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lundi 24 janvier 2022

D'après les partisans du golf de Crots, aucune construction n'est envisagée (extrait de dialogue d'une reunion publique)

 Ils l'affirment de partout et vous le clamer, haut et fort pas de construction dans le golf !

Les Progolfs: 

- Pas de construction dans la zone (heu juste un club house) !

Les No Golfs : 

- Pourtant un golf est une zone classée artificialisée au lieu d'être classé naturelle. Les permis sont délivré actuellement en priorité sur les zones artificialisés

Et ce document c'est quoi ? :



 

Les Progolfs:  - C'est pas vrai, dans une une grande partie une zone inondable ! 

Les NG - Alors pour le Golf , ça craint !

LES PG: Rassurer vous , il y a un système d'alerte pour évacuer la zone si l'impétueux torrent du bosco don débaroule dans le golf et détruit la zone. 

Les NG -Dans ce cas: "Que fait'on  ?". 

Les Pro golf: - On reconstruit

Les NO: - avec quel argent ?

Les Pro: - L'argent , y'en a plein !

Les No:  -allez dire cela aux infirmières !


 Lire aussi:

« Ce golf, s’ils arrivent à le faire, il sera célèbre. » -

 

« Ce golf, s’ils arrivent à le faire, il sera célèbre. » -

 Piqué à l'indispensable :

Vallées en lutte - Infos, luttes, analyses Alpes du sud - Site ...

Après quelques actions et de la communication, le projet de golf au bord du lac de Serre-Ponson commence à être médiatisé. Toutefois seulement les personnes vivant dans l’embrunais et ses alentours semble vraiment au courant du projet qui revet une logique de développement touristique se développant dans une grande partie des Hautes-Alpes. Rencontre avec un opposant au golf.

Est-ce que tu pourrais présenter le projet ? Qu’est-ce que c’est ? Qui finance ?

C’est un vieux projet qui date depuis des décennies et qui a pour but d’aménager la garenne des Crots. Plusieurs projets ont été proposés, aujourd’hui c’est un golf. La garenne est une zone de reconquête forestière, c’est des terres qui ont été abandonnées après guerre. Maintenant constitué par, ce que les élu.e.s promoteurs/trices du golf appelle, de la mauvaise pinède1. En réalité, c’est une zone de reconquête dans laquelle il y a pas mal de biodiversité, et qui sera une belle forêt. L’idée est d’exploiter cette zone, car elle est au bord du lac de Serre-Ponçon et qu’elle n’est pas utilisée économiquement, ni troupeau, ni agriculture. Dans l’idée d’un développement économique, un golf ça serait bien, ça permettrait de faire travailler les saisonniers hors saison, et ça permettrait de monter en gamme, d’attirer des touristes de haute qualité, sans euphémisme, des riches.
Au début le projet était porté par la commune des Crots, mais maintenant que les communes n’ont plus trop de pouvoir, c’est la communauté de commune de Serre-Ponçon qui le porte avec, au départ 3 millions d’euros, maintenant 4. L’idée initiale était de faire un golf 18 trous, le minimum acceptable pour le public visé, mais vu que le projet impacterait les zones agricoles dans ces conditions, c’est-à-dire 50 ou 60 Ha, le projet a été réduit à 9 trous, donc utiliser 35Ha et aménager que la Garenne des Crots, pas de zone agricole.

Et actuellement où en est le projet ?

C’est un projet qui avance de manière sinueuse et souterraine. De ce que j’en sais, il a été demandé que les études soient le plus discret possible et que le public soit au courant du projet au dernier moment afin que les oppositions ne puissent pas s’organiser. Même les élus d’opposition, ne sont pas réellement informés de l’avancé du projet. Mais la stratégie des porteurs du projet est un peu ratée, ils ont pris beaucoup de temps, ils ont parlé du projet, on fait mine de se rétracter avant les élections municipales de 2020, alors que 135 000 € d’étude avait déjà été engagés. Malgré le fait qu’ils ne communiquent pas ces études, on a réussi à mettre tout ça sur la place publique en faisant une manifestation pour que les locaux soient au courant. Il y a un réel déni démocratique, 4M€ d’argent public pourrait être engagé et le but du jeu c’est que les citoyen.ne.s soit le moins au courant possible. On a dû obtenir par une fuite, une pièce du dossier qui devrait être public, alors qu’elle avait été demandée de manière officielle par un membre du collectif. On a donc lancé une procédure contre la communauté de commune à la Commission d’accès aux Documents Administratifs. Il y a cette volonté de pas parler du projet et c’est déjà un des objectifs qu’on a atteints.

