Ci-joint un appel à participer à une semaine d'action contre carrefour à
partir du 28 novembre. "carrefour retire ta plainte": deux personnes ont
été condamnées à verser 38 000 euros à la multinationale suite à une
action collective de solidarité contre la vie chère. En pièce jointe
l'appel, à faire tourner pour mobiliser largement!
APPEL
Bonjour,
Nous écrivons à des collectifs, lieux et camarades qui pourraient relayer et participer
à une semaine d’actions coordonnées contre Carrefour et la grande distribution, et
pour la défense de deux personnes condamné·es suite à une action
d'autoréduction.
Le 30 janvier 2021 a eu lieu une action d'autoréduction dans un Carrefour Market,
rue Nationale à Paris, dans la continuité des pratiques de solidarité organisées au
cours de la pandémie, des différents confinements et autres couvre-feux. Lors de
cette action, deux personnes ont été contrôlées par les flics puis poursuivies par
Carrefour. Elles ont été condamnées en première instance, d’une part pour « vol en
réunion » à une amende avec sursis envers l’État, d’autre part pour « préjudice
matériel, pertes d’exploitation et préjudice moral » à verser 38 000 euros à la
multinationale de la grande distribution.
Un collectif de défense à géométrie variable et activité discontinue s'est constitué.
Ce collectif est composé de participant·es à l'action, de membres des Brigades de
Solidarité Populaire (BSP) d’Île de France, de camarades de différents lieux et/ou
collectifs de la région parisienne, de personnes solidaires qui veulent s'impliquer
dans cette défense, entre autres. L'objectif principal de ce collectif est d’obtenir la
relaxe, d’une part pour ne pas faire porter sur deux personnes une action collective,
d’autre part pour empêcher la criminalisation des autoréductions. Il s'agit donc à la
fois de batailler à l'intérieur du tribunal (il n'y a pas encore de date pour le procès en
appel) et d'agir à l'extérieur via notamment le mot d'ordre « Carrefour retire ta
plainte ». En effet, si la multinationale retire sa plainte et/ou ne se fait pas
représenter en appel, cela facilite une possible relaxe. Et même en cas de
condamnation, la démonstration en amont de notre part d'une certaine capacité
d'intervention et de nuisance peut pousser Carrefour à ne pas engager les
procédures pour récupérer l'argent.
La semaine du 21 mars dernier, le collectif a organisé une première semaine
d’action contre Carrefour et pour la défense des inculpé·es et des autoréductions.
Des tractages collectifs, avec force discussions, banderoles et chants, ont eu lieu
dans plusieurs enseignes Carrefour (y compris franchisées) d’Île de France, mais
aussi dans des magasins bio lui appartenant (So.Bio et Bio c’bon, c’est Carrefour !).
Des affiches et écritures sont apparues sur les vitrines et autres panneaux
JCDecaux. Et le siège de Carrefour à Massy-Palaiseau a été occupé durant
quelques heures, pour exiger que son PDG Alexandre Bompard retire sa plainte.
Nous avions imaginé que cette semaine d’action soit nationale, mais faute de temps
et d’anticipation, cette initiative a été peu reprise au-delà de la banlieue parisienne.
Néanmoins, à Marseille, deux diff’ de tracts ont été organisées devant des Carrefour,
et un gros « Tout gratuit ! Retire ta plainte » a été peint en haut de la façade d’un
hyper à Vénissieux.
Le 22 juin dernier, premier jour des soldes d'été, nous nous sommes donné·es
rendez-vous au rayon PQ du grand Carrefour d'Aubervilliers pour tracter et exiger
que la direction du magasin fasse remonter nos revendications. Début juillet, nous
avons perturbé et avons pris la parole à un gala de la Fondation des Femmes où
/1 3étaient invités Bompard et d'autres mécènes.
Nous allons appeler à une deuxième semaine d’action la semaine du 28
novembre au 4 décembre 2022. On aimerait cette fois qu'elle soit relayée
beaucoup plus largement. Le but de cette semaine d’action, ce serait la
multiplication des actions un peu partout en France (voire même ailleurs, si c’est
possible). Pour ce coup-là, il nous semble qu’un grand nombre d’actions, mais pas
forcément énergivores, sans demander trop de temps de préparation, pourrait être
très efficace (voir plus bas nos propositions d’actions possibles). Et c’est là que
nous avons besoin de vous, pour participer à votre mesure et selon vos envies !
Lors des actions précédentes, nous avons pu vérifier que la multinationale était
attentive à la moindre action dans ses magasins, que ce soit tant une occupation de
magasin qu’un collage nocturne. En effet, dans chaque magasin occupé, y compris
ceux franchisés (dont le siège prétend pourtant qu’ils n’ont rien à voir avec la
marque Carrefour), nous nous apercevions que la direction du magasin avait été
précisément informée de nos autres actions dans d’autres magasins et du risque
qu’il y avait que nous agissions dans le leur. Par ailleurs, durant ces moments
d’occupation, des client·es de Carrefour nous ont témoigné leur solidarité, ce qui
dérange toujours la direction.
Il y a tant de raisons de s’attaquer à la grande distribution et à Carrefour… Il y a tant
de raisons aussi de défendre la pratique de l’autoréduction, d’autant plus dans le
contexte actuel d’inflation qui fait peser sur toujours les mêmes les augmentations
de prix, quand d’autres continuent à se gaver impunément… Puisqu’on s’est rendu
compte que c’est efficace, continuons à attaquer l’image de Carrefour, mais aussi
son chiffre d’affaires en bloquant, même pour une petite heure, ses magasins !
Pour soutenir cette campagne du 28 novembre au 4 décembre, de
nombreuses modalités d’actions sont possibles, en nombre, à peu ou
à deux, voire tout·e seul·e :
• Un tractage collectif, en nombre ou plus modeste, avec ou sans
banderole, en bloquant ou pas (souvent la direction fait elle-même
fermer les grilles du magasin occupé : économe !), dans ou devant des
enseignes Carrefour ou des magasins leur appartenant : So.Bio ; Bio
c’bon ; Carrefour Market / Contact / City / Express / Montagne ;
Promocash ; Supeco ; Proxi ; 8 à Huit
• Diffuser nos tracts ou bien en écrire vous-mêmes
• Des collages de nos affiches ou des tags, de jour ou de nuit, sur la
devanture
• Déposer des tracts dans les rayons ou les dissimuler sous les produits
• Coller nos autocollants sur leurs produits, notamment nos QR codes
(lien vers notre site Internet) sur les codes-barres
• Informer les caissier·es lors de son passage en caisse
/2 3• Organiser une soirée d’information publique, avec ou sans discussion
sur les autoréductions
• Appeler le siège de Carrefour. Vous pouvez même appeler Elodie Bleinc,
la responsable du siège de Massy, qui nous connaît bien, sur son
portable professionnel : 06.38.51.63.84. Vous pouvez aussi lui écrire à
son adresse email : elodie_bleinc@carrefour.com
• Créer et diffuser une vidéo ou un son de soutien
• Aller dans n'importe quel supermarché (Casino, Monoprix ou autre) et y
exiger que le·a directeur·ice appelle le PDG de son groupe pour qu'il
appelle Bompard… (on se dit qu’on peut tenter pour rigoler)
• Etc. etc. etc.
N’OUBLIEZ PAS DE NOUS ENVOYER DES PHOTOS DE VOS ACTIONS !!
Le collectif de défense des inculpé·es de l’autoréduction du 30 janvier 2021
n’organisera pas lui-même de nouvelle autoréduction, mais en ces temps de crise
de telles actions pourraient clairement se reproduire, chez Carrefour ou d’autres
mastodontes de la grande distribution.
QUE CRÈVENT CARREFOUR ET SES MONDES
Pour plus d’informations sur cette affaire et pour trouver nos tracts, affiches et autres
ressources (visuels, chansons, slogans, etc.), voici notre site :
https://carrefourretiretaplainte.noblogs.org/
Pour vous abonner à notre compte Twitter et relayer l’adresse autour de vous :
@retirecarouf
#carrefourretiretaplainte
Pour nous contacter par email :
contact14octobre@riseup.net
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire