Ils l'affirment de partout et vous le clamer, haut et fort pas de construction dans le golf !
Les Progolfs:
- Pas de construction dans la zone (heu juste un club house) !
Les No Golfs :
- Pourtant un golf est une zone classée artificialisée au lieu d'être classé naturelle. Les permis sont délivré actuellement en priorité sur les zones artificialisés.
Et ce document c'est quoi ? :
Les Progolfs: - C'est pas vrai, dans une une grande partie une zone inondable !
Les NG - Alors pour le Golf , ça craint !
LES PG: Rassurer vous , il y a un système d'alerte pour évacuer la zone si l'impétueux torrent du bosco don débaroule dans le golf et détruit la zone.
Après
quelques actions et de la communication, le projet de golf au bord du
lac de Serre-Ponson commence à être médiatisé. Toutefois seulement les
personnes vivant dans l’embrunais et ses alentours semble vraiment au
courant du projet qui revet une logique de développement touristique se
développant dans une grande partie des Hautes-Alpes. Rencontre avec un
opposant au golf.
Est-ce que tu pourrais présenter le projet ? Qu’est-ce que c’est ? Qui finance ?
C’est un vieux projet qui date depuis des décennies et qui a pour but
d’aménager la garenne des Crots. Plusieurs projets ont été proposés,
aujourd’hui c’est un golf. La garenne est une zone de reconquête
forestière, c’est des terres qui ont été abandonnées après guerre.
Maintenant constitué par, ce que les élu.e.s promoteurs/trices du golf
appelle, de la mauvaise pinède1. En réalité, c’est une zone de
reconquête dans laquelle il y a pas mal de biodiversité, et qui sera une
belle forêt. L’idée est d’exploiter cette zone, car elle est au bord du
lac de Serre-Ponçon et qu’elle n’est pas utilisée économiquement, ni
troupeau, ni agriculture. Dans l’idée d’un développement économique, un
golf ça serait bien, ça permettrait de faire travailler les saisonniers
hors saison, et ça permettrait de monter en gamme, d’attirer des
touristes de haute qualité, sans euphémisme, des riches.
Au début le projet était porté par la commune des Crots, mais maintenant
que les communes n’ont plus trop de pouvoir, c’est la communauté de
commune de Serre-Ponçon qui le porte avec, au départ 3 millions d’euros,
maintenant 4. L’idée initiale était de faire un golf 18 trous, le
minimum acceptable pour le public visé, mais vu que le projet
impacterait les zones agricoles dans ces conditions, c’est-à-dire 50 ou
60 Ha, le projet a été réduit à 9 trous, donc utiliser 35Ha et aménager
que la Garenne des Crots, pas de zone agricole.
Et actuellement où en est le projet ?
C’est un projet qui avance de manière sinueuse et souterraine. De ce
que j’en sais, il a été demandé que les études soient le plus discret
possible et que le public soit au courant du projet au dernier moment
afin que les oppositions ne puissent pas s’organiser. Même les élus
d’opposition, ne sont pas réellement informés de l’avancé du projet.
Mais la stratégie des porteurs du projet est un peu ratée, ils ont pris
beaucoup de temps, ils ont parlé du projet, on fait mine de se rétracter
avant les élections municipales de 2020, alors que 135 000 € d’étude
avait déjà été engagés. Malgré le fait qu’ils ne communiquent pas ces
études, on a réussi à mettre tout ça sur la place publique en faisant
une manifestation pour que les locaux soient au courant. Il y a un réel
déni démocratique, 4M€ d’argent public pourrait être engagé et le but du
jeu c’est que les citoyen.ne.s soit le moins au courant possible. On a
dû obtenir par une fuite, une pièce du dossier qui devrait être public,
alors qu’elle avait été demandée de manière officielle par un membre du
collectif. On a donc lancé une procédure contre la communauté de commune
à la Commission d’accès aux Documents Administratifs. Il y a cette
volonté de pas parler du projet et c’est déjà un des objectifs qu’on a
atteints.