Torrent du Boscodon

Quelles peuvent être les impacts écologiques du projet ?

La zone se trouve sur le cône de déjection2 du torrent du Boscodon, c’est pourquoi la reconquête par la pinède est longue et difficile. C’est une zone peu riche, c’est pour ça qu’elle avait été abandonnée. Pour l’installation du projet, il faudrait broyer les cailloux, puiser de la terre dans le lac, arroser la zone. Face aux critiques, les promoteurs de golf s’adaptent, un label golf pour la biodiversité a été créé, ce qui concrètement, aurait pour conséquence que la moitié des 35Ha serait engazonné et le reste serait laissé à la biodiversité. Il y a un greenwashing qui est fait pour valoriser certains efforts réels par rapport au golf traditionnel, mais ils prendront quand même de l’eau dans la nappe phréatique juste à côté, donc dans le lac, pour arroser via des pompes et faire pousser ce golf.

Comme je l’ai dit précédemment, c’est une zone de reconquête forestière, bien que certains disent que c’est une zone qui sert à rien, c’est un mauvais bois, il y a beaucoup d’espèce menacée, un peu comme partout vu que 40 % des espèces sont en voie de disparition. Il y a une quinzaine d’espèce protégé sur le site, selon l’étude réalisée par Ecotonia [1], des espèces végétales, et animales, comme le sonneur à ventre jaune qui est une espèce protégée vivant ici.
Concernant les arbres, actuellement il n’y a pas d’espèce spécifique sur la zone, la reconquête va se faire, et la zone devrait devenir une forêt bien plus riche en diversité.

Sonneur à ventre jaune

Qu’elles ont été ou sont encore les usages de cet endroit ? Qu’elles peuvent être les risques et les conséquences sociales ?

Je pense aussi que l’espèce qui est menacée c’est le touriste qui aime les espace sauvages, qui dort en camping-car ou qui plante sa tente. On voit peu à peu toutes ces zones qui permettent un tourisme de pauvre, sans dépenser, disparaître. C’est peut-être ça aussi la motivation sur le projet de golf, pourquoi des personnes viennent manger, dormir et se baigner gratuitement ?

Sinon sur son usage, cette zone a servi d’entrepôt pendant les années où des déchetteries sauvages étaient faites. Il y a eu un projet de kart qui a été abandonné parce que c’est une zone classée Natura 2000 au sein du parc national des Ecrins. Un mini-golf a été construit, puis qui a été interdit parce que c’est une zone classée. Et maintenant il y a un projet de golf, c’est ça qu’est assez drôle.

Actuellement pour les locaux, c’est la promenade du dimanche, c’est la zone où on fait du vélo, c’est là où les jeunes viennent boire un coup, faire un pique nique, un barbec… On va repousser ce public encore ailleurs, alors que c’est un bel endroit. Pour moi, le risque, c’est la privatisation d’un espace public qui servait beaucoup aux locaux dont je fais partie, ça c’est clair. On va empêcher une partie de la population d’accéder à ces endroits-là, il y en a d’autre c’est sur, mais ça restreindra le nombre de ces endroits. Ça nous entassera l’été pendant les périodes de fortes affluences. C’est le coin que connaissent les locaux pour éviter les zones de fortes affluences touristiques l’été.


Est-ce que tu peux nous parler des autres golfs qu’il y a dans le département ? Est ce que tu connais un peu leurs situations ?

Il y a 3 autres golfs dans le coin. Celui de Barcelonette est en déficit. La cour des comptes l’a épinglé pour ses dettes. Il a été construit quand l’armée est partie de Barcelonette, il fallait trouver des idées pour la reconversion touristique.
Il y en a un autre à Montgenèvre, qui se fait sur les pistes de ski l’été. Maintenant les pistes avec de la neige artificielle ne sont plus drainées, il n’y a plus de zone humide, et donc plus trop de la biodiversité. Les stations de ski, c’est de la pelouse artificielle donc utilisée ça pour le golf, y a pas un impact écologique très fort, c’est déjà des zones anthropisées.
Ensuite il y a le golf Bayard c’est, je crois, le seul golf qui est rentable, et encore, il fonctionne avec les pistes de ski de fond l’hiver, c’est un bon mixte pour eux. Mais il y a aussi un centre d’oxygénation, et un hôtel.
D’ailleurs, il est bien dit dans l’étude du golf de Serre-Ponçon, qu’il n’y a pas de viabilité sans hébergement, ce qui n’est pas prévu pour l’instant. Les élus jurent à grand cri qu’il n’y en aura jamais, soit ils mentent et ils vont faire un hôtel après, soit ils mentent pas et ils vont faire un trou.

