Deux articles racontant la progression inexorable de la folie du bois énergie et du bio-carburants
Charbon: les conditions de RTE pour pouvoir fermer la centrale de Cordemais
- AFP
- parue le
Plusieurs "conditions cumulatives" sont nécessaires pour fermer la centrale à charbon de Cordemais
d'ici 2022 tout en assurant la sécurité de l'approvisionnement
électrique de la France, a souligné mercredi François Brottes, président
du gestionnaire du réseau RTE. "Il y a plusieurs conditions
cumulatives" et "on n'a droit qu'à un joker", a déclaré François Brottes
lors d'une rencontre avec des journalistes.
Dans son analyse à
moyen terme publiée en novembre, RTE avait identifié sept critères, plus
ou moins importants, permettant la fermeture progressive des quatre
dernières centrales à charbon françaises après l'hiver 2020, dont
Cordemais (Loire-Atlantique). RTE avait identifié la maîtrise de la
consommation, le développement des énergies renouvelables et des
interconnexions, la maîtrise du calendrier de visites décennales du parc
nucléaire, le développement des effacements (réduction ou report
volontaire de la consommation par certaines entreprises), la mise en
service de l'EPR de Flamanville (Manche) et de la centrale à gaz de
Landivisiau (Finistère).
Depuis, le gouvernement a demandé à RTE
des "analyses complémentaires sur la sécurité d'approvisionnement dans
l'Ouest de la France", particulièrement tendu dans cette région qui
dispose de peu de moyens de production. "On va rentrer dans des réponses
où l'on va affiner la sensibilité de certains curseurs: la mise en
service de Flamanville, la mise en service de Landivisiau,
l'interconnexion avec l'Angleterre et la durée des visites décennales", a
expliqué François Brottes. "On va approfondir un peu les analyses",
a-t-il ajouté.
Des inconnues pèsent sur certains des critères
évoqués par RTE. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a notamment relevé
mardi le risque de nouveaux retards pour le démarrage de l'EPR de Flamanville.
La centrale à cycle combiné au gaz de Landivisiau, portée par Direct
Energie (racheté par Total), n'est pour sa part toujours pas sortie de
terre. "On ne nous a pas demandé de travailler sur une hypothèse où
Landivisiau ne se ferait pas", a toutefois souligné M. Brottes.
Le gouvernement avait pris l'engagement de fermer les quatre dernières centrales à charbon françaises d'ici 2022. Son projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) récemment publié
vise toutefois les centrales fonctionnant "exclusivement au charbon",
laissant la porte ouverte à des projets de reconversion intégrant de la
biomasse.
EDF travaille justement sur un projet baptisé
Ecocombust, visant à remplacer progressivement le charbon par des
granulés fabriqués à base de déchets de bois dans ses centrales de
Cordemais et du Havre. L'État veut pouvoir se prononcer à l'automne sur
ces projets.
2018, « année record » pour la filière du bioéthanol
parue le
En 2018, 133 stations-service supplémentaires ont commencé à commercialiser du superéthanol E85 à la pompe. (©CGB)
La
filière française du bioéthanol a présenté le 29 janvier un état des
lieux sur les ventes des essences SP95-E10 et E85 dont le développement
s’est accéléré en 2018.
La distribution du SP95-E10 s’est étendue en 2018 à 377 nouvelles stations-service en France (portant à 6 228 le nombre de points de vente à fin 2018, soit 66% des stations de l'hexagone). Près de 98% des véhicules essence en circulation peuvent désormais utiliser le SP95-E10 comme carburant (contre 65% en 2009) selon la filière du bioéthanol.
Dans le contexte de hausse des prix des carburants, le SP95-E10 a bénéficié en 2018 de son prix légèrement plus faible que le SP95 (« 4 à 5 centimes moins cher » par litre) selon la Collective du bioéthanol. Le SP95-E10 engendre toutefois une légère hausse de consommation (de l’ordre de 1% à 2% par rapport au SP95).
La Collective du bioéthanol souligne par ailleurs la part croissante des véhicules essence dans les nouvelles ventes de véhicules en France (54,7% des immatriculations de véhicules neufs en 2018) qui va stimuler encore les ventes de SP95-E10. À l’heure actuelle, précisons que le gazole compte toujours pour environ 80% des volumes de carburants vendus en France(1).
