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ven. 21 sept. 14:18 (Il y a 3 jours)
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La
doyenne des centrales
nucléaires françaises a fait l’objet ce mois de septembre 2018 de
nouvelles informations préoccupantes au plan de la sûreté et de la
sécurité.
Au plan de la sûreté, la députée
allemande Sylvia KOTTING-UHL a rendu public un rapport confidentiel de l’ASN le
14 septembre 2018 recensant les incidents survenus sur le parc nucléaire
français entre 2003 et 2014. Ce document confidentiel montrait pour la centrale
nucléaire alsacienne un nombre significatif « d’évènements précurseurs qui
augmentent le risque de fusion du cœur d’un réacteur ». Ce document
confidentiel prouve le peu de transparence de l’ASN dont l’une des fonctions
est d’informer les populations sur le risque nucléaire.
Au plan de la sûreté de
l’installation nucléaire de Fessenheim, on apprend aussi que dans la nuit du
mercredi 19 septembre 2018, le réacteur numéro 2 a subi une panne lourde
nécessitant son arrêt d’urgence. Ce réacteur dont l’une des pièces n’est pas
conforme à la réglementation avait été mis à l’arrêt en 2016 avant d’être remis
en service au mois d’avril dernier sans que la pièce incriminée soit remplacée
par une nouvelle pièce conforme.
Au plan de la sûreté et de la
sécurité nucléaire, on apprend le 19 septembre 2018 qu’à quelques kilomètres de
la centrale nucléaire de Fessenheim une entreprise agricole située le long du
canal du Rhin entrepose plusieurs milliers de tonne d’un produit chimique
potentiellement explosif dans des conditions non satisfaisantes au plan des
règles de sécurité.
Dans ces conditions d’informations
préoccupantes et en tant que riverain, je demande au maire de Fessenheim
responsable de la sécurité dans sa commune, d’exiger l’arrêt immédiat de la
centrale nucléaire.
Je sollicite également Madame Sylvia
KOTTING-UHL pour venir à Fessenheim afin d’expliquer aux habitants le sens du
document confidentiel de l’ASN qu’elle a rendu public et publié par Médiapart
le 14 septembre 2018.
Madame
la Députée du Budenstag
m’a donné une réponse positive de principe pour le mois d’octobre 2018
et
viendra accompagné à Fessenheim, d’un ancien expert du nucléaire
allemand, membre de l’équivalent de l’autorité de sûreté nucléaire en
Allemagne, le professeur Manfred MERTINS.
Le
professeur MERTINS suite aux révélations de la
presse allemande en septembre 2016, concernant un incident survenu à la
centrale nucléaire de Fessenheim en avril 2014 et dont la gravité avait
été
cachée à l’ASN par EDF, notamment l’usage de sel boré, avait indiqué que
le réacteur nucléaire numéro 1 avait été hors de tout contrôle le
9 avril 2014 d’où l’utilisation d’une procédure inédite en Europe pour
procéder
à l’arrêt d’urgence du réacteur numéro 1.
Gabriel WEISSER
Riverain inquiet de la doyenne
des centrales nucléaires françaises de Fessenheim.
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