Golf de Montgenèvre

Est-ce que tu peux nous présenter les élus qui portent le projet ?

Les élu.e.s qui portent vraiment le projet sont pas si nombreux/euses, mais c’est un peu dur à estimer. C’est la mairie des Crots qui a lancé le projet, et la majorité est pour. Les élu.e.s municipaux, depuis la réforme de 2016 de Hollande, sont devenus, s’iels veulent avoir leurs subventions, des sous-traitants des communautés de commune, iels ne peuvent pas rentrer en opposition avec, on va dire l’autorité centrale, de la comcom.
Les élus qui sont contre ne le disent pas. Il y a quand même un petit collectif très minoritaire qui s’est monté, mais s’il y a un vote, il y aura une majorité sans problème. Il y a une vision politique, beaucoup d’élus pensent qu’un golf ça fera un atout pour le coin. Ils ont une vision de développement, il faut développer l’activité touristique après le ski.
Normalement le golf devrait attirer entre 300 et 500 personnes qui payeront plusieurs centaines d’euros par an d’abonnement au golf et feront tourner les entreprises de restauration et d’hébergement. Pour les promoteurs du golf, face au réchauffement climatique, il faut s’adapter, les touristes feront moins de ski et plus de golf. Nous on pense que c’est un peu court comme analyse. Si le problème du réchauffement climatique, c’était de passer du ski au golf, on serait tranquille. En fait, iels voient pas vraiment le problème. Les promoteurs du projet, c’est des personnes à la retraite qui ont une vision très 20e siècle d’un développement touristique sans fin. Pour eux, il faudrait faire un petit îlot touristique, leur modèle c’est Courchevel. Le but, c’est de monter en gamme comme iels disent, faire du tourisme de haute qualité, c’est-à-dire des gens riches qui dépensent beaucoup d’argent, et le golfeur est censé dépenser beaucoup d’argent.
Ce qu’iels semblent oublier c’est qu’il y a déjà un golf 18 trous à Montgenèvre, il y en a un à Barcelonnette et un autre à Gap, donc ça fait déjà 3 bel équipement dans le département.

Comment le projet est il porté ? Y aura-t-il un financement municipal, départemental, régional ?

C’est le maire du village des Crots qui portent le projet, mais il est soutenu par la présidente de la comcom, Mme Eymeoud qui est deuxième vice-présidente de la région PACA et qui a les moyens d’attirer des fonds. C’est la région qui va payer. Cela donne l’impression que du moment que c’est l’argent de l’état, de la région, c’est pas leur argent, alors que pour nous à partir que c’est de l’argent public, qu’il vienne de l’Europe ou autre, ça reste notre argent. Nous ce qu’on dénonce, en plus que de raser, de privatiser cette zone, c’est surtout qu’il va y avoir 4 millions d’euros gaspillés alors qu’il y a plein d’urgence à traiter.

Est-ce que tu peux nous présenter les différentes oppositions à ce projet ?

Il y a un collectif d’élu.e.s qui s’est fédéré sur cette opposition au golf. Même si le groupe existait avant, il prend la lutte contre le golf pour se lancer dans une opposition sous le nom du collectif Sens pour Embrun. C’est une forme d’organisation qui n’existait pas à la comcom et qui a fait une belle vidéo. Cette vidéo résume le projet et les élus réclament un débat démocratique. Pour le collectif, c’est presque plus la méthode qui est en cause, il demande un référendum. Si les gens sont pour, le collectif votera pour et si les gens sont contre il votera contre, mais iels demandent une transparence d’information qu’on a pas ainsi qu’un vote populaire. Face à eux, la présidente de la communauté de commune souhaite rester sur un vote des élu.e.s parce qu’ils sont représentatifs, et ils vont forcément voter pour le projet.