Cette hausse est directement liée aux premières homologations de boîtiers E85(2) qui permettent à des véhicules essence de consommer ce carburant (en conservant le même réservoir). À fin 2018, environ 70 000 véhicules équipés de ces « boîtiers de conversion » et 32 500 véhicules « Flex Fuel » (ou « véhicules à carburant modulable ») pouvaient désormais consommer du superéthanol E85. Selon les estimations de la Collective du bioéthanol, près de 10 millions de véhicules en circulation en France pourraient être équipés de boîtiers E85 (le coût se comptant en centaines d’euros).
À fin 2018, le superéthanol E85 était distribué dans 1 106 points de vente, soit environ 10% des stations-service en France. Vendu en moyenne entre 0,6 €/l et 0,7 €/l à fin janvier 2019 (ce carburant bénéficie d'une fiscalité avantageuse), l'E85 est qualifié de « carburant du pouvoir d’achat » par la filière du bioéthanol.
Pour rappel, la France s’est fixé un objectif d’incorporation de biocarburants de 7,9% en 2019 dans les essences (contre 7,5% en 2018) puis 8,2% en 2020. La Collective du bioéthanol, qui qualifie 2018 d' « année record » pour la filière, publiera désormais chaque trimestre un document faisant état de l’évolution de la consommation des carburants SP95-E10 et E85 en France.
SP95-E10 : l’essence la plus consommée en France
En 2018, les ventes de SP95-E10 (essence qui peut incorporer jusqu’à 10% de bioéthanol en volume contre 5% pour le SP95) dans les stations-service françaises
ont avoisiné 4,5 milliards de litres, ce qui correspond à 42,9% des
volumes d’essences consommés l’an dernier par les automobilistes (contre
38,8% en 2017) selon les dernières données de la Collective du
bioéthanol.La distribution du SP95-E10 s’est étendue en 2018 à 377 nouvelles stations-service en France (portant à 6 228 le nombre de points de vente à fin 2018, soit 66% des stations de l'hexagone). Près de 98% des véhicules essence en circulation peuvent désormais utiliser le SP95-E10 comme carburant (contre 65% en 2009) selon la filière du bioéthanol.
Dans le contexte de hausse des prix des carburants, le SP95-E10 a bénéficié en 2018 de son prix légèrement plus faible que le SP95 (« 4 à 5 centimes moins cher » par litre) selon la Collective du bioéthanol. Le SP95-E10 engendre toutefois une légère hausse de consommation (de l’ordre de 1% à 2% par rapport au SP95).
La Collective du bioéthanol souligne par ailleurs la part croissante des véhicules essence dans les nouvelles ventes de véhicules en France (54,7% des immatriculations de véhicules neufs en 2018) qui va stimuler encore les ventes de SP95-E10. À l’heure actuelle, précisons que le gazole compte toujours pour environ 80% des volumes de carburants vendus en France(1).
E85 : l’essence « star » de la filière en pleine progression
En 2018, les ventes de superéthanol E85 (essence constitué de 65% à 85% de bioéthanol selon les saisons)
ont augmenté de 55% dans l'hexagone : près de 183 millions de litres de
ce carburant ont été distribués sur le réseau français l’an dernier, ce
qui correspond à 1,7% de part de marché des essences.Cette hausse est directement liée aux premières homologations de boîtiers E85(2) qui permettent à des véhicules essence de consommer ce carburant (en conservant le même réservoir). À fin 2018, environ 70 000 véhicules équipés de ces « boîtiers de conversion » et 32 500 véhicules « Flex Fuel » (ou « véhicules à carburant modulable ») pouvaient désormais consommer du superéthanol E85. Selon les estimations de la Collective du bioéthanol, près de 10 millions de véhicules en circulation en France pourraient être équipés de boîtiers E85 (le coût se comptant en centaines d’euros).
À fin 2018, le superéthanol E85 était distribué dans 1 106 points de vente, soit environ 10% des stations-service en France. Vendu en moyenne entre 0,6 €/l et 0,7 €/l à fin janvier 2019 (ce carburant bénéficie d'une fiscalité avantageuse), l'E85 est qualifié de « carburant du pouvoir d’achat » par la filière du bioéthanol.
Pour rappel, la France s’est fixé un objectif d’incorporation de biocarburants de 7,9% en 2019 dans les essences (contre 7,5% en 2018) puis 8,2% en 2020. La Collective du bioéthanol, qui qualifie 2018 d' « année record » pour la filière, publiera désormais chaque trimestre un document faisant état de l’évolution de la consommation des carburants SP95-E10 et E85 en France.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire