La Pellincance en col blanc
ou les rêves de Corée du nord à Pertuis
Si vous cherchez un exemple en France d'artificialisation des sols, le nom technocratique qui désigne la coulée de béton qui enfoui 50 000 hectares de terre souvent agricoles chaque année, si vous cherchez aller à Pertuis vous aurez une caricature de ce phénomène.
Pertuis, elle coche toutes les cases. : petite ville charmante provençal au bord de la Durance, au pied du Lubéron, dans une plaine très belle et un peu préservée par les crues de la Durance, à deux Pas d’Aix, proche d’Avignon. Elle est un carrefour, la porte des Alpes du Sud. Depuis 50 ans, ici on construit de partout des maisons, des zones commerciales, artisanales, des rocades, des routes et autoroutes.
Le maire a fait fortune en fabricants des outils pour la viniculture avec pour slogan « La nature comme moteur ». Et à près de 80 ans, il rêve de béton. Premier employeur de la ville, maire depuis 34 ans, il a fait pousser des lotissements, des milliers de rond-point (dont le proverbe local dit « un rond-point = piscine offerte ». Après avoir tant et tant de travaux, il reste une zone peu construite, une terre agricole exceptionnelle. Cette zone agricole est d’une grande beauté avec ses canaux d’irrigation. Elle produit beaucoup. Cette zone maraichère est proche de la Durance peut être inondé si la Durance déborde. Mais Mr Pellenc le maire, a une passion pour le béton. Il ne doit pas savoir que le béton à manger, ça fait mal aux dents. Lui son idéale est de tout transformer en zone artisanale, zone de logistique, avec au passage 30 hectares pour lui. Transformer du terrain agricole en terrain industriel ou urbain est la meilleure manière de faire fortune, vous multipliez en un changement de statut par 100 la valeur d’un terrain sans avoir fait les moindres travaux dessus. Mais pour cela faut bien de longues et complexes démarches administratives, alors si en plus de votre entreprise de BTP vous êtes maire cela peut aider. Bien sur il n’y a dans ce projet aucune corruption, c’est évident, ce serait diffamatoire.
Le réchauffement climatique amplifie les orages et nous avons des grosses pluies de plus en plus fréquentes. A force d’avoir tout bétonné, les inondations sont de plus en plus fréquentes. Mais prévoyant, les plus pauvres ont été installées dans les zones les plus inondées.
Ils doivent appeler les pompiers à chaque grosse pluie. Dommage que la caserne des pompiers construites sur une zones inondés par nos entreprenantes autorités soit sous l’eau eux aussi.
Drôle de pays la France, elle finance largement la connaissance pour savoir ce qu’on devrait faire si on veut éviter les inondations, puis elle met au pouvoir des Pellenc !
Le réchauffement climatique est en train de réduire drastiquement les récoltes agricoles. La faim est proche dans de nombreux pays et la France n’est plus suffisante en nourriture. (Le pays e pays ne fournit aujourd'hui que 60% des aliments nécessaires pour satisfaire la consommation de ses habitants)
Les pays qui nous alimentent peuvent face au réchauffement décider de ne plus exporter comme vient de le faire l’Inde avec le riz. Là nous nous apercevrons que le béton à manger ça fait mal aux dents.
Ici il existe encore une belle zone vivrière ; Elle a toujours alimenté Aix-Marseille en nourriture. Elle va être noyées de béton. Mr Pellenc s’en fout, il va bientôt crever et il ne va pas changer de systèmes de pensée a son âge..
Bon certains là-bas, sont un peu critique du projet, voyant une hérésie triple :
Plus de béton veut dire encore plus d’inondations. Les pompiers vont morfler.
Moins de terrain agricole, veut dire moins de paysans locaux et plus d’hangars logistiques.
Un énorme conflit d’intérêts entre un homme son entreprise qui veut s’agrandir et un maire, représentant normalement l’intérêt générale et gardien de la démocratie. (République populaire démocratique de Pertuis du Nord)
Kim Jong Pellenc
Depuis que ce projet délirant est lancé, il y a eu de nombreuses protestations. Des manifestations, une ZAD, une expulsion de ZAP, des manifestations, une affirmation par la présidente de la métropole d’Aix-Marseille de l’abandon du projet, un revirement relançant le projet. Bientôt, le classement de la digue protégeant la zone comme imparable contre les inondations, ouvrant ainsi la voir à la bétonisation.
La situation de Pertuis est banale dans le midi, un élu ayant fait fortune voulant bétonner tout ce qui voit. Mais sa conception de la démocratie et des opposants est assez exceptionnelle. Pour lui la ville lui appartient. Bien sûr le maire accuse ses opposants d’éco terrorisme. Ce sont plutôt des résistants pacifiques du fascisme gris : police municipale entrant sur un terrain privé pour interdire une réunion d’opposants, menaces et pression sur personnes « quelqu’un de ta famille participe à des manifestations dit lui », pression sur toutes les associations de la ville.
Un café associatif a émis l’idée de donner la parole aux opposants dans le cadre d’un festival pas du tout engagé : descente de la police municipale et contrôle de la sécurité, menace de fermeture et abandon par le café de toutes velléités d’aborder le projet. Filature des résistants par la milice municipale, intimidations. Interdiction de toutes manifestations.
