Le gouvernement aide Total à gagner encore plus grâce à l’huile de palme
Le gouvernement vole au secours de Total et de sa bioraffinerie de La Mède. Les députés avaient supprimé l’avantage fiscal des carburants à base d’huile de palme à partir de 2020. Une note des douanes vient de requalifier ceux utilisés par Total, les PFAD, de "biocarburants avancés", bénéficiant d’aides fiscales encore plus importantes qu’avant. Saisi, le Conseil d’État se prononcera avant l’été.
Chers ami(e)s de la forêt tropicale,
Depuis 2017, Total souhaite produire du carburant à base d’huile de palme dans une raffinerie d’importance mondiale à La Mède près de Marseille. Un projet combattu par nombre d’associations écologistes, dont Sauvons la forêt avec sa pétition de plus de 250 000 signatures.
Fin 2018, les députés français décidaient, contre l’avis du gouvernement, de ne plus considérer l’huile de palme comme biocarburant. Fini donc l’avantage fiscal favorisant son incorporation dans le diesel à partir du 1er janvier 2020. Une sage décision obligeant Total à remettre en cause son projet.
Mais fin 2019, le gouvernement est venu discrètement à l’aide de Total : par le biais d’une simple note des douanes, les distillats d’acides gras de palme (PFAD), l’un des principaux produits que Total prévoit d’utiliser dans sa raffinerie, sont désormais classifiés comme "résidu".
Une décision importante qui permettrait à Total de bénéficier, pour ses biocarburants subitement requalifiés "avancés", d’un avantage fiscal encore plus important que celui supprimé par le Parlement. Un comble car ces PFAD sont un co-produit de la fabrication d’huile de palme brute et ne doivent en aucun cas être considérés comme des déchets.
Il est plus important que jamais de faire pression sur le gouvernement. Signez et partagez vous aussi notre pétition :
En vous remerciant pour votre attention,
Reinhard Behrend Sauvons la forêt (Rettet den Regenwald e. V.)
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