La seconde opposition, c’est le collectif Non au golf de Serre-Ponçon qui est issu des Soulevements de la terre et de ces grands projets inutiles. Dans le collectif, on propose de réorienter l’emploie des 4 millions d’euros. Par exemple, on a beaucoup besoin d’installation paysanne, en 5 ans, la moitié des paysans partent à la retraite, il y a un vrai problème d’installation et de foncier dans les Hautes-Alpes. Il y a aussi un problème d’isolation des bâtiments, on pourrait créer une conserverie. L’hôpital est à refaire aussi, on lui reproche 2 millions d’euros de déficit, de dettes cumulées. On est dans la situation où il y a des fuites dans toit de la baraque, t’as le chauffage à refaire, t’as la voiture à changer et la première chose qu’est faite, c’est une piscine ! C’est un gaspillage.
Je pense que plus on retardera ce projet, plus ça va devenir compliqué pour les élu.e.s. Je pense que dans pas longtemps, la bataille de l’opinion peut être gagner, c’est pour ça qu’on appuie la proposition de Sens pour embrun de faire un référendum. C’est aussi aux habitants de savoir comment on emploie l’argent public.

La guerre du golf

En termes d’action, on a réalisé un site internet, 2 manifestations, on en a parlé, distribuer des tracts. Le 1er objectif était de dire que ce projet existe au lieu de dire que c’est une étude. Maintenant on lance un appel à contre-projet pour les 4 millions d’euros, c’est sur le site internet, on peut déposer son projet. Nous on est plutôt partisan qu’on la laisse cette zone tranquille, mais 4 millions d’euros… Pour le collectif, si on nous propose un golf ailleurs à ce prix-là, on sera toujours contre. On va aussi lancer une tournée d’information dans les villages pour discuter et débattre avec les habitants. On aimerait faire une grande action en 2022. Nous ce qu’on essaie de dire aux élus, c’est que ce golf, s’ils arrivent à le faire, il sera célèbre, on aura fait la pub avant.

Notes :

[1un résumé par le collectif non au golf de Serre-Ponçon

mardi 18 janvier 2022

Projet de Golf a Serre-Ponçon: réunions d'informations, site, appels a projets à 4 millions, pétition !

 


 1 ) Un site internet pleins d'informations: 

https://nonaugolfdeserreponcon.fr/

 

2 )Des réunions d’information janvier 2022

Jeudi 13 janvier 2022 : 18h – Salle Lou Cercle – LE SAUZE DU LAC

Jeudi 20 janvier 2022 : 18h – Salle du Club Socio – LES ORRES

Jeudi 27 janvier 2022 : 18h30 – Salle des fêtes – PUY SANIERES

Jeudi 03 février 2022 : 18h – Salle des fêtes – SAINT SAUVEUR

 https://nonaugolfdeserreponcon.fr/reunions-dinformation/ 

 

3 ) Un grand concours :APPEL A PROJETS

Que feriez-vous avec 4 Millions d’euros ??? Les idées ne manquent pas !

https://nonaugolfdeserreponcon.fr/projets-a-4-millions-deuros/ 

 

4 ) Une pétition à signer :

https://www.change.org/p/mme-pompili-ministre-de-la-transition-%C3%A9cologique-non-au-golf-de-crots-serre-pon%C3%A7on-hautes-alpes?

lundi 13 décembre 2021

Photovoltaïque et artificialisation des sols dans le Buech : Invitation à nous rejoindre

 Du photovoltaïque, oui, mais pas sur des terres agricoles, naturelles ou forestières !
Dans  le  Buech  comme  ailleurs,  détruire  la  biodiversité  et  des  espaces  naturellement
fixateurs de carbone, pour faire de l’électricité « décarbonée » est un non-sens !
 



Les signataires de ce document, habitants du Buech, vous invitent à les rejoindre pour défendre nos communs, ces terres considérées à tort comme « pauvres et improductives » alors qu’elles sont une source de biodiversité, ces terres vivantes que certains voudraient convertir en support inerte pour la production d’électricité photovoltaïque.  
Nos  cibles  ne  sont  pas  les  élus,  municipalités,  collectivités   et  administrations  locales,
agriculteurs, etc. qui se sont laissé tenter par le revenu issu de la location de leurs terres pour des installations photovoltaïques à grande échelle. Nous souhaitons au contraire participer à la fédération de tous ces acteurs, qui partagent le même pays, les mêmes paysages et les mêmes sols, pour bâtir une force de résistance locale à ces opérations.
D’autres solutions existent, pour le climat, pour la biodiversité et pour les habitants de notre
région. Explications :
     
Les constats
  Oui, le dérèglement climatique (dont les premières manifestations sont flagrantes) est
un problème majeur et la France est en retard sur ses engagements.
  Oui la chute de la biodiversité s'accélère et est un problème tout aussi majeur.
  Oui, il est donc impératif de cesser l'artificialisation de nos sols.
  Oui, la politique de nos gouvernants nous mène droit dans le mur.
  Oui,  il  est  impératif  de  réduire  rapidement  l’impact  de  l’homme  sur  la  planète  en
engageant une large réflexion sur nos besoins essentiels compatibles avec ses limites.
  Oui  le  photovoltaïque  est  l’un  des  moyens  de  produire  une  énergie  décarbonée  (ou presque) et avec un moindre impact sur l’environnement. 

  Oui c’est un moyen de réduire progressivement la part du nucléaire, ruineux (Cf l'EPR) et dangereux.
  Oui, la fourniture clefs en main de centrales à énergie renouvelable par des entreprises privées est devenue un business florissant et bien au point auprès des particuliers et des collectivités, en minimisant souvent les impacts négatifs.
 
Nous refusons cependant de voir massivement artificialiser les sols, ici et ailleurs, au nom de cette lutte climatique. En effet :   

Les sols sont un bien commun très précieux (source de l'essentiel de notre alimentation et énorme puits de carbone notamment) et une ressource non-renouvelable à l'échelle humaine (il faut un siècle pour constituer naturellement 1 cm de sol).
  Ce n’est pas nécessaire car il existe au niveau national suffisamment d’espace sur les toitures, les zones de friche et les parkings  pour installer la puissance photovoltaïque suffisante (1). Localement cela reste à étudier en détail (3).
  Les principaux motifs de la prolifération de ces installations dans les alpes du sud et notamment dans le Buech sont le bon ensoleillement, l’accessibilité du foncier et l’ « acceptabilité  sociale  »  (2),  qui  permettent  de  générer    d'importants  profits   pour  les opérateurs privés.
  Cela soumettrait nos territoires à la convoitise des grandes entreprises  prédatrices dans une  nouvelle  forme  de  colonialisme ;  l’essentiel  des  profits  générés  quitte  notre territoire  et  l'énergie  produite  ici  est  principalement  consommée  dans  les  grandes agglomérations du sud de la région (avec pour conséquence annexe de nouvelles lignes à haute-tension), les capacités de production installées allant bien au-delà de nos besoins locaux.   
 
 
 En revanche nous demandons :
 Qu'en premier lieu soient favorisées les initiatives, à l'échelle régionale et nationale,
pour réduire les besoins en énergie, ce qui est indispensable.
 D'inciter  à  la  généralisation  à  grande  échelle  de  l'autoproduction  dans  les  lieux
d'habitation (individuels et collectifs), les entreprises, les administrations .....
 Que soient encouragées et accompagnées les initiatives citoyennes de financement et de création  de  centrales  photovoltaïques  comme  alternatives  à  ces  projets  «  hors  sol  » (notamment les projets collectifs, comme les centrales villageoises).
 Que  soit  effectué  un  inventaire  précis  des  zones  artificialisées  propices  au
photovoltaïque dans les départements (3) de la région.
 Que les décisions prises en matières énergétiques, environnementales et en général de
tout ce qui touche au patrimoine commun des municipalités, soient arbitrées, pour plus
de transparence, sous forme de démocratie participative.
 
Voici donc en quelques mots ce qui nous préoccupe : voir disparaitre nos paysages et les gites offerts encore à la biodiversité sur notre territoire : un commun que nous voulons continuer à partager avec le reste du monde vivant et non livrer à l’appétit de quelques-uns.
Tout ceci doit être expliqué en détail point par point. Nous le ferons ici et là lors des réunions et des visites « botano-voltaïques » que nous organiserons encore, en partageant connaissances et expertises pour agir plus efficacement.
En même temps nous avons besoin de vos informations sur les projets photovoltaïques à l’étude dont vous auriez connaissance pour en établir une carte participative (4).  
Et nous continuerons à nous opposer à tous les projets photovoltaïques sur les terres naturelles, agricoles ou forestières, existants et à venir dans le Buech et ailleurs en PACA, par tous moyens à notre disposition.
 