Quelles peuvent être les impacts écologiques du projet ?
La zone se trouve sur le cône de déjection2 du torrent du Boscodon,
c’est pourquoi la reconquête par la pinède est longue et difficile.
C’est une zone peu riche, c’est pour ça qu’elle avait été abandonnée.
Pour l’installation du projet, il faudrait broyer les cailloux, puiser
de la terre dans le lac, arroser la zone. Face aux critiques, les
promoteurs de golf s’adaptent, un label golf pour la biodiversité
a été créé, ce qui concrètement, aurait pour conséquence que la moitié
des 35Ha serait engazonné et le reste serait laissé à la biodiversité.
Il y a un greenwashing qui est fait pour valoriser certains efforts
réels par rapport au golf traditionnel, mais ils prendront quand même de
l’eau dans la nappe phréatique juste à côté, donc dans le lac, pour
arroser via des pompes et faire pousser ce golf.
Comme je l’ai dit précédemment, c’est une zone de reconquête
forestière, bien que certains disent que c’est une zone qui sert à rien,
c’est un mauvais bois, il y a beaucoup d’espèce menacée, un peu comme
partout vu que 40 % des espèces sont en voie de disparition. Il y a une
quinzaine d’espèce protégé sur le site, selon l’étude réalisée par
Ecotonia [1], des espèces végétales, et animales, comme le sonneur à ventre jaune qui est une espèce protégée vivant ici.
Concernant les arbres, actuellement il n’y a pas d’espèce spécifique sur
la zone, la reconquête va se faire, et la zone devrait devenir une
forêt bien plus riche en diversité.
Qu’elles ont été ou sont encore les usages de cet endroit ? Qu’elles peuvent être les risques et les conséquences sociales ?
Je pense aussi que l’espèce qui est menacée c’est le touriste qui
aime les espace sauvages, qui dort en camping-car ou qui plante sa
tente. On voit peu à peu toutes ces zones qui permettent un tourisme de
pauvre, sans dépenser, disparaître. C’est peut-être ça aussi la
motivation sur le projet de golf, pourquoi des personnes viennent
manger, dormir et se baigner gratuitement ?
Sinon sur son usage, cette zone a servi d’entrepôt pendant les années
où des déchetteries sauvages étaient faites. Il y a eu un projet de
kart qui a été abandonné parce que c’est une zone classée Natura 2000 au
sein du parc national des Ecrins. Un mini-golf a été construit, puis
qui a été interdit parce que c’est une zone classée. Et maintenant il y a
un projet de golf, c’est ça qu’est assez drôle.
Actuellement pour les locaux, c’est la promenade du dimanche, c’est
la zone où on fait du vélo, c’est là où les jeunes viennent boire un
coup, faire un pique nique, un barbec… On va repousser ce public encore
ailleurs, alors que c’est un bel endroit. Pour moi, le risque, c’est la
privatisation d’un espace public qui servait beaucoup aux locaux dont je
fais partie, ça c’est clair. On va empêcher une partie de la population
d’accéder à ces endroits-là, il y en a d’autre c’est sur, mais ça
restreindra le nombre de ces endroits. Ça nous entassera l’été pendant
les périodes de fortes affluences. C’est le coin que connaissent les
locaux pour éviter les zones de fortes affluences touristiques l’été.
Est-ce que tu peux nous parler des autres golfs qu’il y a dans le département ? Est ce que tu connais un peu leurs situations ?
Il y a 3 autres golfs dans le coin. Celui de Barcelonette est en
déficit. La cour des comptes l’a épinglé pour ses dettes. Il a été
construit quand l’armée est partie de Barcelonette, il fallait trouver
des idées pour la reconversion touristique.
