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mercredi 24 avril 2019

Près de Reims, un nouveau procédé à partir de bois pour remplacer le charbon

Des travaux pour la construction d'un ensemble de production d'énergie à partir de bois ont débuté mardi près de Reims (Marne), un projet présenté comme une première mondiale et qui vise à se substituer au charbon dès 2020.
Cette usine, d'un coût de 100 millions d'euros, doit permettre d'éviter les émissions dans l'atmosphère de 230 000 tonnes de CO2 par an et de créer à terme quelque 350 emplois, une quarantaine sur le site de Pomacle-Bazancourt et le reste dans la filière forestière de la région Grand-Est.
Dès octobre 2020, une unité produira des granulés de bois obtenus par vapocraquage. Ce procédé breveté consiste à soumettre du bois broyé à une forte température et à une forte pression puis à libérer soudainement la pression pour transformer le bois en poudre. Ces pellets remplaceront le charbon utilisé jusqu'ici pour le chauffage d'environ 130 000 habitants d'un quartier rémois.
Cette unité alimentera aussi une centrale de cogénération qui produira à la fois de l'électricité - 90 GWh par an, soit l'équivalent de la consommation domestique de 30 000 habitants - et de l'énergie thermique sous forme de vapeur et d'eau chaude pour nourrir à la fois l'unité de biocombustible et une usine agro-alimentaire voisine. Les 350 000 tonnes annuelles de bois proviendront d'un rayon de 150 km autour du site marnais.
"Notre région est en train de s'affranchir du charbon", s'est exalté le président de la région Grand-Est, Jean Rottner. Présente pour le lancement des travaux, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire Emmanuelle Wargon a pour sa part salué un projet "enthousiasmant et exemplaire", "une belle réalisation issue du meilleur du privé et du public".
Pour Jean-Baptiste Marin, président d'Européenne de Biomasse - qui porte le projet avec la société d'investissement Meridiam, et Banque des Territoires-Caisse des Dépôts et Consignations - l'usine de Pomacle-Bazancourt est destinée à faire des petits sur toutes les régions forestières de France sur un marché qu'il estime à 16 milliards d'euros, "en augmentation de plus de 10% par an"

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