Ce premier novembre, ils sont venus manifester sur la zone menacée ; En guise d’action la velléité d’un gros acte d’écoterrorisme : planter de l’ail.
La milice est là : Interdiction d’approcher la zone. Ils sont bloqués au rondpoint, il plante de l’ail sur le rondpoint. Une jeune manifestante, lit un livre publié sur la police a voie haute. Des manifestants se font saisir dans leur voiture les pelles et plantoir, un arrêté municipal interdit ce jour de Toussaint d’avoir des outils de jardinage dans sa voiture. Les planteurs d’ail sont expulsés par le peloton de gendarmerie. La lectrice est embarquée en garde à vue pour « outrage à agents », on devrait parler de « littérature à agents ». Une gardav de 24 h pour un acte si violent. Un manifestant est embarqué pour avoir mis un autocollant sur le poteau d’un panneau de signalisation.
Récemment les pelleteuses ont défoncé des platanes centenaires sur la futur ZAC, cela leur démange du béton. Illégale mais pas de soucis, c’est de la nature.
Face à autant d’arrogance et de déni de démocratie, il y a urgence à médiatiser cette lutte et lutte contre la Pellincance en vote blanc : Un vieillard élu par 17 % de inscrits piétine l’avenir et la démocratie .
Le mélange des genre est ici courant:
En annexe :
Comme vous le saviez certainement, nous avions prévu une soirée d'information exposition, projection, repas et concert autour de la sauvegarde des terres agricoles à Pertuis, au café associatif optit bonheur, organisé par le festival de l'alimentation Vivante en Durance Luberon.
Hier, la police municipale a menacé les gérants du café de descente de police s'ils maintenaient cet événement. Le procureur de la République a même appelé la propriétaire en lui disant que c'était une rassemblement politique organisé par une association de malfaiteurs (la zap), et qu'il y avait risque de trouble à l'ordre public.
On nage en plein délire.
L'équipe du café s'est réunie hier soir et a pris la décision d'annuler devant tant de menaces et d'intimidation.
Ce matin descente de police et pompier pour contrôle sanitaire, vécu comme une punition d'avoir soutenu la zap.
Nous ne nous tairons pas devant un tel abus de pouvoir. Nous souhaitons publier une mise au point, un communiqué de presse dénonçant ces faits et ces mensonges et réaffirmant haut et fort la légitimité de notre combat contre les tentatives de nous assimiler à des délinquants et de criminaliser nos actions et événements.
La zap est un ensemble de citoyen.nes, de collectifs, d'associations en lutte contre l'artificialisation des terres à Pertuis. Faire courir la rumeur que nous sommes association de malfaiteurs est une ville manœuvre de l'administration française, police et (in)justice, qui vise à faire peur aux personnes engagées et à les dissuader de s'investir pour la sauvegarde des terres agricoles. Certaines personnes habitant pertuis ont été harcelées par la police lors d'affichage, et ont maintenant peur de sortir. A Pertuis, la liberté d'expression est réprimée, et les oppositions sont muselées. Après les interdictions de manifester, la répression violente des militant.es lors de l'expulsion de la zap, et en septembre, le harcèlement des citoyen.nes qui essaient d'informer les pertusien.nes, un nouveau palier répressif a été franchi hier, avec cette interdiction et ces menaces envers le café associatif de Pertuis.
Nous ne nous tairons pas, et nous sommes plus que jamais déterminé.es à faire entendre notre voix pour la défense des terres et de la nature, et contre le projet de bétonisation de plaine de Durance.
Nous avons donc besoin que les associations qui ont soutenu la zap et coorganisé les mobilisations et événements précédents réaffirment leur soutien et leur solidarité face à la répression dont nous sommes victimes.
C'est pourquoi, nous voudrions pouvoir citer les noms de ces associations dans notre communiqué de presse en tant que soutien :
Terres Vives Pertuis
SOS Durance Vivante
Sauvons nos terres 84
Fne PACA
La confédération paysanne
La caillasse
Longo maï
Radio zinzine
Le collec
Au maquis
Le café villageois
Attac
Ldh
SOS corruption
Le 29 aout :
Surprise à la zap ! La préfecture du Vaucluse, bras armé de l’état, use illégalement de la force publique pour nous décourager de continuer la lutte contre l’artificialisation des terres.
Le lundi 29 aout, le collectif Zone à Patates s’est réuni pour un piquenique en soirée sur un terrain privé, (avec l’accord du propriétaire) afin de discuter des suites de la mobilisation et d’organiser des ateliers militants et festifs.
Rapidement, la soirée tourne au vinaigre quand les gendarmes (PSIG, BAC, gendarmerie) arrivés en force y mettent leur grain de sel : intimidations, manipulations, menaces au taser et bombes lacrymogènes, charges et interpellations abusives à l’intérieur du terrain privé, contrôles d’identité et gardes à vue arbitraires, intimidation du propriétaire. Six personnes ont été arrêtées : trois d’entre elles ont été placées en garde à vue et sont ressorties le lendemain avec des convocations au tribunal. Tout au long de la journée suivante, les personnes déboussolées qui tentaient de se retrouver pour se réorganiser après avoir fui ces violences ont été traquées, contrôlées, chassées dans Pertuis.
Vidéo
: https://zappertuis.noblogs.
Plus d'infos:
https://zappertuis.noblogs.org/
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