Il y en a un autre à Montgenèvre, qui se fait sur les pistes de ski
l’été. Maintenant les pistes avec de la neige artificielle ne sont plus
drainées, il n’y a plus de zone humide, et donc plus trop de la
biodiversité. Les stations de ski, c’est de la pelouse artificielle donc
utilisée ça pour le golf, y a pas un impact écologique très fort, c’est
déjà des zones anthropisées.
Ensuite il y a le golf Bayard c’est, je crois, le seul golf qui est
rentable, et encore, il fonctionne avec les pistes de ski de fond
l’hiver, c’est un bon mixte pour eux. Mais il y a aussi un centre
d’oxygénation, et un hôtel.
D’ailleurs, il est bien dit dans l’étude du golf de Serre-Ponçon, qu’il
n’y a pas de viabilité sans hébergement, ce qui n’est pas prévu pour
l’instant. Les élus jurent à grand cri qu’il n’y en aura jamais, soit
ils mentent et ils vont faire un hôtel après, soit ils mentent pas et
ils vont faire un trou.
Est-ce que tu peux nous présenter les élus qui portent le projet ?
Les élu.e.s qui portent vraiment le projet sont pas si
nombreux/euses, mais c’est un peu dur à estimer. C’est la mairie des
Crots qui a lancé le projet, et la majorité est pour. Les élu.e.s
municipaux, depuis la réforme de 2016 de Hollande, sont devenus, s’iels
veulent avoir leurs subventions, des sous-traitants des communautés de
commune, iels ne peuvent pas rentrer en opposition avec, on va dire
l’autorité centrale, de la comcom.
Les élus qui sont contre ne le disent pas. Il y a quand même un petit
collectif très minoritaire qui s’est monté, mais s’il y a un vote, il y
aura une majorité sans problème. Il y a une vision politique, beaucoup
d’élus pensent qu’un golf ça fera un atout pour le coin. Ils ont une
vision de développement, il faut développer l’activité touristique après
le ski.
Normalement le golf devrait attirer entre 300 et 500 personnes qui
payeront plusieurs centaines d’euros par an d’abonnement au golf et
feront tourner les entreprises de restauration et d’hébergement. Pour
les promoteurs du golf, face au réchauffement climatique, il faut
s’adapter, les touristes feront moins de ski et plus de golf. Nous on
pense que c’est un peu court comme analyse. Si le problème du
réchauffement climatique, c’était de passer du ski au golf, on serait
tranquille. En fait, iels voient pas vraiment le problème. Les
promoteurs du projet, c’est des personnes à la retraite qui ont une
vision très 20e siècle d’un développement touristique sans fin. Pour
eux, il faudrait faire un petit îlot touristique, leur modèle c’est
Courchevel. Le but, c’est de monter en gamme comme iels disent, faire du
tourisme de haute qualité, c’est-à-dire des gens riches qui dépensent
beaucoup d’argent, et le golfeur est censé dépenser beaucoup d’argent.
Ce qu’iels semblent oublier c’est qu’il y a déjà un golf 18 trous à
Montgenèvre, il y en a un à Barcelonnette et un autre à Gap, donc ça
fait déjà 3 bel équipement dans le département.
Comment le projet est il porté ? Y aura-t-il un financement municipal, départemental, régional ?
C’est le maire du village des Crots qui portent le projet, mais il
est soutenu par la présidente de la comcom, Mme Eymeoud qui est deuxième
vice-présidente de la région PACA et qui a les moyens d’attirer des
fonds. C’est la région qui va payer. Cela donne l’impression que du
moment que c’est l’argent de l’état, de la région, c’est pas leur
argent, alors que pour nous à partir que c’est de l’argent public, qu’il
vienne de l’Europe ou autre, ça reste notre argent. Nous ce qu’on
dénonce, en plus que de raser, de privatiser cette zone, c’est surtout
qu’il va y avoir 4 millions d’euros gaspillés alors qu’il y a plein
d’urgence à traiter.
Est-ce que tu peux nous présenter les différentes oppositions à ce projet ?