Signé : Un collectif  citoyen éphémère mais qui espère ne pas le rester ….
 
(1)     Il  est  prévu  dans  le  schéma  régional  d’aménagement  PACA  (SRADDET)  500  MW  d’installation Photovoltaïque dans le Buech d’ici 2050, ce qui  correspondrait au défrichement de 1500 ha de terres. Si l’  « acceptabilité sociale » le permet, rien n’interdira de poursuivre au-delà de cet objectif. En outre une ligne THT de 225000 volts est envisagée pour desservir le Rosanais.
(2)    Cette acceptabilité sociale, veut dire « passivité d’une population rare et vieillissante », et « communes en grand besoin financier du fait de la baisse des dotations globales ».
(3)     La  SAPN  (société  alpine  de  protection  de  la  Nature,  Gap)  demande  aux  autorités  de  faire  réaliser  une cartographie  des  terrains  artificialisés  propice  au  photovoltaïque.  Une  demande  de  bon  sens,  adressée  à  la préfecture est restée sans réponse à ce jour. Une telle étude permettrait d’orienter les investisseurs vers des projets certes un peu moins rentables mais plus en cohérence avec les besoins du territoire et le respect de l’environnement.
(4)    Chacun est invité à participer à l’établissement d’une cartographie des projets photovoltaïques dans le Buech (celle-ci a été initiée lors du débat sur ce sujet organisé à Montclus le 16 octobre) ; chacun peut y contribuer en questionnant son entourage sur les projets (ou les bruits de projet), en relisant les comptes rendus des conseils municipaux (parfois quelques lignes seulement !), en consultant les demandes de permis de construire à l’affichage municipal, en s’intéressant aux modifications du Plan Local d’Urbanisme (nb : les modifications du PLU peuvent concerner plusieurs motifs, il faut donc trier, éplucher), aux consultations publiques…
Quasiment toutes les communes et les grands propriétaires du Buech ont été sollicités par des opérateurs (Engie, Boralex, Valorem, Neoen, Mulliez, CNR, …). Pendant les négociations, les informations sont souvent protégées par des clauses de confidentialité. Le processus est discret et il est difficile d’être informé à temps pour réagir.
 
Pour nous écrire :   soupesetbobines@orange.fr   (objet : Photovoltaïque)
 
 
 

jeudi 8 avril 2021

Non au golf de Crots ! Un projet trou de balle ! Le 17 avril


Contre l’artificialisation et la bétonisation des terres : Stop au golf de Crots, RDV le 17 sur place !

Le tract

Attestation de déplacement pour manifestation

Depuis maintenant plus d’un an, nous vivons dans un état de semi-confinement permanent, conséquence de la pandémie qui s’est propagée à travers le monde. Le lien entre le covid et la folie écocide n’est plus à faire. Et malgré tout, nos sociétés marchandes semblent prêtes à poursuivre l’empoisonnement du monde jusqu’à son dernier souffle. Nous constatons également cela au niveau de notre département, avec des projets qui continuent à être destructeurs pour la nature et qui continuent à envisager le tourisme de masse comme la seule opportunité pour nous faire vivre. 

Le 17 novembre, nous étions présent.e.s sur la rocade de Gap, contre ce projet dévastateur pour les terres agricoles, contre les logiques politiques de développement du siècle précédent et contre la réintoxication du monde.

Ce 17 avril, nous serons à Crots pour lutter contre un nouveau grand projet inutile, pourtant cher à certain.e.s élu.e.s qui avancent masqué.e.s : la construction d’un golf neuf trous (pouvant évoluer en 18 trous). Ce projet est porté par la Communauté de Communes de Serre-Ponçon et son contenu détaille une analyse de l’offre et des besoins, les détails des aménagements prévus sur 35 hectares (golf, académie, club house, atelier de maintenance, parking, hôtellerie de plein air...), l’impact socio-économique (clientèle potentielle locale et touristique), la faisabilité économique et les modes de gestion.
Qu’en est-t-il de la question environnementale et de la question sociale sur un lieu qui constitue aujourd’hui un espace de promenade accessible à tout-e-s les habitant-e-s permanent-e-s ? Ces questions ne sont même pas abordées...

