand on vit dans un petit appartement ?
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : l’urgence absolue de créer des structures de prise en charge des patients peu symptomatiques

Que faudrait-il faire ?

Cela fait des jours que plusieurs instances, dont le conseil scientifique du gouvernement, recommandent de mettre ces personnes, de même que leurs contacts, en isolement dans des hôtels (qui sont vides) ou des lieux fermés analogues. La maire de Paris le demande aussi, mais il ne se passe rien.
De façon générale, dans les mesures adoptées, il y a un mélange d’excellence et de médiocrité. L’excellence, ce sont les soins. Des centaines de vie ont été sauvées par l’héroïsme des soignants et des aidants, ainsi que par un effort sans précédent qui a permis de doubler nos capacités de réanimation et de désengorger les hôpitaux saturés. C’est vraiment remarquable.
En revanche, en matière de prévention, nous ne sommes pas à la hauteur de l’épidémie.

Pourquoi ?

La seule mesure de prévention est en réalité le confinement généralisé assorti de recommandations d’hygiène. Autrement dit, on fait peser sur la population la totalité des efforts de prévention. Ça ne peut pas marcher et le coût humain est effrayant avec un cortège d’inégalités sociales qui s’aggravent. Réalise-t-on bien ce que cela représente pour une famille avec disons deux enfants qui vit dans 50 m² avec les deux parents en télétravail et les enfants qui doivent faire l’école à la maison ? Si l’effort de prévention est partagé, cela peut tenir encore quelque temps, mais, s’il ne se passe rien d’autre, il y aura des mouvements de révolte. Or l’adhésion du public est une condition pour casser l’épidémie. Le macromanagement ne suffit pas. Il faut une capacité de micromanagement.
Je considère que nous entrons dans une période où le confinement aura plus d’inconvénients (économiques, psychologiques, familiaux, médicaux) que de bénéfices.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : « Les nouvelles configurations urbaines portent en germe des déflagrations écologiques à haut potentiel de viralité »

Que peut-on faire d’autre ?

D’abord de l’épidémiologie de terrain. Comment se fait-il que ce soient des épidémiologistes britanniques qui ont estimé la proportion de Français infectés ? Comment lutter contre une épidémie sans connaître son étendue ? Des enquêtes par sondages hebdomadaires par téléphone ou Internet permettraient de suivre son évolution. C’est facile à réaliser. Ce n’est pas complètement fiable, mais c’est mieux d’être dans le brouillard que dans le noir absolu. En attendant que des tests sérologiques soient déployés à grande échelle, même avec des imperfections, ce type d’enquête par sondages répétés nous donnerait une tendance sur l’évolution de la prévalence de l’infection.
De même, il faut comprendre pourquoi on a encore tant de nouveaux malades. Où ont-ils été contaminés ? On ne peut pas enquêter sur tous les cas, mais, là encore, une procédure d’échantillonnage suffirait à fournir des indications sur les circonstances de l’infection. Dans les CHU, de nombreuses études cliniques sur d’autres thèmes que le Covid-19 sont actuellement suspendues. Les professionnels de santé qui les réalisent sur le terrain et ont un savoir-faire pourraient être mobilisés à cette fin.
Autre exemple, il y a des dizaines de milliers de patients qui prennent quotidiennement de l’hydroxychloroquine pour des maladies rhumatismales. Cela fait plus de deux mois qu’il y a un débat sur ce traitement. Pourquoi ne sait-on pas si ces patients sont moins atteints par le coronavirus que les autres ? Nous avons des bases de données accessibles pour faire ce travail et une agence du médicament pour le faire.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : les effets indésirables graves s’accumulent sur l’hydroxychloroquine
Ensuite, on ne dit pas clairement à la population quand les masques et les tests arriveront. Si on ne le sait pas, il faut le dire. Aucun déconfinement n’est envisageable sans ces outils. De même, quand les soignants seront-ils enfin correctement protégés ? On n’entend pas la réponse.
Enfin, il faut un commandement unifié et moins de bureaucratie.

Que voulez-vous dire ?

Je vais vous donner un exemple personnel. Dès le début de l’alerte, je me suis inscrit à la réserve sanitaire. Il y a une semaine, je reçois un message me demandant si je suis prêt à appuyer au plan épidémiologique une ARS [agence régionale de santé] dans un département d’outre-mer. Je réponds immédiatement que je suis volontaire et que je libère tout mon agenda jusqu’à fin juin. Au bout de six jours, pas de réponse. Je fais savoir que je trouve cela anormal en situation d’urgence. Je reçois alors comme réponse que mon dossier administratif n’est pas complet. Il manque la copie de mon diplôme de docteur en médecine (qui est à mon bureau, donc inaccessible) et un certificat d’aptitude médicale. Je n’aurai pas l’odieuse pensée de déranger un confrère surchargé pour qu’il atteste que je suis apte à faire de l’épidémiologie ! Le président de la République a déclaré la guerre, mais les services continuent de fonctionner comme en temps de paix.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : mise en place pour réagir à ce type de crises, la réserve sanitaire est pourtant débordée par la situation
En 1917, la première chose qu’a faite Georges Clemenceau en devenant président du Conseil et ministre de la guerre, c’est de se débarrasser des bureaucrates sans valeur ajoutée, voire à valeur négative. Ensuite, il a obtenu des Alliés un commandement unifié. On multiplie les instances, les conseils, les comités qui font de leur mieux, mais il n’y a pas le souci des détails, ils n’ont pas de rôle opérationnel. Quand Clemenceau visitait le front au péril de sa vie, ce n’était pas seulement pour soutenir le moral des troupes. C’était aussi pour vérifier que l’intendance suivait.
Pour gagner contre une épidémie, il faut trois conditions : la surveillance, la réactivité et un commandement resserré qui fait un lien opérationnel entre la doctrine et le terrain.

Etes-vous pessimiste ?

Oui, au moment où nous nous parlons. Non, si les principes de base de la lutte contre les épidémies sont enfin mis en œuvre de toute urgence en s’affranchissant des contraintes administratives que le gouvernement a désormais les outils juridiques de lever.
Cette situation illustre jusqu’à la caricature la faiblesse de la santé publique française. On mise tout sur les soins sans réaliser que la prévention est un investissement très rentable. Chaque fois que l’on dépense 100 euros dans le domaine de la santé, 96 % vont aux soins et 4 % à la prévention organisée. C’est cela que nous payons, comme nous payons l’incurie de la gestion de l’amiante – 100 000 décès cumulés.
Tous les soirs à 20 heures, nous applaudissons nos soignants. Je me demande si nous ne devrions pas siffler tous les midis les carences de la prévention de terrain jusqu’à ce qu’elle devienne efficace.
Lire aussi Coronavirus : immunité, traitements, tests, incubation, les réponses aux questions que vous nous avez posées