Il y a un collectif d’élu.e.s qui s’est fédéré sur cette opposition
au golf. Même si le groupe existait avant, il prend la lutte contre le
golf pour se lancer dans une opposition sous le nom du collectif Sens
pour Embrun. C’est une forme d’organisation qui n’existait pas à la
comcom et qui a fait une belle vidéo. Cette vidéo résume le projet et
les élus réclament un débat démocratique. Pour le collectif, c’est
presque plus la méthode qui est en cause, il demande un référendum. Si
les gens sont pour, le collectif votera pour et si les gens sont contre
il votera contre, mais iels demandent une transparence d’information
qu’on a pas ainsi qu’un vote populaire. Face à eux, la présidente de la
communauté de commune souhaite rester sur un vote des élu.e.s parce
qu’ils sont représentatifs, et ils vont forcément voter pour le projet.
La seconde opposition, c’est le collectif Non au golf de Serre-Ponçon qui est issu des Soulevements de la terre
et de ces grands projets inutiles. Dans le collectif, on propose de
réorienter l’emploie des 4 millions d’euros. Par exemple, on a beaucoup
besoin d’installation paysanne, en 5 ans, la moitié des paysans partent à
la retraite, il y a un vrai problème d’installation et de foncier dans
les Hautes-Alpes. Il y a aussi un problème d’isolation des bâtiments, on
pourrait créer une conserverie. L’hôpital est à refaire aussi, on lui
reproche 2 millions d’euros de déficit, de dettes cumulées. On est dans
la situation où il y a des fuites dans toit de la baraque, t’as le
chauffage à refaire, t’as la voiture à changer et la première chose
qu’est faite, c’est une piscine ! C’est un gaspillage.
Je pense que plus on retardera ce projet, plus ça va devenir compliqué
pour les élu.e.s. Je pense que dans pas longtemps, la bataille de
l’opinion peut être gagner, c’est pour ça qu’on appuie la proposition de
Sens pour embrun de faire un référendum. C’est aussi aux habitants de
savoir comment on emploie l’argent public.
En termes d’action, on a réalisé un site internet, 2 manifestations, on en a parlé, distribuer des tracts. Le 1er objectif était de dire que ce projet existe au lieu de dire que c’est une étude. Maintenant on lance un appel à contre-projet
pour les 4 millions d’euros, c’est sur le site internet, on peut
déposer son projet. Nous on est plutôt partisan qu’on la laisse cette
zone tranquille, mais 4 millions d’euros… Pour le collectif, si on nous
propose un golf ailleurs à ce prix-là, on sera toujours contre. On va
aussi lancer une tournée d’information dans les villages pour discuter
et débattre avec les habitants. On aimerait faire une grande action en
2022. Nous ce qu’on essaie de dire aux élus, c’est que ce golf, s’ils
arrivent à le faire, il sera célèbre, on aura fait la pub avant.
Du photovoltaïque, oui, mais pas sur des terres agricoles, naturelles ou forestières ! Dans le Buech comme ailleurs, détruire la biodiversité et des espaces naturellement fixateurs de carbone, pour faire de l’électricité « décarbonée » est un non-sens !
Les signataires de ce document, habitants du Buech, vous invitent à les rejoindre pour défendre nos communs, ces terres considérées à tort comme « pauvres et improductives » alors qu’elles sont une source de biodiversité, ces terres vivantes que certains voudraient convertir en support inerte pour la production d’électricité photovoltaïque. Nos cibles ne sont pas les élus, municipalités, collectivités et administrations locales, agriculteurs, etc. qui se sont laissé tenter par le revenu issu de la location de leurs terres pour des installations photovoltaïques à grande échelle. Nous souhaitons au contraire participer à la fédération de tous ces acteurs, qui partagent le même pays, les mêmes paysages et les mêmes sols, pour bâtir une force de résistance locale à ces opérations. D’autres solutions existent, pour le climat, pour la biodiversité et pour les habitants de notre région. Explications :
Les constats Oui, le dérèglement climatique (dont les premières manifestations sont flagrantes) est un problème majeur et la France est en retard sur ses engagements. Oui la chute de la biodiversité s'accélère et est un problème tout aussi majeur. Oui, il est donc impératif de cesser l'artificialisation de nos sols. Oui, la politique de nos gouvernants nous mène droit dans le mur. Oui, il est impératif de réduire rapidement l’impact de l’homme sur la planète en engageant une large réflexion sur nos besoins essentiels compatibles avec ses limites. Oui le photovoltaïque est l’un des moyens de produire une énergie décarbonée (ou presque) et avec un moindre impact sur l’environnement.