En effet, le nombre d’abonnés à l’année du golf (donc les habitants permanents) représenteraient 140 personnes en année d’ouverture, 300 personnes en année cinq. A mettre en balance avec une dépense prévisionnelle pour ce projet qui est estimée à 3 392 000 €.

Ce projet profitera en terme de loisirs principalement à un public touristique, et l’objectif affiché est d’« améliorer la fréquentation du territoire, sa notoriété et le niveau de consommation des touristes ». Encore une fois, nous ne tirons pas les enseignements des événements que nous sommes en train de vivre, et continuons à imaginer que la croissance de la consommation est le seul modèle existant sans nous soucier des conséquences pour les générations futures. Il y a mieux à faire comme investissement environnemental et social avec plus de 3 millions d’euros, par exemple créer 10 fermes bio ?!!!!!!

A ces éléments, nous pouvons ajouter les conséquences environnementales en terme de pollution, d’un golf, ainsi que le grignotage supplémentaire sur des terres qui vont subir une artificialisation, alors que dans le même temps paysan-ne-s sont en difficulté pour trouver et acquérir des terres.
Notons que le projet de golf à Crots n’exclut pas la possibilité de projet immobilier touristique complémentaire : "La recherche de partenariat privé, qui peut être partiel, ne parait envisageable que si le Projet inclus un programme immobilier touristique pouvant contribuer à un retour sur investissement de moyen terme."

Par ailleurs, cette activité sportive et de loisir fait partie de celles qui mobilisent le plus de ressources naturelles :

  • une consommation d’eau excessive, un gaspillage de la ressource
    Les golfs entrent en concurrence avec d’autres usages des sols et de l’eau : eau potable, irrigation agricole... Dans un contexte de réchauffement climatique où nous allons vers des saisons estivales plus chaudes et plus sèches, avec des canicules plus fréquentes, une augmentation des incendies, il est inacceptable de mobiliser ainsi la ressource en eau pour des activités de loisirs : un golf comme celui prévu à Crots, d’une quarantaine d’hectares, utilise les besoins en eau de 7000 personnes, c’est-à-dire l ’équivalent de la ville d’Embrun. 
  • un usage de pesticides et d’engrais incompatible avec la vie
    L’utilisation d’engrais contenant des nitrates, du phosphore et du potassium pollue les nappes, les eaux de surface mais également le sol et l’air. Ce sont les « greens » qui sont le plus gourmands en produits : désherbants, insecticides, fongicides, lombricides (alors que le lombric fait partie des organismes indispensables à la vie du sol : il participe à son aération, à son drainage, à l’installation des racines des plantes et à leur alimentation en eau.), mais aussi raticides, taupicides et souricides. On retrouve notamment de l’arsenic accumulé dans les sols de tous les golfs, et cela, entre autres conséquences, empoisonne la faune, les organismes du sol, les champignons... 
     
    -* des milieux abritant souvent des habitats vulnérables.  
    Les golfs provoquent des phénomènes d’insularisation et de pièges écologiques, et quand ils sont proches de zones littorales ( comme Serre-Ponçon), ils modifient des espaces sauvages qui sont des corridors biologiques ou de migrations des oiseaux. On assiste également à une homogénéisation des milieux par cette gestion très artificialisante. Dans le cas présent, même si le projet prévoit des "ilots et des corridors", c’est une douzaine d’espèces protégées qui vont être fragilisées ou détruites (Lézard des souches, Sonneur à ventre jaune, Barbastelle d’Europe, Grand murin, Murin de Capaccini, Faucon Pélerin....). Alors que dans le même temps nous faisons le constant qu’en France nous avons perdu 50% de la biodiversité.

Les golfs accentuent la spéculation immobilière, foncière et financière.  
La pression sur le foncier (naturel, agricole et urbain) continue d’augmenter de même que la périurbanisation. Cette pression détruit les milieux naturels et agricoles. En France, les terrains dédiés aux golfs occuperaient une surface équivalente à deux fois la taille de Paris. Malgré le fait que les défenseur des golfs estiment que ces derniers produisent une quantité d’oxygène équivalente aux besoins de 2 millions d’habitants, en réalité cela reste inférieur à la production d’une forêt ou d’une prairie permanente.... 