Oui c’est un moyen de réduire progressivement la part du nucléaire, ruineux (Cf l'EPR) et dangereux. Oui, la fourniture clefs en main de centrales à énergie renouvelable par des entreprises privées est devenue un business florissant et bien au point auprès des particuliers et des collectivités, en minimisant souvent les impacts négatifs.
Nous refusons cependant de voir massivement artificialiser les sols, ici et ailleurs, au nom de cette lutte climatique. En effet :
Les sols sont un bien commun très précieux (source de l'essentiel de notre alimentation et énorme puits de carbone notamment) et une ressource non-renouvelable à l'échelle humaine (il faut un siècle pour constituer naturellement 1 cm de sol). Ce n’est pas nécessaire car il existe au niveau national suffisamment d’espace sur les toitures, les zones de friche et les parkings pour installer la puissance photovoltaïque suffisante (1). Localement cela reste à étudier en détail (3). Les principaux motifs de la prolifération de ces installations dans les alpes du sud et notamment dans le Buech sont le bon ensoleillement, l’accessibilité du foncier et l’ « acceptabilité sociale » (2), qui permettent de générer d'importants profits pour les opérateurs privés. Cela soumettrait nos territoires à la convoitise des grandes entreprises prédatrices dans une nouvelle forme de colonialisme ; l’essentiel des profits générés quitte notre territoire et l'énergie produite ici est principalement consommée dans les grandes agglomérations du sud de la région (avec pour conséquence annexe de nouvelles lignes à haute-tension), les capacités de production installées allant bien au-delà de nos besoins locaux.
En revanche nous demandons : Qu'en premier lieu soient favorisées les initiatives, à l'échelle régionale et nationale, pour réduire les besoins en énergie, ce qui est indispensable. D'inciter à la généralisation à grande échelle de l'autoproduction dans les lieux d'habitation (individuels et collectifs), les entreprises, les administrations ..... Que soient encouragées et accompagnées les initiatives citoyennes de financement et de création de centrales photovoltaïques comme alternatives à ces projets « hors sol » (notamment les projets collectifs, comme les centrales villageoises). Que soit effectué un inventaire précis des zones artificialisées propices au photovoltaïque dans les départements (3) de la région. Que les décisions prises en matières énergétiques, environnementales et en général de tout ce qui touche au patrimoine commun des municipalités, soient arbitrées, pour plus de transparence, sous forme de démocratie participative.
Voici donc en quelques mots ce qui nous préoccupe : voir disparaitre nos paysages et les gites offerts encore à la biodiversité sur notre territoire : un commun que nous voulons continuer à partager avec le reste du monde vivant et non livrer à l’appétit de quelques-uns. Tout ceci doit être expliqué en détail point par point. Nous le ferons ici et là lors des réunions et des visites « botano-voltaïques » que nous organiserons encore, en partageant connaissances et expertises pour agir plus efficacement. En même temps nous avons besoin de vos informations sur les projets photovoltaïques à l’étude dont vous auriez connaissance pour en établir une carte participative (4). Et nous continuerons à nous opposer à tous les projets photovoltaïques sur les terres naturelles, agricoles ou forestières, existants et à venir dans le Buech et ailleurs en PACA, par tous moyens à notre disposition.
Signé : Un collectif citoyen éphémère mais qui espère ne pas le rester ….
(1) Il est prévu dans le schéma régional d’aménagement PACA (SRADDET) 500 MW d’installation Photovoltaïque dans le Buech d’ici 2050, ce qui correspondrait au défrichement de 1500 ha de terres. Si l’ « acceptabilité sociale » le permet, rien n’interdira de poursuivre au-delà de cet objectif. En outre une ligne THT de 225000 volts est envisagée pour desservir le Rosanais. (2) Cette acceptabilité sociale, veut dire « passivité d’une population rare et vieillissante », et « communes en grand besoin financier du fait de la baisse des dotations globales ». (3) La SAPN (société alpine de protection de la Nature, Gap) demande aux autorités de faire réaliser une cartographie des terrains artificialisés propice au photovoltaïque. Une demande de bon sens, adressée à la préfecture est restée sans réponse à ce jour. Une telle étude permettrait d’orienter les investisseurs vers des projets certes un peu moins rentables mais plus en cohérence avec les besoins du territoire et le respect de l’environnement. (4) Chacun est invité à participer à l’établissement d’une cartographie des projets photovoltaïques dans le Buech (celle-ci a été initiée lors du débat sur ce sujet organisé à Montclus le 16 octobre) ; chacun peut y contribuer en questionnant son entourage sur les projets (ou les bruits de projet), en relisant les comptes rendus des conseils municipaux (parfois quelques lignes seulement !), en consultant les demandes de permis de construire à l’affichage municipal, en s’intéressant aux modifications du Plan Local d’Urbanisme (nb : les modifications du PLU peuvent concerner plusieurs motifs, il faut donc trier, éplucher), aux consultations publiques… Quasiment toutes les communes et les grands propriétaires du Buech ont été sollicités par des opérateurs (Engie, Boralex, Valorem, Neoen, Mulliez, CNR, …). Pendant les négociations, les informations sont souvent protégées par des clauses de confidentialité. Le processus est discret et il est difficile d’être informé à temps pour réagir.
Pour nous écrire : soupesetbobines@orange.fr (objet : Photovoltaïque)
Contre l’artificialisation et la bétonisation des terres : Stop au golf de Crots, RDV le 17 sur place !
Le tract
Attestation de déplacement pour manifestation
Depuis maintenant plus d’un an, nous vivons dans un état de
semi-confinement permanent, conséquence de la pandémie qui s’est
propagée à travers le monde. Le lien entre le covid et la folie écocide
n’est plus à faire. Et malgré tout, nos sociétés marchandes semblent
prêtes à poursuivre l’empoisonnement du monde jusqu’à son dernier
souffle. Nous constatons également cela au niveau de notre département,
avec des projets qui continuent à être destructeurs pour la nature et
qui continuent à envisager le tourisme de masse comme la seule
opportunité pour nous faire vivre.
Le 17 novembre, nous étions présent.e.s sur la rocade de Gap,
contre ce projet dévastateur pour les terres agricoles, contre les
logiques politiques de développement du siècle précédent et contre la
réintoxication du monde.
Ce 17 avril, nous serons à Crots pour lutter contre un nouveau
grand projet inutile, pourtant cher à certain.e.s élu.e.s qui avancent
masqué.e.s : la construction d’un golf neuf trous (pouvant évoluer en 18
trous). Ce projet est porté par la Communauté de Communes de
Serre-Ponçon et son contenu détaille une analyse de l’offre et des
besoins, les détails des aménagements prévus sur 35 hectares (golf,
académie, club house, atelier de maintenance, parking, hôtellerie de
plein air...), l’impact socio-économique (clientèle potentielle locale
et touristique), la faisabilité économique et les modes de gestion. Qu’en est-t-il de la question environnementale et de la question
sociale sur un lieu qui constitue aujourd’hui un espace de promenade
accessible à tout-e-s les habitant-e-s permanent-e-s ? Ces questions ne
sont même pas abordées...