Au final, nous voulons maintenir des conditions d’existence possibles et désirables pour les habitant-e-s des Hautes-Alpes, comme pour le reste du monde et le reste du vivant, et cela sera possible uniquement en dehors du monde marchand. Le 17 avril se trouve être aussi la journée internationale des luttes paysannes, qui défend chaque année la nécessité de préserver des terres.

Rendez-vous donc le samedi 17 avril à 12h à l’intersection RN94/route de Boscodon pour la défense des terres et de la nature, contre l’artificialisation, la bétonisation et la réintoxication du monde. 
Pic-nic partagé le midi/soir

Signer l’appel local : adieuglacier05@gmail.com
La Confédération Paysanne s’associe à cette action
Signer l’appel national : agir17@riseup.net
L’appel complet sur : https://agir17.noblogs.org/


vendredi 21 février 2020

Declaration à la Haute Autorité de la vie politique des elus Haut Alpins

Intéressant en ces temps ou le renouvellement des notables par d'autres notables de voir quel niveau de de revenu affiche les élus du 05 et de PACA. Le site de la Haute Autorité de transparence de la vie publique publie leur déclaration (celle de Delevoye fut fameuse):
Site:
https://www.hatvp.fr/consulter-les-declarations/
le site donnant pas toujours les réponses facilement, voici les scores:
Maire Gap ROGER DIDIER mais  pas a jour, depuis 2015
https://www.hatvp.fr/fiche-nominative/?declarant=didier-roger

Joel Giraud: Deputé déclare 5 000 € net par mois de revenu lié a ses mandats, pas de participations
mais  pas a jour, depuis 2017
https://www.hatvp.fr/fiche-nominative/?declarant=giraud-joel

Pascale Boyer: Députée déclare 20 000 € /an de revenu en 2016 puis plus rien de déclarer (fiche pas actualisé) , elle possède  3 % de la Polyclinique des Alpes du Sud d'une valeur de 234 000 €
https://www.hatvp.fr/livraison/dossiers/boyer-pascale-dia3561-depute-05.pdf

Chantal Eyméoud: 96 000 €/an, mais  pas a jour, depuis 2017
https://www.hatvp.fr/%20fiche-nominative%20/?declarant=eymeoud-chantal-10464

Bref un debut de transparence pas trop a jour....

jeudi 2 janvier 2020

Porcherie de 1072 porcs aux portes du parc national des Ecrins

Merci de signer la pétition et répondre à la consultation publique

SCANDALE ENVIRONNEMENTAL EN COURS DANS LES HAUTES-ALPES : Porcherie de 1072 porcs aux portes du parc national des Ecrins
Au printemps dernier, dans les Alpes du Sud (Hautes-Alpes-05), l’exploitation intensive d’une porcherie aux 1072 porcs aux portes du Parc National des Ecrins était déclarée illégale. Notre association, aux côtés des riverains, avait demandé l’annulation du permis de construire et de l’enregistrement de l’exploitation : la justice nous a donné raison.
L’exploitation menaçait gravement la ressource en eau locale, destinée à la consommation de dizaines de milliers d’habitants.
Fin de l’histoire... ? Pas du tout !
En cette fin d’année, plutôt que de demander l'arrêt de l’exploitation, la préfecture, poussée par le lobby agricole productiviste, tente un passage en force en demandant une simple régularisation de la situation de l’éleveur, niant nos alertes et arguments.
NOUS SOMMES DETERMINES A NOUS OPPOSER A CETTE NOUVELLE TENTATIVE ET VOUS POUVEZ NOUS AIDER :
Pour finaliser le dossier et autoriser la poursuite de l’exploitation, la Préfecture du 05 doit prendre l’avis des citoyens (consultation du public).
POUR AGIR AVEC NOUS :
PARTAGEZ CETTE PUBLICATION et surtout :
1/ Lisez et signez la pétition ici : http://chng.it/yqFKdJSf
2/ Participez à la consultation du public en suivant le guide pas à pas ici (temps nécessaire : 6/7 minutes) : http://www.sapn05.org/consultation-du-public-mode-demploi/
Argumentaire complet sur notre site internet :
http://www.sapn05.org/consultation-du-public-porcherie-de-chabottes/?fbclid=IwAR3mZH-TfjxJHayoLbWlIkPxp-NEFj1GB82HsDkJdlGrdY_AvX54cO7_DOM