En effet, le nombre d’abonnés à l’année du golf (donc les habitants
permanents) représenteraient 140 personnes en année d’ouverture, 300
personnes en année cinq. A mettre en balance avec une dépense
prévisionnelle pour ce projet qui est estimée à 3 392 000 €.
Ce projet profitera en terme de loisirs principalement à un public
touristique, et l’objectif affiché est d’« améliorer la fréquentation du
territoire, sa notoriété et le niveau de consommation des touristes ».
Encore une fois, nous ne tirons pas les enseignements des événements que
nous sommes en train de vivre, et continuons à imaginer que la
croissance de la consommation est le seul modèle existant sans nous
soucier des conséquences pour les générations futures. Il y a mieux à
faire comme investissement environnemental et social avec plus de 3
millions d’euros, par exemple créer 10 fermes bio ?!!!!!!
A ces éléments, nous pouvons ajouter les conséquences
environnementales en terme de pollution, d’un golf, ainsi que le
grignotage supplémentaire sur des terres qui vont
subir une artificialisation, alors que dans le même temps paysan-ne-s
sont en difficulté pour trouver et acquérir des terres.
Notons que le projet de golf à Crots n’exclut pas la possibilité de
projet immobilier touristique complémentaire : "La recherche de
partenariat privé, qui peut être partiel, ne parait envisageable que si
le Projet inclus un programme immobilier touristique pouvant contribuer à
un retour sur investissement de moyen terme."
Par ailleurs, cette activité sportive et de loisir fait partie de celles qui mobilisent le plus de ressources naturelles :
une consommation d’eau excessive, un gaspillage de la ressource
Les golfs entrent en concurrence avec d’autres usages des sols et de
l’eau : eau potable, irrigation agricole... Dans un contexte de
réchauffement climatique où nous allons vers des saisons estivales plus
chaudes et plus sèches, avec des canicules plus fréquentes, une
augmentation des incendies, il est inacceptable de mobiliser ainsi la
ressource en eau pour des activités de loisirs : un golf comme celui
prévu à Crots, d’une quarantaine d’hectares, utilise les besoins en eau
de 7000 personnes, c’est-à-dire l ’équivalent de la ville d’Embrun.
un usage de pesticides et d’engrais incompatible avec la vie
L’utilisation d’engrais contenant des nitrates, du phosphore et du
potassium pollue les nappes, les eaux de surface mais également le sol
et l’air. Ce sont les « greens » qui sont le plus gourmands en
produits : désherbants, insecticides, fongicides, lombricides (alors que
le lombric fait partie des organismes indispensables à la vie du sol :
il participe à son aération, à son drainage, à l’installation des
racines des plantes et à leur alimentation en eau.), mais aussi
raticides, taupicides et souricides. On retrouve notamment de l’arsenic
accumulé dans les sols de tous les golfs, et cela, entre autres
conséquences, empoisonne la faune, les organismes du sol, les
champignons...
-* des milieux abritant souvent des habitats vulnérables.
Les golfs provoquent des phénomènes d’insularisation et de pièges
écologiques, et quand ils sont proches de zones littorales ( comme
Serre-Ponçon), ils modifient des espaces sauvages qui sont des corridors
biologiques ou de migrations des oiseaux. On assiste également à une
homogénéisation des milieux par cette gestion très artificialisante.
Dans le cas présent, même si le projet prévoit des "ilots et des
corridors", c’est une douzaine d’espèces protégées qui vont être
fragilisées ou détruites (Lézard des souches, Sonneur à ventre jaune,
Barbastelle d’Europe, Grand murin, Murin de Capaccini, Faucon
Pélerin....). Alors que dans le même temps nous faisons le constant
qu’en France nous avons perdu 50% de la biodiversité.
Les golfs accentuent la spéculation immobilière, foncière et financière.
La pression sur le foncier (naturel, agricole et urbain) continue
d’augmenter de même que la périurbanisation. Cette pression détruit les
milieux naturels et agricoles. En France, les terrains dédiés aux golfs
occuperaient une surface équivalente à deux fois la taille de Paris.
Malgré le fait que les défenseur des golfs estiment que ces derniers
produisent une quantité d’oxygène équivalente aux besoins de 2 millions
d’habitants, en réalité cela reste inférieur à la production d’une forêt
ou d’une prairie permanente....
Au final, nous voulons maintenir des conditions d’existence
possibles et désirables pour les habitant-e-s des Hautes-Alpes, comme
pour le reste du monde et le reste du vivant, et cela sera
possible uniquement en dehors du monde marchand. Le 17 avril se trouve
être aussi la journée internationale des luttes paysannes, qui défend
chaque année la nécessité de préserver des terres.
Rendez-vous donc le samedi 17 avril à 12h à l’intersection
RN94/route de Boscodon pour la défense des terres et de la nature,
contre l’artificialisation, la bétonisation et la réintoxication du
monde.
Pic-nic partagé le midi/soir
Signer l’appel local : adieuglacier05@gmail.com La Confédération Paysanne s’associe à cette action
Signer l’appel national : agir17@riseup.net
L’appel complet sur : https://agir17.noblogs.org/
Intéressant en ces temps ou le renouvellement des notables par d'autres notables de voir quel niveau de de revenu affiche les élus du 05 et de PACA. Le site de la Haute Autorité de transparence de la vie publique publie leur déclaration (celle de Delevoye fut fameuse):
Site: https://www.hatvp.fr/consulter-les-declarations/
le site donnant pas toujours les réponses facilement, voici les scores:
Maire Gap ROGER DIDIER mais pas a jour, depuis 2015 https://www.hatvp.fr/fiche-nominative/?declarant=didier-roger
Merci de signer la pétition et répondre à la
consultation publique
SCANDALE ENVIRONNEMENTAL EN COURS DANS LES HAUTES-ALPES :
Porcherie de 1072 porcs aux portes du parc national des Ecrins
Au printemps dernier, dans les Alpes du Sud
(Hautes-Alpes-05), l’exploitation intensive d’une porcherie
aux 1072 porcs aux portes du Parc National des Ecrins était
déclarée illégale. Notre association, aux côtés des riverains,
avait demandé l’annulation du permis de construire et de
l’enregistrement de l’exploitation : la justice nous a donné
raison.
L’exploitation menaçait
gravement la ressource en eau locale, destinée à la
consommation de dizaines de milliers d’habitants.
Fin de l’histoire... ? Pas du tout !
En cette fin d’année, plutôt que de demander l'arrêt de
l’exploitation, la préfecture, poussée par le lobby agricole
productiviste, tente un passage en force en demandant une
simple régularisation de la situation de l’éleveur, niant
nos alertes et arguments.
NOUS SOMMES DETERMINES A NOUS OPPOSER A CETTE NOUVELLE
TENTATIVE ET VOUS POUVEZ NOUS AIDER :
Pour finaliser le dossier et autoriser la poursuite de
l’exploitation, la Préfecture du 05 doit prendre l’avis des
citoyens (consultation du public).
POUR AGIR AVEC NOUS :
PARTAGEZ CETTE PUBLICATION et surtout :
1/ Lisez et signez la pétition ici : http://chng.it/yqFKdJSf
2/ Participez à la consultation du public en suivant le
guide pas à pas ici (temps nécessaire : 6/7 minutes) : http://www.sapn05.org/consultation-du-public-mode-demploi/
Argumentaire complet sur notre site internet : http://www.sapn05.org/consultation-du-public-porcherie-de-chabottes/?fbclid=IwAR3mZH-TfjxJHayoLbWlIkPxp-NEFj1GB82HsDkJdlGrdY_AvX54cO7_DOM